Chapitre 29: Aboutissement

« Ron, je... on doit arrêter de se voir. »

Le cœur de Ron se serra immédiatement à l'entente de cette phrase. Avait-il fait quelque chose de mal pour que le bistré se rétracte de cette manière ? Il ne voulait pas mettre un terme à leur relation, lui !... Peut-être que le Serpentard avait compris qu'il était... en quelque sorte intéressé par lui et que ça le dégoûtait ? Et que c'était la raison pour laquelle le basané s'éloignait de lui... En même temps, Ron le comprenait : ils ne jouaient pas du tout dans la même catégorie...

« Je... J'ai fait quelque chose de mal ou... bafouilla penaudement le Gryffondor à mi-voix.

_ Non ! Le coupa immédiatement le basané. Pas du tout ! C'est que... Ça n'a rien à voir avec toi, c'est moi le problème. »

Une grande tristesse imprégna le visage de Ron. L'excuse du vert et argent ne le convainquait pas le moins du monde ! Elle ressemblait plutôt à l'une des excuses clichées pour rompre avec quelqu'un.

« Bien sûr, murmura-t-il d'une voix à peine audible. »

Blaise ouvrit la bouche pour défendre son point de vue mais il la referma presque aussitôt. Il hésita ensuite pendant quelques instants avant de finalement prendre la parole.

« Écoute, ça n'a vraiment rien à voir avec toi ! Assura-t-il. Je... Le problème c'est que...

_ Le problème c'est quoi ? »

Blaise hésita encore un moment avant qu'un sourire triste n'étire ses lèvres.

« Le problème, reprit-il lentement, c'est que traîner avec toi pourrait... me pousser à faire quelque chose qu'on regrettera tous les deux...

_ ... Blaise, je... je suis un peu perdu là... avoua le rouquin.

_ Ron tu... Non, tu ne peux pas ne pas avoir deviné... pouffa le Serpentard.

_ ... Deviné quoi ? »

Un sourire amusé prit place sur le visage de Blaise. Le rouge et or n'avait vraiment pas remarqué que... qu'il l'intéressait ? Parce qu'il n'avait pas du tout l'impression d'avoir été discret !... Parfois il lui semblait même que ses sentiments étaient inscrits sur son front !

« Je... reprit Blaise. Ce que... ce que je ressens pour toi... Tu ne peux pas ne pas avoir remarqué !... »

A ces mots, le rouge et or tiqua instantanément. Avait-il vraiment entendu ce qu'il avait entendu ?

Osant à peine y croire, ses mains se mirent à trembler, craignant de se tromper et de prendre ses désirs pour des réalités.

Le Serpentard secoua la tête, poussa un profond soupir puis il se lança :

« Ron, je t'aime. Je suis... amoureux de toi. Je pensais que tu avais deviné depuis un moment... Mais tout ça pour dire que je ne peux pas continuer à te fréquenter. Je pensais qu'être ami avec toi serait suffisant, mais j'avais tort je... je ne pense pas pouvoir continuer à résister à ma... à ma putain d'envie de t'embrasser fougueusement et de te toucher vu que tu es incroyablement bandant !... Je... A chaque fois que tu me touches, à chaque fois que tu me souries, à chaque fois que j'entends ton rire, à chaque fois que... à chaque fois que tu me fais un signe au loin, pour toi ce ne sont peut-être que des gestes amicaux mais pour moi... Une petite partie de moi ne cesse de se dire que peut-être tu essayes de me faire passer un message, que peut-être que j'ai mes chances avec toi !... Mais c'est faux. Comme tu me l'as si souvent répété, tu es hétéro alors tu ne me verras sans doute jamais comme un potentiel petit-copain... Et le problème c'est que tu m'excites. Le problème c'est que je ne peux m'empêcher de fantasmer sur toi... Merlin, si tu savais tout ce que je rêve de te faire, tu ne me verrais certainement pas comme un gros ours inoffensif !... Et plus le temps passe, moins je me sens capable de retenir ma libido quand je suis près de toi. Et je sais qu'un jour viendra, je craquerai. Je craquerai et je pendrai possession de ces lèvres qui me tentent depuis des mois. Et à ce moment là, toute notre relation sera fichue parce que tu ne me verras plus que comme le pervers d'homosexuel obsédé qui t'a sauté dessus ! Et ça, je ne le supportai pas. Alors, ce n'est vraiment pas toi le problème Ron, c'est moi. Je t'aime passionnément et je sais qu'un jour je ne pourrai pas me retenir alors... je préfère que notre relation s'arrête là. »

A la suite de cette longue tirade, Blaise adressa un regard un peu triste à Ron avant de tourner les talons.

Il s'était déjà éloigné de plusieurs mètres quand la voix du Lion retentit derrière lui :

« Alors ne le fait pas. »

Blaise s'arrêta aussitôt et se tourna lentement vers Ron avec un regard plus qu'interloqué.

« Hein ? Fit-il. »

Ron sourit subrepticement : c'était la première fois qu'il entendait le basané faire un son aussi peu élégant.

« Si tu ne penses plus pouvoir te retenir, alors ne le fais pas, répéta-t-il. »

Blaise papillota des yeux, incrédule.

« Qu... Quoi tu... tu... bredouilla-t-il. »

Un sourire un peu tendu étira les lèvres de Ron qui s'approcha doucement du Serpentard. Il prit ensuite l'une des mains du vert et argent entre les siennes, les joues rougies d'embarras, et lui dit :

« Je... Depuis quelques temps, quand je suis avec toi je... je ne sais pas je... je me sens super bien. M... Mon cœur bat à la chamade, je raconte n'importe quoi, comme tu peux le constater j'ai les mains moites... Je... j'adore passer du temps avec toi, quand je te vois dans les couloirs ça me met immédiatement de bonne humeur. Tu... tu me manques de plus en plus quand tu n'es pas là, je suis en quelque sorte hyper jaloux quand je te vois avec un autre garçon et je n'arrête pas de penser à toi, genre 24h/24 !... Je... je suis hétéro. Ça je le sais, je suis à 100% hétéro, mais Harry m'a dit qu'il n'y avait rien de bizarre pour un hétéro de... d'explorer ses horizons alors... alors j'ai exploré et je t'ai trouvé toi et... ça me plaît bien de t'avoir trouvé, toi... »

Ron marqua une pause et posa sur Blaise un regard un peu effrayé. Devant lui, le basané le regardait avec des yeux ronds, complètement sur le cul.

« Je... reprit Ron. Je ne sais pas ce que tout ça veut dire, je ne sais pas si ça va nous mener quelque part mais je sais que ça me dirait bien d'essayer... Ça me dirait bien que tu me touches, que tu m'embrasses et tous les trucs du genre... Je ne veux pas qu'on aille trop loin, hein. Mais... quelques caresses ne seraient pas de refus... »

Ron marqua une seconde pause que, étant toujours totalement abasourdi, Blaise ne coupa pas.

« En plus, tu as dit que je ne veux pas savoir ce qu'il se passe dans tes fantasmes où on est tous les deux, c'est ça ? Poursuivit Ron. Et bah crois-moi, tu ne veux pas non plus savoir ce qu'il se passe dans mes fantasmes où on est tous les deux... »

Quelques secondes s'écoulèrent de nouveau en silence avant que Blaise ne se décide finalement à prendre la parole.

« Ron tu... tu ne peux pas faire ça, souffla-t-il. Tu ne peux pas et tu ne veux pas faire ça, crois-moi. »

Le Gryffondor sentit son cœur se serrer à ces mots. Blaise ne voulait pas de lui ? Mais pourquoi ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Quelque chose clochait-il chez lui ?

Instinctivement, Ron serra la main du basané entre les siennes, de peur que ce dernier ne tourne définitivement les talons.

« Ron, reprit Blaise. Tu dois comprendre que je suis vraiment amoureux de toi. Tu m'excites beaucoup alors si tu me donnes l'autorisation pour te toucher, je le ferai vraiment. Même chose si tu me donnes l'autorisation pour t'embrasser. Je n'irai pas plus loin que tu ne le veux mais je lâcherai quand même un peu ma bride. Et si tu te mets à regretter je...

_ Blaise ! Le coupa Ron. Je suis absolument sûr de ce que je veux. C'est plutôt rare étant donné que généralement j'ai besoin d'au minimum une semaine de réflexion pour prendre une décision mais là, je suis vraiment sûr de moi. Je... je suis hétéro... mais je... je dois avouer que... j'en pince un peu pour toi... »

A ces mots, les yeux de Blaise s'écarquillèrent tellement que Ron crut qu'ils allaient sortir de leurs orbites. Mais l'absence de réaction du Serpentard le mettait très mal-à-l'aise. C'était la première fois qu'il disait quelque chose du genre à un homme et à présent, il devait avouer qu'il ne savait plus trop où se mettre.

Les joues écarlates, le rouge et or baissa timidement la tête.

« Je... je ne sais pas si... bafouilla-t-il. »

Ron ne termina pas sa phrase. Il ne la termina pas car en levant la tête, il se retrouva face à un Blaise Zabini aux yeux miels plus que déterminés et à l'aura quelque peu prédatrice.

Le bistré s'avança vers Ron, colla son corps contre le sien et le fit reculer jusqu'à ce que son dos bute contre le mur le plus proche. Il entoura ensuite sa taille de l'un de ses bras et posa sa main libre sur sa nuque.

Complètement absorbé par le regard du Serpent, Ron le laissa faire. Maintenant que le basané était près de lui, le Gryffondor avait soudainement très chaud. Son cœur se lança dans un rythme effréné et d'agréables frissons le parcoururent de la tête aux pieds.

Blaise fourra ensuite sa tête dans le cou du Lion et le couvrit de tendres baisers, provoquant mille sensations plus qu'agréables dans le corps de Ron.

« Tu n'aurais pas dû me donner la permission, lui souffla le bistré. »

Pourtant, ce qu'il faisait dans son cou convenait grandement au rouquin qui se mit à gémir faiblement. Il enroula également la taille du Serpentard de ses bras et le força à se coller plus fortement contre lui. Ron voulait profiter de cet instant au maximum. Il avait longuement rêvé du moment où Blaise le prendrait dans ses bras non pas amicalement mais tendrement, et maintenant que ça arrivait... C'était tout bonnement génial !

Ron ferma doucement les yeux et il se laissa lentement enivrer par l'eau de toilette de luxe du bistré. Il pouvait rester comme ça pendant des heures sans se lasser !

Il frissonna brusquement et hoqueta de surprise en sentant l'une des mains de Blaise se glisser sous sa chemise et caresser ses flancs.

« Dis-moi si je vais trop loin, s'enquit le bistré à son oreille. »

Ron ouvrit la bouche pour le rassurer mais cette dernière, trop sèche, ne lui permettait pas de parler. Alors, pour signaler au vert et argent que tout allait bien, il le serra encore plus dans ses bras.

Soulagé, Blaise poursuivit son exploration. Il remonta sur le torse du rouquin et il caressa ses abdos avant de remonter sur l'un de ses pectoraux. Là, il se saisit du téton rose et le titilla avec insistance.

En réponse à cette caresse, les reins de Ron se cambrèrent légèrement, ses muscles raidirent et une bouffée de chaleur ainsi que des frissons l'envahirent.

« Merde, souffla-t-il à mi-voix. »

C'était la première fois qu'il réagissait aussi vivement à une simple caresse !

Toujours fourré dans le cou du roux, Blaise sourit. ''Des boules de chairs inintéressantes'', hein ? Et bien le vert et argent allait se faire un plaisir de lui prouver à quel point elles pouvaient être intéressantes !

Ne voulait quand même ne pas trop brusquer le Lion, Blaise prit sur lui et retira sa main du torse du Gryffondor. Il sortit ensuite de son cou et regarda son amour de ses yeux miels.

Pour changer, Ron avait les joues rouges et Blaise le trouvait tout à fait adorable ! Ce qu'il aimait par-dessus tout, c'était la petite lueur désapprobatrice qui brillait dans ses yeux bleus. Apparemment, il n'était pas ravi qu'il ait arrêté ses petites attentions !

Pour se faire pardonner, Blaise se pencha doucement vers lui, dans l'intention de prendre enfin possession de ses lèvres mais Ron se crispa étrangement.

« Je... bafouilla-t-il. Je n'ai jamais fait ça... avec un garçon... avant. »

Blaise sourit. Merlin qu'il allait violer son petit Lion sur place !

« Laisse-moi faire d'accord ? Répondit-il. »

Ron acquiesça avant de fermer doucement les yeux, alors qu'il sentait des lèvres d'une douceur incroyable se poser sur les siennes. Il gémit ensuite faiblement quand une langue quémanda son autorisation pour entrer, autorisation qu'il lui donna aussitôt. La langue curieuse partit alors à la recherche de sa jumelle et une fois qu'elle l'eut trouvée, elle s'enroula doucement autour d'elle.

Le baiser fut ainsi très doux mais Ron fut traversé de frissons et d'agréables fourmillements ! Sans parler de son cœur qui tentait vraisemblablement de battre un record de rapidité !

Ron gémit contre la bouche du Serpentard. Son premier baiser avec Blaise, enfin ! Après avoir fantasmé dessus durant des jours et des jours !

Le rouquin resserra doucement son étreinte sur le vert et argent et Blaise fit de même avec lui. De cette manière, les deux adolescents étaient étroitement entrelacés.

