Tome 1 | Chapter 10.02
Entre nous...
Dimanche 09/12/18
1 732 W Burnside St - Appart n° 7 - Goose Hollow district - Portland | Oregon
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08 h 30 - Je n'y crois pas. Il teste ma patience ou mon self-control là ?
— Non Cody, tu ne peux pas m'avoir fait ça ?
S'il pouvait rire aux éclats, je suis sûr que, là, il le ferait. Il a l'air satisfait de lui en tout cas, et Cody gazouille comme si de rien n'était, comme s'il ne venait pas de me pisser dessus. Au moins, je peux constater que sa lance à eau fonctionne bien.
— Tu es un coquin ! C'est quoi qui t'a donné envie de m'arroser, hein ? Le courant d'air que tu as ressenti quand j'ai retiré la couche ? Remarque, je te comprends, je suis comme ça moi aussi.
Ses yeux me fixent et je me rends compte de l'énormité de mes propos.
— Mais non Cody, je ne porte pas de couche, voyons ! Je voulais te dire que, moi aussi, je suis sensible aux changements brusques de température, lui confié-je en souriant à cette ressemblance... Enfin... Bref !
Je me marre tout seul, et, ma bonne humeur à l'air de lui plaire, il est calme, attend sans trop gigoter que je le lave et lui remette une couche propre.
— Ça y est, j'ai compris ! Tu m'as bizuté ! C'est ta façon à toi de me dire « Bienvenue, Miles ».
Et sans que je sache d'où ça sort ni pourquoi je le fais... Je me mets à embrasser son ventre rebondi, tout en soufflant fort sur ce dernier. On dirait que je pète avec la bouche, et cette action déclenche son premier rire.
Je me stoppe et Cody en fait de même.
Je recommence et il rit à nouveau.
Je me redresse et il redevient sérieux.
Cette complicité me plaît, jouer avec lui, et m'en occuper m'apporte une sérénité que je ne connaissais pas. Une larme se pointe à l'angle de mon œil, ma vue se brouille, et je souffle tout en me grattant la gorge, pour essayer de la retenir.
Je dois me reprendre !
— Bon, le test de la couche est passé !
Je prends sa petite main, pour la faire taper doucement contre la mienne, afin qu'on partage un tchek.
— Ça, c'est un truc d'hommes, tu vois bébé ! Allez, on essaye de s'habiller ?
Je retire son body, le remplace par le propre, bon, je peine au niveau du deuxième bras. J'ai peur de lui faire mal, mais y arrive après avoir soufflé à plusieurs reprises et m'être détendu. Je le lui agrafe entre les jambes, puis je passe au tee-shirt, aux chaussettes, geste que j'accompagne d'un sourire. En effet, le faire est aussi chouette que je l'ai pensé tout à l'heure.
— Ta maman serait fière de moi si elle me voyait faire.
Enfin ! Je l'espère...
Je passe sa salopette, et je me demande pourquoi elle m'a dit que c'était plus facile à mettre qu'un pantalon. Je galère comme ce n'est pas permis avec les bretelles, je tourne Cody dans un sens, puis dans l'autre...
— Ça va, bébé ? Tu n'as pas l'air d'avoir le mal de mer ! On le dira à maman que ce n'est pas simple du tout à mettre les salopettes.
Je termine, et je suis en nage !
Putain, je suis plus fatigué qu'après une heure d'entraînement à la caserne. C'est dire. Mais je suis fier de moi, j'y suis arrivé !
— Ouf ! Attends un peu avant de salir ta prochaine couche ! Je dois reprendre des forces, l'informé-je en lui souriant.
Je place Cody dans le parc, face à un jeu qui produit des sons et des lumières quand il touche de ses pieds certains éléments, et je m'accorde une pause pour boire un café bien mérité.
— Le crabe rouge a l'air de te plaire, dis donc, tu n'arrêtes pas de lui donner des coups de pied.
Et en réponse à ma constatation, Cody réitère son geste. Je le regarde faire, mais mes paupières tombent toutes seules, entraînées par la fatigue que je ressens. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit et pour cause.
— Ça te dit d'aller dormir. Je suis naze là !
