Céder ou pas à la tentation ?

Samedi 29-12-18

Maison 2 930 SW West Point Ave, West Slope, Portland, OR 997 225, États-Unis

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13 h 30 : On boucle le dernier tour de circuit qui longe la forêt. Les mains sur les hanches, j'essaye de reprendre mon souffle. J'ai beau avoir la forme, il y a des jours plus compliqués que d'autres pour aller au bout de soi-même et encore plus quand la soirée de la veille a été largement alcoolisée. Je continue sur cinquante mètres en marchant, avant de boire ce qu'il reste dans ma bouteille d'eau.

— Tu veux terminer la mienne ?

— Non, c'est bon, merci, Miles !

— C'est ça de boire mon pote !

— Ne m'en parle pas... Quelle idée de venir courir aussi ! Putain, j'étais tranquille dans mon pieu...

— Et la tornade Jina est passée par là, me chambre-t-il en cognant mon épaule de son poing.

— Elle est...

— Cash !

On se retourne en entendant des bruits de pas.

— Alors la nouvelle ! Tu la ramènes moins, hein ! se fout-il de Jina en sautillant devant elle.

— C'est bon, le sermonné-je, pour une première fois, elle s'en est bien sortie tout de même.

— Attendez, les mecs ! Je ne connaissais pas le circuit et j'ai préféré m'économiser !

— Mais oui, Jina ! À d'autres ! l'arrose-t-il avec le reste de sa bouteille.

Et là où bon nombre de personnes auraient râlé. Jina, elle, rit à gorge déployée et finit même de s'étaler l'eau sur le visage, tant elle a chaud. Mais elle ne se laisse pas faire pour autant et vient se planquer derrière moi, pour se venger de Miles en lui balançant la fin de la sienne à la tronche.

Je me décale en fonction des attaques de Miles tandis que Jina reste accrochée à ma taille pour ne pas être atteinte par mon pote. Sentir ses mains s'agripper à moi, son corps se coller au mien, son rire se répercuter sur ma peau en sueur, son souffle sur ma nuque, me fait craquer... Je dois l'arrêter pour mon bien-être, pour ma santé mentale et pour éviter à ma queue de crier au loup. Cela dit, qu'est-ce que je kiffe cette sensation, et même un peu trop, alors je dis ce qui va forcément stopper Miles, qui pourtant s'amuse comme un gamin.

— Je te parie que, dans une semaine, Jina fait mieux que toi !

— Alors là, même pas en rêve ! Pari accepté, mon pote ! confirme-t-il en tapant dans mon poing.

— Je n'en attendais pas moins de toi, même si cela fait ressortir ton petit côté macho ! le tacle Jina en retirant ses mains et décollant son corps du mien.

Putain en un claquement de doigts, je me retrouve en Sibérie...

— Mais en rien du tout, Jina. Je ne suis en rien sexiste. Et tu es à la limite de m'offenser ! s'indigne-t-il théâtralement.

— Là, je dois dire que Miles a raison. Il a pas mal de défauts, mais on ne peut pas le taxer d'antiféministe. Il a été le premier à venir te voir à la caserne, je te rappelle !

— C'est vrai ! Alors pourquoi le pari ?

— Parce que je n'aime pas perdre. Et ça, que ce soit avec un mec ou une nana. Tu vois à quel point je ne fais pas de différence, se marre-t-il.

— Ça promet dans ce cas ! Parce que je n'aime pas vraiment perdre non plus ! nous renseigne Jina.

— On va exploser tous les records à nous trois alors ! affirmé-je à mon tour.

Miles et moi, nous checkons le poing que nous présente Jina et c'est dans cette bonne humeur que l'on retourne vers la voiture de Miles.

— Vous venez manger à la maison ? lance mon pote heureux comme un gamin.

Avec Miles, on se tourne vers Jina en attendant sa réponse.

— J'ai laissé mon sac chez Léo avec mes affaires de rechange.

Je capture son regard pour qu'elle lise ce que cette annonce a comme effet sur moi.

— Tu comptais prendre ta douche chez moi ?

— Ben oui ! Tu voulais que je rentre chez moi en nage ?

— Heu... T'imaginer nue sous la flotte...

— Léo, on s'est mis d'accord !

— Oui, je sais... Alors, arrête de mettre de telles images dans ma tête.

— Je ne pensais pas ce matin en préparant mon sac, que l'on aurait...

Miles revient sur ses pas en voyant que l'on s'est arrêté en chemin.

— Putain ! Ne me dites pas que vous allez vous interdire de baiser ?

— Et pourtant, on est d'accord pour ne pas mélanger boulot et vie privée, énonce Jina en ne me lâchant pas du regard.

Je sais que ses mots sont en totale contradiction avec ce que son corps me dévoile, alors que, oui, on est sur la même longueur d'onde. Coucher ensemble n'est pas plus raisonnable que professionnel.

— Je vais prévenir Leyna que vous venez manger. Barbecue ? C'est bon pour vous ?

— Hum...

— Je vais lui téléphoner, alors !

— Hum...

— On est d'accord sur un barbecue, insiste Miles.

Il se marre comme un con en voyant notre incapacité à lui répondre tant notre énergie est concentré sur l'autre.

— Putain... serré-je les dents. Dégage, Miles !

— Enfin ! Tu réagis, mon pote.

Il s'en va sans qu'on le regarde tant notre besoin d'être que tous les deux, se fait impérieux.

— Tu te sens capable de me voir tous les jours sans...

— Non ! la coupé-je. Je n'ai qu'une envie, c'est de te transporter à l'abri des regards et de m'enfoncer en toi.

Nos corps sont si proches que je ne sais même pas comment on arrive encore à résister. Cette attraction entre nous est tellement forte, qu'elle en est douloureuse. Son corps irradie toutes les tensions que Jina essaye de museler.

— Est-ce que si nous venions à céder à nos pulsions une fois et que nous les faisions taire ensuite. Est-ce que ça nous permettrait de passer à autre chose ?

— Jina, tu penses qu'une fois serait suffisante à éteindre l'incendie qui nous ravage ?

— Nous sommes pompiers. Éteindre des feux, c'est notre métier...

— Justement, je sais que celui-ci va se consumer pendant un moment. Il va se rallumer à la moindre brise ou étincelles.

Ma main caresse sa joue tandis que Jina ferme les yeux, je suis si proche de ses lèvres que mon souffle l'embrasse déjà. Mon front se pose sur le sien en attendant que Jina me donne son accord.

— Stoppe-moi, Jina... Sinon je vais t'embrasser.

— Léo...

Soudain sans qu'on ne s'en soit rendu compte, un orage nous tombe dessus et nous trempe en l'espace de quelques secondes. On évite de courir, car les risques de foudre sont grands en montagne, mais nous marchons rapidement afin de rejoindre le pick-up de Miles. 

J'ouvre la porte pour laisser entrer Jina la première. Son corps frôle le mien, je serre les dents pour ne pas craquer et ne pas lui mettre les mains aux fesses pour l'aider à grimper. Ses doigts prennent appui sur les miens pour se hisser sur le haut du camion. Au moment où je pense que Jina va s'asseoir, elle se retourne si brusquement vers moi, que je n'ai pas pu anticiper ce qu'elle allait faire.

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Indice sur le prochain chapitre

Nous voilà...

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📍 On retrouve le prochain chapitre sur #wattpad demain à 11 h 00 

😘 Gros bisous mes #Love #Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