Révélations !

Dimanche 09/12/18

1 731 W Burnside St - Appart n° 7 - Goose Hollow district - Portland | Oregon

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05 h 00 - Elle me pousse vers l'extérieur de la pièce, et je me plais à aimer sa paume sur le bas de mon dos. Je ralentis légèrement mes pas, pour profiter de son contact, mais Leyna l'a compris et retire sa main, ferme la porte de son fils, et se dirige vers la cuisine. Une nouvelle bière m'attend sur la table, tandis que Leyna boit un grand verre d'eau.

— Leyna, je sais que tu es persuadée que, ce soir-là, j'ai dérapé, mais...

— Tu vas aussi me dire que j'ai imaginé que ça faisait quinze jours qu'on se prenait la tête pour tout et pour rien, que tu avais même refusé qu'on sorte ensemble pendant plus d'une semaine. C'est pour ça que j'étais parti chez mes parents. Pour qu'on réfléchisse, qu'on prenne du temps chacun de son côté, et qu'on voit si l'on se manquait... Je suis rentrée plus tôt que prévu, parce qu'être loin de toi me faisait mal... Visiblement, ce n'était pas ton cas, puisque je t'ai trouvé avec cette blonde assise sur tes genoux, qui t'embrassait.

— Et il n'y a rien eu d'autre Leyna. C'était juste un gage de la part de John. Ça n'avait aucune importance. Merde ! Je te l'ai dit à plusieurs reprises. Je me suis même excusé, John te l'a confirmé. Il t'a affirmé que c'était juste...

— Oui, un pari ! Je ne suis pas bête, j'ai compris.

— Visiblement, tu n'as pas tout saisi si c'est à cause de ça, que tu m'as trompé ! secoué-je la tête de dépit. C'est bien ce qui est arrivé ?

— Oui.

— Fais chier ! m'emporté-je en balayant de la main ce qui se trouve sur la table.

— Miles ne crie pas, tu vas réveiller Cody.

Je dois tenir compte de sa remarque, mais je dois continuer à la questionner pour savoir la vérité.

— Tu m'as trompé juste à cause de ça ?

Mes yeux la fixent. J'ai besoin de voir si elle va soutenir mon regard, et quand elle le baisse, je sais qu'elle l'a vraiment fait.

— Et ce connard, il ne connaît pas les préservatifs ?

— Si ! se rebiffe-t-elle. La capote s'est déchirée.

— Impossible ! enchéris-je. Pendant toutes mes années de baise, pas une seule fois, je n'ai eu ce genre d'incident !

— Pourtant... ça arrive. La preuve.

Je suis d'une totale mauvaise foi, ayant vécu ce problème à deux ou trois reprises. Mais je suis en colère et j'ai besoin d'un coupable. J'en veux à la terre entière. Et si me passer les nerfs sur ce mec et ses capotes, pas fiables pour un sou, m'aide, alors je le fais. 

Et sans aucun scrupule.

— Tu avais arrêté la pilule ?

— Non ! Je venais de la changer, souviens-toi. L'autre me rendait malade, et, d'après la gynéco, là aussi, ça arrive que l'efficacité ne soit pas immédiate.

Oui, en effet, je m'en souviens. Putain de concours de circonstances. Toutes les planètes s'étaient alignées pour que ce bébé prenne place en elle.

— Il sait qu'il a un fils ?

— Oui et non.

— Comment ça ?

— Il sait que je suis tombée enceinte... Mais il voulait que j'avorte. Je ne lui ai jamais dit que j'allais le garder.

— Putain ! Mais quel fumier !

Ses yeux me braquent et j'ai l'impression d'avoir pris une balle.

— Tu l'aurais accepté toi si ça avait été le tien ?

Leyna me dévisage, ses iris verts toujours plantés dans mes bleus. Elle scrute avec une certaine appréhension ma réponse.

— Non ! Et tu le sais très bien !

— Tu vois, Miles. C'est plus facile de critiquer que d'assumer.

— Dans mon cas, ça n'aurait pas été pour fuir mes responsabilités, et tu le sais très bien.

— Ça n'empêche pas que le résultat aurait été le même. Il avait sans doute ses raisons, et j'avais les miennes. Partant de là, j'assume ma décision d'avoir voulu le garder.

— Dis plutôt que tu as sauté sur l'occasion.

Ses yeux me foudroient, et je sais que je suis trop dur avec elle, mais c'est mon unique moyen de défense.

— Tu comptes vraiment élever ce gamin toute seule ?

— Oui, Miles. Tu l'as bien été, toi.

Sa pique me fait mal, mais c'est la vérité.

— Justement. Je ne souhaite à aucun gamin de l'être, même si ma mère a été formidable. Elle a essayé de tenir les deux rôles, et...

— Et elle ne s'en est pas trop mal sortie, regarde-toi.

— Tu es sérieuse ? Tu veux dire que je t'ai servi de valeur... De comparaison ?

— Franchement, c'est toi qui en fais tout un monde...

— Tu crois ?

— Oui, Miles. Bon nombre d'enfants ne grandissent qu'avec un parent, et ils ne sont pas tous des rageux.

Sans que ce soit volontaire ou réfléchi, mon corps a réduit l'espace entre nous. Mes bras, de chaque côté de sa tête, sont en appui sur le meuble derrière elle. Son corps et son espace vital sont capturés par le mien.

— Tu disais... ? Un rageux ! serré-je les dents, Leyna, regarde-moi !

Elle redresse la tête doucement, et ses yeux verts de jade en font autant.

— Tu es en colère, et...

— Normal, non ?

— Oui, mais... On ne peut pas changer les choses ni revenir en arrière.

Je maintiens toujours cette pression invisible entre nous, c'est tellement bon de sentir son corps tendu et frémissant sous le mien, que je ne peux m'empêcher de lui murmurer dans le cou :

— Si tu pouvais, tu changerais quelque chose ?

— Non... Rien.

— C'est bien ce qu'il me semblait.

Ma déception doit être assez visible, car elle ajoute en me retenant de sa main sur ma joue.

— Parce que ça reviendrait à nier l'existence de Cody. Et ça, je ne le voudrais pour rien au monde.

— Je comprends. Et nous, dans tout ça ?

Ses yeux cherchent à décrypter ce que je pense, mais c'est un tel bordel dans ma tête, que, même moi, je n'en sais rien.

— Tu voudrais encore d'un « nous » ?

— Ça a l'air de te surprendre !

— Ben oui...

— Alors ? Leyna... Putain, j'ai besoin de t'entendre dire que ce n'est pas mort entre nous, qu'il y a encore un espoir...

De sa main toujours posée sur ma joue, de ses yeux fixés dans les miens, elle rapproche dangereusement son visage du mien. J'arrête de respirer, et, les yeux fermés, j'attends que nos bouches se retrouvent. Mais seul son souffle me percute. J'ouvre les yeux, et une larme coule sur sa joue.

— Pourquoi ?

— Parce que ce « nous », ne peut pas exister. Parce que je sais que tu ne pourras jamais accepter Cody. Et que...

Je capture ses lèvres en même temps que ces mots que je ne veux pas entendre.

Là, égoïstement, je souhaite juste d'un « nous deux ».

Pour un « nous trois », on verra plus tard...

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Indice pour le prochain chapitre

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#wattpad #bébé #amour #romance 

👨‍🚒 On se retrouve à 21 h 00 pour la suite 👱‍♀️

😘 Gros bisous mes #Love #Fire 🔥

🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