Chapitre 32: Séduction
Malgré l'attitude on ne pouvait plus froide que Ron avait avec elle, Hermione ne se résolvait pas à abandonner l'espoir qu'il lui pardonne. Après tout, sa mise en couple avec Blaise était la preuve qu'il avait définitivement tourné la page sur leur couple ! Et en le voyant avec le basané, chahutant amoureusement, se dévorant du regard, s'embrassant à en perdre haleine..., on voyait bien qu'il s'était relevé du coup dur provoqué par son baiser avec Théodore ! Le roux était de nouveau heureux alors... alors la Lionne pensait vraiment qu'elle pourrait arriver à se faire pardonner.
Bien sûr, elle n'était pas collante mais dès qu'elle en avait l'occasion, elle essayait de rentrer en contact avec Ron. Si elle voyait qu'elle le saoulait trop, elle le laissait tranquille.
Blaise lui rendait également souvent compte de l'état d'esprit de Ron mais d'après lui, il était encore loin d'adhérer à l'idée de lui pardonner...
« Laisse lui le temps. »
Hermione soupira et une moue triste imprégna son visage tandis qu'elle levait les yeux vers son petit-ami.
« C'est juste que... Je me suis dit qu'avec Blaise...
_ Je sais. »
La mine toujours un peu triste, la brune posa les yeux sur la scène qui se déroulait à quelques mètres d'elle : allongés l'un sur l'autre sur le confortable tapis de la Salle Commune des verts et argents, les deux amoureux en question jouaient aux échecs...
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« Tu sais que ce n'est pas équitable, n'est-ce pas ?
_ De quoi~ ? minauda Ron en bougeant l'un de ses pions.
_ Déjà, on fait une partie d'échec – donc mes chances de gagner sont assez faibles voir inexistantes –, ensuite tu es couché sur mon dos – ce qui ne m'aide pas à me concentrer –, depuis tout à l'heure tu n'arrêtes pas de m'embrasser sur la nuque – ce qui réduit considérablement ma capacité à réfléchir – et pour finir... je sens parfaitement ton érection contre mes fesses... »
Ron pouffa de rire.
« Et alors~? demanda-t-il en titillant tendrement l'oreille du basané.
_ Et alors ça réduit ma concentration à néant.
_ C'est ce que je vois..., murmura le Gryffondor en regardant Blaise faire un très mauvais choix tactique en bougeant l'un de ses pions. »
Se désintéressant complètement de la stratégie, plutôt merdique, que son petit-copain mettait en place pour gagner, Ron déposa de tendres baisers sur la nuque de Blaise avant d'y coller son nez afin de respirer l'eau de toilette du bistré : une odeur musquée mais légère qui lui chatouillait toujours agréablement les narines. Il ne s'en lasserait jamais !
Le rouquin bougea ensuite rapidement l'un de ses pions avant de caresser amoureusement le dos de son copain.
« Tu abuses Ron ! grogna Blaise. Comment je fais pour me concentrer un minimum, hein ?
_ De toute façon, ce n'est pas comme si tu avais la moindre chance de me battre..., se moqua le rouge et or. »
La raillerie fit grogner le Serpentard qui, pour punir le rouquin, le fit basculer sous lui d'un mouvement de hanche. Il frissonna en sentant l'érection du Lion contre sa cuisse mais il se força à l'ignorer.
Plongeant dans les deux mares bleues qui lui faisaient face, Blaise tritura affectueusement les boucles rousses de son petit-ami avant de prendre tendrement possession de ses lèvres dans un baiser auquel le rouge et or répondit aussitôt.
Plusieurs secondes plus tard, Blaise se décida à se détacher de son amoureux afin de reporter son attention sur l'échiquier.
« Cavalier en E6, annonça-t-il.
_ ... Fou en D4.
_ C'est quand même dingue, déclara Blaise en bougeant le pion que Ron voulait.
_ De quoi ?
_ Tu as genre... l'échiquier entier gravé dans la tête et tu peux faire des stratégies de dingue...! Mais tu es incapable de retenir quoique ce soit en potions. Pion en G3.
_ Les deux n'ont rien à voir, justifia Ron. »
Le rouquin rejeta ensuite le plus possible sa tête en arrière afin donner plus d'accès au basané qui avait commencé à parsemer son cou de baisers humides. Il se mit ensuite à gémir de complaisance, réaction qui fit frémir le corps entier du vert et argent et le poussa à approfondir ses attouchements.
Blaise glissa ainsi l'une de ses mains sous le T-shirt du roux et caressa doucement son flanc avant de remonter vers ses pectoraux. Là, il se mit bien sûr à pincer la boule de chair rosée avec insistance, provoquant mille sensations dans le corps du Lion.
« Cavalier en B6, gémit ce dernier. »
A ces mots, Blaise vissa sur le rouquin un regard interloqué.
« Sérieusement ? grogna-t-il. Tu n'avais rien d'autre en tête de plus important en ce moment ?
_ Échec, ajouta Ron avec un sourire moqueur. »
Blaise fronça les sourcils en reportant son attention sur l'échiquier et en constatant que son copain avait raison.
« Reine en H7, grogna-t-il pour contrer l'attaque. »
Il reposa ensuite son regard sur Ron et il ouvrit la bouche pour le rabrouer mais ce dernier le coupa dans son élan.
« Fou en B3, dit-il. Échec et mat. »
Blaise leva de nouveau les yeux vers l'échiquier et une moue déforma son visage.
« Absolument pas, contredit-il en reportant son regard sur Ron.
_ Vraiment ? fit suspicieusement le Lion, ne croyant pas un mot des paroles de sa moitié.
_ Vraiment, affirma Blaise.
_ Donc... Si je me retourne et regarde par moi-même, tu ne seras pas échec et mat...?
_ ... Tu sais quoi ? fit le bistré après un petit silence. Je crois que je vais t'emmener dans mon dortoir, te foutre dans mon lit et te mettre échec et mat. »
Rejetant sa tête en arrière, Ron éclata de rire.
« Sauf que cette fois-ci j'utiliserai ma bouche, ajouta malicieusement le Serpentard. Qu'est-ce que tu en penses ?
_ Mmm... eh bien je commence sérieusement à envisager de perdre la partie. »
Après un sourire tendre, Ron noua ses bras autour de la nuque du Serpentard et il se redressa un peu afin de pouvoir l'embrasser longuement.
Déjà que ce dernier arrivait à le mettre dans un état pas possible rien qu'avec ses mains, le rouquin osait à peine imaginer l'état dans lequel il serait si Blaise utilisait sa bouche !
Malgré les agréables pensées qui s'insinuaient peu à peu dans le cerveau du Gryffondor, le regard de ce dernier s'assombrit brusquement.
« Tout va bien ? s'enquit immédiatement Blaise. »
Ron ne répondit pas et il détourna lentement la tête.
Curieux, Blaise se retourna et il vit ainsi ce qui mettait son roux dans cet état : Hermione et Théodore se trouvaient dans un coin de la Salle Commune.
Le bistré soupira : apparemment son homme n'était pas prêt de changer d'opinion à leurs sujets.
Comme il l'avait dit à Hermione, le bistré tâtait régulièrement le terrain pour savoir si la colère de Ron retombait. Mais, depuis sa discussion dans le couloir avec sa moitié, il n'allait jamais plus loin. Il avait compris que Ron avait beaucoup souffert de la trahison de la brune et qu'il n'était vraiment pas prêt à passer à autre chose. Alors il avait décidé de ne plus le pousser. Et le rouge et or lui en était vraiment très reconnaissant.
C'est vrai qu'il était dommage qu'ils ne puissent pas savourer ce moment de joie tous ensemble, tous les trois avec Harry, après tout ce part quoi ils étaient passés. Parce qu'ils vivaient quand même une expérience incroyable : leurs enfants étaient venus du futur, ils étaient tous les trois épanouis dans leur vie amoureuse... Mais Ron ne pouvait pas encore tirer un trait sur toute cette histoire, il était encore beaucoup trop en colère contre la brune et surtout contre lui-même.
Contre la brune parce qu'elle l'avait salement poignardé dans le dos alors que jamais il n'aurait cru être trahi par elle. Jamais il n'aurait cru souffrir autant par sa faute. Après tout, la brune avait toujours été du genre droite dans ses bottes, respecte le règlement et les autres, honnête, franche, loyale et tout le tralala. Alors quand il l'avait vue, là-haut, dans la tour d'astronomie, Ron avait tout d'abord cru à une horrible blague ! Il avait tenté de se persuader que ce n'était pas sa petite-amie qu'il avait vue mais une personne qui lui ressemblait étrangement ou même une personne ayant utilisé du Polynectar !
N'importe quoi.
La brune aurait pu lui inventer n'importe quelle excuse, il l'aurait gobée. Il l'aurait gobée parce que pour lui, Hermione Granger n'était pas capable d'une telle chose. Pour lui, il devait y avoir une autre explication.
Et quand il avait compris qu'il n'y en avait aucune, quand il avait compris que ses yeux ne lui avaient joué aucun tour, il s'était senti... profondément stupide.
C'était un qualificatif dont on l'affublait souvent et il lui était déjà arrivé de le penser mais là, il s'était vraiment senti comme un abruti fini. Un crétin complètement aveugle qui n'avait pas su voir que sa copine était amoureuse d'un autre et qu'elle ne rompait pas avec lui pour... Pourquoi, en fait ? Se donner bonne conscience après lui avoir assuré qu'ils ne se sépareraient jamais malgré la présence de leurs enfants respectifs ? Pour qu'elle puisse continuer à se borner à croire qu'elle faisait de son mieux pour tenir parole ?
Peuh.
La garce.
Jamais Ron n'aurait cru qu'un jour il qualifierait ainsi la jeune femme mais pour cette situation précise, il ne voyait pas d'autres mots.
