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Louis tenait ses mains l'une à l'autre sur la table sans lever les yeux de celle-ci. Il pouvait entendre Olive et ses cousins discuter dans la chambre tandis qu'il était là, comme un enfant puni. « Donc... t'as rencontré ce mec y'a trois semaines, et vous êtes ensemble, et on va passer le réveillon non seulement avec lui mais aussi avec ses parents et sa sœur. » Il se sentit assez débile en effet, parce que c'était vrai que dit comme ça c'était la chose la plus absurde qui n'avait jamais été faite.

« Ce n'est pas ce que tu crois, je l'ai connu il y a des années... » Expliqua-t-il sans lever ses yeux pour autant, restant là, assis, stupide, attendant un mot, n'importe quoi. « Je sais que c'est bizarre, mais je l'aime vraiment et sa famille est vraiment gentille. » Dit-il. « Ils viennent juste pour le repas ! Noël n'est-il pas supposé être une célébration de partage et d'amour ? » Il leva finalement ses yeux pour les croiser dans ceux de son frère assis en face de lui.

« T'en as parlé avec papa et maman ? » Demanda-t-il en souriant quand sa femme revint du couloir pour reprendre sa place à côté de lui.

« Oui, bien sûr que je leur en ai parlé, ils sont contents, surtout maman... depuis le temps qu'elle voulait que je lui présente quelqu'un... » Il roula de ses yeux en poussant un soupir résigné. Il aimait beaucoup sa mère mais elle était un petit peu trop sur son dos bien souvent, sur le leur à tous les trois d'ailleurs, que ce soit lui, Matéo ou Coline, leur sœur. « Tu vas l'adorer Matéo, Harry est super... mais dans le sens... vraiment super. Il est doux, compréhensif, attentionné, prévenant, il me sort de ma zone de confort, avec lui... je suis une meilleure version de moi-même. » Lui dit-il en souriant, parti dans un monde à part, revoyant Harry et son sublime sourire, ses grandes mains. « Il a un fils de quatre ans, vraiment adorable et... vraiment il est génial. Je n'ai pas été si heureux avec quelqu'un depuis... » Il se stoppa dans sa tirade et poussa un petit soupir en voyant son frère tordre sa bouche lentement en le regardant. « ...depuis Emma. » Finit-il.

« Je suis sûr qu'elle serait heureuse d'apprendre que tu es heureux. » Il se tourna vers sa belle-sœur en souriant, il le savait. Au fond de lui, il avait une immense certitude qu'il n'avait jamais eu avant, il savait qu'elle serait heureuse de le savoir, de voir qu'il allait enfin de l'avant, qu'il était prêt à laisser son fantôme et les dernières particules de son existence s'en aller et parfois lui revenir pour le faire sourire. Il le savait, elle serait... non... elle était heureuse de cette situation.

« Oui. » Confia-t-il en levant ses yeux vers elle. Il hocha la tête, sûr de lui. Puis on entendit la porte d'entrée s'ouvrir pour laisser apparaître leurs parents dans la maison, souriant avec tous leurs paquets sous le bras. « Maman, papa ! » Il se leva de sa chaise pour partir les serrer dans ses bras.

« Bon anniversaire mon chéri. » Gâta sa mère en laissant mille bisous sur sa joue, ne permettant qu'à encourager son père de se joindre à l'affection en lui souhaitant aussi un joyeux anniversaire.

« Comment allez-vous ? » Finit par demander Louis en reculant, frottant lentement sa joue pour chasser le rouge à lèvres de sa mère sur sa peau.

« En pleine forme ! » S'exclama cette dernière en tendant sa veste quand Louis lui fit signe de la lui donner pour s'occuper ensuite des affaires de son père.

« Elle est complètement folle, elle est comme une dingue et parle sans cesse de celui qu'elle appelle son 'nouveau gendre'. » Soupira son père en partant à sa poursuite dans le salon pour dire bonjour à Matéo et Flora.

