Chapitre 26: Réveil

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent comme des soucoupes. Tellement qu'il commença à ressembler à Hedwige. Ses yeux semblaient prêt à se faire la malle.

« Non, refusa-t-il tout nettement.

_ Mais 'Ry... protesta Blaise

_ C'est hors de question !

_ Mais 'Ry...

_ J'ai dis non ! »

Peu de temps après son départ, Blaise était revenu dans le dortoir avec le fameux ''petit quelque chose'' qui était censé l'aider à gagner, et Harry avait failli s'étrangler avec sa salive !

En fait, Blaise était revenu avec un vêtement. Un pantalon, plus précisément. Noir, taille basse, ultra moulant et en cuir, il laissait zéro place à l'imagination ! Ce qui faisait que le petit surnom que Blaise lui avait donné lui allait comme un gant : Naughty Bitch.

Il était hors de question que le brun sorte avec ça sur lui !

« Mais 'Ry...

_ Blaise non !

_ Mais 'Ry ! Tes vêtement sont vraiment magnifiques mais...

_ Comporte-toi comme une salope, habille-toi comme un salope, devina Harry.

_ Exactement !

_ ... Blaise, il n'en est pas question ! Je peux tout à fait suivre ton plan sans me balader à moitié à poil !

_ Mais Dray va illico jouir dans son pantalon en te voyant avec Naughty Bitch ! Tu imagines ce qu'il ferra à tes fesses ? »

Hary grogna : oh que oui qu'il imaginait ce que le vêtement ferait à son popotin ! C'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle il n'était pas question qu'il le mette !

« Avec ce truc, il n'y a absolument aucun moyen pour que je puisse cacher une érection, argumenta le brun. Elle sera largement visible aux yeux de tous !

_ Justement ! Dray ne se rendra que plus compte d'à quel point tu es excité et le désir !

_ Je ne mettrais pas ce truc !

_ Mais Dray tombera à tes pieds ! Quand je portais Naughty Bitch, personne ne pouvait me résister !... Enfin, même sans ça personne ne peux me résister, mais là, c'était de la pure folie ! »

Le nez de Harry se plissa.

« C'est ton pantalon ? S'enquit-il.

_ Oui, et ça me coûte beaucoup de te le donner.

_ Eh bien dans ce cas garde-le ! En plus s'il est à toi, je ne rentrerai jamais dedans...

_ Reducto, répondit simplement Blaise.

_ Oui mais avec un reducto il sera fichu et comme tu l'aimes beaucoup...

_ Je l'ai déjà réduit. Il y a des tas de pantalons à toi dans le dortoir de Dray, Naughty Bitch est à ta taille. »

A court d'arguments, Harry revint à sa stratégie de départ :

« Je ne mettrais pas ça ! »

Blaise soupira, se rapprocha du brun et posa ses mains sur ses épaules.

« 'Ry, tu veux gagner n'est-ce pas ? Demanda-t-il.

_ Oui, mais je ne veux pas recourir à de telle extrémité. Je suis sûr que je peux m'en sortir sans Naughty Bitch !

_ Bien sûr que tu peux, mais écoute-moi : tu veux en finir rapidement avec cette histoire non ? Pour ne pas à avoir à te conduire comme une salope trop longtemps.

_ ... Oui... grogna Harry.

_ Eh bien je te donne la clef pour diviser ce temps au moins par deux ! Je te le dis, avec Naughty Bitch, Dray va craquer instantanément... »

Harry fit la moue et caressa du regard le pantalon en question. Peut-être que ce ne serait pas si embarrassant ?

« 'Ry, fit Blaise pour attirer son regard. Au moins, essaye-le. »

Le brun lâcha un bruyant soupir.

« Très bien, maugréa-t-il. »

Sous le sourire satisfait de Blaise, Harry se saisit du vêtement et se rendit dans la salle de bain. Là, il regarda Naughty Bitch de plus près. En fait, le pantalon était plutôt joli... si on se rendait dans une soirée exhibitionnisme ou qu'on était attiré par le SM !

Encore une fois, le Lion se lamenta. Mais comment avait-il pu en arriver là ?

Il enleva ensuite son pantalon et commença à enfiler Naughty Bitch tout en marmonnant que de toute façon, ses cuisses et ses fesses ne passeraient jamais dedans. Et ce fut plus que déçu qu'il remonta sans difficulté la braguette du vêtement qui lui allait comme un gant.

Il bougea un peu, mal-à-l'aise d'être ainsi confiné dans un tissu qu'il n'avait pas l'habitude de porter, mais le pantalon épousa rapidement ses mouvements et devint moins désagréable contre sa peau.

Harry grogna : il ne pouvait même pas utiliser l'inconfort pour s'en débarrasser !

Préférant retarder au maximum le moment où il se verrait dans le miroir, Harry sortit tout de suite après de la salle de bain.

« Voilà ! Lança-t-il en se plantant devant Blaise. »

En le voyant, les yeux du Serpentard s'écarquillèrent immédiatement au possible.

« Merlin Harry tu... tu... bafouilla-t-il. »

Et sous les yeux du Survivant, le regard du bistré se fit peu à peu... fiévreux et il se mit à lorgner indécemment les jambes du brun.

« Merlin Harry tu... répéta le vert et argent. »

Les joues du brun se colorèrent légèrement et, mal-à-l'aise, il se mit à se dandiner sur ses pieds. Il eut la soudaine impression d'être nu, complètement dévoilé aux yeux du bistré et il ressentit le besoin irrépressible de se couvrir.

« Blaise tu... arrêtes ! Bégaya-t-il. Blaise ! »

Le concerné revint brusquement sur Terre et il leva les yeux vers le visage du Gryffondor.

« Non mais ça ne va pas de me mater comme si j'étais une vulgaire... friandise ! S'indigna le brun. Tu m'as déjà regardé de tas de manières différentes mais là, c'était franchement indécent !

_ Je... Je suis vraiment désolé Harry, mais sur toi ce pantalon il... »

Et c'est horrifié que le brun vit Blaise recommencer à le regarder comme un prédateur avide de chair fraîche. A ce moment là, Harry réalisa que lorsque le basané était excité... lui aussi pouvait se montrer plutôt violent. Ça ne correspondait plus trop à l'image de gros ours inoffensif qu'il s'était fait de lui.

« Blaise ! Interpela-t-il.

_ Hun ? Fit ce dernier en levant distraitement la tête.

_ Arrête de faire ça, on dirait que tu vas me sauter dessus ! »

Les sourcils du Serpentard se froncèrent.

« Harry, tu n'as pas encore vu le rendu que ça fait sur toi hein ?

_ Euh... non je...

_ Alors fais-le avant de me traiter de tous les noms. Tu verras que mon comportement est justifié... »

Harry fit la moue. Apparemment il ne pouvait plus repousser le moment fatidique plus longtemps. Il s'avança donc dans le dortoir, se plaça devant le grand miroir à pied et...

