C'est qui, ce con ?

Mardi 25-12-18

Appartement de Léo n° 4 sur 2 270 NW Savier St, Portland, OR 97 218, États-Unis.

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11 h 00 : Je me réveille avec le corps de Jess dans mes bras, mes draps et mon lit. Enfin, je devrais dire « notre lit », car, depuis que Miles a quitté l'appartement, Jess est restée dormir toutes les nuits. Elle n'a pas encore apporté d'affaires à elle, mais à ce rythme-là, ça ne devrait plus trop tarder.

Mais est-ce que je suis prêt à vivre avec elle ?

Est-ce que j'ai envie de passer ce cap ?

Déjà, j'ai accepté que nous soyons ensemble. Et même exclusif. Ce qui est déjà pas mal pour un mec comme moi...

— Bon, nous le buvons, ce café ?

— La faute à qui, si nos invités arrivent dans moins d'une heure, et que nous ne l'avons pas encore pris ?

— C'est la mienne visiblement, mais tu n'avais pas l'air de t'en plaindre. Hein ?

— Bas les pattes, Léo !

Mon corps moule le sien, alors que je plaque mon torse contre son dos nu, mes bras de chaque côté de son buste, mes mains prennent appui sur le rebord du meuble, empêchant tout repli à Jess.

— Tu disais, Baby ?

— Ton café avec ou sans sucre ?

— Avec, je dois refaire le plein d'énergie, tu étais insatiable ce matin.

Je termine ma réflexion dans son cou, que Jess me laisse picorer.

Sa peau est si fine, son parfum après baise si enivrant, qu'elle met mes hormones en ébullition. Mon bassin se décale un peu vers la droite, pour positionner ma queue bien dressée dans mon caleçon, entre ses deux globes, que j'agrippe à pleines mains.

— Léo, je ne suis jamais contre, mais Miles va bientôt débarquer avec Leyna et Cody, et je suis encore à poil.

— Si tu savais comme je m'en fous là ! Miles comprendra... Hum tu es si désirable...

— Et si nous prenions plutôt une douche ?

— Ensemble, alors !

— Bien évidemment mon loup.

Jess me précède dans le couloir, pour pouvoir me balancer à la vue, ses hanches qui se dandinent exagérément de droite à gauche.

— Arrête de m'allumer comme ça, Baby. Je te rappelle que je suis pompier !

— Oh oui, mon pompier ! Viens éteindre mon feu, glousse-t-elle.

— Espèce de chipie, tu vas voir...

La porte de l'entrée s'ouvre, et j'ai juste le temps de pousser Jess dans ma chambre pour éviter à cet intrus de la découvrir nue.

— Range ta lance et ton échelle, Léo ! clame Miles en se marrant.

Tout en guidant fièrement la poussette de son fils dans le salon, suivi par Leyna, qui fait semblant de se cacher les yeux, tout en rigolant sous cape.

— Fais chier Miles ! Dégage de chez moi si tu tiens à la vie !

— Joyeux Noël mon pote ! Je te l'avais dit, que je me vengerai un jour !

— Tu ne pouvais pas sonner ?

— Et me priver de ce tableau de nu artistique ? Même pas en rêve, mon frère ! Dois-je te rappeler que, techniquement, je suis encore chez moi !

— Tu as plutôt intérêt à me rendre les clés !

— Un conseil Léo, la prochaine fois que tu as une urgence incendie avec Jess. Utilise ma douche. Elle est plus grande !

Une fois, mon tee-shirt et mon jeans passé sur mon caleçon, je me dirige vers lui furax, avant de le prendre dans mes bras. Mais contrairement, à ce que pourraient penser ceux qui ne connaîtraient pas notre complicité, je ne vais pas l'engueuler, mais le saluer avec une franche accolade.

— Nous sommes quittes Miles, alors ne t'avise plus de débarquer chez moi comme ça, plaisanté-je en lui tapant assez fort dans le dos, pour le faire tousser.

— Moi aussi je t'aime mon pote, se marre-t-il en me rendant mon accolade.

— À en croire par le sourire niais qu'il arbore, je suppose qu'il t'a fait sa demande ? interrogé-je la future femme de mon meilleur ami.

Leyna acquiesce en coquelicotant légèrement avant de me montrer sa main.

— La vache ! Mate-moi un peu ce caillou, m'adressé-je à Jess, qui vient de nous rejoindre. Il ne s'est pas foutu de toi, dis donc.

— Non, mais un peu de respect, tu veux ! À ce prix-là, tu pourrais l'appeler autrement que « caillou ».

— Tu ne veux pas nous montrer la facture tant que tu y es ? le tacle Jess. Toi et le tact, ça fait toujours deux !

— Quoi ? râle Miles. Qu'est-ce que j'ai encore dit de mal ?

Il a fait des progrès en peu de temps, mais on ne le changera pas et c'est tant mieux, parce que c'est aussi comme ça qu'on l'aime.

— Donc, tu as répondu favorablement à ce play-boy ? m'adressé-je à Leyna.

— Bien sûr que Leyna a dit oui, réplique Miles en bombant le torse.

Jess passe devant lui en le bousculant légèrement de l'épaule et Miles ne peut s'empêcher de lui balancer :

— Arrête de me chercher !

Jess ne relève pas la pique et fait même comme si elle ne l'avait pas entendu et propose à Leyna :

— Allez, viens sur le canapé et raconte-moi comment cet homme de Cro-Magnon a bien pu te demander de l'épouser ?

— Non, mais calme ta joie Jess. Nous en reparlerons si un jour Léo en fait autant ! la pique-t-il au vif.

Vous le sentez le froid sidéral envahir le salon ? Non ?

Parce que, sinon, je peux vous détailler l'état des congères qui ornent le plafond ou bien vous donner la longueur des stalactites qui en descendent...

D'ailleurs, Miles se rend compte de la connerie qu'il vient de dire. Mais je ne lui en veux pas, il est tout à son bonheur et n'a pas pensé à mal en lâchant ça, il tenait juste à avoir le dernier mot face à Jess.

Parce que, s'il y en a bien un qui sait par quoi je suis passé, c'est bien lui, et son geste me le confirme.

Il s'approche de moi, un air triste accroché à son visage. Miles vient me prendre dans ses bras, et si tout à l'heure notre accolade avait pour but de se saluer et de se chambrer, là, celle-ci est vraiment pour me réconforter et m'apporter son soutien.

— Je suis désolé, Léo. Je n'ai pas réfléchi, je suis vraiment qu'un con... me souffle-t-il.

— Ça va aller, t'inquiète.

Je me détache de ses bras et me rends sur le balcon, pour fumer une clope, et je sais très bien que Miles va m'y rejoindre.

— Léo ?

— Laisse tomber Miles, ce n'est ni le moment ni le jour de parler de toutes ces merdes.

Alors, je tire sur ma clope et Miles en fait autant.

Oh non, je ne peux pas penser ni réfléchir à celui que je serais devenu si tout s'était déroulé normalement...

Mais voilà la vie en a voulu autrement.

Oui, enfin la vie a bon dos. Car le destin n'est pas plus à l'origine de celui que je suis devenu !

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Indice sur le prochain chapitre

Le début d'une grande amitié

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📍 On se retrouve demain à 11 h 00 📍

😘 Bisous et bonne soirée mes Love Fire 😍

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