« Maman ! » S'embêta Louis quand il se tourna vers celle-ci en s'occupant des vestes à l'entrée. « Harry et moi sommes simplement ensemble, je ne vais pas me marier avec lui demain ! » Il retourna dans la pièce avec eux juste quand sa mère lui répondit en secouant sa main en l'air. Elle n'en avait rien à faire, elle était vraiment incorrigible. « Les enfants, venez dire bonjour à papy et mamie ! » Lança-t-il avant de repartir s'asseoir pour servir un thé à chacun de ses parents et observer le défilé des petits enfants.

« Je suis juste contente que mon fils soit heureux ! »

« Non maman, tu veux juste que je me remarie. » Souffla-t-il en poussant une tasse vers elle. « Peut-être dans quelques années. » Sourit-il. Parfois il se demandait comment faisait sa sœur, elle qui n'était pas mariée et qui n'avait pas d'enfant, elle devait constamment avoir leur mère sur le dos pour qu'elle se trouve quelqu'un sans se soucier vraiment de savoir si c'était ce que Coline voulait. Il espérait vraiment qu'elle ne mettrait pas les pieds dans le plat avec Emily, la sœur de Harry ne comptait pas du tout se marier et avoir des enfants et insupportable comme était sa mère, elle risquait bien de l'embêter avec ça, même alors qu'elle ne la connaissait pas. Peut-être que c'était une mauvaise idée ce réveillon de Noël tous ensemble. Mais il était déjà trop tard, parce que ça toqua à la porte et que Louis ne put que se redresser vivement sur sa chaise et se lever rapidement en plaquant ses mains sur la table. « Soyez sympa ok ? Faites bonne impression. »

« Tu dis ça comme si on était une famille gênante. » Il refusa de poursuivre le sujet après l'ironie de son frère et partit vers la porte pour ouvrir et saluer tout le monde et c'est là qu'il sentit le stress, le contre-coup. C'était peut-être une vraie mauvaise idée, comment il ferait si ça tournait au drame, si personne ne s'entendait, s'ils abordaient un sujet délicat qui rendrait l'entente impossible entre leurs familles. Son regard se posa sur Harry et il put voir que lui aussi commençait à douter de cette situation et que peut-être c'était la connerie du siècle. Mais maintenant qu'ils en étaient là.

« Ça va aller, hein ? » Demanda-t-il en fermant la porte et regardant Harry pendant que tout le monde retirait son manteau.

« Oui. » Répondit Harry, même alors que ses yeux disaient plutôt qu'il espérait ne pas se tromper. Il poussa un soupir et s'approcha de lui pour l'embrasser rapidement.

« Bien. Allons-y alors. »

Tout ce beau petit monde entra alors dans la pièce à vivre et tout le monde commença à se dire bonjour et à se présenter les uns aux autres, sous les regards inquiets de Louis et Harry. Heureusement, leurs deux mères semblaient avoir autour du même âge et peut-être que cela les rapprocherait d'une quelconque façon. Louis enserra le bras de Harry en se tournant vers ses parents. « C'est donc lui ce fameux Harry. » Remarqua Matéo.

« C'est moi, oui, et j'ai quelque chose pour vous. » Louis leva ses yeux vers Harry, il souriait et avait l'air normal mais il pouvait sentir la tension sous ses doigts dans son bras alors il présuma qu'il était tout de même nerveux, sûrement plus que lui. Il se tourna pour tendre une main en arrière et Livio entra dans la pièce, habillé d'un charmant veston par-dessus une chemise simple, il portait même une toute petite cravate. Il avait dans ses mains une boite remplie de chocolats de marque et les tendit vers les parents de Louis.

« Voilà pour vous monsieur et madame le papa et la maman de Louis. » Dit-il sur un ton qui laissa bien savoir qu'il avait répété ça avec Harry. Louis se tourna vers lui, avec surprise et celui-ci fit un sourire amusé en lui rendant son regard. Ils ne se dirent rien de particulier, mais ils se comprirent parfaitement.

« Mais il est adorable ce petit. » S'extasia le père de Louis en s'accroupissant pour attraper la boite. « Merci bien jeune homme, c'est très gentil de ta part. » Il fit un petit clin d'œil au garçonnet et celui-ci partit se cacher dans les jambes de son père, embarrassé.