« Par les couilles de Merlin ! S'exclama-t-il. »

Serré, moulé, dévoilé, exposé...Tous ces adjectifs défilèrent dans la tête de Harry. À présent, il comprenait la réaction de Blaise : le basané n'était pas devenu soudainement un obsédé pervers, il était juste un homme gay normalement constitué. C'était Harry qui l'avait chauffé comme... comme une...

« ...Une salope, se lamenta Harry. »

Le pantalon méritait amplement son nom ! En un instant, Harry était passé de jeune homme sexy et séduisant à, aux choix : un strip-teaseur, un mannequin pour un magasine cochon ou un vendeur dans un sex-shop spécialisé dans le SM.

« Oh Merlin, oh Merlin... geignit-il. »

En levant les yeux pour pouvoir se voir globalement, il aperçut quelque chose dans l'image que reflétait le miroir :

« Blaise ! S'indigna-t-il en fixant le reflet du basané dans le miroir.

_ Hun ?

_ Non mais ça ne va pas de me reluquer les fesses comme si c'était... comme si c'était...

_ Mais Harry ton cul est... »

A ce moment là, le bistré se perdit complètement dans ses pensées et il se mordit distraitement la lèvre inférieure.

« Blaise ! S'irrita Harry en se retourna vivement vers le bistré.

_ Mais regarde par toi-même ! »

Avec une mine un peu inquiète, le brun s'exécuta.

« Oh Merlin ! Se lamenta-t-il faiblement. Oh Merlin ! Oh Merlin !... »

Le pantalon était si collé à son postérieur... C'était comme si une pancarte disait ''cul très étroit, servez-vous''.

« Je ne peux pas sortir comme ça, murmura-t-il. »

Il se tourna ensuite vers son ami mais ce dernier avait de nouveau plongé dans la contemplation de ses fesses dans le miroir.

« Blaise ! Tonna Harry.

_ Hun ?

_ Écoute, si tu ne peux pas garder un minimum de contenance, je te ferai sortir.

_ Désolé, se reprit le basané. Mais c'est juste que...

_ Je suis super aguichant, je sais. Mais s'il-te-plait contrôle-toi.

_ Pardon, je vais essayer de garder ma bave pour moi. Mais ma réaction ne fait qu'appuyer mes dires ! Vu comment moi je réagis, tu imagines un peu la réaction de Dray ? »

Harry fit la moue. Il était vrai que si Blaise agissait avec une telle inhibition, son blond le plaquerait certainement contre la première surface plane venue pour le pilonner vivement. Mais... avait-il vraiment envie de se balader à Poudlard aux yeux de tous, élèves, professeurs et enfants, habillé comme ça ? Il n'en était pas sûr.

Blaise se rapprocha un peu de lui.

« Dis-toi que ça ne durera pas longtemps, réconforta-t-il. Juste le temps que Draco craque.

_ Juste le temps que Dray craque... répéta lentement Harry.

_ Et crois-moi, tu ne vas pas attendre très longtemps ! Rien que... »

Blaise s'interrompit quand la porte du dortoir s'ouvrit, laissant passer Seamus et Dean.

« ... toute rouge et est partie en courant, disait Dean. »

Seamus éclata de rire avant que son regard ne se pose sur le Serpentard.

« Oh salut Blaise ! Salua-t-il joyeusement. »

Ses yeux se posèrent ensuite sur Harry qui se trouvait près du Serpentard et les yeux de l'Irlandais s'écarquillèrent immédiatement. Et pour la deuxième fois, Harry eut l'impression de se retrouver face à un homosexuel forcé à l'abstinence, n'ayant pas vu de garçons pendant plusieurs décennies.

« Euh... salut Seamus, dit Harry pour rompre le silence gêné qui s'était installé dans le dortoir.

_ Merlin Harry, fit Seamus dont les joues s'étaient légèrement empourprées. Tu... Tu es... Tu es vraiment...

_ Bandant ? Grogna une voix agacée. »

A ces mots, Seamus se tourna vers un Dean de toute évidence en colère. C'était lui qui avait parlé.

L'Irlandais déglutit faiblement. Pendant un instant, il avait oublié que son homme pouvait se montrer très jaloux, surtout quand les personnes qu'il regardait étaient très sexy. Et il fallait bien l'avouer, sexy pour qualifier Harry en ce moment était un euphémisme.

« Heu... Dean je... ce n'est pas ce que tu crois ! C'est juste que Harry... Harry est...

_ Harry est un appel inconditionnel au viol, j'avais remarqué, maugréa le noir. »

Le concerné glapit face à cette description. Certes, il avait conscience que c'était vrai mais l'entendre de façon aussi crue... ça faisait quand même un peu bizarre.

Dean lui adressa un regard las.

« Ne me dis pas que tu n'étais pas au courant.

_ N... Non je... je le savais mais... je... bafouilla Harry.

_ Tu veux faire bander Malfoy sec, j'ai compris. Et comme j'ai parié sur toi, c'est même une excellente idée. »

Dean riva ensuite un regard noir sur son petit-ami. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il la referma presque aussitôt avant d'avoir dit un mot.

Dans ses petits souliers, Seamus attendait craintivement la réaction de son petit-ami. Même Harry se sentait mal pour lui : après tout, la jalousie explosive de Dean était vraiment effrayante ! Le pire était qu'elle était quand même un peu justifiée : il était bien connu qu'il arrivait que Seamus laisse un œil se balader sur le corps d'autres hommes de temps en temps. Surtout quand l'autre homme en question était Blaise... Loin de lui l'idée de tromper son homme ! C'était juste que quand le basané était dans le coin, son cerveau passait sur pause et il se mettait automatique à baver. D'après Dean, c'était toutes les explosions qu'il avait provoquées en potion qui lui avaient déglingué le cerveau et ça l'énervait passablement que son futur mari se comporte de cette façon, surtout avec le basané.

Après quelques secondes silencieuses, Dean se décida à prendre la parole :

« Tu sais quoi ? Je vais partir. Comme ça tu pourras mater Harry et Blaise autant que tu le voudras !

_ Mais Dean... geignit pitoyablement Seamus.

_ Quoi ? Rugit le noir. ''Fais pas ton Dean'', c'est ça que tu vas me dire ?

_ Mais non voyons je...

_ Tu sais quoi ? Je vais ''faire mon Dean'', parce que devine quoi ? Je suis Dean ! »

Sur ces mots, le noir quitta furieusement le dortoir.

« Dean attends ! Lança Seamus en se lançant à sa poursuite. »

« Wahou, fit Harry quelques secondes plus tard. Si nos enfants n'étaient pas là, je me serais certainement senti coupable pour la futur rupture qu'on aura causée tous les deux... Enfin, surtout toi. »

Blaise fusilla le brun du regard.

« Comment ça surtout moi ? S'indigna-t-il

_ Je porte un pantalon qui s'appelle Naughty Bitch, expliqua Harry. Toi, c'est comme si tu portais en permanence un vêtement Naughty Bitch. »

Blaise fit la moue pendant quelques instants.

« ...C'est vrai, concéda-t-il. »

Se remémorant une des phrases de Dean, les sourcils de Harry se froncèrent.

« C'était quoi cette expression ? S'enquit-il. ''Ne fais pas ton Dean''. »

Blaise éclata de rire.