Blaise prit ensuite complètement le contrôle du baiser, intensifiant ce dernier et le faisant devenir plus possessif.

« Blaise... gémit faiblement Ron entre deux halètements. »

Ainsi confortablement installé dans les bras du bistré, Ron perdit complètement la notion du temps, s'enfonçant encore et encore dans le baiser brûlant.

HPDMHPDM

C'était... étrange...

Harry regarda avec une mine un peu suspecte, son petit-copain arranger sa cravate rouge et or. Que ce dernier soit aux petits soins avec lui n'avait rien de surprenant, ce qui était étrange, c'était qu'il agissait... comme si de rien n'était !

Après avoir furieusement pilonné son postérieur pendant un bout de temps, Draco et lui avaient finalement eu assez de force pour se précipiter dans la Salle sur Demande. Là, le cul de Harry avait été de nouveau vivement sollicité. Mais ce n'était pas comme si le brun avait été contre cette sollicitation... Pour finir, les deux adolescents s'étaient endormis dans les bras l'un de l'autre et au réveil, Harry avait redécouvert une merveilleuse sensation : celle de se réveiller dans les bras de son amour. Comme d'habitude, le blond l'avait câliné pendant plusieurs minutes en lui disant des mots doux et puis ils s'étaient rendus dans la salle de bain. Enfin, Draco avait aidé Harry à s'y rendre car le Gryffondor avait beaucoup de mal à rester debout. Après un long moment très tendre passé dans la salle de bain, Draco s'était mis en tête de rhabiller son petit-ami -il était même retourné dans son dortoir pour lui dégoter un pantalon digne de ce nom ainsi qu'une potion calmante !

Le réveil avait été très doux et calme et c'était justement ce qui intriguait Harry. Draco avait perdu leur pari. Il le lui avait dit très clairement avant de lui faire sauvagement l'amour et donc maintenant il était obligé d'aller avec lui chez les Lions et de le laisser le prendre. Harry s'était donc attendu à une montagne de mauvaise foi, de grognements, de bouderies et de gamineries, mais au lieu de ça, Draco se comportait avec lui comme si rien ne s'était passé. Comme s'ils n'avaient jamais parié. Et ça inquiétait beaucoup Harry parce qu'il ne voulait pas que tous ses d'efforts soient réduits à néant !

« Je t'aime 'Ry... souffla tendrement Draco avant de prendre possession des lèvres de son amour.

_ Moi aussi je t'aime, Dray. »

Harry se laissa bisouiller sans rien dire. Après tout, il verrait bien ce qu'il se passerait lors du petit-déjeuner.

xx

Harry et Draco firent une entrée très remarquée dans la Grande Salle. Ils se faisaient de nouveau des papouilles comme pas permis et Harry portait de nouveau un pantalon décent. Tout cela était la preuve que le pari avait pris fin. Et comme la grande majorité des élèves avait fait leur jeu, tout le monde était impatient de savoir qui des deux avait gagné. Mais pour le moment, Draco et Harry étaient beaucoup trop occupés à essayer de gober les amygdales de l'autre pour s'en soucier.

« ... Et donc pour Noël, qu'est-ce que tu penses qu'on devrait faire pour les enfants ? S'enquit Draco tout en caressant tendrement la joue de son amour.

_ Hum... Je ne sais pas... répondit Harry. Quand je leur ai demandé ce qu'ils voulaient, tout ce qu'ils ont répondu c'est...

_ ... ce que je veux est dans le futur, termina Draco.

_ Exactement. Mais je ne me vois pas ne rien acheter à mes enfants pour Noël !

_ Oui, moi non plus... Tu sais quoi ? Comme c'est bientôt les vacances, on aura qu'à aller à Près-Au-Lard et on leur achètera quelque chose.

_ D'accord. »

Les deux adolescents plongèrent ensuite dans les yeux l'un de l'autre et après une brève hésitation, ils recommencèrent à s'embrasser à pleine bouche. Le ventre de Harry les ramena cependant à la réalité.

« Je pense que ton petit ventre a besoin d'être nourri, pouffa Draco.

_ Après tout ce que tu m'as fait subir hier soir, ce n'est pas étonnant... »

Après un dernier sourire amoureux, Draco entremêla leurs doigts avant de tirer subrepticement son homme vers la table des Serpentard. Mais le brun l'arrêta aussitôt.

« Je peux savoir ce que tu fais ? Demanda-t-il sèchement.

_ Euh... je t'emmène manger quelque chose, répondit nonchalamment le blond. »

S'il avait pu, Harry aurait haussé un seul sourcil. Mais comme il ne pouvait pas le faire, il se contenta de tirer le Serpentard tout près de lui.

« Dray... tu es sûr que tu n'oublies rien ? Interrogea-t-il.

_ Euh... oui pourquoi ?

_ Dois-je te rappeler... que tu as perdu un certain pari...

_ Mmm... je n'ai aucun souvenir d'une telle chose.

_ Ah non ? Et mon cul dans un short minuscule, ça te rappelle quelque chose ?

_ Mmm... Peut-être bien que...

_ Et ta queue fourrageant furieusement dans mon cul hier soir, ça te rappelle quelque chose ?

_ Mmm... Peut-être bien...

_ Et toi me disant que tu avais perdu ce pari et me demandant de me cambrer, ça ne te dit toujours rien ?

_ Euhm... eh bien...

_ Dray, on a fait un pari. J'ai porté des vêtements en cuir, alors maintenant que je l'ai gagné, tu dois respecter ta parole. On a dit que si je gagnais tu m'accompagnerais sans discuter chez les Lions quand je le voulais alors je le dis clairement : je veux que tu viennes petit-déjeuner à la table des Gryffondor avec moi. »

Draco fit la moue mais après quelques secondes d'hésitation il poussa un long soupir et il se laissa entraîner vers la table des Gryffondor. Cette action provoqua l'hystérie parmi les élèves qui avaient parié sur Harry.

« Je savais que tu allais réussir ! S'exclama Ron alors que son meilleur ami s'installait à ses côtés. »

Le rouquin leva ensuite la tête vers Draco, qui était toujours debout, et il lui adressa un grand sourire moqueur :

« Je n'aurais jamais cru que je te dirais ça un jour, mais merci la fouine. Grâce à toi, je viens de gagner un joli tas de Gallions.

_ La ferme la Belette, grogna ladite fouine. »

Le blond renifla ensuite dédaigneusement et il toisa la table des Gryffondor comme s'il s'agissait d'un tas de fumier.

« Assis-toi Dray, intima Harry en levant les yeux au ciel. »

L'Héritier Malfoy renifla une seconde fois.

« Mais... il y a des pauvres à cette table ! S'indigna-t-il. Et des... des nés-moldus et... des belettes mâles et femelles à tache de rousseurs...

_ Écoute-moi bien la fouine... commença Ron.

_ Dray assis-toi, le coupa Harry. C'est quasiment la même table que celles des Serpentard.

_ Je ne crois pas, non, maugréa Draco.

_ Dray, assis ! Ordonna Harry en vissant un regard intransigeant dans celui de sa moitié. »

Avec une petite moue, Draco s'exécuta lentement. Une fois assis, il gigota pendant plusieurs instants, mal-à-l'aise.

« Je peux sentir toute cette... pauvreté venir vers moi... geignit le blond.

_ N'importe quoi, Dray, soupira Harry.

_ Oh Merlin ! S'exclama soudainement Draco. Je vais manger en face de Londubat !...

_ C'est pas comme si ça me faisait plaisir de manger en face de toi, la fouine, grogna Neville.

_ Mais c'est que le demeuré de service à appris à parler ! Mes sincères félicitations...

_ Dray tu... amorça Harry.

_ En plus, le coupa Draco, au moins toi tu as une belle vue, Londubat. Moi, je dois me coltiner un grand crétin à tête d'ahuri, ayant pour visage un mélange de...

_ Dray ! Le coupa abruptement Harry. »

Avec une moue hautaine, Draco se tut, préférant toiser du regard la nourriture qui se trouvait devant lui.

« C'est la même nourriture qu'à la table des Serpentard... soupira Harry.

_ Je ne crois pas, non, contredit le blond. À la table des Serpentard, la nourriture n'est pas partagée avec des gens comme... Londubat.

_ Dray ! Reprit immédiatement Harry en fusillant le blond du regard. »

Préférant ne pas se mettre son amour à dos, le Serpentard se tut et se renferma sur lui-même.

Harry ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il s'interrompit quand Blaise prit place à leur table, aux côtés de son meilleur ami, avec un sourire radieux.

« Ah ! L'odeur jouissive de la victoire et des Gallions fraîchement sortis de la bourse de Ted ! Se réjouit-il. Un pur bonheur ! »

Draco grogna mais ne répliqua pas.

Se délaissant de lui, Blaise adressa un immense sourire à Harry.

« Content d'avoir gagné le pari ? Demanda-t-il.

_ Absolument ravi, répondit le brun.

_ Qu'est-ce qu'on dit à son ami divinement brillant qui a eu l'idée génialissime de te faire porter Naughty puis Little Bitch ?

_ Merci ! Répondit Harry. Je te ferai un gros câlin tout à l'heure. »

Le brun adressa ensuite un grand sourire à Blaise avant de se focaliser sur son petit-déjeuner. Le bistré, quant à lui, croisa le regard de Ron, qui ne l'avait pas quitté des yeux depuis qu'il s'était assis à la table des rouges et ors. Il lui fit immédiatement un doux sourire qui fit empourprer les joues du Gryffondor.

Ron baissa timidement la tête tout en essayant vainement de ne pas sourire béatement puis il se mit à touiller nerveusement sa cuillère dans son yaourt.

Sentant le regard du basané scotché sur lui, Ron ne put s'empêcher de lever un œil vers lui. Mais à la seconde où il croisa le regard tendre du Serpentard, il baissa de nouveau la tête, les joues encore plus rouges et un sourire encore plus stupide sur les lèvres. Ce comportement provoqua l'amusement de Harry qui lança à son ami, un regard moqueur. Regard auquel Ron répondit par une moue blasée.

Le brun secoua discrètement la tête. Franchement, ses deux amis étaient adorables à se tourner ainsi autour.

Harry tourna ensuite la tête vers son petit-ami et il leva les yeux en ciel en voyant ce dernier tartiner sa tranche de pain de mie de confiture avec une mine dégoûtée comme si cette dernière était en fait du purin. Le blond avait intérêt à vite s'habituer parce que le brun comptait bien profiter de son prix et se rendre à la table des Gryffondor assez souvent.

HPDMHPDM

Ron Weasley était amoureux. C'était le fait le plus évident qui soit ! Le roux était tombé éperdument amoureux d'un basané de plus d'1m80 qui ferait un tabac dans un magasine de mode.

Tout le monde avait deviné : Lavande avait deviné -et ne s'en remettait pas-, Harry avait deviné, Draco avait deviné, Théodore et Hermione aussi... Snape s'en était rendu compte... Oui, tout le monde était au courant. Tout le monde excepté bien sûr, Blaise et Ron.

« ... et après il m'a souri alors qu'il passait à côté de moi et... Blaise a vraiment le sourire le plus magnifique de la Terre entière !... Après il m'a entraîné un peu à l'écart, m'a donné... un rendez-vous et il m'a embrassé... Et il embrasse tellement bien que... »

Assis en face de son ami, Harry lâcha un discret soupir. Non mais franchement, comment Ron pouvait-il ne pas encore comprendre ce qu'il se passait ! Il transpirait tellement l'amour que le brun était limite étonné de ne pas voir de flaque à ses pieds !

''Je ne suis pas encore sûr de ce que je ressens''

Ron lui avait un jour parlé de la couleur miel des yeux de Blaise pendant deux heures... Deux putain d'heures ! Et le rouquin n'était pas encore sûr !...

Et Blaise n'était pas mieux !

Enfin bon... Le plus important était que tout allait pour le mieux entre les deux adolescents.

« ... et Blaise m'a pris par la main et... »

Harry soupira. À ce rythme-là, il n'était pas rendu !...

HPDMHPDM

« Je... Je crois que je suis amoureux de Christopher. »

Gabriel et James étaient seuls dans le dortoir de leur Père quand James fit cette soudaine déclaration à son frère. À l'entente de ces mots, les yeux de Gabriel s'écarquillèrent au maximum. Il faillit s'étrangler avec sa salive et il sursauta brusquement.

« Quoi ? Fit-il en faisant face à son frère.

_ Je crois que je suis amoureux de Christopher, répéta James. »

Gabriel papillota plusieurs fois les yeux, incrédule.

« Mais tu... tu es sûr ou... D... d'où est-ce que ça te vient ? Tu... »

Un sourire amusé étira les lèvres de James.

« Je suis toujours autant dans le brouillard mais... j'ai commencé à me dire que comme tu me connais par cœur, si tu penses que c'est de lui dont je suis amoureux... »

Comprenant de quoi il s'agissait, Gabriel éclata brusquement de rire.

« Alors là, sur cette question, je ne suis pas plus avancé que toi, petit frère. La seule raison pour laquelle j'ai commencé à parier sur Chris, c'est parce qu'Alexis avait déclaré qu'il était sûr que tu allais finir avec Valentin. Alors pour savoir de qui tu es amoureux, ce n'est pas sur moi qu'il faut que tu te reposes ! »

James fit la moue.

« Dommage, murmura-t-il. Ça m'aurait rendu la vie bien moins compliquée... Mais en même temps, j'adorerais être amoureux de Grégory... Il est si doux, calme, gentil, attentionné...

