Chapitre 33: Choix
« Pour la dernière fois, arrête de stresser. »
Ron posa sur Harry un regard peu rassuré. Ils étaient dans leur dortoir avec Seamus, Dean et Neville qui vaquaient à leurs occupations.
« Mais c'est quand même ma première nuit avec Blaise ! geignit le rouquin. Et si je le dégoûte, hein ?
_ Tu ne vas pas le dégoûter ! le rassura Harry. Je te rappelle que c'est ton futur mari. Il va vite s'habituer à dormir avec toi. En plus, vous en avez parlé tous les deux, non ? »
Le rouquin fit la moue. Certes, il avait suivi le conseil de Dean et avait discuté de ses petits problèmes nocturnes avec Blaise, mais même si ce dernier avait fait de son mieux pour le tranquilliser, Ron n'était pas plus détendu pour autant...
FLASH-BACK
« Blaise, je peux te parler un instant ? »
Le bistré adressa un sourire éclatant à son amour.
« Bien sûr, répondit-il. »
Le Serpentard s'excusa ensuite auprès des trois Serdaigle avec qui il était entrain de parler avant de s'éloigner avec son amoureux.
« Je... Il faut que je te parle de quelque chose d'important, amorça Ron une fois qu'ils furent seuls. C'est... C'est à propos de... l'idée de dormir ensemble.
_ Je t'écoute.
_ Euh je... je ne pense pas que ce soit une très bonne idée..., se lança le rouquin. »
A ces mots, Blaise ne put empêcher un petit sourire d'étirer le coin de ses lèvres : il s'était attendu à ce que son petit-ami essaye de faire marche arrière. Il était sûr que le Gryffondor s'était encore mis une idée dans la tête qui finissait par ''Blaise me quittera''. Franchement, ça faisait partie des choses que le Serpentard ne comprenait pas. Il était littéralement fou amoureux de Ron. Il ferait absolument n'importe quoi pour lui et il savait bien que rien chez lui ne pourrait le dégoûter. Pourtant, Ron doutait fortement de ça et de ce fait, il se mettait dans des états pas possible pour un rien.
« Et pourquoi ça ? s'enquit Blaise d'une voix douce. »
Les joues du Lion s'empourprèrent un peu sous le regard malicieusement attendri de Blaise et il hésita pendant quelques secondes avant de reprendre :
« Je... Tu ne veux pas dormir avec moi, je t'assure ! Je suis vraiment infernal quand je dors ! Je ronfle, bave, ne tiens pas en place – il m'est déjà arrivé de donner des coups de pieds à la personne qui dormait avec moi – quand j'ai chaud, je sue comme un porc et je peux être une véritable bouillotte ! En plus... »
Et comme à son habitude, le roux se mit à déblatérer comme une pie. Cependant, Blaise décrocha rapidement de son discours, un sourire tendre sur le visage. C'était vraiment fou : peu importait les mots qui sortaient de la bouche du Lion, le basané ne pouvait s'empêcher de le trouver craquant. Même quand il dépeignait ses défauts, Blaise n'en devenait que plus amoureux.
Au bout de plusieurs minutes d'un monologue non-stop, le Serpentard finit par avoir pitié de son amoureux et il se décida à l'interrompre. Il se saisit ainsi des mains de sa moitié et lui adressa un regard amoureux qui la fit immédiatement taire, les joues plus roses que jamais.
« Je m'en fiche, lui dit-il simplement. Ce soir, je dors avec toi.
_ Mais... mais non tu... Après cette nuit tu... »
Blaise libéra l'une de ses mains pour la poser sur la joue du Gryffondor qui se tut immédiatement pour la seconde fois.
« Après cette nuit, reprit Blaise, je serais toujours autant amoureux de toi, si ce n'est plus.
_ Mais...
_ Il n'y a pas de mais. Ne t'inquiète pas pour moi, très peu de chose m'empêche de trouver le sommeil. »
Ron baissa la tête, toujours un peu inquiet.
« Mais je suis de super mauvais poil le matin et..., argumenta-t-il.
_ Ron, le coupa Blaise, avec moi dans ton lit, crois-moi, tu te réveilleras d'excellente humeur... »
Le Serpentard adressa ensuite un nouveau sourire tendre à son petit-copain que ce dernier lui rendit timidement.
« Tu es sûr que ça ne te dérange pas, alors ? s'enquit une dernière fois Ron.
_ Absolument certain, confirma le vert et argent. »
Blaise se rapprocha ensuite de son roux avant de se pencher vers lui et de déposer un doux baiser sur ses lèvres.
« Une dernière chose que tu devrais savoir, fit le bistré une fois le baiser terminé, 9 fois sur 10, je me réveille avec la trique à cause des rêves peu catholiques que je fais sur toi... »
Face à cet aveux, les joues de Ron prirent une vive couleur cramoisie et il mit quelques secondes avant de confesser à son tour :
« Moi aussi. »
Les deux adolescents plongèrent ensuite un regard empli de malice dans le regard de l'autre, un léger sourire graveleux sur les lèvres.
« Parfait, conclut Blaise. »
Fin du FLASH-BACK
« Tout va bien se passer, lui répéta encore une fois Harry. »
Ron fit la moue.
« Je l'espère..., soupira-t-il. »
Avant que Harry n'ait le temps d'ajouter quoi que ce soit, la porte du dortoir s'ouvrit pour laisser passer Blaise et Draco. Un radieux sourire éclairait le visage du basané alors que l'Héritier Malfoy arborait une petite mine coupable.
Quand il posa les yeux sur son petit-ami, Harry se renfrogna aussitôt : il n'avait toujours pas digéré ce que ce dernier lui avait fait subir ce soir-là, dans la Salle sur Demande.
En notant sa réaction, les sourcils de Draco se froncèrent d'inquiétude et il fondit aussitôt à côté du brun.
« Qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda sèchement Harry sans prendre la peine de le regarder. Je t'avais pourtant dit que tu pouvais dormir chez les Serpentard si tu le voulais.
_ Oui, mais c'est avec toi que je veux dormir, lui répondit Draco.
_ Eh bien pas moi alors dégage d'ici ! »
Draco fit la moue. Son amour était vraiment en colère contre lui... Bon d'accord ce qu'il avait fait n'était pas très... fair-play, mais il n'avait en aucun cas rompu les termes du pari !
La moue du Serpentard s'accentua en notant la bouille renfrognée de Harry.
« 'Ry...
_ Tu n'avais pas le droit ! explosa le brun. C'était ma récompense. Tu n'avais pas le droit de juste... prendre mon corps de cette façon... !
_ Je... Je ne t'en tenais pas rigueur pour..., murmura pitoyablement le Serpentard. »
Le vert et argent se tut quand Harry posa sur lui un regard cinglant.
« Ferme-la, grogna-t-il. Aies au moins la décence de ne pas me prendre pour un total abruti. Tu ne devais pas te venger mais tu l'as quand même fait en jouant sur les mots.
_ Mais 'Ry...
_ Tu me soûles, lâcha le brun avant de courir se réfugier dans la salle de bain. »
Le Prince des Serpentard s'empressa de le suivre mais la porte lui claqua violemment au nez avant qu'il n'ait pu pénétrer dans la pièce. Impuissant, il prit appui contre la porte.
« Tu veux que je m'excuse ? demanda-t-il à travers la porte.
_ A quoi bon ? Tu n'es pas désolé. Et puis c'est moi l'abruti pour avoir oublié pendant un instant quel connard tu es !
_ Mais 'Ry... »
Ignorant les suppliques de son âme-sœur, Harry s'adossa contre la porte avant de se laisser lentement glisser jusqu'au sol. Toute cette histoire le faisait royalement chier ! Certes, il avait pris un sacré pied, mais il aurait préféré que Draco n'utilise pas un moyen aussi fourbe pour le lui procurer ! Surtout qu'il s'était retrouvé dans un état à la fin de cette soirée...! Et malgré toutes les potions revigorantes et pommades que Draco lui avait données, il n'avait pas été capable de se lever de toute la journée, ni de s'asseoir pendant deux jours entiers ! Apparemment, à force de les utiliser sur lui afin qu'il soit apte à continuer, il avait fini par développer une certaine résistance à beaucoup de ces remèdes... Encore heureux que c'était les vacances... ! Et même maintenant, il ressentait encore un léger tiraillement au niveau de ses reins et de son cul. Sans parler de toutes les marques dont il avait été recouvert !
Le pire, c'était qu'il s'était attendu à une contre-attaque de la part de son amour. Il le connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne resterait pas sur un échec, surtout que le brun n'avait pas du tout été tendre avec lui...
Un sourire malicieux naquit sur les lèvres du Gryffondor quand il repensa à tout ce qu'il avait fait subir à l'Héritier Malfoy. Ce dernier avait appris à ses dépens que, lui aussi, pouvait se montrer particulièrement... imaginatif au lit... Mais ça n'excusait pas sa vengeance abusive !
En fait, Harry était plus en colère contre lui-même que contre Draco : il savait pertinemment que le blond allait se venger, mais pourtant, il était tombé tête baissée dans le panneau. Quand le vert et argent avait finalement repris sa place de dominant, au-dessus de lui, Harry l'avait laissé faire ce qu'il voulait sans rien dire. Il l'avait laissé utiliser ses nouveaux produits, l'attacher... et puis quand le Serpentard avait commencé les choses sérieuses, il s'était retrouvé dans l'incapacité de faire quoique ce soit à part le supplier de poursuivre...
Et ce qui l'énervait encore plus, c'était qu'il savait très bien que le blond n'allait pas le lâcher jusqu'à ce qu'il lui pardonne. Il allait être adorable avec lui, faire sa petite bouille triste, le suivre partout... Et le Gryffondor savait que Draco était sincère et qu'il se sentait vraiment mal. Et par dessus tout, Harry savait qu'il finirait par lui pardonner. Il finirait par lui pardonner tout simplement parce qu'il l'aimait trop et qu'il ne pouvait rester fâché trop longtemps contre lui. Il finissait toujours par céder. De plus, il supportait très mal d'être éloigné de Draco pendant une longue période. Et ce sentiment était réciproque...
Le Survivant poussa un profond soupir et, en rejetant sa tête en arrière, il la cogna légèrement contre la porte.
Plus le temps passait et plus il se découvrait dépendant de Draco. Et il n'aimait pas ça, ce n'était pas une bonne chose.
Ce n'était pas une bonne chose parce qu'ils étaient en guerre. Forcément Draco et lui allaient devoir se séparer, forcément Draco allait être blessé... ! Mais le simple fait d'imaginer l'une ou l'autre de ces situations lui serrait atrocement le cœur et le faisait immédiatement paniquer ! Ce n'était certainement pas la bonne attitude à avoir en temps de guerre mais Harry ne pouvait s'en empêcher. Plus le temps passait, plus la guerre approchait et plus Harry était inquiet à propos de Draco.
Le brun s'interrompit dans ses pensées en sentant un léger picotement au niveau de son front. Il n'avait pas fait de cauchemars depuis son passage dans les appartements de son professeur de potions, mais sa cicatrice recommençait à lui piquer épisodiquement. Il arrivait à le dissimuler plutôt bien mais la douleur s'intensifiait peu à peu et il craignait que Draco finisse par s'en rendre compte. Peut-être devrait-il en parler à Severus ? Après tout, il lui avait bien dit de venir le voir si ça se reproduisait.
« 'Ry, s'il-te-plaît... »
La mâchoire du concerné se crispa. Il savait que le blond supportait mal quand il était fâché contre lui mais de toute façon, il avait du mal à rester fâché...!
Le brun ferma doucement les yeux.
Ils étaient en guerre.
Ils étaient en guerre, le brun devait tuer un puissant Mage Noir et pour cela, il devait rester concentré sur sa tâche. Mais pourtant, quand Harry pensait à la guerre, la seule chose qui lui venait à l'esprit c'était : comment protéger Draco. Comment le tenir hors de tout danger. C'était lui sa priorité n°1. Et son inquiétude et son désir de protéger l'amour de sa vie augmentaient quand il pensait aux terribles lettres que le Seigneur des Ténèbres lui envoyaient. Le Lord Noir voulait sa peau et le simple fait d'imaginer qu'il réussisse à mettre la main sur Draco suffisait à retourner l'estomac du Survivant.
Le pire dans tout ça, c'était que ses sentiments étaient réciproques. Pour Draco, c'était lui la priorité n°1 et Harry savait qu'il était prêt à tout pour qu'il reste en bonne santé. Il voulait ardemment le protéger et à cause de ça, il se renfermait. Il gardait tous ses sentiments pour lui et les lui cachait. Et ça, Harry le supportait de moins en moins. Par exemple, malgré le fait qu'ils avaient longuement parlé de leur enfance respective, dès que Harry lui posait une question sur les lettres, l'Héritier Malfoy s'empressait de changer de sujet.
Il voulait le protéger, ça se voyait. Il ne voulait pas embrouiller son cerveau avec des lettres aussi horribles mais Harry voulait le soutenir dans cette épreuve. Et pour le soutenir, il fallait qu'il en sache plus. Mais malheureusement pour lui, Draco restait intraitable. Malgré tous ses efforts, il le traitait toujours comme une petite chose fragile à mettre dans un endroit caché pour ne pas qu'elle se brise. Et Harry se doutait que plus le danger serait grand, plus leur instinct respectif grandirait. Et là, ils allaient avoir un problème. Parce qu'en voulant absolument se protéger l'autre l'un, quelqu'un en ressortirait forcément lésé. Et Harry avait l'horrible pressentiment qu'à ce jeux-là, Draco serait le plus fort et que c'est lui qui allait souffrir le plus. Surtout que la mise en place du Lien allait donner un avantage certain à Draco ! En effet, étant un excellent Legimens et Occludens, Draco se allait se retrouver avec un accès illimité à son esprit. Alors que lui... Eh bien son professeur de potions refusait encore et toujours de le reprendre comme élève...
Le Lion sortit brusquement de ses pensées en s'apercevant qu'il tremblait à présent comme une feuille. Il fallait vraiment qu'il chasse ces sombres idées de sa tête. Si Draco le voyait dans cet état, il se mettrait immédiatement en mode Super Protecteur et il ne le lâcherait pas.
Un sourire triste naquit ensuite sur les lèvres de Harry : au moins, il pouvait être sûr que le Prince des Serpentard ne le quitterait jamais : il était clair qu'il était aussi pitoyablement amoureux de lui qu'il l'était de lui. Et même si le blond était connu pour sa frousse et sa lâcheté, Harry savait qu'à cause de cet amour qu'il lui portait, il mettrait sans hésiter sa vie en danger pour lui.
Dommage.
Harry aurait bien voulu qu'il continue à avoir la frousse comme ça il l'aurait laisser le protéger...
« 'Ry, s'il-te-plaît, ouvre. »
La voix de son cher et tendre le fit sortir ses pensées en un sursaut.
« Fous-moi la paix, Malfoy, grogna Harry.
_ 'Ry, je suis dé-so-lé. Ouvre-moi s'il-te-plaît.
_ Tu n'es pas désolé.
_ Mais mon cœur... »
Le Survivant gémit. Si sa moitié employait les surnoms, il ne pourrait pas résister bien longtemps !
Se maudissant pour être si éperdument amoureux, Harry décida de prendre une douche avant qu'il ne craque et saute dans les bras de son blond.
xx
« Amour je... »
Draco se tut en entendant le bruit du jet d'eau. Apparemment, Harry venait de couper court à la conversation.
Le blond jura. Il allait devoir patienter un peu avant de pouvoir recommencer à ramper devant son brun...
« C'est bien fait pour lui. »
Blaise donna un coup de coude moralisateur à son petit-copain.
« Quoi ? fit Ron. C'est vrai. Tu as vu l'état dans lequel Harry était ? Il n'avait pas le droit de se venger en plus.
_ Tu sais très bien que ça le fait beaucoup souffrir quand Harry le boude.
_ Eh bien il aurait dû y penser avant, grogna-t-il. C'est bien fait pour lui. »
Blaise roula des yeux mais il préféra ne pas argumenter. Il était vrai que son ami y était allé un peu fort avec Harry...
Mais pour le moment, le plus important pour lui c'était la nuit qu'il s'apprêtait à passer avec son rouquin. Enfin ! Il l'avait tellement attendue ! Il savait à quel point Ron pouvait se montrer pudique et timide avec lui alors il avait longuement hésité avant de lui faire cette proposition mais finalement, il s'était jeté à l'eau et il avait été récompensé.
Le Gryffondor était un peu stressé et gêné mais Blaise avait l'habitude de ce genre de réaction avec lui.
« T... Tu es vraiment sûr que ça ne te dérange pas, hein ? s'enquit Ron pour la centième fois. »
Pour toute réponse, Blaise l'embrassa tendrement. Ron s'apprêtait à se fondre dans le baiser quand du coin de l'œil, il vit quelque chose qui l'énerva : Seamus qui bavait largement sur son petit-ami.
Le roux adorait l'Irlandais. Vraiment. Il savait qu'il ne pensait pas à mal et que jamais il ne tenterait quoique ce soit envers Blaise mais son attitude l'énervait quand même.
Le rouge et or s'était vite aperçu que sa jalousie s'étendait aussi bien aux élèves qui draguaient sans cesse son amoureux qu'à ses amis qui mataient un peu trop son bistré. Du coup, quand il voyait Seamus – ou même Harry – un peu trop près du Serpentard, il avait la furieuse envie de hurler : ''c'est mon mec alors bats les pattes !''. Et ce, même si les deux garçons étaient fou amoureux de leur propre petit-copain. C'est dans ces moments-là que Ron regrettait un peu que Blaise soit si sociable et non le stéréotype du parfait Serpentard. Il était ami avec tant de personnes... ! Et comme il était quelqu'un de plutôt tactile, toutes ces personnes le lui rendaient bien, ce qui agaçait le rouquin au plus haut point. Il ne craignait pas que son homme le trompe, il détestait simplement le fait de le voir proche d'un autre que lui !