« Tu ne l'as jamais entendue ?

_ Non.

_ C'est surtout les enfants qui l'utilisent, expliqua-t-il. C'est pour qualifier quelqu'un qui réagit à une situation donnée avec exagération par rapport à celle-ci. L'expression vient de l'attitude de Dean quand il est enceint : apparemment ses hormones le font avoir des sautes d'humeurs monstres et il faut vraiment l'aimer pour passer outre. »

Harry pouffa de rire.

« J'espère que lorsque je suis enceint je ne suis pas aussi insupportable...

_ Impossible que ça t'arrive à toi 'Ry.

_ Oh tu sais... »

« Oh Merlin ! »

En se tournant de concert vers la personne qui s'était ainsi exclamée, Blaise et Harry se retrouvèrent face à une Narcissa plus que choquée dans l'encadrement de la porte que ni Dean ni Seamus n'avaient pensé à fermer. Autour de la jeune femme, des petits curieux avaient jeté un œil dans la chambrée et bavaient sans retenu sur le corps ainsi mis en valeur de Harry. Ce dernier eut d'autant plus envie de se couvrir avec quelque chose.

« Papa, mais qu'est-ce que c'est que cette horreur ? S'horripila-t-elle.

_ Cissa, tenta de calmer Harry, il y a une parfaite explication à ce sujet. Tu vois le pari que ton Père et moi...

_ Mais Merlin pourquoi est-ce que tu fais toujours ce genre de pari stupide avec Père alors que tu sais pertinemment que ça va mal tourner pour toi ?

_ Mais je...

_ Tu sais quoi ? Coupa Narcissa. Laisse tomber. Je... je vais partir et je... je vais essayer d'effacer cette scène de ma tête.

_ Mais... »

Harry essaya de plaider sa cause mais sa fille quitta précipitamment le dortoir en prenant soin de refermer la porte derrière elle, ignorant les plaintes des garçons qui mataient son Papa sans aucune pudeur.

Désespéré, Harry se laissa lourdement tomber sur le lit le plus proche.

« Eh bah voilà, la rumeur est lancée. Je suis officiellement une salope. »

Blaise s'écroula à ses côtés.

« Tu sais, si ça te répugne tant que ça, tu n'es pas obligé de le faire. Je serai ravi de récupérer Naughty Bitch même si je ne rentre plus dedans. »

Harry secoua négativement la tête.

« Tant qu'on y est, autant aller jusqu'au bout, soupira-t-il.

_ Tu... Tu es sérieux ?

_ Si ça peut m'apporter le cul de Dray sur un plateau, pourquoi pas. »

Un sourire heureux se dessina sur le visage de Blaise.

« Crois-moi Harry, avec Naughty Bitch, Dray est fichu.

_ Y'a intérêt, bougonna le brun. Si je mets ce pantalon, je obtenir un Dray à quatre pattes, m'appelant Maître et hurlant mon prénom à en devenir aphone !

_ Fais-moi confiance, tu l'auras, assura le bistré. »

DMDMDMDM

Ce soir-là, Blaise rentra tout content dans son dortoir : Harry allait mettre Naughty Bitch ! Naughty Bitch ! Il allait forcément gagner le pari !

« Tiens, mais ne serait-ce pas ce cher Blaise ? Lança Draco. »

Le blond parlait vivement avec Théodore et ils étaient seuls dans le dortoir, leurs enfants étant surement occupés à s'attirer des ennuis.

« Tu m'as l'air bien heureux, nota Théodore.

_ Oh, ça c'est parce que Dray va carrément perdre ce pari, informa Blaise. »

Le concerné explosa de rire.

« Ben voyons ! La dernière fois que j'ai vu Harry, il se branlait comme un malade dans un coin. Je lui ai bien proposé mon aide mais étrangement... il ne l'a pas acceptée... se moqua Draco. »

Malgré la plaisanterie, le sourire de Blaise resta à son poste.

« Tu vas perdre ce pari, répéta-t-il. »

Et sur ces mots, il se rendit dans la salle de bain.

« Pff, n'importe quoi, pouffa Draco. »

Théodore, quant à lui, ne dit rien. Ses yeux se plissèrent et il se plongea dans ses réflexions. Si Blaise était si sûr de lui, c'était qu'il ne bluffait pas. Ses doutes concernant la victoire étaient donc fondés... Cela signifiait que Draco devait se mettre sur ses gardes et arrêter de prendre l'affaire à la légère : Blaise et Harry avaient un plan, et il semblait sacrément solide.

HPHPHPHP

Debout devant le miroir à pied dans le dortoir des rouges et ors, Harry regardait son reflet avec une mine dubitative. Il portait Naughty Bitch mais il n'était pas convaincu à 100% que c'était une bonne idée de se balader ainsi dans Poudlard. Et s'il n'était pas convaincu à 100%, il ferait mieux d'enlever le pantalon.

Blaise l'avait prévenu : s'il portait Naughty Bitch il devait agir comme telle. S'il gardait une attitude de timide pucelle, ça ne rendrait absolument rien de bon et le plan tomberait à l'eau. Il fallait donc qu'il soit sûr de lui, qu'il se débarrasse de sa gêne et qu'il agisse sans complexe comme une chienne en chaleur ! Plus facile à dire qu'à faire...

« Tu ressembles un peu à un gigolo. »

Cette phrase sortit le brun de ses pensées. Dans le miroir, il vit que son meilleur ami se tenait derrière lui. Il vit également les autres personnes qui se trouvaient dans le dortoir : Neville évitait de le regarder depuis qu'il avait revêtu Naughty Bitch, Seamus ne pouvait plus détacher son regard de lui et Dean fusillait son petit-copain du regard en se demandant surement de quelle façon il déverserait sa colère sur lui. Côté enfants, Christopher finissait de se préparer l'air franchement amusé par la situation, quand il l'avait vu, Oscar Weasley avait immédiatement foncé dans la salle de bain, les joues en feu et tout comme Christopher, Nicholas Smith semblait trouver la situation hilarante.

« Je sais, soupira Harry.

_ Ce n'est pas une bonne chose ? S'enquit Ron. Je veux dire, c'est bien le but de tout ça non ? Ressembler le plus possible à une salope pour faire craquer la fouine.

_ Si, fit tristement Harry.

_ Et bien alors ta tenue actuelle est parfaite !

_ Oui mais je ne sais pas si je suis prêt à être vu de cette façon par tout Poudlard. »

Ron éclata de rire.

« De toute façon, après que des garçons t'aient vu comme ça hier, la rumeur va bon train. Je doit dire que beaucoup de gens sont très impatients de te voir.

_ Génial, bougonna le brun.

_ Et puis tu n'es pas une véritable salope, dédramatisa Ron. Il n'y a que la fouine que tu vas chauffer. »

Un léger sourire étira les lèvres du Survivant. Son ami faisait vraisemblablement tout ce qui était en son pouvoir pour lui remonter le moral.

« Merci, souffla Harry. Tu as parié sur moi hein ?

