Tome 1 | Chapter 15.01


Vérités ou mensonges !?

Mercredi 12/12/18

Appartement de Chanel au n° 09 - 776 SW 16 th Ave à Portland | Oregon

___________

08 h 00 : Ce n'est pas possible, je n'ai pas pu faire ça... Je ne me souviens plus de rien. Ni, même, comment je suis arrivé là. Par contre ce qui est sûr, c'est que je suis dans le lit de Chanel et qu'elle commençait à me sucer avant que je ne l'arrête.

— Putain ! Mais qu'est-ce que je fous là ?

— Tu m'as envoyé un texto cette nuit.

— Mais, non ! Je me souviens qu'il était pour Léo !

— Tu m'as envoyé : Viens me chercher au QG

Chanel me colle son téléphone sous le nez pour que je puisse vérifier qu'elle dit la vérité.

— Mais quel con !

— Sans le vouloir, tu as appelé la seule personne capable de te faire du bien, mon chéri.

— Qu'est-ce que tu racontes encore comme connerie ?

— Je ne raconte rien, Miles, j'affirme. On a passé la nuit à baiser. Hum, c'était sauvage...

— Arrête ce petit jeu tout de suite. Et vire tes mains manucurées de sur mon torse.

Putain !

Ce n'est pas possible...

Je n'ai pas pu faire ça !

Je dois me concentrer et essayer de me souvenir. Allez, bordel ! Fais un effort mon cerveau, prouve-moi que Chanel ment. Une lueur d'espoir vient de traverser mon esprit...

— Montre-moi les capotes usagées !

— Non, mais tu m'as bien regardé ! Tu crois que je vais faire les poubelles pour toi ?

— C'est con, pour une fois que tu aurais pu être utile... Laisse tomber ! grogné-je face à son début de révolte.

Si tu savais, comme je m'en cogne, d'avoir heurté ta sensibilité.

Je me redresse, un tambourin et des cymbales ont élu domicile dans ma tête, et ils se donnent à cœur joie de jouer un putain de tintamarre. Je tente de me lever, mais mes jambes ne me portent pas...

— Fais chier !

Mon téléphone sonne et je me dépêche de décrocher.

— Leyna !

— Non, mon lapin, se fout de ma gueule cette voix masculine, qui essaye d'imiter celle bien trop aiguë d'une femme. C'est Léo. Tu sais ton pote !

— Hum...

— Donc si tu as pensé que c'était Leyna, c'est que tu n'as pas passé la nuit chez elle.

— Gueule moins fort par pitié.

— Tu es encore bourré ? Putain ! Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?

— Je ne sais pas, je ne sais plus...

— Bon, laisse tomber ! Tu es où ?

— Chez Chanel...

— Mais quel con !

— Je sais, n'en rajoute pas...

— Je viens te chercher, range ta queue si tu en es capable. Et prépare-toi.

Léo me raccroche au nez, avant même d'avoir pu donner mon avis.

Et même si ça me fait chier, de l'admettre, il a raison. J'ai merdé. Et pas qu'un peu ! Mais jusqu'à quel point ? Même si je ne me souviens plus de rien, je suis tout de même dans ce lit, avec elle, et la connaissant, conscient de mes actes ou pas, elle aura profité de mon corps sans aucun scrupule.

— Un café, papa ?

— Hein ? Quoi ?

— Tu veux, un...

— Pour le café, j'ai compris ! Mais, papa ? De quoi parles-tu ?

— De Cody !

Tel un bulldozer, tout me revient, Cody, Leyna, notre mise au point, nos aveux, nos désaccords, ma fuite...

Tout...

Putain, j'ai un fils.

— Comment sais-tu ?

— Tu m'en as parlé cette nuit.

— Impossible !

— Leyna t'a caché que tu étais le père. Elle t'a fait croire qu'elle t'avait trompé, elle ne veut pas de ton fric pour élever le bébé... Je continue ?

— Non, c'est bon, murmuré-je épuisé et dépité.

— Allez, arrête de te morfondre. Ce n'est pas comme si tu étais ce genre de mec à vouloir fonder une famille avec femme et marmots.

— Qu'est-ce que tu en sais de ce que je souhaite ?

— J'en sais que tu me l'as dit, que tu ne veux rien de tout ça à cause de ton géniteur accidentel...

Bordel, mais non content d'être un triple con, il a fallu que je lui déballe toute ma vie. Et c'est clair que Chanel n'a pas pu inventer tout ça.

Je le lui ai forcément raconté...

— Ça y est ? Convaincu ? Parce qu'après avoir déchargé ta conscience, tu m'as prouvé par toutes les manières possibles et imaginables, que tu ne voulais pas de cette vie. Avec moi, pas de gamin à assumer, pas de responsabilités, juste de la baise !

— Dégage tes mains !

Il faut que je me lève, que je me barre de ce pieu, de cette baraque et que je mette le plus possible de distance avec elle.

Je ne sais pas quelles forces me reviennent à cet instant, ou si c'est ce déballage qui m'a fait dessaouler, mais j'arrive tant bien que mal à me préparer et je sors attendre Léo dehors. Même si je me caille les miches, je ne veux plus passer une seconde de plus chez cette femme.

Assis sur le trottoir d'en face, j'attends en fumant une clope, et, bien sûr, c'est le visage triste de Leyna qui me revient.

Pourquoi je foire tout chaque fois ?

Mon téléphone en main, j'hésite à lui écrire un texto. Elle doit être au boulot, et puis elle risque de m'envoyer chier, vue comme je suis parti, vue comme on s'est disputé...

Et puis merde !

Je déverrouille, et tombe sur la dernière conversation...

Putain de merde...

Non, je n'ai pas pu lui dire ça, je n'ai pas pu tout foutre en l'air en trente secondes. Jamais. Même cramé, je n'aurais pas pu lui dire que je la dégageai de ma vie. Je tiens trop à elle...

Je lis et relis, mais apparemment si...

Pourtant dans la conversation un truc cloche...

Ce n'est pas ma façon d'écrire.

Les deux premiers textos, oui, mais le dernier... Je ne mets jamais de virgules et encore moins pour dégager quelqu'un de ma vie... Je suis un connard, certes. Mais ce genre de chose, même à mes plans cul, je le leur disais en face, jamais par message.

Je trouve ça tellement lâche...

Malgré tout, Leyna a essayé de m'appeler, et la conversation a duré trois minutes et vingt-cinq secondes, pendant lesquelles... Rien ! Je ne sais pas ce que j'ai bien pu lui dire. J'ai beau essayer de chercher dans les brumes de mon esprit, cette conversation ne me revient pas...

Un klaxon me sort des méandres cotonneux de mes pensées. Et quand je monte dans la voiture de Léo, je m'attends à me faire pourrir. Mais non, mon pote ne dit rien, pas un mot, pas un regard. Pourtant sa mâchoire et ses mains crispées sur le volant m'indiquent son état de contrariété envers moi.

— Tu comptes me faire la gueule ?

— Oui !

— Où va-t-on ?

— Dans un endroit où l'on ne retrouvera pas ton corps, après que je t'aurais tué.


___________

Indice pour le prochain chapitre

📍 Entre quatre yeux...

La suite ce soir à 21 h 00

#noel #bébé #amitié #trahison #wattpad

💖 Bonne journée mes #Love Fire, bisous 😘

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top