#Tome 2 | #Amour 15
Nous voilà dans de beaux draps !
Samedi 29-12-18
Maison 2 930 SW West Point Ave, West Slope, Portland, OR 997 225, États-Unis
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14 h 30 : On était pourtant d'accord. Pas de rapprochements, pas de câlins ou autres bisous, pour éviter de se sauter dessus et de baiser. Alors pourquoi Jina vient-elle de m'embrasser ? Pourquoi me dire que ce n'était pas raisonnable ou pas du tout professionnel si c'est pour qu'elle craque au moindre effleurement de nos corps ?
Un frôlement qui m'a électrifié de la surface de mon cuir chevelu encore humide de la pluie à mes orteils clapotant dans des baskets de course. Un mouvement léger qui m'a donné chaud aussi bien qu'il m'a glacé à l'instant même où il s'est terminé.
Jina a perdu le contrôle pour nous faire ressentir deux secondes de frissons succédant aux vagues de chaleur.
Un baiser furtif, loin de ceux, dont j'ai envie de me repaître.
Ses lèvres douces se posent sur les miennes tel un papillon sur un pétale de fleur. Une brise mentholée l'accompagne et j'en ferme les yeux pour mieux le laisser me contaminer. Pour ressentir dans chaque parcelle de mon corps cette sensation de bien-être, qui vous mène en un éclair à un état de bonheur extrême.
Mais ce baiser s'est terminé bien trop tôt. Apportant son lot de période glaciaire dans tous mes membres, après que chacune de mes cellules a explosé telles des bulles de champagne. M'annonçant avec la brutalité de cette nouvelle absence que ce partage vient d'atteindre un niveau de torture élevée en comprenant, qu'il sera l'unique.
Cette vérité si brusque, soit elle devrait m'aider à me tenir loin d'elle et de son attraction...
À peine Miles a-t-il arrêté le moteur arrivé devant chez lui, qu'il nous dit posément :
— Vous devriez prendre cinq minutes pour en parler et mettre les choses à plat.
J'ai attendu qu'il soit sorti pour me tourner vers Jina afin de lui faire face, j'ai besoin de lire dans ses yeux tout ce qu'elle risque de me taire.
— Je peux savoir à quoi tu joues ?
— À rien, Léo !
— À d'autres ! m'emporté-je.
— Ce n'était rien...
— En plus ! Tu m'embrasses et ça ne représente rien ?
— Une envie...
— Jina ! Tu imagines à quel point ta tentation est contagieuse, et pourtant...
— Je sais. Mais de sentir ton corps si près de moi. Je n'ai pas su gérer...
Son regard me déstabilise autant qu'il me donne envie de goûter à ses lèvres fraîches.
— Jina, on ne peut pas se mettre d'accord, et même pas deux secondes après, faire tout son contraire. Je te désire, tu me désires, là-dessus on est ok ! Mais après...
— Après, il n'y en aura pas... m'avoue-t-elle. Je sais juste que je ne veux pas d'une relation. Je suis venue ici pour faire le vide et me consacrer à mon boulot.
— Ok... Voilà qui est plus clair et qui met fin à nos interrogations.
— Pourquoi, Léo ? Tu aurais voulu plus que du sexe pour nous deux ?
— Que ça ne soit pas juste de la baise pour de la baise ? Oui ! Pour ça, je n'ai pas besoin de prendre le risque de foutre en l'air une relation de boulot !
— Je vois...
— Moi aussi...
J'ouvre la porte et lui donne ma main pour l'aider à descendre. Et même si les frissons et les sensations sont toujours là, avec ce contact de nos doigts, de nos peaux, ma déception est telle, que je ne veux pas les laisser me contaminer.
Je viens de verrouiller mes défenses.
À peine ont-elles eu le temps de sentir cette sensation d'air frais apporté par la liberté, qu'elles doivent retourner à cette part d'ombre, qui recouvre mon être.
— Léo, je ne veux pas que l'on se fasse la gueule.