Et le roux était en colère contre lui-même parce qu'il n'arrivait toujours pas à se pardonner pour la façon odieuse dont il s'était comporté avec Blaise par la suite. Son attitude envers lui avait été inexcusable et le roux regrettait amèrement chacun des mots insultants qu'il avait proférés à l'encontre son amoureux. Rien que d'y penser, son ancien comportement lui donnait la nausée et il avait envie de se jeter aux pieds du bistré afin d'implorer son pardon. Bien sûr, le vert et argent lui avait pardonné depuis longtemps mais pour Ron, un simple ''désolé'' était loin d'être assez.
Pour toutes ces raisons, Ron ne pouvait pas pardonner à Hermione ce qu'elle avait fait. Pas pour le moment.
« Tu veux qu'on aille dans mon dortoir ? lui demanda doucement Blaise. »
La gorge nouée, le rouquin se contenta d'acquiescer vivement.
Blaise se releva, aida son roux à se lever et l'entraîna dans son dortoir.
HPDMHPDM
« Tu es absolument sûr que ça ne te dérange pas ? »
Face à la petite moue préoccupée qui imprégnait les traits de sa moitié, Blaise ne put retenir un sourire d'étirer ses lèvres.
Le tant attendu week-end à Près-Au-Lard était enfin arrivé et, comme beaucoup d'autres, le couple Zabini/Weasley avait décidé d'en profiter pour acheter les cadeaux de leurs enfants. Après avoir fait pas mal de boutiques, ils avaient finalement trouvé des cadeaux qui, à leurs avis, feraient plaisir à leur progéniture. Leurs courses terminées, ils s'étaient rendus dans la pâtisserie où ils avaient rendez-vous avec Harry et Draco. Ces derniers n'étaient pas encore arrivés et ça faisait donc un petit moment que le couple Zabini/Weasley était seul à leur table. Mais en ce moment, ce qui préoccupait le plus Ron c'était que son petit-ami avait tenu à l'inviter. Problème : le Gryffondor connaissait assez l'enseigne de la pâtisserie pour savoir que leurs desserts étaient absolument succulents mais que leurs prix étaient plutôt élevés alors... il n'était pas trop pour l'invitation de son amour.
« Leurs desserts sont chers et...
_ Oui, Ron je suis sûr, lui assura le bistré. »
Il caressa ensuite tendrement la joue de son amour avec le dos de sa main et son sourire s'agrandit.
« J'ai envie de te faire plaisir. Alors laisse-moi faire s'il-te-plaît, d'accord ? »
Plongeant dans les yeux miels du bistré, Ron sentit son cœur s'emballer, sa température grimper de plusieurs degrés ainsi que des frissons traverser son échine.
« D'accord, souffla-t-il finalement. »
Il se rapprocha ensuite de Blaise et prit tendrement possession de ses lèvres.
Les deux adolescents s'embrassèrent ainsi pendant plusieurs minutes avant que Ron ne se décide à se décoller de sa moitié. Il posa ensuite sa tête sur son épaule et se plongea dans le menu.
« Dray et 'Ry ne devraient plus tarder maintenant, murmura Blaise en passant son bras autour de Ron et en le calant plus confortablement contre lui.
_ ... Ça ne te dérange pas trop de devoir te passer de Théodore et Hermione à cause de moi ? lui demanda le roux à voix basse.
_ On en a déjà parlé : tant que tu ne voudras pas les voir, je ne te forcerai pas. Et tant que tu ne veux pas les voir, tu n'as certainement pas à les inviter à quoique ce soit, même si c'est pour Harry et moi, compris ? »
Ron leva la tête vers sa moitié et lui accorda un sourire emplit de gratitude.
« Merci, souffla-t-il. »
Pour toute réponse, Blaise déposa un tendre baiser sur son le front.
Les deux adolescents replongèrent ensuite dans leur menu et ils n'eurent pas à attendre longtemps avant que la porte de la pâtisserie ne s'ouvre sur un couple Malfoy/Potter en pleine discussion, quelques sacs dans les mains.
« ... était mignon comme tout ce haut, disait Harry.
_ Mignon ! s'offusqua Draco. Non mais tu te fous de moi ? Avec ça Lily n'aura plus qu'à se poser dans la rue et à vendre son corps au premier dégénéré venu ! »
Le brun leva les yeux au ciel.
« Mais n'importe quoi ! contredit-il. Certes, il est un peu... sexy, mais il n'a rien de vulgaire ni d'extravagant pour une jeune fille de 15 ans.
_ Ses seins seront à l'air !
_ Dray, on ne verra pas un centimètre de sa poitrine. Le décolleté est loin d'être plongeant !
_ Mais on verra quand même sa peau ! »
Levant les yeux au ciel de plus belle, Harry se mit en quête de ses amis. Une fois qu'il les eut trouvés, il s'élança vers eux à grands pas.
« Salut ! fit-il en prenant place à leurs côtés.
_ Petit désaccord à propos d'un cadeau ? devina Blaise.
_ Harry veut exhiber le corps de Lily ! se plaignit Draco en prenant place à côté de son amour. »
Harry secoua sa tête avec lassitude.
« Je voulais lui acheter un petit haut très beau, répliqua-t-il. Il est un peu comme celui que portait Hermione il y a deux jours.
_ ... Ce haut n'exhibe rien du tout..., confirma Ron.
_ Bien sûr, tu es de son côté Weasley ! grogna l'Héritier Malfoy.
_ Je trouve aussi qu'il est très correct, intervint Blaise. Et puis il irait tout à fait à Lily.
_ Ah ! Tu vois ? s'exclama Harry, triomphant.
_ Bien évidemment, tout le monde s'est ligué contre moi, ronchonna le blond avant de s'emparer du menu.
_ Sinon, il vous reste encore beaucoup de cadeaux à trouver ? s'enquit Blaise.
_ Euh... plus trop, répondit Harry. Il nous reste encore Gabriel et Ézéchiel, puisqu'on peut rayer Lily de la liste.
_ Ce haut n'est pas de son âge, grommela Draco.
_ Papa poule, lança malicieusement Harry à son encontre.
_ Non, papa qui se soucie de sa fille, contredit le Prince des Serpentard entre ses dents.
_ Papa poule, confirma Blaise. »
Grommelant de plus belle, Draco se renfrogna dans son siège.
« Et vous ? Vous avez bientôt terminé ? demanda Harry.
_ Il nous manque plus qu'à aller récupérer celui d'Alex à la boutique mais sinon c'est bon, lui répondit Ron. »
Opinant en silence, Harry plongea dans la lecture du menu.
xx
« Tout le monde a fait son choix ? demanda Ron. »
Les trois autres personnes installées à la table acquiescèrent.
« Ok, poursuivit le roux, donnez-moi les numéros de vos desserts et puis j'irai passer la commande. 'Ry, tu viendras me donner un coup de main pour les porter ? »
Une fois les numéros soigneusement notés, Ron se leva de table et se dirigea vers le comptoir, Harry sur les talons. Là, il donna la liste à une serveuse puis il s'assit sur l'un des tabourets en attendant que leurs commandes soient prêtes. Harry l'imita.
« Bon, de quoi voulais-tu me parler ? lui demanda directement le brun. Je me doute que tu n'as pas seulement besoin de mon aide pour porter les commandes parce que tu aurais tout simplement pu attendre qu'une serveuse passe nous voir. »
Ron soupira et il se tordit nerveusement les doigts pendant un petit moment avant de se lancer :
« C'est à propos de Noël, amorça-t-il.
_ Oui.
_ Et de Blaise.
_ ... Tu ne sais pas quoi lui offrir, devina Harry. »
Ron acquiesça faiblement.
« Plus j'y pense et plus je suis perdu ! se lamenta-t-il. Blaise est riche, il peut s'acheter absolument tout ce qu'il veut alors... alors je ne vois pas ce que je pourrais lui offrir qui lui ferait vraiment plaisir...
_ Tu... Tu ne vois pas ce qui ferait plaisir à Blaise..., répéta Harry en plissant les yeux.
_ Bah non...
_ Tu n'en as vraiment aucune idée ? »
Parce que Harry savait parfaitement ce qui ferait très plaisir au basané...
Face au regard plein de sous-entendus du brun, Ron finit par comprendre de quoi il voulait parler.
« Harry ! s'offusqua-t-il.
_ Quoi ? Je suis sûr que ça lui fera extrêmement plaisir. »
Les joues du rouquin s'empourprèrent légèrement.
« Peut-être mais je ne suis pas encore prêt à lui donner ça..., bougonna-t-il.
_ De toute façon, c'est de Blaise que l'on parle. Qu'importe ce que tu lui offriras, ça lui fera automatiquement plaisir.
_ Ton raisonnement ne m'aide pas, grommela Ron.
_ Mais il est vrai.
_ ... C'est juste que je ne veux pas avoir l'air d'un parfait abruti quand il me tendra mon cadeau et que je verrai qu'il est absolument sublime...
_ Tu as peur qu'il t'achète quelque chose de super cher?
_ Non. J'en ai déjà parlé avec lui et on a fixé un montant à ne pas dépasser.
_ ... Tu sais, si Blaise veut te couvrir de cadeaux, ce n'est pas dans un mauvaise intention. Il veut juste prendre soin de toi et te faire plaisir.
_ Je sais mais comme que je ne peux pas en faire autant je préfère qu'il évite, ça me met mal-à-l'aise... Sinon, tu sais ce que tu vas offrir à Malfoy ? »
Harry poussa un profond soupir.
« J'hésite entre lui acheter un cadeau que j'aurais choisi ou lui donner ce qu'il veut vraiment..., répondit-il.
_ ... Ton corps, devina Ron.
_ Mon corps nu et sans défense, confirma Harry.
_ Au moins si tu ne trouves rien d'intéressant, tu sais quoi faire en dernier recours. »
Harry fit la moue.
« Je ne suis pas sûr que donner mon corps à Dray soit un choix judicieux. Surtout après tout ce que je lui ai fait subir...
_ Mais il n'a pas le droit de se venger, si ?