Le jour où il avait ressenti un pincement au cœur en voyant Théodore passer son bras autour des épaules de Blaise, il s'était dit qu'il avait définitivement touché le fond. Il était bel et bien pitoyablement amoureux du basané.
Ron repoussa doucement sa moitié afin de demander gentiment à Seamus de regarder ailleurs mais Draco fut plus rapide que lui :
« Tu profites bien de la vue, Finnigan ? nargua-t-il. »
Le concerné prit immédiatement une vive couleur piment et il regarda craintivement sa moitié.
« Je... je..., couina-t-il. »
Pour une fois, le bistré décida de laisser couler. Il n'avait pas envie de faire plaisir au Serpentard en s'embrouillant avec son Irlandais.
« Ferme-là, Malfoy, lui lança Dean avec lassitude.
_ Tu te résignes à n'être que le second choix de ton amoureux, Thomas ? se moqua le blond.
_ Arrête Malfoy ! Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que tu te conduises comme ça ? siffla Neville. Tu n'es vraiment qu'un sale con.
_ Et toi, un parfait abruti, répliqua le blond. Comme tu vois, notre monde n'est pas parfait.
_ Peut-être, mais il le serait sans doute un peu plus sans ta nuisible présence, grommela Seamus.
_ Je te retourne le compliment. Et puis ce n'est pas parce que le physique de ton mec ne te suffit pas pour garder les yeux rivés sur lui que tu dois t'en prendre à moi.
_ Je... amorça Seamus.
_ Merde Malfoy ! explosa Dean. Tu devrais apprendre les bonnes manières et te contrôler un minimum, parce que la seule raison pour laquelle mon poing n'a pas encore fait connaissance avec ton visage, c'est parce que Harry me l'a demandé ! Mais si tu continues comme ça, je ne vais plus pouvoir me retenir.
_ Et moi non plus ! approuva Neville. »
Nullement intimidé, Draco éclata de rire.
« Comme si j'avais peur de vous ! s'esclaffa-t-il. Et surtout de toi, Londubat. Ça vous surprendra peut-être, mais sachez que je me retiens ! Parce que si ce n'était pas le cas, tu serais déjà entrain de sangloter comme une fillette de 8 ans, Londubat. Exactement comme tu l'as fait cet été... »
Personne ne comprit ce qu'insinuait le blond, sauf Neville, dont le teint vira au blanchâtre et qui se renferma aussitôt sur lui-même, mal-à-l'aise.
« Je t'interdis de le menacer, la fouine ! beugla immédiatement Seamus.
_ Ou sinon quoi ? Tu essaieras de me faire du mal en te tapant mon meilleur ami ?
_ Tu n'es qu'un abruti de connard, la fouine ! insulta Dean.
_ Heureusement pour moi, je chie sur ce que tu peux bien penser de moi, Thomas !
_ Tu veux savoir sur quoi moi je chie ? hurla Seamus. Je chie sur...
_ Mais pourquoi tu ne la fermeras pas, Malfoy ! intervint Ron. Ce n'est pas parce que Harry te fait la gueule que tu dois passer tes nerfs sur nous ! La seule personne qui est à blâmer pour ça, c'est toi. Alors arrête d'essayer de nous faire porter le chapeau de ta connerie et peut-être que tu ne feras plus autant de mal à Harry ! »
Un lourd silence tomba dans le dortoir. Le rouquin venait d'appuyer sur l'un des seuls véritables points sensibles du blond : l'amour de sa vie.
Draco pivota furieusement vers Ron, le regard tranchant comme du métal mais le roux ne se démonta pas pour autant.
« Écoute-moi bien, la Belette..., siffla Draco. »
Et dans la salle de bain, Harry qui avait fini de prendre sa douche décida que, finalement, il allait en prendre une deuxième.
xx
« Je vais finir par te tirer les oreilles. »
Un sourire amusé étira les lèvres de Ron devant la menace de son meilleur ami.
« Ça ne changera rien, dit-il. Je sais que je vais stresser jusqu'à ce que cette nuit soit passée. »
Harry posa une main sur son épaule dans un geste qui se voulait réconfortant, tout ignorant le regard torturé que Draco avait posé sur lui.
Ron et lui étaient assis sur le lit du rouquin alors que Draco – qui ne se décidait pas à quitter le dortoir – avait été consigné sur celui de Harry. À cause du précédent comportement qu'il avait eu avec ses amis, la colère du brun contre lui avait grandi, et il lui avait interdit de lui parler ou de venir le voir. De ce fait, depuis un bon moment le blond était assis sur le lit et il le regardait avec un regard anéanti.
Et même s'il ne voulait pas craquer pour le moment, le brun se sentait tout aussi mal.
« Tu meurs d'envie d'aller le voir, nota Ron. Ça se voit. »
Harry fronça les sourcils.
« Je suis fâché contre lui, grogna-t-il.
_ Non, rétorqua le roux, tu aimerais être fâché contre lui, mais tu lui as pardonné depuis un bout de temps parce que tu es faible. »
Le Survivant fusilla son ami du regard mais Ron ne s'en préoccupa pas.
« Tu es entrain de vous faire du mal à tous les deux, ajouta-t-il.
_ Il l'a mérité !
_ Oui mais toi, tu l'as mérité ?
_ ... Je te déteste, souffla Harry en plissant les yeux.
_ Non, tu aimerais me détester, le corrigea Ron. Mais en fait tu... Aïe ! »
Son ami venait de le frapper avec l'un de ses oreillers.
« Tu feras moins le malin quand Blaise sortira de la salle de bain et que ton stress te rattrapera..., nargua Harry. »
Ron ouvrit la bouche pour protester mais ce fut justement le moment que choisit le basané pour sortir de la salle d'eau. Et en le voyant, les yeux du roux s'écarquillèrent au possible et sa bouche s'assécha, s'arrondit en un parfait ''O'' et sembla prête à larguer des tonnes et des tonnes de bave.
« Pourquoi est-ce qu'il est à poil ? souffla-t-il d'une voix étranglée. »
Avide de voir ce spectacle, Harry se retourna vivement vers le Serpentard mais il constata avec dépit que son ami exagérait. Le bistré n'était pas ''à poil'', il avait tout simplement revêtu un bas de pyjama en soie. Son corps était encore un peu humide, ce qui mettait vraiment en valeur sa puissante musculature digne d'un jeune olympien grec. Ses bras, son torse... Le brun prit soin de tout bien regarder avec gourmandise.
« Comment je vais faire pour dormir à côté de lui, moi ? gémit Ron.
_ J'en ai aucune idée, souffla rêveusement Harry. »
Après tout, il était vrai que le basané était particulièrement sexy en ce moment même.
Harry se força ensuite à reprendre complètement possession de ses moyens et il adressa à Ron un regard compatissant.
« Au moins, même si tu bandes, dis-toi que c'est loin d'être un problème pour lui, rassura-t-il. »
Mais le rouquin ne sembla pas rasséréné pour autant et sa bouche se tordit subitement en une grimace en avisant d'un spectacle qui l'agaçait fortement :
« J'adore Seamus mais je t'assure qu'un jour je lui arracherai les yeux, grogna-t-il. »
Harry pouffa de rire.
« Dans ce cas, récupère vite ton homme et allez rejoindre les bras de Morphée. »
Ron baissa vers son ami un regard un peu inquiet.
« Tu es sûr que ça va aller avec...
_ Oui, ne t'inquiète pas. Je maîtrise la situation. »
Avant que Ron n'ait le temps d'en dire plus, Harry se leva de son lit et prit place sur le sien tout un jetant à Draco un ''me touche pas, me parle pas, me regarde pas''.
Ron n'eut pas le temps de s'étendre plus sur le sujet car Blaise prit place à ses côtés et il lui adressa un regard amoureux avant de l'embrasser tendrement.
Même en pyjama, Ron le trouvait irrésistiblement beau. Du coup, il se sentait un peu stupide dans son propre pyjama. Le basané sentait également divinement bon – Ron ne savait pas ce qu'il utilisait comme gel douche mais il le lui emprunterait bien.
Blaise sentait bon, il était incroyablement sexy et il embrassait divinement bien. C'était tout ce qu'il fallait à Ron pour se troubler automatiquement. Il se mit légèrement à trembler, ses joues se teintèrent de rouge, son cœur se mit à danser à la samba et il lui sembla que la température de la pièce avait subitement augmenté de plusieurs degrés.
Son état empira quand le bistré posa en plus l'une de ses mains sur ses hanches avant de la glisser sous son haut afin de pouvoir caresser chastement son torse. Les mains de Ron se posèrent machinalement sur le torse de son amoureux, mais le contact avec la peau nue et humide le troubla encore plus.
Le Lion pensait ne pas pouvoir tomber plus bas mais quand Blaise mit fin au baiser et qu'il plongea dans ses yeux miels amplis de tendresse, Ron sut qu'il se trompait et il se sentit fondre immédiatement.
C'était toujours comme ça. Parfois le roux arrivait à être totalement à l'aise avec le bistré alors qu'à d'autres moments, il fondait automatiquement en sa présence. Et malgré tous ses efforts, Ron n'arrivait pas à se contrôler.
« J... Je... je..., bafouilla-t-il. »
Blaise sourit.
« Tu es adorable, souffla-t-il.
_ Mais non ! s'offusqua immédiatement le rouquin. Je...
_ Si, tu l'es. Et je t'aime. »
Si quelques neurones résistaient encore tant bien que mal dans le cerveau du roux, ces trois derniers mots les firent abandonner la bataille.
Gêné, les joues du Lion devinrent écarlates. Mais avant qu'il ne puisse en placer une, Blaise fondit de nouveau sur ses lèvres.
« Tu es prêt à passer la nuit avec moi ? demanda le Serpentard une fois le baiser terminé. »
Ron acquiesça faiblement.
« Je... Tu es sûr que ça ne te dérange vraiment pas ? s'enquit-il une dernière fois. Parce que sinon... »
Pour toute réponse, Blaise le repoussa sur son lit et ferma les rideaux.
HPDMHPDM
Ce fut la meilleure nuit que Ron eut passé de sa vie !
Une fois confortablement installé dans son lit, Blaise l'avait immédiatement blotti dans ses bras et le rouquin n'avait pas tardé à s'endormir. Et il avait passé une nuit incroyable ! Il avait eu l'impression de dormir sur un petit nuage ainsi en contact prolongé avec la peau douce du bistré et avec les narines emplies de son odeur corporelle.
Au réveil, il avait aussitôt noté les bras chaleureux qui l'entouraient ainsi que le souffle qui caressait son visage, les baisers qui le parsemaient et les chastes caresses sur son corps. Forcément ce matin-là, Ron se réveilla d'excellente humeur.
« Bonjour. »
La voix douce termina de le sortir des limbes du sommeil et décida Ron à entrouvrir un œil ensommeillé sur son petit-copain. Même au réveil, ce dernier était à tomber. Heureusement pour lui, Ron était encore trop dans le colta pour se soucier de sa propre tête.
Penché au-dessus de lui, Blaise lui souriait amoureusement.
Pour toute réponse à sa salutation, Ron se pelotonna encore plus contre le bistré et... c'est à ce moment-là qu'il la sentit. Énorme, contre sa cuisse. Ses yeux s'écarquillèrent subitement sous la surprise et son premier réflexe fut de baisser les yeux. Soit, le Serpentard portait un bas de pyjama mais ça n'empêcha pas le rouquin de distinguer assez clairement son sexe tendu. Et quand il le vit, le rouge et or ne put retenir un glapissement.
Ce n'était pas la première fois que Blaise bandait en sa présence mais jusqu'à aujourd'hui, le roux avait tout fait pour ne pas regarder directement son sexe. Il le savait de taille importante et, sachant qu'un jour il allait devoir le recevoir en lui, il avait préféré rester dans le flou pour le plus de temps possible.
Mais là, c'était clair. La queue de sa moitié était grosse, longue et foutrement gorgée de sang.
« Ça ne passera jamais ! s'horrifia le roux. »
Il ne connaissait pas la circonférence exacte de son anus mais il était sûr qu'elle était loin d'être équivalente à celle du sexe de son amant. Et quand il pensait qu'un jour ou l'autre, ce dernier allait entrer en lui... !
Ron déglutit faiblement.
Ça allait littéralement le défoncer de l'intérieur ! Son corps ne pourra jamais l'avaler en entier !
L'avaler...
Ce simple mot fit blanchir d'un coup le visage du rouge et or. Jamais il ne pourrait tailler de pipe à son amour ! Il s'étoufferait avec son sexe !
Et juste comme ça, Ron se mit à paniquer.
« Ron, tout va bien ? s'enquit Blaise. »
Plongé dans ses pensées, le concerné l'entendit à peine. Il ne pouvait défaire son regard de l'entrejambe de Blaise, et des scénarios plus catastrophiques les uns que les autres ne cessaient de tourner en boucle dans sa tête. Ils finissaient tous de la même façon : comme il ne pouvait satisfaire sexuellement son bistré, ce dernier le laissait tomber comme une vieille chaussette.
Le Serpentard finit par suivre le regard de sa moitié et un petit sourire amusé étira ses lèvres quand il vit ce que cette dernière fixait.
« Je t'avais bien dit que 9 fois sur 10 je me réveillais avec la trique, lui rappela-t-il. Et puis... on ne peut pas dire que tu sois mieux loti... »
Le basané n'avait pas exactement compris ce qui avait mis son roux dans cet état, mais ce n'était pas ledit roux qui allait le corriger.
Sortant peu à peu de sa torpeur, Ron leva la tête vers son homme et il se força à sourire le plus sereinement possible.
« Ça m'a un peu surpris, avoua-t-il. »
Blaise sourit à son tour avant de prendre doucement possession des lèvres de Ron. Il câlina ensuite sa moitié pendant quelques minutes avant de la repousser doucement sur le lit et de s'installer sur ses hanches.
« Il est temps que je m'occupe de toi, déclara-t-il. Et puis, je t'avais bien dit que je te mettrais échec et mat avec ma bouche... »
Ron, qui avait un peu paniqué quand le vert et argent avait pris place sur ses hanches, se rasséréna : si le bistré n'avait pas dans l'idée d'aller jusqu'au bout, il n'y avait pas de problème.
Le Gryffondor se laissa donc faire quand la bouche de Blaise s'engouffra dans son cou afin d'y déposer une ribambelle de baisers – après avoir pensé à jeter un sort d'intimité. Pendant ce temps, l'une de ses mains s'évada sous le T-shirt de Ron. Elle flatta amoureusement son torse, y traça des arabesques invisibles et retraça les lignes de ses muscles avant de remonter vers ses pectoraux où elle tritura ses tétons.
Ron commença à gémir faiblement sous ce touché ainsi qu'à onduler lascivement ses hanches, ce qui satisfit grandement Blaise.
La bouche du Serpentard quitta ensuite le cou du rouquin pour aller gober l'une des boules de chairs déjà dure. Il la mordilla de ses dents, la caressa de sa langue et la pinça de ses lèvres tout en se complaisant à entendre les suppliques de son petit-ami.
Les joues de ce dernier s'empourprèrent, sa respiration devint haletante, son sexe durcit dans son pantalon et ses hanches se mirent à se mouvoir d'elles-mêmes afin d'encourager Blaise à aller à l'essentiel.
Ignorant la demande, le basané prit le temps de s'occuper des deux tétons jusqu'à ce qu'ils deviennent douloureux avant de commencer à descendre plus bas sur le torse du Lion.
Il embrassa avec tendresse chaque parcelle de la peau du roux, lécha son nombril ainsi que son bas-ventre, avant de faire glisser lentement le pantalon du rouge et or de ses hanches, libérant ainsi son érection.
Blaise se redressa et un sourire gourmand étira ses lèvres en avisant de la verge tendue de Ron. C'était la première fois qu'il la voyait nettement sans que le roux ne cherche à fuir. Fièrement dressée, le gland rougi, le basané sentait qu'il allait se régaler.
Sans prêter attention à la mine peu rassurée de sa moitié, alertée par son regard affamé, le vert et argent fit glisser lentement ses doigts le long de la hampe qui lui était présentée, provoquant l'immédiate cambrure des reins du Gryffondor ainsi que l'évasion d'un flot de gémissements de sa bouche et l'apparition de délicieux frissons.
« Merde, souffla Ron. »
Sous ses réactions plus qu'encourageantes, Blaise fut néanmoins alerté par une certaine gêne dans le visage de son rouquin.
« Tout va bien ? s'enquit-t-il immédiatement, car il ne voulait surtout pas aller trop vite au goût de son amoureux. »
Ron acquiesça faiblement.
« C'est juste que... c'est la première fois... avec un homme alors je... »
Un sourire attendri se dessina aussitôt sur les lèvres du bistré qui se pencha afin de cueillir les lèvres de son âme-sœur pour la rassurer.
« Laisse-moi faire, ok ? souffla-t-il ensuite. »
Ron opina en silence puis il se détendit, laissant Blaise revenir à ses occupations. Ce dernier exécuta un lent massage sur le sexe de son amour avant de se baisser et d'engloutir l'un des testicules. Il le suçota largement tout en se délectant de la vive cambrure des reins de Ron. Les hanches de ce dernier ondulèrent de plus belle alors qu'il lâchait peu à peu la bride à ses cordes vocales au fur et à mesure qu'il s'enfiévrait. L'une de ses mains saisit le bistré par la nuque afin de le pousser à ne surtout pas s'arrêter.
« P... Plus vite... sur... ma queue, haleta-t-il. »
Mais le Serpentard choisit de complètement l'ignorer. Il poursuivit donc ses lentes attentions sur le pénis de sa moitié – s'attardant volontairement sur son gland et sur la veine qui ressortait tout particulièrement – ainsi que celles sur ses testicules.