_ Un peu que j'ai parié sur toi ! Alors tu as intérêt à me rendre fier !

_ Ouais, moi aussi j'ai parié sur toi alors il était grand temps que tu te bouges un peu ! Intervint Nicholas. »

Harry étouffa un rire.

« Je vous rendrais fier, promit-il. »

Il jeta un rapide coup d'œil à son reflet et un timide sourire étira les commissures de ses lèvres. Oui, il allait chauffer au maximum sa moitié...

Après de derniers ajustements à sa tenue -qui comportait en plus Naughty Bitch, une chemise plus que moulante- Harry se dirigea vers la sortie avec le reste des personnes du dortoir.

« Et n'oublie pas, souffla Ron au creux de son oreille, tu dois être sûr de toi.

_ Je vais faire de mon mieux, grommela Harry. »

Il n'arrivait pas à croire que son ami soit si conciliant concernant son futur comportement libidineux ! Il devait avoir parié une sacrée somme sur sa pomme.

xx

L'expérience fut... étrange. Au début, voir tous ces regards lubriques rivés sur lui, mit Harry extrêmement mal-à-l'aise. Il n'aimait pas être reluqué comme de cette façon !

Du coup dans un premier temps, il progressait timidement dans le château, essayant autant qu'il le pouvait de se cacher derrière Ron et de garder les yeux rivés sur le sol. Et puis petit à petit, il prit confiance en lui. Il afficha une mine assurée et il retrouva rapidement sa belle démarche chaloupée que Narcissa lui avait enseignée. Il se permit même quelques clins d'œils et sourires aguicheurs !

Vu comment les garçons de Poudlard -Harry était même sûr d'avoir surpris plusieurs hétéros le lorgner- réagissaient en le voyant, Draco allait immédiatement jouir dans son pantalon.

HPDMHPDM

Ce matin-là, Draco s'installa à la table des Serpentard un peu plus nerveux que d'habitude. C'était à cause de Théodore tout ça ! La bonne humeur de Blaise l'avait mis sur les nerfs et du coup depuis hier soir, il le stressait à mort pour qu'il soit sûr ses gardes. Le ténébreux était persuadé qu'Harry et Blaise avaient un plan assez solide pour inverser la tendance !... Comme si c'était le cas...

Autre fait bizarre : aucun de ses enfants ne s'étaient rendus dans la Grande Salle. Aucun de ses enfants ni de leurs amis par ailleurs... Tous, avaient prétexté un manque d'appétit et déclaré qu'ils mangeraient plus tard. D'accord on était dimanche et donc ils pouvaient manger quand bon leur semblait mais il était quand même étrange qu'ils aient tous pris cette décision ! Ce fut également ce qui rendit Théodore encore plus suspicieux...

L'Héritier Malfoy soupira et se servit une tasse de café pour se changer les idées. Harry était devenu obsédé par lui et aucun plan ne pourrait changer ça.

Il but une gorgée de sa boisson et fronça les sourcils : étrangement il y avait beaucoup d'animosité aujourd'hui parmi les élèves... Quelque chose de particulier avait dû se passer récemment. M'enfin, il finirait bien par savoir de quoi il s'agissait.

Il se saisit ensuite d'une tranche de pain de mie et la tartina de beurre sans faire attention au son des portes de la Grande Salle qui s'ouvraient. Maintenant qu'il était arrivé, personne ne pouvait être digne d'intérêt. Il fit également abstraction de la soudaine agitation qui régna dans la Grande Salle et but tranquillement plusieurs gorgées de café.

« Par les couilles de Merlin ! »

Cette phrase le fit cependant réagir : elle venait de Théodore alors que le ténébreux n'était pas du genre à être aussi vulgaire. Draco leva donc vers lui un regard interrogateur. Les yeux de Théodore étaient écarquillés au possible et il semblait prêt à s'étouffer à sa salive.

Curieux, Draco se décida enfin à tourner son regard vers l'objet de toutes les attentions et... il recracha son café brûlant sur la personne qui se trouvait devant lui ! Sous ses yeux, se tenait son homme. Mais là n'était pas le problème, le problème était que le brun était quasiment à poil ! Il avait revêtu un ridicule pantalon qui ne cachait absolument rien de son anatomie ! Il était en cuir de surcroit !

Le rouge et or ne pouvait pas être sérieux ! Il n'avait aucun droit de s'exposer de cette façon ! Il était à lui ! Seul lui avait le droit d'avoir un aperçu si détaillé de ses atouts ! De ses interminables jambes et de ses... Oh Merlin ce que ce putain de pantalon faisait à son cul ! Se balader comme ça devrait être interdit !

Tandis que les yeux du Serpentard passaient en revu le magnifique postérieur dévoilé de son homme, il commença à ressentir des picotements familiers dans son entrejambe.

En regardant autour de lui, Draco s'aperçut avec horreur de tous les regards pervers qui étaient rivés sur son petit-copain. Une bonne partie des mecs reluquaient son homme et lui bavaient dessus comme si... Et bordel de merde qu'est-ce qu'attendait Harry pour s'asseoir ? Au lieu de parler tout en restant debout ! Il voulait se faire violer ou quoi ?

S'en était trop ! Le Prince des Serpentard se leva furieusement et s'élança à grands pas vers son brun. Ce dernier le regarda avec un air interloqué quand il s'en rendit compte. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Draco le saisit violemment par le bras et le tira hors de la Grande Salle avant qu'il n'ait le temps de prononcer un son.

Draco se rendit ensuite dans un coin tranquille, où il n'y avait pas les yeux dépravés de la moitié de la population mâle de Poudlard rivés sur son mec, puis il plaqua énergiquement Harry contre le mur le plus proche et posa ses mains de chaque côté de son visage, les yeux lançant des éclairs.

« Je peux savoir à quoi tu joues ? Gronda-t-il. »

En face de lui, Harry prit peu à peu conscience de ce qui lui arrivait. Son entrée très remarquée dans la Grande Salle, les regards vicieux rivés sur lui, sa pose forcée debout et de biais pour que son homme ait la meilleure vue possible de lui, la furieuse arrivée du blond vers lui et enfin son brutal plaquage contre le mur froid contre lequel sa tête avait tapé.

Une fois sa douleur au crâne passée, il se força à ignorer le regard coléreux de l'Héritier Malfoy et à prendre une contenance.

« Habille-toi comme un salope, comporte-toi comme une salope. »

Il était temps de faire ses preuves.

Il afficha une moue aguicheuse, se mordilla enjôleusement la lèvre et posa sensuellement ses mains sur le torse du blond.

« Qu'est-ce que tu veux dire par là~? Minauda-t-il. »

Draco fut tout d'abord surpris par l'inattendue attitude racoleuse du brun et il papillota plusieurs fois des yeux avant de se reprendre.

« Ne joue pas à ce jeu-là avec moi ! Grogna-t-il.

_ Quel jeu~?

_ Ne... »

La fin de sa phrase se transforma en un glapissement car Harry avait glissé discrètement l'une de ses jambes entre les siennes.

Draco se racla la gorge et força son brun à se retirer.