_ Ron, on parle de Draco Malfoy là. Je me doute déjà qu'une fois ma semaine en tant que dominant terminée, il tentera de se venger d'une manière ou d'une autre alors je ne pense pas que lui donner mon corps comme cadeau de Noël soit très intelligent. Et comme il ne me reste plus beaucoup de temps, je suis sûr que son cerveau grouille déjà de choses perverses à me faire subir ainsi que d'excuses vaseuses pour s'expliquer. »
Ce fut au tour du roux de faire la moue : il était vrai qu'il valait mieux rester prudent étant donné la personne concernée...
Ron ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose mais il s'interrompit en voyant que son ami ne le regardait plus : son regard avait été happé par ce qu'il se passait dehors.
En dirigeant ses yeux dans la même direction, Ron put voir que non loin de la boutique, James se promenait en compagnie d'un Grégory aux aussi joues roses que lui permettait sa peau naturellement tannée, qui semblait être aux anges.
Un sourire tendre flottait sur les lèvres du brun. Il espérait vraiment que, grâce à ses conseils, son fils y verrait plus clair dans ses sentiments.
HPDMHPDM
« Tu as froid ? »
James ne put s'empêcher de sourire devant la mine inquiète de l'aîné Thomas-Finnigan. Ce dernier était emmitouflé dans un chaud manteau, une épaisse écharpe entourait son cou et des gants, tous aussi épais, recouvraient ses mains. Malgré tout, le bout de son nez était aussi rouge que l'autorisait son bronzage naturel et les petits flocons prisonniers de ses boucles auburns ainsi que ses sourcils froncés et ses yeux noisettes inquiets le rendaient encore plus craquant aux yeux du blond.
« Un peu aux mains, avoua le Serpentard. »
Face à cette réponse, Grégory jeta un œil à ses gants qui gardaient les siennes bien au chaud. C'était un vrai coup de bol qu'il les ait sur lui le jour de leur disparition mais James n'avait pas eu cette chance. Et donc, alors que le froid mordant gelait toutes personnes s'aventurant dehors pour une durée trop longue, les gants super chaud du blond se trouvaient sagement dans le futur. Et malheureusement, une telle efficacité contre le froid n'existait pas encore dans les gants du passé.
« Oublie, je ne prendrai pas tes gants, grogna James, avisant du regard de son ami.
_ Mais...
_ Grég, non. »
Sachant qu'il ne parviendrait pas à le faire changer d'avis, la moue inquiète du métisse s'accentua.
_ Tu... Tu veux qu'on rentre dans une boutique ? s'empressa de proposer Grégory. Pour que tu puisses te réchauffer un peu.
_ Non, c'est bon. »
Le sourire de James s'agrandit face à la mine décontenancée du métisse. De toute évidence, il ne voulait pas le forcer mais savoir qu'il avait froid l'ennuyait beaucoup.
Soudain, les yeux noisettes du mulâtre s'éclairèrent d'un seul coup.
« Ne bouge pas, d'accord ? demanda-t-il à James. »
Sans même attendre la réponse du blond, le bleu et bronze se rua dans la boutique qui lui faisait face.
Quelques minutes plus tard, il en ressortit avec un sourire victorieux en tenant dans ses mains une sorte de tube que James ne reconnut pas. Une fois arrivé à sa hauteur, Grégory cassa le tube de façon à récupérer deux petits morceaux avant de mettre le reste dans sa poche. Ensuite, il frotta doucement les deux morceaux entre ses mains tout en soufflant doucement dessus.
« Donne-moi tes mains, demanda-t-il une fois qu'il eut terminé. »
James obéit et il regarda, avec curiosité, Grégory glisser un morceau dans chacun de ses gants.
Le Serpentard sentit immédiatement une douce chaleur entourer ses mains, réchauffant peu à peu ses doigts gelés.
« Ça va mieux ? s'enquit le métisse. »
James acquiesça vivement en souriant de toutes ses dents.
« Merci ! »
Grégory sourit à son tour mais il se troubla rapidement et ses joues rougirent autant que possible quand il se rendit compte qu'il n'était qu'à quelques centimètres du blond. Gêné, il s'empressa de reculer, la tête basse.
James décida de ne pas l'en empêcher pour cette fois.
La journée se passait vraiment à merveille !
Le métisse avait été un peu déstabilisé quand James avait pris place à ses côtés lors du petit-déjeuner mais après plusieurs minutes à bafouiller, les jours rouges et le regard fuyant, Grégory avait fini par se reprendre. Non sans difficulté, il avait exposé le planning d'aujourd'hui au Serpentard et ils avaient quitté Poudlard pour Près-Au-Lard une fois leur repas englouti.
James était vraiment sur un petit nuage. Comme à son habitude, Grégory s'était montré un peu gêné par sa présence permanente à ses côtés mais ça n'empêchait pas le blond de passer une excellente journée ! Et puis James trouvait le Serdaigle plus que craquant avec ses joues rouges et sa manière de bégayer quand il le regardait longtemps ou qu'il le touchait.
Le Serpentard avait d'ailleurs tenté de le prendre par la main mais son geste avait provoqué une telle crise de tremblements de la part du mulâtre qu'il avait préféré le lâcher.
Mais malgré sa gêne et son cœur tambourinant comme un malade dans sa poitrine, Grégory n'en était pas moins au petit soin pour l'homme de sa vie, faisant de son possible pour qu'il ne soit pas dans l'inconfort et pour qu'il ne s'ennuie pas. De ce côté-là, il n'avait rien à craindre : le simple fait de se tenir près de lui et de sentir son entêtante odeur de cerise suffisait amplement à James.
Ses journées avec Grégory reflétaient vraiment ce dernier : douces, calmes et chastes.
James se sentait vraiment bien avec lui. Il se sentait un peu comme un prince qu'un preux chevalier courtiserait, même si ça faisait un peu fleur bleue.
« O... On continue ? proposa Grégory. »
James hocha énergiquement la tête et suivit le Serdaigle.
HPDMHPDM
La liberté ! Enfin !
Pour la première fois depuis sept jours, Draco Malfoy se réveilla avec le sourire : il avait passé sa dernière nuit dans le dortoir des Lions. Sa semaine de torture touchait à sa fin, il était libre ! Plus de Lions et, plus important encore, il allait reprendre sa place au-dessus de son amour ! D'accord le brun était très doué au-dessus, mais ça n'empêchait pas le Serpentard de préférer le prendre.
Souriant de plus belle, Draco se plut à titiller les boucles brunes de son petit-copain qui dormait toujours entre ses bras.
Quelques minutes plus tard, Harry finit pas entrouvrir un œil ensommeillé. Avisant du sourire resplendissant de sa moitié, il ne put retenir un petit sourire amusé.
« Dray, murmura-t-il d'une voix assoupie, les termes du pari étaient que lorsque j'en fait la demande on aille tous les deux dans le dortoir des Lions. Donc même si la semaine est terminée, ton séjour chez les rouges et ors ne l'est pas forcément... »
Et alors que le visage de Draco se tordait dans l'effroi, Harry ferma tranquillement les yeux, se délectant de savoir que les rêves de retour dans son dortoir de Draco se brisaient en mille morceaux.
Enfin, le rouge et or avait beau dire, il n'était pas sûr de retenter l'expérience de dormir chez les Lions avec sa moitié de si tôt parce que même si cette dernière faisait des efforts, la soirée se terminait presque toujours par une dispute. Tant et si bien que la plupart du temps, ils se couchaient tous en étant en colère. En effet, malgré ses bonnes résolutions, Draco ne pouvait s'empêcher de lancer des piques aux Lions se trouvant dans le dortoir et Dean, Seamus, Ron et Neville les laissaient rarement couler et ils y répondaient souvent avec virulence. Et l'inverse était également vrai. Ils avaient juste passé tellement d'années à se disputer que cette tendance ressortait toute seule chez les deux parties. Et le fait que Blaise soit souvent là, aux côtés de Ron, n'arrangeait rien même s'il ne dormait pas dans le dortoir.
Tout était beaucoup plus calme quand Draco et lui étaient chez les Serpentard. Surtout que le pauvre Théodore y était tout seul. Bon, Hermione venait très souvent passer la soirée avec lui mais quand même !
Tout cela pour dire que Harry comptait attendre un peu que leurs relations s'améliorent et se stabilisent avant de retourner dans son dortoir avec Draco. Mais bien sûr, pour le moment il se garderait bien de révéler cette information au blond...
HPDMHPDM
« Alors ? Comment tu te sens maintenant que le pari est terminé ? »
Draco accorda à Blaise un sourire resplendissant.
« Je me sens tout léger, répondit-il. Et j'ai tellement hâte de redécouvrir l'étroitesse de Harry ! Il est très bon au-dessus mais je dois avouer que son petit cul étroit m'a beaucoup manqué.
_ Et sinon... comment comptes-tu te venger ? »
A ces mots, le blond posa sur son ami un regard interloqué.
« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? demanda-t-il innocemment.
_ Dray, 'Ry est peut-être génial au-dessus il t'a quand même fait subir des choses très cochonnes. Et ce n'est pas ton genre de laisser passer ce genre d'affront. Tu n'es pas un Serpentard pour rien.
_ Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler, s'entêta Draco. Il n'est vraiment dans mon intention de me venger... »
Mais quelque chose dans le visage de Draco confortait Blaise dans son idée de départ : son ami mijotait quelque chose, il en mettrait sa main à couper. Quant à savoir de quoi il s'agissait...
Blaise sortit brusquement de ses pensées en notant que le visage, pourtant serein, de l'Héritier Malfoy s'était à présent renfrogné. Le bistré tourna son regard dans la même direction que celle de son ami et ce qu'il vit le sourire : non loin d'eux, Christopher enlaçait étroitement un James tout sourire. Pour une fois, le blond était parfaitement détendu et il riait aux éclats en réponse à ce que lui disait le Gryffondor.
Voilà donc ce qui énervait à ce point son meilleur ami...
« Arrête de psychoter, dit Blaise à son ami. Ils ne font rien de mal. »
Draco ne lui répondit que par un sourd grognement.
« Et puis il faut bien que James fasse un choix, ajouta le bistré.
_ Eh bien il pourrait choisir l'abstinence, grogna Draco. »
Blaise roula des yeux.
