Entre nous... Trois...

Dimanche 09/12/18

1 732 W Burnside St - Appart n° 7 - Goose Hollow district - Portland | Oregon

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13 h 00 - Heureusement que j'ai été prévoyant sur ce coup, et que le timer du four a sonné. Je l'avais réglé sur 13 h 00 pour être sûr que tout soit prêt à l'arrivée de Leyna. Mais je n'avais pas prévu de m'endormir avec Cody dans mes bras. Et même s'il ne risquait rien, vu comme je m'étais calé dans l'angle du canapé, ce n'est pas l'image que j'avais envie de donner à Leyna.

— Tu as terminé plus tôt ?

— Oui, c'était calme, me sourit-elle. Ça a été avec Cody ?

— Oui, même si ça n'en a pas l'air là.

— Au contraire Miles, m'apprend-elle tout émue. Vous étiez trop beaux tous les deux. Regarde !

Leyna tourne son téléphone vers moi pour me montrer la photo de son fils endormi dans mes bras avec ma tête posée sur la sienne. Il est vrai que le moment était beau à croquer avec son portable. Il reflète la plénitude que j'ai ressentie toute cette matinée en compagnie de son fils.

— Tu peux me l'envoyer !?

Ma demande la surprend. Elle me cueille. La requête est sortie plus vite que ma pensée. Elle s'est imposée tout naturellement.

— Heu... Oui ! Bien sûr... Vous étiez, si touchants...

Une larme coule sur sa joue, alors qu'elle me transfère la photo. Je lui tends Cody, qu'elle serre tout contre elle avant de lui embrasser le front. Je m'empresse de nous mettre en fond d'écran. Je lui montre le résultat, tout sourire et fier de moi, et l'éclat que je vois dans ses yeux me fait du bien.

Pourquoi ? C'est encore une énigme.

Leyna cajole Cody et je les bade. Tous les deux. C'est donc ce genre de complicité qu'elle a capté en prenant ce selfie...

— Ton fils est formidable, tu le sais ?

— Sans doute, m'avoue-t-elle presque gênée en coquelicotant. Je suis sa maman, alors oui, pour moi, il l'est forcément, le bade-t-elle en lui caressant la joue de son doigt.

— Tu te rends compte ton fils m'a bizuté ?

— Comment ça ?

Alors que je me lève, pour vérifier la cuisson des patates douces dans le four, je lui raconte l'action de sa lance à eau sur moi.

— Il a osé, s'amuse-t-elle en se retenant de rire. C'est de ma faute. J'ai oublié de te dire qu'il était sensible aux changements de température.

— C'est exactement ce que je lui ai dit à mon propos, l'informé-je en me retournant vers elle tout sourire. Ça doit être un truc de mec, ça ! Tiens, faudra que je pose la question à ma mère.

Leyna me regarde terminer le repas avec attention, alors qu'elle boit un verre de la bière artisanale que j'ai acheté sur le marché.

— Elle est vraiment bonne, dis donc. Et du coup, vous êtes allés vous balader jusqu'à Market Green ?

— Ben en fait, lui confié-je, j'ai fait mon jogging...

— Avec la poussette ?

— Ouais, elle va très bien pour ça d'ailleurs avec ses trois grandes roues, et ça n'a pas dérangé ton fils, qui a fait sa sieste, pendant presque toute la balade.

— À te voir aussi heureux, je suppose que tout s'est bien passé ?

Je m'approche d'elle, et, tandis que je place ma main devant les yeux de Cody, qui est toujours calé dans ses bras, j'embrasse Leyna.

— J'en ai eu envie toute la matinée.

— Moi aussi, m'avoue-t-elle, j'avais peur d'avoir rêvé...

Je prends Cody dans mes bras, embrasse son front, et l'informe en souriant :

— Je t'emprunte ta maman deux minutes, j'ai besoin de lui parler de « nous ».

Je l'installe comme il faut dans le parc, sous le regard attendri de Leyna, lui cale son doudou contre la joue, avant de lui donner sa sucette.

— À nous deux !

Je passe devant Leyna, qui ne m'a pas lâché du regard. Je la ceinture de mes bras au niveau de la taille, avant de m'asseoir sur le tabouret de la cuisine. Leyna se place instinctivement entre mes jambes entrouvertes, et prend l'initiative de m'embrasser.

