#Tome 2 | #Amour 20


Quitte à franchir la limite autant aller jusqu'au bout !

Samedi 29-12-18

Legacy Emanuel Medical Center, 2 801 N. Gantenbein Ave, Portland OR 97 227, États-Unis

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20 h 15 - Si je m'étais attendu à cette fin de journée... J'étais venu ici pour avoir des nouvelles de mon frère. Mon angoisse n'avait d'égale que la colère, qui siégeait en moi depuis tant d'années, en anticipant notre entrevue. Je l'ai vu, j'ai échangé avec lui et j'ai pu constater que son amnésie est bien réelle. Que sa surprise et son interrogation face à Mindy ne sont pas feintes ou alors il m'a aussi caché sa carrière de comédien et méritait l'oscar de la meilleure interprétation masculine.

Quant à Mindy, égale à elle-même. Elle n'est descendue de son piédestal qu'en comprenant que vivre avec un homme handicapé, même si ce statut n'est que temporaire, qui de surcroît ne la reconnaît pas, va être au-dessus de ses forces. Et de ce qui peut être envisageable pour une garce comme elle qui a décrété que ce n'est en rien compatible et encore moins réalisable au vu de ses projets.

Je ne sais pas quels sont leurs plans de vie, et à vrai dire je n'en ai rien à foutre. Tout ce que je vois, c'est que Mindy va planter mon frère, tout comme elle l'a fait avec moi. La seule différence entre nous, c'est qu'ils sont mariés.

Malgré toute la colère et la peine que cette constatation a sur moi, l'arrivée de Jina a tout balayé sur son passage. À peine est-elle entrée dans la grande salle, qu'elle a éclipsé toute autre forme d'existence. Sa façon de braquer mon regard, de se déplacer face à moi et de me prouver qu'elle n'était là que pour moi avait eu l'effet d'un backfire sur moi en carbonisant mes neurones. Et les réflexions de Mindy n'ont eu pour conséquence que d'attiser ce brasier entre nous. Jina n'a ressenti aucune peur devant mon ex et a su s'imposer.

Ma girlfire.

D'un baiser, Jina a relégué Mindy et mon passé dans un cold case.

Au-delà de mes espérances, nous sommes toujours main dans la main quand nous avons dépassé les portes, et c'est un extérieur froid et humide qui nous accueille. Ne voulant pas me séparer du trésor de ses doigts, je nous mène jusqu'au pick-up de Miles sans que Jina tente de s'échapper de ma prise.

Mon cœur bat à m'en faire mal, tant ce plaisir furtif irradie sa puissance à travers ma cage thoracique. Je sais que le sablier du bonheur est proche de la fin, pourtant j'ai envie d'y croire, j'ai ce besoin au fond de mes tripes de me dire que Jina ressent les mêmes choses que moi...

— Non, mais c'était quoi, ça ?

— Un baiser girlfire ! Et tu as aimé, ne dis pas le contraire.

— Tu as fini de te la raconter, Marines !

— Dis donc, n'inverse pas la situation ! Qui a embrassé l'autre en premier ?

— Ce n'est pas la question.

— Ah ! Tu trouves ? Pour quelqu'un qui ne veut pas de moi, c'est la seconde fois que tu prends l'initiative !

— Je me devais de clarifier la situation.

— Envers qui ? Moi ou elle ?

— Les deux...

À cette réponse, mes bras se sont resserrés autour de sa taille, car malgré notre différence de point de vue, nos corps eux ne veulent pas se lâcher. Une main à plat contre ses reins pour la maintenir au plus près de moi, tandis que mes doigts caressent sa peau douce sous son tee-shirt, alors que je continue notre échange aussi bien visuel que verbal.

— Je m'en fous d'elle !

— Pas moi ! C'est ton ex, c'est ça ?

— Hum...

— Depuis longtemps ?

— Cinq ans...

— Ton engagement, c'est elle ?

— Oui.

— Ça a dû être quelque chose votre séparation pour que ça te pousse à signer un contrat chez les Marines.

Ce moment de retour vers mon passé me fait chier, car mon envie d'elle ne se tarit pas, et encore moins quand ma main frôle la dentelle de son soutien-gorge.

— Léo...

— Oui, Jina ?

— Me caresser ne va rien arranger...

— Ah, tu crois ? souris-je en soufflant ces mots sur ses lèvres envoûtantes. Et ça ?

Mon souffle laisse la place à ma bouche, qui capture la sienne en même temps que mes mains pressent son corps contre le mien, nous arrachant un râle aussi bien libérateur que destructeur. Jina ne lutte plus et accentue même ce désir, qui nous consume en crochetant ma nuque avant de passer sa paume sur mon crâne.

C'est torride entre nous, chacun voulant imposer à l'autre son envie. Et à ce rythme-là, je vais être obligé de la prendre sur le capot de la caisse. Mon bas-ventre est d'accord avec moi tant ma queue est douloureuse. Je presse mon bassin contre celui de Jina, qui l'emprisonne entre la carrosserie et mon envie. Un râle s'échappe de sa gorge et sa tête part en arrière, me laissant la place de la lui dévorer, de la marquer...

— Non, Léo...

Ses mains viennent de me retirer de son cou en brisant par la même occasion notre bulle, et elle a bien fait, car emportée par toutes les sensations que mon corps ressent, j'aurais pu aller trop loin.

À bout de souffle et front contre front, je réalise :

— On ne va pas arriver à gérer.

— Je ne pense pas...

— Tu veux faire quoi, girlfire ?

Ses dents capturent sa lèvre, ce qui ne cache en rien ce sourire malicieux, qui naît sur son visage, rosit par l'excitation.

— Monte !

Je pousse son corps dans l'habitacle avant de faire démarrer la caisse sous les chapeaux de roues.

— On aura jamais le temps, me confie-t-elle dépitée.

Un regard à ma montre, et en effet on doit être à la caserne dans moins d'un quart d'heure.

— Ton histoire de dépanneuse était bien bidon ? l'interrogé-je plein d'espoir.

— Oui, c'est l'idée qui m'est venue en te voyant avec cette...

Je ne la laisse pas terminer sa phrase, que, téléphone en main, j'appelle :

— Miles ! Je suis en panne avec ta bagnole.

Putain, si elle a la moindre égratignure...

— Ne t'inquiète pas, elle n'a rien.

Tu es où ?

— J'arrive à l'appartement...

Jina est avec toi ! C'est ça ?

— Ouep !

Un regard vers elle me pousse à arriver encore plus vite.

Ok ! Je contacte la caserne, mais tu vas devoir gérer avec le chef, car votre double absence ne va pas passer inaperçue...

Je raccroche avant que ses mots ne découragent ma girlfire, et ne la fasse changer d'avis...

— Arrête-toi !

— On n'est qu'à trois rues de chez moi, on discutera...

— Gare-toi Léo.

Et merde, fais chier, elle ne peut pas me faire ça...

Pas maintenant.

Pas aussi près du bonheur.

Je stoppe la caisse et tape le volant de rage.

— Désolée, je dois...


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Indice sur le prochain chapitre

Indécision...

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📍 Et si on se retrouvait sur #wattpad demain à 14 h 00

J'ai un empêchement le matin, donc je dois décaler l'heure de la publication !

😘 Gros bisous mes #Love #Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛

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