Les ongles du Gryffondor s'enfoncèrent dans sa nuque alors qu'il perdait pied, mais le basané ne s'en préoccupa pas.
« Merde, souffla-t-il encore. »
Le roux était déjà pas mal excité, mais son état empira quand Blaise laissa ses testicules au profit de sa verge. Le vert et argent engloutit ainsi lentement le membre durci, le laissant glisser peu à peu dans sa bouche puis dans sa gorge.
À cet instant, la prise de Ron se resserra sur la nuque du bistré, il se cambra vivement et ses hanches se soulevèrent fougueusement pour s'enfoncer plus vite dans la bouche si accueillante.
« Blaise... ! gémit-il. »
Ses pupilles s'étaient dilatées et d'agréables frissons le parcouraient de part en part.
Merlin que la sensation de la bouche du Serpentard autour de lui était agréable !
Malheureusement pour lui, Blaise plaqua rudement ses hanches contre le matelas pour l'empêcher d'accélérer le rythme. Et alors que la jouissance l'envahissait peu à peu, Ron ne put que gémir le prénom de son amant de plus belle tandis que ce dernier poursuivait sa douce torture.
La bouche experte répétait encore et encore les mêmes mouvement : elle glissait jusqu'à sa garde avant de remonter tout aussi lentement et arrivée en haut, elle s'attardait sur le gland rougi avant de reprendre son travail.
« Blaise..., gémit Ron. »
La vue du Gryffondor se troubla peu à peu et sa gorge supplia et gémit comme si sa vie en dépendait.
C'était si bon ! Sentir cette bouche autour de lui, cette langue passer sur les moindres parcelles de son sexe douloureux... !
Petit à petit, le va-et-vient gagna en intensité et le corps du Lion devint comme fou. Une vive chaleur s'empara furieusement de son corps, ses reins se cambrèrent avec véhémence et ses hanches essayèrent vainement de bouger malgré la pression qu'exerçait son amant sur elles. Ses membres frémissaient comme jamais, ses cordes vocales devinrent douloureuses à force de gémir, le roux ne voyait absolument plus rien de ce qui l'entourait, son sexe se tendait encore plus dans la bouche du bistré et ses ongles pénétraient furieusement la nuque de son amant. Loin de lui l'envie de le blesser mais il ressentait tellement de plaisir en ce moment qu'il n'avait pas assez de neurones allumés pour s'en soucier.
« Blaise... ! »
Le vert et argent lâcha finalement ses hanches, laissant ces dernières remuer de tout leur saoule et permettant ainsi au roux de s'enfoncer de lui-même avec fièvre dans la gorge accueillante. Mais le basané ne s'en plaignait pas, loin de là. Il savourait chaque seconde de ce moment intime, profitant largement du roux qui s'extasiait devant lui.
Pour accentuer cette extase, le basané titilla les bourses déjà passablement sensibles de son amant.
« Oh putain, Blaise... ! »
Les hanches de Ron bougèrent avec encore plus de fougue.
Qu'il était bon de sentir la gorge du bistré se resserrer autour de lui ! De sentir sa langue brûlante insister, avec un certain sadisme, sur les endroits les plus sensibles !
Ron avait l'impression que son corps entier était en feu. Il était en feu et il réclamait avidement les caresses de sa moitié. Jamais il n'avait ressenti un tel plaisir.
Sentant l'orgasme approcher, Blaise accéléra une dernière fois le rythme. Son Lion tenta vaguement de le prévenir de sa jouissance mais le Serpentard n'y prêta aucune attention. Quelques gouttes de sperme avaient déjà coulé dans sa gorge et il attendait le reste avec impatience.
« Blaise... ! »
Les doigts du rouquin se resserrèrent une dernière fois sur la nuque du Serpentard, ses reins se cambrèrent vivement et un ultime gémissement sortit de sa gorge avant qu'il n'éjacule dans la gorge de sa moitié.
Complètement fauché par l'orgasme qui s'était abattu sur lui, Ron retomba lourdement sur son matelas, les yeux clos et la respiration haletante.
Il resta ainsi pendant un long moment, se remettant lentement de ce qu'il venait d'expérimenter, et Blaise put donc se repaître largement du spectacle de son roux après l'orgasme. Avec les petites rougeurs sur ses joues et les petits gémissements qui s'échappaient malgré lui de sa gorge, il était vraiment craquant.
Doucement, le Serpentard se mit à embrasser amoureusement le corps tremblotant de sa moitié. Une fois arrivé à la hauteur de son visage, il picora avec tendresse le visage du Gryffondor.
Quelques secondes plus tard, ce dernier daigna enfin ouvrir ses beaux yeux bleus et un sourire s'afficha sur son visage, que le bistré lui rendit.
« Échec et mat, souffla moqueusement Blaise. »
Le sourire de Ron s'agrandit et il serra son amour contre lui tandis que celui-ci fondait dans son cou pour l'embrasser.
Par contre, il eut un mouvement de recul quand le vert et argent tenta de prendre possession de ses lèvres.
« J... J'ai joui dans ta bouche ? s'enquit-il d'une toute petite voix.
_ Oui, répondit Blaise. Tu n'es pas encore prêt à goûter à ta propre semence ? »
Rougissant de plus belle, Ron fit non de la tête.
« Ce n'est pas grave, dédramatisa Blaise. Je t'embrasserai quand je me serai rincer la bouche. »
Ron se rasséréna aussitôt avant de tiquer brusquement :
« Tu ne t'es pas encore soulagé, toi ! s'alarma-t-il.
_ Si. Je n'ai pas pu me retenir en te voyant perdre pied.
_ E... Et ta nuque ça va ? s'enquit le rouquin. Je suis vraiment désolé, je ne me contrôlais pas et...
_ C'est bon. Ne t'en fais pas. »
Le Lion opina en silence avant de resserrer son étreinte sur la taille de Blaise afin de rapprocher encore plus leurs deux corps.
Le vert et argent le câlina tendrement, triturant ses boucles rousses et embrassant le sommet de son crâne avant qu'il ne se redresse sans prêter attention au grognement désapprobateur de sa moitié.
« J'ai envie de t'embrasser, justifia-t-il. Alors je vais faire un tour dans la salle de bain et je reviens. »
Blaise remonta ensuite rapidement le pantalon de son rouquin et l'embrassa une dernière fois sur la tête avant d'ouvrir les rideaux et de sortir du lit.
Tout le monde était déjà réveillé et Ron put constater que le vent de discorde avait disparu du côté de son meilleur ami : il chahutait de nouveau vivement avec sa moitié.
Amusé, Ron lui adressa un regard signifiant ''tu es faible'' et Harry lui en renvoya un signifiant ''je sais, et alors ?'', suivit d'un ''toi, tu viens de prendre le pied de ta vie''.
Rougissant comme une écrevisse, le rouquin préféra rompre le contact visuel.
Draco surprit ensuite tout le monde en présentant, de lui-même, des excuses à Ron, Dean, Seamus et Neville. Il avoua avoir été trop loin en s'en prenant à eux alors qu'il était le seul responsable de la colère de sa moitié et donc de sa propre frustration. Il avait prononcé ces mots avec beaucoup de réticence mais le large sourire de Harry le récompensa pour son effort. Il laissa donc presque tout le monde sur le cul mais leur stupeur se brisa d'un seul coup quand la voix de Dean retentit :
« Tu sais quoi ? Tu n'as que le sucer. Comme ça tu saurais quelle gueule et quelle goût elle a ! »
Sur ces derniers mots, le noir quitta furieusement le dortoir. Ron n'avait pas besoin d'explications pour comprendre de qui son ami parlait et à qui il s'adressait.
Le rouge et or fit la moue. Peut-être que dormir avec Blaise dans son dortoir n'était pas la meilleure des idées...
HPDMHPDM
James soupira pour la centième fois.
Ses rendez-vous avec ses prétendants étaient terminés.
Ils étaient terminés et, à présent, il devait prendre une décision.
Point positif : son Papa avait eu raison et grâce à son plan, James y voyait plus clair à propos des sentiments qu'il éprouvait pour chacun des trois garçons.
Point négatif : cela ne l'aidait pas vraiment à prendre une décision...
Et oui, même s'il comprenait mieux les sentiments qu'il ressentait envers chacun de ses trois prétendants, il avait toujours du mal à écouter son cœur et à faire un choix. Il se sentait très bien avec les trois garçons : heureux, épanoui, profondément aimé... Ses trois soupirants ne se ressemblaient pratiquement en rien mais pourtant, James était toujours bloqué.
Être réconforté avec Grégory, amusé et libéré de ses inhibitions avec Valentin ou être en sécurité avec Christopher...
Le blond ferma doucement les yeux. Son cœur était toujours autant déchiré et pourtant il devait prendre une décision. C'était pour cela qu'il s'était isolé pendant plusieurs jours... !
Le blond mordit pensivement sa lèvre inférieure.
Pourquoi avait-il l'impression que malgré tous ses efforts il faisait toujours sur-place, hein ?
Le temps passait et il n'avait toujours aucune idée de la personne dont il était tombé amoureux !
Il avait même commencé à croire qu'il n'arrivait pas à faire un choix parce qu'en fait, il n'était amoureux de personne. Mais il avait rapidement chassé cette idée de sa tête car il savait qu'elle n'était que le résultat de sa peur. Il était entrain de flipper et, comme d'habitude quand il était entrain de flipper, la petite voix Serpentard dans sa tête faisait surface et le poussait à rebrousser chemin. Il tenait ça de son Père : quand il commençait à paniquer, il faisait l'autruche.
Mais cette fois-ci, il s'était forcé à garder la tête hors de la terre. Il ne pouvait plus se voiler la face. Maintenant qu'il avait pris la décision de choisir, il ne pouvait pas retourner vers les trois garçons sans réponse. Pendant qu'il se creusait les méninges, Christopher, Valentin et Grégory devaient se ronger les sangs en attendant nerveusement son choix final. Leur niveau de stress devait crever le plafond et chaque jour qu'ils passaient sans savoir devait être une véritable torture pour eux. Et quel soulagement devaient-ils ressentir en sachant que tout était bientôt être terminé. Enfin ! Après des années et des années d'attente, leur calvaire allait prendre fin... ! Mais si le blond ne dépassait pas son blocage, tout recommencerait comme avant. Et ça, James ne le permettrait pas ! Il était hors de question qu'il les replonge de nouveau dans le doute pour une durée indéfinie. Il savait que ça leur ferait beaucoup de mal et James trouvait qu'il leur en avait déjà fait suffisamment alors... alors il n'allait pas faire l'autruche. Il allait se concentrer et découvrir de qui il était amoureux.
James passa sa main sur son visage.
Malgré ses bonnes résolutions, il n'en demeurait pas moins qu'il avait l'impression de tourner en rond...!
La peur de perdre les autres, de les blesser, l'amitié sincère qu'il leur portait... Tout cela le conduisait inconsciemment à enterrer ses sentiments amoureux et à s'empêcher d'y voir clair.
Il voulait vraiment leur apporter une réponse mais en même temps... il ne voulait pas les blesser... Surtout qu'il craignait leur réaction après qu'il ait fait son choix ! Il était certain que tous rentreraient dans une certaine dépression s'il ne le choisissait pas, et James craignait tout particulièrement la réaction de Christopher et de Valentin. Parce que déjà qu'en temps normal ils ne se servaient pas beaucoup de leur cerveau quand il était question de lui, le blond n'osait imaginer ce qu'ils feraient avec le cœur brisé... Et James savait pertinemment que plus il s'inquiétait, plus il s'éloignait de la réponse qu'il cherchait avec tant de véhémence. Pour se protéger, lui et ses amis, il s'empêchait inconsciemment de trouver la réponse.
Et puis ce n'était pas uniquement eux qui inquiétait le blond...!
Soupirant de plus belle, le blond se remémora peu à peu la conversation qu'il avait eu la veille avec Killian...
FLASH-BACK :
Seul dans le dortoir et allongé sur son lit, le moral du blond était au plus bas.
Pourquoi sa vie était-elle si compliquée, hein ? Pourquoi est-ce le nom de l'amour de sa vie ne pouvait pas lui apparaître aussi clairement qu'avec ses parents ?
« Tout va bien ? »
James sursauta à l'entente de la voix qui s'était élevée, et il leva un regard surpris vers Killian qui venait de pénétrer sans bruit dans le dortoir. Comme à son habitude, le cadet Zabini-Weasley ne s'était pas trop penché sur son style vestimentaire et il avait revêtu des vêtements simples dans une volonté de ne surtout pas se mettre en valeur. Malheureusement pour lui, sa tactique ne marchait absolument pas. Car Killian faisait indubitablement partie de ces personnes qui, malgré tous leurs efforts, restaient indéniablement... craquantes. La finesse de son corps était donc quand même très bien mise en valeur et la mèche de cheveux rebelle qui retombait sans cesse sur ses yeux bleus ainsi que les deux fossettes qui creusaient ses joues quand il souriait - héritage de son Papa -, le rendait d'autant plus séduisant.
« Oui je... j'étais juste..., bafouilla le blond. »
Sentant que quelque chose n'allait pas, Killian prit place aux côtés de James qui se redressa.
« Les garçons ? devina-t-il. »
James fit la moue.
« Je... Je suis toujours un peu perdu..., avoua-t-il tristement. Je les aime tellement tous les trois que je ne veux pas les faire souffrir ! Je ne veux briser le cœur d'aucun d'entre eux mais... »
Le blond s'interrompit et poussa un profond soupir.
« Et ça te bloque, n'est-ce pas ? devina le métisse. Inconsciemment, ça t'empêche de faire un choix. »
James acquiesça tristement avant de rejeter sa tête en arrière.
« Je ne veux faire de mal à personne..., soupira-t-il tristement. »
Le blond ferma doucement les yeux pendant quelques secondes avant de les rouvrir et de plonger son regard dans celui de Killian.
« Toi y compris, ajouta-t-il. »
Pour toute réponse, les sourcils de Killian se haussèrent de surprise.
« Je sais qu'avec Christopher..., commença James.
_ Houlà ! le coupa le mulâtre. Je t'arrête tout de suite. Tu n'as absolument pas à me prendre en compte.
_ Si, je le dois ! rétorqua James. Tu es comme mon petit-frère et je ne veux pas te faire de mal...
_ James...
_ Tu es amoureux de lui ! le coupa le blond. Tu es amoureux de lui depuis des années et tu peux dire ce que tu veux, tu l'es toujours aujourd'hui – ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et si je choisi Chris, tu...
_ Stop ! l'arrêta brusquement le métisse. »
Killian pinça ensuite l'arrête de son nez avec deux de ses doigts en soupirant et il se tut pendant quelques secondes avant de relever la tête vers James.
« Écoute, je vais te dire la même chose que j'ai dite à tous ceux qui m'ont lancé sur le sujet : j'ai fait mon deuil de Christopher environs deux semaines après m'être rendu compte que je l'aimais.
_ Mais...
_ Mais rien ! J'aime Christopher mais il ne se passera jamais rien entre lui et moi alors...
_ Mais tu ne sais pas ! rétorqua James. Peut-être que si...
_ Quoi ? Peut-être que si tu le rembarres il se tournera vers moi et remarquera qu'il m'aime depuis toujours ? le railla Killian. »
Un ombre imprégna le visage du mulâtre.
« Pitié..., souffla-t-il. »
James sentit son cœur se serrer face à la petite mine de son ami. Le mulâtre méritait autant que quiconque d'être heureux... !
Un petit silence s'installa entre eux, que James finit par rompre :
« Il n'empêche que cette histoire ne te laisse pas indifférent. »
Killian leva les yeux au ciel.
« Bien sûr qu'elle ne me laisse pas indifférent ! Je ne nie pas le moins du monde mon amour pour Christopher... ! Et à l'idée qu'il va peut-être m'être définitivement interdit... Mais ça ne change pas le fait que j'ai intégré depuis longtemps que je n'ai jamais eu aucune chance avec lui et que je n'en aurais jamais aucune. Le cœur de Christopher t'appartient à toi et à toi seul et pour lui, je ne serais jamais que son petit ange caramélisé qu'il considère comme son petit frère. Et quelque soit ton choix final, ça ne changera pas cette vérité. Et suis complètement cool avec ça ! Je ne déprime pas dans mon coin, je ne suis pas malheureux, je vais bien ! Mon cœur n'est pas brisé parce que je n'ai jamais attendu autre chose de notre relation qu'une profonde amitié. Alors pour la dernière fois : j'ai fait mon deuil de Christopher il y a bien longtemps. »
James fit la moue :
« Si tu es si détaché que ça, pourquoi as-tu tant de mal à t'engager dans une relation amoureuse, hein ? rétorqua-t-il. »
Le mulâtre roula des yeux.
« Mais parce que je ne veux pas m'engager dans une relation amoureuse ! s'exaspéra-t-il. Par Merlin, pourquoi est-ce que c'est si difficile à croire ? Je ne veux pas de petit-ami, je suis très bien en tant que célibataire. C'est la raison pour laquelle je n'arrive à avoir de relation stable et que je finis toujours par rompre. Je prends la décision de sortir avec quelqu'un pour qu'on me fiche la paix mais je finis par rompre parce que je ne voulais pas de petit-ami à la base ! Mais personne ne semble comprendre ça... ! Même pas Christopher ! »
James garda le silence pendant quelques secondes tout en regardant le cadet Zabini-Weasley avec méfiance.
« Tu ne veux pas de petit-ami ? demanda-t-il dubitativement.
