#Tome 2 | #Amour 50


Un nouveau départ à deux !

Mercredi 09-01-19

Appartement de Léo, n° 4 sur 2 270 NW Savier St, Portland, OR 97 210, États-Unis

___________

14 h 30 | Je dépose nos sacs dans l'entrée et nous sommes agréablement surpris de voir les volets ouverts. Nous avançons dans la pièce de vie et tombe sur un magnifique bouquet de fleurs qui trône au milieu de la table du salon.

Une carte est accrochée sur la tige d'un lys blanc.

— Tu as un admirateur secret on dirait bien ? dis-je en songeant à Miles en souriant.

Il a même pensé à récupérer les affaires de Jina au motel et à les lui ramener pour nous éviter de nous tracasser avec ça. Il est exceptionnel, ce mec...

— On dirait bien...

Jina lit la carte et un sourire fleurit sur ses lèvres en même temps que ses joues virent au rouge.

— Alors, m'impatienté-je face à son mutisme.

Je sais, je suis limite pathétique d'être jaloux d'un bouquet de fleurs, mais surtout de sa réaction face à l'expéditeur. Car si c'est celui de Leyna et Miles, elle n'aurait pas coquelicoté. Si ? Mais comme je suis accro à cette nana, ça n'arrange rien. Les paumes de mes mains se mettent à transpirer anormalement. Je les essuie sur mon jean ne supportant pas cette sensation, avant que Jina ne s'en aperçoive et ne relève ses yeux de sur la carte.

— Hé... Ce ne sont que des fleurs.

— Je le sais... Je suis qu'un con, mais...

— Mais rien du tout Léo. Je sais que ça prendra du temps pour que tu me fasses entièrement confiance...

Cette fois-ci, c'est moi qui la coupe.

— J'ai confiance en toi, c'est juste le retour à la réalité qui me fait flipper, je crois. Notre parenthèse est terminée. Et mon angoisse grimpe en flèches de devoir reprendre le cours de notre vie là où nous l'avons laissée. La caserne, les mecs, les interventions... Si encore on était dans la même équipe.

— Léo ! Stop !

Elle tire sur mes mains pour qu'on s'asseye sur le canapé.

— On devrait en parler, tu ne crois pas ?

— Laisse tomber, ce n'est rien.

— Au contraire Marines ! Nous avons dit que nous ne laissions plus notre passé nous bouffer.

Jina, sans lâcher mes mains, déplie sa jambe par-dessus les miennes et dans le même mouvement, vient s'asseoir à califourchon sur moi puis dépose nos doigts joints sur mes pectoraux.

— Ta façon de vouloir parler va me plaire ! annoncé-je avec un sourire narquois aux lèvres.

Je remonte mes genoux pour bloquer son bassin contre le mien, parce que la sentir brûlante d'envie me rassure. Pourtant en me plongeant dans ses iris lapis je comprends bien que le jeu n'est pas de la partie pour le moment. Jina a bien senti que ma réaction cache un truc important...

— Je veux surtout que tu m'ouvres ton cœur, le tapote-t-elle du bout des doigts, que tu me parles de ce que tu y planques, ce que tu ressens, ce qui t'effraie. Tu te comportes encore en Marines, me balance-t-elle en agrippant mes plaques, tu as toujours refoulé toutes tes émotions. Je sais comment tu fonctionnes, puisque j'ai agi de la même façon bien trop longtemps et que cela m'arrive bien trop souvent. Mais voilà, je t'ai rencontré...

Jina a du mal à déglutir pour avaler sa salive. Je vois dans ses yeux l'importance de ses mots qui reflètent ce qu'elle ressent. Je caresse sa joue avec douceur pour la calmer, pour nous apaiser. Je tente de me focaliser sur sa peau de velours pour ne pas partir en vrille. Quand je la vois ouvrir la bouche pour reprendre la parole, je sais que je dois me concentrer afin de l'écouter...

— Tu as débarqué dans ma vie au moment où je ne souhaitais plus personne... Au moment où je voulais me jeter à cœur perdu dans mon boulot afin de construire ma carrière. Au moment où j'étais persuadé que l'amour n'était plus fait pour moi. J'ai lutté, j'ai refréné tout ce que j'ai ressenti à l'instant où je t'ai vu arriver dans cette caserne. Là, au milieu de tous ces hommes, tu fendais la foule, je ne regardais que toi... Jina se stoppe et se pose pour gratter du bout de son ongle les plaques qui tintent entre elles. Tu les portes tout le temps ?

— Oui !

— Depuis cinq ans, elles sont là ? relève-t-elle en même temps qu'un sourcil.

— Elles me... rassurent, arrivé-je enfin à avouer la gorge nouée.

Jina les frotte l'une contre l'autre en ayant compris l'importance, avant de me dire :

— Et si je te les retirai ?

— NON !

Ma voix exprime toute la panique que je viens de ressentir au plus profond de mon être. Mes mains la bloquent, alors que Jina commençait à soulever ma chaîne pour la passer au-dessus de ma tête. Rien que l'idée m'arrache un frisson violent qui fait trembler mon dos face à son geste.

— Non, arrête...

Ma mâchoire est tellement crispée que je me demande même comment elle a pu comprendre ce que je lui ai dit.

— Pourquoi ?

— Pour rien...

— Léo... Je ne veux pas te forcer à me parler si tu ne te sens pas prêt, mais je suis sûre que ça te ferait du bien.

Jina a sans doute raison, pourtant cet étau, qui compresse mon cœur, menace de le serrer un peu plus si je viens à mettre des mots sur mes maux.

Jina a compris que je ne suis pas prêt, que mon passé me bouffe à un point de non-retour... À m'en faire mal, à me détruire à petit feu.

Jina vient de bouger et me sort de mes réflexions. Elle soulève son bassin suivi de sa jambe et déserte les miennes pour s'asseoir dans l'angle du canapé sans pour autant me quitter des yeux.

— Pourquoi ?

— Je ne veux pas t'obliger...

Son corps m'a manqué à la seconde où Jina s'est relevée, mais aussi sa chaleur, tout comme son odeur... Elle a ce pouvoir de calmer mes palpitations, mes angoisses et mes peurs. Je planque mes mains sous mes jambes parce que je ne veux pas qu'elle aperçoive mes tremblements, qui en ont profité pour se frayer un chemin dans la brèche.

Je dois reprendre le contrôle...

C'est urgent...

C'est vital...

— Léo...

Mon regard se relève, se fige dans le sien. Et je sais qu'elle a compris.

Jina reprend aussitôt sa place sur mes cuisses me laissant le choix de disposer mes mains, où je veux sur son corps. Et sans hésiter, je glisse ma droite autour de sa taille et ma gauche entre ses omoplates afin de l'attirer contre moi. Je ressens cette exigence de la sentir au plus près de moi. De la voir s'abandonner contre mon corps, d'entendre son cœur battre à l'unisson du mien et d'être rassuré par ses mains dans mon dos, qui nous soudent encore plus l'un à l'autre.

— J'ai tellement besoin de toi...



___________

Un indice sur le prochain chapitre

📍😱 Séisme...

___________

😍 On se retrouve demain à 11 h 00  😍

😍 Bonne journée et gros bisous mes #Love #Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top