_ Arf, fit Gabriel. »

James se tourna vers son aîné de seulement quelques minutes, les sourcils froncés.

« Je ne comprends vraiment pas pourquoi ça vous gêne autant, toi et Alex, que Greg soit comme ça.

_ Mais parce qu'il est tellement... fade. Tout dégoulinant de sensibilité et...

_ Et en quoi est-ce que c'est un problème ? »

Gabriel leva les yeux au ciel.

« Pitié, ce mec ne peut même pas te regarder dans les yeux ! Tu imagines un peu sa crise de tremblements le jour où il devra te préparer ? Le pauvre n'arrivera jamais à mettre ses doigts dans le trou !

_ Eh bien dans ce cas, je me préparerai moi-même, dit James avec un haussement d'épaules. Ou je le préparerai, lui.

_ Arf, votre première fois sera d'un ennui ! »

James fronça les sourcils.

« Eh bien au moins elle sera douce et attentionnée. Mon cul ne se contentera pas d'être baisé comme avec Val ou Chris !

_ Pitié ! Tu sais très bien que pour votre première fois, ils seront tous les deux adorablement aux petits soins avec toi, pour être sûr que tout se passe bien et que tu prends ton pied. Et au moins avec eux, je suis sûr que tu atteindras des sommets ! Avec Greg... Arf !...

_ Peut-être mais il n'y a pas que le cul dans la vie. Au moins, au quotidien, j'aurais un homme doux, capable de romance qui... »

Après avoir roulé des yeux, Gabriel se mit soudainement à fredonner. Et cette chanson, James la reconnaîtrait entre mille.

Le blond ne put empêcher un sourire d'étirer ses lèvres.

« Ça te dit quelque chose, hein ? Lui demanda Gabriel. »

James acquiesça. Comment oublier la chanson que Christopher lui avait écrite et chantée au beau milieu de la Grande Salle, le jour de la Saint-Valentin, parce que le blond lui avait reproché d'être incapable de gestes romantiques ? Chanson qu'il avait massacré étant donné ses médiocres talents de chanteur. Le Serpentard avait continué à rire pendant au moins cinq bonnes minutes après que ce soit terminé. Sans oublier le magnifique bouquet fleurs qu'il lui avait offert : des primevères, parce qu'il était son premier amour, des rhododendrons, car il était beau et élégant, des roses blanches et rouges, parce qu'il l'aimait d'un amour pur et passionné, du chèvrefeuille, parce qu'il saurait lui rester fidèle, du cyclamen, car il le rendait jaloux et de l'hibiscus, car il le désirait sexuellement.

James sourit.

« Tu t'en souviens encore, nota-t-il.

_ Bien sûr. Mais plus important, je sais que toi, tu t'en souviens encore... »

James ne répondit pas mais il n'en pensait pas moins.

« Tu sais très bien que Chris et Val peuvent tout à fait faire des trucs remplis de niaiserie quand ça leur prend et qu'ils arrêtent de penser avec leur queue, reprit Gabriel. Greg n'a pas le monopole des trucs mignons. »

James éclata d'un rire jaune.

« Greg à 90% du marché des trucs mignons, contredit-il.

_ Val et Chris...

_ Non. Greg fait des trucs mignons. Christopher fait des trucs stupides comme... partir lors d'un camp de vacance au beau milieu de la nuit pour retourner chez moi pour...

_ Te rapporter l'autorisation pour aller aux chutes d'eau que tu avais oubliée ! Termina Gabriel en se souvenant de la soirée. Il avait accompli l'exploit de faire l'aller-retour sans se faire pincer et de revenir avant le lever du soleil, te permettant d'aller aux chutes.

_ Mais il était tellement crevé qu'il n'avait pas pu en profiter... grogna James. Ça, c'était quelque chose de stupide.

_ C'était mignon ! Contredit Gabriel.

_ C'était stupide. Il aurait pu lui arriver des tas de choses au beau milieu de la nuit !

_ ... Il est téméraire.

_ Il est stupide. Lui, il fait des choses stupides mais Val fait des choses stupides et dangereuses comme... comme...

_ Comme grimper sur la falaise la plus haute de la cascade sans aucune sécurité, parce que tu avais vu, au sommet, une fleur qui t'intéressait, compléta Gabriel.

_ Ce crétin aurait pu se tuer ! S'égosilla James Mais est-ce qu'il a réfléchi avant de se lancer dans son expédition ? Non, parce que Monsieur n'est qu'un petit crétin qui met stupidement sa vie en danger et qui... et qui... Rrrrrr ! Merlin qu'il m'énerve ! »

Rien que de repenser à la scène, James en avait le cœur qui battait à 100 à l'heure ! Il avait tellement craint pour la vie de son ami ce jour-là...

James soupira. Malheureusement, faire des choses stupides et dangereuses étaient quelque chose auxquelles le ténébreux était habitué depuis qu'il était petit...

FLASH-BACK

« Plus tard, je me marierai avec toi ! »

A ces mots, les yeux de James s'écarquillèrent au possible. Il se trouvait en compagnie de Valentin dans l'immense jardin des Black-Snape. Severus était déjà venu leur apporter leur goûter qu'ils dévoraient désormais à pleine dent. La déclaration du ténébreux semblait être sortie de nulle part.

James dévisagea un instant son ami avec des yeux ronds avant d'éclater de rire.

« Tu ne vas pas te marier avec moi, contredit-il. Le mariage, c'est pour les adultes. »

Son Père avait d'ailleurs était très clair à ce sujet : pas de mariage avant ses 40 ans !

« Eh bah quand je serais un adulte, je me marierai avec toi, s'entêta Valentin. Et je te ferai des bébés. »

Cette dernière affirmation provoqua l'hilarité totale de James. Des bébés... Quelle idée étrange !

Une fois qu'il fut calmé, Valentin plongea ses prunelles noires dans celles émeraudes du blond.

« Tu ne devrais pas me sous-estimer, conseilla-t-il avec un petit sourire. Tu verras. Plus tard, je me marierai avec toi. Et je te rendrais heureux, je te le promets. Je ferai tout pour te faire sourire. Ton sourire est le plus magnifique de tous alors... je vais tout faire pour qu'il soit sur ton visage le plus souvent possible ! »

Plus qu'amusé que vraiment convaincu par la promesse du ténébreux, un petit sourire railleur étira les lèvres de James. Il s'abstint néanmoins de tous commentaires et il mordit goulûment dans sa part de gâteau au chocolat.

C'était l'été de ses 5 ans.

oOo

Par la suite, il s'avéra que Valentin essaya réellement du mieux qu'il put de respecter sa parole. Apparemment, son objectif était toujours de voir le visage de James s'illuminer par son sourire et c'est pourquoi il mettait tout en œuvre pour contenter son blond. Dès que James émettait un souhait, même s'il ne s'agissait d'une simple parole en l'air, Valentin tentait le tout pour le tout pour le satisfaire dans les mesures de ses possibilités. Heureusement pour lui, le blond, d'un an son aîné, désirait la plupart du temps des choses qui lui étaient accessibles.

À 6 ans, il entra dans la propriété privée d'un vieux monsieur aigri pour récupérer le ballon préféré de James que ce dernier avait envoyé là-bas par mégarde. Il avait également dû éviter le chien, tout aussi aigri, qui gardait la propriété.

À 8 ans, il grimpa tout en haut d'un arbre immense pour récupérer le fruit, légendairement délicieux, qui ne poussait qu'à sa cime.

À 9 ans, il plongea dans un lac glacé pour récupérer une dent de Galloc, le porte-bonheur de James. Son Père la lui avait ramenée d'une de ses expéditions et le blond la gardait précieusement depuis. Vexé parce que James n'avait pas accepté son amour, un enfant de la garderie lui avait volé l'objet et l'avait jeté dans le lac lors d'une sortie en groupe. Le thermomètre avoisinait les 0 degré.

À 11 ans, il partit tout seul dans la forêt qui avoisinait sa maison car il savait que cette nuit précise, la Colgora Dorée allait fleurir et qu'il y en avait quelques unes dans cette forêt. James lui parlait de cette floraison depuis des semaines et il était très triste de ne pas pouvoir y assister.

Résultat : James avait récupéré son ballon, goûté à un fruit délicieux, récupéré sa dent de Galloc et il avait pu voir la Colgora Dorée éclore, Valentin ayant réussi à trouver un bourgeon presque mature. Et pourtant, alors que le ténébreux était sûr de faire plaisir à son blond, au lieu que le visage de ce dernier ne s'éclaire, des larmes avaient, à chaque fois, empli ses yeux, déchirant le cœur du petit garçon par la même occasion. Valentin ne comprenait même pas pourquoi le blond finissait toujours par être triste.

« Pourquoi tu as fait ça ? Lui demandait à chaque fois James, les joues ruisselant de larmes.

_ Je... Je voulais juste te voir sourire, répondait alors pitoyablement Valentin. »

S'en suivait à chaque fois une ribambelle de larmes. Valentin ne comprenait jamais ce qu'il avait bien pu faire de mal, alors il essayait plus fort. Encore et encore. Parfois, le visage de James s'illuminait, et ça semblait être une récompense amplement suffisante pour le ténébreux. Mais parfois, le visage de l'aîné Malfoy-Potter se tordait dans l'effroi et il se mettait à pleurer comme une madeleine. Et à chaque fois, Valentin ne comprenait pas ce qu'il avait fait de travers.

La raison pour laquelle le blond était si souvent triste était pourtant simple :

À 6 ans, le chien qui gardait la propriété du vieil homme l'avait violemment mordu : Valentin avait dû être interné à l'hôpital puisque l'état de santé de l'animal était plutôt douteux.

À 8 ans, l'escalade du ténébreux lui coûta une mauvaise chute : il se brisa le bras.

À 9 ans, sa baignade le conduisit à une grave hypothermie : il fut admis aux soins intensifs pendant deux jours.

À 11 ans, lors de son excursion, Valentin fut attaqué par un Krav : même si la bestiole n'était pas des plus dangereuses, il écopa quand même de 25 points de sutures ainsi que de parents mort d'inquiétude.

James n'appréciait que très moyenne que Valentin mette sa vie en danger pour une chose aussi futile que le voir sourire. À chaque fois que le ténébreux se retrouvait en danger par sa faute, le cœur de James se brisait. Il se sentait tellement coupable ! Mais malgré ses pleurs et ses supplications, Valentin ne comprenait toujours pas ce qu'il faisait de mal. Donc il ne comprenait pas pourquoi il devrait arrêter. Pire, il se sentait coupable pour ne pas avoir réussi à contenter son blond et redoublait d'efforts pour le satisfaire. Ce que ledit blond voyait toujours d'un mauvais œil.

oOo

« Et là, c'est la constellation d'Azarakova. Pour sa demande en mariage, le tsar Opolokovovitz a créé cette constellation pour prouver l'immense étendu de son amour à son futur époux, Azarakova. C'est pour cela qu'elle ressemble à une bague sertie d'un diamant. Et à côté, ce sont les constellations des quatre promesses. Elles représentent les quatre choses que Opolokovovitz à promis à Azarakova : l'amour, la joie, la richesse ainsi qu'une grande descendance. »

James éclata de rire.

« Tu racontes n'importe quoi, commenta-t-il.

_ Pardon ? S'offusqua Valentin. Ceci est une histoire vraie ! Si tu lisais ton livre d'Histoire de la Magie, tu serais au courant ! »

La tête nichée dans le cou du ténébreux, James pouffa de rire.

C'était l'été de ses 12 ans. Valentin allait enfin entrer à Poudlard et il était excité comme une puce à cette idée. Ses parents avaient même du mal à le faire se tenir tranquille.

Quelques jours avant la rentrée scolaire, il avait invité James à dormir chez lui. La nuit était déjà pas mal avancée mais pourtant, les deux garçons ne se trouvaient pas dans leur lit. La chaude nuit d'été les avait poussés à sortir dans le jardin pour regarder les étoiles. James avait rapidement pris ses aises et il s'était blotti entre les bras du ténébreux, avait posé sa tête sur son épaule et il s'était laissé doucement bercer par l'odeur du gel douche de l'aîné Black-Snape ainsi que par ses histoires fantasques.

« C'est ce que je ferai, murmura soudainement Valentin. »

James leva la tête vers lui, intrigué.

« Quand je te demanderai en mariage, précisa Valentin. Je créerai une nouvelle constellation pour te prouver mon amour. »

A ces mots, James pouffa de rire.

« Tu n'as toujours pas oublié cette histoire de mariage, bougonna-t-il mollement.

_ Bien sûr que non que je n'ai pas oublié ! Protesta Valentin en fronçant les sourcils. Tu ne devrais vraiment pas me sous-estimer, c'est vraiment ce que je compte faire. Je suis amoureux de toi alors...

_ Tu es trop petit pour tomber réellement amoureux de quelqu'un, contredit James. »

Son Père avait également été bien clair sur ce sujet : il ne pouvait pas tomber amoureux avant ses 30 ans. Avant, c'était ses hormones qui lui jouaient des tours.

« Non, je ne suis pas trop petit ! Contesta Valentin. Je t'aime et tôt ou tard tu tomberas aussi amoureux de moi !...

_ N'importe quoi. »

Au lieu de se démonter, un sourire malicieux étira les lèvres de Valentin.

« Bien sûr que si, contredit-il. Je peux le lire dans les étoiles. »

James fit la moue mais il préféra ne pas argumenter.