« Arrête de faire ça ! Tempêta Draco. Je suis sérieux là ! On dirait un gigolo prêt à faire le trottoir ! Alors maintenant tu vas retourner immédiatement dans ton dortoir et mettre un pantalon digne de ce nom ! Il n'y a que moi qui ait le droit de mater indécemment ton cul, rentre-toi bien ça dans le crâne ! »

Un frisson parcourut l'échine de Harry. Son homme était vraiment en colère !... Et au vu de son manque, ça le faisait se sentir tout chose...

« Mais enfin Draco~, dit-il d'une voix suave tout en se collant sensuellement contre le corps de son blond, je le sais bien que mon cul t'appartiens~. Tu l'as plutôt bien marqué précédemment... Je sais très bien que c'est à toi que j'appartiens... »

A ces mots, Draco ressentit un fort élancement dans son entrejambe. Il déglutit faiblement et perdit un peu de sa contenance. Harry avait dit qu'il lui appartenait ? Depuis quand est-ce le brun...

Le blond tilta brusquement et ses yeux se plissèrent.

« Bien tenté Potter, fit-il. Alors c'était ça le plan de Blaise ? Te fringuer comme une salope et te faire te comporter telle pour me chauffer ? Et bien tu sais quoi ? Ça ne marchera pas ! »

Harry se trémoussa voluptueusement tout contre son homme et planta sensuellement ses dents sa lèvre inférieure.

« Ah non~? Minauda-t-il en caressant tendrement le torse du son copain.

_ Non ! Et va changer de pantalon ! Il montre des choses que seul moi ait le droit de voir ! Non mais regarde-toi ! Ce truc est complètement collé à toi et...

_ ... Tu sais, quand je bande, ça me fait tout bizarre~.

_ Q... Quoi ? Glapit le blond.

_ C'est tout serré contre mon sexe et ça me fait tout chaud~.

_ Tu... Tu... »

Les yeux rivés dans ceux de sa moitié, le corps d'Harry se mit à onduler de plus en plus.

« Du coup... je peux sans problème imaginer que ce sont tes doigts qui serrent ma queue autant... Je peux facilement imaginer tes doigts fins sur elle, l'enserrant et la massant doucement... Et puis je peux également facilement imaginer que... tu appuies doucement sur mon sexe, exerçant de plus en plus de pression et...

_ La ferme ! »

Harry sursauta faiblement face à la force de l'interruption et un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.

Les yeux du Serpentard lançaient des éclairs. Il essayait de paraître sûr de lui mais le brun voyait bien que la température était montée de son côté. La mâchoire du Serpentard était serrée comme jamais, il déglutissait avec peine et sa respiration devenait de plus en plus saccadée.

« Tu veux que je la ferme~? Minauda Harry.

_ Oui.

_ ... A tes ordres~. »

Un délicieux frisson parcourut l'échine de Draco ses mots. Pour augmenter son excitation d'un cran, Harry se colla tout contre lui en prenant soin de plaquer son érection naissante contre l'une des jambes de son amour.

Draco frémit puis il jura et s'empressa de se dégager de l'étreinte du rouge et or.

« Oh non ! Geignit le Survivant. J'ai froid maintenant que tu n'es plus contre moi~!... En plus...

_ Ça ne marchera pas ! Coupa Draco d'une voix qui se voulait assurée. Je sais ce que tu essayes de faire mais ça ne marchera pas. Et puis ça ne te fait vraiment rien de te promener dans les couloirs habillé comme ça ? Que tout le monde te regarde comme si...

_ Mais Draco~, interrompit Harry en promenant ses mains sur le torse de sa moitié. C'est pour toi que je me suis habillé comme ça. Pour toi et pour personne d'autre~... Je pensais que ça te ferait plaisir de me voir habillé ainsi... Tu... Tu n'aimes vraiment pas ma tenue~? Interrogea le Gryffondor d'une voix candide. »

Draco déglutit faiblement. Merlin qu'il l'aimait sa tenue ! Mais il aurait préféré que personne, autre que lui, ne puisse voir le Lion comme ça et surtout il aurait préféré que le brun n'adopte pas cette tenue alors qu'il était en pleine abstinence et avait interdiction de lui sauter dessus !

Encore une fois, Draco se dégagea précipitamment du tendre touché de son amant en déglutissant faiblement. Il sentait très clairement le picotement qui envahissait peu à peu son entrejambe, annonçant une érection. Des frissons le parcouraient également de toute part : entendre Harry lui dire qu'il était à lui et le voir agir de façon aussi aguichante lui mettait la pression. En temps normal, le brun était totalement contre ce genre de comportement et donc ce genre d'attitude de sa part n'était possible que dans les fantasmes du blond, alors le voir agir comme ça dans la vraie vie...

« Tu... Tu es à moi c'est ça ? S'enquit-il.

_ Hum, hum~.

_ Alors obéis-moi : enlève ce pantalon ! »

Harry fit une petite moue adorable.

« Non~, répondit-il simplement.

_ Pardon ? »

Le brun passa ensuite sa langue sur sa lèvre supérieure avec gourmandise.

« Tu veux me punir pour ma désobéissance~? Minauda-t-il. »

Le Survivant se colla ensuite langoureusement à son blond et chuchota au creux de son oreille :

« J'adorerai ça moi~. J'adorerai que tu me forces à faire des trucs cochons... à me mettre dans des postions coquines ... Tu imagines ? Moi, nu, l'anus bien visible et frémissant d'impatience... Peut-être qu'il est rougi dû à une précédente activité... et je pourrai... sous tes yeux, glisser mes doigts dans mon intimité pour me préparer à la suite... Et je... gémirai sous ce touché intime... encore et... encore... Tu arrives imaginer ça~? »

Un sourire malicieux étira les lèvres de Harry alors qu'il faisait de nouveau face au visage décontenancé de son amoureux. Ce dernier haletait et ses joues avaient rougi de désir. Plusieurs de ses neurones s'étaient surement déconnectés, une bosse nettement visible déformait son pantalon et un désir évident transparaissait dans son regard devenu brûlant. Une phrase très nette transparaissait de ses yeux gris : ''Je vais me le faire''.

Draco sentit toute son abstinence remonter d'un coup. Harry se faisant du bien devant lui ? Merlin qu'il arrivait parfaitement à se l'imaginer !

« T... Tu... tu n'es qu'une... qu'une... bafouilla Draco.

_ Oui~? Minauda innocemment Harry avec un grand sourire pervers. »

Draco grogna.

« Non mais regarde-toi avec... avec ce pantalon qui... »

Ses yeux s'illuminèrent soudainement et son teint devint livide.

« C'est Naughty Bitch ? S'enquit-il.

_ Hum, hum...

_ Blaise t'a... Il t'a... Il t'a prêté Naughty Bitch !

_ Hum, hum...

_ Mais... mais non il n'a pas le droit de... »

Et face au sourire toujours racoleur du brun, Draco tourna furieusement les talons.

Naughty Bitch...

Le blond jura. Comment était-il censé résister face à Naughty Bitch ! Surtout quand c'était son brun qui le portait !

