Chapitre 1

Le matin se glissa doucement à travers les fenêtres de la chambre de Michaela, illuminant la pièce d'une lumière dorée. Sa mère, silhouette familière à la porte, brisa le silence matinal. "Toc toc, tu vas être en retard pour l'université," l'avertit-elle doucement.

-Maman, il n'est que 7 heures, mon cours ne commence pas avant une demi-heure,répondit Michaela en se retournant dans son lit.

L'excitation vibrait en elle ; cette année était sa dernière à l'université de psychiatrie. Enfin, elle pourrait mettre en pratique ses compétences auprès de personnes aux troubles réels.

Son désir de venir en aide aux âmes fragiles naissait d'une histoire personnelle douloureuse. Son frère, emporté par des démons intérieurs, s'était éteint trop tôt. Elle ne put jamais lui tendre la main, mais elle s'efforçait maintenant d'être la lumière pour d'autres.

Consultant son téléphone, trois nouveaux messages de Sam l'attendaient. Il serait là dans 30 minutes pour la récupérer.

Michaela se leva avec une détermination renouvelée. Dans la salle de bain, le miroir lui renvoya un visage résolu.

"Aujourd'hui est un nouveau jour, tout va bien se passer," se murmura-t-elle. L'eau coula dans la baignoire, accompagnée de la voix mélodieuse de Lionel Richie dans "Hello", sa chanson préférée.

L'arôme du café et des croissants frais l'accueillit dans la cuisine.

Bonjour Madame Marshall,salua Sam en entrant.

-Bienvenue, Sam. Comment ça va ? répondit Madame Marshall.

-Bien, merci. Et vous ? demanda Sam avec politesse.

-Je vais bien aussi, merci. Michaela est sous la douche, tu te joins à nous pour le petit-déjeuner ?proposa Madame Marshall.

-Pas de problème,accepta Sam.

La table était bientôt garnie de mets délicieux : croissants dorés, fruits frais et café parfumé. Dans l'ambiance chaleureuse du matin, Michaela rejoignit le petit-déjeuner, accueillant Sam d'un regard complice.

-Maman, tu n'aurais pas vu ma montre ?demanda-t-elle en hâte.

-Tu n'as pas vu mes messages ?reprit Sam. Nous sommes déjà en retard pour l'université.

Michaela prit un croissant, un verre de jus, et fit un bisou rapide à sa mère. Sam, on doit y aller,le pressa-t-elle.

Avec un sourire indulgent, Sam se leva et salua Rose à son tour.

-Tu as changé de voiture ?remarqua Michaela en montant dans la voiture.

-Oui, l'autre est au garage,répondit Sam. Allez, accroche-toi, on est vraiment en retard.

Arrivés à l'université de New York, Sam gara sa voiture.

Regarde, c'est Joël là-bas,indiqua-t-il à Michaela.

-Oui, ça semble être lui,confirma-t-elle.

Joël, l'ex de Sam, se joignit à eux. Leur amitié, malgré les liens du passé, témoignait d'une harmonie retrouvée, comme si après l'amour, la paix pouvait naître.

Joël s'éclipsa bientôt pour ses cours, laissant Michaela et Sam se diriger vers leurs salles respectives, prêts à affronter une nouvelle journée d'apprentissage et de défis.

Dans l'enceinte feutrée de l'amphithéâtre, chaque fin de cycle de psychologie annonçait le rituel immuable : la rédaction d'une thèse portant sur une personnalité réelle, qu'elle soit délinquante ou non. Konor, le professeur charismatique aux yeux perçants, lança la séance de questions.

-Quelqu'un a-t-il des interrogations ?Son regard se posa sur Evie.

-Oui, j'en ai une. Comment pouvons-nous être assurés de gagner leur confiance ?interrogea-t-elle avec une pointe de curiosité.

-Bonne question, Evie. C'est à vous de mériter leur confiance et de pénétrer au cœur de leur énigme. Méfiance sera leur première réaction.

-Y a-t-il d'autres questions ?Konor scruta l'assemblée, mais seul un murmure indicible flotta dans l'air.

-Si ce n'est pas le cas, nous nous retrouverons après la pause. Vous disposez de trois jours pour sélectionner votre sujet et me transmettre son nom," déclara-t-il solennellement.

Consultant son téléphone, elle s'aperçut avec surprise qu'il était déjà 13h30. Un sourire amusé effleura ses lèvres en guise de constat du temps écoulé. Elle envoya aussitôt un message à Sam : "Je viens de terminer le cours de psychologie. Pause café, je te rejoins.

Probablement Michaela qui cherche à me joindre après son cours."

Avant qu'il puisse achever sa phrase, Une figure mystérieuse s'empara une fois de plus de ses lèvres dans un baiser fugace.Un bruit de notification les interrompit, laissant entrevoir une pause dans leur échange tendre.

-Tu sors le premier,murmura Sam, ajustant les boutons de sa chemise.

-Entendu,répondit son compagnon d'une voix calme.

Michaella attendait toujours Sam à la cafétéria. Elle se demandait quelles personnes atteintes de troubles mentaux elle allait examiner pendant ces trois ou quatre mois de stage. Sam, qui venait d'arriver avec un sourire bête sur son visage, se dirigea vers la table où Michaella était assise.

_Tu étais où pendant tout ce temps ? demanda Michaella, énervée.

_J'étais... Avant même qu'il ne puisse finir sa phrase, Joël entra à son tour dans la cafétéria.

_Attends, non, ne me dis pas ce que je pense. dit Michaella.

Sam eut un sourire gêné. Vous n'avez pas rompu à ce que je sache.

_Si, mais nous sommes dans une relation ouverte. » répondit Sam.

Michaella lui fit un signe des yeux pour lui indiquer que Joël arrivait vers eux.

_Vous n'avez rien pris ? demanda Joël.

_ Nous étions en train de t'attendre. répondit Sam.

Joël s'assit à leur table, l'air intrigué.

-Désolé pour le retard. Alors, qu'est-ce qu'on commande ? demanda-t-il en feuilletant le menu.

Michaella jeta un coup d'œil à Sam, puis à Joël. Elle sentait la tension monter et savait qu'ils devaient avoir une discussion plus sérieuse, mais ce n'était ni le lieu ni le moment.

_J'ai entendu dire qu'ils ont un excellent poulet rôti ici. » dit Sam, tentant de détendre l'atmosphère.

_Ça me va, je vais prendre ça. répondit Joël, souriant à Michaella. Et toi, Michaella, tu as déjà choisi ?

_Oui, je vais prendre une salade César. » dit-elle, essayant de masquer son agitation.

Pendant qu'ils attendaient leurs plats, Joël engagea la conversation sur des sujets légers, essayant de maintenir une ambiance détendue. Michaella et Sam répondaient de manière sporadique, leurs pensées ailleurs. Ils savaient tous les deux qu'ils ne pourraient pas éviter la discussion sérieuse indéfiniment.

Finalement, alors que les plats arrivaient, Michaella prit une profonde inspiration et se tourna vers Sam.

_Sam, on doit parler. Je ne peux pas continuer comme ça.

_pas avec Joël ici.

Joël, surpris, posa sa fourchette.

_Qu'est-ce qui se passe ?

Sam, évitant le regard de Joël, prit une gorgée de son verre avant de répondre.

_Michaella a raison. Nous devons tous les trois discuter de ce qui se passe entre nous.

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