«... Ensuite, poursuivit Valentin, on se mariera et je te rendrai heureux. Tu souriras tout le temps et moi je serai super content parce que...

_ J'ai le plus beau des sourires, je sais, le coupa James. Mais si tu veux vivre assez longtemps pour me demander en mariage, arrête de faire des trucs stupides pour moi... »

Valentin roula des yeux.

« Ce ne sont pas des trucs stupides, protesta-t-il entre ses dents. »

A ces mots, James se redressa vivement et vissa un regard furieux dans celui du ténébreux.

« Ce ne sont pas des trucs stupides ! Répéta-t-il. Il y a même pas une semaine tu avais une jambe dans le plâtre, Val ! Et tout ça pour un stupide bracelet que...

_ Mais tu le voulais et...

_ Et alors ? Ce n'est pas une raison pour... »

Sentant les larmes lui monter aux yeux, James se tut. Il avait tellement eu peur quand son Papa lui avait dit que le ténébreux se trouvait à l'hôpital ! Et quand il avait pris conscience de la raison qui avait poussé Valentin à se mettre une nouvelle fois en danger, il s'était senti tellement coupable...

Immédiatement alerté, Valentin se redressa à son tour et prit son blond entre ses bras.

« Pardon, souffla-t-il. Je... Je voulais juste te faire plaisir et...

_ Eh bien ça ne me fait pas plaisir, bougonna James d'une voix tremblante.

_ Pardon, répéta Valentin. »

Une fois que le blond fut calmé, les deux garçons se recouchèrent.

« Je ferai n'importe quoi pour te faire plaisir, murmura Valentin à mi-voix. Je te donnerai tout ce que tu veux. »

Les yeux rivés sur le ciel, James ne dit rien pendant un moment. Puis, un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres quand il eut une idée pour mettre la tête du ténébreux à l'envers.

« Vraiment tout ce que je veux ? S'enquit-il. »

Valentin acquiesça en silence.

« Dans ce cas, poursuivit James, je veux une étoile. »

A ces mots, le ténébreux tiqua et son visage se figea dans la surprise.

« Quoi ? Croassa-t-il. »

James lui désigna le ciel de son index et posa ses yeux sur lui.

« Je veux une étoile, répéta-t-il. Offre-moi une étoile. »

Et devant la mine déconfite de Valentin, James explosa de rire.

« Je plaisante, rassura-t-il. »

Pourtant, au lieu de se détendre, le visage de l'aîné Black-Snape s'emprunta d'une expression que James redoutait. L'expression que Valentin faisait quand il réfléchissait à un moyen de satisfaire sa demande.

James perdit soudainement toutes couleurs. Il ne voulait pas que Valentin se mettre une nouvelle fois en danger pour répondre à un désir qui relevait purement de la fiction !

« Val je...

_ C'est d'accord ! Le coupa la ténébreux.

_ Quoi ? Croassa James à son tour alors que ses yeux s'écarquillaient au possible. Val, je... je plaisantais.

_ Je t'offrirai une étoile, insista l'aîné Black-Snape.

_ Mais Val tu... C'est impossible voyons ! »

Valentin fit la moue.

« C'est ce qu'on verra, dit-il en haussant les épaules. »

Ce fut ensuite au tour du ténébreux de sourire malicieusement.

« Par contre, poursuivit-il. Si tu veux ton étoile, tu vas devoir t'armer de beaucoup de patience... »

James regarda son ami pendant un instant avec une mine complètement interloquée avant d'hausser les épaules : la nouvelle lubie du ténébreux finirait forcément par lui passer un jour. Après tout, ce n'était pas comme s'il était humainement possible qu'il lui offre une étoile !

« Et je vais aussi avoir besoin de beaucoup d'encouragements de ta part, ajouta Valentin en plongeant un regard sérieux dans les yeux du blond. »

James pouffa de rire :

« Tu veux que je te crie toutes les semaines ''allez Val'' comme une cheerleader ?

_ Mmm non. Ce n'est pas ce que j'avais en tête.

_ Ou alors tu veux que... »

James ne termina pas sa phrase. Il ne la termina pas parce qu'une bouche s'était collée contre la sienne, sans crier gare, et qu'une langue curieuse était entrée dans sa bouche sans même prendre la peine de demander une quelconque autorisation avant. La langue toucha ensuite doucement la sienne avant qu'elles ne s'enroulent tendrement. À peine quelques secondes plus tard, la langue mutine quitta sa bouche pour regagner celle de son propriétaire.

« C'est ça que je veux, répondit Valentin avec un sourire moqueur. »

En face du ténébreux amusé, les yeux écarquillés au possible, James piqua un fard monstre.

Non seulement il s'était fait piquer son premier baiser, mais en plus il s'était fait piquer son premier patin alors que son Père avait été clair : pas de baiser avant ses 25 ans ! Et pas de baiser avec Val ou Chris sinon leur amitié changerait à jamais !

« Mais qu'est-ce... qu'est-ce que tu as fait ? S'horrifia James.

_ J'ai pris un peu de courage en t'embrassant, répondit tranquillement Valentin.

_ Qu... Quoi mais non tu... tu ne peux pas faire ça !

_ Et pourquoi pas ? »

En face du ténébreux, James semblait plus que paniqué.

« Mais parce que... parce que tout va changer entre nous maintenant !

_ Mais non, rassura Valentin.

_ Mais si ! On... »

Et Valentin avait ensuite passé le reste de la nuit à rassurer James en lui disant que leur baiser n'allait pas les empêcher de continuer à être ami.

oOo

Heureusement pour James, les années passèrent et bien que Valentin faisait toujours son maximum pour satisfaire ses désirs, il mettait beaucoup moins sa vie en danger. Mais pour le blond, ce n'était pas encore suffisant : le ténébreux finissait encore beaucoup trop souvent l'hôpital à son goût.

Parfois l'aîné Black-Snape lui piquait des baisers. ''Pour lui donner du courage dans sa quête pour lui obtenir une étoile'' qu'il disait. Il s'attirait à chaque fois les foudres du blond mais apparemment, il était plus que mignon avec un visage contrarié.

Pour James, l'histoire de l'étoile appartenait au passé et malgré ses dires, il pensait dur comme fer que le ténébreux avait laissé tomber. Mais pourtant, un jour de l'été de ses 14 ans...

« Jay ! »

Le blond se retourna et un sourire étira ses lèvres en voyant Valentin courir vers lui.

« Ouf, je te pensais déjà parti sur le Chemin de Traverse, se réjouit le ténébreux. »

James ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il la referma avant d'avoir prononcé un son et ses sourcils se froncèrent soupçonneusement.

« T'as quoi à tes doigts ? Questionna-t-il sèchement. »

Plus il grandissait et plus le blond devenait intransigeant quand il s'agissait de la santé de Valentin. Il avait décidé de prendre des mesures drastiques. Il l'avait prévenu : la prochaine fois qu'il se mettrait en danger pour une autre de ses idioties, il recevrait son poing en pleine figure.

Valentin baissa les yeux vers les nombreux pansements qui recouvraient ses doigts avec un petit sourire.

« Désherbage sans magie, répondit-il. La nouvelle punition préférée de mes parents. En plus, en ce moment notre jardin est infecté de Scrats. »

Soulagé, un léger sourire s'installa sur les lèvres de James.

« Si tu avais respecté ton couvre-feu, ça ne serait pas arrivé, moralisa-t-il.

_ Oui mais je voulais rester avec toi le plus longtemps possible, geignit Valentin en caressant tendrement le bras nu de James.

_ Sinon, tu avais quelque chose de spéciale à me dire ? S'enquit le blond en chassant négligemment la main de son ami. »

Un sourire éclatant traversa alors le visage de Valentin qui acquiesça. Le ténébreux se mit ensuite à fouiller dans l'une de ses poches.

« Tu te rappelles que je t'avais promis de t'offrir une étoile ? Interrogea le ténébreux.

_ Hum, hum, acquiesça James, peu convaincu qu'une étoile se trouve dans la poche de l'aîné Black-Snape.

_ Eh bien, j'ai un peu triché mais j'ai, en quelque sorte, réussi à t'exaucer. »

Valentin sortit ensuite victorieusement de sa poche, un petit sachet en plastique qu'il tendit à James. Le blond s'en saisit et il porta le contenu du sachet à la hauteur de ses yeux, intrigué.

En fait, en assez petite quantité, le sachet contenait une sorte de... cendre ou de poussière d'une jolie couleur argentée.

James sut immédiatement ce que c'était. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise et il regarda le ténébreux, incrédule.

« C'est... C'est de la poussière d'étoile ? S'enquit-il. »

Valentin acquiesça, pas peu fier de lui.

La poussière d'étoile était une chose très rare. La légende disait que lors d'une chute d'étoiles filantes, un sorcier en avait récupérées un peu et qu'il avait, par la suite, réussi à en synthétiser.

Personne ne savait si la rumeur était vraie mais la recette était restée et il s'avérait que la poussière d'étoile avait des propriétés tout à fait étonnantes. Ses effets principaux étaient qu'elle avait un grand pouvoir de guérison, elle atténuait considérablement la douleur et elle portait chance.

Malheureusement, sa synthèse était extrêmement longue et difficile et la moindre erreur était fatale. De plus, le rendement était assez pauvre et pour qu'elle fonctionne, il en fallait une assez coquette quantité. Aussi, très peu de sorciers osaient se lancer dans une telle aventure, très peu la poursuivait pendant des années et aucun n'était arrivé à en synthétiser suffisamment.

Très belle, très rare et, forcément, extrêmement chère sur le marché, la poussière d'étoile était une chose que bien des gens convoitaient.

James n'en croyait pas ses yeux. Il n'arrivait pas à croire que Valentin avait réussi à en fabriquer ! D'accord il y en avait extrêmement peu mais étant donné son âge, c'était un exploit ! Et il l'avait forcément réussie parce que dans le cas contraire, la poudre n'aurait pas eu cette magnifique couleur agent.

« Qu... Comment tu... bafouilla James.

_ Pendant toute l'année dernière, répondit Valentin. J'ai lu des tonnes de bouquins - d'ailleurs c'est fou à quel point nos cours de potion sont vraiment basiques -, j'ai passé, Merlin sait combien de temps, devant un chaudron, mais j'ai finalement réussi... Tu vois ? Tu n'aurais pas dû me sous-estimer !... Bon, j'ai un peu triché mais on peut quand même dire que tu as en quelque sorte ton étoile... Il y en a vraiment pas beaucoup mais je prévois de continuer jusqu'à ce qu'il y en ait assez pour te faire une bague. Ça ne sera pas suffisant pour activer ses propriétés, mais en tout cas ça fera un très beau cadeau de fiançailles. En plus, comme tu ne cesses de me dire que le mariage est un truc d'adulte, le temps que je termine, on sera adulte donc le timing est parfait ! Comme ça, quand je demanderai ta main, ça sera un peu comme Opolokovovitz et Azarakova !... Et donc je te le dis pour la deuxième fois, tu n'aurais pas dû me sous-estimer... »

Un sourire resplendissant se dessina ensuite sur les lèvres de Valentin alors que James le regardait toujours avec des yeux ronds et une expression béate.

« A... Alors pendant ces vacances-là tu... bégaya-t-il.

_ J'ai bossé dessus pendant une très grande partie. C'est pour ça que je n'étais pas souvent disponible. »

Souriant toujours, Valentin attendait avec impatience le moment où il verrait le visage de James s'éclairer d'un sourire, mais ce moment n'arriva pas. Le blond était toujours complètement sonné.

« Tu... Tu ne vas pas pleurer, hein ? S'enquit Valentin alors que son sourire s'évanouissait. Parce que je te jure qu'à aucun moment je n'ai mis ma vie en danger et... »

Valentin ne termina pas sa phrase. Il ne la termina pas parce que, sans prévenir, James avait pris possession de ses lèvres. Le baiser fut plus long que les précédents. Tout d'abord tendre, Valentin ne tarda pas à en prendre le contrôle faisant gémir le blond dans le processus. Ledit blond resserra son étreinte autour du cou de Valentin, là où ses bras s'étaient enroulés et Valentin fit de même avec sa taille.

Quand le blond avait posé les yeux sur le petit sachet, qu'il avait entendu tout le mal que le ténébreux s'était donné, il n'avait pas pu résister. Une douce chaleur était montée en lui, d'agréables papillons avaient élu domicile dans son ventre et il n'avait plus eu qu'une seule idée en tête : prendre possession des lèvres du ténébreux.

Après plusieurs minutes, James mis fin au baiser et plongea un regard mi-paniqué mi-surpris dans celui de Valentin, les joues en feu.

« Non, non, non, non, non, non, non, gémit-il. »

Il s'empressa ensuite de faire demi-tour, Valentin étant beaucoup trop abasourdi pour le suivre.

Par la suite James évita le ténébreux pendant deux jours sous prétexte que maintenant qu'il l'avait embrassé, ça changeait tout à leur amitié et qu'ils ne pourraient plus être amis : son Père avait vraiment été clair à ce sujet ! Et Valentin était beaucoup trop sur un petit nuage pour le contredire.

Fin du FLASH-BACK

« Stupide Val, murmura James. J'ai l'impression d'être à la source de tous ses problèmes... A chaque fois que lui ou Chris est blessé, j'en suis presque toujours la cause...