Je le dépose dans son lit, après lui avoir fait un câlin. Il gazouille, remue les mains, les pieds et visiblement, il n'a pas sommeil. Le souci, c'est que si je m'installe, je vais m'endormir directement.
— Ok, tu n'as pas envie de te reposer, constaté-je.
Est-ce que je peux le laisser dans son lit même s'il ne dort pas ? Je n'en sais rien, alors comme j'ai peur de faire une connerie, je lui propose :
— Une balade, ça te dit ?
Ni une, ni deux, je trouve une combinaison dans son armoire, je l'emmitoufle dedans, lui passe un bonnet qui était accroché sur le portemanteau, ainsi que les moufles.
— Te voilà prêt, bonhomme ! Je passe ma veste et l'on y va.
Cinq minutes plus tard, Cody est installé dans la poussette et l'on prend l'ascenseur.
Le froid de ce mois de décembre nous accueille, et je me félicite d'avoir pensé à recouvrir son petit corps avec le plaid du canapé. Encore une chose que Leyna n'a pas virée. On l'avait acheté ensemble au marché de Noël de l'année dernière.
Un cadeau que j'avais eu envie de lui faire juste avant mon départ...
J'essaye de chasser mes pensées négatives pour me concentrer sur Cody, qui n'a pas mis longtemps pour s'endormir. Je déambule dans les rues sans trop savoir où aller.
Quand je tombe sur un marché, qui me donne envie de préparer le repas pour qu'on mange ensemble, tous les deux. Ainsi, Leyna n'aura rien à faire en rentrant du boulot, à part mettre les pieds sous la table.
J'achète deux blancs de poulet fermier, des citrons, des radis, du chou frisé pour faire une salade, de la crème et de la ciboulette, ainsi que des patates douces, et des pommes vertes. Et en partant, je tombe sur un stand de saumon, auquel je ne peux résister. Surtout quand le hipster en chemise à carreaux me certifie que le poisson a été pêché sur nos côtes et fumés par leurs soins sitôt revenus au port avec son père.
C'est ça, Portland. Sur des marchés comme celui-ci, tout est bio, local et vous donne envie de cuisiner et de vous nourrir sainement.
Je reprends le chemin de l'immeuble de Leyna, l'air frais et la promenade auront permis à Cody de bien dormir. Nous voilà de retour à l'appartement, mais je le laisse dans la poussette tant qu'il roupille, et en profite pour préparer le repas.
C'est 12 h 30, et tout est prêt, je vais pouvoir souffler.
Les frites de patates douces cuisent dans le four. Le poulet est découpé en morceaux et marine dans les épices et du jus de citron. La salade de choux frisés est au frigo, ainsi que le pot de crème mélangé à la ciboulette. Les radis sont nettoyés, lavés et placés dans une boîte fermée au frais pour ce soir, avec le saumon fumé et un peu de riz, on aura le dîner de prêt.
Je n'aurai jamais pensé me régaler autant, à préparer ses deux repas. Ça m'a rappelé le temps, où je cuisinais avec ma mère et où j'adorais ça. Je ne sais pas si cette matinée va l'impressionner ou lui faire plaisir, mais j'espère surtout que Leyna va comprendre que je veux vraiment d'un « nous » à deux, et surtout à trois.
Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, me fais-je la réflexion.
— Alors bonhomme ? Qu'est-ce que tu penses de notre tête-à-tête ?
Cody est calé dans mes bras et je suis trop bien. Installé sur le canapé, on profite l'un de l'autre et, comme s'il avait peur que je m'en aille, il tient mon doigt de sa petite main potelée. Il est propre, je viens de lui changer la couche, après lui avoir donné le biberon.
On s'installe dans l'angle en attendant que Leyna rentre du boulot.
C'est la sonnerie du four qui me sort de mon sommeil. Je me redresse en sursautant et j'ouvre les yeux qui se posent directement sur cette magnifique nana, qui, j'espère, me donnera une chance de vivre ce « nous ».
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Indice pour le prochain chapitre
📍 Entre nous trois
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#wattpad #bébé #amour #couple
🎅 On se retrouve demain à 11 h 00 !
🙏 Merci d'être de plus en plus nombreux à suivre cette romance de Noël !
😘Bisous mes #Love #Fire🔥
🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛
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