« C'est vraiment gentil vous n'auriez pas dû. » Dit ensuite sa mère en regardant les chocolats puis Harry.

« C'est la moindre des choses. Bien sûr ils sont aussi pour vous. » Harry désigna Matéo et Flora avec un signe de main et sourit poliment. « Mes parents ont aussi une bouteille de leur meilleur vin. » Annonça-t-il. « Louis et moi avons décidé de tout ça en dernière minute alors prenez le comme un gage d'excuse. »

« Oh enfin, comme si on était dérangés de passer le réveillon avec la famille de son compagnon. » Louis ferma ses yeux et remercia le ciel que sa mère n'utilisa pas le terme de 'gendre', ça aurait sincèrement mis tout le monde mal à l'aise, heureusement qu'elle réfléchissait toujours avant d'agir.

« Bien, on devrait s'atteler à ce repas, la dinde ne va pas se cuire seule. » Lança soudain Louis.

« Excellente idée. » Accepta Harry. « Je vais venir t'aider. » Et juste ainsi, sans pourtant que quelqu'un les remarque, ils partirent ensemble vers la cuisine. Ils poussèrent un même soupir quand ils entrèrent et se lancèrent un même regard de soulagement. Ça avait bien commencé, peut-être que ça continuerait sur cette lancée, il fallait garder espoir. « En tout cas... je peux te dire que mes parents t'aiment beaucoup. Ils sont vraiment contents d'être là ce soir donc c'est bon signe. » Il sourit en se tournant vers lui et hocha la tête. « Joyeux anniversaire Louis. » Il poussa un petit rire en lançant ses bras autour de ses épaules.

« Merci. » Souffla-t-il en frottant son nez au sien.

« Trente-huit ans hein. »

« Oh arrête, je suis si vieux. » Il fit une grimace qui fit lentement rigoler Harry. « Tiens, j'ai une idée. Puisque tu n'as pas de cadeau pour moi et que ça te faisait chier... je propose que tu sois mon cadeau d'anniversaire... et puisque moi je n'ai pas de cadeau de Noël pour toi... je propose que je sois le cadeau de Noël. » Il joua de ses sourcils de façon suggestive et Harry haussa les siens avec un air pervers, un sourire en coin s'étalant sur son visage.

« On n'aura jamais le temps. » Souffla Harry en rigolant.

« Pff, tu mets la dinde au four et on s'éclipse, personne n'y verra rien. »

« Qui c'est qui est en manque de sexe aujourd'hui. » Taquina-t-il en s'enfonçant dans son cou et faisant mine de le dévorer, déclenchant un rire en Louis quand il le souleva du sol. Il le reposa ensuite et coinça son front contre le sien, et c'était un peu comme dans les films niais d'un seul coup, il n'y avait plus qu'eux et un chant de Noël venant du salon. Ils s'embarquèrent dans un slow sur place, les yeux fermés. Louis plaça ses mains le long de la mâchoire de Harry, caressant sa peau dans un allé et venu de son pouce et il sentit celles de Harry serrer ses hanches sous son pull. Il n'y avait qu'eux deux sous la lumière vacillante du lustre, la douceur de Harry, son souffle. C'était agréable de profiter de ce petit moment, ensemble, juste eux.

Ils furent tirés hors de leur univers par le son reconnaissable d'un appareil photo sur un téléphone portable, et quand ils se tournèrent vers la porte ils trouvèrent la mère de Louis, et celle de Harry à côté d'elle, tenant son téléphone devant elle. Elle venait apparemment de les prendre en photo. « Maman ! » S'indigna Louis.

« Oh mais Louis vous êtes tellement mignons, regardez-vous ! » Elle pointa son téléphone vers lui et il sentit ses joues flamber en regardant la photo.

« Mais maman ! C'est ma vie privée ! » Râla-t-il sans pourtant pouvoir cacher son sourire. Sa mère s'enfuit au salon et il partit derrière elle, laissant Harry rigoler et sourire d'attendrissement dans la cuisine.