_ Arrête de culpabiliser ! Dédramatisa Gabriel. Si ces deux-là sont blessés, c'est uniquement de leur faute pour ne pas se servir suffisamment de leur cerveau. »

Peu convaincu, James fit la moue et baissa tristement la tête.

« Peut-être, souffla-t-il d'une voix à peine audible, mais pourtant je ne cesse de me dire que si ce n'était à cause de moi, Val ne se serait jamais retrouvé à l'hôpital cet été. Et son corps ne serait pas entièrement couvert de cicatrices... »

Le visage du blond s'assombrit dès qu'il repensa à ces longues heures passées au chevet de Valentin à l'hôpital ou encore en repensant aux longues marques blanchâtres qui parsemaient le torse musclé du ténébreux.

Face à cette déclaration, Gabriel se plaça aussitôt devant son frère, prit son visage en coupe entre ses mains et le força à le regarder dans les yeux.

« Je t'interdis de dire une chose pareille, intima-t-il avec sévérité. Ce qui est arrivé n'était pas de ta faute. Et Père te donnerai des baffes pour l'avoir pensé.

_ Peut-être pas directement mais indirectement, tu sais que j'en suis la cause...

_ ... Les cicatrices finiront par disparaître, rappela Gabriel. La plupart a déjà disparu et on ne voit presque plus celles qui restent. Ce ne sont que des lignes blanches qu'on ne remarque que si on y prête vraiment attention.

_ Mais elles sont là. Et chaque jour que Merlin fait, Valentin les voit.

_ Et il ne blâme que lui pour leurs existences.

_ ... Eh bien ce n'est pas mon cas... Et puis si Val avait de meilleures fréquentations aussi... »

Gabriel pouffa de rire.

« Laisse-moi deviner, tu vas encore accuser Mike, c'est ça ?

_ Ce type a une mauvaise influence sur lui, grogna James. »

Gabriel poussa un profond soupir.

Sachant pertinemment ce que son frère pensait du jeune homme, Gabriel préféra ne pas argumenter avec lui.

« Je sais que Mike fait parti des gens que tu détestes, mais tu sais autant que moi que si Val n'avait pas été ami avec lui, il ne serait peut-être plus là à l'heure qu'il est, rappela-t-il simplement. »

Pour toutes réponses, James renifla dédaigneusement.

« Je préférerai quand même qu'il laisse ce crétin tomber...

_ C'est l'un de ses meilleurs amis alors je ne pense pas que tu devrais beaucoup compter là-dessus...

_ ... Stupide Val... soupira James.

_ Mais il est beaucoup moins téméraire à présent, nota Gabriel. Il prend beaucoup plus soin de sa vie.

_ Pff, tu parles. Je suis sûr qu'il s'est calmé uniquement parce que la bague lui prend beaucoup de temps.

_ Tu crois qu'il bosse encore dessus ?

_ J'en suis persuadé, soupira James. Et après des années à travailler dessus, il n'en aura peut-être même pas l'utilité... Arrrgghh ! Ça me soûle cette histoire !... Et après je suis censé choisir entre les trois !... Mais si je ne choisis pas Val, il sera dévasté, si je ne choisis pas Chris, il sera dévasté et si je ne choisis pas Greg, il sera dévasté ! Comment je suis censé faire moi, hein ? »

Gabriel haussa les épaules.

« Tu pourrais... ne pas choisir... proposa-t-il brusquement.

_ Pardon ?

_ Tu pourrais ne pas choisir... Tu en vires un et... sors avec les deux autres... »

A ces mots les yeux de James s'écarquillèrent au possible.

« Ew ! S'offusqua-t-il. Je ne vais pas faire de ménage à trois, c'est carrément dégoûtant ! »

Gabriel haussa négligemment les épaules :

« Les temps ont changé, tu le sais très bien. Une semaine avant la rentrée, la chanteuse Minera a épousé Josh Sullivan et Alexandra Simons et personne n'a rien trouvé à redire.

_ Je m'en fiche, je ne ferai pas de ménage à trois, bougonna James.

_ Pourtant... Tu pourrais prendre un sacré pied en couchant avec deux mecs en même temps... »

Face au regard pervers de son jumeau, James ne put s'empêcher de rougir.

« Tu racontes vraiment n'importe quoi, siffla-t-il. »

Amusé par la réaction de James, Gabriel ne le lâcha pas des yeux.

Connaissant Christopher et Valentin, si James était amoureux d'eux deux, le simple fait que les ménages à trois l'embarrassait n'allait pas les stopper.

Le sourire du ténébreux s'agrandit : si son frère était amoureux des deux garçons, le sexe s'annonçait... pimenté.

« Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogea James en notant son étrange regard.

_ Je me disais juste que... il faudrait peut-être que je pense à stocker des potions antidouleurs... »

Ne comprenant pas le sous-entendu, James fronça les sourcils mais il préféra ne pas insister.

HPDMHPDM

« Je suis tellement heureux en ce moment, souffla pour la énième fois Ron à son meilleur ami. »

Et c'était vrai ! Jamais il ne s'était senti aussi bien. Même pas au tout début de sa relation avec Hermione ! Sa relation avec Blaise le mettait littéralement sur un petit nuage.

Blaise... Rien que son prénom faisait sourire béatement le Gryffondor jusqu'aux oreilles.

C'était juste parfait. Sa relation avec le Serpentard était juste... parfaite. Les sourires, les échanges, les plaisanteries... Les caresses, les baisers...

Les joues de Ron prirent une jolie couleur coquelicot quand il repensa aux mains et à la bouche du basané sur son corps. Jamais des attouchements, pourtant plutôt chastes, ne lui avaient procuré des sensations aussi intenses. C'était comme si un brasier s'allumait en lui dès qu'il entrait en contact avec le bistré. Et c'était merveilleusement bon...

Le roux pouvait rester en compagnie du vert et argent à parler avec lui pendant des heures sans s'ennuyer. Et même quand ils n'avaient rien à se dire, juste... plonger dans les yeux miels du basané, lui convenait.

Et puis il n'y avait pas que ça : les agréables papillotements dans son ventre, son cœur battant à la chamade, l'incroyable sentiment de bien-être qui l'envahissait dès qu'il était près de Blaise... Tout cela contribuait à le mettre sur un petit nuage...

Et franchement, après toutes les merdes par quoi il était passé, c'était pour le mieux. À présent c'était comme si plus rien n'avait d'importance, si ce n'était le Serpentard.

Ron grimaça : ce dernier fait entraînait néanmoins un fort sentiment de jalousie quand le bistré se trouvait en compagnie d'autres hommes. Même si la relation du basané avec ces derniers restait amicale, le roux ne voulait vraiment pas que d'autres garçons collent le vert et argent...

Ron secoua lentement la tête. Enfin bon, ça ne l'empêchait pas d'être sur un petit nuage. C'était juste... parfait.

Le rouquin s'arrêta soudainement dans ses pas. Attendez une minute... tout ce qu'il ressentait pour le basané : le cœur qui s'emballait sans raison, les papillons dans le ventre, les sourires béas, les questions bêtes qui passaient en boucle dans sa tête, la sensation d'être sur un petit nuage... Il avait déjà ressenti tout ça avant. Ça avait été beaucoup moins intense mais toutes les émotions étaient bien là...

« Ron, tout va bien ? S'enquit Harry. »

Mais Ron ne lui répondit pas.

S'il ressentait tout ça alors... alors... alors ça voulait dire que...

Le visage de Ron se tordit soudainement en une grimace :

« Je suis amoureux de Blaise. »

Et c'est à cause de cette soudaine révélation, que Ron demanda au basané un tête-à-tête en urgence.

xx

« Tu as une sale tête, nota le Serpentard en arrivant avec un sourire amusé. »

Mais le sourire de Blaise perdit de son intensité en voyant que la mine très préoccupée de Ron perdurait.

« Qu'est-ce qui se passe ? S'enquit-il.

_ Blaise je... on doit arrêter de se voir. »

Le visage du basané se tordit dans l'effroi à l'entente de cette phrase, qui lui était étrangement familière, et son sang se glaça dans ses veines.

« Qu... Quoi ? Bafouilla-t-il. M...Mais... pourquoi ? Je... »

Le bistré fit un pas vers Ron mais ce dernier s'empressa de reculer.

« Écoute c'est... c'est juste comme ça, ok, répondit le roux. »

Ron voulut ensuite faire demi-tour mais Blaise le saisit par le poignet pour l'en empêcher. Ce geste provoqua une avalanche de tremblements de la part du rouquin, que le Serpentard interpréta mal. Il se déstabilisa et pensa une seconde à le laisser partir mais il se ravisa : il ne voulait pas le perdre sans au moins avoir une explication.

« Pourquoi ? Demanda-t-il encore.

_ Parce que. Ok ? C'est tout. »

Le Lion essaya de partir une seconde fois mais Blaise le tint encore plus fermement. Tellement fermement que le Gryffondor en grimaça.

« Tu me fais mal, grogna-t-il. »

Après une hésitation, Blaise lâcha le poignet de son amour mais en contrepartie, pour s'assurer que le roux ne s'enfuirait pas, il l'accula contre un mur et plaça ses mains de chaque côté de son visage. Ils se retrouvèrent ainsi séparés par seulement quelques centimètres. Cette proximité mis Ron mal-à-l'aise. Encore une fois, son cœur s'emballa, des papillons élurent domicile dans son ventre, des bouffées de chaleur l'envahirent et ses pensées commencèrent à devenir un peu floues.

« Euh... Tu... tu peux te décaler un peu s'il-te-plaît ? Demanda-t-il. »

Mais Blaise ignora sa demande.

« Il y a quelques jours, je t'ai dit que je t'aimais, amorça le basané. Je t'ai dit que je crevais d'amour pour toi, et toi tu m'as dit que...

_ Je sais ce que j'ai dit, le coupa Ron. Mais maintenant... »

Le roux se tut soudainement en sentant le corps de Blaise se rapprocher du sien provoquant, par la même occasion, des tas de sensations agréables dans l'ensemble du corps du Lion.

Les joues de Ron s'empourprèrent mais le résultat fut pire quand le Serpentard le força à le regarder dans les yeux. En plongeant dans les yeux miels du bistré, Ron se sentit fondre.

« Merde, pensa-t-il. »

Le basané était beaucoup trop près, il sentait beaucoup trop bon et il était beaucoup trop sexy pour son propre bien.

« Écoute-moi bien, déclara Blaise d'une voix qui fit frémir Ron de la tête au pied. Je ne vais pas te laisser partir. Pas tant que tu ne m'auras pas donné d'explication. Maintenant que tu m'as donné un peu d'espoir, je... je ne peux pas te laisser partir si facilement.

_ Je... Je... bégaya Ron. »

Blaise était juste... trop proche de lui. Il avait beaucoup trop chaud et il sentait son cœur battre dans ses tempes.

« On... On peut pas... on... on doit arrêter de se voir... bafouilla le rouge et or.

_ Pourquoi ?

_ Mais parce que... Je... je ne peux pas te le dire...

_ Et pourquoi ça ? »

Ron hésita un instant mais il vit bien dans les yeux de Blaise qu'il ne le lâcherait pas.

« P... Parce que si je te le dis, tu ne voudras pas me laisser partir... Et j'ai vraiment besoin que tu me laisses partir... Tu... Tu me promets de me laisser partir si je te dis la raison ? »

Blaise fut tout d'abord tenté de refuser mais en voyant la mine paniquée du rouquin, il capitula.

« Je te le promets, dit-il. »

A ces mots, Ron parut se rasséréner.

« Ok, dit-il. Ok. »

Le Lion s'accorda quelques secondes avant de reprendre la parole.

« Je... Je... bafouilla-t-il. La raison pour laquelle on doit arrêter de se voir... c... c'est parce que... c'est parce que... Je... Je crois que... Non, je suis sûr que... que je suis entrain de... je suis entrain de tomber amoureux de toi... »

Sa réponse eut pour effet de faire écarquiller les yeux du bistré au maximum et de tordre son visage dans une profonde stupeur.

« Hein ? Fit-il fort peu élégamment.

_ Euhm je... Avant j'étais fou amoureux de Herm', reprit Ron. J'étais fou amoureux d'elle et quand elle m'a quitté... ça m'a détruit. J'étais vraiment dévasté et, comme tu le sais, j'ai mis beaucoup de temps pour m'en remettre.

_ R... Ron, pourquoi est-ce que...

_ Mais là, c'est différent, poursuivit le roux en ignorant le bistré. Je... Ce que je commence à ressentir pour toi... ça dépasse de beaucoup ce que je ressentais pour Herm'. Je... Je suis littéralement entrain de devenir raide dingue amoureux de toi et... Ne souris pas, ce n'est pas une bonne chose !... Si tu venais à me blesser, si tu venais à me laisser tomber, je... je ne sais pas si j'arriverais à m'en remettre et... »

Blaise n'arrivait pas y croire : Ron tombait amoureux de lui ! Non, il était entrain de tomber éperdument amoureux de lui ! Son amour pour lui dépasserait carrément celui qu'il avait eu pour Hermione et... il flippait à l'idée de souffrir. Il était vraiment trop mignon. Maintenant qu'il l'avait, comme si le bistré allait tout foutre en l'air avec lui !

Le Serpentard ne pouvait retenir un sourire demeuré de rester fixé sur son visage. Après tant de temps, après tant difficultés, après tant d'espoir, enfin, il l'avait. Enfin, il entendait les mots qu'il rêvait d'entendre depuis si longtemps !

