Interrogations, explications, réflexions, solutions et mise au point !

Lundi 31-12-18

Appartement n° 4 sur 2 270 NW Savier St, Portland, OR 97 210, États-Unis

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17 h 30 - C'est sûr, cette discussion n'est pas terminée, mais je dois aller voir mon frère à l'hôpital avant d'aller bosser. Alors après avoir pris une douche, chacun de notre côté, c'était plus prudent si nous ne voulions pas y passer la soirée. Je vais déposer Jina chez elle avant de me rendre au chevet de mon frère. Même si j'ai des nouvelles de son médecin tous les jours, je veux être présent pour lui. Après tout, il ne se souvient de rien. Ça serait vraiment dégueulasse de ma part de le laisser seul. Perdu face à ce corps abîmé et à cette mémoire défaillante surtout en sachant que Mindy ne souhaite pas s'en occuper.

— Tu es prête ?

— Oui Léo, je range mes affaires dans ma besace et j'arrive !

Mon épaule appuyée contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur mon torse. Mes plaques militaires tintent au passage, alors que je mate sans vergogne le cul de Jina moulé dans son jeans, tandis qu'elle est penchée au-dessus de son sac.

— Tu as de la chance de ne pas porter de jupe !

— Tu m'as prise pour un poussin de sept jours, crazyman ? se marre-t-elle.

— Oh non, ma girlfire ! Loin de là, rassure-toi !

Que j'aime ce retour à la légèreté entre nous où l'on se répond du tac au tac, tout en se foutant gentiment de la gueule de l'autre.

— Tu vas tenir sans être avec moi pendant les deux prochaines heures ? la taquiné-je tout en embrassant son cou. Hum... Tu sens terriblement bon !

— C'est ton gel douche, je te signale !

— C'est bien ce que je disais, je kiffe cette odeur brute et sauvage... Et sur ta peau, c'est un appel à la luxure et à la débauche.

— Arrête de me snifer ! J'ai l'impression d'être une ligne de coke !

Ma grimace ne lui échappe pas, et forcément comme dans tous les séismes, il y a une réplique.

— Tu en as consommé ?

— Comme tous les marines, essayé-je de noyer le poisson.

— Je ne fais pas partie de ces « tous », Sergent Wayne.

— Il faut bien des exceptions !

— Tu en as pris pendant beaucoup ?

— Quelque temps oui, jusqu'à ce que je comprenne que la coke était pire que tout ce que je pouvais vivre en mission...

— Tu es clean maintenant ?

— Oui, Sergent Harry ! me redressé-je comme pour me mettre au garde-à-vous. Ça fait plus de deux ans que je n'en ai pas pris.

Tandis que ses yeux fouillent mon regard pour vérifier mes dires, le trop-plein d'air que retenait Jina s'expulse de ses poumons en une fois.

— Je ne pensais pas que ça aurait autant d'importance pour toi ?

— Ça en a... Je n'aurais pas supporté...

— Laisse-moi deviner ! Ton ex en consommait ?

Jina secoue la tête par l'affirmative et sans ajouter un mot de plus, je la serre dans mes bras.

— Rassure-toi, ma girlfire. À part me bourrer la gueule de temps en temps encore. Je n'ai rien gardé des vices de l'US.Army.

— Contente de l'apprendre !

Cette fois-ci, c'est Jina qui resserre notre étreinte en ajoutant :

— Ça va être long deux heures sans toi !

— Tu veux venir avec moi ?

— À l'hôpital ?

— Ouep !

Jina relève la tête de sur mon torse pour me regarder un peu perdue par ce qu'elle vient de s'avouer et par ma proposition. Pourtant je la sens se détacher légèrement avant de m'annoncer :

— J'en aurais été ravie, mais c'est important que tu parles à ton frère et puis je dois me changer et faire une lessive...

— Alors si tu as des fringues à laver !

Nous rions tous les deux à cette connerie avant de descendre au parking. Main dans la main, nous nous dirigeons vers le pick-up de Miles et je me fais la réflexion que je dois acheter une voiture.

— Dis-moi, tu t'y connais vraiment en bagnoles ?

— Ben oui, c'était mon métier avant de m'engager. Pourquoi ?

— Tu étais mécano ? Décidément, tu ne fais que des boulots de mecs, la charrié-je.

— Mon père possède un garage, et j'ai toujours vécu dans le cambouis et les pneus. Pour moi, c'était une évidence que de l'aider.

— Alors, pourquoi t'engager ?

— Mon père a dû vendre le garage...

Jina s'accorde deux minutes pour se reprendre.

— Et, j'ai toujours été attiré par l'armée, la rigueur, le dépassement de soi... J'y suis rentrée en tant que mécano et, de fil en aiguille, j'ai terminé en Irak... La suite, tu la connais.

— Hum... Donc si je te demande de me filer un coup de main pour choisir une caisse, c'est dans tes cordes !

— Tu vas arrêter de me chambrer ou je ne t'aide pas à trouver ta perle rare.

— Ma perle rare, je l'ai déjà trouvée, redeviens-je sérieux.

— Oh...

Jina coquelicote et j'adore voir ses joues prendre cette jolie couleur rosée, qui fait ressortir ses taches de rousseur et le lapis clair de ses yeux.

Ma main se resserre sur son genou, avant de lui envoyer un bisou qui claque sur mes lèvres et que je lui demande :

— L'adresse exacte de ton appart, c'est...

— Le motel à la sortie de la ville, me coupe-t-elle dans mon questionnement.

— Tu as juste une chambre ?

— Le temps de trouver un appartement, je n'ai pas le choix ! Mes parents sont à plus d'une heure d'ici. Je me vois mal faire l'aller-retour avant et après chaque garde ! Mais c'est galère de trouver un truc qui ne me coûte pas un bras !

— Je ne sais pas, moi, je n'ai pas eu à chercher, puisque je suis venu vivre en colocation avec Miles.

— Tu as de la chance. Parce que, franchement, ça fait presque un mois que je cherche. Et dans mes prix, je ne trouve que des cagibis.

— J'ai bien une idée, marqué-je une pause volontaire pour la faire rager.  Mais...

— Mais quoi ? Balance !

— Tu es une impatiente et une curieuse ma girlfire.

Elle croise ses bras sur sa poitrine tout en rechignant, avant de tourner la tête vers le décor qui défile.

— Et en plus boudeuse ! Non, mais là, j'en suis sûr, tu es vraiment une gonzesse...

5... 4... 3... 2... 1

Je vous fais grâce de tous les noms d'oiseaux dont m'a pourri Jina tout en me tapant sur l'épaule.

— Ah oui, j'ai oublié une vraie furie aussi !

Je suis pris d'un fou rire, tandis que je vois que, malgré ses jurons, Jina est prête à craquer... Son rire cristallin enchante mes oreilles et je la bade, alors qu'on est arrêté à un feu.

— Viens vivre avec moi !

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Indice sur le prochain chapitre

📍 Suspendu...

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👨‍🚒 On se retrouve ce soir à 21 h 00 👨‍🚒

😘 Gros bisous et bonne journée mes #Love #Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