Tome 1 | Chapter 08.01
Tentatives de...
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Dimanche 09/12/18
1 731 W Burnside St - Appart n° 7 - Goose Hollow district - Portland | Oregon
03 h 00 - Putain, mais qu'est-ce que je fous là ? Sur le coup, l'idée me paraissait bonne, enfin surtout vitale. Sous l'eau chaude de cette douche, un truc s'était produit en voyant Cody, Leyna.
Mais surtout Leyna.
Leyna se lovant dans mes bras, m'embrassant, me caressant la joue, traçant mes tatouages du bout des doigts. Leyna est tellement douce, tendre...
Leyna ? Eh bien c'est... Leyna.
Et c'est en faisant ce constat simple, limpide, mais flagrant, qu'après m'être branlé avec tant de passion en pensant à elle, que j'ai décidé de venir la voir, de lui parler, de lui demander des explications, et d'avoir des réponses.
Oui, mais voilà, sous le coup du plaisir, des endorphines, j'étais regonflé à bloc, et sûr de ma démarche. Mais le temps de conduire, j'ai fini de dessaouler avec le froid et l'heure avancée de cette nuit sans lune, qui me font hésiter.
Bordel, c'est trois heures du matin !
Leyna doit dormir, Cody aussi... Et puis son mec... Il est peut-être là. Celui qui m'a volé Leyna, celui qui a su lui dire ce qu'elle désirait entendre, celui qui lui a fait un môme...
Un bébé ? J'en suis incapable.
Fais chier ! Mon poing atterrit dans le tableau de bord de mon pick-up. Putain de merde, j'ai dû me péter un truc, tant j'ai mal. Je n'ai pas contrôlé mon geste. Je secoue la main, comme si ça pouvait faire fuir la douleur.
Une bagnole me dépasse, avant de se garer à quelques mètres de moi. Je les regarde s'embrasser, jusqu'à ce que la nana sorte de la voiture. Mon cœur rate un battement, puis deux... Un troisième veut suivre, mais je respire en me rendant compte que ce n'est pas Leyna.
Je suis à bout de souffle, à bout de pensée. Alors, tel un automate, je file vers l'entrée de l'immeuble. J'utilise mon passe-partout d'urgence pour ouvrir la porte sans avoir à sonner. Je monte les deux étages au pas de course et je m'immobilise devant le numéro sept qui me fait face. Ma main en lévitation, mon poing serré et douloureux, j'hésite à frapper.
Je vais lui faire peur si je cogne contre le montant en bois.
J'attrape mon téléphone dans la poche intérieure de ma veste en cuir, et j'écris :
— À Leyna : C'est Miles, je suis devant ta porte.
Je m'assois contre la paroi de celle-ci, le temps que Leyna se réveille, qu'elle lise mon message, qu'elle me réponde.
Celle-ci ne tarde pas et je souffle de soulagement sans même avoir consulté mon écran.
— À Miles : Qu'est-ce que tu fais là ?
— À Leyna : Viens m'ouvrir !
— À Miles : Tu as vu l'heure ?
— À Leyna : Ouais ! C'est 03 h 25 !
— À Miles : Donc tu es totalement bourré ! Tu as fumé ?
— À Leyna : Juste quelques bières et une clope !
Arrête de te chercher des excuses... Ouvre !
Sa réaction, même si elle est normale, me fait chier...
Je débarque dans la nuit, je la réveille, lui demande de m'ouvrir. C'est sûr que ça doit lui poser problème par rapport à son mec. Après quelques minutes de silence, je vais pour lui envoyer un autre message, quand j'entends la clé tourner dans la serrure. Je me relève et fait face au montant de bois.
Dès que celui s'ouvre, je n'attends pas qu'elle m'invite, et entre, je ne veux pas que Leyna me dise sur le palier, que je dois rentrer à mon appartement. Je suis chez elle. Je peux enfin souffler et prendre le temps de la détailler. N'importe quoi qu'elle porte, tout lui va, et cet immense tee-shirt en est la preuve.
Tiens, son mec a le même que le mien, me fais-je la réflexion.
C'est le logo de l'équipe de basket de Portland avec un ballon noir et rouge dans lequel il est écrit en gros « Trail Blazers ». Et en plus, il est fan de basket, lui aussi...
