#Tome 2 | #Amour 09
Le plus dur reste à venir...
Jeudi 27-12-18
Appartement n° 4 sur 2 270 NW Savier St, Portland, OR 97 210, États-Unis
___________
22 h 30 : Les pizzas viennent d'être englouties, malgré mon mal au bide, il faut dire que je n'ai rien mangé depuis ce matin et le petit petit-déjeuner que j'ai pris avec Jess.
Je relève la tête et la visualise « encore » dans la cuisine...
Un tee-shirt à moi recouvre son buste nu et repu de nos ébats. À ce moment-là, j'avais juste eu envie de marquer son corps du mien pour faire taire cette peur, qui prenait place dans mes cellules trop habituées à être abandonnées.
Jess allait partir pour quinze jours, certes ce n'était rien, mais pour moi ce besoin d'être rassuré en permanence n'allait pas être comblé. Alors j'ai passé une bonne partie de la nuit à lui faire l'amour, mais aussi à la baiser plus sauvagement, comme pour la punir de me laisser...
Maintenant, je sais que cette urgence, que je ressentais, n'était due qu'à la fin de notre relation.
— Ça va aller, mec ?
— Oui ! Je ne compte pas m'effondrer pour une relation... De quoi ? Même pas un mois ? J'ai été emporté par le tourbillon de ton bonheur, par la magie de Noël. Par ce je-ne-sais-quoi... L'envie de vouloir être heureux...
— Léo, tout comme j'ai trouvé ma Leyna, je suis sûr qu'il y a une nana bien qui t'attend, m'affirme-t-il en pressant mon épaule de sa main. Si, moi, j'ai rencontré ma moitié, il en sera de même pour toi. J'y veillerai, mon frère...
L'entendre prononcer ce mot me fait grimacer en réanimant les derniers évènements de la rencontre à l'aéroport, de l'accident, des retrouvailles avec Clay. Et du retour dans ma vie de cette sorcière, qui, un jour, a été ma fiancée...
Putain ! Mais ils fabriquent quoi tous les deux dans cette ville ? On est bien loin de Dallas, et du Texas.
— Tu vas finir par t'arracher les ongles si tu continues à gratter la surface en bois de la table !
— Je sais. Mais, ça, ou autre chose !
Je n'ai pas pu finir ma phrase, que nos bips retentissent à l'unisson. Et merde, une urgence. Avec tout ça, j'ai complètement zappé que nous étions de garde, Miles et moi.
Les réflexes du boulot remplacent tous les problèmes ainsi que n'importe quelles douleurs. Et c'est en mode automatique que je suis Miles.
Vendredi 28-12-18
Portland Fire & Rescue Station 03 - Pearl district nord-ouest, Portland, OR 97 209, États-Unis
___________
00 h 10 : On arrive au plus vite et nous nous changeons à la vitesse de l'éclair pendant que Cameron nous briefe sur l'intervention.
— Feu de cheminée dans une villa.
— C'est de saison ! ricane Josh. Le point positif, ils ne doivent pas avoir d'enfants !
— Et pourquoi ? demande Todd en plongeant la tête la première dans la blague de Josh.
— Ben sinon, le père Noël aurait ramoné le conduit de cheminée avec son gros cul !
— Tu es trop con ! Je plains tes futurs gamins...
— C'est pour ça que je n'en aurai jamais !
— Ne dis jamais « jamais » Josh ! le rappelé-je à l'ordre en tapant sur son casque.
— Pas faux ! Qui aurait parié que notre « serial baiseur » serait papa d'un adorable bambin ? balance Todd.
— Pas nous ! répondons-nous en chœur, avant d'éclater de rire devant la mine renfrognée de Miles.
— C'est bon les mecs, on reprend notre sérieux là, on arrive.
La scène qui se joue devant nous est digne d'un film catastrophe.
Des flammes sortent de la cheminée. Elles menacent de mettre le feu à l'immense sapin qui se trouve à proximité de la maison, avec l'aide du vent qui souffle et emporte des braises avec lui. On est proche du désastre. Et si l'on ajoute à ça, le bardage en bois de la villa, on est bon pour un barbecue géant.
Je vais pour demander du renfort, quand je vois arriver deux autres camions provenant des casernes alentour. On ne sera pas trop de trois équipes pour venir à bout de cet impressionnant feu.