« Papa poule, lui lança-t-il
_ Je ne suis pas un papa poule ! contredit Draco. »
Ignorant les dires de son meilleur ami, Blaise se dirigea à grands pas vers l'endroit où leur moitié respective les attendait.
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« Chris, tu racontes vraiment n'importe quoi, souffla James.
_ Ah oui ? »
Face au regard pétillant de malice de Christopher, James ne put retenir un rire.
Le Gryffondor se pencha ensuite en avant dans l'intention de prendre possession des lèvres du blond et se fit l'une des rares fois où ledit blond ne bougea pas. Christopher put donc sans problème embrasser fougueusement celui qui faisait battre son cœur depuis tant d'années.
Comme d'habitude, le baiser enflamma complètement James : il commença à avoir anormalement chaud, son cœur semblait vouloir danser la samba, des frissons traversèrent son échine, ses joues s'empourprèrent, ses membres se mirent peu à peu à trembler et des papillons prirent vie au creux de son ventre.
Une fois le baiser terminé, le blond eut besoin d'un petit moment pour se remettre de ses émotions.
Il plongea ensuite dans les yeux dorés du demi-lycanthrope et encore une fois il se sentit... bien, en sécurité.
Contrairement à Grégory, Christopher était détendu et les journées que James passaient avec lui était plus... folles et moins chastes. En effet, en s'apercevant que le Serpentard ne fuyait ni ses caresses, ni ses baisers, le Lion en profitait largement sans pour autant aller trop loin : son but était avant tout de séduire le vert et argent et de lui faire comprendre que c'était de lui dont il était amoureux. Alors gaspiller les quelques jours qu'il avait en sa compagnie en ne faisant que le tripoter risquait de faire croire au blond que ce qu'il ressentait pour lui n'était que sexuel et cela ne jouerait absolument pas en sa faveur ! Et puis il ne voulait pas gâcher ses journées avec James en le mettant en rogne parce qu'il l'aurait fait bander en plein milieu d'un couloir !
Le Lion faisait donc de son mieux pour contrôler sa libido.
James riait beaucoup quand il était avec le rouge et or. Et il se plaisait énormément à se blottir dans les bras du demi-lycanthrope, à se laisser enivrer par son odeur corporelle et à sentir des baisers parsemer son visage.
Comme ça, confortablement installé dans son cocon improvisé, il lui semblait que rien de mal ne pouvait lui arriver, qu'il était en totale sécurité. Il avait l'impression qu'il pouvait se lâcher, faire tout ce qu'il voulait sans avoir à en subir les conséquences car le rouge et or serait toujours là pour le protéger de tout mal.
James était heureux. Il avait l'impression de revenir dans le passé et de se retrouver de nouveau avec le jeune garçon avec qui il passait tant de temps quand il était petit. Enfin, avant que la présence dudit jeune garçon ne provoque d'inexplicables fourmillements dans son entrejambe...
Le Serpentard avait un peu chaud, son cœur battait un peu plus vite qu'à l'accoutumé, il ressentait d'agréables picotements dans son ventre, mais ce n'était pas très dérangeant. C'était même une sensation plutôt grisante dans laquelle l'aîné Malfoy se plaisait à s'enfoncer.
Christopher leva l'une de ses mains au niveau de son visage afin de caresser tendrement sa joue.
« Prêt à poursuivre cette journée avec moi ? demanda-t-il. »
James acquiesça vivement.
Pourtant, les deux adolescents ne bougèrent pas d'un poil. Plongés dans le regard l'un de l'autre, ils étaient comme déconnectés du monde extérieur.
Après une brève hésitation, le demi-lycanthrope reprit possession des lèvres de James dans un baiser tendre et langoureux.
Perdu dans la sensation des douces lèvres posées contre les siennes, James ne remarqua même pas la personne qui se trouvait non loin d'eux et qui les regardait avec une mine torve...
xx
Valentin sentit son cœur se serrer d'un coup quand il vit l'homme qu'il aimait se faire bécoter par le demi-lycanthrope. Et le pire c'était que, contrairement à son habitude, le blond le laissait faire sans brocher. Il semblait même beaucoup apprécier ces touchés... !
Le ténébreux soupira. Il n'aurait jamais pensé que ça lui ferait aussi mal de voir James se faire courtiser par Christopher et Grégory. Avant il s'en fichait un peu parce que le blond recalait le demi-lycanthrope dès qu'il tentait de l'enlacer ou autre et puis lui aussi pouvait tenter de l'approcher mais là, il devait regarder son blond se faire câliner tout en restant à l'écart. Et à chaque fois qu'il était témoin d'une scène plus ou moins démonstrative, une effroyable douleur s'installait dans sa poitrine. Et le pire, c'était qu'il ne pouvait rien dire ni rien faire. Il devait se contenter de tourner les talons.
Enfonçant profondément ses mains dans ses poches, l'aîné Black-Snape se força à avancer.
Il avait seulement fait quelques pas lorsque quelqu'un le saisit brusquement par le poignet et le tira à l'intérieur d'une salle.
« Papa ? s'étonna Valentin en voyant de qui il s'agissait. »
En effet, c'était le potioniste qui l'avait attiré dans sa salle de classe. Il paraissait inquiet.
Et un peu qu'il était inquiet ! Depuis quelques temps, son fils semblait sensiblement déprimé : il ne passait plus son temps à le faire chier, traînait dans les couloirs avec un regard vide et plus rien ne semblait vraiment l'intéresser.
Severus se faisait donc de plus en plus de soucis ! En plus, il ne savait toujours pas quelle était l'origine des cicatrices qui recouvraient le corps de son aîné ce qui accentuait son inquiétude : si elles étaient la conséquence d'une dépression semblable à celle qu'il connaissait en ce moment ou... s'il lui ressemblait un peu trop..., le Serpentard risquait de se remettre à déconner.
« Papa, est-ce que... est-ce que tout va bien ? s'enquit le Serpentard.
_ Je te retourne la question.
_ ... Papa, je ne comprends pas trop où tu veux en venir là..., confessa Valentin.
_ Valentin, tu me sembles un peu... à côté de tes pompes en ce moment.
_ Et ?
_ Et ça m'inquiète. Depuis que James a commencé à...
_ On peut ne pas en parler ? le coupa immédiatement Valentin, un net inconfort transparaissant de sa gestuelle. »
Severus lâcha un profond soupir et après quelques secondes d'hésitations, il décida de mettre, une nouvelle fois, les pieds dans le plat :
« Val, d'où viennent tes cicatrices ? »
A ces mots, le ténébreux leva les yeux au ciel.
« Pitié, pas encore ! soupira-t-il.
_ Si, encore. Et je continuerai jusqu'à ce que j'obtienne une réponse.
_ Eh bien tu n'es pas sorti de l'auberge, bougonna le Serpentard.
_ Val...
_ C'est bon Papa ! Je vais bien ! Et même si je n'ai pas trop le moral en ce moment, je t'assure que je ne vais pas refaire mes anciennes conneries. »
Face au refus catégorique de son fils de répondre à cette simple question, Severus ne put s'empêcher de faire la moue.
Un petit silence s'installa entre eux. Le potioniste avait les yeux rivés sur son fils mais ce dernier ne semblait pas prêt de craquer.
Après un énième soupir, Severus décida d'être direct avec le ténébreux : une question le taraudait depuis un bout de temps et il était grand temps qu'il obtienne une réponse franche.
« As-tu essayé de te suicider ? »
Une fois la bombe lâchée, les yeux de Valentin s'écarquillèrent au maximum. Il resta quelques minutes, complètement interdit, avant d'éclater de rire.
« C'est tout ce que tu as trouvé ? demanda-t-il. Franchement Papa, je m'aime beaucoup trop pour attenter à ma vie.
_ Désolé mais j'avais besoin d'être sûr.
_ Eh bien je peux t'assurer que me tuer ne faisait pas partie de mes intentions... »
Le potioniste se rasséréna aussitôt. L'optique du suicide avait tourné encore et encore dans sa tête, l'empêchant même de trouver le sommeil par moment. L'idée que son fils aurait pu essayer de commettre un acte aussi grave suffisait à lui retourner l'estomac. Il s'était rassuré comme il le pouvait, avait essayé de se convaincre qu'il se faisait des idées mais il n'avait pu s'enlever véritablement cette image de la tête. Alors le fait que Valentin lui rit au nez en l'entendant évoquer le suicide et qu'il lui dise clairement que c'était des conneries le soulageait grandement.
Mais le potioniste n'en fut pas complètement tranquillisé pour autant : il ne savait toujours pas ce qui s'était passé, ni ce qu'il devait faire pour s'assurer que cela ne se reproduise pas. Valentin avait beau lui dire qu'il avait compris la leçon, Severus n'en était pas moins inquiet.
Et puis quand il avait évoqué le suicide, Valentin lui avait ri au nez mais il avait quelque chose dans son visage qui ne l'avait pas rassuré...
«...Tu as quand même essayé de te faire du mal, n'est-ce pas ? »
Le professeur de potion avait posé cette question sur un ton tellement bas que Valentin faillit ne pas l'entendre.
« Quoi ? fit-il.
_ Tu n'as pas essayé de te suicider mais tu t'es volontairement fait du mal, répéta Severus. Ce n'était pas accidentel, je me trompe ? »
Valentin ne répondit pas mais le voile de tristesse qui imprégna son visage ainsi que le silence gêné qui suivit l'affirmation de son Papa le firent pour lui.
« Tel père, tel fils j'imagine, souffla Valentin à mi-voix.
_ Pourquoi ? lui demanda simplement Severus, en ignorant l'allusion de son aîné.
_ ... On pourrait parler d'autre chose ?
_ Non, lui répondit fermement le professeur de potion. »
Severus voyait bien dans les yeux du ténébreux qu'il était entrain de lui faire revivre une douloureuse expérience mais l'ex-Serpentard savait qu'il ne serait pas tranquille avant d'avoir lever le voile sur cette sombre histoire. Ça lui faisait beaucoup de mal d'obliger Valentin à revenir sur cette pénible partie de sa vie mais il n'avait pas le choix.
« Pourquoi ? répéta le professeur.
_ ...Je... J'essayais de faire diminuer la douleur..., souffla Valentin.
_ Quel douleur ?
_ ... Est-ce qu'on peut...
_ Non. »
Valentin regarda brièvement autour de lui, à la recherche d'une sortie, mais il savait que quand bien même il réussissait à s'échapper, son Papa ne le lâcherait pas avant d'avoir obtenu une réponse.
Gesticulant inconfortablement sur place, le vert et argent passa fébrilement sa main sur son visage avant d'humecter ses lèvres sèches.
Il finit cependant par se calmer et son regard, empli de douleur et de tristesse, était plongé dans le vide lorsqu'il dit d'une voix basse et teintée d'une certaine langueur :
« Es-tu déjà tombé si profondément amoureux d'une personne... qu'il te semble que plus rien n'a d'importance sinon elle ? Que tout ce que tu es amené à vouloir c'est son bonheur et qu'à la seconde où tu la vois s'éloigner de toi, que tu la vois aller vers d'autres personnes, une... horrible douleur s'empare de ta poitrine, se fond dans tes entrailles et te prend au corps. Une douleur tellement ardue que tu serais prêt à tout pour seulement... la diminuer un peu... Et puis quand tu la vois flirter avec ces autres personnes, la douleur s'intensifie... Tu meurs simplement d'envie de la récupérer, de la prendre dans tes bras et de la garder rien que pour toi. Et ce n'est que lorsqu'elle est près de toi que tu te sens bien. Que tu te sens... entier et serein. Alors tu fais tout pour la garder. Mais dès qu'elle s'éloigne, la douleur revient. Intense et... insupportable... Est-ce que ça t'est déjà arrivé ?
_ ... Non. »
Un petit sourire amusé étira immédiatement les lèvres de Valentin qui ne put retenir un petit rire.
« Papa, tu ne devrais pas oublier que j'ai eu droit au ''comment j'ai rencontré ton père et comment on est tombé amoureux'', pouffa-t-il. »
La mâchoire de Severus se crispa brusquement mais il préféra ignorer l'intervention de son fils.
« Tu es entrain de me dire que c'est pour ça que tu t'es fait du mal ? demanda-t-il.
_ ... Je suis entrain de te dire que j'en avais marre d'être baladé dans tous les sens. J'ai essayé d'oublier James et... disons que ça n'a pas fonctionné...
_ ... Valentin tu...
_ Et tu sais c'est quoi le pire ? Le pire c'est que je sais que je ne suis pas le seul. J'ai essayé de me bourrer le crâne en me disant que James ne pouvait choisir que moi parce que je suis raide dingue amoureux de lui et que le seul fait de l'imaginer loin de moi me brise le cœur mais... je ne suis pas le seul.
» Quand je regarde Christopher... je suis sûr qu'il la ressent aussi. La putain de douleur qui s'empare de moi quand James s'éloigne. Idem pour Grégory. Alors je me dis de plus en plus que... peut-être qu'il ne me choisira pas, moi. Peut-être qu'il préférera quelqu'un d'autre... Et plus j'y pense, plus je sens cette douleur grossir encore et encore... Et tu sais c'est quoi le plus étrange ? Le plus étrange, c'est que j'étais persuadé que perdre James me ferait péter un plomb. Que j'aurais laissé la colère m'envahir et que j'aurais fait n'importe quoi... Mais étrangement, ce n'est pas du tout ce qu'il se passe.
» Plus j'ai l'impression de le perdre et plus... une certaine langueur s'empare de moi. Une langueur qui me donne l'impression que... rien n'a plus d'importance. À quoi bon me mettre en colère ? Ça ne servirait à rien... Et plus le temps passe, plus ce sentiment augmente : que rien n'a d'importance... J'en viens même à penser que je pourrais... me jeter du haut de la tour d'astronomie, ça n'aurait pas d'importance non plus... Ça me permettrait juste de faire taire cette... insupportable douleur qui sévit dans mon corps... »
S'arrêtant enfin dans sa tirade, les yeux de Valentin se posèrent sur son Papa et un sourire amusé se dessina de nouveau sur son visage.
« Ne t'inquiète pas, je m'aime beaucoup trop pour me suicider. »
Le faible sourire de Valentin s'agrandit mais son Papa n'y répondit pas. Le visage fermé et l'inquiétude ayant envahi ses yeux sombres, le professeur faisait de son mieux pour ne pas céder à la panique après tout ce que son fils venait de lui dire.
« Tu t'aimes trop pour te suicider mais pas assez pour ne pas te faire du mal..., nota tristement le potioniste. »
Valentin ne répondit pas.
« Qu'est-ce que tu t'es fait ? demanda brusquement Severus. »
_ Hum ?
_ Afin d'oublier James, qu'est-ce que tu t'es fait ? Quelle est la cause de toutes tes cicatrices ? »
Valentin baissa la tête et sa mâchoire se crispa. Severus crut pendant un instant que son fils allait de nouveau s'enfermer dans le mutisme mais finalement il ouvrit la bouche :
« Je... J'ai déconné, répondit-il.
_ Ça ne répond pas à ma question.
_ Et bien tu vas devoir t'en contenter. »
Severus ouvrit la bouche pour répliquer mais ce fut le moment que choisit Valentin pour lever les yeux vers lui et le potioniste sut, à la lueur de détermination qui brillait dans le regard de son aîné, qu'il ne lui dirait rien de plus.
L'ex-vert et argent poussa un soupir de lassitude : pourquoi le ténébreux devait-il lui ressembler autant, hein ? Et surtout à propos de ces côtés-là de sa personnalité... !
Cette dernière pensée le fit tiquer : si Valentin lui ressemblait autant alors peut-être que... Voyons, qu'est-ce que lui aurait fait s'il avait été à ce point déprimé... ? Se connaissant il aurait certainement...
Le visage de l'ex-Serpentard se décomposa aussitôt et son visage perdit toute couleur.
« Par Merlin, souffla-t-il. S'il-te-plaît. S'il-te-plaît, dis-moi que tu n'as pas... »
Valentin ne dit pas un mot mais ses yeux devinrent fuyants et il baissa la tête, penaud.
Pris de soudains tremblements, Severus rejeta vivement sa tête en arrière puis il passa une main tremblante sur son visage alors qu'il digérait peu à peu l'information qu'il venait de recevoir tout en essayant de rester le plus calme possible afin de réprimer son envie de secouer son fils comme un cocotier et de lui hurler dessus de façon à faire rentrer un minimum de plomb dans sa tête apparemment un peu trop vide.
Devant lui, Valentin avait des airs d'un petit garçon de 5 ans qu'on aurait surpris entrain de faire des dessins sur les murs alors que cela lui avait déjà été interdit. Sauf que là, le jeune homme n'avait pas fait de dessins sur un mur quelconque. Non, ce qu'il avait fait était beaucoup plus grave.
« Oh Merlin, gémit Severus. Oh Merlin, oh Merlin, oh Merlin.
_ Papa je... »
Le ténébreux ne termina pas sa phrase : son Papa venait de lui asséner une gifle cinglante qui lui laissa la joue droite en feu.
Par réflexe, le Serpentard ouvrit la bouche pour s'indigner mais il la referma presque aussitôt : même lui devait avouer que sur ce coup-là, il l'avait amplement méritée.
« Mais QU'EST-CE QUI T'ES PASSE PAR LA TÊTE ! rugit le potioniste -encore heureux que la pièce était sous silencio.
_ Je... J'ai déconné et..., bafouilla pitoyablement le jeune homme.
_ Tu as déconné ? TU AS DECONNE ! C'EST ÇA TON EXCUSE ?! Mais Merlin Val, tu aurais pu mourir ! Tu le sais ça ? »
Valentin ouvrit la bouche pour se défendre mais il voyait clairement que rien de ce qu'il pourrait dire calmerait son Papa. Il savait qu'il avait stupidement mis sa vie en danger et qu'il avait sérieusement merdé. Il avait parfaitement conscience de tout ça et il n'était pas du tout dans ses intentions de recommencer. Le problème c'était qu'il ne voyait pas comment il pouvait faire comprendre ça à son Papa.
En face de lui, Severus ne savait pas comment réagir. Il faisait les cents pas en murmurant des phrases sans queue ni tête et en passant nerveusement sa main sur son visage livide et dans ses cheveux.
Il ne comprenait pas comment son fils avait pu faire une chose aussi terrible envers lui-même ! Enfin, il le comprenait un peu mais savoir qu'il était passé à l'acte lui déchirait le cœur. Même lui n'était jamais allé aussi loin !
« Pourquoi est-ce qu'il me ressemble autant sur ce point-là ? pensa-t-il tristement. »
Il voyait bien le remord, la grande tristesse et la culpabilité dans le regard de son fils, signe qu'il s'en voulait énormément et qu'il aurait voulu ne jamais commettre un tel acte, mais le potioniste n'était pas rassuré pour autant.
« Je... J'ai bien retenu la leçon, essaya d'apaiser Valentin. Je ne le referai plus, je t'assure et...
_ Et s'il ne te choisit pas ? »
Le ténébreux leva aussitôt vers son Papa un regard interloqué.
Le professeur s'était finalement campé devant lui et le regard qu'il avait posé sur lui était ferme mais Valentin y décelait également beaucoup d'inquiétude.
« Si James ne te choisit pas, reprit Severus, tu peux toujours m'assurer que tu ne le referas plus ? »
Le premier réflexe qu'eut Valentin fut d'ouvrir la bouche afin d'assurer à son Papa que ça ne changerait rien mais il la referma avant qu'un mot ne puisse sortir de sa gorge : en y réfléchissant bien, le ténébreux s'aperçut qu'il n'avait jamais vraiment pensé à cette option...
Il savait qu'il ne voulait pas retenter cette expérience mais à l'idée de perdre James il... Il ne savait plus trop où il se situait...
Et puis ses pensées dérivèrent vers cet été pourri durant lequel il s'était foutu en l'air. Il repensa surtout à après : à son séjour à l'hôpital, à ses amis, à ses parents, à ses petits frères...