Fichu Blaise ! Tu parles d'un plan solide ! Jamais Draco n'aurait pensé que le brun serait prêt à enfiler le vêtement. Lui qui paraissait avoir quand même gardé une certaine... pudeur.

D'un pas vif, Draco retourna dans la Grande Salle. Là, il se dirigea immédiatement vers le basané.

« Tu n'es qu'un sale tricheur, Blaise Zabini ! Lui lança-t-il. »

Blaise le regarda avec des yeux ronds.

« Quoi ? Fit-il.

_ Tu n'es qu'un sale tricheur ! Répéta Draco. Ainsi qu'un traitre !

Avec une mine interloquée, Blaise intima silencieusement à son ami de préciser sa pensée.

« Naughty Bitch ! S'exclama Draco. Vraiment ? »

A ces mots, Blaise pouffa de rire.

« Naughty Bitch ? S'étonna Théodore. Tu as ressorti cette vieillerie ?

_ Un peu qu'il l'a ressortie ! S'exclama Draco. Et il a fourré le cul d'Harry à l'intérieur !

_ Je vous avais bien dit qu'on avait un plan, fit Blaise avec un sourire malicieux.

_ Oui mais Naughty Bitch ? C'est de la concurrence déloyale là ! On ne met pas un cul comme celui de Harry dans un pantalon comme ça ! Même le Lord Nord pourrait bander en le voyant avec ça ! »

Blaise haussa négligemment les épaules.

« Si tu ne peux pas résister, tant pis pour pour toi, lança Blaise. À aucun moment il n'a été énoncé dans le pari que Harry avait interdiction de porter Naughty Bitch. »

Toujours debout près de la table des verts et argents, Draco grommela dans sa barbe : comment était-il censé résister à ça hein ?

« Naughty Bitch, marmonna-t-il. Naughty Bitch !... »

Théodore se leva de sa place et se plaça tout près de lui.

« Ne t'inquiète pas, rassura-t-il. Ça va al...

_ Non ça ne va pas aller c'est Naughty Bitch ! Naughty Bitch putain ! Je...

_ Hé, ça va aller. Conduis-toi comme d'habitude : soit décontracté, chauffe-le un peu...

_ Chauffe-le un peu ? Coupa Draco. Chauffe-le un peu ! 'Ry se conduit comme une chaudasse et toi tu veux que je le chauffe un peu !

_ ... Ok, évite de faire ça... Tout ce que je veux dire, c'est essaye de garder ton calme. Je vais trouver un plan. »

Draco éclata d'un rire jaune.

« Et quel genre de plan va bien pouvoir rendre 'Ry moins sexy hein ?

_ Je... Je ne sais pas encore mais... »

Le ténébreux s'interrompit quand les portes de la Grande Salle s'ouvrirent sur Harry. Une forte animation suivit immédiatement mais le brun l'ignora et il adressa à son blond un regard libidineux lourd de sous-entendus avant de prendre place à la table des Gryffondor, juste en face de lui.

Draco lâcha un petit glapissement. Génial ! Comment était sensé mangé avec le Lion en face de lui ?

« Écoute, reprit Théodore, fais au maximum, je vais essayer de trouver un plan le plus rapidement possible ok ? »

Draco grogna en guise d'acquiescement puis il se rassit à sa place. Il tenta ensuite de faire abstraction au maximum du regard et du sourire pétillant de malice et de lubricité que lui adressait Harry, et il se focalisa comme il put sur son petit-déjeuner. Au moins, maintenant que le brun était assis, il n'avait plus à endurer la vue de son petit cul.

Le blond ne put retenir un léger gémissement lascif : Merlin que ledit petit cul était divinement mis en valeur avec Naughty Bitch ! Il avait une de ces envies de s'enfoncer dans sa chaude étroitesse et de...

L'Héritier Malfoy se donna une claque mentale. Non, il ne devait pas penser à ce genre de choses ! Il devait impérativement...

« Par le short de Merlin ! »

Ce juron attira l'attention du blond. Il leva la tête et... faillit s'étrangler avec l'une de ses tartines ! Devant lui, Harry petit-déjeunait tranquillement. Le problème était qu'il avait, bien entendu, jeté son dévolu sur une banane, et la manière dont il la mangeait évoquait clairement autre chose... Non mais ça n'allait pas bien de se l'enfoncer comme ça dans la gorge !... C'était qu'il allait finir par s'étouffer !... Quoique... le blond était bien placé pour savoir que le Gryffondor savait parfaitement y faire avec tout ce qui avait un diamètre assez imposant... Après la manière dont il avait senti sa queue s'enfoncer encore et encore dans la gorge du brun et que...

Draco jura une énième fois et il serra les poings tellement fort que ses ongles créèrent des demi-cercles dans les paumes de ses mains. Inconsciemment, il avait commencé à taper nerveusement le sol de son pied droit et il sentit son érection raidir dans son pantalon. Il se mordit ensuite la lèvre avec une telle violence que du sang perla dans sa bouche.

Et quand il voyait tous ses branleurs mater sans pudeur et certainement fantasmer sur son brun ça le mettait dans une de ces rages !...

Un silence presque religieux était tombé dans la Grande Salle et de ce fait, quand Harry poussa un petit gémissement lascif, tout le monde l'entendit distinctement et la température monta dans cran dans la gigantesque salle.

Les ongles de Draco s'enfoncèrent de plus belle dans la paume de ses mains, manquant de la transpercer, et sa mâchoire se crispa. S'en était trop ! Pour la seconde fois il se rua à toutes jambes vers le Gryffondor, l'agrippa vivement et le tira à l'extérieur. Il dénicha ensuite un endroit calme et plaqua violemment le brun contre le mur le plus proche.

« Non mais c'était quoi ce cirque ? Tempêta-t-il.

_ Quel cirque~? Minauda Harry. »

Il avait toujours ce qui restait de sa banane dans sa main et il l'introduisit sensuellement dans sa bouche. Draco la lui arracha immédiatement.

« Mais j'ai faim moi~, geignit le brun en trépignant sur ses pieds avec une mine boudeuse. Je n'avais pas fini de manger...

_ Essaye les céréales, lui conseilla sèchement Draco. »

Un sourire coquin étira les lèvres du brun puis il tripota tendrement le col de la chemise du Serpentard ainsi que sa cravate.

« Je préférerai une autre sorte... d'aliment, fit-il avec un sourire pervers. Qui t'est plus... personnel~. »

Comprenant le sous-entendu, un délicieux frisson traversa l'échine du vert et argent et sa mâchoire se crispa.

« Mmm... reprit sensuellement Harry. Je me souviens très bien de la première fois où j'ai senti ta chaude semence couler dans ma gorge... J'avais la bouche bien remplie par ta queue... et elle était si dure... Je la sentais... cogner contre mon palais... et j'essayais au maximum de passer ma langue dessus pour pouvoir te faire ressentir du plaisir !... La sensation était bien meilleure qu'avec cette stupide banane... Et je sentais... tes mains s'enfoncer dans mes cheveux pour me pousser à accélérer... et tes testicules entre mes doigts...