« ...Donc, reprit Ron, c'est pour ça qu'on doit arrêter de se voir. Je... je ne veux pas prendre de risques. »

Le sourire du basané devint plus que malicieux et il se rapprocha du rouquin dans une attitude prédatrice qui fit hérisser les poils du roux. Blaise prit ensuite le visage du Lion en coupe entre ses mains, ignorant les tremblements qui l'avaient pris d'assaut.

« Ron, fit-il d'une voix doucereuse qui ne dit rien au Gryffondor, il est hors de question que je te laisse tranquille.

_ Mais... mais tu as promis que...

_ Eh bien je suis désolé mais je ne vais pas pouvoir tenir cette promesse.

_ Mais...

_ Ron, tu viens de me dire que tu es entrain de tomber raide amoureux de moi et tu espères sérieusement que je vais te laisser partir ?

_ Mais... »

Blaise se rapprocha encore plus de son amour si c'était possible ce qui mis ce dernier dans un état pas possible. Leur visage n'était séparé que par quelques millimètres et ils sentaient tous les deux très bien, le souffle de l'autre sur leur visage.

Frémissant de tous ses membres, Ron faisait tout ce qu'il pouvait pour ne pas regarder le bistré dans les yeux, mais ledit bistré faisait justement tout son possible pour le regarder dans les yeux.

« Écoute, reprit Blaise, je ne peux pas te promettre que tu ne souffriras jamais dans le futur à cause de moi, mais en tout cas, je peux te promettre que je ne te quitterai jamais. »

Ron éclata d'un rire jaune devant cette affirmation.

« Je peux te le prouver, assura Blaise.

_ Et comment ?

_ Mmm... J'ai... cinq... magnifiques preuves, mais malheureusement, je ne peux t'en montrer que quatre... »

Et en voyant le sourire tendre qui avait pris place sur le visage du Serpentard, Ron sut immédiatement de quelles ''preuves'' il parlait.

« Oui mais... je ne veux pas tomber éperdument amoureux de toi parce qu'après je vais penser à toi 24h/24, je vais devenir genre hyper jaloux, je vais vouloir être avec toi tout le temps et puis je vais genre... me noyer dans mon amour pour toi et ça va être horrible à voir et... Arrête de sourire, ce n'est pas une bonne chose !... »

Mais l'immense sourire qui était sur le visage de Serpentard ne bougea pas.

« Tu es vraiment adorable, déclara-t-il.

_ Alors premièrement, je ne suis pas adorable et deuxièmement, ce ne sont pas des bonnes choses !... Tu... »

Blaise prit soudainement possession de ses lèvres. Bien que relativement court, le baiser enflamma Ron de la tête au pied.

« Non tu... tu ne peux pas faire ça... souffla le rouquin une fois le baiser terminé.

_ Et pourquoi ? Parce que ça te fait oublier comment tu t'appelles ? Nargua le Serpentard. »

Pour toute réponse, Ron fit la moue.

« Tu n'es pas drôle, Zabini, bougonna-t-il.

_ Écoute Ron, je sais que tu es passé par une épreuve très difficile, je sais que tu as beaucoup souffert mais je vais te demander de me faire confiance. Je t'aime et je te promets de tout faire pour te rendre heureux... »

Le Gryffondor se tut pendant un instant.

« Tu... Tu me promets que tu ne me laisseras pas tomber ? S'enquit-il. Parce que si tu le fais je...

_ Ron, je te promets de toujours rester à tes côtés. »

Ron fit la moue une seconde fois. Voulait-il vraiment s'embarquer dans une nouvelle histoire d'amour ? Une encore plus passionnée que sa première ? Parce que si ça ne marchait pas il...

Le roux secoua lentement la tête. Il avait cinq enfants avec le bistré, c'était bien la preuve que ça allait marcher, non ?

Le Gryffondor plongea dans les yeux miels de son interlocuteur et la réponse à sa question muette s'imposa d'elle-même à son esprit.

Il se mit alors sur la pointe des pieds et prit possession des lèvres du bistré qui se fit un plaisir d'y répondre. Il enroula ensuite l'un de ses bras autour de la taille du roux pour le sentir plus près de lui et il approfondit le baiser. Il sourit tout contre la bouche de son amour en l'entendant gémir et en le sentant le serrer contre lui.

Ils s'embrassèrent ainsi pendant plusieurs minutes avant que Ron ne rompe le baiser avec un petit air embarrassé que Blaise trouva adorable.

« Euh... est-ce que... est-ce que ça veut dire qu'on... que tous les deux on... on sort ensemble ? S'enquit-il. »

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du bistré.

« J'en sais rien, répondit-il. Tu veux sortir avec moi ? »

Les joues de Ron prirent une jolie couleur coquelicot face à la question. Il allait avoir un petit-copain. Un petit-copain !

« Euh... oui... répondit-il timidement.

_ Cool. Donc oui, on sort ensemble. »

Le sourire de Ron gagna en intensité.

« Oui, c'est cool, répondit-il avant de reprendre possession de la bouche de son, à présent officiel, petit-ami. »

Le nouveau couple se remit donc à s'embrasser de plus belle.

Mais sans raison apparente, Ron se sépara soudainement du bistré.

« Euh... Il faut que j'y aille, déclara-t-il. Mais je... je... »

Ne savant comment exprimer ce qu'il ressentait, Ron se hissa sur la pointe des pieds et il embrassa le Serpentard pendant quelques secondes. Ensuite, il partit en laissant ledit Serpentard un peu sur le cul.

HPDMHPDM

« On est vraiment obligé ? Bouda Draco. »

Harry lâcha un énième soupir.

« Dray, j'ai gagné ce pari alors oui, on est obligé. »

La journée s'étant terminée, les deux adolescents avaient pris la direction des dortoirs. Bien évidement, Harry avait choisi celui des Lions. Il avait ainsi traîné un Draco maussade jusque devant son dortoir.

« Je n'arrive pas à croire que je vais dormir dans le même dortoir que la Belette, grogna Draco.

_ Dray...

_ Je sais, je vais essayer de me comporter de manière civilisée... bougonna le Serpentard.

_ Merci. Et puis même si on restait dans ton dortoir, vue la vitesse à laquelle la relation entre Ron et Blaise évolue, dans pas très longtemps il est fort possible que Ron vienne dormir avec Blaise... »

Face à cette remarque véridique, Draco grogna.

« Franchement, comme s'il n'avait pas pu tomber amoureux de quelqu'un d'autre, maugréa-t-il. »

Nouant ses bras autour du cou du blond, les sourcils de Harry se froncèrent brusquement d'inquiétude.

« Dray, tu feras un effort, hein ? S'enquit-il. Parce que si tu passes ton temps à t'engueuler avec tout le monde...

_ Je ferai de mon mieux, promit le blond. Mais si tes amis me cherchent, ils me trouveront. »

Un sourire tendre étira les lèvres du brun avant qu'il ne prenne rapidement possession des lèvres de Draco.

Après ce baiser, Harry prit son amour par la main et le tira à l'intérieur du dortoir. Tout le monde, à part Ron, était déjà là et ce fut un regard collectivement glacial qui accueilli l'arrivée du Prince des Serpentard. Après tout, ce dernier n'avait jamais raté une occasion pour leur lancer des piques...

Harry soupira discrètement : il croisait les doigts pour que cette soirée se passe bien...

xx

Cinq minutes.

Harry avait quitté un dortoir relativement calme pendant seulement cinq petites minutes. Et ça avait suffi pour qu'une violente dispute éclate.

Quand il était revenu dans le dortoir, il avait trouvé Neville les joues rouges de rage qui empêchait avec difficulté un Seamus bouillonnant de fureur de se jeter sur le Serpentard et debout, furieusement campé, sur ses pieds, Dean hurlait sur un Héritier Malfoy pas le moins du monde impressionné qui le toisait dédaigneusement.

Heureusement que Ron n'était pas encore rentré parce qu'il était sûr le blond aurait également réussi à le mettre en rogne !

« ... qui pète plus haut que son cul ! Hurlait Dean. Tu te crois irrésistiblement beau mais...

_ Peuh, en tout cas, je le suis beaucoup plus que toi, répliqua Draco. Parce que mon petit-copain ne passe pas son temps à baver sur le meilleur ami du mec que je déteste. »

A ces mots, Seamus se retrouva aussitôt dans ses petits souliers et il essaya de se faire tout petit. Dean, quant à lui, serra les poings au maximum. Sa mâchoire se crispa et il plissa ses yeux tellement fort qu'ils se transformèrent en deux fentes. Ces derniers se mirent littéralement à cracher du venin et sa veine temporale ressortit. Devant lui, Draco souriait narquoisement.

Avant que la situation ne dégénère encore plus, Harry se précipita vers son ami et posa sa main sur son épaule pour le ramener à la réalité. Par la suite, Dean hésita pendant plusieurs secondes avant de décider de quitter précipitamment le dortoir, immédiatement suivit par son petit-ami.

Harry se campa ensuite furieusement devant son blond.

« Non mais qu'est-ce que c'était que ce bazar ! »

Draco haussa négligemment les épaules.

« Ils m'ont cherché, justifia-t-il. »

Harry croisa les bras sur sa poitrine, peu convaincu.

« C'est vrai ! Soutint Draco.

_ Dray... soupira le brun. Pourquoi est-ce que tu... »

Harry s'interrompit quand la porte s'ouvrit en grand pour laisser passer un Ron au sourire resplendissant.

La bonne humeur de rouquin perdit néanmoins en intensité face à l'atmosphère électrique qui régnait dans le dortoir.

« Wouha qu'est-ce qu'il se passe ici ?... Oh, bien sûr... ajouta-t-il en notant la présence de Draco, assis sur le lit de son copain. »

Ron préféra ne pas se mêler de cette affaire. Il n'avait jamais été aussi heureux de toute sa vie et il ne voulait pas redescendre de son petit nuage pour le moment. Il se jeta à plat ventre sur son lit et fourra sa tête dans son oreiller. En repensant à ce qu'il s'était passé à peine quelques instants plus tôt, il ne put retenir un petit cri, qui fut étouffé par le coussin.

Se désintéressant complètement de son petit-copain, Harry vint s'asseoir près de son ami.

« Pourquoi ce sourire dis-moi ? Demanda-t-il. »

Ron adressa au brun un regard pétillant et il lui raconta tout ce qu'il s'était passé sans l'ombre d'une hésitation.

À la fin de sa tirade, Harry le félicita largement. Même Neville s'y mit. Par contre, la bouche de Draco se tordit en une grimace et son teint vira au verdâtre -couleur que Harry n'avait jamais vue sur son amour.

« Dites-moi que je rêve, dites-moi que je rêve, dites-moi que je rêve, répétait-il inlassablement. Maintenant je vais les voir s'embrasser devant moi à tout bout de champ...

_ Hé, je me suis bien habitué à voir ta bouche collée à celle de Harry, la fouine, grogna Ron.

_ Oui mais au moins tu avais devant toi deux purs beaux gosses. Moi je vais avoir devant moi mon meilleur ami super canon avec...

_ Dray ! Reprit Harry. »

Draco fit la moue. Et puis il était sûr que Blaise n'allait pas cacher sa relation avec son roux. Donc même s'ils étaient en public, il pouvait sans problème fourrer sa langue au fond de la gorge du rouquin. Un frisson glacé parcouru l'échine du blond. Yerk...

Le bon côté dans tout ça, c'était que le pari étant fini, il pourrait se concentrer sur son copain pour ne pas vomir.

« Attends voir une minute, dit brusquement Harry en se remémorant un détail dans le discours de Ron, alors que vous étiez entrain de vous embrasser, tu t'es cassé ? Pourquoi ? »

Des rougeurs apparurent sur les joues de Ron.

« Eh bien... Blaise embrasse vraiment super bien, murmura le rouquin.

_ Et ? »

Les joues encore plus rouges, le rouquin se redressa, ce qui permit à Harry de voir qu'une jolie bosse déformait le pantalon de son ami.

« Oh, fit-il avec un sourire amusé.

_ Ma parole tu crains vraiment la Belette ! Pouffa Draco. Si tu te mets dans un tel état après un baiser, qu'est-ce que ça va être quand il va fourrer sa queue dans ton cul... »

A ces mots, Ron rougit jusqu'à la racine des cheveux.

« Merlin qu'il est prude... soupira Draco. »

Harry fusilla son amour du regard pour l'inciter à se taire.

« J'étais tellement gêné que j'ai préféré partir, marmonna Ron.

_ Crois-moi, Blaise aurait été plus que ravie de voir que tu réagissais ainsi à un simple baiser, lui assura Harry. Parce que là pour lui, son petit-ami est juste parti précipitamment alors qu'il était entrain de l'embrasser... »

Le teint de Ron devint livide.

« Tu... Tu crois qu'il pense avoir fait quelque chose de mal ? S'enquit-il.

_ Non, tu crois ? Railla Draco. »

Cette fois-ci, le regard furieux de Harry conduisit Draco à se rendre dans la salle de bain afin de minimiser la colère que son brun avait contre lui.

Une fois le blond partit, Harry se retourna vers Ron :

« Tu es parti précipitamment alors qu'il était entrain de t'embrasser, répéta-t-il.

_ ... Oui... Je...je devrais lui parler le plus vite possible pour éclaircir ce point...

_ Tu devrais oui. »

Un sourire tendre éclaira soudainement le visage de Harry

« Quoi ? Interrogea Ron.