_ Non ! s'exclama Killian. Tout le monde veut absolument me caser avec quelqu'un, mais moi, je me sens très bien tout seul. Mais bien sûr, à chaque fois que je dis ça, tout le monde se met à croire que j'ai fait une croix sur l'amour à cause de Christopher...! Et j'ai beau dire le contraire, personne ne me croit ! Non, si je dis ça, c'est parce que je n'ai pas encore trouvé d'homme qui me convient. Tu comprends..., je suis sans cesse couvé. Que ce soit par mes parents, mon frère ou mes amis, tout le monde me traite comme si je n'étais qu'une petite chose fragile et sans défense qu'on se doit de protéger, et ça devient de plus en plus pesant. Je sais que j'ai eu des problèmes de santé par le passé et que mon physique suppose le contraire, mais désormais je suis assez grand et fort pour m'occuper de moi. Alors je veux quelqu'un qui respecte ma liberté, qui me considère comme un égal et qui ne me traite pas comme une petite chose fragile. Mais pour le moment, je ne l'ai pas encore trouvé... Tous mes anciens petits-amis me couvaient comme un gamin de 5 ans et ce n'est certainement pas ce que je cherche dans une relation amoureuse... !
» Tu vois, en fin de compte, j'ai de la chance que Christopher soit tombé amoureux de toi et non de moi parce qu'en dehors d'Alexis, c'est la personne qui me couve le plus. De cette façon, ça me donne la possibilité de trouver la personne qui me laissera enfin m'occuper de moi-même...!
» Donc je te le répète, tu n'as pas à me prendre en compte dans ton choix final. »
Pensif, James resta silencieux pendant un moment, les yeux rivés sur le plafond.
« Le célibat..., murmura-t-il faiblement. Peut-être que c'est ce dont j'ai besoin tout compte fait...
_ Peut-être bien..., confirma Killian en un haussement d'épaule. »
Face à cette déclaration, James tiqua et riva sur le métisse un regard surpris.
« Tu m'encourages dans cette voie ? s'étonna-t-il. Tu ne me dis pas que je cherche juste un moyen de fuir ? »
Killian haussa les épaules.
« J'en ai plus qu'assez qu'on me dise ce que je dois faire, ce que je dois aimer, comment je dois être... Alors je ne vais certainement pas faire la même chose avec toi. Tu es la seule personne qui puisses savoir ce dont tu as vraiment besoin alors je ne vais pas te dicter ta conduite.
_ Waouh... c'est la première fois qu'on me dit ça. »
Killian fit la moue :
« Néanmoins..., reprit-il avec un petit sourire, dans ton cas, je pense que choisir le célibat serait une fuite. »
James grimaça avant de se laisser lourdement retomber sur son matelas.
« Je ne sais vraiment pas quoi faire..., se lamenta-t-il.
_ Tu sais..., amorça précautionneusement Killian, peut-être que ton Papa a raison... »
James adressa au mulâtre un regard interrogateur.
« Peut-être que si tu as autant de problème pour choisir, c'est parce que tu en aimes plusieurs à la fois... Comme... Christopher et Valentin par exemple...
_ Killian ! s'offusqua le blond les joues piquées au vif. Non mais ça va pas de dire des choses pareilles !
_ Ben quoi ? C'est une explication possible.
_ C'est dégoûtant ! »
Le métisse haussa de nouveau les épaules.
« Tu es le seul que cette optique dérange. Les mentalités ont changé depuis longtemps, ton Papa se fiche du nombre de petits-amis que tu as du moment que tu lui donnes 4 petits-enfants et ton Père n'est pas contre les ménages à trois, il est juste contre le fait que tu aies un petit-ami tout court. »
James plissa son nez d'une manière que Killian trouva comique et qui le fit sourire et fit ressortir ses fossettes par la même occasion.
« C'est toujours dégoûtant, maugréa le blond.
_ Et qu'est-ce qui te gênes, au juste, dans les ménages à plusieurs ?
_ Qu'est-ce qui me gêne dedans ?! s'offusqua le blond, les joues plus rouges que jamais. Non mais tu imagines ? Te retrouver nu avec deux ou trois personnes ! Avoir leurs mains et leurs bouches sur ton corps et... »
Au fur et à mesure qu'il parlait, sa gêne fut de plus en plus évidente et son teint devint cramoisi.
Comprenant de quoi il en retournait réellement, un sourire malicieux se dessina sur le visage de Killian.
« Aurais-tu peur d'aimé ça ? lui demanda-t-il.
_ Quoi ? glapit James. Bien sûr que non !
_ Hum, hum..., fit le métisse, pas convaincu pour un sou. Tu sais, des tas de personnes rêveraient de se retrouver nu en compagnie d'un Christopher et d'un Valentin prêts à tout pour les faire grimper aux rideaux. »
James plissa son nez et serra la mâchoire.
« Ew, protesta-t-il. Ça ne m'intéresse en aucun cas.
_ Ah non ? le questionna soupçonneusement le métisse. Tu es sûr que ça ne te dit rien ? Te retrouver nu entre leurs deux corps humides de sueurs..., sentir leurs baisers parsemer chaque centimètre de ton corps..., leurs caresses pressentes appuyant sur les endroits sensibles de ton anatomie..., leurs paroles licencieuses chuchotées au creux de ton oreille... leurs deux sexes gorgés de sang qui...
_ Killian ! s'écria James. »
Un petit sourire en coin étira les lèvres du métisse.
« Mais c'est que tu as vraiment peur d'aimer ça..., nargua-t-il.
_ Ferme-là, grogna James.
_ Hum, hum.
_ Je t'ai dis de la fermer ! En plus, que j'ai peur ou non ne change rien au fait qu'un ménage à trois est impossible tout bonnement parce que Christopher et Valentin se détestent.
_ Mmm... je n'en suis pas si sûr..., le contredit pensivement le cadet Zabini-Weasley. »
James leva un sourcil interloqué.
« Pardon ? Et qu'est-ce qui te fais douter dis-moi ? Le fait qu'ils ne cessent de se couvrir d'insultes ou alors qu'ils passent leur temps à se battre et à se faire des crasses ?
_ Si je me souviens bien, c'est comme ça que ça à commencer avec tes parents..., rétorqua le métisse.
_ Mais ça n'a strictement rien à voir ! rétorqua James.
_ Ah oui ? Je ne trouve pas. Tout comme tes parents, je pense que Christopher et Valentin croient se détester...
_ Mmm... j'aurais pourtant juré que quand Valentin a affirmé vouloir arracher les yeux de Christopher hors de leurs orbites, ça venait du fond du cœur. »
Killian hocha négativement la tête avec lassitude.
« A mon avis, reprit-il, ils ne se détestent pas. Ils ne se sont simplement donnés aucune chance pour apprendre à se connaître parce qu'ils sont, dès le début, entrés en rivalité pour te conquérir. Ils t'aiment tous les deux comme des dingues depuis qu'ils sont en couche-culotte, il est donc normal qu'ils pensent se détester alors qu'en fait il n'en est rien... »
Le visage de James se tordit dans une moue qui montra clairement à Killian qu'il était loin d'être convaincu.
« D'un point de vue purement objectif, reprit le mulâtre, je pense sincèrement que Christopher et Valentin pourraient s'entendre s'ils te mettaient de côté.
_ Ben voyons..., le contredit James. De toute façon, même si c'était vrai, ils restent tous les deux super possessifs et jaloux. Alors je doute qu'ils acceptent que je me fasse tripoter par un autre qu'eux ! »
James pensait que cet argument suffirait à convaincre le métisse mais pourtant, ce dernier se contenta de faire une moue peu convaincue.
« Quoi encore ? grogna James.
_ C'est juste que... Supposons, juste 5 minutes, que tu sois amoureux des deux. Il te faudra les deux pour être heureux. N'en choisir qu'un ou aucun ne te conviendrais pas...
_ Et alors ? lui demanda le blond, ne voyant pas où son ami voulait en venir.
_ Et alors, reprit Killian en plongeant ses magnifiques yeux bleus dans les siens, jusqu'à où penses-tu qu'ils seraient prêt à aller pour te rendre heureux ? Jusqu'à quels compromis seraient-ils prêt à aller pour ton bonheur, d'après toi ? »
Pris par surprise, James papillota plusieurs fois les paupières, incrédule.
« Euh... Ils seraient prêt à aller loin je présume..., confirma-t-il après un petit silence. Mais ça ne veut pas dire que moi, je serai d'accord pour qu'ils le fassent...! Me partager finira par les rendre aussi malheureux l'un que l'autre et au bout du compte, notre ménage à trois ne tiendra pas la distance et on finirait tous les trois par être malheureux... !
_ ... Sauf si Christopher et Valentin arrivent à plus que bien s'entendre et que...
_ Par pitié Killian, arrête avec ces inepties ! Christopher et Valentin se détestent et ils se détesteront toujours. Et ce n'est pas parce qu'ils peuvent feindre le contraire pendant quelques jours juste pour me faire plaisir que cette réalité changera ! »
Killian ouvrit la bouche pour répliquer mais sa phrase mourut sur ses lèvres. Il resta ensuite pensif pendant plusieurs minutes avant de reprendre la parole.
« Se serait un tout petit peu plus simple si tu étais amoureux de Christopher ou de Valentin et de Grégory..., souffla-t-il songeusement. Parce que Grégory est plus...
_ Killian, stop, le coupa vivement James.
_ Mais...
_ J'ai dis stop ! »
Sur ce, l'aîné Malfoy-Potter plongea un regard ferme dans celui de son vis-à-vis et Killian sut que le blond n'irait pas plus loin dans la conversation.
« Je ne ferai pas de ménage à plusieurs, déclara fermement James.
_ ... Et s'il s'avère que tu en aimes plus d'un ? s'enquit Killian.
_ Ce n'est pas le cas, rétorqua James. Je ne suis amoureux que d'une seule personne. »
Killian voulut ajouter quelque chose mais le regard perçant de James le convainquit de ne pas le faire.
Plusieurs minutes s'écoulèrent ensuite en silence. James s'était lourdement laissé tomber sur son matelas et il fixait pensivement le plafond alors que Killian regardait ses pieds, ne sachant quoi dire pour aider le blond.
« Peut-être que je suis amoureux de Christopher en fin de compte, souffla brusquement James d'une voix si basse que Killian faillit ne pas l'entendre.
_ Quoi ? interrogea le mulâtre avec stupeur. »
James tourna lentement la tête vers lui.
« Je disais que j'étais peut-être amoureux de Christopher, répéta-t-il. Après tout, il a l'air tellement sûr que je le choisirai lui alors peut-être que... je ne sais pas ! Peut-être qu'il sait des choses que j'ignore moi-même... »
James laissa sa phrase en suspens quand il vit une douleur pénétrante imprégner les jolies traits du visage du métisse.
« Tout va bien ? s'enquit-il immédiatement en se redressant sur ses coudes.
_ Ce n'est pas ça..., souffla tristement Killian à mi-voix sans lever les yeux du sol et plus pour lui que pour James.
_ Qu'est-ce que c'est alors ? »
A ces mots, le métisse tiqua brusquement, comme s'il sortait d'une rêverie. Et quand il se rendit compte des mots qui s'étaient involontairement échappés de sa bouche, ses joues s'empourprèrent.
Brusquement mal-à-l'aise, Killian fit de son mieux pour sourire et effacer la précédente expression de son visage.
« Je... Ce... Ce n'est rien, balbutia-t-il sans grande conviction. Je... ce n'est rien. »
Pas convaincu pour un sou, les sourcils de James se froncèrent. Il se redressa complètement dans son lit et il vissa sur Killian un regard perçant.
« Kil', il y a-t-il quelque chose que je devrais savoir ? s'enquit-il.
_ Euh... non. Rien du tout. »
Le cadet Zabini-Weasley essaya une nouvelle fois de sourire avec un air détendu mais sans grand succès. Son malaise s'accentua et le regard de James n'y arrangea rien.
« Killian, dit James sur un ton d'avertissement, si tu sais quelque chose d'important, tu dois me le dire.
_ Je... »
Le métisse hésita pendant quelques minutes, il regarda nerveusement autour de lui à la recherche d'une échappatoire et puis finalement, il inspira un bon coup et planta dans les yeux qui lui faisaient face un regard tout aussi déterminé.
« Je suis vraiment désolé James, mais ce n'est pas à moi de t'en parler.
_ Donc... il y a effectivement quelque chose que tu ne me dis pas..., en déduisit James.
_ ...Juste... n'insiste pas, d'accord ? soupira le métisse. Ce n'est vraiment pas à moi de t'en parler... »
James ouvrit la bouche pour protester mais la lueur de détermination qui brillait dans les yeux de son vis-à-vis était tellement vive qu'elle suffit à le dissuader d'émettre le moindre son.
Résigné, James baissa la tête.
« D'accord, grommela-t-il. »
Dans un geste de réconfort, Killian posa sa main sur l'avant-bras du blond et esquissa un faible sourire.
« Ça va bien se passer, d'accord ? tenta-t-il de rassurer. »
James éclata d'un rire jaune.
« Ça va bien se passer, excepté pour les deux personnes qui auront le cœur brisé à cause de moi, grogna-t-il. »
Killian poussa un profond soupir.
« De toute façon, tu ne peux pas y échapper, lui dit-il. Tu vas devoir faire du mal à certains d'entre eux.
_ Merci..., grommela James.
_ Je suis désolé mais c'est vrai. Grégory est le plus sensible des trois donc lui briser le cœur aura des conséquences catastrophiques sur son mental. On pourrait penser que Val et Chris sont suffisamment fort mentalement pour se remettre d'une peine de cœur mais... tu sais bien comment ils sont... »
Le métisse n'eut pas besoin de terminer sa phrase pour que James le comprenne. Et les dires du mulâtre ne firent que démolir un peu plus le mental du blond dont le visage s'emprunta d'une profonde tristesse.
Dans un nouvel élan de réconfort, Killian resserra sa prise sur l'avant-bras de James.
« Ils vont souffrir, souffla-t-il. C'est comme ça. À part si tu les choisis tous les trois, certains d'entre eux vont souffrir. Mais ils sont tous les trois très bien entourés ! Alors quelque soit ton choix, on essaiera de limiter la casse, d'accord ? »
James leva les yeux vers Killian qui lui souriait faiblement et il lui rendit son sourire.
« Alors tout ce dont tu dois te préoccuper pour le moment, c'est ton choix, ok ? Sans me prendre en compte moi ou les autres personnes amoureuses de Christopher ou de Valentin. »
Le cœur de James se serra à l'entente de ces derniers mots. Baissant tristement la tête, le regard du blond s'emplit de remord.
« Il y a vraiment des jours où j'ai l'impression d'être le pire grand-frère qui puisse exister..., soupira-t-il.
_ James, arrête de culpabiliser, lui défendit Killian. Elle n'est pas différente de moi, tu sais. Elle ne s'est jamais attendue à une quelconque relation amoureuse avec Valentin et donc, même si toute cette histoire lui fait un peu mal, elle n'a pas le cœur brisé pour autant.
_ Mais je suis son grand-frère ! rétorqua James. Je suis censé tout faire pour la rendre heureuse et non lui piquer l'homme qu'elle aime !
_ James, fit Killian d'une voix qui poussa enfin le concerné à le regarder, tu n'es pas responsable des sentiments que Valentin nourrit pour toi. Tu ne pouvais pas décider de la personne dont Val tomberait amoureux alors tu n'as vraiment aucune raison de culpabiliser. Elle ne t'en veut pas le moins du monde et je doute que repousser Valentin à cause d'elle lui fasse très plaisir. »
Même s'il savait que son ami avait raison, James ne se sentit pas mieux pour autant et il baissa de nouveau tristement la tête. S'il avait les pouvoirs de Cupidon, il y avait tellement de choses qu'il changerait... !
James sentit la main de Killian se resserrer sur son avant-bras avant que le métisse ne se lève de son lit.
« Bon, j'ai du boulot à faire moi, lui dit-il. Ça va aller pour toi ? »
Levant les yeux vers lui, James acquiesça faiblement.
« J'y arriverai, lui assura-t-il. »
Après un dernier sourire encourageant, le cadet Zabini-Weasley quitta le dortoir, laissant le blond seul.
Une fois la porte refermée, James se laissa lourdement retomber sur son lit.
Fin du FLASH-BACK
James se demandait ce que le métisse pouvait bien lui cacher... A tout les coups, ça avait un rapport avec Christopher. Mais il ne comprenait pas non plus pour quelle raison le demi-lycanthrope lui cacherait quoique ce soit...
Avant que le Serpentard n'ait le temps de s'attarder sur le sujet, un poids s'effondra lourdement sur lui, coupant net sa respiration. Deux bras s'enroulèrent ensuite autour de lui, le serrant à l'étouffer.
Il sut immédiatement de qui il s'agissait...
« Papa..., grommela-t-il.
_ Joyeux Noël ! s'exclama ce dernier. »
Les yeux de James roulèrent dans leur orbite.
« Joyeux Noël à toi aussi, bougonna-t-il. Tu pourrais éviter de m'étouffer, s'il-te-plaît ? »
Relâchant son étreinte sur son fils, Harry se décolla un peu de lui et le regarda avec tendresse.
« Ton petit frère a pris d'assaut le lit de ton Père et en ce moment même, il est entrain de l'embêter. Alors je me suis dis que je devrais en faire autant avec toi !
_ Génial..., maugréa le blond en faisant une légère moue quand son Papa déposa un baiser sur son front. »
Cela ne l'étonnait guère qu'Ethan se soit incrusté dans le lit de leurs parents. À Noël, c'était toujours ce qu'il faisait. James n'eut d'ailleurs pas à tendre beaucoup l'oreille pour entendre son petit frère glousser sous les chatouilles de leur Père.
Il n'était pas le seul : Clara et Rose étaient également venues rendre une petite visite à leurs parents.
« Aïe ! protestait Clara. Papa tu m'arraches les cheveux.
