Chapitre 27: Obsession
Un téton.
Ce n'était juste qu'un... stupide téton. Et pourtant, Ron n'arrivait pas à se sortir la scène de la tête.
La caresse avait été plutôt brève mais elle avait passablement troublé le rouge et or. Quand Blaise avait touché son téton droit, il avait ressenti... de la jouissance. C'était incroyablement bon et Ron en avait même frissonné et... haleté.
Le Gryffondor lâcha un grognement et secoua la tête. Jour après jour, il avait essayé de relativiser l'instant. Il savait que ses tétons étaient des endroits particulièrement érogènes de son anatomie, donc que lui-même, qu'une fille ou qu'un garçon les touche, il était parfaitement normal qu'il ressente quelque chose, non ?... Non ? S'il prenait n'importe quelle fille purement hétéro, elle ressentirait forcément quelque chose si une autre fille touchait un endroit particulièrement sensible de son anatomie et ce, même s'il s'agissait de Millicent Bulstrode, non ?...
Enfin, ce que le rouquin ne comprenait vraiment pas, c'était pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à passer à autre chose ! Si la caresse ne signifiait rien, pourquoi restait-il obsédé par elle ?
À présent, dès qu'il se retrouvait torse nu devant un miroir, son regard se faisait immédiatement happer par ce téton précis. Et sans même qu'il ne s'en rende compte, la scène repassait dans sa tête. Ses doigts passaient ainsi automatiquement sur son téton et ils le tripotaient sans y penser. Dès qu'il prenait conscience de son geste, les joues du Gryffondor s'empourpraient instantanément et il essayait de penser à autre chose mais en vain.
Le rouge et or se mentait néanmoins un peu à lui-même car il avait une petite idée de la raison à cause de laquelle il n'arrivait pas à passer à autre chose. C'était assez simple : un homme avait touché son téton. Un homme avait touché brièvement son téton et pourtant... il avait apprécié ce touché au moins dix fois plus que lorsqu'une fille le touchait à cet endroit précis pour l'exciter.
Mais ça ne voulait rien dire n'est-ce pas ? Blaise avait eu pas mal de conquêtes, il savait donc parfaitement où toucher un homme pour lui faire perdre les pédales ! Et comme il était lui-même un homme, ce savoir était accentué. L'explication tenait la route non ?... Non ?...
Ron poussa un long soupir.
Pour résumé, son téton droit lui pourrissait la vie.
Le pire c'était qu'à présent, il ne pouvait se tenir près de Blaise sans être gêné. Il n'arrivait plus à le regarder en face, et quand le basané se trouvait tout près de lui, ses joues prenaient automatiquement une couleur piment, son rythme cardiaque s'accélérait et il ne pouvait aligner une phrase cohérente.
« Non, tu ne devrais pas aller par là ! »
Ron leva les yeux vers Blaise mais il les rebaissa presque aussitôt, gêné. Le bistré était assis si près de lui qu'il sentait la chaleur que dégageait son corps.
Il frissonna quand le souffle régulier du Serpentard lui chatouilla le cou. Confortablement installés dans l'endroit calme qu'ils affectionnaient, Ron et Blaise jouaient à un jeu sorcier qui se trouvait dans un magasine. Ou plutôt, Blaise aidait Ron à se dépatouiller dans le jeu car, peu doué, le rouquin ne cessait de perdre.
« Attends, je vais te montrer, déclara Blaise. »
Le basané passa l'un de ses bras autour des épaules du Gryffondor, posa sa main sur la sienne et se mit à guider ses mouvements.
« Tu vois ? Fit-il. C'est comme ça qu'il faut faire. »
Les joues écarlates, Ron ne répondit pas. Le corps chaud de Blaise était pressé contre le sien et l'odeur de son gel douche envahissait ses narines. Le souffle chaud de sa respiration caressait toujours son cou, sa voix grave, douce et profonde s'exprimait à mi-ton, comme lorsqu'il lui parlait quand il l'avait touché, et le vert et argent avait imposé un contact physique en lui touchant la main, ce qui déstabilisait le Lion.
Ron frissonna. Les mains de Blaise étaient incroyablement douces, comme d'habitude...
Les joues du rouge et or devinrent soudainement encore plus rouge, à supposé que c'était possible. Par Merlin, pourquoi est-ce qu'il pensait à ce genre de chose en ce moment précis ! Pourquoi est-ce qu'il revoyait si bien la scène : sa boule de chair pressée entre deux doigts experts...
Le Gryffondor fut brusquement envahi par une bouffée de chaleur. Son cœur battait à la chamade, il n'arrivait plus à penser correctement et pour couronner le tout, il fit une grosse bêtise : il leva les yeux vers le basané. Il le découvrit ainsi, penché vers lui, les yeux rivés sur le magasine posé sur ses cuisses, dans un angle qui mettait divinement sa magnifique mâchoire en valeur -non que Ron n'est jamais vu un angle qui la désavantageait. Une peau naturellement tannée, une bouche pulpeuse... Le second Apollon de Poudlard dans toute sa splendeur ! Ron devait le reconnaître, le Serpentard était à tomber.
Le Lion se sentit tout à coup défaillir. Son sang pulsait dans ses tempes et il avait beaucoup trop chaud ! Dans l'étreinte improvisée du vert et argent, ses membres commencèrent légèrement à trembler.
C'était beaucoup trop, Ron ne pouvait pas le supporter.
Doucement, il se dégagea de l'emprise du vert et argent d'un geste d'épaule. Comprenant le message, Blaise se décala aussitôt.
xx
C'était comme ça à chaque fois que Ron se retrouvait seul avec le basané. Il repensait à la scène du téton, commençait à se sentir bizarre, avait très chaud etc. Il ne pouvait plus avoir de tête-à-tête tranquille avec le vert et argent et ça lui cassait drôlement les couilles parce qu'il les adorait, lui, ces têtes-à-têtes ! Mais c'était plus fort que lui, à chaque fois qu'il était avec Blaise, il était tellement gêné qu'il n'arrivait même plus à aligner une phrase censée !
Quand le Serpentard lui adressait la parole pour savoir comment il allait ou quand est-ce qu'il était libre, tout ce que Ron réussissait à dire c'était :
« Je... ne... y'a...peux...tu...heu...je...te...euhm... »
Honteux, il lançait alors un ''je dois y aller'' et prenait ses jambes à son cou.
Le rouquin craignait de plus en plus qu'à force, le basané croit qu'il avait fait quelque chose de mal, mais il n'arrivait pas à se calmer en sa présence. Il n'arrivait pas à penser à autre chose qu'à la caresse, provoquant des tas de fourmillement dans un endroit qui ne devrait pas fourmiller !
HPDMHPDM
« Ron, je peux te parler un instant ? »
Le concerné se tourna vers Blaise avec un air un peu surpris. Le Gryffondor était en route pour sa Salle Commune quand le basané l'avait interpelé.
« Euh... oui bien sûr, accepta-t-il. »
Ron suivit ensuite un Blaise visiblement préoccupé à l'écart et ses sourcils se froncèrent : qu'est-ce que le bistré pouvait-il bien avoir à lui dire ?
« Ron je... commença Blaise. Voilà, je voulais te dire que... »
Sans même s'en apercevoir, Ron décrocha totalement du discours du Serpentard et il se mit à détailler son visage. Il alla de ses sourcils froncés soucieusement, à son nez, en passant par ses yeux miels qui reflétaient, eux-aussi, une certaine anxiété, puis il fit un détour obligé par sa mâchoire -Merlin savait tout ce qu'il serait capable de donner pour avoir une mâchoire comme la sienne !- avant de venir s'échouer sur ses lèvres. De nombreuses personnes avaient gouté à leur saveur et d'après les rumeurs, elles étaient la douceur incarnées ! Ron n'avait aucun mal à l'imaginer. Déjà que ses mains étaient passablement exquises, si le basané avait utilisé ses lèvres sur son téton au lieu de ses mains...
Les joues de Ron prirent soudainement une violente couleur piment : non mais qu'est-ce qui lui prenait de penser à ça alors que Blaise se trouvait juste devant lui et qu'il désirait lui parler de quelque chose de sérieux !
« ... c'est pour ça que je voulais m'excuser. »
Ron tiqua sur ces derniers mots, craignant que la scène de l'énorme malentendu ne se rejoue.
« Mais tu... bégaya Ron.
_ Je sais que la situation peut être étrange pour toi, mais comme je suis quelqu'un de très tactile, je... je suppose que sur le coup je n'ai pas vraiment réalisé... Mais ne t'en fais pas, je vais tâcher d'être moins collant à l'avenir. »
Blaise lui adressa ensuite un sourire amical tandis que Ron comprenait peu à peu ce qu'il se passait : le bistré avait remarqué ses étranges réactions quand il était près de lui et il en avait déduit que ça l'embarrassait qu'il se montre si câlin avec lui. Parce qu'il était vrai que le basané n'avait aucune gêne quand il s'agissait de le prendre dans ses bras, passer son bras autour de son cou ou autre.
Sur ce coup là, les excuses du basané n'étaient qu'à demies-fondées.
« Bon, sinon on se voit toujours demain soir ? S'enquit le vert et argent.
_ Bien sûr !
_ Cool. Et ne t'inquiètes pas, je tâcherai de garder mes mains dans mes poches cette fois-ci. »
Sur ces dernières mots, Blaise tourna les talons.
« Je tâcherai de garder mes mains dans mes poches cette fois-ci. »
Ron grogna. Il n'avait jamais dit que c'était ce qu'il voulait...
Une fois n'est pas coutume, le rouge et or rougit quand il se rendit compte de ce à quoi il venait de penser.
Comment ça ce n'était pas ce qu'il voulait ! Bien sûr que c'était ce qu'il voulait ! Il en rêvait même ! Il était 100% hétéro alors à aucun moment il n'avait envie qu'un homme ne le touche ! Ce n'était pas parce qu'il avait ressenti une jouissance indescriptible devant une faible caresse qu'il en voulait d'autres plus pressentes !
Non attendez, ce n'était pas ce qu'il voulait dire. Oui, il avait apprécié la caresse mais il n'avait pas non plus été près de bander pour ça !... Enfin, il ne pensait pas avoir été près de bander pour ça...
« C'est... quand tu touches le téton... un endroit que tu sais érogène de son anatomie, et que tu entends ton partenaire haleter et gémir... et que même s'il ne te le dis pas, tu sais qu'il en redemande et qu'il en veut... plus que tu... »
Le bistré avait des mains tellement douces ! Ses doigts avaient légèrement pincé son téton et l'avait malaxé doucement... Ron en avait frissonné et... il avait commencé à haleter...
Sans même en avoir conscience, l'une des mains du rouquin remonta jusqu'à son téton droit et le pinça doucement à travers le tissu de ses vêtements. Il le fit ensuite rouler entre ses doigts et, toujours inconsciemment, il ferma les yeux afin de mieux profiter de la caresse, son souffle devenant de plus en plus saccadé.
« ... même s'il ne te le dis pas, tu sais qu'il en redemande et qu'il en veut... plus... »
Un petit gémissement s'échappa de la gorge du rouge et or. Merlin qu'il en voulait plus !
Se rendant brusquement compte de ce qu'il faisait, Ron cessa rapidement toutes activités. Les joues plus rouges que jamais, il regarda furtivement autour de lui afin de s'assurer que personne ne l'avait surpris en flagrant délit. Heureusement pour lui, Blaise les avait entrainés suffisamment à l'écart pour qu'il n'y ait personne dans les couloirs.
Ron lâcha un soupir de soulagement. Mais enfin qu'est-ce qu'il lui avait pris de se laisser ainsi aller au beau milieu d'un couloir ! Il ne voulait pas, non plus, se branler en plein milieu de la Grande Salle pendant qu'il y était ?
Le pire était que le Gryffondor sentait bien qu'il était toujours excité.
Il regarda une nouvelle fois autour de lui avant de baisser les yeux vers son entrejambe qui serait plus que réceptive à une caresse bien placée. Personne n'était en vue, alors il pouvait bien...
Ron se donna une violente claque mental : non mais qu'est-ce qui clochait avec lui ces derniers temps ! Voilà qu'à présent il était prêt à se branler sans aucune intimité dans les couloirs de Poudlard comme un vulgaire pervers !