_ Et c'est moi qui avait l'air d'un demeuré quand j'étais dans ma phase lune de miel... On dirait que tu es à deux doigts de chier des cœurs en sucre.

_ Je chie des cœur en sucre si j'en ai envie, maugréa Ron. »

Le sourire de Harry s'agrandit. Ça faisait tellement de bien de voir Ron dans cet état : enfin heureux, après tout ce par quoi il était passé...

Maintenant que Ron avait trouvé l'amour, le seul problème qui restait à fixer était sa colère contre Hermione...

xx

« 'Ry...

_ ...

_ 'Ry, boude pas. Tu sais très bien que je déteste quand tu es fâché contre moi... »

Pour toute réponse, Harry grogna.

Après une longue conversation avec Ron et une douche brûlante, Harry était venu se coucher auprès de Draco mais il était toujours en colère contre lui à cause de son précédent comportement.

Dès qu'il s'était couché, Draco avait immédiatement jeté un sort d'intimité pour qu'ils soient tranquilles et, ignorant la crispation des muscles d'un brun de toute évidence en colère, il avait enlacé son amour et déposé plusieurs baisers sur son visage et son cou pour l'amadouer.

« Pour la centième fois, je suis dé-so-lé ! C'est juste que... quand je les vois tous avec leur tête de... Gryffondor ça me... Je n'arrive pas à filtrer les mots qui sortent de ma bouche !...

_ ...

_ Je suis vraiment désolé, mon cœur ! Je... je te promets d'essayer de faire mieux !

_ ...

_ 'Ry boude pas, s'il-te-plaît... Si ça peut jouer en ma faveur, ils n'ont pas été tendres avec moi non plus !

_ ... Et je suis sûr que tu l'as amplement mérité... bougonna Harry. »

Draco poussa un petit grognement avant de resserrer son étreinte sur sa moitié.

Il dut câliner son brun pendant de longues minutes et lui faire un tas de promesses avant que son Lion se décide enfin à arrêter de bouder.

« Tu promets de faire des efforts à l'avenir ? Demanda-t-il.

_ Promis, assura Draco. »

Le Serpentard déposa ensuite un tendre baiser sur la joue de son amoureux avant de le blottir encore plus contre lui et de fourrer sa tête dans son cou.

Cette attitude fit froncer les sourcils de Harry : il rêvait ou son petit-ami était prêt à s'endormir ? Parce que maintenant qu'ils s'étaient réconciliés, le brun comptait bien rentabiliser son attitude de salope toute la nuit durant.

Sachant que son amour était très réticent à l'idée de se faire dominer, il préféra ne pas le brusquer pour que ça se passe le mieux possible. C'est pour cela que le brun décida d'y aller doucement.

Tout d'abord, il se retourna pour être face à son blond puis il prit tendrement possession de ses lèvres et caressa avec amour le torse nu de Draco, qui ne dormait qu'avec un pantalon -même pas de sous-vêtement. Il s'attarda sur l'un de ses tétons et le tripota jusqu'à ce qu'il durcisse. Se prêtant au jeu, Draco laissa volontiers l'une de ses mains caresser fermement les fesses rondes de son amour. Les deux adolescents gémirent sous leurs caresses mutuelles et leurs corps commencèrent à se frotter licencieusement l'un contre l'autre. Harry glissa ensuite une main dans le pantalon de Draco et se saisit de son sexe encore au repos. Bien sûr, quelques caresses bien placées suffirent à remédier à cet état. La main de Draco se crispa alors sur les fesses de Harry qui gémit tout contre la bouche de son amour.

Par la suite, Draco reprit rapidement sa position de dominant et il s'installa sur les hanches de Harry. Il laissa également la bouche de ce dernier au profit de son cou qu'il marqua d'un suçon.

Harry ouvrit tout d'abord la bouche pour lui rappeler que cette nuit-là, c'était lui qui était aux commandes mais il se ravisa en sentant une main curieuse câliner ses testicules. Après tout, le blond pouvait bien le chauffer un peu, il reprendrait les rênes après. C'est pour cela qu'il se contenta de murmurer une formule pour qu'une douce lumière englobe le lit.

« Oh Merlin que c'est bon... souffla Harry en un râle. »

Ses hanches se mirent lentement à onduler quand la caresse sur ses testicules s'intensifia. La bouche de Draco quitta ensuite le cou du brun pour embrasser l'un de ses pectoraux puis son téton favoris qui était déjà dur. Tandis qu'il titillait le bout de chair rose de sa langue, le blond sentit Harry durcir encore plus dans sa main et il se complut à l'entendre se confondre en gémissements.

Ne restant pas inactif pour autant, Harry accéléra le va-et-vient sur le sexe tendu de son amant. Ledit amant se fit alors un devoir de faire de même. Les deux amoureux se branlèrent ainsi en cadence, flattant les endroits qu'ils savaient érogènes et profitant autant que possible des râles de jouissance de l'autre.

Harry redescendit néanmoins sur Terre quand la seconde main du Serpentard rejoignit la première dans son boxer et qu'elle se mit à titiller les bords de son anus, signe que le blond s'apprêtait à y glisser quelques doigts.

Préférant reprendre immédiatement le dessus pour ne pas risquer de perdre définitivement pied -ce que son copain essayait manifestement de faire avec plus ou moins de subtilité- d'un brusque coup de hanche, Harry inversa leur position. Là, il s'empressa tout d'abord de les débarrasser du peu de vêtements qu'ils avaient. Ensuite, il se mit à caresser amoureusement le torse de Draco, pinçant ses tétons jusqu'à ce qu'ils deviennent douloureux. Il plongea ensuite dans son cou et le recouvrit de baisers. Il en profita également pour marquer sa peau blanche d'un suçon.

Une fois cela fait, il descendit peu à peu sur le corps du vert et argent. Passant par ses pectoraux, ses tétons, léchant ses abdominaux magnifiquement dessinés... Il s'attarda un instant sur son nombril où il mima l'acte sexuel, et bien loin de l'en empêcher, les gémissements jouissifs de Draco encourageaient Harry à poursuivre ses attentions. Fermement agrippée dans les boucles brunes du Survivant, la main droite du blond poussait son amour à descendre encore plus bas, afin qu'il puisse s'occuper de sa hampe gorgée de sang qui voulait plus d'attention. Ignorant cette pression dans ses cheveux, Harry continua à lécher et embrasser le bas-ventre de son blond.

« Merde Harry... grogna Draco en appuyant plus fort sur la tête de son amour pour le forcer à descendre. »

Mais le brun n'était toujours pas décidé à lui donner satisfaction. Pour le faire patienter un peu, Harry se mit à tripoter ses testicules. Cette intime caresse cambra les reins du blond et fit sortir un gémissement plaintif de la gorge de l'Héritier Malfoy, que ses ancêtres ne préconiseraient certainement pas. Ce ne fut que lorsque que la moindre parcelle de peau du bas-ventre du blond fut recouverte de salive que Harry se décida enfin à s'occuper de la queue tendue comme jamais de sa moitié. Sans cesser ses attouchements sur les bourses de son amant, il suçota tout d'abord le gland rougi comme s'il s'agissait d'une délicieuse friandise, puis il engloutit le sexe de son blond centimètre par centimètre avec une lenteur sadique.

« Putain Harry ! Grogna le blond alors que ses reins se cambraient toujours sans aucune pudeur. »

Mais le concerné n'accéléra pas le rythme pour autant. Il laissa la hampe de son amour glisser lentement dans sa gorge jusqu'à ce qu'elle soit entièrement dans sa bouche. Ensuite, il commença le plus lent va-et-vient que le blond n'ait jamais connu.

La gorge du Lion se contractait sur la queue du blond, la massant étroitement, il pétrissait la verge de son amour de ses lèvres et il en léchait chaque parcelle tout en insistant bien sur les endroits qui électrisaient le Serpentard dès qu'ils étaient ne serait-ce qu'effleurés. Harry se complut à entendre son amant gémir sous ses caresses, à le sentir se cambrer lubriquement, à sentir ses doigts se resserrer dans ses cheveux et à sentir ses hanches onduler pour accélérer le rythme sans résultats.

Harry adorait tailler des pipes à son Serpentard. Tout simplement parce qu'il adorait le mettre dans des états pareils. Il adorait l'entendre gémir et le supplier d'aller plus vite. Cela faisait parti des rares moments où il pouvait voir l'Héritier Malfoy perdre pied et Harry adorait ça.

Le brun ne put ensuite retenir un faible sourire : il allait bientôt pouvoir voir son amoureux perdre complètement de sa réserve et s'enfoncer peu à peu dans l'extase sous ses coups de hanches...

Pour parvenir au plus vite à ce moment tant attendu, Harry augmenta enfin le rythme du va-et-vient pour que le blond soit le moins conscient possible de ce qu'il allait faire avec deux de ses doigts. Cette accélération provoqua le débridage des cordes vocales de Draco qui se mit à scander le prénom de son brun avec ferveur. Harry autorisa même les hanches de son amant à bouger pour qu'il puisse venir à la rencontre de sa bouche si accueillante.

« Oh merde, Harry ! Gémit Draco. »

Sa main était tellement crispée dans les cheveux du brun que ses jointures blanchirent. La bouche de son amour était tellement douée ! Sans parler de ce que ses doigts faisaient à ses couilles ! Des gouttes de sperme perlaient déjà de son sexe et Merlin qu'il n'allait pas tarder à jouir dans la gorge de son amour !...

Sentant l'orgasme venir, Harry pensa que c'était le moment idéal pour commencer à préparer son blond. C'est pour cela qu'il cessa de câliner les bourses du Serpent pour laisser deux de ses doigts titiller son entrée. Cette action provoqua la crispation des muscles du Serpentard qui se redressa aussitôt sur son lit, forçant Harry à cesser toutes activités.

« Je peux savoir ce que tu étais entrain de faire, Potter ? Grogna le blond.

_ Je te préparais, répondit tranquillement Harry.

_ Pardon ?

_ Je te préparais, répéta le brun toujours tranquillement.

_ ...Je ne crois pas, non.

_ Tu as perdu le pari, Dray, lui rappela Harry.

_ Oui mais...

_ Il n'y a pas de mais, le coupa sèchement un Harry qui commençait à être énervé par la mauvaise foi de son petit-ami, tu as perdu le pari.

_ Oui mais...

_ Tu as proposé que le perdant soit l'esclave sexuel du gagnant pendant une semaine.

_ Oui mais...

_ Et tu vois, là tout de suite, je veux que mon esclave écarte gentiment les cuisses pour que je puisse profiter de son étroitesse que je demande depuis des semaines.

_ Alors justement je voulais te parler de ce petit détail et...

_ Non. Tu ne te défileras pas. J'ai mis un ridicule pantalon nommé Naughty Bitch qui m'a fait passer pour un gigolo prêt à faire le tapin, j'ai mis un minuscule short nommé Little Bitch qui m'a chauffer les couilles pendant des heures, je me suis comporté comme une chienne en chaleur, j'ai dit des choses absolument répugnantes, je me suis moi-même appelé putain, j'ai dit que j'étais prêt à ce que tu me mettes une laisse, Dray. Alors crois-moi, je vais baiser ton petit cul jusqu'à ce qu'il soit en sang. »

Le regard du Survivant devint acéré et Draco ne put s'empêcher de frémir.

« H... Harry...

_ J'ai essayé d'y aller avec douceur mais ta mauvaise foi commence sérieusement à me taper sur les nerfs alors je vais juste y aller franchement : durant cette semaine, je ne vais faire que te prendre encore et encore jusqu'à ce que je sois repus. D'ailleurs, j'ai une petite surprise pour toi... »

Et avec un sourire qui ne rassura pas le moins du monde le Serpentard, Harry se dirigea vers le pied du lit. Là, il s'empara d'une boite que Draco n'avait pas remarquée. Le brun revint ensuite s'installer sur les hanches de son homme et il lui adressa un sourire narquois qui fit dresser les poils du blond. Le sourire était beaucoup trop... Serpentard à son goût.

« Ouvre, l'invita Harry. »

Avalant sa salive avec difficulté, Draco s'exécuta. Il étouffa avec peine un glapissement quand il vit ce qu'il y avait dans la boite.

« Tu reconnais ce que c'est ? Demanda faussement Harry. Oh, bien sûr que tu reconnais ce que c'est, tu les as utilisés sur moi, lors de la première nuit qu'on a passé ensemble...

_ Euh... si je me souviens bien, tu as adoré, rappela Draco.

_ Moui c'était vraiment le pied... se remémora lentement Harry. C'est pour ça que je sais que, toi aussi, tu vas les adorer... »

Un frisson glacé traversa l'échine de Draco tandis qu'un sourire pervers étirait les lèvres du Gryffondor.

« Euh... Harry... souffla Draco.

_ Tu te souviens de pourquoi tu les as utilisés ? Questionna Harry d'une voix doucereuse.

_ Euhm... Je... J'ai un trou... affirma le blond d'une voix étranglée.

_ Oh, eh bien dans ce cas, je vais te rafraîchir un peu la mémoire. Tu les as utilisés sur moi parce que tu devais me nettoyer parce que les hommes avec lesquels j'avais couchés m'avaient souillé. Ça te dit quelque chose ?

_ Brièvement, souffla Draco d'une voix à peine audible. »

Le sourire pervers de Harry s'agrandit.

