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Dimanche 09/12/18

1 731 W Burnside St - Appart n° 7 - Goose Hollow district - Portland | Oregon

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06 h 00 - Après avoir discuté, le reste de la nuit, après s'être dit et avoué pas mal de choses, après ce baiser scellant notre « nous deux », Leyna doit se préparer pour aller à son travail. Et je ne sais pas pourquoi, mais je le fais...

Je propose à Leyna de garder Cody sous ses yeux ronds comme des soucoupes.

Pourtant, ça lui évitera de le réveiller, ça serait con maintenant qu'il dort bien, et c'est autant qu'elle n'aura pas à payer la nounou. Ça doit lui coûter une blinde de le faire garder un dimanche. Et puis, je ne bosse pas aujourd'hui, je vais essayer de dormir un peu sur le canapé, et ensuite, ben je verrais bien avec le môme, ce que l'on fera tous les deux.

Mais surtout, je veux tester un « nous à trois »

— Tu tiens à...

— Oui, je voudrais essayer.

— Tu sais que ce n'est pas un jeu, ni un pari ou un challenge à relever ?

— J'ai capté tout ça, Leyna. Et je comprends que ça te semble soudain, peut-être même irréfléchi.

— Soudain, oui. Irréfléchi, non. Je te connais assez, pour savoir que ça doit fuser dans ta tête.

— Je frôle la surchauffe en effet, avoué-je avec un demi-sourire en coin.

— Tu sais, on peut prendre du temps pour que tu analyses tous ces changements.

— Et on le prendra, mais, pour cela, je dois voir si je serais capable d'être à la hauteur pour lui. Sinon, comment envisager un « nous à deux » ?

Leyna me prépare deux biberons, « au cas où, comme elle dit », tandis que je la mate. Je ne perds rien de ses mouvements, qui sont devenus une routine pour elle. J'enregistre comment préparer le biberon, en versant l'eau, en y ajoutant la poudre, remuer, et c'est prêt. Même pour moi, qui n'ai jamais fait ça, ça n'a rien de compliqué.

Je crains plus le fait de devoir le changer.

Leyna va dans la chambre du bébé, et me prépare de quoi habiller le petit. Une salopette en jeans, ça sera plus simple à lui passer d'après elle. Leyna me montre un body à manches longues à mettre sous le tee-shirt à fines rayures. Puis elle termine par les mini-chaussettes assorties, que je trouve adorables avec ce petit chat...

Non, mais qui aurait dit que je trouverai ça fascinant, beau, et que ça me donnerait déjà envie d'être à ce moment, où je l'habillerai ? Pas moi, en tout cas. Et apparemment pas Leyna non plus.

— Enfin, tu n'es pas obligé de le faire, hein. C'est, « au cas où ».

Je me marre face à ce qui devient son expression favorite tout comme elle l'est pour Léo.

— Fais comme tu peux, et puis, si ça ne va pas, tu m'appelles. Mais je sais que tu vas assurer, hein ? Ça va aller, se répète-t-elle comme un mantra en se noyant dans mon regard.

Autant pour se convaincre que pour se prouver qu'elle ne fait pas une connerie en me laissant, seul à seul, avec la prunelle de ses yeux.

— Fais-moi confiance, Leyna, je vais m'en sortir.

Oh oui, ça va aller, maintenant que je sais qu'il n'y a pas de mec avec qui je vais devoir me battre pour la reconquérir. Alors qu'un « nous » est de nouveau d'actualité, je vais essayer, pour une fois, de ne pas tout faire foirer.

Comme avec cette idée que j'ai eue en sachant que ce connard s'est défilé. Je voulais provoquer un face-à-face avec cet abruti. Le confronter à ses actes pour qu'il assume son enfant, qu'il le reconnaisse, pour que Cody porte son nom, pour qu'il soit une figure paternelle pour lui.

Pour qu'il ne soit pas comme moi... Ce mec paumé qui a poussé sans repère. Sans cette image masculine, cette autorité, qui vous inculque ce qui est bien et ne l'est pas. Ce gamin, qui n'a pas eu de limites, qui n'a pas eu de confrontation, de moments de partage, de débrifs sur le dernier match de basket. Je me suis construit comme j'ai pu. En étant en colère après la terre entière. En faisant n'importe quoi et surtout avec les femmes.

Avoir un père, c'est important pour sa construction personnelle.

Mais encore une fois, Leyna a raison, ça ne me regarde pas. Ce n'est pas à moi d'intervenir ni de prendre la décision de dire à ce coup d'un soir qu'il a un fils. Elle a ses raisons pour le tenir dans l'ignorance, et je dois les respecter. C'est elle la mère, alors je dois me conformer à ce qu'elle pense être juste.

Pour autant, est-ce que je serais capable d'être une figure paternelle pour Cody ?

Putain, je ne voulais pas de môme dans ma vie de peur de ne pas être à la hauteur de ce que je n'ai jamais vécu...

Comment être un père sans avoir connu le mien ?

Et voilà que j'envisage de l'être pour un gamin qui n'est même pas le mien. Mais Leyna a été claire sur ce point, un « nous », c'est elle et lui, ils sont indissociables.

Est-ce que je peux changer de vie, au point de renier tous mes principes, mes promesses, pour lui, pour eux, pour nous ?

Honnêtement ? Je ne sais pas encore.

Mais quand je vois Leyna assumer son quotidien, quelles qu'en soient les conséquences, comme là, en prenant le risque d'élever un bébé toute seule, de devoir gérer deux boulots pour y arriver... Elle le fait sans se plaindre, parce qu'elle a choisi, « sa vie ».

Celle de son fils...

Putain je la bade, je l'admire, je la désire tellement...

Tout ce mélange dans ma tête...

— Je sais, Miles, que je peux te faire confiance, mais tu peux comprendre que je m'inquiète. Tu n'es pas...

— Je peux comprendre, mais laisse-moi une chance de tester ce « nous à trois ».

— Tu es sérieux alors ? Tu voudrais de Cody et moi ?

— J'en ai profondément envie, et je tiens à essayer.

— Mais Cody n'est pas...

— Ce n'est pas mon fils, je sais. Mais je peux peut-être devenir un... Enfin, ajouté-je en me passant la main dans les cheveux, pour toi, pour lui, j'aimerais essayer.

Le principal concerné bouge, et, instinctivement, je vais le voir.

Ce môme change tous mes paramètres. Il suffit que je le regarde et tout devient simple. Pour lui, pour ce qu'il me fait ressentir, je veux essayer, et ça passe par cette matinée. Que tous les deux, entre mecs, pour voir si je vais arriver à être cet homme qui pourrait l'aider à grandir.

Leyna s'approche du lit et j'ouvre mes bras, elle vient se nicher dans cet espace qui lui est réservé, et je respire d'aise. J'embrasse le haut de son crâne, tout en regardant ce petit être, qui bouleverse tout. Cody s'agite et je me libère de cette étreinte que je désire tant pourtant. Je le prends dans mes bras, et son doux visage me capture à nouveau.

Leyna se rapproche, parle à son fils, et de ma main libre, j'entoure sa taille.

Tout est naturel...

Et là, avec ce « nous à trois », je me sens complet.

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Indice pour le prochain chapitre

👨‍🚒👶 Entre hommes...

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#wattpad #bébé #amour #cody

📍 On se retrouve demain à 11 h 00 sur wattpad ! 

😘 Gros bisous mes #Love #Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌛