Et si l'on discutait de « nous » ?

Jeudi 13-12-18

Appartement n° 4 sur 2 270 NW Savier St à Portland | Oregon

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14 h 00 - J'ai l'impression d'être un jeune puceau à son premier rendez-vous avec la meuf dont il rêve de pécho depuis des mois. Au fur et à mesure que l'heure approche, je sens la tension monter en moi. Je sais que je ne dois pas me rater, cette discussion va orienter notre futur, notre « nous à deux » et notre « nous à trois ». Des points importants doivent être mis à plat, mais surtout, je dois laisser parler mes sentiments pour Leyna, ainsi que mon amour pour ce bonhomme, qui illumine ma vie.

Alors, au moins pour lui, je me dois de tout faire pour arranger les choses avec sa mère. Ensuite, on verra si un « nous à deux » est toujours d'actualité.

Un coup d'œil à ma montre, d'ici même pas cinq minutes, Leyna devrait être là.

— Bon, je vais vous laisser, vous avez plein de choses à vous dire.

— Merci, Léo ! Tu vas aller où ?

— Jess va passer me prendre.

— Ça a l'air de bien rouler tous les deux ?

— On ne se prend pas la tête. On verra bien.

Trois coups sont frappés à la porte, et mon sang ne fait qu'un tour. Léo m'aide à me lever du canapé, afin d'aller ouvrir à Leyna.

— Salut !

— Salut, Miles.

Après lui avoir fait une bise sur la joue, je me décale pour la laisser entrer avec la poussette de Cody.

— Vas-y entre.

Je la suis de près, et me stoppe à côté de Cody. Je le regarde dormir à poings fermés et me retiens de l'embrasser pour ne pas le réveiller.

— Cody fait toujours dodo en balade, et aujourd'hui plus que d'habitude.

— Ah bon, pourquoi ?

— Il a eu une nuit agitée. Je pense qu'il a senti que j'étais perturbée. Alors, je lui ai expliqué que tu avais été blessé, mais qu'il ne devait pas s'inquiéter parce qu'il reverrait bien vite son papa.

— Merci, Leyna, d'être venue.

— C'est normal que tu veuilles voir ton fils.

— Je souhaitais aussi te voir.

— Oh...

Leyna rougit. Elle est gênée et tord ses doigts de nervosité comme chaque fois que l'on aborde un sujet important.

— Tu as l'air surprise ?

— Plutôt, en effet. Après...

— Je sais qu'on s'est séparé en froid et qu'ensuite, je ne quitte pas ses yeux ni ses mains dans les miennes, tu as eu mes textos, puis un appel.

Leyna se raidit au fur et à mesure, que j'énumère le déroulement de la soirée de la veille.

— Leyna, je veux que tu saches, que j'aie énormément bu après notre dispute. Je me posais beaucoup de questions. J'étais triste. Ce n'est pas une excuse, je sais, mais c'est à cause de ça, le texto que je voulais envoyer à Léo pour qu'il vienne me chercher au QG, a fini sur le téléphone de Chanel. C'est une erreur. Une mauvaise manipulation, tu vois ! Forcément, elle a sauté sur l'occasion pour m'emmener chez elle.

Leyna relève un regard furieux vers moi.

— Tu veux que je croie que tu étais saoul au point de te rendre chez elle sans le savoir ?

— Oui Leyna. J'ai dormi tout le trajet, et...

— Tu l'as baisée aussi sans t'en rendre compte ? me claque-t-elle à la gueule.

Leyna, jusque-là, avait tenté de garder son calme, mais, maintenant que la machine est lancée, elle va me pourrir avec tout ce qu'elle ressent, avec tout ce qui lui fait mal, et je le mérite...

— Je ne me souviens de rien...

— À d'autres Miles ! Je t'ai connu alcoolisé après des soirées, et tu as toujours su ce que tu faisais. Même si c'était flou !

— Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir dormi.

— Tu veux dire que tu as passé la nuit chez cette « gonzesse » et que vous n'avez rien fait ?

— C'est ça !

— J'ai beaucoup de mal à le croire, vu le genre de nana qu'est cette garce.

Leyna arpente le salon en essayant sans doute d'envisager les choses comme je viens de les lui énoncer.

— Léo m'a dit que tu l'avais eue au téléphone. Je suis désolé si...

— Tu ne te souviens pas de ses mots ?

— Non...

— Et les textos ? C'est bien toi qui me les as envoyés ?

— Je ne m'en souvenais pas non plus, jusqu'à ce que j'ouvre mon téléphone et les découvre... Je te promets que je n'ai pas envoyé le dernier texto... Je sais que j'ai déconné, Leyna. J'étais bouleversé après notre discussion, et comme un crétin, au lieu de rentrer à l'appartement, je me suis arrêté au QG.

— C'est Jimmy qui était de service ?

— Oui. Il m'a même pris les clés pour éviter que je conduise.

— Donc Jimmy t'a vu monter avec « l'autre » ?

— Oui, il m'a même aidé à m'asseoir.

— Ok, donc, il peut confirmer tes dires ?

— On lui demandera si tu veux...

Leyna essaye de voir, ce qui est plausible ou pas dans mon récit.

— Tu es sûr de toi, Miles ? me demande-t-elle avec aplomb, mais les bras croisés sur sa poitrine.

Je sais que je lui ai fait du mal, et je suis un putain de chanceux, que malgré ça, elle veuille bien me parler...

— Oui, je suis sûr, enfin, autant qu'un mec totalement déchiré peut l'être. Je te jure Leyna, ma seule intention était de boire un ou deux verres pour m'aider à réfléchir.

Je vais pour me lever, mais la douleur au ventre me bloque dans mon élan. Je grimace et serre les dents pour ne pas l'inquiéter, mais c'est peine perdue.

— Miles ? Qu'est-ce que tu as ?

— Rien ! Ça va aller.

— Arrête de jouer les surhommes. Où as-tu mal ?

— Au ventre et à la jambe. Je voulais aller prendre un cachet.

— Reste là, je vais y aller.

Leyna se lève aussitôt et part à la cuisine me chercher un verre d'eau ainsi que la prescription que j'ai laissée sur le plan de travail.

Elle s'assoit sur la table du salon en bois, elle me fait face et je ne peux m'empêcher de la regarder. Même triste, fatiguée et en colère, elle est toujours aussi belle avec ses joues légèrement rosies, ses taches de rousseur, ses lèvres rouges, que je connais sucrées comme un fruit d'été bien mûr.

La tentation de l'embrasser est grande. Mais quand nos regards se croisent, je sais qu'on doit terminer notre conversation, car rien n'est réglé et se laisser aller à nos envies, nos désirs, nous conduirait à un échec certain.

— Tiens tes antidouleurs.

Le temps que je les avale, Leyna finit de lire l'ordonnance.

— Tu as de la pommade à passer sur le ventre, et la jambe droite.

— Hum... Ne t'embête pas avec ça, Léo s'il rentre ce soir me la passera.

— Ne sois pas idiot, je vais le faire.

— Tu es sûre ? Ce n'est pas une très bonne idée...

— Miles ! Tu as intérêt à mettre tes mains baladeuses au repos !

Sa réponse claque et je sais que Leyna ne plaisante pas. Je vais devoir prendre sur moi, quand elle appliquera ses mains sur mon... Ventre...

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Indice pour le prochain chapitre

😱 Résiste...

📍 À ce soir pour la suite, rendez-vous à 21 h 00

#noel #bebe #couple #discussion

😘 Gros bisous mes #Love Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