— Oh, mais ne t'inquiète pas ! Je ne te fais pas la gueule si ça venait à être le cas, tu le saurais tout de suite.
Jina baisse les yeux et la tête pour admirer le bout de ses baskets, avant de m'achever.
— Je devrais rentrer, ce n'est pas une bonne idée que je reste.
— Comme tu veux, consens-je en grimaçant.
Laissant arriver ma réponse plus durement que je ne l'aurai souhaité, je plante mes mains dans les poches de mon treillis, tant la tournure des événements me fait mal.
— Excuse-moi auprès de Miles et de Leyna. Je vais appeler un taxi.
Elle sort son portable et me demande l'adresse de leur maison pour l'indiquer au centre téléphonique.
Jina va partir... Putain, ça fait chier !
Alors, dans un sursaut d'envie, je lui propose :
— Allez entre, tu ne vas pas attendre le taxi sur le trottoir.
— Si, il vaut mieux, crois-moi.
— Ok !
Je ne suis pas maso au point d'insister un peu plus. Elle veut partir ? Ben qu'elle se casse. Je commence à remonter l'allée gravillonnée, bien décidé à mettre autant de distance que possible entre nous deux. Entre nos corps, qui s'attirent comme des aimants. Je dois faire taire mon désir. Je dois me raisonner surtout si elle ne souhaite rien de sérieux.
Elle veut juste que je la baise pour ne plus craquer ensuite.
Est-ce que je peux me contenter de ça ? Est-ce que c'est ce que je désire pour ma nouvelle vie ? Non ! Vraiment pas, mais juste une fois... Jina a-t-elle raison ? Serait-ce suffisant pour assouvir ce feu, qui me bouffe les entrailles ? Je me stoppe. Je réfléchirai plus tard sur ce qui est bien ou non, avant de revenir sur mes pas.
Ses grands yeux s'écarquillent, me détaillent et m'interrogent en me voyant fondre sur elle.
— Je veux que tu saches à quoi tu renonces.
Et avant même que Jina ne proteste, je place mes mains sur ses joues pour l'empêcher de se dérober. Je capture ses lèvres comme je rêve de le faire depuis que j'ai croisé son regard à la caserne.
Mon baiser n'a rien de doux ou de superficiel. Quitte à ce qu'il soit le seul autant qu'il soit passionné et sauvage.
Au début, sa bouche est surprise et fermée, puis elle laisse vite la place à des lèvres envieuses de plus. Elles deviennent tout aussi passionnées que les miennes. Ses mains glissent sous mon tee-shirt pour capturer mes reins, tandis que nos bassins sont si proches qu'ils ne peuvent que révéler mon envie pour Jina. Quant à nos langues, elles se frayent un chemin afin d'ajouter encore plus de sensations en dévoilant nos râles de plaisir.
Ce baiser est à la hauteur de notre désir.
Sauvage.
Impatient...
Passionné.
— Ça aurait pu être exceptionnel entre nous...
— Ça aurait dû l'être.
Une voiture se gare le long du trottoir et nous nous disons au revoir sans un mot, juste en nous fixant les yeux dans les yeux.
Il me suffirait d'un geste, une parole de Jina et je saute dans le taxi avec elle pour qu'on aille chez elle ou chez moi. Mais Jina ne fait rien, ne dit rien et laisse son attention se perdre par la vitre opposée pour me fuir.
Je reste comme un con sur le trottoir à la regarder partir, quand je sens une main se poser sur mon épaule.
— Accorde-lui du temps. Allez, vient Don Juan !
Miles a sans doute raison. Pourtant ça me fait chier, de voir sa réaction. Ainsi que la façon dont évoluent les choses entre nous... Je dois me recentrer sur le principal, et pour le moment c'est mon job !
Et ce n'est pas cet appel qui va me rendre le sourire, quand je vois de qui il provient.
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Indication pour le prochain chapitre
Prendre une décision...
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📍 On se retrouve à 21 h 00 sur #wattpad pour la suite
😘 Gros bisous mes #Love #Fire 🔥
🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞
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