Valentin leva vers son Papa un regard déterminé.
« Oui, répondit-il d'une voix ferme. Même si James ne me choisit pas, je ne le referai plus. »
Severus ne dit rien pendant un moment, jaugeant son fils afin de déterminer s'il disait vrai ou non. Finalement, quelque chose dans le regard du ténébreux le persuada : toute la détermination qui s'y reflétait ainsi que l'absence de doutes et d'hésitations. Là, le potioniste sut que son aîné était sincère : même si James ne le choisissait pas, il ne se foutrait pas en l'air de cette manière.
Mais malheureusement, ça ne prouvait pas que le ténébreux ne se ferait pas du mal autrement...
Et alors que Severus s'était senti mieux pendant un instant, l'inquiétude le ravagea de nouveau.
« Je peux y aller ? »
Valentin avait parlé d'une voix basse et frêle, presque étranglée, mais elle suffit à faire sortir son Papa de ses pensées.
Ce dernier leva la tête vers lui et, avisant de sa petite mine, il se sentit coupable : l'été dernier n'avait vraiment pas été une période facile pour le ténébreux et Severus voyait bien que ça lui faisait très mal de s'y replonger.
Le potioniste n'était pas tellement rassuré quant à ce dont son fils était capable si son cœur était brisé mais il décida qu'il l'avait assez torturé pour le moment.
Severus avait la gorge trop sèche pour parler aussi il se contenta d'acquiescer rapidement.
Après un timide ''merci'', Valentin sortit de la pièce. Il se força à ignorer Christopher qui câlinait toujours un James tout sourire puis il s'enfonça, sans but, dans le château.
xx
« Tout va bien ? »
Cette question sortit brusquement Grégory de ses pensées.
Le métisse papillota des yeux pendant plusieurs secondes, comme s'il sortait d'un profond sommeil, et il mit quelques instants afin de reconnaître la personne qui se trouvait devant lui.
« Je... Je vais bien Papa, affirma-t-il d'une toute petite voix. »
Seamus, car c'était bien lui qui lui avait parlé, fronça les sourcils : les paroles de son fils ne le convainquaient pas le moins du monde.
Le bleu et bronze avait vraiment une petite mine ces derniers temps, il se renfermait de plus en plus sur lui-même et il semblait avoir perdu l'appétit et le sommeil.
Tout cela suffisait à alarmer ses proches et, bien sûr, ses deux papas. Mais bien sûr, la raison de cette brusque dépression était évidente pour tout le monde : James. D'ailleurs, l'Irlandais n'eut pas à chercher longtemps avant voir Christopher et James qui s'embrassaient tendrement.
Le blond soupira : ça lui faisait vraiment mal de voir son fils dans cet état mais malheureusement, il n'y avait rien qu'il puisse faire pour l'aider.
« Greg..., dit-il.
_ Je vais bien, le coupa immédiatement le mulâtre.
_ Mais tu...
_ Vraiment Papa je... Je vais bien, d'accord ? »
Et sans attendre de réponse de la part dudit Papa, Grégory tourna les talons.
HPDMHPDM
« Ça te dirait qu'on dorme ensemble ? »
Quand Blaise lui avait posé cette question alors qu'il était entrain de le cajoler, Ron avait immédiatement accepté. L'idée de s'endormir puis de se réveiller dans le creux des bras de son petit-copain lui convenait tout à fait ! Rien qu'un câlin de la part de Blaise suffisait à le mettre sur un petit nuage alors s'il lui faisait un câlin prolongé pendant plusieurs heures... ! Ils seraient endormis mais quand même !
Et puis le roux s'imaginait parfaitement se réveiller en face du visage souriant ou paisiblement endormi du bistré ou encore que ce dernier l'embrasse et le caresse pour le tirer doucement du sommeil...
Ron n'était sorti qu'avec deux filles alors un tel réveil n'avait jamais été possible. Hermione respectait beaucoup trop les règles pour rester dormir avec lui à Poudlard ou même chez lui et, Merlin soit loué, il n'avait jamais eu dans l'idée de dormir avec Lavande. Et en voyant comment Harry ou encore Dean et Seamus étaient réveillés par leur partenaire, le rouquin était devenu un peu envieux.
Avec Blaise ça semblait juste parfait. Ils étaient tous les deux des hommes, donc il n'y avait pas de problème de mixité, et puis ça ne les dérangeait ni l'un ni l'autre de briser la règle qui leur imposait de dormir dans leur dortoir respectif.
Et puis, comme d'habitude avec Ron, la joie et l'excitation avait peu à peu fait place au stress et à l'angoisse : parce qu'au réveil, le roux était loin d'être parfait ! Il se doutait que Blaise devait être incroyablement sexy quand il se réveillait, un peu comme ces personnes photogéniques quelque soit le moment, mais le rouquin ne faisait pas partie de ces gens-là.
Déjà, parvenir à le réveiller était en soi un exploit, ensuite il était très souvent grincheux au réveil – à un point que tous ses proches savaient qu'il valait mieux attendre 10 bonnes minutes avant de lui adresser la parole. Et puis il arrivait souvent qu'il ait mauvaise haleine, ce qui était loin d'être sexy. De plus, durant son sommeil, il n'était pas rare qu'il ronfle, bave, bouge dans tous les sens – il avait viré du lit la dernière personne avec qui il avait dormi – et quand il avait chaud, il lui arrivait de suer comme un bœuf et de se transformer en une véritable bouilloire !
Dernier petite chose : depuis qu'il était sexuellement attiré par le bistré, c'était avec une trique d'enfer qu'il se réveillait la plupart du temps...
En gros, dormir avec lui était un véritable cauchemar ! Et après réflexion, Ron ne voulait pas que Blaise découvre aussi vite à quel point il était imparfait et qu'il se lasse de devoir le supporter...
Il en avait parlé à Harry et ce dernier lui avait assuré qu'il s'inquiétait beaucoup trop et que rien qu'il puisse faire dans son sommeil pourrait rebuter Blaise et le faire rompre avec lui mais pourtant le rouquin n'était pas convaincu. Il préférait ne pas prendre de risques.
Donc Ron pensait sérieusement à décliner l'offre de son petit-ami. Le problème c'était que, connaissant le Serpentard, il n'accepterait pas sans avoir de raisons valables. Et le roux doutait qu'il accepte ses raisons comme étant ''valables''.
Ron poussa un profond soupir. Il ne voulait pas tout foirer avec Blaise aussi tôt !
« Tout va bien ? »
Ron sortit de ses pensées en entendant cette phrase et il tourna un regard surpris vers Dean.
Le jeune homme traînait dans les parages quand il l'avait vu assis sur les marches d'un escalier. Ron semblait au prise avec un problème vraiment épineux alors le basané s'était installé à ses côtés en se disant qu'il pourrait peut-être l'aider.
En le reconnaissant, le roux se détendit instantanément et une mine désespérée déforma son visage.
« Blaise, devina aussitôt le bistré avec un petit sourire moqueur.
_ Il veut qu'on dorme ensemble ! gémit le rouquin.
_ Eh bah c'est génial, non ? Se réveiller entre les bras de Blaise... Tu n'as pas idée du nombre de mecs qui tuerait pour être à ta place.
_ Je sais, grogna Ron. »
Dean fronça les sourcils en avisant de la petite mine de son ami.
« Mais le problème c'est que... ? lui demanda Dean. Tu as peur qu'il te fasse cette demande dans le seul but de... coucher avec toi ? Parce que ce n'est pas du tout le genre de Blaise et...
_ Non ! Je sais que ce n'est pas son genre et qu'il veut juste dormir avec moi. Le problème c... c'est que... Enfin, tu sais comment je suis quand je dors... ! »
Dean pouffa de rire : il était vrai que quand il dormait, Ron pouvait être assez... envahissant.
« Je ne veux pas que Blaise me voit dans cet état ! poursuivit le rouquin. Déjà que je ne joue dans la même catégorie que lui, si en plus je me mets à lui baver dessus et que je le jerte hors du lit... !
_ A mon avis, ce n'est pas ça qui va faire fuir Blaise, le contredit Dean. Ouvre un peu les yeux, ce gars est raide dingue amoureux de toi, alors ce n'est pas un peu de bave qui va y changer quelque chose. »
Ron leva les yeux au ciel.
« Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tout le monde s'est ligué contre moi pour me dire ça ? rumina-t-il.
_ Mais parce que c'est vrai ! Ron, tu connais Blaise. Tu crois vraiment qu'il te quitterait pour quelque chose d'aussi futile ?
_ ... Non, répondit faiblement le roux après un silence. Mais ça pourrait le dégoûter et...
_ Ron, vous avez cinq enfants ensemble. Tu crois peut-être que vous faites lit à part depuis toutes ces années ?
_ ... Non mais...
_ Alors où est le problème ?
_ ... Je... Je veux juste... j'aimerais qu'il ne voit pas tous mes défauts maintenant... J'aimerais... J'aimerais juste... »
Ne sachant pas comment mettre des mots sur ce qu'il ressentait, le roux s'arrêta là.
Dean posa une main sur son épaule dans un geste de réconfort.
« A mon avis, même si tu te mets à lui baver dessus Blaise ne te trouverait qu'encore plus mignon, tu ne crois pas ? »
Ron fit la moue.
Il était vrai qu'il se voyait bien se réveiller après avoir bavé comme un escargot et de trouver Blaise avec un sourire attendri sur le visage, décrétant qu'il était absolument adorable.
« Tu vois bien que j'ai raison ! s'exclama victorieusement Dean après avoir déchiffré l'expression faciale de son ami.
_ Mouais..., fit ledit ami.
_ ... Si tu n'es toujours pas convaincu, je pense que le mieux c'est que tu en parles avec Blaise. »
La moue de Ron s'accentua.
« Le connaissant il va me dire que ça ne lui pose aucun problème..., bougonna-t-il.
_ Eh bah alors ne mets pas sa parole en doute et arrête de stresser ! Blaise t'aime plus que tout alors ce n'est pas ta conduite quand tu es endormi qui va le faire fuir ! Surtout qu'il va se marier avec toi ! »
Un léger sourire étira les lèvres du rouquin.
