Tome 1 | Chapter 18.02
Alors Leyna ? C'est pourtant simple...
Jeudi 13-12-18
Appartement n° 4 sur 2 270 NW Savier St, à Portland | Oregon
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19 h 00 : Ma question est simple, et pourtant je vois Leyna réfléchir. Je ne peux pas lui dire mieux que je ne viens de le faire, en dévoilant mes sentiments, mes désirs et mon envie de vivre à trois. Je ne vois pas où est le problème. Mais apparemment, Leyna ne réfléchit pas comme moi, et ne se pose pas non plus les mêmes questions.
— Qu'est-ce qui t'empêche de me répondre ?
— Rien ! Et tout à la fois.
— Explique-moi, parce que, là, je suis paumé.
On a repris nos places sur le canapé, pour que je puisse soulager ma jambe, qui me fait mal.
— Tu ne veux pas qu'on vive ensemble ?
— Si bien sûr ! Et si tu savais comme ça me comble de bonheur que tu l'envisages.
— J'ai cru l'espace d'un instant, que tu ne voulais pas d'un « nous » à trois.
— Désolée si tu as pensé que mon attitude était un refus. Je me suis projetée plus loin, c'est tout. En tant que maman, je me dois aussi de réfléchir pour Cody.
— Et en quoi le fait que sa mère et son père se mettent ensemble pourrait-il le perturber ?
— En rien sans doute. Mais nous n'avons vécu que tous les deux pendant des mois. Et j'aurais voulu y aller en douceur, là où, toi, tu penses que tout peut se régler en un claquement de doigts.
— Ok, je comprends. Donc, tu veux qu'on fasse comment ?
— Ben, tu pourrais venir à l'appartement de temps en temps. Et puis on augmenterait la fréquence petit à petit si tout se passe bien pour Cody, et pour nous, ajoute-t-elle en haussant les épaules.
— En fait, j'ai capté. Tu as peur que la vie au quotidien ne me plaise pas, si on l'installe comme ça, de but en blanc.
— Reconnais que c'est beaucoup de changements pour toi aussi.
— Je le reconnais, mais ça ne m'effraie plus. C'est ça que tu as du mal à comprendre apparemment.
— Ça fait partie, en effet, des questions que je me pose.
— Bien sûr, je ne peux pas te garantir à cent pour cent que ce passage, de vie de célibataire à une vie en couple ainsi qu'une vie de famille, n'est pas risqué. En effet, c'est un vrai changement, autant pour toi, pour Cody que pour moi. Mais je n'envisage pas un « nous », différemment, et je ne me vois pas vivre sans vous, ou toi et Cody d'un côté, et moi de l'autre.
Ses mains se resserrent sur les miennes, nos yeux se capturent et j'essaye de la convaincre.
— Tu te rends compte que ça va à l'encontre de tout ce que tu voulais pour ta vie ?
— Je m'en rends compte... Tu as raison. J'ai peut-être pris un coup sur la tête pendant l'agression.
— Tu vois, s'amuse-t-elle.
Elle se penche vers moi pour m'embrasser légèrement, mais je veux plus qu'un bisou. Alors, je profite de sa position inclinée vers moi pour lui faire perdre l'équilibre afin que son corps se couche sur le mien.
— Je vais te faire mal...
— Ne t'inquiète pas pour ça, je gère. Embrasse-moi plutôt.
Ce que Leyna fait sans plus attendre. C'est bien beau de parler, de tout planifier, mais rien ne vaut un câlin.
— Miles, on devrait calmer le jeu... On est sur ton canapé, ton colocataire peut revenir à tout moment, et...
Leyna a raison, comme souvent. Mais je ne veux pas arrêter mes caresses sous son tee-shirt, enfin pas tout de suite. Dans son cou, mes baisers se font de plus en plus pressants. Alors quand j'atteins son oreille, je lui murmure d'une voix emplie de désir pour elle :
— Tu vois pourquoi ça serait plus simple si l'on vivait ensemble...
Leyna se redresse en prenant appui sur ses genoux repliés.
— C'est donc pour ça que tu es si pressé qu'on vive ensemble ? s'irrite-t-elle.
Et merde, j'ai encore gagné une occasion de me taire... Je n'en reviens pas de la façon dont Leyna vient de retourner la situation. Bien sûr que j'ai envie d'elle. Comment peut-elle croire le contraire ? Mais je souhaite aussi partager tous ces moments de vie quotidienne. Je veux pouvoir m'occuper de mon fils, la soulager les nuits quand je ne serai pas à la caserne. Ses instants banals, qui me faisaient fuir, prennent tous leurs sens maintenant que j'accepte mes sentiments pour elle. Chaque minute que je passe avec mon fils me rend plus heureux et comblé. Chaque seconde avec Leyna m'apporte ce bonheur, auquel je ne croyais pas.