_ Ton crâne est beaucoup trop sensible..., grommela Ron.
_ C'est toi qui m'arraches les cheveux ! geignit sa fille. »
Assis sur le lit de son petit-ami, Ron essayait, une fois de plus, d'apprendre à coiffer sa fille sous les conseils de Blaise qui avait déjà terminé avec Rose.
Finalement, Ron avait décidé de faire un essai dans le dortoir du vert et argent. La présence du basané dans son dortoir incitait les disputes entre Dean et Seamus alors le roux avait préféré mettre son copain à l'écart. Surtout qu'il supportait de moins en moins le regard libidineux que Seamus posait sur son mec !
En fin de compte, ce dortoir n'était pas si mal. D'autant plus qu'il était avec Harry : en effet, le brun avait également décidé de réintégrer le dortoir de sa moitié étant donné l'ambiance électrique qu'elle amenait dans le sien. Les rapports que le roux entretenait avec Théodore et Hermione s'étaient suffisamment ''améliorés'' pour qu'il puisse tolérer leur présence – surtout quand la brune était absente – et concernant Malfoy... Eh bien ils arrivaient à ne pas se sauter à la gorge toutes les 5 minutes à présent. Et leurs joutes verbales passaient petit à petit de la méchanceté pure à la simple raillerie compétitive.
« Relâche un peu ta prise, lui conseilla Blaise.
_ Si je relâche ma prise, ses cheveux glisseront entre mes doigts, grogna Ron.
_ Attends... »
Blaise se rapprocha de lui, entoura son corps de ses bras et posa ses mains sur les siennes. Ce rapprochement fit immédiatement frémir Ron de tous ses membres. Ses joues s'empourprèrent, il se mit légèrement à trembler, son cœur s'emballa, une douce chaleur s'installa au creux de son ventre et s'il avait parlé, sa voix aurait chevroté.
« Merde, pensa-t-il. »
« Tu vois ? demanda Blaise tout en guidant les gestes de son futur mari. »
La voix de Blaise était douce et chaleureuse et Ron ne put s'empêcher de rougir encore plus. Et le souffle du Serpentard qui chatouillait son cou n'aidait pas !
Blaise sourit face à la réaction de son petit-copain et il ne put s'empêcher de l'embrasser tendrement sur la joue.
« Je t'aime, souffla-t-il. »
Ces trois petits mots suffirent à mettre le Gryffondor dans tous ces états ainsi qu'à le faire sourire un peu stupidement.
« Oui je... je... Hum... Enfin, je... M... Moi aussi, je t'aime, bafouilla-t-il. »
Merlin que le rouge et or se sentait incroyablement stupide en présence du bistré ! Mais même s'il était encore un peu gêné, le roux était pleinement satisfait d'avoir un petit-ami.
Le rythme cardiaque de Ron s'accéléra encore plus quand il repensa à la nuit qu'il venait de passer entre les bras de Blaise avant que leurs deux filles ne leur sautent dessus. Encore une fois, il avait eu l'impression de dormir dans un cocon douillet ! Et puis le basané s'était une nouvelle fois amusé à le mettre ''échec et mat'', ce qui lui avait fait plus que plaisir...
Un sourire pervers étira les lèvres du roux quand il repensa aux mains et à la bouche de son homme sur lui quelques instants plus tôt. Heureusement qu'ils avaient jeté un sort de nettoyage un peu avant que leurs filles ne débarquent !
Le Lion était plus qu'heureux de ces moments passés à découvrir le corps de l'autre...
Seul bémol : si le bistré commençait à le connaître par cœur, Ron était plutôt en reste car il n'avait encore jamais eu l'occasion de soulager sa moitié. À chaque fois que cette dernière bandait, soit s'occuper de lui suffisait à l'amener à la jouissance, soit elle s'isolait pour se soulager elle-même.
Le roux en avait parlé à Harry et son ami lui avait dit que Blaise voulait certainement ne pas le brusquer en le poussant à croire qu'il devait s'occuper de lui.
Mais le Gryffondor voulait bien s'occuper de sa moitié ! D'accord les fellations lui faisaient autant peur à cause de la taille du sexe du Serpentard, mais autrement il était tout à fait enclin à utiliser ses mains !
Il devait vraiment parler de ça avec son amoureux...
« Papa, tu me fais mal ! geignit Clara.
_ Arrête de bouger, grogna Ron.
_ Arrête de me tirer les cheveux ! »
« Moi aussi je veux coiffer Père ! s'exclama soudainement Ethan.
_ Pas question, refusa le concerné. Une coiffure affreuse me suffis. Coiffe ton Papa.
_ Mais ils sont tout pourris ses cheveux, bougonna le jeune garçon.
_ Pardon ! s'offusqua Harry.
_ Pourris ou pas, tu ne toucheras pas à ma tête, prévint Draco.
_ Mais Pèèèèèreeee !
_ Non. »
A cet instant, Ethan décida de faire appelle à son arme secrète : son regard se fit larmoyant, ses sourcils se froncèrent et sa lèvre inférieure se mit à trembler.
Et face à la bouille adorable de son fils, Draco sentit son assurance flancher.
« Tu... Tu veux vraiment pas ? s'enquit Ethan d'une toute petite voix.
_ Euh... Eh bien... Peut-être que...
_ Tu es entrain de te faire avoir, Dray, le prévint Harry.
_ Papaaaaaa ! s'offusqua Ethan. »
Se redressant sur un coude, Harry ne put empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres en notant la petite moue qui avait pris place sur le visage de son fils. Moue qui disparut presque aussitôt car Draco prit subitement d'assaut les côtes du ténébreux afin de le punir de sa tentative pour le berner.
« Toi, par contre, tu aurais grand besoin d'un petit rafraîchissement, nota Draco en ébouriffant la chevelure plus que fournie – et plus qu'en fouillis – de son fils, une fois qu'il eut finit de le chatouiller.
_ Oh non ! bouda Ethan.
_ Oh si ! Ce n'est même plus des cheveux que tu as sur la tête, c'est un nid ! Pire que celui de ton Papa avant qu'il ne se fasse relooker ! Je suis sûr qu'on pourrait perdre des objets là-dedans !
_ Même pas vrai ! contredit Ethan. Mes cheveux sont propres !
_ Je ne dis pas qu'ils sont sales, je dis qu'ils sont tellement denses qu'on pourrait y perdre des objets ! Et ils sont aussi emmêlés qu'un sac de nœuds !
_ Mais...
_ Pas de mais, on les coupe ! trancha Draco.
_ Mais pèèèèèèère !
_ Non !
_ Papaaaaaa ! »
Le concerné ouvrit la bouche pour dire à son fils qu'il soutenait son Père, mais sa phrase mourut sur ses lèvres quand la porte du dortoir s'ouvrit à la volée pour laisser passer Killian, Lily, Maxime, Narcissa et Anna. À peine arrivés, les cinq enfants s'écroulèrent lourdement sur le lit le plus proche. Maxime parlait à voix basse avec sa petite sœur, Narcissa peinait à garder les yeux ouverts et Lily faisait de son possible pour dérider un Killian boudeur qui tirait vivement sur ses cheveux comme s'il voulait se scalper.
« ... arrête un peu de dramatiser ! soupirait la blonde. C'est super mignon. »
Mauvaise appellation. Le cadet Zabini-Weasley la fusilla immédiatement du regard.
« Désolée mais c'est vrai ! déclara Lily en levant les yeux au ciel. »
Grommelant de plus belle, le métisse se laissa lourdement retomber sur le lit de Blaise.
« Qu'est-ce qu'il y a encore ? lui demanda ce dernier. »
Levant un regard boudeur vers son Dad, Killian lâcha ses cheveux, dévoilant par la même occasion ce qu'il cherchait à enlever avec tant de véhémence : une barrette rouge avec une fraise tout mignonne dessus.
« Aaww, c'est adorable, complimenta Blaise. »
Killian poussa un grognement furieux à l'encontre du basané avant de se remettre de plus belle à tirer sur ses cheveux.
« Tu vas finir par te faire mal, l'avertit Blaise.
_ Je m'en fous, je veux cette saleté hors de ma tête ! rugit le cadet Zabini-Weasley.
_ Qu'est-ce qu'elle fait là de toute façon ? demanda Ron.
_ J'essayais de faire quelque chose avec ma stupide mèche de cheveux qui n'arrête pas de retomber sur mes yeux, et Chris en a eu marre et il m'a collé cette connerie dans la tête pour coincer ma mèche. Et ce con a jeté un sort pour que je ne puisse pas la retirer...! Et le pire c'est que le fruit change aléatoirement... Hier, c'était des cerises... »
Killian tira de nouveau avec force sur la barrette qui refusa de bouger.
« Rrraaaaahhhh ! Je vais tuer cet imbécile ! tempêta-t-il. »
Un sourire tendre étira les lèvres de Ron. Il le trouvait super mignon, son fils, avec la barrette dans les cheveux. L'objet retenait effectivement la mèche de cheveux rebelle qui retombait sans cesse sur ses beaux yeux bleus et elle donnait au jeune homme un petit air... craquant.
« Arrête de te tirer les cheveux, soupira le rouquin.
_ Que quelqu'un enlève ce truc de ma tête ! grogna Killian. »
« Je peux le faire si tu veux. Je connais la formule idéale. »
Le cadet Zabini-Weasley leva la tête vers Gabriel – qui venait de pénétrer dans la pièce – et son teint devint livide.
« Euh... finalement je préfère la garder, décida Killian.
_ Tu es sûr ? demanda le ténébreux en fronçant les sourcils.
_ Certain. »
Haussant les épaules, Gabriel prit place à côté de Frédérique et d'Alexis.
« Bon, ce n'est pas tout, mais vous nous les donnez quand nos cadeaux ? demanda Rose.
_ Ah, c'est pour ça que vous êtes tous venus ? comprit Ron.
_ Bah oui ! répondit Clara. C'est toujours comme ça qu'on fait. On a des cadeaux la veille de Noël puis on a le reste le lendemain matin. Déjà qu'on a pas eu de cadeaux hier, il faut se rattraper ce matin... »
En effet, la direction avait décidé d'interdire les soirées à la veille de Noël. Déjà qu'en temps normal elles dégénéraient assez souvent, avec des élèves en plus, elle craignait que les choses deviennent hors de contrôle. Les directeurs de chaque maison avaient même dû faire des rondes pour s'assurer que les élèves respectaient bien les règles.
« Donc vous aussi vous êtes venus uniquement pour avoir vos cadeaux ? demanda Harry à sa progéniture.
_ Bah oui, répondit Ethan.
_ Je croyais que vous ne vouliez rien pour Noël, rappela Draco. Que tous ce que vous vouliez était dans le futur...
_ Ouais c'était pour faire genre ''on a besoin de rien, on a déjà tout ce qu'il faut'', expliqua Gabriel. Mais on savait très bien que vous nous achèteriez quand même quelque chose. »
Harry fit la moue. Lui qui pensait qu'il s'agissait d'un élan d'amour envers Draco et lui...
« Mais attendez, tiqua soudainement le brun, Ézéchiel n'est pas là. »
A ces mots, ses enfants éclatèrent tous de rire.
« Bien sûr qu'il n'est pas là, confirma Lily. C'est une vraie tête de cochon et à chaque fois, tu dois lutter pour le sortir de sa chambre... »
La moue du brun s'accentua.
Il réfléchit pendant quelques secondes avant de se lever brusquement du lit de James.
« Où tu vas ? lui demanda Draco.
_ Chercher mon fils, répondit Harry. Noël est une fête familiale et je veux la passer avec toute ma famille. Alors tête de cochon ou pas, je vais chercher Ézéchiel. »
Sur ce, le Gryffondor sortit du dortoir d'un pas décidé.
Comme tous les Serpentard, Harry savait exactement quel était le dortoir de son fils. Le ténébreux détestait les intrus alors chaque élève se devait de savoir quel dortoir était à éviter à tout prix. Et c'est pour cela que, plus Harry approchait dudit dortoir, moins il y avait d'élèves. Et les rares qu'il y avait ne pipaient pas un mot et rasaient les murs. De ce fait, les environs étaient étonnamment calmes, surtout pour un jour de fête.
Rien ne distinguait le dortoir d'Ézéchiel des autres mais pourtant, Harry sut immédiatement quand il fut arrivé. Sans l'ombre d'une hésitation, il frappa énergiquement à la porte. D'accord le ténébreux était flippant, mais il n'en restait pas moins son fils et Harry ne comptait pas trembler devant lui.
« Ézéchiel, appela-t-il.
_ Y a personne, grogna une voix.
_ Ézéchiel, j'entre, le prévint Harry sans prêter la moindre attention à son intervention. »
Ignorant le bougonnement de colère de son fils, Harry pénétra lentement dans la pièce. Contre toute attente, le dortoir n'était pas vraiment différent des autres. Ce n'était pas une pièce sombre, lugubre, pleine d'instruments de torture. Non, Ézéchiel n'avait quasiment rien modifié à l'aspect général. La seule chose qu'il avait faite, c'était de se débarrasser de tous les lits pour en installer un seul, immense. Parce que bien sûr, quand le jeune garçon avait été affecté à ce dortoir, les précédents locataires ainsi que les nouveaux élèves avec qui il était censé le partager étaient partis sans demander leur reste. Donc Ézéchiel pouvait réarranger la chambre comme il le souhaitait, personne n'allait rien lui dire.
Harry trouva son fils allongé à plat ventre sur son lit en pleine lecture.
« Je t'avais dit qu'il n'y avait personne, grogna le ténébreux. »
Harry sourit, sans prendre en compte les dires de son fils, puis il s'assit à ses côtés.
« C'est Noël, lui rappela-t-il.
_ Et ?
_ Et tout le monde est déjà réuni dans le dortoir de ton Père.
_ Et ?
_ Et il ne manque plus que toi.
_ Et ?
_ ... Et je veux que tu ramènes tes fesses là-bas. »
A ces mots, le visage du ténébreux se déforma en une moue ennuyée.
« Je suis vraiment obligé ? bougonna-t-il.
_ Oui.
_ Mais Papaaaa !
_ Il n'y a pas de ''mais Papa'' qui tienne. Ramène tes fesses là-bas ou je m'en charge. »
La moue d'Ézéchiel s'accentua. Il n'avait pas le moins du monde envie de rejoindre sa famille – au sens large du terme. Il était certain que le dortoir était dans une pagaille effroyable et lui, tout ce qu'il voulait, c'était du calme pour pouvoir lire tranquillement. Mais apparemment, c'était trop demander. Depuis qu'il était petit, c'était toujours comme ça que ça se passait : tous les matins de Noël, ils se réunissaient dans la chambre de leurs parents, chahutaient et ouvraient le reste de leurs cadeaux. Son Papa tenait beaucoup à ce que tous ses enfants soient présents. Il n'avait jamais fait d'exception pour lui et le ténébreux savait qu'il n'en ferait jamais. Donc, même s'il n'avait à présent que 16 ans, le jeune Malfoy-Potter savait très bien que son Papa ne le lâcherait pas pour autant.
Mais bon, le ténébreux s'y était attendu... Poursuivant la lecture du livre passionnant qu'il lisait depuis plusieurs jours, il avait patiemment attendu le moment inévitable où son Papa pénétrerait dans sa chambre.
Posés nonchalamment dans un coin, il y avait deux cadeaux que Harry ne vit pas. L'un, assez conséquent et entouré d'un papier cadeau ultra voyant, venait de Scott. Ézéchiel l'avait à peine regardé et il n'avait même pas pris la peine de l'ouvrir. Le deuxième était plus petit et plus discret. Et plus étrange encore, il était anonyme.
Chaque année, il recevait un présent de la part de Scott, mais c'était la première fois qu'il en recevait un deuxième, de surcroît anonyme. Un membre de sa famille l'aurait signé ou aurait carrément attendu que son Papa vienne le chercher. Et personne n'était suicidaire au point de lui envoyer un cadeau piégé ! Et puis quelques sorts avaient suffi à confirmer que le présent était bel et bien inoffensif.
Sa curiosité l'avait poussé à l'ouvrir et Ézéchiel avait ainsi découvert une petite boite de chocolat sans prétention. Il s'agissait d'un très joli assortiment de ses chocolats préférés et à côté, soigneusement mis en valeur par un joli ruban de couleur, il y avait un flacon très élégant, rempli d'un beau liquide rosé. Et si le Serpentard croyait la jolie écriture inscrite sur l'étiquette, il s'agissait d'une potion assez difficile à trouver. Bien sûr, de simples tests suffiraient à s'en assurer mais encore une fois, personne n'était suicidaire au point de lui faire une mauvaise blague.
Ce qui taraudait l'esprit de jeune garçon, c'était l'identité de la personne qui lui avait offert un cadeau ! Il n'aimait personne et personne ne l'aimait mis à part peut-être sa famille au sens large. Et aucun d'eux ne lui aurait envoyé un cadeau anonyme !
« Ézéchiel, bouge tes fesses. »
La voix de son Papa le tira de ses pensées. Après quelques bougonnements contrariés, le ténébreux quitta son dortoir à la suite de son Papa et le suivit jusqu'à celui de son Père.
Une grimace forte peu gracieuse déforma le visage d'Ézéchiel quand il arriva devant ce dernier. La porte grande ouverte lui laissait voir que ''pagaille'' était un euphémisme pour décrire ce qu'il se passait dans la chambre. Des rires, des cris et des paroles fusaient dans tous les sens, tout le monde parlait avec tout le monde et personne ne tenait en place.
La mâchoire du ténébreux se crispa. Merlin savait à quel point il voulait retourner dans son paisible dortoir... ! Mais ce n'était pas possible. Encore heureux que Scott n'était pas là ! Vu l'heure qu'il était, il devait soit être entrain de roupiller dans son lit soit être avec son Papa.