~

Tout se passait bien. C'étaient les mots les plus agréables en ce soir de réveillon, alors que la musique accompagnait les conversations de fin de repas autour de la table dévastée par le festin. Tout le monde y était, les parents, les enfants, et le bruit était phénoménal. Parmi les choses dont il avait eu le plus peur, le fait que l'ambiance soit mauvaise était une des plus importantes. Il avait eu drôlement peur que personne n'ait rien à se dire. Mais heureusement, ça ne semblait pas être le cas. Tout le monde discutait, et même Livio semblait bien s'entendre avec les cousins d'Olive. Tout allait bien.

Il se tourna vers Louis, assis à côté de lui, qui souriait gentiment en discutant avec la mère d'Harry de l'autre côté de la table, et encore une fois il le trouvait beau. Ils avaient cassé le crackers ensemble et c'était Louis qui avait gagné, il portait donc la couronne sur sa tête et ça le rendait encore plus mignon que d'habitude. Il voulait le serrer dans ses bras et lui faire plein de câlins et de bisous, il voulait le prendre sur ses genoux et embrasser sa nuque et ses épaules, caresser son ventre. Ça ne devrait pas être permis d'aimer quelqu'un si fort que cela, de tant vouloir lui faire de bisous, il était supposé être adulte et il était pourtant un vrai bébé pour Louis. Il était tellement sous son emprise, Louis pouvait lui demander n'importe quoi, il savait qu'il le ferait pour lui.

« Et si on prenait une photo tous ensemble ?! » Lança soudain Matéo en se levant et attrapant son appareil photo. Toute la tablée sembla d'accord avec ça et l'exprima par un accord général et bruyant et la quête principale devint soudain de trouver où et comment prendre la photo. Tout le monde, sur un accord commun silencieux, se leva pour partir se placer dans le salon. Matéo resta près de son appareil, posé sur une boite sur la table, pour être sûr que tout le monde était dans le champ. Il fit des signes un peu confus pour dire à la fois de se baisser puis de se lever et Harry et Louis se trouvèrent au centre dans le remue-ménage. « Louis, Harry, baissez-vous peut-être un peu. » Ils tombèrent sur leurs genoux l'un contre l'autre, le bras de Harry autour des épaules de Louis et Matéo sembla satisfait. Livio en profita pour venir vers eux et Harry coinça un genou pour y asseoir son fils, entre lui et Louis.

Le flash inonda la pièce et l'action se concentra en un grand mouvement général vers l'appareil pour voir la photo qui avait été prise ensuite. Louis attrapa l'appareil en dernier et Harry se pencha au-dessus de son épaule pour voir aussi. Tout le monde semblait si heureux, en pleine harmonie, il y avait pleins de sourires et de rires sur ce cliché, c'était vraiment beau à voir. « On devrait la faire imprimer et encadrer. » Pensa Louis à voix haute en passant son doigt sur le petit espace entre eux au milieu. Ils étaient beaux comme ça, tous les deux à côté l'un de l'autre, souriants, heureux au milieu de cette grande famille de fous.

« On devrait aussi en faire une tradition. » Répondit Harry en embrassant sa tempe.

« Bonne idée. »

L'ambiance était vraiment agréable, à table les pelures de mandarines et de clémentines jonchaient la nappe tachée par des goûtes de vin et de sauce. Harry eut finalement ce qu'il voulait quand il se rassit, il ne laissa pas d'autre choix à Louis que de tomber sur ses genoux, celui-ci n'en fit pas tout un état et accepta la requête. Personne autour de la table ne sembla le relever non plus. Alors Louis fut le seul à continuer à parler, Harry se contentant d'enfoncer son visage dans son dos et d'y rester, de fermer ses yeux et de profiter de l'instant, de sentir sa voix résonner en lui, son odeur à chaque mouvement. Il avait une odeur habituelle de vanille, surtout dans ses cheveux, mais aujourd'hui il avait aussi une odeur de pain d'épice, de laine, de Noël, c'était magique, il était comme un petit ange de Noël.

Il monta sa tête pour coincer son menton sur l'épaule de son amant, serrant son corps en souriant de bonheur. « Je peux te donner ton cadeau. » Souffla-t-il à son oreille. Il se tourna vers lui en fronçant ses sourcils et lui garda son sourire en le regardant.