« Tu as sûrement raison, souffla-t-il.
_ Bien sûr que j'ai raison.
_ ...Sinon, ça ne te dérange vraiment pas cette situation ? Je veux dire que Seamus matte sans arrêt Blaise et que... »
Dean leva les yeux ciels.
« ... Parce qu'il ne te trompera jamais ! s'empressa de rajouter Ron. Et puis...
_ Je sais pertinemment que Seamus ne me trompera jamais. Je sais qu'il ne le fait pas exprès mais... il est vrai qu'à des moments j'aimerais bien qu'il soit comme Blaise et toi ou encore Harry et Malfoy et qu'il ne voie que moi... Mais apparemment, ce n'est pas possible... »
Ne sachant quoi dire pour réconforter son ami, Ron posa à son tour l'une de ses mains sur son épaule.
« Je me demande qui gagnerait, fit brusquement le bistré après un long silence.
_ Hum ? fit Ron.
_ Entre toi endormi et Seamus devant Blaise, expliqua Dean, je me demande qui baverait le plus... »
Le visage de Ron se renfrogna devant la plaisanterie et il donna une petite tape à son ami riant aux éclats pour le punir.
Une fois calmé, le basané se leva.
« Allez viens, dit-il à Ron, allons rejoindre les autres. »
HPDMHPDM
« Tu fais n'importe quoi ! pouffa James.
_ Je fais n'importe quoi ? s'offusqua Valentin.
_ Oui, tu fais n'importe quoi. »
La nuit était bien avancée mais pourtant les deux adolescents étaient dehors, couchés pelle-mêle dans l'épaisse couche de neige.
« On va se faire allumer..., prévint James. »
Valentin leva les yeux au ciel.
« Et on peut savoir depuis quand tu te soucis de ça ? Tu dois avoir eu plus d'heure de colle que moi sachant qu'une grande partie des miennes sont dues à mon Papa.
_ Peut-être mais contrairement à toi, Gabe, Alex, Fred et moi ne sommes pas suicidaires. Nos conneries, on les fait à l'abri des regards et pas juste à côté de la chambre à coucher de Rusard...
_ Oh ! C'est pour ajouter... un peu de piquant, justifia Valentin.
_ Un peu de piquant ! s'offusqua James. On va se faire hacher menu si on le réveille...
_ Pff, tu crois vraiment qu'il est là ? À mon avis, il est encore entrain de ratisser le château à la recherche d'élève à punir... »
James fit une moue que Valentin trouva adorable puis il bougea un peu, sous le corps du ténébreux, afin de se mettre plus à l'aise.
Même si la température extérieur descendait à plusieurs degrés en dessous de zéro, le blond n'avait pas froid. D'une part parce qu'il avait revêtu plusieurs couches de vêtements, d'autre part parce que le corps de Valentin lui tenait chaud, mais aussi parce qu'il s'amusait tellement avec l'aîné Black-Snape qu'il ne se préoccupait pas vraiment de la température.
Un sourire flottant sur ses lèvres, James se perdit un moment dans le visage de son interlocuteur. Ce dernier était serein, son habituel sourire un peu arrogant y trônait et son regard pétillait de malice.
James passait vraiment du bon temps avec lui. En ces moments aussi, il avait l'impression de remonter le temps : quand il passait des jours entiers avec le ténébreux sans avoir de problème au niveau de son entrejambe. Il devait bien avouer que ça lui avait manqué de traîner ainsi avec Valentin. Et même si ce dernier ne pouvait s'empêcher de le tripoter un peu, il se retenait beaucoup. De ce fait, James profitait pleinement de leurs petits moments seuls tous les deux.
Comme d'habitude quand il se retrouvait près de l'aîné Black-Snape, le cœur de James battait un peu plus vite, une douce chaleur s'emparait de son corps et il se sentait... bizarre. À chaque fois qu'il était en contact prolongé avec le ténébreux, il se troublait et il détestait ça ! Un Malfoy était censé avoir toujours le contrôle de la situation dans laquelle il était mais dès que James était avec Valentin, il le perdait aussitôt, le contrôle. Mais pour le moment, il ne s'en préoccupait pas.
C'était vraiment agréable. Avec Valentin, James se sentait... insouciant. Tous ses problèmes semblaient disparaître d'un coup, comme s'ils n'avaient plus d'importance. Avec lui, il se sentait libre de faire ce qu'il voulait...! Il avait l'impression qu'il pouvait se promener à poil dans la nuit que ça ne serait pas un problème ! Et même...
Sans même s'en apercevoir, James se mit de nouveau à bouger inconfortablement sous l'aîné Black-Snape et ses yeux tombèrent sur les lèvres du ténébreux qu'ils savaient très douces. En ce moment même, il avait l'irrépressible envie d'en prendre possession.
Cela faisait à présent plusieurs minutes que cette idée tournait encore et encore dans sa tête et, peu importe le nombre de fois qu'il la chassait, elle revenait à chaque fois au galop.
Inconsciemment, son corps se mouva pour se rapprocher de celui de son interlocuteur. Mais, avant de se jeter complètement à l'eau, il se ravisa et se laissa retomber dans la neige.
Cette action fit soupirer Valentin.
« Décoince-toi, maugréa-t-il.
_ Q... Quoi ?
_ Décoince-toi, répéta Valentin. Ce n'est pas parce que tu m'embrasses que la Terre va arrêter de tourner. »
Les joues de James s'empourprèrent aussitôt.
« N... Non mais je..., bafouilla-t-il. Je... je ne voulais pas... »
L'état des joues du blond empira quand le visage de Valentin se rapprocha brusquement du sien. N'étant plus séparés que par quelques millimètres, le trouble du blond augmenta.
« James, James, James..., soupira le ténébreux. Lâche-toi un peu ! La foudre ne va pas te tomber dessus parce que pour une fois tu auras suivi l'une de tes envies ! Le temps où les Malfoy étaient encastrés dans une éducation stricte est révolue depuis ton Père, tu le sais ça. Tu peux embrasser qui bon te semble, il ne t'arrivera rien... Et puis... – il se rapprocha encore de James qui frissonna et se mit à trembler dangereusement – tu te sentirais... tellement mieux... si tu cédais enfin à tes désirs et si tu cessais de les réprimer... Tu ne crois pas que tu te sentirais effectivement mieux ? »
A présent, Valentin était si près de lui que le bout de leurs nez se frôlaient. James sentit son rythme cardiaque s'accélérer, d'agréables frissons traversèrent son échine et ses joues prirent une jolie couleur coquelicot. Son cerveau était comme anesthésié et le blond en fut d'autant plus omnibulé par les lèvres si tentantes qui se trouvaient à seulement quelques millimètres des siennes.
Après tout, l'aîné Black-Snape avait raison : quel serait le mal de l'embrasser ? Ce n'était pas grand chose, il s'agissait là d'un simple baiser. Et puis ce n'était pas comme si c'était leur premier !
« Personne ne nous regarde, poursuivit Valentin, personne ne va te juger, personne ne va dire quoique ce soit. Tu peux sans problème... »
Le ténébreux s'interrompit quand une langue, plutôt timide, vint s'engouffrer dans la sienne. Les mains nues et froides de James s'étaient posées sur ses joues. Le blond avait finalement cédé à son envie : il avait prit possession des lèvres de Valentin qui semblaient le narguer depuis bien trop longtemps. Ce dernier prit rapidement le contrôle du baiser et James se perdit peu à peu dans cette merveilleuse sensation, tous les deux inconscients du fait qu'ils n'étaient pas si seuls que ça...
xx
« Tu n'as toujours pas terminé ? Je pensais que... »
Killian se tut en s'apercevant que son ami n'était pas du tout dans son assiette : le regard vide, une profonde tristesse et lassitude imprégnaient les traits de l'aîné Lupin. Doucement, le mulâtre s'approcha de lui.
Cela faisait une petite heure que Christopher était monté dans la tour d'astronomie afin d'étudier les étoiles. Il fallait qu'il termine un devoir mais il avait assuré à Killian qu'il n'en aurait au maximum que pour un quart d'heure et qu'il n'était donc pas nécessaire qu'il l'accompagne. Il ne voulait pas que son ''ange caramélisé'' attrape froid, sachant que le cadet Zabini-Weasley était sujet à ce genre de maladie.
Killian eut à peine à jeter un coup d'œil à la lunette du télescope pour voir ce qui mettait son ami dans un tel état.
Il soupira discrètement et s'assit près du demi-lycanthrope.
« Chris, amorça-t-il, je sais que tu es persuadé que James te choisira mais... Tu ne crois pas qu'on devrait parler un peu du cas où...
_ S'il-te-plaît, ne me parle pas de ce genre de choses quand je suis au sommet de la tour d'astronomie, ok ? »
Une expression grave inscrite sur son visage, Killian acquiesça en silence.
Christopher ne voulait peut-être pas en parler mais il était tout à fait possible que James choisisse Grégory ou Valentin. Et dans ce cas-là... le métisse savait pertinemment que son ami ne le prendrait pas bien et il craignait un peu l'état dans lequel il se retrouverait et surtout ce qu'il ferait par la suite...
Levant les yeux vers le visage fermé de son ami, le mulâtre fit la moue. Il n'aimait vraiment pas le voir dans cet état et ce qui le tuait le plus, c'était qu'il ne pouvait rien faire pour apaiser sa souffrance.
« D'une certaine manière, tu as de la chance, souffla soudainement Christopher.
_ Comment ça ?
_ Tu n'es pas amoureux d'une personne à un point qu'une atroce douleur s'empare de ta poitrine dès qu'elle s'éloigne de toi et que tu en viennes à vouloir en arracher ton cœur afin de ne plus souffrir... »
Christopher ne le vit pas, mais le visage de Killian s'assombrit aussitôt.
Il déglutit faiblement, entoura le bras de Christopher des siens et posa doucement sa tête sur son épaule.