Miles discute rapidement avec les deux autres chefs, et chaque brigade se poste à un endroit précis de la maison. Je commande aussitôt à mes hommes de sortir la grande échelle, afin d'atteindre le sommet du toit et la cheminée. Cameron et Todd actionnent la lance, avant que l'on arrose généreusement les flammes s'échappant du conduit. Une autre équipe s'occupe du rez-de-chaussée, pendant que la dernière maîtrise le feu à l'arrière.
Heureusement que nous bossons souvent avec ces deux casernes, les méthodes sont similaires et les automatismes sont là. Du coup, il nous suffit de communiquer par radio pour nous informer en temps réel pour savoir si l'incendie est maîtrisé.
Après une quarantaine de minutes, le feu est apparemment circonscrit, mais, pour être sûrs, nous préférons attendre une ou deux heures dans le camion, au cas où des flammèches reprendraient, ce qui anéantirait tout notre boulot.
Donc comme on le fait souvent dans ces cas-là. On se place dans la cabine arrière et l'on discute des dernières sorties des gars ou des vidéos virales qui traînent sur les réseaux sociaux pour éviter de s'endormir. Il n'est pas loin de cinq heures du matin et l'envie de fermer les yeux est grande.
— Alors les mecs, quoi de neuf ? demande Miles en sachant qu'il va donner le feu vert à notre pipelette pour balancer tout ce qu'il a sur son téléphone.
— Ben comme d'habitude avec la période de fêtes, annonce Josh d'un air dépité, tu as que des gamins qui ouvrent les cadeaux. C'est déprimant au possible.
— Mon pauvre, chou ! le branche Todd.
— Oh toi, ça va, tu m'as envoyé quoi le jour de Noël, tes mômes et leurs cadeaux ! Je ne sais pas, moi, tu aurais pu faire un effort et me montrer plutôt l'ensemble de lingerie que tu as offert à ta femme !
— Et puis, quoi, encore !
— Ben, ta femme le portant peut-être ? tente-t-il en se protégeant d'éventuels jets d'objets en tout genre.
Un casque traverse l'espace entre les deux hommes et, le début des hostilités est lancé.
Ce sont des gamins, mais aussi des mecs géniaux et je suis heureux de faire partie de cette brigade. Car en plus de Miles, je m'entends super-bien avec eux, et même, de mieux en mieux avec Josh, c'est dire.
Et en parlant de lui, il tient son téléphone en main et, à voir sa mine réjouie, je me doute qu'il a dû trouver une vidéo avec des gonzesses à poils, comme souvent.
— À propos de lingerie, les gars, matez-moi ça ! Putain ! Ta meuf est vraiment canon, Léo...
— De quoi parles-tu ? veux-je savoir en le voyant mater son écran.
— Pas de « quoi », mais de « qui » ! précise ce dernier. Ben, je parle de Jess, pourquoi tu en as une autre ?
Et comme un seul homme, on s'approche tous de Josh pour voir ce qu'il a trouvé.
— Putain de merde, c'est quoi, ça ? Tu les as trouvés où ? l'interroge Miles en me voyant bloquer face aux photos.
— Elles viennent d'être postées sur Instagram par « ChanelChaudasse »
— « ChanelChaudasse » ? redemande Miles.
— Ouais, c'est le surnom qu'on donne à la blondasse que tu baisais avant Leyna ! ajoute Josh content de sa connerie.
Miles lui arrache le téléphone des mains. Car, même si les mecs ont arrêté de regarder les photos plus que suggestives de Jess, de Chanel et de l'autre blond. Il ne veut sans doute pas que je me sente encore plus humilié, que je ne le suis déjà.
Péter un câble dans le camion n'est pas non plus envisageable.
Alors, sans aucune protestation de Josh, Miles suspend l'application avant de lui rendre son téléphone, et, au regard qu'il leur lance, ils savent qu'il vaut mieux qu'ils ferment leurs gueules.
Une fois de retour à la caserne, Miles calque ses pas aux miens pour essayer de jauger mon humeur. Mais c'est peine perdue, je ne compte pas craquer devant tous les mecs. Et encore moins, quand le chef de la brigade nous fait signe de nous rapprocher vers un attroupement qui se tient déjà au milieu du garage.
— Miles, je voulais vous présenter les nouveaux de l'équipe des brancards.
Je me stoppe quand je sens Miles marquer un temps d'arrêt.
___________
Indication sur le prochain chapitre
De surprises...
___________
📍 Prochain chapitre ce soir à 21 h 00
😘 Gros bisous mes #Love #Fire 🔥
🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top