Quel bonheur de la sentir s'abandonner dans mes bras, de sentir à nouveau les siens autour de mon cou. De sentir ce bien-être, qui me provoque des frissons, quand elle caresse ma nuque et mes cheveux, qui repoussent un peu.

Je n'ai pas envie d'aller trop vite, mais je ne peux pas résister à l'appel de sa peau si douce, quand je glisse mes mains sous son tee-shirt.

— Miles...

— Oui, bébé.

Nos corps se collent de plus en plus, éprouvant le plaisir de sentir cette envie de l'autre à nouveau. Je sais qu'on devrait arrêter, et Leyna le pense aussi. Mais au moment où je la détache de mes lèvres, nos yeux se capturent et Leyna doit y lire tout ce que je ressens pour elle. Tout comme moi, je peux déchiffrer ce qu'elle éprouve pour moi.

— Cody ne risque rien, me rassure-t-elle en caressant ma joue du bout des doigts.

Leyna a remarqué mon coup d'œil, hésitant une seconde entre elle et lui, ne sachant pas si...

Et merde, il faut que j'arrête de me poser toutes ces questions. Le bébé ne risque rien... C'est sa maman qui le dit, et elle sait ce qui est bien pour lui. Ok...

Passons à nous...

Mes mains glissent sous ses fesses avant de la déposer sur l'îlot pour lui dévorer la bouche. Je nous conduis à sa chambre. Les jambes de Leyna entourent ma taille, elle couvre mon cou de baisers plus intenses les uns que les autres.

Je la retrouve, femme et passionnée.

Nos corps percutent le mur. Un an, l'un sans l'autre, c'est dur. C'est sauvage. C'est explosif. Avant de prendre notre temps dans son lit pour se redécouvrir langoureusement.

— Tu m'as manqué bébé, lui avoué-je son corps nu collé au mien.

Nos respirations restent erratiques et peine à retrouver un rythme normal. Nos ébats ont gardé toute leur intensité. Pourtant, il y a ce truc, en plus, qu'elle seule me permet de ressentir. Mais je ne suis pas prêt à identifier ce sentiment, que j'éprouve et qui me perturbe un peu trop.

— Toi, aussi, admet-elle tandis que sa main caresse mon torse. Ses doigts se perdent dans le traçage de mes tatouages. Tu en as des nouveaux...

— Oui, un pour chaque pays où mes missions m'ont conduit.

Leyna les regarde, les traces. Me demande des détails, des significations, et puis elle arrête son geste sur un dessin en particulier.

— Et celui-là, c'est quel pays ?

— Le tien, bébé...

— Tu l'as fait... Pour moi ?

— Oui, faute de t'avoir avec moi. Tu étais toujours là.

— Sur ton... Cœur ?

Leyna, après avoir murmuré son emplacement, se redresse sur son coude pour mieux le regarder, et enfin elle en voit toutes les subtilités.

— Mais... C'est mon prénom...

— Chaque lettre forme un lien qui rattache entre elles ces fleurs.

— C'est délicat, subtil, et fin...

— Tout comme toi, bébé.

Je ne lui ai jamais donné de preuve de l'importance qu'elle avait prise dans ma vie. Elle ignore que si je ne suis pas revenu à Portland pendant mes permissions, c'est parce que je n'aurais jamais pu repartir. La laisser. L'abandonner à nouveau aurait été au-dessus de mes forces. Ce constat éprouvé tout au long de cette année, je l'ai tout d'abord repoussé, vivement, de toutes mes forces. Son manque avait commencé à faire son œuvre, pourtant, je me devais de mener ma mission jusqu'au bout. Maintenant que je l'ai retrouvé. Que je la tiens dans mes bras. Que j'embrasse ses lèvres charnues, je sais que ma place est là.

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Indice pour le prochain chapitre

📍Je n'ai pas envie de...

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#wattpad #bébé #papa #amour

🎅On se retrouve ce soir à 21 h 00 pour la suite

😘Gros bisous mes Love Fire 🔥

🌸 Kty.Edcall.Auteure 💖