« Harry, il n'est pas encore minuit. » Répondit Louis en se tournant un peu mieux sur ses genoux.

« Bientôt... aller s'il te plaît j'ai vraiment envie de te le donner. » Son compagnon poussa un soupir un peu las et tira ses lèvres sur le côté dans une moue.

« T'es vraiment adorable mais- » Mais il n'écouta pas. Il se leva en tirant Louis dans ses bras et tout le monde rigola en cœur en entendant et voyant Louis crier en se raccrochant à lui par peur de tomber. Harry le tint bien, un bras autour de son dos et l'autre sous ses genoux. Louis le regardait comme s'il était fou, ce qu'il était sûrement. Fou d'une maladie amoureuse. Louis l'avait rendu fou avec ses jolis yeux, son visage, ses cils, sa beauté. Il demanda la couverture épaisse du canapé à Olive avant de quitter la pièce, puis la maison, pour sortir dans le froid qui attaqua aussi vite leurs deux silhouettes n'en formant qu'une dans le noir.

Il posa Louis sur le sol mais le gardant aussi proche, là, contre lui au chaud quand il étendit le plaid autour d'eux pour qu'ils n'aient pas trop froid. Il sourit à Louis, éclairé par les lumières clignotantes de l'arbre de Noël. Il passa le dos de sa main sur sa joue, tendrement. « J'espère que ça va te plaire. » Souffla-t-il en souriant avant de se baisser vers lui pour l'embrasser du bout de ses lèvres avec affection et amour.

« Bien sûr que je vais l'aimer. » Assura Louis en réponse, roulant ses yeux en secouant sa tête. Harry pouffa joyeusement et attrapa la petite boîte qui attendait dans sa poche depuis trop longtemps maintenant. Il considéra le petit nœud sur la boîte, la petite étiquette qui disait 'joyeux noël' pendue dessus, puis il sourit en la tendant vers Louis. Celui-ci l'attrapa en faisant un signe de tête exagéré signifiant 'merci' et la glissa sous ses yeux pour l'ouvrir. Son sourire se teinta de surprise et il ouvrit sa bouche pour dire quelque chose, parler, mais rien ne venait. « Harry... » Souffla-t-il, n'en revenant pas. « Mais c'est superbe. » Il était comme estomaqué en regardant le bijou. « Où t'as trouvé quelque chose comme ça ? »

« En cherchant bien. » Rit-il. « Il te plaît vraiment. » Louis ne leva pas les yeux vers lui, restant fixé sur ce qu'il avait l'air de considérer comme un vrai trésor.

« Non, je l'adore. » Murmura-t-il. « Mets-le moi. » Il leva la tête vers lui et Harry rigola en attrapant la chaînette dans la petite boîte. Il attrapa les deux attaches et passa ses mains autour de son cou pour le lui passer et l'accrocher, ses doigts tombant ensuite le long de la chaîne pour attraper le petit pendentif en forme d'avion en papier évidemment. Louis monta ses mains vers celui-ci à son tour pour le regarder, leurs mains se frôlant et se caressant lentement. « Je l'adore... » Chuchota-t-il à nouveau avant de lever ses yeux vers lui. « Je me sens vraiment nul, tu m'as offert le meilleur cadeau du monde et moi- »

« Et toi tu m'as offert ton amour. » Le coupa-t-il en chuchotant, s'approchant de lui pour embrasser ses lèvres. « Merci. »

« Non non... merci à toi. » Louis souligna ces mots en entrecroisant ses doigts dans sa nuque, restant proche de lui, plein d'amour. « Je t'aime. »

« Je t'aime aussi. »

Sur les coups de minuit tonnant à travers le silence, Louis et Harry s'embrassèrent sous la lumière du sapin. C'était le jour de Noël, et ils étaient tous les deux là, amoureux, leur histoire déployant son existence avec aisance, s'étendant plus loin que la première fois pour, il l'espérait, le plus longtemps possible. Il espérait qu'ils seraient ainsi, tous ensemble, lui avec Louis, pour encore des mois, des années, et continuer et reprendre leur histoire depuis là où leur avion en papier s'était écrasé il y avait vingt et un ans, jour pour jour.

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