« Tu as sûrement raison, souffla-t-il doucement d'une voix un peu enrouée. J'ai de la chance. »
HPDMHPDM
« Tu te rends compte que tu ne m'avantages toujours pas, n'est-ce pas ? »
Un petit sourire étira les lèvres de Ron alors qu'il frottait tendrement son nez contre la nuque du basané avant d'y déposer un chaste baiser.
« Oui..., répondit-il tranquillement.
_ J'aurais pourtant pensé que ça t'aurait fait plaisir que je batte Dray aux échecs...
_ Peuh, comme si tu avais une chance contre moi, que Weasley soit sur ton dos ou pas..., se moqua le blond. »
Allongés confortablement sur le moelleux tapis de la Salle Commune des Serpentard, Blaise et Draco faisaient une partie d'échec. Et comme il en avait prit l'habitude, Ron s'était allongé sur le dos de son petit-ami et le câlinait tendrement. Ce qui avait, bien sûr, comme conséquence de déconcentrer sensiblement ledit petit-ami...
« J'y peux rien, dès que tu es dans cette position j'ai envie de me coucher sur toi, bougonna Ron.
_ Je suis si confortable que ça ? s'enquit le bistré.
_ Plus que tu ne le crois. »
Sur ce, Ron mordilla l'oreille de Blaise qui gémit de complaisance.
« Yerk ! siffla Draco. C'est dégoûtant. »
Pour le provoquer un peu plus, la petite langue rose du roux sortit de sa bouche et se mit à lécher le lobe de l'oreille du basané et ses mains se baladèrent sur son dos, ce que le Serpentard apprécia grandement.
« Dé-goû-tant..., grommela Draco. Je crois que je vais vomir.
_ De toute façon, il est où Harry ? lui demanda le bistré.
_ C'est vrai ça, vous êtes de vrais siamois en temps normal, ajouta Ron. »
En effet, Draco n'était pas accompagné de son brun. En fait, personne n'avait vu Harry depuis un bon moment et le plus étrange était que l'Héritier Malfoy ne semblait pas s'en inquiéter outre mesure.
Un petit sourire qui ne dit rien à Ron se dessina alors sur le visage du Prince des Serpentard.
« Ne t'inquiète pas pour lui, je t'assure qu'il va très bien.
_ ... Qu'est-ce que tu lui as fait ? lui demanda suspicieusement Ron.
_ Rien qui ne te concerne, répondit Draco. »
Le rouquin plissa les yeux mais il savait pertinemment que le blond ne céderait pas et encore moins pour lui ! Il baissa alors de nouveau ses yeux sur la nuque de Blaise et se remit à la parsemer tendres baisers.
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« Échec et mat ! »
Draco se saisit du roi de son ami mais ce dernier semblait s'en ficher comme d'une guigne : il était bien trop occupé à peloter son petit-copain.
Le blond lâcha un profond soupir : c'était vraiment trop dégoûtant.
Sans même un regard pour le couple qui se bécotait en gloussant, il se leva du tapis et sortit de la Salle. Après tout, il avait un Potter sur le feu...
Un sourire pervers étendu sur ses lèvres, Draco se dirigea d'un pas lent vers la Salle sur Demande. Le reconnaissant, elle le laissa rapidement passer et le Serpentard put ainsi retrouver son amoureux.
Sans prendre la peine de regarder le lit majestueux qui trônait au centre de la pièce, il se délesta de tous ses vêtements tout en ignorant les gémissements qui retentissaient derrière lui.
Une fois cela fait, il se décida enfin à s'avancer vers le lit et le spectacle qu'il vit le réjouit au plus au point : allongé sur le dos, complètement nu, attaché aux montants du lit, Harry lui était complètement offert.
Le brun avait une respiration haletante, son corps, recouvert d'une pellicule de sueur, tremblait à cause de l'effort qu'il fournissait depuis maintenant plusieurs heures, ses yeux étaient complètement embués par le plaisir, sa bouche ne faisait que gémir, des frissons le parcouraient de part en part, la peau de ses poignets commençait à être marquée sous les cordages et le sexe tendu à l'extrême du Gryffondor semblait pleurer pour plus d'attentions. Pourtant, le Lion ne voulait pas encore se libérer, il voulait juste que son copain s'occupe enfin de lui au lieu de le laisser totalement frustré. Mais de toute façon, même s'il l'avait voulu, le brun aurait été incapable de se libérer.
Lentement, Draco s'approcha de lui dans une démarche dominatrice avec un sourire plus que satisfait sur les lèvres. Il s'installa entre les jambes écartées de Harry et le dévora du regard pendant de longues minutes sans rien dire avec un regard affamé.
« D... Dray..., souffla péniblement Harry.
_ Ta peau a bien absorbé, dis-moi, le coupa Draco en passant son index sur le gland rougi de sa moitié. »
Cette sadique caresse le fit se cambrer et gémir de plus belle.
Ignorant les suppliques de son brun, le regard de Draco se posa sur la table de chevet où trônait une multitudes d'objets et de produits – dont plusieurs potions revigorantes afin de faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Après une petite hésitation, il choisit un tube d'où, après avoir appuyé dessus, une substance semblable à la chantilly sortit. En le voyant faire, les yeux de Harry s'écarquillèrent et sa bouche se tordit en une grimace. Il se mit à gigoter inconfortablement et son regard se fit suppliant.
« N... N...non... ne... ne fais pas..., haleta-t-il. »
Ignorant sa requête, Draco étala le produit sur le gland du brun ainsi que sur ses testicules.
Le corps de Harry se cambra aussitôt avec délice et un flot de gémissements sortit de sa bouche. Les frissons qu'il ressentait s'accentuèrent et son corps se mit à trembler frénétiquement.
Se penchant vers lui, Draco recouvrit les tétons de Harry de produit tout en fourrant sa tête dans son cou. Il huma un instant son odeur, lécha le suçon qui se trouvait là et chuchota au creux de son oreille :
« Tu devrais te sentir encore mieux dans quelques instants... Tu commences déjà à le sentir, non ? »
Mais même s'il avait voulu répondre à la question du blond, le rouge et or n'aurait pas pu le faire car sa bouche s'entêtait à proférer une litanie de gémissements et de suppliques. Au fur et à mesure que le produit pénétrait dans son corps, Harry s'enflamma vivement, n'attendant plus que la participation active de sa moitié.
« T... T... Tu n'es que... un sale rat, bafouilla le Lion. P... pourriture... je... je vais... te... te le faire... payer... »
Mais loin d'être inquiété, un sourire amusé élu domicile sur le visage du Prince des Serpentard.
« Tu devrais surveiller tes paroles, Harry. N'oublie pas qu'à cause d'elles je t'ai laissé dans cet état le temps d'une partie d'échec avec Blaise... »
Le Survivant se renfrogna aussitôt. Il essaya de fusiller son blond du regard mais étant donné qu'un brasier intense s'emparait peu à peu de lui - le laissant pantelant et avide de caresses-, le résultat n'était pas brillant.
Son sourire s'agrandissant de plus belle, Draco lécha ses doigts pour les nettoyer de toutes traces de produit puis il posa le tube pour saisir d'un pot rempli d'un contenu translucide.
Ignorant la crispation des muscles de Harry, il en enduisit généreusement trois de ses doigts.
« P... pas... encore..., supplia Harry. Je... s'il-te-plaît je... »
Mais Harry voyait bien dans le regard de Draco qu'il ne s'arrêterait pas.
« O... on avait dit... pas... de vengeance..., rappela Harry.
_ Mais je ne me venge pas, nia le Serpentard. Et puis on avait seulement dit que le perdant ne devait pas en tenir rigueur au gagnant pour ce qui lui aura fait subir. Et vois-tu Harry, je ne t'en tiens absolument pas rigueur. »
A ces mots, Draco enfonça vigoureusement ses trois doigts dans l'intimité du brun. Ce dernier se cambra avec virulence, ses pupilles se dilatèrent d'un coup et son érection devint encore plus douloureuse.
« Vois ça, poursuivit le blond en titillant le lobe de l'oreille du Gryffondor du bout de sa langue, comme un ''merci pour le bon temps que tu m'as fait passer''... »
Le blond avait beau dire, Harry savait pertinemment qu'il se vengeait. Mais avant qu'il n'ait pu formuler la moindre phrase, les trois doigts s'activèrent en lui, imposant un rude mouvement de va-et-vient qui percutait à chaque fois sa prostate avec force.
Ses reins se cambrant violemment, ses hanches se mouvant d'elles-mêmes, hurlant à en devenir aphone, les pupilles complètement dilatées, Harry se perdit peu à peu dans l'extase. D'un seul coup, il se fichait que le Serpentard se venge ou non, tout ce qu'il voulait, c'était qu'il concède à l'amener à la jouissance.
« Et puis c'est un peu de ta faute, ajouta Draco. J'avais acheté tout ça dans le but de les utiliser sur toi mais vu que j'ai perdu, tu imagines le gâchis si je les avais simplement jetés ? Et comme je sais que tu détestes quand je jette mon argent à la poubelle, je me suis dit qu'il valait mieux que je les utilise. Mais comme je n'ai pas une semaine devant moi, je dois condenser le tout en une seule nuit... »
Relevant la tête vers Harry, Draco contempla avec une nette satisfaction le brun s'extasier sous lui.
« Mais de toute façon, je doute que tu comprennes un traître mot de ce que je viens de dire, termina-t-il.
_ S... s'il-te-plaît... par... pitié... prends-moi, haleta Harry comme pour lui donner raison. J... juste... prends-moi... »
Pour inciter l'Héritier Malfoy à accéder à sa requête, les reins du brun s'animèrent de plus belle. Il bougeait tellement que ses poignets se blessèrent à cause des liens qui les enserraient mais Harry était trop loin pour pouvoir s'en préoccuper.
« Mais comme tu voudras, susurra Draco. »
Le Serpentard se redressa ensuite pour se mettre bien en place, il retira ses doigts de l'anus du Lion puis il écarta largement ses cuisses.
Il se présenta ensuite à son entrée avant de le pénétrer d'un coup sec.
HPDMHPDM
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