Honteux, Ron fonça vers sa Salle Commune en priant Merlin de bien vouloir chasser ces pensées impures hors de sa tête.
HPDMHPDM
Merlin devait être en vacance car, étendu sur son lit les yeux grands ouverts, l'esprit de Ron était toujours autant occupé. Normalement, lors d'un samedi après-midi de libre, le rouquin avait vite fait de s'endormir jusqu'à plus soif mais cette fois-ci, il ne parvenait pas à trouver le sommeil.
La raison principale : son stupide téton droit qui ne se décidait pas à se désensibiliser. Il était dur et à chaque fois que Ron faisait un mouvement, sa chemise se frictionnait contre lui ce qui empirait son état.
Il fallait regarder la vérité en face : le roux était on ne pouvait plus excité et il était clair que cet état d'excitation ne partirait pas tout seul.
« Allez Ron, murmura-t-il. Ce n'est pas la première fois que tu te caresses. »
Mais le Gryffondor savait pertinemment que ce n'était pas la même chose. Les fois précédentes, il s'était caressé après avoir vu une fille particulièrement sexy ou après avoir eu des pensées peu catholiques envers l'une d'entre elles. Là, il était sur le point de se caresser parce qu'un homme l'avait touché, et ce il y avait plusieurs jours !
De toute façon, le rouquin n'en pouvait plus de toute cette tension qui ne se décidait pas à quitter son corps jours après jours. Il fallait absolument qu'il se soulage.
Et puis malgré cet incident, le roux se savait 100% hétéro alors ce n'était pas un stupide téton qui allait le faire changer de bord !
Fort de son explication, Ron se décida à déboutonner sa chemise. Il se saisit du bouton de chair récalcitrant à se mettre au repos et le massa doucement. Il ferma ensuite les yeux et imagina que le geste vienne d'une fille. Comme par exemple... Sarah, une Lionne du même âge que lui et on ne pouvait plus sexy. Il l'imagina nue à califourchon sur ses hanches, caressant de ses doigts fins son téton droit, juste comme il le fallait. Il l'imagina également gémissant et haletant son prénom avec frénésie.
Un sourire satisfaisait étira les lèvres du rouquin alors qu'il sentait un tiraillement familier dans son entrejambe : il n'était pas gay, il était toujours hétéro à 100%.
Fier de sa trouvaille, Ron se détendit et décida de mettre un peu de piment dans son fantasme. À présent, Sarah s'était allongée sur lui. Elle caressait toujours son téton droit et ses seins exerçaient une pression agréable contre son buste. Son corps se mit doucement à onduler contre le sien et sa langue s'égara sur le lobe de son oreille.
Ron gémit. C'était bon...
Brusquement, son fantasme changea. Ou plutôt, Sarah changea. Elle resta dans sa position mais sa peau pâle se tanna à vue d'œil, sa musculature enfla, ses seins disparurent et ses longs cheveux noirs raccourcirent. Et d'une voix beaucoup plus grave que Ron reconnut immédiatement, elle murmura au creux de son oreille:
« C'est... quand tu touches le téton... un endroit que tu sais érogène de son anatomie, et que tu entends ton partenaire haleter et gémir... et que même s'il ne te le dis pas, tu sais qu'il en redemande et qu'il en veut... plus... »
Suite à cette phrase, Ron revint immédiatement sur Terre. Il regarda avec effarement ses doigts qui enserraient toujours son téton droit et lâcha aussitôt sa prise.
Il rêvait ou il avait commencé un fantasme avec une nana super canon qui s'était terminé en un fantasme avec Zabini ? Mais Merlin, qu'est-ce qui clochait avec lui en ce moment ?
Le regard du roux tomba ensuite sur la bosse qui déformait son pantalon et il grimaça. Et voilà que maintenant il était encore plus excité qu'avant ! Il était bien avancé...
Bon, apparemment son téton était trop infesté par Zabini pour pouvoir lui fournir un fantasme correct, mais le basané n'avait pas touché à sa queue ! Donc le roux devrait pouvoir se soulager en la caressant.
Avec un petit sourire satisfaisait, Ron défit la boucle de sa ceinture, déboutonna son pantalon, défit sa braguette et se saisit de son érection naissante. Il ferma doucement les yeux et imposa un lent va-et-vient. Cette fois-ci, il s'imagina avec une Serdaigle. Une blonde nommée Lizzy. Il la vit prendre son désir en main, le caresser dans toute sa longueur, flatter son gland...
Mais encore une fois, alors qu'il commençait peu à peu à se détendre, la jolie Lizzy se transforma en un Serpentard noir de plus d'1m80, solidement baraqué, aux yeux miels et avec une mâchoire remarquable. Ledit Serpentard empoigna son sexe à pleine main et amorça un va-et-vient beaucoup plus rapide. Ses doigts glissaient sur son membre, tâtant les endroit les plus sensibles comme s'ils allaient de soi.
« ...même s'il ne te le dis pas, tu sais qu'il en redemande et qu'il en veut... plus... »
Ces mots raisonnaient inlassablement dans la tête du rouquin. Merlin savait à quel point il en voulait plus !
La caresse du bistré se fit plus pressente contre son gland. Les reins de Ron se cambrèrent et un long gémissement lascif sortit de sa gorge avant qu'il ne retombe brutalement sur Terre, complètement paniqué.
Hagard, il avait incroyablement chaud, ses membres tremblaient, il frissonnait et, par dessus le marché, il était totalement excité ! Quand Blaise avait pris les choses en main dans son fantasme, son excitation avait augmenté d'un cran.
Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez lui !
Le Gryffondor lâcha abruptement sa verge gorgée de sang, se coucha sur le ventre et enfonça sa tête dans son oreiller. Il fallait impérativement qu'il se calme mais ses tétons étaient tellement durs qu'ils lui brûlaient presque et son sexe le suppliait de reprendre ses précédentes attentions.
Ron mordit violemment dans son oreiller et grogna. Il était hors de question qu'il se soulage si ses pensées n'étaient tournées que vers Zabini. Il ne jouirait pas en pensant à un mec, il n'était pas gay !
Ignorant ses membres excités, Ron se força à adopter une respiration calme.
Il n'était pas gay. Il traversait juste une mauvaise passe mais il n'était pas gay. Il n'était pas gay, il n'était pas gay, il n'était pas gay. Coucher avec Zabini ne lui disait rien ! Ce n'était pas parce qu'il avait réussi à le mettre dans tous ses états avec une simple caresse sur l'un de ses tétons et qu'il réussirait certainement à l'envoyer au septième ciel en utilisant ses deux mains, que le rouquin en avait envie ! Il n'était pas gay !
Pourtant, peu à peu, son fantasme lui revint en mémoire. Blaise le touchant naturellement aux endroits les plus sensibles de son pénis... de sa main douce et habile...
« ...Quand tu prends un homme... Tu sais à peu près où le toucher pour lui faire perdre les pédales... »
Merlin que Ron était sûr que Zabini savait exactement où toucher un homme pour l'emmener au septième ciel !...
Les pensées du Gryffondor s'évadèrent en pensant à ce savoir-faire exquis et Ron grogna dans son oreiller en sentant son érection durcir...
Non, il n'était pas gay !
Lui, il appréciait les seins rebondis et les vagins, pas les tétons et les anus, et ce même si Zabini était incroyablement doué avec ses mains. Il était hors de question qu'il pénètre quelqu'un ou encore pire : que quelqu'un pénètre dans cette zone-là ! Son anus allait rester vierge quoiqu'il en coutait !
« Un anus bien crade, ça ne risque pas de te faire bander, hein ? Murmura-t-il à lui-même. »
La conversation qu'il avait eu avec Blaise lui revint peu à peu en mémoire. Les anus étaient loin de le dégouter lui... Et puis même quand il regardait ses compagnons de chambre : à part lui et Neville, la question des anus ne gênait personne. Ça ne posait d'ailleurs aucun problème à une grande partie de la population mâle de Poudlard ! Alors peut-être que... ce n'était pas si terrible. Surtout en ayant Zabini comme amant ! Si la fouine était le dieux du sexe de Poudlard, Blaise n'était pas très loin derrière alors... il devait savoir comment s'y prendre...
Les joues de Ron prirent une soudaine couleur piment quand il se rendit compte de ce à quoi il venait de penser. Il fourra de plus belle sa tête dans son oreiller et grogna. Non, il n'était pas gay ! Coucher avec un homme ne lui disait absolument rien, c'était quelque chose de bizarre !
« Ron ? »
Le concerné leva la tête avec surprise. Perdu dans ses réflexions, il n'avait même pas entendu son meilleur ami approcher. Ce dernier, surement alerté par ses gémissements, avait ouvert timidement ses rideaux.
« Tout va bien ? S'enquit Harry.
_ Euh... oui. »
Les joues du rouquin rosirent quand il se rendit compte qu'il avait oublié de jeter un silencio avant de se lancer dans ses travaux manuels.
« Tu... tu es seul dans le dortoir ? Demanda-t-il.
_ Euh... oui.
_ Et... tu es là depuis longtemps ?
_ Non, quelques minutes seulement. »
Ron lâcha un soupir de soulagement. Ouf, son ami n'était pas présent quand il avait essayé de fantasmer sur des canons de Poudlard.
« Je... je suis désolé si je te dérange... s'excusa Harry.
_ Non, pas du tout ! Je... »
Une question taraudait l'esprit du rouquin. Une question à laquelle son ami pouvait répondre sans problème, mais Ron était un peu gêné à l'idée de la lui poser.
Finalement, il se redressa sur son lit, en prenant soin de cacher son érection toujours présente à l'aide d'un coussin et s'adressa à son ami.
« 'Ry je... je peux te poser une question ?... C'est peut-être un peu... indiscret.
_ Bien sûr, accepta le brun en prenant place à ses côtés. »
Ron prit soin de baisser la tête lorsqu'il demanda :
« Je... Je me demandais... comment c'est... de... coucher avec un homme ? »
Un silence immédiat suivit sa question. Ron leva timidement la tête vers son meilleur ami, se préparant à une moquerie, mais malgré son sourire amusé, le brun ne fit aucun commentaire.
« Euh... Prendre un homme ou se faire prendre par un homme ? Demanda-t-il.
_ Euh... on va dire les deux.
_ Très bien. Je... je commence par se faire prendre... C'est... c'est vraiment une expérience incroyable !... Pour te détendre et te préparer, ton amant touche tout d'abord les points érogènes de ton corps...n'oubliant aucune parcelle. Tu sais il... il touche tes tétons, caresse tes flancs, tes entrecuisses... Il parsème ton cou et ton visage de baisers... prend possession de tes lèvres dans de brûlants baisers... Tu le sens devenir de plus en plus excité au fur et à mesure que tu gémis et halètes alors toi tu... continues. Ton corps commence à onduler doucement contre le sien qui est... chaud. Ton sexe érigé se frotte contre le sien et ça te procure... une agréable sensation de décharge électrique dans ta colonne vertébrale. Tu gémis et tes reins se cambrent délicieusement, surtout qu'il n'a pas arrêté sa sadique caresse sur tes entrecuisses. Ta verge se gonfle encore plus de sang et commence à devenir douloureuse. Alors tu supplies ton amant de bien vouloir s'en occuper... S'il est gentil, il accède à ta demande, entoure ton pénis de ses doigts et... amorce un tendre va-et-vient. Pour te faire perdre les pédales, il caresse ta queue dans son intégralité en insistant bien sur ton gland rougi et sur les endroits qu'il sait érogènes... Peut-être aussi qu'il décide de flatter un instant tes testicules... Encore et encore il répète les mêmes mouvements... et toi, tu perds lentement pied. Tu cries, tes ongles s'enfoncent dans sa peau et tu as de plus en plus chaud... De plus en plus de tension s'accumule dans ton sexe mais comme tu en veux plus, tu n'y fais pas attention, il est encore bien trop tôt pour te libérer. Sentant ton excitation grandir encore et encore, ton amant humidifie deux de ses doigts à l'aide de sa salive et... en glisse un en toi... »
Ron ne put s'empêcher de frémir en entendant cette étape qui le rebutait tant mais, plongé dans son récit, Harry ne remarqua pas son malaise et il poursuivit tranquillement.