Je pensais que mon cœur n'était pas équipé pour aimer.
— Pour ça en effet, oui. Mais c'est surtout pour être avec toi.
Mes bras la ramènent à moi, même si Leyna oppose une légère résistance, tandis que mes baisers dans son cou descendent vers sa poitrine, rejoints par mes mains, qui glissent de son dos vers le galbe de ses seins. Ses gémissements retenus percutent le haut de mes cheveux dans lesquels Leyna essaye de les dissiper.
— Miles...
— Oui bébé... Je sais.
À bout de souffle, nos intimités tendues au possible, nous essayons de retrouver une respiration plus calme.
— Putain... J'ai tellement envie de toi, lui avoué-je en plantant mes doigts dans ses hanches.
— Moi aussi. Mais nous ne sommes pas seuls. Et Cody est en train de se réveiller.
— Viens là alors ! Accorde-moi ces quelques secondes d'un « nous à deux ».
Je colle son corps au mien avant de l'embrasser à pleine bouche, après lui avoir assuré les yeux dans les yeux :
— Prépare-toi alors, parce que notre prochain tête-à-tête sera intense.
Je termine mon affirmation et ma promesse en lui mordant le lobe de l'oreille, alors que Leyna a du mal à retenir ce râle qui vient de passer ses lèvres. Ses seins, qui pointent d'excitation au travers de son tee-shirt, frôlent mon torse nu chaque fois qu'elle respire. Qu'elle expire. Son souffle erratique est une torture alors que je rêve de les prendre en bouche, de les lui sucer. Sa poitrine arrondie par la grossesse me fait encore plus fantasmer tandis que mes doigts résistent à ne pas l'étreindre. Je rêve de les prendre à pleine main, mais je risque de ne pas pouvoir m'arrêter. Cody commence à bouger et je sais que c'est le signal. Notre désir devra attendre...
Je capte mieux ce que veut dire Leyna quand elle me dit qu'il passe avant tout !
«.../... »
Je dirige la poussette dans les allées du market, et je ne suis pas peu fier de le faire, surtout en ayant Leyna toute souriante à mes côtés. Nous avons fait une liste pour ce qu'il faut pour Cody, mais aussi pour remplir mon frigo d'autres choses que des bières.
— Le lait, c'est bon. Les deux bouteilles d'eau aussi, énumère-t-elle.
Quant à moi, je suis chargé de rayer chaque aliment. Une véritable équipe. Je m'occupe des légumes tandis que Leyna se charge des produits laitiers. Ce n'est pas si terrible que ça de faire les courses surtout quand je vois mon fils s'émerveiller de chaque lumière qu'il croise.
— Il te manque quoi ?
— Les couches et un biberon supplémentaire.
On se dirige vers le rayon bébé du magasin, et Leyna trouve ce dont elle a besoin, quand je fais choisir mon fils entre deux peluches.
— Mon bonhomme, tu veux le lapin ou l'ourson ?
— Et tu comptes que Cody effectue son choix comment ?
— Comme ça !
Je place le lapin face à lui et regarde ses expressions. J'en fais de même avec l'ourson.
— Ok, Miles ! Tu as gagné, reconnaît Leyna devant la mine réjouie de Cody.
— Va pour l'ourson, mon fils. Tiens ! Je me tourne vers Leyna et je l'achève dans un grand sourire. Tu vois qu'il a su choisir, n'oublies pas que l'on parle de mon fils.
— Ça va aller ? Tu n'as pas peur que tes chevilles enflent trop ?
— Je devrais arriver à gérer.
Le premier cadeau pour mon fils le rend souriant, et étire le mien avec autant de bonheur. Cet ourson restera dans sa mémoire comme, étant quelque chose d'important, tout comme le mien l'était, même s'il est dans un fâcheux état, je sais que ma mère l'a gardé. Il faudra que je le lui demande. Elle ne va pas en revenir quand elle va savoir qu'elle est grand-mère.
On termine les courses en se marrant, bras dessus, bras dessous, quand on tombe sur ce qui va embellir notre soirée...
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Indice sur le prochain chapitre
🤔 Comment c'est possible ?
📍 Bonne soirée et on se retrouve demain à 11 h 00
😘 Gros bisous mes Love Fire 🔥
🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛
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