_ Stop ! »

Les joues du Serpentard s'étaient empourprées de désir, son regard était devenu vague, il haletait faiblement et la pression se faisait plus forte au niveau de son entrejambe. Non mais à quoi pensait le brun en racontant ce genre de choses ici ? La réponse était bien sûre évidente : il pensait à le chauffer !

Un petit sourire coquin était toujours étalé sur le visage du Gryffondor. Avec un regard pétillant il se saisit de l'une des mains pâles de son homme.

« C'était le bon temps hein ? Poursuivit Harry. Ça m'avait fait tellement de bien !... Regarde ! Rien que d'y penser, je suis tout excité... »

En disant ces mots Harry plaqua la main du blond contre son érection bien présente en se mordant doucement la lèvre inférieure.

Le Serpentard glapit et retira vivement sa main.

« Mais c'est pas vrai Harry ! S'exclama-t-il. Tu n'es vraiment qu'une...»

Le brun fit la moue puis il se colla contre son homme.

« Ce n'est pas de ma faute si je me comporte de cette façon, minauda-t-il. Ça fait longtemps que tu ne t'es pas occupé de moi... Que je n'ai pas senti... ta queue dans mon intimité... Du coup... je suis en manque... Dis, tu ne voudrais pas t'occuper de moi~? Me soulager enfin de toute la tension présente dans mon corps, hein~? S'il-te-plait... »

Pour accentuer sa demande, Harry se mordilla sensuellement la lèvre inférieure, les yeux emplis de désir et soumission.

À ce moment, Draco émit un glapissement qui n'avait rien de masculin. Son érection était douloureusement gonflée dans son pantalon et il avait beaucoup trop chaud ! Il fallait absolument qu'il s'éloigne du brun.

C'est pour cela qu'il le repoussa de manière assez rude.

« Je sais ce que tu essayes de faire, déclara-t-il d'une voix qui se voulait assurée, mais ça ne marchera pas ! »

Harry prit alors un air faussement innocent.

« Tu veux me punir~? S'enquit-il. Tu veux que je me mette à quatre pattes devant toi, le cul relevé~? »

A ces mots, Draco faillit s'étrangler avec salive et jouir dans son pantalon. Les yeux presque exorbités, il fusilla son brun du regard et tourna furieusement les talons.

À présent seul dans le couloir, un sourire amusé se scotcha sur le visage de Harry : il allait tellement gagner ce pari.

HPDMHPDM

Killian sursauta faiblement en sentant un bras s'enrouler autour de son cou.

« Tu as fini les cours ? S'enquit une voix. »

Killian sourit sans prendre la peine de se tourner vers la personne qui venait de prendre la parole : il savait déjà de qui il s'agissait.

« Oui, affirma-t-il. »

Il tourna ensuite finalement les yeux vers son interlocuteur et adressa un sourire chaleureux à Christopher.

« Tu as une sale tête, nota le métisse. »

Christopher fit la moue.

« Je sais, bougonna-t-il.

_ Laisse-moi deviner. Ce qui est responsable de ta sale tête est une personne dont le nom commence par un J, c'est ça ?

_ Tu me connais très bien, soupira Christopher. Pourquoi Merlin m'a-t-il fait tomber éperdument amoureux d'un mec aussi compliqué ? C'est pourtant simple : il suffit que James regarde la vérité en face et comprenne qu'il m'aime moi et non pas... ce stupide ténébreux à deux balles.

_ Je te rappelle quand même qu'à présent, toi aussi tu es ténébreux. »

Christopher renifla.

« Et bien je vais immédiatement remédier à ce problème. »

Sur ce, les cheveux du demi-lycanthrope s'éclaircirent jusqu'à devenir châtains.

Killian fit la moue, face à ce spectacle.

« J'aimerais bien pouvoir changer de couleur de cheveux aussi facilement, soupira-t-il.

_ N'importe quoi ! Contra Christopher. Tes cheveux sont parfaits comme ils sont. »

Killian adressa au Gryffondor un demi-sourire.

« C'est gentil, remercia-t-il.

_ Mais c'est la vérité. À propos du stupide ténébreux à deux balles, aurais-tu reconsidéré notre petite affaire ? »

Le cadet Zabini-Weasley leva les yeux au ciel.

« Je t'ai déjà dit non, Chris. Je ne t'aiderai pas à empoisonner Val !

_ Mais il aura juste une petite indigestion pendant une semaine !

_ Non. Tu ne peux peut-être pas le supporter, mais Val est mon ami. Alors je ne ferai rien pour lui nuire. »

Christopher se renfrogna.

« Ton ami, cracha-t-il. Et qu'est-il arrivé à ''les ennemis de mes amis sont mes ennemis'' ? »

Le mulâtre haussa les épaules.

« Quand tu l'auras trouvé, préviens-moi, nargua-t-il. »

Christopher ne lui accorda qu'un regard blasé avant de reprendre une moue suppliante.

« S'te-plait ! Demanda-t-il. Sans toi, je ne pourrai jamais l'approcher.

_ Non.

_ Mais il ne s'agit que d'une revanche purement justifiée! Je te rappelle qu'à cause de lui, je suis resté collé au toilette pendant deux jours avec les intestins et la gorge en feu à force de chier et de vomir ! »

A ces mots, Killian éclata de rire.

« Ah je l'avais oubliée celle-là, pouffa-t-il. C'était plutôt marrant... »

Pour le punir de ses paroles, Christopher lui administra une petite tape sur l'épaule.

« Tu parles d'un meilleur ami, bougonna-t-il. »

Killian ouvrit la bouche pour riposter mais il fut interrompu par un garçon qui se planta devant eux. Il s'agissait d'un Gryffondor du même âge que Christopher. Ses cheveux blonds blés étaient en broussaille autour de sa tête ce qui lui donnait un petit air ''je viens de me lever'' et ses yeux bleus étaient rieurs. Il dépassait Killian d'une tête tout en restant plus petit que Christopher et avait une belle carrure athlétique. Il était sans conteste beau garçon.

« Salut Kil' ! Salua-t-il avec un grand sourire.

_ Salut Xavier, répondit Killian. »

L'élève de Gryffondor leva un instant la tête vers Christopher avant de se focaliser sur Killian.

« Euh... commença-t-il. Je vais encore te faire chier mais... tu pourrais me passer tes cours d'Histoire de la Magie ? En ce moment, Binns nous reparle d'un truc qu'on a vu l'année dernière et comme je n'ai pas mes anciens cours sur moi...

_ ... Et comme tu les as de toute façon jetés dans le futur... compléta le métisse.

_ Mmm... Je plaide coupable. »

Killian adressa au blond un sourire radieux.

« Je te les passerai, promit-il. Je ne voudrais pas être tenu pour responsable si tu ne suis pas en Histoire de la Magie...

_ Merci, remercia Xavier avec un grand sourire.

_ Pas de quoi. »

Le blond leva ensuite de nouveau les yeux vers Christopher, puis il les reposa sur Killian. Il hésita pendant un moment, comme s'il attendait quelque chose, puis il secoua la tête et dit :

« Bon ben... je vais y aller.