« Face à ce touché intime, tes muscles se crispent légèrement mais ils se détendent presque automatiquement quant le doigt commence à bouger en toi. Ce mouvement de va-et-vient qu'il impose fait onduler tes hanches de plus belle et te fait gémir : c'est bon... Alors... tu en veux plus, tu veux qu'il aille plus vite. Ton amant le sent bien et... il insère un deuxième doigt en toi et... accélère le va-et-vient. Pour les sentir plus profondément, tes hanches se balancent encore et encore... Et de ce fait, il finit par... touché ta prostate. Immédiatement, un immense plaisir t'envahit. Tu gémis pour en avoir plus et il accède à ta demande. Il enfonce donc sans ménagement ses deux doigts dans ton intimité et à chaque fois qu'il bute contre ta prostate, tu cries. Tu cries et tu te cambres de plaisir : c'est tellement bon ! Le va-et-vient s'intensifie, devient un peu plus brutal et toi tu te confonds de plus belle en gémissements... Et puis... »
Harry se tut un instant, cherchant ses mots. Puis, ayant choisit la marche à suivre, il continua :
« Il te fourre avec un troisième doigt, histoire de bien te préparer. Ton plaisir s'accentue, ton pénis se gorge douloureusement de sang, mais tu ne t'en préoccupe toujours pas, il est encore trop tôt, tu en veux plus. Tu serres ton amant contre toi, et halètes au creux de son oreille. Tu le sens s'enfiévrer au même rythme que toi. Et puis sans prévenir... il retire ses doigts. Tu pousses alors un feulement de frustration mais en guise de justification à son acte, il présente son sexe à ton entrée... Du coup, tu te tais, et attends patiemment la suite. Ton anus se dilate et frémit d'anticipation et tes membres tremblotent légèrement... Et puis, après une durée qui te semble interminable, il te pénètre enfin. Une vive douleur s'empare alors de ton corps, ton anus n'étant pas du tout habitué à une telle entrée, et tu te crispes. Pour te faire oublier le mal, ton amant empoigne ton pénis et le flatte amoureusement. Il fourre également sa tête dans ton cou et te murmure des paroles douces entrecoupées de sollicitation de sa langue au lobe de ton oreille... A force, tu finis par te détendre et ton intimité devient plus lâche autour du pénis de ton amant qui se retrouve dans la possibilité de commencer un léger va-et-vient. Et tu le sens... se mouvoir sensuellement en toi... tu sens tes chairs s'écarter pour lui céder le passage... et tu gémis... parce que c'est bon. Et puis au fur et à mesure, son rythme s'accélère. Il s'enfonce plus profondément en toi et... finit par cogner contre ta prostate... Et là, c'est le début de l'extase. Le va-et-vient devient beaucoup plus rapide... et beaucoup plus intense. Ta prostate est de plus en plus sollicitée et le plaisir que tu ressens augmente. Tes hanches se calquent sur le mouvement des coups de reins de ton amant, tu en veux plus... beaucoup plus, alors tu cries. Tu cries et tu le supplies d'y aller plus fort, de s'enfoncer plus profondément en toi, et il obéit. Son sexe cogne encore et encore contre ta prostate, tes yeux se sont embués de plaisir et tu ne vois plus rien de précis. Tu noues tes jambes autour de sa taille et le serres plus fortement contre toi, tu veux le sentir complètement. Tes ongles s'enfoncent de plus belle dans sa peau, tu l'entends haleter contre ton oreille et tu bouges pour l'encourager à s'enfoncer sans retenue en toi, meurtrissant ton anus et malmenant ta prostate. Ton sexe est plus que douloureux à ce moment, mais tu t'en fous, c'est trop bon, tu ne veux pas encore te libérer. Tes cordes vocales te font mal à force de crier, tes reins se cambrent avec toujours plus de fougue, tu as l'impression de devenir fou !... Mais encore et encore tu le supplies de te prendre, d'aller plus profondément dans ton intimité !... Petit à petit, tu perds pieds avec la réalité, tout est confus autour de toi. Tout ce que tu sais, c'est que tu es entrain de prendre un pied de malade !... Et puis, une fois votre limite atteinte, vous vous libérez. Toi entre vos deux ventres et lui en toi. Et enfin, tu goutes à l'orgasme... Et crois-moi mon vieux, tu mets un petit moment pour t'en remettre... »
Un long silence suivit la longue tirade d'Harry. Ce dernier, complètement plongé dans son récit, sentait un tiraillement familier dans son entrejambe.
« Et quand tu prends un homme, poursuivit-il, c'est également le pied le plus total. Si tu savais la sensation qu'on a en sentant les chairs étroites de ton partenaire se resserrer sur ta queue... Quand tu le sens si chaud et étroit autour de toi... Quand tu l'entends te hurler de continuer... Quand tu sens ses fesses claquer contre toi pour te pousser à le pénétrer de plus belle... Quand tu vois sa queue dressée, le gland rougi, demandant plus d'attentions et qu'il... »
Le brun s'interrompit brusquement dans sa tirade. Il se mit ensuite à gigoter un peu sur le lit de son ami puis il se mordit pensivement la lèvre.
« Bon, déclara-t-il finalement. Tu m'excuseras mais je dois immédiatement trouver Dray. »
Et sans même accorder un regard à son meilleur ami, le brun quitta la chambre.
Ron quant à lui, se sentait tout... bizarre. Il ne savait pas trop quoi penser de ce que le brun lui avait dit. De son point de vue, le sexe avec un homme était tout à fait satisfaisant... Alors... la sodomie n'était pas si mal, si ?...
Le rouquin se donna une violente claque mentale et il décida de prendre une douche bien froide. D'une part pour se changer les idées et d'autre part... parce qu'à présent, son caleçon était tout visqueux.
xx
Quand il sortit de la salle de bain, Ron eut une mauvaise surprise : Harry était de retour dans le dortoir, toujours aussi frustré et il était indécemment allongé... sur Blaise.
Les joues du rouquin s'empourprèrent aussitôt malgré lui tandis qu'un large sourire se dessinait sur le visage du basané.
« Salut Ron ! Lança-t-il. »
Pour toute réponse, le Gryffondor lui accorda un simple geste de tête avant de se précipiter vers son lit.
« Tu n'aurais pas dû m'empêcher de rejoindre Dray... bouda Harry.
_ Bien sûr que j'ai bien fait de t'en empêcher ! Contredit le vert et argent. Le plan se passe à merveille ! Ça aurait vraiment été con que tu gâches tout sur un coup de tête ! »
Harry fit la moue.
« Mais j'ai vraiment, vraiment envie, geignit-il.
_ Harry non ! Utilise ta main droite si tu n'en peux plus. »
Un sourire lubrique se dessina sur le visage boudeur du brun.
« Tu ne voudrais pas utiliser ta main droite à toi ? Minauda-t-il. »
Amusé, Blaise esquissa un sourire.
« Oh, tu ne devrais pas me tenter autant Harry, conseilla-t-il alors que l'une de ses mains s'évadaient dans le creux des reins du Gryffondor.
_ Sinon quoi~?
_ Eh bien... je pourrais finir par ne plus pouvoir me retenir...
_ Et ça serait une mauvaise chose~? »
Le regard du brun devint ensuite plus que graveleux.
Ron cessa d'écouter et de regarder les deux amis à ce moment-là, ses yeux s'étant rivés sur le basané. Il était vraiment beau. Plus le temps passait, et plus le rouquin prenait vraiment conscience de ce fait. Des yeux à se damner, une mâchoire à tomber, un corps de rêve... Il n'était pas étonnant qu'il soit le second Apollon de Poudlard !
Le rouquin caressa distraitement du regard les muscles saillants du vert et argent que son T-shirt ne cachait pas. On devait se sentir vachement en sécurité entre des bras si puissants et quand on était caressé par des mains aussi douces...
Les joues de Ron s'empourprèrent légèrement quand il se rendit compte de ce à quoi il pensait mais pourtant, il ne put détacher ses yeux du bistré.
Sa bouche se tordit néanmoins en une grimace quand il vit la main d'Harry se poser sans pudeur sur le postérieur du basané... Ron trouvait que parfois, son ami allait trop loin : Blaise n'était quand même pas son petit-ami ! Il trouvait qu'il était assez indécent de draguer et tripoter de la sorte le meilleur ami de son mec. Il savait que les deux garçons étaient seulement amis mais il y avait quand même des limites ! Harry et lui ne se comportaient pas de cette façon, Malfoy et Blaise non plus... Personne ne se comportait ainsi entre simples amis ! Alors... Était-il possible qu'en fait, la relation qu'entretenaient Harry et Blaise dépassait le stade de l'amitié ?...
Tout de suite après avoir eu cette pensée, Ron secoua la tête : c'était impossible. Harry était bien trop amoureux de son copain pour faire une chose pareille. Et Blaise était un ami super fiable alors faire ça ne lui ressemblait pas du tout !... Mais c'était quand même bizarre !
Les sourcils de Ron se froncèrent quand il vit le corps de son meilleur ami onduler lascivement contre celui du basané et ses joues s'empourprèrent. Non mais à quoi est-ce que le brun pensait ! C'était l'Héritier Malfoy qu'il devait chauffer, pas son meilleur ami ! Il ne pouvait pas... se décoller un peu du bistré ?... Et cesser de lui caresser les fesses ! Aux dernières nouvelles, le magnifique postérieur de Blaise ne lui appartenait pas !... C'était lui son futur mari pas le brun !
Les joues du rouge et or prirent une vive couleur piment quand il se rendit compte de ce à quoi il venait de penser. Non, peu importe ce que ses enfants disaient, Ron ne se mariera pas avec le basané parce qu'il n'était pas gay ! Même si Blaise était tout à fait charmant, il ne changera pas de bord pour autant ! Donc en disant que c'était lui son futur mari, il voulait dire que comme la moitié du brun n'était pas le basané, il était mal envers la fouine d'agir ainsi dans son dos !
Cette explication laissa néanmoins le roux un peu perplexe... Tout simplement parce que se soucier de la fouine n'était pas du tout crédible à son sujet.
Ron secoua vivement sa tête pour se remettre les idées en place. Non, Harry et Blaise étaient seulement amis, Malfoy était parfaitement au courant de leur relation plus que bizarre, alors ils ne faisaient absolument rien de mal ! Tout allait bien !...
Les dents du rouquin se plantèrent cependant dans sa lèvre inférieure et ses sourcils se froncèrent en voyant les mains de Harry s'évader librement sur le torse du bistré.
Il n'était tout de même pas normal de se comporter de la sorte ! C'était quand même vachement bizarre !
Ron secoua de nouveau la tête. Cette situation l'énervait. Il n'y avait pourtant pas de quoi : Harry était consentant, Blaise était consentant, Malfoy était consentant, tout le monde était consentant ! Alors tout allait bien, personne ne faisait rien de mal !... Alors pourquoi est-ce que ça l'énervait autant !
Le Gryffondor tiqua brusquement : les enfants ! Voilà pourquoi ça le mettait autant en rogne ! Il trouvait que vis-à-vis de leurs enfants respectifs, ce n'était pas un comportement adapté ! C'est vrai quoi ! Tripoter un autre homme que son futur mari alors que ses enfants étaient là, ce n'était pas bien ! Surtout concernant les enfants Malfoy-Potter, étant donné que Blaise et lui c'était impossible. Mais bien entendu si le basané voulait câliner un garçon célibataire, il n'y avait plus aucun soucis. En plus, vu la popularité du bistré, trouver quelqu'un d'autre serait très facile...
Fier de son explication, Ron s'accorda un petit sourire en coin. Mais son sourire se fana presque immédiatement et il ressentit un petit pincement au cœur quand il imagina Blaise peloter un garçon quelconque. Pour une raison inconnue, cette optique l'agaçait encore plus que celle de Blaise tripotant Harry !
Sans même s'en apercevoir, Ron commença à triturer nerveusement ses cheveux. Mais bordel, pourquoi est-ce que ça le faisait chier à ce point ! Il était hétéro, Blaise était son ami alors le basané avait tout à fait le droit de se trouver un petit-copain, tout comme lui avait parfaitement le droit de se dégoter une copine !
« Je ne suis pas gay, marmonna-t-il à voix basse pour lui-même. »
Ce n'était pas parce que le bistré était super sympa, qu'il avait un corps de rêve et qu'il lui avait fait du bien en tripotant son téton que Ron allait changer de bord ! Le roux était hétéro et il allait le rester coûte que coûte !