« Dis-moi, Dray, si moi après avoir couché avec... disons une dizaine de garçons, j'étais souillé à un point que tu ne m'as quasiment pas lâché de la nuit, à ton avis, combien de temps va-t-il me falloir pour te nettoyer toi ?

_ Eum... je... je n'ai été pris que par quatre personnes tu sais. Alors il ne doit pas falloir beaucoup de temps...

_ Mmm... pour moi toutes les personnes que tu as baisées t'ont souillé. Peu importe si elles n'ont pas goûté à ton étroitesse. Alors ? Combien de temps pour te nettoyer ?

_ Euhm... Hum... eh bien... je dirais... quelques heures ? »

A ces mots, le sourire carnassier de Harry s'élargit alors qu'il posait la boite, mettant Draco encore plus mal-à-l'aise.

« Bien tenté. Moi je crois plutôt qu'il va falloir plusieurs jours. Oui je crois que... il va falloir de longues... très longues heures pour te nettoyer... susurra Harry en caressant le torse du Serpentard. »

Ledit Serpentard se crispa lorsque l'une des mains de son amour descendit plus bas.

« M... Mais Harry tu... »

Le brun leva un doigt pour l'interrompre. Il fit ensuite mine de réfléchir pendant plusieurs secondes avant de déclarer :

« Tu sais quoi ? Je voudrais que tu m'appelles Maître Harry. »

La mâchoire de Draco faillit se décrocher devant cette demande.

« Tu es sérieux là ? Grogna-t-il, incrédule.

_ Bien sûr. Que je t'appelle Maître a toujours était l'un de tes fantasmes.

_ ...Et tu ne peux pas te trouver tes propres fantasmes ?

_ Oh ne t'inquiètes pas, on va également expérimenter mes propres fantasmes. Mais pour l'instant, les tiens me conviennent tout autant alors... appelle-moi Maître Harry. »

La mâchoire de Draco se crispa. Il hésita pendant un long moment mais, n'ayant pas le choix, il capitula.

« Bien, Maître Harry, grommela-t-il alors qu'un immense sourire se dessina sur le visage du brun.

_ Je t'écoute. Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

_ Je voulais te rappeler que tu es un Gryffondor. Donc la vengeance, ce n'est pas ton truc, Maître Harry.

_ Mais j'ai bien failli aller à Serpentard, répliqua le brun. Qui sait ? Peut-être que si je ne t'avais pas croisé avant, c'est là où j'aurais été envoyé. Dans ce cas, la vengeance est complètement mon truc...

_ Oui mais 'Ry...

_ Mauvaise appellation, reprit le brun.

_ Maître Harry, corrigea Draco, tu ne crois pas que tu prendrais un pied total si tu me laissais en charge ?

_ Mmm j'en suis persuadé... Mais pendant la semaine qui vient, je veux ton baiser ton cul.

_ Mais Har... Hum je veux dire, Maître Harry, tu ne voudrais pas...

_ Bon, le coupa le brun, assez parlé ! Place à l'action.

_ Mais Ha... Maître Harry je...

_ Dray, j'ai dû ravaler ma dignité pendant des jours et des jours pour en arriver là, alors tu peux être sûr que je vais profiter à fond de ma récompense. »

Draco ouvrit une nouvelle fois la bouche pour répliquer mais cette dernière fut brusquement remplie par une langue curieuse qui partit sans plus attendre à la recherche de sa consœur. Une main s'empara ensuite de son sexe et le masturba vivement afin de le mettre rapidement dans le même état d'excitation que précédemment.

Harry sourit en entendant le blond gémir contre sa bouche, ce qui l'encouragea à accélérer le rythme.

« 'Ry... gémit Draco.

_ Maître Harry, reprit le brun. »

Mais le Gryffondor replongea dans la bouche du blond avant que ce dernier n'ait pu se corriger. La seconde main du brun caressa chaque parcelle du torse de Draco, en insistant, bien sûr, sur ses tétons déjà durs à lui faire mal. Harry sourit de plus belle en sentant son amour frissonner, se cambrer sous lui et gémir contre sa bouche. Mais Harry ne se décida toujours pas à lâcher les lèvres du blond. Pour augmenter encore plus l'état d'excitation de Draco, Harry se saisit de leurs deux érections et les branla en cadence. De ce fait, les deux adolescents s'enfiévrèrent tous les deux à la même vitesse. Le Serpent s'enfonçait peu à peu dans la luxure sous le touché de son amour tandis que Harry perdait peu à peu les pédales en voyant sa moitié perdre pied. Et puis le fait de sentir l'érection brûlante de Draco se frotter contre la sienne n'aidait pas. Le brun pouvait sentir le sang battre dans leur deux sexe tendu au maximum, qui devenait aussi douloureux l'un que l'autre.

Finalement, Harry se décida à laisser la bouche du Serpentard au profit de son cou qu'il couvrit de baisers. Draco put donc largement gémir de tout son saoul.

Jugeant que le blond était de nouveau prêt, sans cesser de les masturber, Harry se redressa sur les hanches du blond pour que ce dernier puisse bien voir qu'il suçait deux de ses doigts. Les muscles de Draco se crispèrent instantanément face à ce geste.

« 'Ry... gémit Draco. En... Enfin... Maître... Harry... je... je ne pense vraiment pas que... »

Mais la suite de sa phrase fut noyée sous ses propres gémissements, réaction à l'accélération de la masturbation.

« Draco, souffla Harry d'une voix doucereuse, tu peux dire ce que tu veux, je ne lâcherai pas ton cul de la soirée. »

Et sous la mine un peu effarée de son blond, Harry glissa directement ses deux doigts dans l'intimité du Serpentard qui cria et dont les muscles se crispèrent. Mais pour lui faire oublier la douleur, Harry les branla encore plus fort.

Merlin qu'il aimait être au-dessus de l'Héritier Malfoy ! Merlin qu'il aimait le voir se cambrer sous ses caresses, le sentir frissonner de tous ses membres, l'entendre gémir son nom sans aucune pudeur... Et le plus beau dans tout ça, c'était que dans quelques instants, il allait en avoir plus.

Profitant déjà de l'intimité du blond de ses doigts, Harry se mit en quête de sa prostate. Il sut qu'il l'avait trouvée quand les ongles de la main droite du Serpentard s'enfoncèrent dans son épaule tandis que l'autre se crispait sur le drap, que ses reins se cambrèrent et qu'il glapit un ''oh putain, Harry !''

Fort content d'avoir trouvé le point si sensible, Harry se fit un devoir de le solliciter le plus souvent possible. Il rajouta même un troisième doigt pour augmenter le plaisir de Draco.

Alors qu'il faisait cela, un sourire se scotcha sur le visage du brun : son cul était peut-être le plus étroit que le blond ait connu mais le sien semblait tout aussi étroit. Le Gryffondor eut même un peu de mal avec ses va-et-vient au début.

Sa verge étant toujours autant sollicitée, les trois doigts curieux titillant sa prostate avec véhémence, Draco s'enfiévrait à une vitesse impressionnante. Ses joues étaient rouges de désir et ses yeux embués ne voyaient plus rien de précis. Il offrait un spectacle particulièrement jouissif à son petit-copain qui sentit son excitation grandir tout autant.

Sentant qu'il ne pourrait tenir encore très longtemps avec une telle apparition devant lui, Harry se décida à passer aux choses sérieuses. Il cessa donc de les masturber, retira ses doigts de l'anus du blond et présenta sa queue à son entrée. Cela provoqua immédiatement la crispation des muscles du vert et argent. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais son cerveau était trop embué pour lui permettre d'aligner une phrase sensée. Harry en profita donc pour pénétrer son blond d'un coup sec.

À la seconde où il entra dans la chaude étroitesse du Serpentard, Harry faillit jouir aussitôt. Son amour était si étroit ! Sa queue avait durci d'un seul coup en sentant les chairs de Draco se resserrer sur lui, massant intimement son pénis par la même occasion. Et plus il avançait, plus le blond devenait étroit et plus Harry était excité. Merlin qu'il avait envie d'amorcer sans plus attendre un fougueux va-et-vient ! Merlin qu'il avait envie de cogner encore et encore la prostate de l'Héritier Malfoy ! Merlin qu'il voulait voir le Serpentard perdre complètement pied !

Mais pour le moment, le plus important était le blond qui gémissait douloureusement sous lui. Après tout, il n'était pas du tout habitué à être pris et la queue de Harry était quand même assez conséquente. L'entrée du Gryffondor, il l'avait donc clairement sentie passer. Ses ongles s'étaient enfoncés de plus belle dans l'épaule de Harry et une douleur lancinante s'était emparée de son corps.

Pour lui faire oublier la douleur, Harry se saisit de son sexe douloureux et le branla de nouveau vivement. Le membre était déjà tellement sensibilisé par les caresses précédentes que l'Héritier Malfoy ne mit pas longtemps à se détendre, surtout que le brun s'était également mis à tripoter ses testicules. Du coup, ses chairs se détendirent autour du sexe du Lion qui put commencer un léger va-et-vient. Une fois le vert et argent habitué à sa présence, Harry accéléra le rythme. Il retrouva rapidement la prostate du Serpentard, ce qui signa le début de l'extase pour le blond.

Ce dernier ne put, par la suite, que gémir, se cambrer délicieusement et griffer l'épaule de sa moitié sous les violents assauts que subissait sa prostate, sans parler de son sexe que le brun massait toujours. Ses hanches bougeaient également d'elles-mêmes pour aller à la rencontre de la hampe de son amour.

« P... Plus fort... haleta-t-il. N... n'hésite pas... juste... Va... Vas-y à fond... »

Ce fut avec plaisir que Harry accéda à sa requête. Il s'enfonça donc avec encore plus de vigueur dans l'intimité du blond, molestant sans douceur la prostate du Serpentard. Par la suite, Draco lâcha complètement la bride à ses cordes vocales qui ne firent que supplier le brun de plus belle.

Ledit brun était sur un petit nuage : Merlin savait à quel point il aimait quand Draco perdait de sa superbe et se mettait à le supplier...

Après de longues minutes à labourer furieusement à l'intérieur de l'Héritier Malfoy, Harry les fit finalement atteindre leur limite. Il laissa donc Draco se libérer tandis qu'il éjaculait dans l'intimité du blond. Submergé par l'orgasme qui l'avait envahi, Harry se laissa brusquement retomber sur le corps parcourut de spasme du Serpentard.

Les deux adolescents mirent plusieurs minutes pour se remettre de leurs émotions. Minutes durant lesquelles seules leur respiration saccadée se fit entendre.

« Alors ? Demanda Harry une fois ses neurones reconnectés.

_ ... Ssshh, fut la seule chose que Draco put articuler. »

Un sourire étira les lèvres de Harry. Il se redressa ensuite sur les hanches de Draco pour pouvoir profiter pleinement de la vue de son petit-ami après l'orgasme. La respiration du Serpent était toujours assez rapide, ses joues étaient encore un peu roses et, les yeux étaient clos, il profitait des vagues d'orgasme qu'il restait.

En se retirant de l'intimité de Draco, Harry regarda avec une certaine satisfaction son sperme en couler.

« Dray, interpella le brun.

_ Hum ?

_ Mets-toi à quatre patte, intima-t-il. »

Devant l'ordre, Draco ouvrit aussitôt les yeux avec surprise.

« Q... Quoi ? Bafouilla-t-il, incrédule.

_ Mets-toi à quatre patte, répéta tranquillement Harry.

_ M... Mais Harry...

_ Maître Harry, reprit le brun. »

Draco fit la moue mais il décida de ne pas faire d'histoire.

« Maître Harry, se corrigea-t-il, on... on pourrait pas... faire une pause avant ? »

A ces mots, un sourire mauvais s'afficha sur le visage du rouge et or.

« Faire une pause, répéta d'une voix doucereuse. Mmm... il me semble bien t'avoir demandé la même chose lors de notre première fois... Qu'est-ce que tu m'avais répondu déjà ?

_ ... Euh... ''bien sûr'' ? Tenta le blond d'une voix un peu étranglée.

_ ...Dray, le Maître veut son esclave à quatre pattes devant lui. »

Draco ouvrit la bouche pour argumenter mais il la referma sans rien dire quand il se rendit compte qu'il ne pouvait pas y réchapper.

Bon gré mal gré, il se retourna et présenta son popotin à un brun plus qu'excité par sa positon. Harry s'empara ensuite de nouveau de sa boite et il fouilla dedans pendant quelques secondes.

Une fois qu'il eut trouvé ce qu'il cherchait, Harry se colla tout contre le corps du blond, frottant par la même occasion son érection renouvelée contre les fesses rondes de Draco. Il montra ensuite à sa moitié ce qu'il avait récupéré dans la boite : une corde.

Cette dernière fit frissonner Draco de la tête aux pieds.

« Euh... Harry, intervint-il d'une toute petite voix.

_ Maître Harry, reprit le brun.

_ Euh oui... Maître Harry, je ne pense pas que...

_ Je me fiche de ce à quoi tu peux bien penser, le coupa Harry. Comme je te l'ai dit plus tôt, je ne vais pas lâcher ton cul de la soirée. »

Sur ces dernières paroles, Harry taquina un instant le lobe de l'oreille droite de Draco du bout de sa langue avant de se saisir des poignets du blond et de les attacher au montant du lit. Une fois cela fait, il força un blond très peu rassuré à se cambrer indécemment.

HPDMHPDM

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