La taille m'indique que c'est bien celui d'un gars, sans doute aussi musclé que moi, vu la carrure. Il lui arrive à moitié des cuisses. Leyna remarque mon regard sur ses jambes fines, elle est gênée, et tire un peu dessus pour essayer de les couvrir. C'est peine perdue, ma belle. Et puis ce n'est pas comme si je ne les connaissais pas par cœur.
— Donne-moi deux minutes, je vais passer un jogging.
Je la stoppe en crochetant sa taille, quand elle tente de me fuir. Je ramène son dos, qui se tend au contact de mon torse, la respire sans gêne aspirant ses frissons, avant de souffler à son oreille :
— Tu es très belle comme ça.
— Oui, mais...
— Mais quoi ?
— Rien. Lâche-moi, Miles...
— Ok ! Je t'attends.
Je dépose un baiser dans son cou, ne pouvant résister à l'appel de sa peau ni de son parfum.
— Miles, arrête...
Je la relâche à contrecœur, après l'avoir serrée un peu plus fort contre moi. Après avoir senti son souffle se couper, après avoir ressenti son rythme s'affoler, après avoir compris que rien n'était perdu.
Alors je vais lui laisser du temps, juste un peu.
Je veux qu'elle comprenne, que je reste celui qui l'a fait vibrer, et, même si ce gars l'a rendu mère, son côté femme m'appartient. Je la suis du regard, alors qu'elle referme la porte derrière elle. Tandis que j'entends la serrure se verrouiller, je me rends au salon, et, avec un plaisir non dissimulé, je me pose dans le fauteuil où, bon nombre de fois, je l'ai baisée.
Elle l'a gardé...
Malgré son nouveau mec, sa nouvelle vie.
J'en souris, parce que j'ai besoin de me raccrocher à toutes ces petites choses, que nous avons partagées, rien que tous les deux...
Le bébé se met à pleurer d'un seul coup, je fixe la porte de sa chambre, son prénom est inscrit dessus avec des lettres en bois colorées. Son mec est sourd où bien ? Il compte se lever ? Apparemment pas. Le temps que je fasse ce constat, je me retrouve avec la main sur la poignée de la chambre.
J'entre et trouve Cody en train de gigoter et de pleurer. Je m'approche, imaginant, qu'en lui parlant, il va se calmer, mais ce n'est pas vraiment le cas, je regarde vers le couloir pour observer si Leyna arrive. Ne la voyant pas, je fais un truc impensable pour moi. Je le prends dans mes bras pour le coller contre mon torse.
Le constat me percute, me vrille le bide de l'intérieur. Cette chaleur, qui m'emplit, qui irradie dans tout mon être, me détend et je ne retiens plus mon souffle, qui caresse son visage potelé.
Tout comme la veille, quand je l'ai descendu au camion. Je me sens bien.
Le petit colle la tête contre mon épaule et me fixe droit dans les yeux. Et comme, la dernière fois, je suis hypnotisé, je n'arrive pas à le lâcher du regard. Et je ne sais pas d'où ça me vient, mais je le berce, je caresse son visage avec la pulpe de mon index, avant d'embrasser son front.
— Voilà bébé, calme-toi. Tu sais que tu ressembles beaucoup à ta maman. Tu as ce même sourire, que j'aime tant... Tu t'es calmé, bonhomme, c'est bien. Ma voix te plaît, on dirait.
Je lui donne sa sucette, son doudou. Je pense que c'est ainsi que je dois agir, et vue comme Cody accroche sa petite main à mon doigt, j'ai l'impression de réaliser ce qu'il faut.
Je me promène dans la chambre avec lui, je lui parle pour qu'il se rendorme, et quand je me retourne, je tombe sur Leyna, qui nous regarde et qui pleure silencieusement.
Depuis quand est-elle là ?
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Indice pour le prochain chapitre
📍 Mise au point...
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#wattpad #sms #rencontre #amour
🎅 On se retrouve ce soir à 21 h 00 pour la suite... 👶
😘 Gros bisous mes Love Fire 🔥
🌈 Kty.Edcall.Auteure 🌞
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