Tome 1 | Chapter 22.01

À nous la belle vie...

Mardi 18-12-18

Maison 2 930 SW West Point Ave - West Slope à Portland | Oregon

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17 h 00 - Ce mec me sort par tous les trous possibles et imaginables, tant il est tout ce que j'exècre. Le mépris que j'ai pu lire sur son visage en parlant des anciens propriétaires, ainsi que son comportement envers Léo et moi en début de visite me donne envie de l'envoyer chier. Pourtant, je dois rester calme si je veux que la vente se fasse, car je suis encore plus convaincu, que cette maison est faite pour nous, après cette visite.

— Un souci Miles ?

— En dehors du fait que je veux casser la gueule de ce connard ? Non ! À part que tu as découvert des vices cachés ?

— Rassure-toi, de mon côté c'est ok ! Cette maison a été bien construite, et elle sera parfaite pour vous.

— Merci mon ami... Bon maintenant, il va falloir négocier le prix !

— De combien nous devons le faire descendre ?

— 40 000, tu crois que c'est possible ?

— C'est jouable et nous allons insister sur les petits travaux à faire, et l'entretien des extérieurs.

— Merci de ton aide Léo !

— Tu me remercieras en bières et soirées barbecues.

— Compte là-dessus mon pote.

Après une accolade, virile et franche, nous retournons à l'intérieur, tandis que le blaireau consulte son téléphone, et, vu sa tronche, je suis persuadé qu'il était en train de mater des gonzesses. Et lorsque mon regard se baisse vers son entrejambe, j'en ai la confirmation. Il a beau vouloir se cacher derrière son dossier, c'est trop tard.

Et dire que je lui ai serré la main... Beurk. Il me dégoûte encore plus.

Ma grimace face à ma réflexion mentale ne passe pas inaperçue, cependant, la façon dont ce connard est mal à l'aise, me réjouit. Bien fait pour sa gueule. Mais c'était sans compter sur l'air supérieur qu'adopte Léo pour dominer de sa stature imposante ce cafard.

Là, c'est sûr, ma ristourne de 40 000 dollars, je vais les obtenir.

Nous suivons la voiture blanche du plouc, jusqu'à l'agence immobilière, afin d'y signer la vente de la maison. Elle me manque déjà, et il me tarde d'avoir les clés pour y amener Leyna et Cody.

Nous sommes à une semaine de Noël, et mon vœu serait de pouvoir y passer le réveillon tous ensemble. Mais avant ça, je dois signer de la paperasse.

— Je peux te demander un truc ?

— Vas-y, Léo ! Qu'est-ce qui te fait froncer les sourcils au point de te faire une entorse du cerveau, à force de trop réfléchir ! le chambré-je.

— Très drôle, du con ! Non, sérieusement, tu vas faire comment pour y habiter dans sept jours ? Entre la demande de crédit, les travaux de peinture, les meubles...

Je me demandais quand Léo me poserait cette question, mais naïvement, sans doute, je pensais pouvoir encore cacher qui je suis vraiment.

— Je ne vais pas demander de crédit.

Léo se retourne vers moi, surpris par ma réponse, avant d'ajouter totalement ébahi :

— Tu veux braquer une banque pour payer les 750 000 $ ?

Mon rire emplit l'habitacle du pick-up, surtout quand je vois sa tronche.

— Ouais, c'est tout à fait ça ! D'ailleurs, tu as une cagoule et un flingue dans le sac noir à tes pieds.

— Tu es sérieux mec ? Et en plus, tu veux que je participe ? Non, mais arrête le bonheur, ça te monte à la tête plus vite que la came, et ça te rend complètement barge.

— Le bonheur en guise de drogue ? Hum, c'est pas mal, tu devrais essayer Léo, m'amusé-je. Alors, partant ?

S'il continue à me fixer avec autant d'intensité, il va en perdre la vue.

— Tu ne ferais jamais ça, enfin en étant à jeun ! Bourré, je ne dis pas, mais, comme tu ne bois plus, et que tu ne veux pas que ton fils grandisse sans toi, je pense que tu te fous de ma gueule.

— Et royalement en plus !

— Alors, c'est quoi, la solution ? Tu as gagné à la loterie ?

— Pas loin...

— Tu as le fric pour payer la baraque sans faire d'emprunt ?

— Voilà !

Je sais que je peux lui faire confiance, mais j'espère surtout que ça ne changera pas notre complicité ni notre amitié.

— Tu es riche, c'est ça ?

— Riche est un bien grand mot, disons que je n'ai pas besoin de compter.

— Bordel de merde ! Je n'ai jamais capté que tu étais blindé...

Léo réfléchit, et à sa façon de secouer la tête ou de sourire, je vois qu'il a percuté sur le nombre de fois où j'ai tout de même bien flambé.

— Tu vas faire un chèque et, hop, claque-t-il des doigts, ça sera réglé ?

— En substance, c'est l'idée ! Mais un virement de la banque sera plus sécurisé.

— Eh bien merde, alors, je n'en reviens pas.

— Tu me promets de ne pas changer d'attitude envers moi ?

— Comme si c'était mon genre, s'offusque-t-il.

— Non, je sais bien, mais par le passé, ça a été très souvent le cas, alors...

On se perd tous les deux dans nos pensées, et c'est l'arrêt de la voiture blanche, qui nous sort de nos voyages respectifs.

— Je te le promets, Miles !

— Merci Léo. Ça m'aurait fait chier de devoir t'éliminer.

— Ah ah ah, je tremble de peur ! Par contre, pourquoi tu ne t'es pas fait construire une baraque ?

— Pour deux raisons ! La première, Leyna aime la simplicité et ne rêve pas d'une maison de 500 mètres carrés avec dix chambres. Et ensuite le timing ! Ça aurait pris au moins un an entre les plans d'architecte et la construction.

— Pas faux !

— Mais si, un jour, je construis la mienne, tu seras de la partie avec l'entreprise de ton père.

On se sourit et je sais que je viens de lui faire un grand plaisir en le lui proposant.

— Leyna est au courant pour ton fric ?

— Non.


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Indice sur le prochain chapitre

🎅 Découverte...

📍 À ce soir, 21 h 00 pour la suite

#noel #bebe #famille #amour

😘 Gros bisous mes #Love Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞

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