Peu importe s'il arrivait à durcir en repensant à la manière dont le basané l'avait touché, peu importe qu'il ne puisse apparemment fantasmer que sur lui et peu importe si la description d'Harry des relations sexuelles entre hommes était des plus alléchantes, il n'était pas gay !
« Ron ? »
Le concerné sortit brusquement de ses pensées face à l'interpellation. Il leva les yeux et rougit jusqu'à la racine des cheveux en découvrant le visage de Blaise à seulement quelques centimètres du sien. Le basané s'était levé du lit d'Oscar et s'était approché de lui.
« Tout va bien ? S'enquit-il. Ça fait plusieurs fois qu'on t'appelle, mais tu étais tellement plongé dans tes pensées que tu ne répondais pas. »
Un sourire amical éclaira ensuite le visage du Serpentard.
« A quoi est-ce que tu pensais avec autant de ferveur ? Demanda-t-il. »
Ron ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n'en sortit. Le basané était juste... trop proche. De là où il était, le rouge et or voyait parfaitement chaque détail du beau visage de Blaise : ses yeux miels chaleureux, son sourire engageant... Et comme il s'était penché vers lui, son T-Shirt mettait le haut de son torse à nu. Un magnifique et superbe torse...
Ron devint plus rouge si possible en notant qu'une fois de plus, il était entrain de détailler le bistré. Son regard se planta dans les yeux miels du Serpentard mais ça n'aida pas son cerveau à se remettre en marche. Blaise avait de si jolis yeux...
« Euhm... je... je... tu... y'a... euh... euh... je... bégaya stupidement Ron. »
En face de lui, Blaise semblait intrigué par son étrange réaction.
« Quel idiot ! Pensa le rouquin. »
« Il faut que j'y aille ! Parvint-il à articuler avant de se ruer vers la sortie. »
Blaise regarda la porte se fermer avec une mine triste : ces derniers temps, Ron l'évitait de nouveau sans qu'il ne sache ce qu'il avait fait de mal.
Le basané se rassit lourdement aux côtés de Harry en soupirant.
« Je ne sais vraiment pas ce qu'il ne va pas avec lui, souffla-t-il. Il est hyper distant depuis... depuis que...
_ Tu l'as caressé ? Termina Harry. »
Blaise acquiesça gravement et il se laissa massivement retomber sur le lit.
« Tout compte fait, je sais ce que j'ai fait de mal, rectifia-t-il. Bordel mais pourquoi est-ce que je l'ai touché ? Bien sûr qu'il agit bizarrement désormais. »
Harry repensa brièvement à la demande de Ron : celle de lui parler des relations entre hommes.
« Peut-être que ce n'est pas ce que tu crois, proposa-t-il. Peut-être que Ron... a apprécié. »
Blaise éclata d'un rire jaune.
« Je pense que ça l'a surtout embarrassé. Décidément, je suis trop con.
_ ... Tu veux que je lui parle ?
_ Non. J'ai essayé de lui forcer la main avant et ça n'a pas fonctionné alors... je vais juste attendre de voir ce qu'il se passe. »
Le basané poussa un second soupir de lassitude et ferma doucement les yeux. À chaque fois qu'il pensait que sa relation avec Ron prenait un tournant agréable, quelque chose se passait qui lui donnait tort. Le bistré était de plus en plus perdu.
Ne savant que faire pour ragaillardir le basané, Harry se contenta de le serrer amicalement dans ses bras.
HPDMHPDM
« Tu es sûr ? »
Harry roula des yeux et adressa un regard blasé au Serpentard de septième année qui se tenait devant lui. Le ténébreux l'avait accosté dans le couloir quelques minutes plus tôt et il lui faisait clairement du rentre-dedans. Apparemment, il ne voulait pas prendre ''non'' pour une réponse.
« Oui, je suis sûr, grogna Harry, exaspéré. Dray est moi sommes toujours ensemble je te signale. »
Cette situation devenait franchement chiante. Depuis qu'il avait fait ce pari avec l'amour de sa vie, Harry se faisait sans cesse solliciter par des garçons qui clamaient vouloir l'aider à mettre un terme à son abstinence. Et le fait que le brun sorte toujours avec l'Héritier Malfoy n'avait pas l'air de les déranger plus que ça. Ils ne faisaient tous qu'insister encore et encore et Harry commençait sérieusement à en avoir marre !
Malgré la moue clairement ennuyée du brun, un sourire aguicheur étira les lèvres du vert et argent.
« Oui mais... Draco refuse de te satisfaire non ? Alors je pourrais très bien... m'occuper de toi à sa place. »
Harry leva les yeux au ciel : il y en a qui ne manquait vraiment pas de toupet !
Le brun grimaça brusquement en sentant sa cicatrice se mettre légèrement à picoter et il se retint de justesse de ne pas la toucher. La situation ne semblait pas s'améliorer à ce sujet. Peut-être que...
Le Gryffondor sortit de ses pensées plus surpris que jamais en sentant une main baladeuse s'évader sur son flan. Il allait repousser rudement l'impertinent mais avant qu'il n'eut le temps de faire un geste, ledit impertinent fut brutalement projeté loin de lui, et Harry se retrouva face à un Draco très énervé.
« Je crois qu'Harry va se passer de tes services, grogna-t-il à l'intention du ténébreux en l'incendiant littéralement du regard. »
Complètement paniqué par la soudaine apparition du Prince des Serpentard, le ténébreux détala sans demander son reste.
Draco le regarda s'enfuir jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement de son champ de vision puis il se tourna furieusement vers son petit-copain.
« Dray tu... »
Mais avant que le brun ne puisse finir sa phrase, l'Héritier Malfoy le plaqua rudement contre le mur, les yeux toujours bouillants de colère.
« Écoute-moi bien Potter, ce n'est pas parce qu'on fait un stupide pari que tu dois te taper d'autres mecs en attendant ! »
Harry ouvrit la bouche pour se défendre et dire qu'il n'avait jamais eu l'intention de le tromper avec qui que ce soit et que c'était le Serpentard qui s'était montré insistant mais il se ravisa au dernier moment : il avait une meilleure idée.
Il se colla tout contre le torse de son amour, se mit à tripoter le col de sa chemise et afficha la moue mi-innocente mi-soumise qu'il savait si bien faire.
« Le truc c'est que... je suis vraiment, vraiment en manque~... Et toi... tu ne veux pas t'occuper de moi alors... »
Harry laissa ses mains se balader sur le torse de sa moitié mais cette dernière était bien trop énervée pour y prêter attention.
Le blond en avait plus que marre que des connards tournent autour de son amour ! Ils n'étaient pas séparés, merde à la fin ! Et ça valait également pour tous les abrutis qui lui courraient après.
« Je pourrais te satisfaire, Draco, qu'ils assuraient tous. »
Pff, comme s'il allait perdre son temps avec eux alors qu'aucun d'eux n'arrivait à la cheville de son petit-copain. Mais ce qui le mettait le plus en rogne, c'était tous les crétins qui tournaient autour de Harry. Il ne supportait pas que son brun se fasse draguer de toute part. Et c'est à cause de toute cette colère qu'il ne comprit pas tout de suite le petit jeu dans lequel Harry entrait.
« Je me fous que tu sois en manque Potter ! Rugit-il. Ton cul est à moi ! »
Un sourire pervers se dessina sur les lèvres d'Harry.
« Voyons Dray, je le sais que mon cul est à toi~. Mon cul comme tout la totalité de mon corps d'ailleurs... »
Le brun fourra sa tête dans le cou de son blond et lui chuchota à l'oreille.
« Je n'oublierai jamais à que j'appartiens à l'Héritier Malfoy... »
Ces derniers mots mirent les sens du Prince des Serpentard en alerte : sa propriété.
Aucun doute, Harry le chauffait et Draco savait pertinemment que le mieux pour lui était de foutre le camp avant qu'il ne se mette à bander sec et à penser avec son entrejambe.
Malheureusement pour lui, Harry anticipa son mouvement de recul et il inversa rapidement leur position, collant son corps tout contre le sien pour limiter ses ouvertures.
En temps normal en y mettant un peu de bonne volonté, Draco aurait pu se dégager de l'étreinte de son homme mais le blond n'était pas dans son état naturel. Il était plus que frustré sexuellement et le fait que l'homme de sa vie le chauffe sans aucune pudeur, comme c'était le cas dans ses fantasmes, ramollissait considérablement ses muscles.
Des frissons le parcoururent ensuite de toute part et sa respiration devint haletante quand il plongea dans le regard lubrique, soumis et sensuel de Harry.
Ce dernier mordilla innocemment sa lèvre inférieure et adopta une moue aguichante.
« Mais je suis en manque Dra~co, reprit-il. J'ai besoin de sentir ta queue battre encore et encore en moi jusqu'à me mener à l'orgasme. J'ai besoin que tu me domines et me fasses hurler ton nom jusqu'à ce que mes cordes vocales me brulent... Tu comprends ce que je veux dire~? »
Draco ne répondit pas et, indépendamment de sa volonté, des images plus licencieuses les unes que les autres s'imposèrent dans son esprit. Il se voyait, prendre vivement le brun, s'enfoncer dans son cul si étroit, sentir les chairs du Lion se resserrer sur sa queue tendue à l'extrême, le sentir se cambrer avec virulence et l'entendre hurler son nom !...
Il n'en fallut pas plus pour que le blond se retrouve avec une belle érection. Ce fut d'ailleurs ce qui le sortit de ses pensées impures. Ses yeux se posèrent ensuite sur son enjôleur petit-ami qui se saisit de l'une de ses mains et il se mit à suçoter lentement l'un de ses doigts. Mais même si le brun affichait une moue innocente, il était sûr que ses pensées étaient loin de l'être !
« Regarde~, reprit Harry avant que son blond n'ait le temps de faire un geste pour se dégager. Je suis tellement dur~... »
Et pour appuyer ses paroles, le Gryffondor plongea la main de l'Héritier dans son pantalon et la plaqua tout contre son sexe gorgé de sang à travers le tissu de son boxer.
« Oh Merlin ! S'exclama Draco alors qu'un violent frisson le traversait de la tête aux pieds, rendant sa verge encore plus dur.
_ Tu as vu comme je bande~? »
Et le brun accentua la pression de la main de son homme contre son sexe, le faisant gémir dans le processus.
« Et c'est comme ça... presque tout le temps~... »
Perdu dans le regard de débauche de son amant, Draco ne parvenait plus à penser correctement. Il savait qu'il devait se tirer sans attendre sous peine de totalement perdre pied, mais il ne pouvait défaire ses yeux de son petit-ami. Ce dernier était tellement... aguichant. Il était tellement... comme dans ses fantasmes qu'il ne pouvait s'empêcher de le regarder. Et par dessus tout, il était tellement dur !
Presque inconsciemment, Draco se mit à malaxer doucement la verge de son âme-sœur.
Très satisfait de la réaction de son amour, Harry ne se fit pas prier pour gémir de tout son saoul.
« Dray, tu es sûr que... tu ne veux pas t'occuper de moi~? Demanda Harry sur un ton suppliant en se collant encore plus contre le corps du blond et en ondulant doucement contre lui. J'en ai marre de faire des rêves érotiques toutes les nuits... Tu veux savoir de quoi il est à chaque fois question~? »
Draco ouvrit la bouche pour décliner l'offre mais elle était beaucoup trop sèche pour lui permettre de parler. C'est donc tout naturellement que Harry prit son absence de réponse pour un oui.
« Il est question... de toi, me pilonnant vivement... m'arrachant des cris... Me touchant à des endroits que tu sais érogènes... Tu les connais bien ces endroits, hein~? »
Draco déglutit faiblement. Merlin qu'il les connaissait ces endroits ! L'un de ses doigts se trouvait d'ailleurs tout près de l'un d'eux.
Le blond frissonna quand Harry plongea sa tête dans son cou et qu'il sentit son souffle chaud le caresser doucement. Le brun mordilla le lobe de son oreille et lui chuchota à l'oreille :
« Tu les touches encore et encore... me torturant à petit feu... Parce que tu sais très bien que quand tu fais ça, tu me rends fou... Que j'atteins rapidement ma limite et que mon sexe me fait atrocement mal... Mais... tu ne me laisses pas me libérer, hein~?... Parce que tu sais exactement comment bien prendre soin de moi... Alors tu continues à me toucher et moi... je perds complètement pied~... Je hurle, je me cambre à me faire mal mais toi... tu me fais repousser ma limite encore et encore... jusqu'à ce qu'enfin... j'atteigne l'ultime orgasme et me déverse entre nos deux corps tandis que ta semence me remplit~... »
Harry marqua une petite pause après sa tirade. Tout d'abord parce qu'il s'était vachement excité tout seul ! Déjà que son blond caressait toujours subrepticement son sexe, maintenant son esprit était embué avec des images cochonnes et il sentait qu'il était à deux doigts de jouir !
Mais il sourit néanmoins en notant que son petit-ami n'était pas dans un meilleur état que lui ! Il frissonnait, était dur comme jamais -Harry sentait son érection contre sa cuisse- et même s'il ne pouvait pas voir ses yeux, il savait que ceux-ci étaient devenus fiévreux.
Il n'empêche que Blaise était un pur génie : avec son plan, la victoire était assurée.
Harry se reprit rapidement, retira sa tête du cou de son blond et le regarda avec un regard mi-suppliant mi-innocent.
« S'il-te-plait~... minauda-t-il. Baise-moi à même le sol. Je n'en peux vraiment plus~... »
A ces mots, Draco faillit s'étrangler avec sa salive. Merlin qu'il en avait envie ! Le sang pulsait dans son pénis et un rien le ferait immédiatement exploser ! Alors pourquoi ne pas foutre sa queue dans le cul de Harry vu qu'il le demandait si gentiment, hein ?
L'Héritier Malfoy se donna une soudaine claque mentale. Non, il devait résister. Il fit une faible tentative pour retirer sa main du pantalon de son brun mais celui-ci l'en empêcha avec une mine sévère.
« Je la trouve très bien où elle est, moi~, justifia-t-il. Même si je préférerai largement avoir tes doigts dans mon anus. Alors... je vais réitérer ma demande, s'il-te-plait, soulage-moi... Je ferai tout ce que tu veux pour ça~... Je suis prêt à me mettre à genoux pour toi~... Je suis prêt... à te supplier~... Je te laisserai faire absolument tout ce que tu veux de moi... Tout ce que tu as à faire, c'est accéder à ma demande... »
L'avant-dernier neurone du blond s'éteignit à ce moment.
Le Serpentard avait beaucoup trop chaud, son sexe était beaucoup trop dur, Harry se frottait beaucoup trop lascivement contre lui et était beaucoup trop bandant pour qu'il puisse réfléchir correctement !
Pourquoi est-ce qui se privait de sexe déjà ?
« Alors~? S'enquit sensuellement Harry.
_ ... E... A... T... Tu... J... E..., fut tout ce que le blond put dire. »
Avec un petit sourire victorieux, Harry se pencha vers lui pour cueillir ses lèvres mais dans un ultime effort, Draco le repoussa loin de lui. Et avant que sa libido reprenne son cerveau en otage, il s'empressa de tourner les talons, laissant derrière lui un Harry plus que surpris mais qui souriait largement : d'après ce qu'il avait vu, son blond était bientôt à point. Le brun pouvait déjà sentir sa victoire prochaine.
HPHPHPHP
« Mais regardez-moi cet immense sourire ! »
Après sa brève rencontre dans les couloirs avec le Prince des Serpentard, Harry était retourné dans son dortoir, un sourire aux lèvres. Maintenant que son blond s'était probablement enfermé dans son dortoir, le brun ne voyait pas l'intérêt de porter Naughty Bitch plus de temps que nécessaire.
C'est avec surprise que le brun était entré dans un dortoir quasiment vide à l'exception de Blaise.
« Qu'est-ce que tu fais là ? S'enquit-il en s'installant près du basané.
_ Dean avait quelque chose à me montrer, répondit Blaise. Là, il devait voir quelqu'un mais il ne devrait plus tarder. Sinon je suppose que la raison de ton sourire à 360° est Draco ? »
Un large sourire s'étendit sur le visage de Harry.
« Si tu avais vu sa tête ! J'ai cru qu'il allait me prendre dans le couloir ! Je ne sais pas comment il a réussi à partir...
_ Tu vois, je t'avais bien dit qu'avec Naughty Bitch le cul de Dray te serait servi sur un plateau. »
Harry opina.
« Je m'imagine déjà le pénétrer, murmura-t-il. Je vais prendre un de ces pieds !... Du coup ça me permet de tenir le coup et de ne pas briser mon abstinence. Si près du but, ce serait vraiment trop con. »
Le sourire du Serpentard s'agrandit face au visage rayonnant de Harry.
À peine quelques secondes plus tard, les yeux du bistré s'illuminèrent soudainement.
« 'Ry ! Interpela-t-il vivement. »
Le concerné se tourna vers lui et son visage se tordit dans une moue suspecte en avisant du regard pétillant du Serpentard. C'était le genre de regard qui montrait que Blaise avait une idée derrière la tête...
« Oui ? Répondit-il lentement.
_ Qu'est-ce que tu dirais... si je te proposais une solution pour obtenir le cul de Dray... avant la fin de la semaine ? »
Un sourire en coin étira les lèvres du Survivant.
« Je dirais que ça m'intéresse beaucoup... »
DMDMDMDM
Théodore haussa les sourcils avec surprise en entendant la porte du dortoir claquer violemment et qu'il vit Draco s'y engouffrer vivement avec une mine effarée sur le visage. Ainsi... qu'avec une jolie bosse déformant son pantalon.
« Tu as croisé Harry, déduisit-il. »
Pour toute réponse, Draco poussa un grognement plaintif avant de s'effondrer sur le lit de son meilleur.
« Pitié, dis-moi que tu as un plan, supplia-t-il.
_ Désolé. »
Draco soupira et se tourna sur le dos.
« Dans ce cas, c'est foutu, déclara-t-il. J'ai officiellement perdu ce stupide pari.
_ Dis pas ça tu...
_ Non, il n'y a rien que je puisse faire. J'aurais dû achever Harry pendant qu'il en était encore temps... Maintenant il ne sert plus à rien de le chauffer puisqu'il était déjà chaud comme la braise...
_ Mais tu...
_ Il n'arrête pas de me dire qu'il est à moi et qu'il veut que je lui fasse un tas d'insanités !... Il agit exactement dans mes fantasme, comment je suis censé résister ?
_ Je...
_ Je suis foutu. »
Théodore attendit un peu pour s'assurer que cette fois-ci, son ami le laisserait parler, puis il enchaina :
« Pense à ce qui va se passer si tu perds : pendant toute une semaine, tu serras l'esclave sexuel de Harry. Et tu peux être sûr qu'il va te baiser jusqu'à ce que ton anus soit en lambeau. »
Draco fit la moue.
« Et je suis sûr que je passerai une semaine d'enfer... »
Pour toute réponse, Théodore administra à Draco une violente tape sur la cuisse.
« Aïe, protesta le blond.
_ Arrête de penser à ce genre de choses.
_ J'y arrive pas, grogna le blond. »
Le ténébreux soupira et força son ami à le regarder dans les yeux.
« Écoute, si tu craques maintenant, tu pourras profiter de Harry comme tu veux pendant quoi ? Une soirée. Ensuite tu vas devoir te mettre à quatre pattes pendant une semaine et tu peux faire une croix sur tes fantasmes, Harry ne voudrait jamais y participer. Mais si tu résistes et gagnes ce pari, tu pourras lui faire absolument tout ce que tu voudras, utiliser tous les objets que tu veux pendant toute une semaine et Harry n'aura pas son mot à dire. Tout ce qu'il pourrait faire, c'est gémir de tout son saoul pour augmenter ton excitation. Et ensuite, il ne pourra pas te tenir rigueur pour quoique ce soit. Alors dis-moi, qu'est-ce que tu préfères ? »
Draco fit la moue. Forcément pouvoir baiser son brun comme il le voulait et autant qu'il le voulait pendant toute une semaine était une option nettement plus alléchante que celle de profiter de lui seulement pendant une nuit et de faire ensuite une croix sur ses fantasmes. Surtout que l'attitude de Harry en ce moment fournissait un énorme support à son imagination qui débordait plus que jamais.
« Le prendre pendant une semaine, grommela Draco.
_ Et donc ?
_ ... Et donc je vais résister, soupira le blond.
_ Très bien, c'est tout ce que je voulais entendre. »
Suite à la déclaration de Théodore, un Blaise tout sourire entra dans le dortoir.
« Je reviens d'une entrevue avec Harry, lâcha-t-il nonchalamment. Apparemment Dray, tu l'as quitté assez précipitamment. Tu avais quelque chose d'urgent à faire ? Comme... résoudre un petit problème d'érection ? »
Draco grogna.
« Ta gueule Blaise, ronchonna-t-il. »
Le sourire du basané s'étira et il s'installa sur son lit.
« Ah, l'odeur de la victoire ! Soupira-t-il rêveusement. Et quelle odeur a la défaite ?
_ Ta gueule Blaise, répéta Draco.
_ Tu ne devrais pas être si sûr de toi, conseilla Théodore. Au début, Dray était trop sûr de lui et au final ça l'a desservi...
_ Oh ne t'inquiète pas pour moi. Dray est à bout, je le vois bien. Et puis au cas où, j'ai mis en route un plan de secours, affirma le bistré en affichant un sourire resplendissant. »
Des frissons traversèrent aussitôt l'échine du blond. Un autre plan ? Le basané était-il sérieux ?
« Tu bluffes, grogna-t-il. »
Blaise ne répondit pas mais son sourire énigmatique s'élargit.
« Tu vas perdre ce pari, affirma-t-il. »
Les sourcils de Draco se froncèrent.
« Théo m'a remonté à bloc, informa-t-il. Je vais résister. »
Le Prince des Serpentard avait de toute évidence reprit de l'assurance mais le sourire malicieux du bistré ne disparut pas pour autant, ce qui fit grogner le blond de mécontentement.
« Et sinon, reprit Théodore en s'adressant à Blaise, comment ça se passe avec Ron ? »
Le basané soupira et se laissa lourdement retomber sur son lit.
« J'en sais rien, grogna-t-il. Je ne comprends plus rien à notre relation...
_ Il te fait de nouveau la gueule ? S'enquit Draco.
_ ... Non. C'est juste que... il agit plus que bizarrement depuis... depuis que...
_ Depuis que tu l'as tripoté ? Termina le blond. Et ça t'étonne ? Si tu étais hétéro et qu'un homo te tripotais, tu n'agirais pas bizarrement avec lui après coup ?
_ ... Je suis trop con, soupira le bistré.
_ Mais il n'est pas en colère après toi, si ? S'enquit Théodore.
_ Non. Je... Je pense que ma présence le met juste mal-à-l'aise.
_ Alors au bout d'un moment ça devrait lui passer, assura le ténébreux. Pour l'instant, il ne sait pas trop comment réagir mais quand il prendra conscience qu'il n'y a pas lieu d'agir différemment avec toi et qu'il n'est nullement dans tes intentions de lui sauter dessus -du moins pour l'instant- tout redeviendra comme avant.
_ Tu crois ?
_ J'en suis persuadé. »
Blaise lâcha un énième soupir. Il espérait que son ami avait raison... Mais de toute façon, il n'avait d'autre choix que d'attendre et de rester là pour lui au cas où la situation s'arrangerait.
HPDMHPDM
Non.
Ce n'était pas possible. Il devait rêver. Oui c'est ça, il rêvait. Parce que ce qu'il voyait ne pouvait pas être vrai. Le brun n'avait pas le droit de... C'était de la concurrence déloyale ! Non, c'était... c'était une ignoble tricherie !
Les ongles du blond s'enfoncèrent vivement dans la paume de ses mains alors qu'il sentit son sexe raidir dans son pantalon et que sa gorge s'asséchait.
Il allait tuer Blaise. Vraiment. Il allait l'étrangler de ses propres mains et il allait prendre du plaisir à le faire... D'où est-ce qu'il faisait ça à son brun, hein ? D'où est-ce que...
S'en était trop !
Draco se leva brusquement de sa place et il tourna vivement la tête vers ses deux amis.
« Venez, leur dit-il simplement. »
Il s'élança ensuite rapidement vers son brun, le saisit vivement par le poignet et le tira à l'extérieur de la Grande Salle.
Il s'empressa ensuite de trouver une salle vide à l'intérieur de laquelle il poussa abruptement sa moitié. En se retournant, il s'aperçut avec soulagement que ses amis lui avaient emboité le pas. Théodore fut le dernier à pénétrer dans la pièce et il prit soin de fermer la porte derrière lui.
« Non, commença fermement le blond. Non, non, non et non ! »
Il vissa un regard noir sur Blaise et pointa Harry du doigt.
« Non ! Répéta-t-il. »
Loin d'être intimidé par la colère évidente du blond, Blaise sourit.
« Il n'a jamais été énoncé dans le pari que... commença-t-il.
_ C'est de la concurrence déloyale ! Le coupa Draco. Pire c'est... c'est de la trahison ! C'est... c'est un ignoble coup-bas ! Tu... Tu ne peux pas... »
Draco se tourna ensuite vivement vers Harry.
« Va. te. changer, ordonna-t-il fermement. »
Harry adopta une moue candide et battit innocemment les cils.
« Tu n'aimes pas ma tenue~? Minauda-t-il. »
Draco lâcha un grognement sonore. Merlin qu'il l'aimait sa tenue ! Mais une fois encore, il aurait mille fois préféré que le brun s'habille de cette façon quand ils étaient rien que tous les deux et qu'il avait le droit de le pilonner fougueusement !
La bouche du blond se tordit en une grimace tandis que ses yeux lorgnèrent une fois de plus les vêtements de son homme. Merlin qu'il le prendrait bien ici-même, que Théodore et Blaise soient présents dans la pièce ou non !
Au niveau de son haut, rien n'avait changé, c'était le bas qui posait problème : Harry avait laissé Naughty Bitch au profit d'un ridicule short en cuir, laissant encore moins de place à l'imagination, si c'était possible ! Le cul du Gryffondor et ses longues jambes galbées étaient ainsi divinement bien mis en valeur. Personne ne pouvait regarder le brun sans être automatiquement excité. Alors les effets qu'avait le vêtement sur un Draco soumis à l'abstinence depuis un certain temps était comme dire ? Plus que dévastateurs.
« Je vais le violer, ne put-il s'empêcher de penser. Je vais le violer, je vais le violer, je vais le violer. »
Le Serpentard s'empressa ensuite de chasser ces pensées de sa tête afin de garder un minimum de contenance et de retenir au maximum sa libido.
À la seconde où il avait vu le short, Draco l'avait immédiatement reconnu : Little Bitch. Encore une fois le basané était allé piocher dans leur garde-robe, donnant de plus en plus à l'Hériter Malfoy, l'envie de l'étriper.
« Non, répéta-t-il. Non, non, non, non. Ce n'est pas juste ! C'est... C'est de la triche ! C'est... c'est...
_ Superbement Serpentard ? Proposa Blaise avec un large sourire. »
Le blond fusilla immédiatement son ami du regard.
« Zabini, gronda-t-il. Sache que tu vas me le payer. Tu vas me le payer très cher. »
Le bistré fit la moue.
« Il me semblait pourtant que c'était Théo qui allait le payer très cher. Minauda-t-il.
_ Mmm, je préférerai que ce soit mon cul qui prenne cher~... intervint sensuellement Harry. »
Le brun se mit ensuite dos à Draco et il le regarda par-dessus son épaule avec une moue boudeuse.
« Regarde, invita-t-il. Je suis sûr que tu peux voir que mon anus te demande~. »
Et pour son grand malheur, Draco obéit. Et à la vue du magnifique cul de son homme, il sentit un picotement familier dans son entrejambe ainsi qu'une furieuse envie d'accéder à la requête du si joli fessier.
Sentant qu'il n'allait pas tarder à perdre pied, le blond fusilla une dernière fois Blaise et Harry du regard avant de tourner furieusement les talons.
« Sérieusement ? Fit Théodore une fois le blond partit, à l'intention de Harry. Little Bitch ?
_ Qu'est-ce qu'il y a Ted ? Tu es jaloux ? Interrogea Blaise avec un sourire moqueur. »
Le bistré adressa ensuite un drôle de regard au ténébreux, que Harry ne comprit pas. Théodore, lui, comprit le sous-entendu et ça ne sembla pas le ravir du tout.
« D'après Blaise, ça va me permettre d'avoir accès au cul de Dray avant la fin de la semaine alors... se justifia Harry, préférant changer de sujet. »
Théodore opina en silence. Il ne fit pas part de ses réflexions à ses deux amis mais à son avis, à ce rythme là le blond allait craquer bien avant la fin de la semaine...
DMDMDMDM
« Tout va bien, tout va bien, tout va bien, tout va bien. Je vais m'en sortir. »
Théodore lâcha un profond soupir. Après la journée de cours, il était retourné dans son dortoir avec Blaise. Dortoir que Draco n'avait pas quitté depuis l'arrivée fracassante de Harry vêtu de Little Bitch lors du petit-déjeuner.
Ils avaient ainsi retrouvé le blond, assis sur le sol contre son lit, se balançant légèrement d'avant en arrière tout en tenant sa tête entre ses mains.
« Je vais m'en sortir, je vais m'en sortir, répétait-il inlassablement. Tout va bien, tout va bien, tout va très, très bien. »
Théodore secoua la tête avec lassitude. Ils n'étaient vraiment pas rendus !
À côté de lui, Blaise éclata d'un rire sonore.
« Dray va carrément craquer avant la fin de la semaine, conclut-il. »
Le ténébreux fit la moue mais ne répondit rien : après tout le basané avait plus que raison.
Était-il trop tard pour changer de camp ?
HPDMHPDM
Plus le temps passait et plus il était énervé.
« Je n'arrive vraiment pas à comprendre, dit-il lentement, comment est-ce que ça peut prendre autant de temps... Je ne demande quand même pas la lune ! »
Devant lui, un homme se tenait recroquevillé sur le sol. Il tremblait violemment et prenait bien soin de garder le front collé contre le sol pour ne surtout pas croiser son regard. Ses vêtements étaient élimés et troués en plusieurs endroits. Il avait dans la quarantaine, était sale et d'une maigreur presque maladive. Qui eut cru que cela ne faisait pas si longtemps qu'il était arrivé ici !
Deux trous étaient particulièrement béants. L'un découvrait une partie de son torse se trouvant juste en-dessous de son pectoraux droit et il mettait à nu une blessure sanguinolente. Elle était infectée et du pus en suintait abondamment. Le deuxième se trouvait au niveau de sa jambe gauche. Elle dévoilait une blessure encore plus horrible que celle se trouvant sur son torse et elle avait déclenché une gangrène plutôt bien avancée. De ce fait, l'homme peinait beaucoup pour marcher. Autrement ses bras nus étaient recouverts de blessures et d'hématomes violacés en tout genre et son visage était tout boursoufflé. Du sang coulait de sa gencive douloureuse, un coquard fermait son œil gauche qui pleurait malgré lui et sa respiration était sifflante.
« Je... Je... Je... bafouilla-t-il d'une voix enrouée et à peine audible. P... P...Pardonnez-moi... Mais je...je... j'essaye au... autant que je... je peux de... de le localiser mais... Il... Il est très difficile de... de... »
Le Lord Noir lâcha un profond soupir en pinçant l'arrête de son nez. Merlin qu'il était énervé en ce moment !
Le soupir las du Seigneur des Ténèbres suffit à faire taire l'homme à ses pieds et à le faire trembler de plus belle.
« Donc, reprit le Lord tout aussi lentement, si je résume bien la situation, tu ne m'es... d'aucune... utilité... »
A ces mots, l'homme se ratatina encore plus sur lui-même et ses muscles se crispèrent.
« Je... Je peux toujours... bégaya-t-il.
_ Maitre, je vous avais prévenu, intervint une troisième personne, le localiser est pratiquement impossible et... »
L'homme se tut brusquement quand le Mage Noir posa sur lui un regard acéré.
« Si j'étais toi, je me ferai tout petit, persiffla-t-il. Parce que si je me souviens bien, tu ne m'es pas d'une grande utilité non plus. »
La mâchoire de l'homme se crispa. Il recula d'un pas, s'acculant ainsi contre un mur et il baissa respectueusement la tête. Ce geste fit tomber quelques mèches de cheveux blonds devant ses yeux océans.
« Je suis entouré d'incapables, grogna le Lord Nord. Je suis entouré d'incapables et pourtant... tick, tick, tick, l'horloge tourne. Ce n'est pas toi qui me disais à quel point notre temps était compté ? »
A ces mots, l'homme blond tenta de se faire aussi petit que possible. Son Maitre était plus qu'énervé et il savait qu'il valait mieux ne pas trop la ramener.
« Je... Je fais mon maximum Maitre, dit-il. Mais... c'est comme chercher une aiguille dans une bote de foin et...
_ Des excuses, des excuses et encore des excuses, coupa le Seigneur des Ténèbres. Toi, mieux que quiconque devrait savoir à quel point les excuses m'insupportent, non ? »
L'homme risqua un œil vers son Maitre mais il rebaissa presque aussitôt la tête : le regard du Lord Noir était toujours rivé sur lui et ses yeux acérés lançaient des éclairs. Les yeux de l'homme tombèrent ainsi sur les longs doigts squelettiques du Seigneur des Ténèbres qui caressaient sa baguette magique. Geste qui montrait qu'il brûlait d'envie de s'en servir. L'homme redirigea ensuite précipitamment son regard vers le sol. Mieux valait s'éviter une dose de stress supplémentaire...
« Il ne peut pas te tuer, se força-t-il à penser. Il ne peut pas te tuer. »
Mais malgré ça, il ne pouvait s'empêcher de trembler légèrement.
« Et le sortilège ? S'enquit le Mage Noir. »
L'homme sortit précipitamment de ses pensées et leva la tête vers son Maitre.
« Le... Le sortilège ? Répéta-t-il pitoyablement. »
La mâchoire de son Maitre se crispa : tout le monde savait qu'il détestait se répéter !
« Il avance lentement, Maitre, répondit-il rapidement. »
Le Lord Noir fit la moue.
« Mais tout ne dépend pas d'eux... murmura-t-il. Et quand est-il d'eux ? Qu'est-ce que tu en penses ? »
L'homme s'accorda un instant pour réfléchir.
« Ils sont bons, déclara-t-il enfin. »
La moue du Lord Noir s'accentua. Il se tut ensuite pendant un long moment durant lequel on n'entendit plus que les tremblements incontrôlés de l'homme à terre et sa respiration difficile. Sa blessure au torse saignait de plus en plus abondamment, tachant encore plus son T-shirt noir qui luisait sinistrement. Une petite flaque commençait à se dessiner près de lui.
« Reprends les recherches, ordonna finalement le Mage Noir à l'intention du blond cendré. Et la prochaine fois que tu te présentes devant moi, tu as intérêt à avoir des résultats... »
L'homme s'inclina légèrement et s'apprêta à faire demi-tour mais il se tourna une dernière fois vers son Maitre :
« Voulez-vous que je vous débarrasse de lui, Maitre ? S'enquit-il. »
Le Lord Noir effleura du regard l'homme tremblant à ses pieds.
« Tu as de la chance, répondit-il simplement. »
Comprenant le sous-entendu, l'homme s'inclina de nouveau avant de tourner les talons.
Le Seigneur des Ténèbres fixa la porte par laquelle son serviteur était sorti. Il l'aimait de moins en moins celui-là... Mais d'un autre côté, il ne pouvait pas ne pas lui être... en quelque sorte... reconnaissant...
Le Mage Noir s'empressa de chasser cette idée de sa tête et il se leva lentement de son large fauteuil, sa baguette à la main. Il s'approcha de l'homme blessé et tourna lentement autour de lui, ne savant par quoi commencer...
Il sourit en entendant l'homme gémir et en le voyant trembler comme pas possible.
« Tu ne m'as été, commença-t-il d'une voix lente et doucereuse, absolument d'aucune utilité.
_ M... M... Mais je... je peux tou...toujours...
_ Sshhh, coupa le Lord Noir, inutile de gaspiller ta salive. »
Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom pointa sa baguette sur l'homme et siffla une formule très ancienne. Sa bouche se tordit ensuite en un horrible rictus en voyant l'homme commencer à se tordre douleur et en voyant sa peau découverte se couvrir d'affreuses cloques violacées.
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Harry se réveilla en sursaut. Il était trempé de sueur, tremblait de tous ses membres, sa respiration était courte, ses pupilles ne tenaient pas en place, des larmes ruisselaient de ses yeux et sa cicatrice lui faisait terriblement mal ! Il avait l'impression que quelqu'un tentait de lui percer le crane à coup de perceuse électrique.
Le brun planta furieusement ses dents dans sa lèvre inférieure, jusqu'au sang, pour minimiser au maximum ses gémissements. La tête entre les mains, il suppliait Merlin de bien vouloir lui accorder un temps de répit. Sa tête était en feu, il avait l'impression qu'elle était à deux doigts d'exploser. Preuve de l'immense colère du Lord Noir... Ou encore... preuve de sa jouissance...
L'image du corps couvert de cloques de l'homme s'imposa dans l'esprit du Survivant. Il les revit gonfler, suinter du pus... Il entendit de nouveau les cris de souffrance de la pauvre victime et il sentit également l'immense plaisir qu'avait pris le Mage Noir en exécutant sa torture.
Harry fut soudainement pris d'une violente nausée mais il mordit de plus belle dans sa lèvre pour la réprimer. Il tremblait violemment et il savait qu'il ne pourrait pas tenir sur ses jambes s'il essayait de se mettre debout. Il n'arriverait donc pas à atteindre la salle de bain sans ameuter tout son dortoir et il ne voulait pas que ses amis s'inquiètent inutilement.
Roulé en boule dans ses draps trempés de sueur, tremblant comme jamais, des larmes silencieuses coulant toujours de ses yeux, Harry attendit patiemment que sa crise passe. Il fit de son mieux pour chasser son affreux cauchemar de sa tête pour ne pas vomir dans son lit. Un goût métallique envahit peu à peu sa bouche, conséquence de sa blessure à la lèvre que ses dents malmenaient toujours pour se forcer à se taire, mais Harry ne s'en préoccupa pas.
Son lit ne lui avait jamais paru aussi vide qu'à ce moment précis ! Il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir se blottir entre les bras de son homme ! De pouvoir s'installer dans la cale réconfortante de ses bras...
Le brun secoua la tête pour chasser cette idée de son esprit. Si Draco avait été là, il aurait paniqué à mort ! Déjà qu'il s'était mis dans un état pas possible quand Harry s'était ouvert le doigt en cours de potion... Non, c'était vraiment un coup de chance que le blond ne soit pas là. C'était bien mieux ainsi.
Des frissons se mirent à parcourir l'échine de Harry qui ramena encore plus ses couvertures sur lui.
Après des minutes qui lui parurent être une éternité, le Gryffondor commença enfin à se sentir un peu mieux. En cherchant à tâtons entre les plis de ses couvertures, il réussit à mettre la main sur l'une des chemises de son copain. Avec un petit soupir de soulagement, il roula le vêtement en boule et l'appliqua doucement contre son visage. L'odeur de Draco était un peu partie mais on la distinguait toujours assez bien.
Un léger sourire tremblotant étira les lèvres du brun : il se sentait encore un peu mieux à présent... Mais son sourire s'éteignit presque aussitôt quand il repensa à son rêve.
C'était le troisième cette semaine ! Et même s'il était habitué à en faire beaucoup, jamais ils n'avaient été aussi intenses !... Peut-être qu'il devrait en parler à quelqu'un, même si ce n'était que pour signaler que Voldemort cherchait activement quelqu'un... Mais le problème était que le brun ne savait pas s'il était censé parler de ses rêves à quelqu'un ou pas. Parce que s'il était censé les garder secrets et qu'il ne le faisait pas, il craignait de changer le futur... Et puis en y réfléchissant, ça lui ressemblait plutôt de ne parler de ses rêves à personne. Mais une petite voix en son for intérieur lui soufflait néanmoins que c'était quelque chose d'important... Après tout, le Lord Noir était devenu obsédé par sa personne mystère !...
Pour mette un terme à ses doutes, Harry savait qu'il pouvait toujours demander conseil à ses enfants mais il se l'interdisait. Il était hors de question qui mêle ses enfants à quelque chose d'aussi sombre, ils s'inquièteront beaucoup trop à son sujet par la suite...
Harry soupira. Non, finalement il allait garder ça pour lui pour le moment... Mais si ses rêves s'intensifiaient, il irait peut-être se confier à quelqu'un.
HPDMHPDM
Ron mordilla doucement sa lèvre inférieure. Ça l'énervait. Ça l'énervait même beaucoup ! Il ne savait pas pourquoi mais ça l'énervait. Il savait que ça ne devrait pas mais... ça titillait quand même son esprit. C'était plus fort que lui, il ne parvenait pas à s'en foutre.
La cause de son énervement était simple : à quelques pas devant lui, Blaise parlait avec entrain avec un Poufsouffle. Qu'il lui parle ne le surprenait pas, ce qui mettait les nerfs du roux en pelote c'était que le jaune et noir draguait ouvertement le basané ! Et que je te sourie comme si je faisais de la publicité pour un dentifrice, et que je te touche le bras et que je rejète ma stupide mèche de cheveux en arrière !... Franchement le jeune homme ne pouvait pas être plus pathétique ! Ce n'était pas comme si Blaise allait perdre son temps et sortir avec lui ! Enfin du moins... c'était ce que Ron pensait...
Le rouquin secoua vivement la tête. Mais pourquoi est-ce qu'il s'en préoccupait ? Blaise était un grand garçon, alors il avait tout à fait le droit de sortir et... de coucher avec qui il voulait ! Et il n'avait aucun mot à redire là-dessus puisqu'ils n'étaient pas ensemble. Enfin, oui ils avaient des enfants ensemble mais le bistré n'en était pas moins libre de faire ce qu'il voulait de sa vie, comme lui pouvait faire ce qu'il voulait de la sienne. Alors... s'il voulait s'engager avec ce stupide Poufsouffle n'ayant absolument aucun charme, ça le regardait.
Ron caressa doucement du regard le couple qui se profilait devant lui et malgré sa bonne volonté, il ne put réprimer un pincement au cœur à la vue du jaune et noir caresser le flanc du bistré sans que ledit bistré ne le repousse.
« Reprends-toi Ron, murmura-t-il pour lui-même. Tout cela ne te regarde pas. »
Mais comme d'habitude quand le Serpentard se faisait draguer par une tierce personne -c'est fou ce que le basané était sollicité !- le Gryffondor n'arrivait pas à s'en foutre. À chaque fois que quelqu'un accostait le bistré... ça l'énervait !
Ça n'avait absolument aucun sens n'est-ce pas ? Mais pourtant ça l'énervait vraiment. Et ce qui le faisait encore plus chier, c'était qu'il ne savait même pas pourquoi ça le mettait autant en rogne !
Blaise s'aperçut soudainement de la présence du roux et il lui adressa un sourire lumineux ainsi qu'un signe de main. Les joues de Ron s'empourprèrent instantanément malgré lui et il lui adressa, en retour, un geste plus timide ainsi qu'un sourire un peu crispé. Blaise s'excusa ensuite auprès de son interlocuteur et se dirigea à grand pas vers le rouquin.
Malgré tout ses efforts pour rester stoïque, ce dernier se mit à paniquer, comme à chaque fois qu'il allait se retrouver près du basané depuis qu'il avait touché son téton... Son cœur s'emballa, ses membres se mirent à trembler et ses mains devinrent moites.
« Reste calme, reste calme, reste calme, murmura Ron à lui-même. »
Il parvint tant bien que mal à maintenir son sourire crispé mais ses joues refusèrent de perdre de leur couleur.
« Salut Ron, salua Blaise.
_ S... Salut, répondit Ron à voix-basse.
_ Ça fait un moment qu'on ne s'est pas retrouvé seuls tous les deux.
_ Hum... »
Un peu que ça faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés seuls ! Dès que ça arrivait, Ron perdait tous ses moyens.
« Peut-être qu'on pourrait... amorça le Serpentard.
_ Non ! »
Ron avait répondu un peu plus durement qu'il ne l'avait souhaité. Devant lui, il vit avec horreur le visage de Blaise se décomposer dans la tristesse. Et maintenant voilà que le basané allait culpabiliser alors qu'il n'avait rien fait de mal. Mais Ron n'avait d'autres choix que de l'éviter pour ne pas que Blaise ait trop conscience de son malaise. Après tout, il se voyait mal avouer au basané qu'il l'évitait parce que sa caresse l'avait troublé, qu'il ne pensait plus qu'à ça, que ça lui donnait même des triques d'enfer et que, lorsqu'il se trouvait près de lui, il revivait ce moment et se perdait dans des pensées qu'il ne devrait pas avoir en tant qu'hétéro !
« Écoute, reprit-il plus doucement, tu es le mieux placé pour savoir qu'en ce moment, mes cours ne sont pas top et qu'il faut absolument que je redresse la barre. Le devoir de potion que tu m'as aidé à faire m'a bien remonté, mais maintenant il faut que je me concentre un minimum pour pouvoir me stabiliser... Et ta présence... ne m'aide pas franchement à être studieux... »
Un sourire amusé étira les lèvres du bistré.
« Je le conçois, céda-t-il.
_ Donc, pendant un moment je vais être un peu occupé mais... ensuite on trainera de nouveau ensemble comme avant ! »
Pour terminer de rassurer le bistré, Ron toucha son bras dans un geste amical. Geste qu'il regretta presque aussitôt : le Serpentard avait la peau douce et des muscles vraiment saillants. Sans même en avoir conscience, Ron retraça lesdits muscles du regard et ses yeux s'évadèrent ensuite d'eux-même vers l'entrejambe du bistré. Il était sûr que Seamus avait raison et que Blaise avait une grosse, grosse, grosse...
Ron rougit jusqu'à la racine de ses cheveux quand il se rendit compte de ce à quoi il était entrain de penser. Il leva précipitamment les yeux vers le visage du bistré mais ça ne fit qu'empirer son état, car il était encore plus gêné d'avoir jeté un coup d'œil à sa virilité. Il s'empressa donc de lâcher le bras du bistré et après un sourire crispé et un vague ''salut'' il tourna les talons vers son dortoir, laissant derrière lui un Blaise un peu décontenancé.
Le rouge et or en avait marre ! Il se sentait complètement perdu. Il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait avec lui en ce moment.
Une fois arrivé dans son dortoir, le rouquin se laissa lourdement tomber sur son lit.
« Tout va bien ? »
Ron ne leva même pas les yeux vers son meilleur ami qui venait de sortir de la salle de bain. Pas plus qu'il ne les leva quand le brun s'assit à ses côtés en poussant un soupir de soulagement.
Le roux sourit.
« Ça fait du bien de s'assoir sans avoir un short en cuir collé au cul hein ? Demanda-t-il. »
Harry acquiesça.
« Tu n'as pas idée, ajouta-t-il. Je préfère ne pas te parler de l'état dans lequel sont mes couilles à la fin de la journée... »
Ron pouffa de rire, ce qui lui valut un regard furieux.
« Ce n'est pas drôle, grogna Harry.
_ Si ça l'est. Mais dis-toi que c'est le prix à payer pour vaincre Malfoy. Et puis vu l'état dans lequel il est maintenant, il n'en a certainement plus pour longtemps. »
Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Harry. Il était vrai qu'avoir les couilles en feu était un bien maigre prix à payer pour gagner l'étroitesse du Serpentard. Et puis il s'en sortait pas mal en filant sous la douche dès le diner terminé pour se soulager avec une eau glacée.
« Tu as sans doute raison, concéda le brun. Mais c'est de toi qu'on parlait au début, tout va bien ? »
Ron grimaça. Il hésita un instant à lui parler de tout ce qu'il se passait avec Blaise mais finalement il se ravisa.
« Oui, tout va bien, affirma-t-il. »
Mais le rouquin vit bien dans les yeux de son meilleur ami qu'il ne l'avait pas convaincu.
« Ron ? Interpela Harry.
_ Oui ?
_ Tu peux tout me dire tu sais ? Je suis là pour toi si tu as un problème. Je sais que dernièrement j'ai été un peu distrait mais...
_ Je sais Harry. Je sais que tu es là pour moi et je peux t'assurer qu'à la minute où j'ai un problème, je viendrais vers toi. »
Ron regarda ensuite son ami avec inquiétude : le brun avait vraiment une petite mine ces derniers temps. Cela ne pouvait pas n'être dû qu'à son pari, si ?
« 'Ry... commença-t-il avec une petite voix. Est-ce que tout va bien ? »
Harry grimaça. Il hésita pendant quelques instants avant de répondre d'une voix qui se voulait assurée :
« A part mon abstinence, oui pourquoi ?
_ Parce que tu me sembles... »
Ron s'interrompit quand la porte s'ouvrit, laissant passer une Narcissa à la mine renfrognée.
« Qu'est-ce qu'il y a ? S'enquit Harry. »
La moue de la brune s'accentua et après une petite hésitation, elle s'assit près de son Papa.
« Tu sais ce que cette conne de Marie-Alice à fait ? Demanda-t-elle. Elle a osé... »
Ron choisit ce moment précis pour s'enfermer dans la salle de bain. Apparemment, la conversation qui allait suivre était de l'ordre du privé. Et puis il avait ainsi une parfaite excuse pour ne pas poursuivre sa conversation avec Harry. Il ne pouvait décidément pas parler de Blaise avec le brun. Tout simplement parce qu'il était sûr de ne pas aimer sa réponse s'il lui disait qu'il se sentait bizarre quand Blaise était à proximité et qu'il avait aimé qu'il le touche. Surtout qu'étrangement, bien que bizarre ce qu'il ressentait était plutôt... agréable...
Le rouquin se donna une violente claque mentale. Non, il était toujours sûr à 100% de son hétérosexualité !
HPDMHPDM
Ron gémit faiblement. C'était bon.
Il ferma les yeux pour mieux profiter des baisers qui étaient saupoudrés sur son torse. Son gémissement s'approfondit quand une langue curieuse titilla l'un de ses tétons jusqu'à le rendre dur. Une fois ce but atteint, la langue indiscrète fit subir le même sort au second. La bouche se mit ensuite à embrasser tendrement ses pectoraux, puis elle descendit vers ses abdominaux et elle acheva sa route à son pubis.
Le rouge et or poussa un grognement de frustration : sa queue dressée était dure comme jamais et suppliait pour plus d'attentions. Il faillit ensuite s'étrangler avec sa salive en sentant un souffle chaud contre son érection.
« S... S'il-te-plait... pria-t-il. »
Accédant à sa requête, la bouche malicieuse déposa un baiser sur son pénis, ce qui le fit frémir. Satisfaite de sa réaction, elle réitéra son geste plusieurs fois avant d'engloutir entièrement son sexe.
« Oh Merlin ! Gémit Ron en se cambrant délicieusement. »
Le va-et-vient fut tout d'abord d'une lenteur sadique, frustrant le rouquin au maximum. Il leva ses hanches pour accélérer le rythme, mais ces dernières furent brusquement plaquées contre le matelas, pour l'empêcher de bouger. Ron ne put alors que gémir de plus belle alors que la bouche chaude suçait sa virilité comme s'il s'agissait de la plus délicieuse des friandises.
Après un temps qui parut interminable, le rythme s'accéléra rendant Ron encore plus bruyant. Les yeux obstinément clos, le rouquin profitait autant que possible de l'intime caresse. Son sexe s'enfonçait sans ménagement dans la gorge accueillante, lui fournissant tout plein de sensations plus qu'agréables. Des frissons plus que plaisants le traversaient de part en part.
« Oh Merlin ! Gémit-il encore. »
C'était tout ce qu'il pouvait dire. Il voulut remuer des hanches pour ressentir encore plus de plaisir et les mains qui les tenaient les relâchèrent, le laissant ainsi bouger de tout son saoul.
C'était tellement bon ! Sentir cette bouche plus qu'experte autour de sa queue... Merlin ! Une pipe ne lui avait jamais procuré autant de plaisir. Ses cordes vocales n'étaient plus bridées et ses hanches s'étaient enrôlées dans une danse acharnement indécente.
Au moment où il s'y attendait le moins, il sentit un doigt entrer en lui. Il se crispa immédiatement et ouvrit la bouche pour protester contre cette intrusion mais seul un gémissement sortit de sa gorge car la bouche avait accéléré son rythme. De ce fait, il en oublia complètement le doigt. Mais il sentit sans problème le second.
« Attends tu... dit-il. »
Mais encore une fois, la bouche compétente le lui fit complètement oublier. Et au fur et à mesure, ce que les doigts faisaient en lui devint de plus en plus orgasmique, s'ajoutant de ce fait au plaisir que le roux ressentait déjà. Et ce jusqu'à ce que...
« Oh putain ! Glapit Ron en se cambrant fougueusement. »
... les doigts inquisiteurs trouvent sa prostate.
« Oh putain, oh putain, oh putain ! »
Heureux d'avoir trouvé ce point si sensible, les deux doigts s'enfoncèrent dans l'intimité du roux avec ferveur rendant ledit roux encore plus bruyant.
« C'est trop bon ! S'extasia-t-il. »
Ses hanches s'agitèrent encore pour rencontrer plus intensément les doigts en lui ainsi que la bouche autour de lui, tous extrêmement doués.
Les yeux plus fermés que jamais, le roux se délectait de cet intense moment de jouissance.
Pour augmenter son plaisir un troisième doigt rejoignit les deux premiers, l'emmenant aux portes de l'extase. Mais pile au moment où il atteignait sa limite, les doigts se retirèrent, faisant grogner le roux de frustration.
« Remets-les ! Grogna-t-il. »
Mais les doigts ne revinrent pas. La bouche s'en alla aussi, frustrant le rouge et or encore plus. Il ouvrit la bouche pour se plaindre mais il la referma en sentant quelque chose de bien plus gros prendre place à son entrée. Des frissons d'appréhensions traversèrent le corps de Ron et au bout d'un temps qui lui parut être une éternité, il sentit quelque chose entrer en lui. Et un plutôt gros quelque chose !
Tous les muscles du corps du Gryffondor se crispèrent tandis qu'une douleur lancinante traversa son échine. Mais pour faire passer la douleur, une main habile s'enroula autour de son érection visqueuse et se mit à le branler impétueusement. C'eut le mérite de détendre le rouquin et permit à la verge de taille importante d'amorcer un doux va-et-vient qui devint très vite une source de plaisir pour le rouquin, qui remua ses hanches pour en avoir plus. Le va-et-vient s'intensifia alors, encore et encore jusqu'à...
« Oh PUTAIN ! »
...ce qu'elle atteigne sa prostate.
Les yeux toujours fermés, Ron s'enfonça lentement dans l'extase. Il n'aurait jamais cru que se faire enculer serait si bon. Le sexe gonflé de sang s'enfonçait encore et encore dans son intimité avec force et à chaque fois qu'elle touchait sa prostate... un plaisir immense secouait ses entrailles.
« Encore... supplia-t-il. »
Sa demande fut exaucée, le va-et-vient s'intensifia et Ron remua d'autant plus les hanches pour venir à la rencontre de la verge qui le pilonnait vivement. Ses reins se cambraient avec fougue et il n'avait jamais autant utilisé ses cordes vocales de sa vie. Ses doigts serraient ses draps à s'en faire blanchir les jointures. Le roux se sentait perdre pied à une vitesse impressionnante et il trouvait que c'était absolument génial.
La main autour de son sexe douloureux n'avait pas bougé et le masturbait toujours vivement, ajoutant considérablement à son plaisir.
« Oh Merlin !... s'extasia-t-il. »
Soudain, Ron sentit un baiser se déposa doucement dans son cou. Puis une voix retentit :
« Ouvre les yeux, lui demanda une voix grave et douce. Je veux te regarder dans les yeux quand tu atteindras l'orgasme. »
Lentement, Ron s'exécuta, et plongea ainsi ses yeux dans ceux de la personne qui lui procurait un tel plaisir.
« Blaise, murmura-t-il faiblement d'une voix enrouée. »
Il cria ensuite quand le sexe tendu du basané heurta une nouvelle fois violemment sa prostate, tandis que ledit basané se penchait vers lui pour déposer un doux baiser dans son cou.
Ron frissonna en sentant le souffle du vert et argent lui chatouiller le cou.
« Blaise, souffla-t-il chaudement.
_ ... Dis-le encore, intima le bistré. Je veux t'entendre hurler mon nom.
_ Blaise, s'exécuta Ron.
_ Encore.
_ Blaise ! »
Perdu dans la marée miel qui lui faisait face, Ron ne s'enfonça que plus rapidement dans un état second. Et le plaisir qui l'envahissait était tel, que tout ce que son cerveau embué l'autorisait à faire était de scander encore et encore le nom du Serpentard. Jusqu'à ce que...
... Ron se réveille en sursaut.
Il était complètement en nage et la position surélevée de son drap lui indiquait clairement qu'il avait un petit problème au niveau de son entrejambe. La douleur qui avait pris d'assaut son sexe convergeait dans ce sens. Il n'en faudrait surement pas beaucoup pour qu'il éjacule. Il grimaça ensuite en sentant que ses draps étaient déjà visqueux : apparemment il avait vraiment beaucoup apprécié ce rêve !
Ron se laissa lourdement retomber sur son matelas et il essaya au maximum de se calmer mais rien n'y fit. Il ne pouvait pas le nier : il venait de faire un rêve cochon avec un mec. Il venait de faire un rêve cochon avec Blaise Zabini.
« Merde, jura-t-il à mi-voix. »
HPDMHPDM
Harry ne savait vraiment pas ce qu'il faisait là. Tout était un peu... confus dans sa tête. Il se souvenait parfaitement du rêve atroce qu'il avait fait quelques instants plus tôt qui l'avait fait vomir jusqu'à ses tripes dans les toilettes. Et puis il se souvenait de s'être recouché, tout tremblotant et la tête à deux doigts d'imploser. Il se souvenait d'avoir pensé à Draco. À avoir prié pour qu'il ait la soudaine envie de venir lui rendre une petite visite et qu'il le prenne dans ses bras puissants et lui dise des mots rassurants à l'oreille... Et puis il s'était vite repris en imaginant la réaction du Serpentard en le voyant dans cet état. Il paniquerait tellement !... Non, il valait mieux le laisser en dehors de tout ça. Ensuite, le brun avait pensé à Sirius et à quel point il aurait aimé qu'il soit là. Il aurait pu foncer le voir et tout le dire !... Mais son parrain n'était pas là... Et puis... involontairement, il s'était mis à penser au futur époux de son parrain.
Et sans même savoir comment, il se retrouvait debout devant la porte des appartements de son professeur de potions, après avoir déclenché la sonnerie inaudible pour les personnes se trouvant dans le couloir, au milieu de la nuit.
Il était fou. Il avait définitivement perdu l'esprit. Il ferait mieux de déguerpir avant que son professeur ne se réveille.
Harry savait qu'il devait partir. Il savait que son professeur allait l'allumer en le trouvant ici mais pourtant, il ne bougea pas d'un poil. Dans un sens, il avait besoin de parler à quelqu'un et le potioniste semblait le mieux placé pour ça. Pendant longtemps, Harry l'avait soupçonné d'être un traitre au profit de Voldemort, mais il avait bien dû admettre que son professeur était tout à fait loyal. Et puis il était un professeur, proche de Dumbledore et il était également l'époux de son parrain, le père de son peut-être futur gendre et le parrain de sa moitié, alors le potioniste semblait être la personne la mieux placée à qui Harry pouvait se confier...
Donc Harry attendit. Et quelques minutes plus tard, un Severus Snape bougon et tout endormi ouvrit hargneusement la porte. Harry recula tout d'abord, surpris par l'apparence extérieur de son professeur. Le potioniste portait un T-Shirt un peu trop large pour lui, qui dévoilait largement l'une de ses clavicules et il avait également revêtu un short assez lâche sur ses hanches. Ses cheveux encore humides étaient en batailles autour de sa tête et il se faisait de toute évidence violence pour garder les yeux ouverts malgré la forte lumière que dégageait sa baguette.
Quand il reconnut son élève, son visage se tordit dans une moue acariâtre et ses yeux se mirent à lancer des éclairs.
« Potter, gronda-t-il. Je vous jure que... »
Le brun devait vraiment avoir une tête à faire peur parce que Severus ne termina pas sa phrase. Et Harry fut encore plus surpris de voir son visage se radoucir quelque peu.
Un court instant plus tard, le potioniste s'effaça pour le laisser entrer.
HPDMHPDM
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