Ézéchiel grogna quand son Papa à lui le poussa en avant pour qu'il entre. Puis il se posa dans un coin avec un mine boudeuse en espérant que personne ne lui adresse la parole.
« Voilà ! s'exclama Harry. Maintenant qu'on est tous réuni, on peut commencer la distribution des cadeaux. »
xx
Plié en deux, des larmes coulant de ses yeux, sentant les muscles de son ventre se contracter comme jamais et le visage rouge, Harry n'avait jamais autant ri de sa vie ! Et trois des cinq personnes qui étaient dans le dortoir avec lui n'étaient pas mieux.
Après plusieurs heures d'un chaos des plus total et après avoir vivement arraché le papier de leurs cadeaux, les enfants des trois couples avaient finalement quitté le dortoir, les laissant ainsi seuls. Le dortoir était dans un bordel fou mais ils s'étaient bien amusés.
Comme les six adolescents avaient préféré être seuls pour s'offrir leurs cadeaux, c'est une fois leurs enfants partis qu'ils s'étaient tranquillement installés et avait commencé la distribution.
Tout s'était déroulé paisiblement jusqu'à ce que Blaise tende à Harry une simple enveloppe rouge.
« Je pense que tu vas vraiment l'aimer, lui avait-il dit avec un sourire amusé. »
La curiosité s'était aussitôt emparée du brun qui s'était empressé de s'en saisir et de l'ouvrir pour voir de quoi il s'agissait.
« Oh Merlin ! s'était-il exclamé en ouvrant l'enveloppe. Oh Merlin, oh Merlin, oh Merlin, oh Merlin ! Oh putain merci Blaise ! Merci, merci, merci, merci... ! C'est vraiment... »
Une lueur avide s'étant allumée dans ses yeux écarquillés au maximum, le brun avait eu du mal à y croire. Et puis, sans crier gare, il avait éclaté brusquement de rire et il ne s'était arrêté que pour reprendre brièvement sa respiration.
Forcément, son comportement avait éveillé la curiosité de ses amis qui avaient, à leur tour, jeté un petit coup d'œil au cadeau du basané. Pratiquement aucun d'entre eux n'avait résisté et avait terminé plié en deux, les larmes aux yeux.
Ça faisait donc un moment qu'ils étaient presque tous à l'article de la mort à force de rire. Les seuls épargnés était Blaise – parce que le cadeau venait de lui – et Théodore qui boudait dans un coin. Pourquoi le ténébreux n'appréciait pas le cadeau que son ami avait fait à Harry ? Eh bien la raison était toute simple : à l'intérieur de l'enveloppe rouge, il y avait une simple photo. Une photo sur laquelle il figurait. Une photo où il clairement saoul, entrain d'empirer son état en compagnie de garçons d'à peu près le même âge que lui. L'un d'entre eux avait posé l'une de ses mains sur le postérieur du ténébreux et le tripotait largement, ignorant probablement ce dernier n'était pas gay. Mais comment le blâmer quand on voyait ce que ledit ténébreux portait...
Les joues rougies par l'alcool, les cheveux en pétard, couvert de paillettes, riant à gorge déployée, une bouteille d'alcool à la main, Théodore portait un débardeur noir ainsi qu'un minuscule short que Harry avait aussitôt reconnu : Little Bitch. Le short mettait vraiment en valeur les longues jambes musclées du ténébreux. Il lui arrivait à la limite des fesses et le moulait encore plus qu'il ne le faisait avec le cul de Harry. On aurait vraiment dit que le ténébreux ne portait pas de vêtement et qu'il avait juste de la peinture noir étalée sur les fesses. Et quant à ce que le short faisait devant... Eh bien on pouvait dire que Hermione avait, elle aussi, beaucoup de chance...! Les couilles du ténébreux aussi avaient dû pas mal souffrir...
« Je n'arrive pas à croire que tu l'avais gardée ! pouffa Draco.
_ J'avais oublié jusqu'à son existence jusqu'à votre pari, lui avoua Blaise. »
La mine renfrognée de Théodore s'accentua.
« Tu m'avais promis que tu allais la jeter, bougonna-t-il.
_ Mmm... Je ne me souviens pas avoir dit une chose pareille, le contredit son ami. Et puis 'Ry voulait vraiment la voir. Je n'allais pas lui dire non...
_ Si, tu aurais pu, grogna le ténébreux. »
Blaise préféra ne pas argumenter et il laissa son ami bouder dans son coin.
« J'en prendrais bien soin, promit Harry en hoquetant.
_ Tu n'es pas obligé, grommela Théodore.
_ Mais si ! En plus... »
Le bistré se désintéressa de leur conversation en sentant quelqu'un s'appuyer sur son épaule. D'instinct, il sut qu'il s'agissait de sa moitié et il leva vers elle un regard tendre.
Ron avait finalement réussi à se calmer un peu mais ses joues étaient toujours rouges, ses yeux larmoyaient et un sourire un peu béa étirait ses lèvres.
« Tu m'aurais offert ça comme cadeau, ça m'aurait également parfaitement convenu..., souffla Ron.
_ Harry a demandé en premier. »
Blaise s'approcha ensuite de son amour dans l'intention de prendre possession de ses lèvres mais quelque chose le stoppa dans son élan : Ron semblait un peu... embarrassé.
« Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit le Serpentard. »
Les joues du roux s'empourprèrent encore plus et son regard devint fuyant.
« J... Je... euh... par contre pour ton cadeau je... euhm..., bafouilla-t-il. Je... Je te le donnerai quand... quand on sera seul... tous les deux... »
A la fin de sa phrase, les joues du Lion devinrent encore plus rouge si possible tandis que les lèvres de Blaise s'étirèrent dans un sourire graveleux.
« Oh, on dirait que Weasley va enfin te donner sa petite fleur..., se moqua Draco qui n'avait rien perdu de la conversation.
_ C'est pas tes oignons la fouine ! grogna Ron, rouge jusqu'à la racine de ses cheveux. »
Le rouquin reporta ensuite son regard sur Blaise et une lueur de colère s'alluma dans ses yeux en notant le regard attendri du bistré.
« Tu n'as pas intérêt à le dire, menaça le Lion entre ses dents. »
Le sourire de Blaise s'agrandit.
« A-do-rable, ne put-il s'empêcher de penser. »
Il passa ensuite son bras autour de la taille de Ron, le blottit contre lui et prit amoureusement possession de ses lèvres.
HPDMHPDM
Après avoir participé à la tradition familiale qu'était l'ouverture des cadeaux de noël en famille, Killian s'était rapidement éclipsé du dortoir de son Dad. Marchant à présent d'un pas rapide dans les couloirs, le cadet Zabini-Weasley était à la recherche de Christopher. Fort heureusement, même si personne ne savait où il était passé, lui savait exactement où le trouver : au sommet de la tour d'astronomie. Le demi-lycanthrope se rendait toujours à cet endroit quand il voulait déprimer en paix. C'était là ou la forêt interdite, mais le mulâtre avait réussi à lui faire promettre de ne pas s'y rendre, au moins jusqu'à ce qu'ils retournent dans le futur.
Killian était bien décidé à ne pas laisser son ami seul. Car le Lion n'avait peut-être pas un esprit torturé comme celui de Valentin, le métisse le connaissait suffisamment pour savoir que le laisser seul quand il était dans cet état était loin d'être une bonne idée... C'était la raison pour laquelle le mulâtre marchait d'un pas rapide.
Arrivé en haut, le Serpentard marqua un temps d'arrêt afin de se préparer à ce qu'il allait voir. Il avait beau savoir pertinemment ce qu'il allait trouver là-haut, ça n'empêchait pas son cœur de rater un battement à chaque fois. Et cette fois-ci ne fit pas exception à la règle : quand il ouvrit enfin la porte, son cœur fit effectivement un bond dans sa poitrine. Comme prévu, le demi-lycanthrope se trouvait bien dans la tour d'astronomie. Les yeux clos, il ne portait qu'une chemise sous l'épais manteau de fourrure qu'il n'avait pas fermé. Mais ce qui avait failli donner une crise cardiaque à Killian, c'est le fait que son ami se tenait débout, sans aucune sécurité, sur la balustrade de sécurité. Comme s'il était prêt à faire le grand plongeon...
Bien sûr, Killian connaissait suffisamment son meilleur ami pour savoir qu'il n'était pas le moins du monde suicidaire... !
Non, Killian savait que son ami ne cherchait pas à se faire du mal. C'était juste comme ça depuis qu'il était petit : Christopher avait toujours aimé grimper au sommet des arbres les plus hauts, des plus hautes collines, des plus hautes constructions, et juste... ''voir à quel point le monde est vaste !'', comme il le disait si souvent. Il aimait fermer les yeux, sentir le vent sur son visage et autour de lui, laisser son ouïe se développer et se perdre dans tous les sons qui l'envahissaient peu à peu. Ça lui donnait un enivrant sentiment de liberté qui lui permettait de se détendre et de se changer les idées.
Et Killian aurait tout à fait été d'accord avec ça si ça ne le faisait pas autant flipper !
À chaque fois qu'il voyait Christopher en haut de la cime d'un arbre, perché sur un sommet un peu escarpé, ou encore debout sur la rambarde de sécurité de la tour d'astronomie, sans même un sortilège de protection, il ne pouvait son cœur de se serrer, des gouttes de sueurs de perler dans son dos ni son corps d'être parsemé de frissons glacés et son estomac de se tordre douloureusement. Il avait tellement peur qu'un jour le vent soit trop fort, que la branche sur laquelle son pied repose soit trop fine et casse, que la roche à laquelle sa main se raccroche soit trop friable et s'effrite, que son pieds glisse et que finalement, il fasse une chute grave voire mortelle !
C'était un peu stupide, il le savait, car Christopher avait une parfaite maîtrise de son corps. Il savait toujours qu'elle roche ou qu'elle branche supporterait son poids et celles qui ne le pourraient pas, et il savait toujours comment se placer par rapport au vent pour garder un parfait équilibre. Killian savait pertinemment que, même s'il y avait eu une grosse tempête en ce moment même, Christopher aurait été tout à fait capable de faire, sur la rambarde, un triple saut-périlleux suivit d'une roue, d'un grand écart et d'un double salto arrière et d'atterrir parfaitement sur ses deux pieds sans même être essoufflé. Encore une fois, Christopher avait une parfaite maîtrise de son corps. Et sa puberté en tant que lycanthrope y était pour beaucoup car elle avait considérablement accru ses 5 sens.
''Je ne tomberai pas.''
C'était ce qu'il lui répondait à chaque fois que Killian lui faisait part de ses inquiétudes. Malheureusement, ces quatre mots n'étaient pas suffisant pour apaiser le métisse.
C'était la raison pour laquelle, tapi contre la porte, le cadet Zabini-Weasley osait à peine respirer. Il avait trop peur de perturber la concentration de Christopher en l'interpellant, et de le faire chuter. Et ce, même si ledit Christopher lui avait répété des milliers de fois que ce n'était pas possible.
Un vent glacé s'insinua dans le mince gilet du métisse et le fit frissonner. Il aurait dû prendre un manteau...
Resserrant son vêtement sur lui, Killian se perdit un instant dans le visage de son meilleur ami. Il ne le voyait que de trois-quart, mais ça suffisait pour serrer son cœur un peu plus et le faire frissonner. La raison de cette réaction était simple : tout comme Valentin et Grégory, le Gryffondor avait une mine épouvantable ces derniers temps. La tête constamment rentrée dans ses épaules voûtées, il paraissait las de tout, lessivé, déprimé et profondément fatigué – comme s'il avait le poids du monde sur ses épaules. De larges cernes soulignaient ses yeux, son regard était sans cesse lointain et emprunt de douleur et de tristesse. Il ne mangeait pas correctement depuis un bon moment et de toute façon, tout avait un goût de carton ou de cendres dans sa bouche. Mais contrairement aux deux autres garçons, ce qui avait immédiatement alerté Killian chez le Lion c'était son regard... Ou plutôt, ce qu'il manquait dans son regard.
Quelque soit l'état du Gryffondor, qu'il soit heureux, triste ou déprimé, il y avait toujours eu... une sorte de lueur qui brillait dans ses yeux dorés. Killian savait que Jenna l'appelait ''la petite lueur bestiale hyper sexy qui t'enflamme d'un seul coup d'œil''. Comme beaucoup d'autres, la brune en était folle et elle lui faisait d'autant plus regretter que le demi-lycanthrope soit exclusivement gay et exclusivement amoureux de James. Un léger sourire étira les lèvres du métisse : que sa meilleure amie craque pour Christopher était toujours resté en travers de la gorge de Valentin par ailleurs...
Mais depuis quelques temps, Killian avait beau regarder attentivement, il ne la voyait pas, cette petite lueur. Cette petite lueur qui rendait compte d'à quel point le Lion bouillait d'énergie était à présent comme éteinte. De ce fait, le regard du rouge et or était juste... vide.
C'était cela qui avait immédiatement alerté le cadet Zabini-Weasley ainsi que les autres proches du demi-lycanthrope. Ce dernier avait toujours fait partie de ces personnes débordantes d'énergie et qui, même dans la déprime, dégageait toujours une sorte d'aura chaleureuse et pétillante. Mais ces derniers temps, le Gryffondor paraissait presque sans vie.
Il était plus qu'évident que Christopher n'allait pas bien et Killian craignait de plus en plus l'état dans lequel il se retrouverait si James lui donnait une réponse négative.
Un nouveau vent glacé força Killian à resserrer son frêle gilet sur ses épaules et pendant un instant, il se perdit dans la contemplation du visage presque maladif de son meilleur ami et il sentit ses boyaux se tordre douloureusement dans son ventre. On lui avait toujours dit qu'il était la personne qui connaissait le mieux Christopher et que si quelque chose allait mal avec lui, c'était vers lui qu'il fallait se tourner. Mais pourtant, en ce moment, Killian était totalement perdu. Il ne savait pas du tout quoi faire.
« Je te l'ai déjà dit des millions de fois, Kiki, tu ne peux pas me surprendre. »
La voix lasse de Christopher tira brusquement Killian de ses pensées. Le métisse leva les yeux vers son ami mais ce dernier n'avait même pas daigné ouvrir les siens.
« Je peux sentir ton odeur à des kilomètres et je pouvais entendre le bruit de tes pas plus tôt que tu ne le crois, poursuivit-il d'une voix tout aussi terne. »
Dépassant sa surprise, le cadet Zabini-Weasley se reprit rapidement et se renfrogna.
« Et moi, je t'ai déjà dit des millions de fois de ne pas m'appeler Kiki, bougonna-t-il. Ça passait quand j'avais 8 ans mais plus maintenant. »
Christopher essaya de sourire mais, sur son visage emprunt de douleur, son sourire ne fut que mélancolique et il ne fit qu'accroître la gravité de son expression faciale, serrant par la même occasion un peu plus le cœur de Killian. Le métisse resserra encore son gilet autour de lui mais, cette fois-ci, ce ne fut pas à cause du vent.
« Et je t'ai déjà dit des millions de fois de ne pas faire ça, souffla le métisse à mi-voix.
_ Et moi, je te l'ai déjà dit des millions de fois : je. ne. tomberai. pas.
_ Et si tu perdais l'équilibre, hein ? insista le cadet Zabini-Weasley. Et si tu... »
Le demi-lycanthrope eut un rire sans joie.
« S'il-te-plaît, pouffa-t-il. Toi, mieux que quiconque, sait que je suis loin d'être maladroit. »
Un silence suivit.
Le vent commença à souffler plus fort et fit craindre un peu plus à Killian que son ami ne perde l'équilibre. Mais bien sûr, même si le rythme cardiaque du métisse s'était accéléré, Christopher restait de marbre.
Les yeux toujours clos, un faible sourire triste étirant ses lèvres, l'aîné Lupin écoutait toujours la nature autour de lui.
« Tu pourrais descendre de là, s'il-te-plaît ? lui demanda Killian d'une voix étranglée.
_ Kiki, je te l'ai répété des millions de fois...
_ S'il-te-plaît, le coupa le Serpentard d'une voix suppliante.
_ ... Les entends-tu ? chuchota Christopher après un petit silence.
_ Entendre quoi ? »
Christopher ne répondit pas et Killian sentit son corps entier se couvrir de chair-de-poule.
Le Gryffondor était si pâle... ! Il perdait du poids depuis plusieurs jours et le voir comme ça, les yeux clos et l'esprit complètement ailleurs alors qu'il n'était qu'à quelques pas d'une chute mortelle... !
« S'il-te-plaît, lui demanda encore Killian d'une voix suppliante. »
Mais encore une fois, Christopher l'ignora.
« C'est magnifique, souffla-t-il rêveusement. »
Le Gryffondor sourit de nouveau faiblement mais ce sourire là était différent du précédent. Il était presque... apaisé...
Killian resserra une nouvelle fois son gilet autour de lui tandis que ses yeux commençaient à s'embuer.
« S'il-te-plaît, le supplia-t-il encore. »
Il n'aimait vraiment pas quand son ami jouait les équilibristes alors qu'il était dans cet état.
Heureusement, Christopher sembla enfin l'entendre et il se tourna vers lui, accentuant par la même occasion les peurs de Killian étant donné que le demi-lycanthrope était désormais dos au vide.
« S'il-te-plaît, descend, souffla le cadet Zabini-Weasley. »
Un sourire moqueur étira les lèvres de Christopher.
« Kiki, je ne vais pas sauter, pouffa-t-il. Je suis loin d'être une personne suicidaire.
_ Je n'ai pas peur que tu sautes mais que tu tombes, rétorqua le métisse.
_ Je ne vais pas tomber, lui assura le rouge et or.
_ Mais si...
_ Non ! Il n'y a aucune chance pour que...
_ S'il-te-plaît ! le coupa Killian. Pour moi, s'il-te-plaît. »
Christopher ouvrit la bouche pour contester mais il la referma en notant le désarroi sur le visage du Serpentard.
Il leva les mains en signe de capitulation puis il sauta de la rambarde et il se retrouva ainsi au même niveau de Killian, qui poussa aussitôt un soupir de soulagement et frotta rapidement ses yeux afin de les désembuer.
« Tu t'inquiètes beaucoup trop, Kiki, se moqua Christopher en rejetant sa tête en arrière et en fermant les yeux.
_ Et toi, tu ne t'inquiètes pas assez, rétorqua le métisse. Et arrête de m'appeler Kiki ! »
Le sourire moqueur de Christopher s'agrandit.
Un silence plana ensuite entre les deux amis, que Killian rompit :
« C'est Noël, fit-il remarquer.
_ Et ?
_ Et on est censé le fêter tous ensemble ! Comme...
_ Pas d'humeur, le coupa sèchement Christopher. »
Sachant qu'il ne servait à rien d'argumenter, Killian se tut pendant quelques instants avant de reprendre :
« Tu devrais lui dire, souffla-t-il.
_ ... Dire quoi à qui ? feignit Christopher sans prendre la peine de le regarder.
_ Tu sais pertinemment de quoi et de qui je veux parler, bougonna Killian. »
Christopher poussa un profond soupir exaspéré.
« Non, répondit-il simplement.
_ Mais...
_ J'ai dit non. Je ne vais rien lui dire et tu ne vas rien lui dire non plus.
_ Mais James a le droit de savoir ! répliqua vivement Killian. Pour son choix il... Il doit avoir toutes les cartes en main !
_ Non.
_ Mais...
_ J'ai dit non ! »
Le Gryffondor avait élevé la voix et cette fois-ci, il regardait son interlocuteur droit dans les yeux. Et la petite lueur qui y brillait autrefois était peut-être éteinte, ça n'empêcha pas son regard d'être acéré.
« On ne lui dira rien pour la même raison que je n'aurais rien dû te dire à toi, poursuivit-il plus doucement.
_ Et quelle est cette raison ? lui demanda le mulâtre d'une voix sèche.
_ Il va flipper, lui répondit Christopher. Savoir le fera juste flipper un peu plus et l'empêchera de prendre une décision. »
Killian sera sa mâchoire et ses poings.
« Alors quoi ? dit-il entre ses dents. Il le saura que lorsqu'il aurait fait son choix final ? Quand tu le prendras dans tes bras, fou de joie, ou quand tu seras entrain de te laisser mourir d'amour à cause de lui ?
_ Premièrement Kiki, tu n'as toujours aucune idée de l'espèce à laquelle ma partie lycanthrope appartient, alors il se peut très bien que j'appartienne à une espèce qui se fiche complètement de son amoureux. Deuxièmement, même si je fais partie des lycanthropes qui se laissent mourir si leur compagnon ne répond pas à leur amour, je te rappelle que je ne suis qu'à moitié lycanthrope. Et troisièmement, je le dirai à James que s'il me choisit. Dans le cas contraire, savoir ne servira à rien d'autre qu'à le faire souffrir...
_ Mais il faut bien que...
_ C'est vraiment magnifique. »
Killian ouvrit la bouche mais il la referma sans avoir prononcé un son. Devant lui, Christopher avait de nouveau fermé les yeux et rejeté sa tête en arrière. En d'autres termes : il était de nouveau loin, perdu dans les milles-et-un sons dont regorgeaient la nature, et Killian savait qu'il ne servait plus à rien d'argumenter.
Le cadet Zabini-Weasley soupira.
C'était ça qui l'inquiétait le plus chez Christopher : sa partie lycanthrope. Killian avait fait beaucoup de recherches sur eux et de ce fait, il savait pertinemment que les réactions des lycanthropes dominants face au refus de leur compagnon de s'unir à eux différaient beaucoup selon l'espèce. Parce oui, Christopher avait reconnu James comme son compagnon il y a de cela bien des années. Le métisse se souvenait, comme si c'était hier, du jour où son ami avait déboulé dans sa chambre, sans prévenir et excité comme une puce, et qu'il lui dit avec un sourire jusqu'aux oreilles qu'il ''l'avait senti''. L'odeur caractéristique qui permettait aux lycanthropes de reconnaître leur compagnon, Christopher l'avait sentie. C'était la raison pour laquelle le cœur de Christopher appartenait et appartiendrait toujours à James et que rien ne pourrait jamais changer ce fait... Et c'était donc cette partie lycanthrope du rouge et or inquiétait le plus Killian, car elle conditionnait en partie sa réaction future face à un éventuel refus de James. C'était pour cela que Killian lisait tout ce qu'il trouvait sur les lycanthropes avec tant de véhémence : il voulait découvrir à quelle espèce appartenait la partie lycanthrope de Christopher afin de pouvoir prévoir sa réaction si James ne répondait pas à son amour. Il était d'ordre public que Remus avait été mordu par Fenrir Greyback, mais comme personne n'avait jamais su à quelle espèce appartenait ce dernier, Killian n'avait d'autre choix que d'éplucher tous les livres qui lui passaient sous la main et de les comparer avec les réactions de Christopher et de Remus pour le découvrir par lui-même. Malheureusement, pour le moment ses recherches ne l'avaient pas menées bien loin...
D'un extrême à l'autre, Killian savait qu'il y avait, d'une part, les lycanthropes dominants qui considéraient leur compagnon comme un objet dont ils pouvaient disposer selon leur envie. Donc en gros, leur compagnon n'avait pas la liberté de décider si, oui ou non, il voulait d'eux et le lien qui les unissait était très déséquilibré : les lycanthropes dominants se fichaient comme une guigne de leurs compagnons alors que ces derniers étaient extrêmement attachés à eux. D'autre part, il y avait les lycanthropes dominants qui avaient un lien très fort et mutuellement partagé avec leur compagnon, et qui chérissaient ce dernier comme le plus précieux des trésors – une simple égratignure sur leur peau suffisait à les rendre malade pendant une semaine. Dans le dernier cas, les lycanthropes vivaient alors dans une société plutôt matriarcale que patriarcale.
Déjà, Killian pouvait affirmer que Christopher ne faisait pas partie des deux extrêmes parce que sinon il aurait déjà, soit violé James, soit ouvert ses veines. Le mieux aurait été que le rouge et or soit plus proche de l'extrême ''je peux violer mon compagnon tant que je veux parce qu'il n'est qu'un objet sexuel'' que de l'extrême ''mon compagnon est plus précieux que ma propre vie'', parce que dans ce cas-là, en cas de refus de James, sa partie humaine déprimerait mais pas sa partie lycanthrope. Malheureusement, plus il avançait dans ses recherches, plus le cadet Zabini-Weasley se rapprochait de cette deuxième catégorie, et donc si James refusait son amour...
Bien sûr, comme l'aîné Malfoy-Potter n'avait pas une goutte de lycanthropie dans les veines, la situation était différente que lorsqu'il était question de deux lycanthropes.
''Il a l'air tellement sûr''.
C'était ce que James lui avait dit et il ne pouvait pas avoir plus faux ! Certes, comme le blond était le compagnon de l'aîné Lupin, on aurait pu croire que James était forcément amoureux de lui mais, étant sorcier à 100%, James ne ressentait pas ce lien, au contraire de Christopher. Donc le blond pouvait tomber amoureux du Gryffondor comme de n'importe qui d'autre. Et de ce fait, Christopher n'avait aucune idée de qui James allait choisir ! Il préférait juste se persuader que le blond le choisirait lui parce que penser le contraire... Penser le contraire confortait Killian dans son impression première : à savoir que le demi-lycanthrope était trop proche du côté ''mon compagnon est plus précieux que ma propre vie'' à son goût...
Un nouveau frisson glacé traversa l'échine du mulâtre qui resserra vainement son gilet autour de lui.
« Tu pourrais nous aider... ! lança Killian à l'intention de Christopher. »
Par un miracle dont Killian ignorait l'origine, Christopher l'entendit. Il sortit ainsi de sa rêverie et posa un regard lointain sur son meilleur ami.
« Aider qui à faire quoi ? demanda-t-il distraitement. »
Killian sentit une vive colère monter en lui et il serra ses poings.
« Tu sais très bien aider qui à faire quoi ! siffla-t-il entre ses dents. Nous aider nous, tes amis, à... »
Christopher éclata de rire. Mais son rire sans joie et terne fut comme un million d'aiguilles qui rappelèrent douloureusement à Killian à quel point son ami n'était pas dans son état normal, et à quel point il était démuni pour remédier à cela. Tout ce que lui, et les autres amis de Christopher, pouvaient faire, c'était trouver l'espèce à laquelle appartenait la partie lycanthrope du Gryffondor afin de pouvoir anticiper sa réaction. Une petite participation dudit Gryffondor n'aurait pas été de refus mais malheureusement, trouver sa nature lycanthrope semblait nullement intéresser le concerné...
« Peu importe ma foutue nature lycanthrope..., soupira songeusement le Gryffondor en rejetant sa tête en arrière et en fermant de nouveau les yeux.
_ Peu importe ! explosa Killian. Peu importe... ! Comment peux-tu dire une chose pareille... ! Selon l'espèce, la réaction que tu auras si James... »
Sans prendre la peine d'ouvrir les yeux, Christopher poussa un long soupir ennuyé qui coupa Killian dans son élan.
« On s'en fout..., lança-t-il avec lassitude.
_ On s'en fout ! s'indigna Killian. On s'en fout...! Et si après le refus de James ta partie lycanthrope te pousse à t'ouvrir les veines, hein ?!
_ Eh bien... Je suis qu'à moitié lycanthrope, donc si jamais ça arrive, je n'ouvrirai seulement qu'un seul de mes poignets... »
Killian resta sans voix pendant plusieurs secondes face à tout le sarcasme dont demi-lycanthrope faisait preuve – sans même ouvrir les yeux pour le regarder de surcroît !– mais il se reprit rapidement.
« Tu... Non mais tu te rends compte de ce que dit ! rugit-il. Christopher, tu ne peux pas ne pas prendre ce genre de chose à légère, tu...
_ Merde Kiki, je ne vais pas me trancher les veines..., souffla le Gryffondor d'une voix exaspérée.
_ MAIS COMMENT PEUX-TU SAVOIR CE QUE TU FERAS SI TU NE PRENDS MÊME PAS LA PEINE DE DECOUVRIR L'ORIGINE DE TA NATURE LYCANTHROPE ! explosa le métisse. TU POURRAIS AU MOINS...
_ C'est vraiment dommage..., soupira rêveusement Christopher sans même prêter attention aux paroles de son ami. Je devrais chercher une potion pour que tu puisses entendre tout ce que j'entends parce que c'est vraiment magnifique... »
Killian ouvrit la bouche pour forcer une nouvelle fois son ami à sortir de ses pensées mais la force lui manqua. Faire redescendre Christopher sur Terre jour après jour commençait sérieusement à le fatiguer.
« Merde, jura-t-il alors que ses yeux s'embuaient de nouveau.. »
Cette nonchalance... Pour Killian, c'était ce qu'il y avait de pire dans cette histoire. Le métisse n'arrivait pas à avoir ne serait-ce qu'une seule discussion sérieuse avec son ami à propos de ses origines ou de la réaction qu'il pourrait avoir si son amour était à sens unique, car le rouge et or semblait ne strictement rien en avoir à foutre. Le Gryffondor était sans cesse dans les nuages et il n'en sortait que pour lui répondre avec légèreté comme si... comme si tout ça n'avait pas d'importance ! Et tout cela ajoutait à l'amertume qui régnait dans la bouche de Killian
Serrant les poings de nouveau, Killian se força à ravaler ses larmes.
Il ne savait plus trop quand Christopher avait commencé à être... distrait. Un jour il avait juste... commencé à se perdre dans ses pensées, dans tous ces sons qu'il était le seul à entendre et que Killian n'était pas sûr d'aimer à cause de ce que tous ces sons pouvaient souffler à l'esprit de son ami.
C'était déjà arrivé auparavant mais cet état avait été bref et le demi-lycanthrope n'avait jamais paru aussi... perdu. Et jour après jour, l'aîné Lupin semblait s'enfoncer dans cet état presque comateux.
Perdu...
Un frisson plus glacé que jamais traversa la colonne vertébrale de Killian qui se força aussitôt à enfouir dans son esprit, un passage qu'il avait brièvement survolé dans un livre et qui lui avait donné la chair-de-poule.
Killian se frotta une nouvelle fois les yeux dans l'intention de s'empêcher de pleurer.
« Chris, appela-t-il d'une voix étranglée dans l'espoir de faire sortir une nouvelle fois son ami de ses pensées, cette fois-ci sans résultat. Chris... appela-t-il une seconde fois. Chris tu...
_ C'est vraiment magnifique..., souffla encore songeusement le Gryffondor.
_ Chris, tu pourrais au moins... »
La fin de sa phrase s'étrangla dans la gorge du métisse. Il se sentait tellement impuissant face à l'état de son ami ! Et plus le plus passait, plus le Serpentard craignait que...
Le corps de Killian se mit légèrement à trembler et son mince gilet n'y changea rien. De nouvelles larmes embuèrent ses yeux mais il s'empressa de les ravaler, alors qu'il sentit une vive colère monter en lui. Mu par elle, le cadet Zabini-Weasley se rapprocha de son meilleur ami et lui asséna un violent coup de pied dans le tibia.
« AÏE ! réagit aussitôt Christopher en sortant immédiatement de sa rêverie. Non mais ça va pas ! »
Il fusillait Killian du regard, mais ce dernier le soutint.
« Il s'agit de ta vie ! rappela-t-il. Tout ça te concerne et tu ne peux pas juste tout ignorer et agir comme si tu n'en avais rien à faire, simplement parce que tu as peur ! Parce que te cacher dans la nature ne résoudra rien et n'arrêtera pas le temps ! James est entrain de faire un choix. Peut-être qu'il te choisira, peut-être qu'il ne te choisira pas, mais faire l'autruche n'est pas une solution pour gérer tout ça !
_ Je n'ai pas peur ! nia Christopher.
_ ... Tu chies littéralement dans ton froc, rétorqua Killian entre ses dents. Et agir comme si ce n'était pas important n'est pas la solution. »
La mâchoire serrée, Christopher ne répondit pas.
« Tu es un Gryffondor ! lui rappela Killian. Alors agis comme tel au lieu du parfait Peureux Serpentard ! »
Un long silence suivit les paroles du cadet Zabini-Weasley. Silence pendant lequel le métisse renifla péniblement pour s'empêcher d'éclater en sanglot et que Christopher le fixait, impassible.
Finalement, le demi-lycanthrope prit la parole.
« Tu sais quel est ton problème, Kil' ? souffla-t-il. »
Surpris par la soudaine question que lui posait son ami ainsi que par le brusque usage du surnom ''Kil'", Killian ne fit que renifler doucement.
« Tu t'inquiètes beaucoup trop pour trois fois rien, répondit Christopher. »
L'aîné Lupin combla ensuite les quelques centimètres qui le séparait de Killian, prit son visage en coupe entre ses mains, balaya les larmes avaient mouillé ses joues de ses pouces et lui adressa un sourire qui se voulait rassurant.
« Je vais bien, d'accord ?
_ Tu crèves de trouille, objecta le mulâtre.
_ Soit, je crève de trouille. Mais je ne vais pas me faire du mal pour autant. Je ne suis pas Valentin, je... »
Exaspéré, le métisse le repoussa vivement.
« Merde Chris, ce n'est pas le temps présent qui m'inquiète mais après... ! Si jamais James... »
La mâchoire du Gryffondor se crispa.
« James me choisira, trancha-t-il. Tu vois, problème résolu.
_ Tu fais encore l'autruche ! tempêta Killian. Tu ne sais pas qui James choisira ! Et si tu te décidais enfin à nous aider à chercher l'origine de... »
Christopher poussa un soupir las.
« A quoi bon..., maugréa-t-il.
_ A quoi bon ! répéta Killian, incrédule. À quoi bon...! Et prendre soin de toi ça ne t'intéresse pas ? Faire en sorte que... »
Killian ne termina pas sa phrase en sentant les larmes lui monter de nouveau aux yeux. Christopher fit un geste pour les sécher mais le cadet Zabini-Weasley le repoussa vivement.
« Tu sais quoi ? À quoi bon essayer de te faire entendre raison, soupira-t-il avec tristesse en baissant les yeux et en resserrant son gilet sur lui. Dans quelques minutes, tu repartiras dans ton monde et m'ignoreras superbement... »
D'autres frissons – cette fois-ci des plus agréables – traversèrent Killian de part en part quand deux bras puissants l'enlacèrent. Et la proximité et la chaleur du corps de Christopher troublèrent le Serpentard malgré tous ses efforts pour rester stoïque. Il tenta de se soustraire à la chaude étreinte mais Christopher était déterminé à ne pas le lâcher donc ses efforts furent vains.
Afin de pouvoir garder un semblant de contenance, Killian s'obstina à ne pas lever les yeux vers son ami, mais l'aîné Lupin glissa son index sous son menton et l'obligea à le regarder. Et même si le situation de s'y prêtait pas, le rythme cardiaque du mulâtre augmenta, une douce chaleur s'installa dans son ventre et le Serpentard se mit à frémir. Il s'était troublé.
« Je vais bien, Kil', lui assura Christopher d'une voix douce. »
Et le vert et argent l'aurait cru si son regard ne demeurait pas si désespérément vide.
Le cœur de Killian se serra mais il préféra ne pas argumenter. De toute façon, c'était comme s'adresser à un mur. Il se contenta donc d'enfouir sa tête dans le torse de Christopher afin de mieux profiter de l'étreinte.
Malheureusement, ce moment intime ne dura pas car Christopher ne tarda pas à le repoussa légèrement, les sourcils froncés.
« Où est ton manteau ? s'enquit-il. Tu es glacé.
_ Mon manteau ? interrogea Killian. Euhm... A la bibliothèque je suppose... Là où j'étais avec Emily, Joackim et Justin... »
Christopher poussa un second soupir exaspéré.
« Kil', tu sais très bien qu'étant donné ta condition, tu dois faire attention, sermonna-t-il.
_ Pitié pas encore... ! grogna Killian.
_ Kil', houspilla Christopher en plongeant son regard dans celui de son vis-à-vis. Tu sais ce qui arrive quand tu attrapes ne serait-ce qu'un petit rhume...
_ Oui, oui, je sais...
_ Et donc ?
_ ... Et donc je vais aller chercher mon manteau... »
La petite moue du métisse fit sourire Christopher. Mais contrairement aux précédents, celui-là semblait sincère.
« Et après c'est moi qui ne m'occupe pas suffisamment de moi-même, se moqua le demi-lycanthrope. Allez, mon petit ange caramélisé, en marche toute. »
Après un fugace baiser déposer sur le front de Killian, Christopher le fit se retourner et le força à se diriger vers la sortie.
« ... Pendant qu'on y est, amorça discrètement Killian, concernant cette saleté de barrette...
_ Pas avant que tu aies accepter ton visage tel qu'il est, Kiki.
_ Ne m'appelle pas Kiki... ! s'insurgea aussitôt le métisse. »
Souriant de plus belle, Christopher poussa ensuite son ami à rentrer à l'intérieur de la tour avant de s'y engager à son tour.
HPDMHPDM
« Je suis une horrible personne. »
Emmailloté dans ses draps, le blond gémit de plus belle. La journée était bien avancée et tout le monde profitait de ce jour de noël au maximum. Tout le monde, sauf quelques personnes dont le Serpentard. Désormais seul dans son dortoir, ce dernier essayait encore et toujours de faire un choix. Mais malgré tous ses efforts, le nom de la personne qu'il aimait ne lui apparaissait toujours pas. Pourtant, quand il regardait ses parents ou bien ceux d'Alexis, les choses paraissaient tellement simples ! Ils s'aimaient à la folie et ils le savaient parce que leurs cœurs le leur hurlaient du matin au soir. Pourquoi est-ce que son cœur à lui ne lui hurlait rien, hein ?
James soupira tandis qu'un nœud se créait dans son estomac.
Savoir que pendant qu'il se triturait les méninges, les trois garçons souffraient en silence culpabilisait le blond, sa culpabilité le faisait stresser d'autant plus et stresser ne l'aidait pas à prendre une décision !
Et malgré tous ses efforts, le Serpentard n'arrivait pas à briser ce cycle.
« Mais non, tu n'es pas une horrible personne. »
L'intervention fit sursauter James qui posa un regard interloqué sur la personne qui avait fait irruption dans le dortoir et qui lui avait parlé.
« Papa ? s'étonna-t-il. »
En effet, le brun se trouvait dans l'embrasure de la porte. Après un sourire tendre, ce dernier prit place à ses côtés.
« Qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda James.
_ J'ai remarqué que le quatuor inséparable n'était plus qu'un trio alors je me suis dit que le quatrième était certainement entrain de déprimer tout seul dans sa chambre, lui répondit Harry. Alors je me suis dit que je ferai bien d'aller le voir. »
Avisant du regard torturé de son aîné, Harry le regarda avec tendresse.
« Tu n'es pas une horrible personne, le rassura-t-il.
_ Si, renifla tristement le vert et argent. Ça fait des années que je fais languir Valentin, Christopher et Grégory. Des années qu'ils souffrent par ma faute... ! Et maintenant, alors que je leur avais dit que j'allais mettre un terme à leur attendre et qu'ils pensaient sûrement que leur calvaire allait prendre fin, me voilà dans l'incapacité de choisir... ! Je vais devoir leur annoncer que je ne sais toujours pas de qui je suis amoureux et... ça va les détruire et... Je suis une personne horrible ! »
Se lamentant de plus belle, James enfouit tristement sa tête dans son oreiller.
Harry passa un main réconfortante dans les cheveux platines de son aîné.
« Hé, tu n'es pas une horrible personne ! le rassura-t-il. Il est tout à fait normal que tu aies du mal à faire un choix entre trois personnes qui tu aimes plus que tout en sachant pertinemment que tu perdras deux d'entre elles, peut-être définitivement. N'importe qui serait dévasté ! »
James ne répondit rien et sa moue inquiète s'accentua.
Un petit silence s'installa dans le dortoir. Silence que Harry rompit :
« Tu sais, amorça-t-il doucement, peut-être que... peut-être que... »
A la petite mine de son Papa, James sut qu'il s'apprêtait à dire quelque chose qui allait l'énerver, et le blond devina instantanément de quoi il s'agissait :
« Parle-moi du ménage à plusieurs et je te jure que je hurle, bougonna-t-il. »
Harry leva les yeux au ciel.
« Tu sais, si ça te rend heureux, je me fiche du nombre de petits-amis que tu as, déclara-t-il.
_ Papa !
_ Quoi ? Je croyais que les mentalités avaient changé, se défendit Harry.
_ Elles ont changé. Mais ce n'est pas une raison pour me pousser à avoir trois petits-copains. »
Le brun haussa une deuxième fois les épaules.
« Tu sais très bien que la seule chose que je veux c'est que tu me fasses quatre petits-enfants alors...
_ Je ne vais pas avoir quatre enfants, soupira James. C'est beaucoup trop !
_ Hé, j'en ai eu sept moi, des enfants, rappela Harry.
_ Et je trouve que c'est beaucoup trop..., grommela le Serpentard.
_ ... En tout cas, quelque soit ton choix, sache que je suis à 100% derrière toi ! lui signala le Lion.
_ Génial, bougonna James en recouvrant sa tête de son draps. »
Harry fit la moue. Il n'aimait pas du tout voir son fils dans cet état...
« Je peux peut-être t'aider encore un peu, proposa-t-il doucement. »
Se débarrassant en hâte du draps qui le recouvrait, James leva vers son Papa un regard plein d'espoir.
« Tu crois ? »
Harry hocha la tête et son fils se redressa aussitôt pour lui faire face.
« A mon avis, amorça-t-il, sauf si tu es amoureux des trois, si tu n'arrives pas à faire un choix c'est entre autre parce que tu entretiens un peu la même relation avec les deux autres que celle que j'ai avec ton Oncle Blaise. Tu les adores, ils sont sexy alors tu as envie d'eux et tu confonds cette amitié profonde avec l'amour.
_ Euh... Peut-être..., fit dubitativement James.
_ Je m'explique. J'adore vraiment ton Oncle Blaise...
_ On avait tous remarqué votre relation plus que bizarre, bougonna James.
_ Notre relation n'est pas bizarre ! contredit Harry.
_ ...La dernière fois que je vous ai entendu parler, vous discutiez d'Adeline, lui rappela le blond. Votre troisième enfant qui aura les yeux d'Oncle Blaise et tes cheveux... »
Harry fit la moue.
« Breeeeef, ce n'est pas de moi dont il est question, protesta-t-il. Pour en revenir à la relation, certes un peu spéciale, que j'ai avec ton Oncle Blaise, ce que je ressens pour lui est vraiment profond et intense. J'aurais pu croire qu'il s'agissait d'amour, mais quand je me retrouve face à ton Père...
_ Ton cœur te hurle que c'est lui, déduisit James en notant que les yeux de son Papa s'étaient immédiatement mis à pétiller avec force.
_ Exactement ! Ce que je ressens pour ton Père est dix fois plus intense que ce que je ressens pour ton Oncle Blaise, pour qui je n'ai qu'une profonde affection.
_ Mais mon cœur à moi ne me hurle rien, bougonna James.
_ C'est parce que ta tête trop pleine l'en empêche.
_ Et comment je fais pour la vider ? »
Le brun réfléchit pendant plusieurs minutes avant qu'une idée ne traverse son esprit.
« On va essayer quelque chose, tu veux bien ?
_ Euh... okay...
_ Puisque que tu n'arrives pas à mettre un sentiment sur un visage, on va essayer de te faire mettre un visage sur un sentiment.
_ Q... Quoi ?
_ Tu verras. Ferme les yeux.
_ Pourquoi ? demanda soupçonneusement le blond.
_ Pour que je puisse profiter de ton petit corps sans défense, ironisa Harry. »
Non sans bougonner, le Serpentard s'exécuta.
« Ok, fit Harry. Je veux que tu t'imagines en compagnie d'une personne sans visage.
_ Une personne sans visage ? répéta James, incrédule.
_ Oui, une personne sans visage.
_ ... D'accord...
_ C'est bon ?
_ Oui.
_ Très bien. Maintenant, je veux que tu cherches dans ton cœur un sentiment bien précis. Le sentiment que tu éprouves quand cette personne est à proximité.
_ Mais je ne sais pas qui c'est, protesta James.
_ Sshh ! lui imposa Harry. Ne parle pas et concentre-toi sur mes paroles.
_ D'accord.
_ Donc, tu es avec l'homme sans visage, reprit le brun. Tu es dos à lui et tu as les yeux fermés. Et avec lui tu te sens... extrêmement bien. Une douce chaleur envahit aussitôt ton corps quand il est là. Ton corps entier est parcouru de frissons... ton cœur s'emballe et tu te sens... particulièrement stupide... Tu ressens peut-être la même chose avec d'autres personnes mais là... c'est différent. C'est beaucoup plus... profond et intense... Et ça ne t'arrive qu'avec cette unique personne... Tu le connais bien, ce sentiment... Je veux que tu le cherches dans ton cœur... Ce sentiment qui enflamme tes joues quand cette personne est près de toi... Qui te rend effroyablement jaloux quand une personne quelconque s'approche d'elle, que ce soit dans une intention amoureuse ou amicale. Ce sentiment... qui te prend aux tripes et qui te tord l'estomac quand elle s'éloigne, ne serait-ce de quelques mètres, de toi. Ce sentiment qui te donne presque envie de marquer cette personne sans nom au fer rouge pour montrer au monde qu'elle t'appartient... Ce sentiment invasif... qui te pousse à agir d'une manière dont tu ne t'aurais jamais cru capable... Ce sentiment dont parfois tu veux te débarrasser mais qui est tellement... ancré en toi que rien n'y fait... Cherche ce sentiment en toi... Il est là, quelque part... Tout ce que tu as à faire... c'est de le trouver... Il ne ressemble à aucun autre... Il est unique et il ne se manifeste qu'avec une seule personne. Celle sans visage... Juste réfléchi... Quand tu es avec la personne sans nom, tu te sens... tout flagada... Tu ferais tout pour elle..., pour rester à ses côtés..., pour lui faire plaisir..., pour ne pas la perdre... Cette seule optique te donne pratiquement envie de te jeter par une fenêtre... Cette personne est tout pour toi... C'est... l'homme de ta vie... Et il n'y a qu'avec lui que tu ressens ça... Cherche ce sentiment en toi... Tu l'as trouvé ? »
Les yeux toujours clos, James s'était peu à peu laissé bercer par la voix de son Papa. Au début, il n'avait pas du tout été convaincu par sa solution mais finalement, il avait commencé à le trouver. Le fameux sentiment dont il lui parlait. Ce sentiment qui le réchauffait de l'intérieur, qui le prenait racine au fin fond de son cœur et dont il ne pouvait pas se défaire. Ce sentiment qui le faisait avoir des crises de jalousie monstres quand une autre personne s'approchait de la personne qu'il considérait comme étant sa chasse gardée. Ce sentiment qui le poussait à vouloir s'approprier cette personne. Ce sentiment qui le poussait à vouloir être avec cette personne 24h/24, qui lui donnait envie de se blottir dans ses bras et de ne plus bouger, qui le poussait à rechercher son odeur... Ce sentiment semblable à aucun autre qui le prenait aux tripes.
« Je l'ai trouvé, confirma-t-il.
_ Parfait. Concentre-toi sur ce sentiment. Tu es toujours avec l'homme sans visage. Et te tu retournes pour lui faire face. Tu es face à lui ?
_ Oui.
_ Très bien. Garde toujours ce sentiment à l'esprit. Lentement, tu ouvres les yeux et tu le regardes. Qui c'est ? »
Le cœur tambourinant doucement dans sa poitrine, Harry attendit patiemment que son fils lui donne une réponse. Il scruta le fin visage du blond dans l'espoir d'y voir un quelconque signe annonciateur de bonnes nouvelles mais ledit blond resta de marbre.
Finalement, après une attente qui lui parut être une éternité, le visage du Serpentard changea : il grimaça. Ce qui fit grimacer le brun à son tour.
Encore quelques secondes plus tard, James se décida à parler :
« Un homme sans visage, lui répondit-il tristement. »
Le blond ouvrit ensuite les yeux avec une moue triste.
« Je pensais vraiment que ça allait marcher cette fois-ci, soupira-t-il.
_ ... On recommence, décida Harry. Tu ne vas pas abandonner après un seul essai ! »
Le brun s'attendit à ce que son fils refuse mais finalement ce dernier ferma les yeux.
« Ok, reprit Harry. Tu es toujours avec un homme sans visage, tu es dos à lui et tu as les yeux fermés... »
xx
Désespéré, James se laissa lourdement retomber sur son lit.
« Ça ne marche pas ! se lamenta-t-il. »
Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'il travaillait avec son Papa afin de pouvoir mettre un visage sur le sentiment d'amour qu'il ressentait, mais sans résultat. Ils avaient sauvagement chassé toutes les personnes qui avaient tenté de rentrer dans la chambre pour être tranquille mais James n'avait toujours pas réussi à voir le visage de la personne dont il était amoureux.
Ça faisait maintenant un bon bout de temps que la nuit était tombée et ils avaient de plus en plus de mal à repousser les mécontents qui désiraient aller se coucher.
« Désolé, s'excusa Harry, qui était tout aussi dépité que lui.
_ C'est loin d'être de ta faute. C'est moi qui bloque sans aucune raison...
_ Tu sais... »
« Vous avez pas un peu fini ? grommela-t-il la voix d'Alexis derrière la porte. Il y en a qui aimerait bien dormir...!
_ Quand on aura fini, on vous sonnera ! siffla Harry. »
Le brun se tourna de nouveau vers son fils et son visage se radoucit.
« Je disais qu'on pouvait toujours...
_ C'est bon Papa, le coupa James. Merci d'avoir essayé mais...
_ On ne va pas abandonner maintenant ! »
Un petit sourire triste se dessina sur le visage de James en notant toute la détermination qui se reflétait dans le regard de son Papa.
« Ne t'inquiète pas, je... je vais me débrouiller, ok ?
_ Non, je...
_ Fais rentrer les autres. »
Suite à cette phrase, le blond se leva de son lit puis il alla s'enfermer dans la salle de bain.
xx
Le dortoir était plongé dans le noir depuis un bout de temps. Tous ses occupants étaient à présent endormis – ou faisaient des galipettes mais ça, le blond préférait ne pas y penser – mais entortillé dans ses draps, les yeux grands ouverts, James n'arrivait pas à trouver le sommeil.
Le blond était dans un tel état de nervosité qu'il s'était mis à se ronger les ongles ! Preuve infaillible du plus haut degré de nervosité pour tout Malfoy !
Bon. Le blond ferma les yeux, prit une grande inspiration et se concentra afin de se visualiser dos à un homme sans visage.
Il pouvait le faire. Il avait le sentiment au fond de lui et il savait que le visage de son amoureux s'y trouvait aussi. Il fallait juste qu'il le fasse remonter à la surface.
« Concentre-toi, souffla-t-il. Trouve le bon sentiment. »
Les paroles de son Papa lui revinrent peu à peu en mémoire...
''... une douce chaleur envahit aussitôt ton corps quand il est là. Ton corps entier est parcouru de frissons... Ton cœur s'emballe et tu te sens... particulièrement stupide... Tu ressens peut-être la même chose avec d'autres personnes mais là... c'est différent. C'est beaucoup plus... profond et intense... Et ça ne t'arrive qu'avec cette personne.
Qui est-ce ?
Ce sentiment... qui enflamme tes joues quand cette personne est près de toi... Qui te rends effroyablement jaloux quand une personne quelconque s'approche d'elle... Ce sentiment... qui te prend aux tripes, qui te tord l'estomac quand elle s'éloigne ne serait-ce de quelques mètres de toi. Ce sentiment qui te donne presque envie de marquer cette personne sans nom au fer rouge pour montrer au monde qu'elle t'appartient...
Qui est cette personne ?
Ce sentiment... profondément ancré en toi... Il est unique et il ne se manifeste qu'avec une seule personne.
Qui est-ce ?
Tu ferais tout pour elle... Pour rester à ses côtés... Pour lui faire plaisir... Pour ne pas la perdre... Cette seule optique te donne pratiquement envie de te jeter par une fenêtre... Cette personne est tout pour toi... C'est... l'homme de ta vie...
Qui est-il ?
Ce sentiment qui te réchauffe de l'intérieur, qui te pousse à vouloir être avec cette personne 24h/24, qui te donne envie de te blottir dans ses bras dès que tu en as l'occasion et qui te pousse à rechercher son odeur...
A qui appartient cette odeur ?
L'amour de ta vie... Tu le connais, il est juste à côté de toi...
Lentement, tu te retournes, tu ouvres les yeux et tu le regardes...
...
Qui est-ce ?''
Et soudain, la réponse lui apparut. Évidente, logique, infaillible...
Et alors qu'il ouvrait paisiblement les yeux, James se sentit un peu stupide.
« Bien sûr, souffla-t-il avec un léger sourire. »
HPDMHPDM
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