_ Ok. Dis-moi de quel chapitre tu as besoin et je te le transmettrai.

_ Ok, merci encore. »

Pour la troisième fois, Xavier regarda Christopher, puis Killian, il sembla hésiter à ajouter quelque chose mais finalement il laissa tomber.

« Bye ! Lança-t-il avant de s'éloigner. »

Killian se remit en route mais Christopher l'arrêta, le força à lui faire face et lui adressa un regard qui supposait clairement qu'il attendait que le métisse dise quelque chose. Ne voyant pas où son ami voulait en venir, Killian haussa les sourcils.

« Quoi ? Demanda-t-il.

_ Allô, Killian ! Ce mec était sans conteste entre de flirter avec toi, informa Christopher. »

Le mulâtre éclata de rire.

« N'importe quoi, pouffa-t-il. Xavier avait juste besoin de mes cours. Il ne me draguait pas, il profitait de ma gentillesse. »

Christopher leva les yeux au ciel.

« Pitié ! C'était l'excuse la plus bidon de toute l'histoire des excuses bidons ! Qui se préoccupe de suivre en Histoire de la Magie ?

_ ... Xavier. »

Le demi-lycanthrope adressa à son ami un regard blasé.

« Ce mec craque pour toi, affirma-t-il.

_ N'importe quoi.

_ Il utilise n'importe quel excuse pour pouvoir te parler : ''je n'ai plus de stylo violet'', ''aurais-tu vu machin ?'', ''j'ai entendu dire qu'il y aura un superbe concert en plein air le week-end prochain !''.

_ ... Et ? »

Christopher roula des yeux.

« Et Xavier en pince grave pour toi ! Je sens ces trucs-là... En plus il m'a demandé si tu étais toujours célibataire à l'heure du déjeuné. Alors tu devrais foncer. »

Peu convaincu, Killian baissa mornement la tête.

« Tu... Franchement Kil' je ne te comprends pas ! S'exclama Christopher. Qu'est-ce qui ne va pas avec Xavier cette fois ? Je le connais, ce gars est super gentil, drôle et pour couronner le tout il est sexy alors dis-moi, qu'est-ce qui cloche avec lui ? Qu'est-ce qui te retiens de tomber dans ses bras ?

_ Je... je... ce n'est pas lui... Je... Je suis sûr qu'il est génial mais... bafouilla le métisse, les yeux toujours rivés sur le sol.

_ Kil' regarde-moi. »

Le concerné s'exécuta avec mollesse, sachant d'ores et déjà le tournant qu'allait prendre la conversation.

« Kil', sérieusement c'est quoi ton problème ?

_ Je n'ai pas de problème, bougonna Killian.

_ Si tu en as visiblement un... Je ne te comprends pas. Tu as 15 ans, des tas de garçons te courent après, tu es magnifique... »

Killian leva les yeux au ciel en entendant l'adjectif, ce qui fit froncer les sourcils de Christopher de colère.

« Arrête de lever les yeux au ciel quand je dis que tu es magnifique parce que c'est vrai.

_ ... Mouais... »

Christopher poussa un profond soupir d'exaspération. Il ne comprenait vraiment pas comment Killian pouvait douter de lui avec un visage et un corps pareils !

Il s'approcha de son meilleur ami, prit son visage en coupe entre ses mains et le força à le regarder.

« Killian, reprit-il, tu es beau. N'importe qui te confirmerait ce fait. Tu... Tu es mon...

_ ... Ton petit ange caramélisé, je sais, termina Killian. »

Christopher sourit.

« Exactement. Honnêtement, tu devrais te regarder plus attentivement dans une glace. Ton visage est absolument superbe...

_ Trop fin, bougonna Killian. »

Christopher leva les yeux au ciel.

« Des tas de garçons supers beaux ont un visage fin, rappela-t-il. J'ai un visage fin, James et Gabriel ont un visage fin...

_ Peut-être mais moi j'aurais préféré avoir la mâchoire de mon Dad, rouspéta le métisse. Stupide Alexis...

_ Ta mâchoire est parfaite comme elle est, gronda Christopher. Ensuite tu as de magnifiques yeux bleus à se damner... »

Killian fit la moue, ne trouvant rien à redire sur ce point : ses yeux étaient sans conteste très beaux.

« ... Des pommettes hautes...

_ Avec des taches de rousseurs, bougonna Killian.

_ Avec de légères tâches de rousseurs à croquer, corrigea Christopher. Ensuite tu as... de belles lèvres pulpeuses et une très joli couleur de cheveux. »

Killian leva les yeux au ciel. Il détestait ses cheveux ! La couleur brun-roux ne le dérangeait pas, il la trouvait même joli, c'était la coupe qu'il avait du mal à assumer. Pendant les grandes vacances, il avait pris une très mauvaise décision : contrairement à son frère qui s'était laissé pousser les cheveux, lui les avait coupés très courts. Il s'était donc retrouvé avec une coupe garçonne qui affinait encore plus son visage ! Bien sûr, tout le monde dans son entourage avait été agréablement surpris et il avait reçu beaucoup de compliments comme quoi, la coupe mettait vraiment son visage en valeur, mais le problème était que ce n'était pas ce qu'avait recherché Killian. Il ne voulait pas d'une coupe qui le rendait encore plus androgyne qu'il ne l'était déjà ! Mais malheureusement, il n'avait d'autre choix que d'attendre que ses cheveux repoussent. Il avait bien essayé de prendre des potions pour accélérer le processus mais à chaque fois, ça empirait les choses alors... Il n'avait pas le choix. Le pire était qu'en poussant, une mèche s'était créée sur son front. Mèche que bien évidement, il détestait. Christopher avait beau dire, Killian n'était pas fier de son apparence extérieur. Quand il voyait les muscles de son frère gonfler à cause de son entrainement de Quidditch mais que malgré tous ses efforts, les siens ne gonflaient pas, ça le désespérait. Il était certes musclé, mais contrairement à son ainé ou à son Dad, il restait svelte. Et il n'aimait pas ça.

« ...Tu as un petit cul bien ferme de rêve, des jambes qui s'étendent à l'infini, des abdos bien dessinés... Tu as un corps magnifique, termina Christopher. »

A ces mots, Killian éclata d'un rire jaune.

« Ben voyons... »

Christopher fronça les sourcils et fit la moue.

« Kil', il faut vraiment que tu apprennes à t'aimer tel que tu es. N'importe qui banderait en te voyant !

_ Mouais... »

Devant la mine peu convaincue de son ami, Christopher se tut un instant pour réfléchir.

« Tu sais ce que je vais faire ? Dit-il finalement. Ce soir, je m'incruste dans ton dortoir et je te fous à poil devant un miroir. »

Killian explosa de rire.

« Je ne plaisante pas, avertit Christopher. Je te fous à poil et je te montrerai pourquoi tu as un corps superbe.

_ Pourquoi j'ai un corps trop fin, corrigea le mulâtre.

_ Arrête Kil'. Tu es peut-être svelte, ton corps n'en est pas moins beau pour autant, et arrête de lever les yeux au ciel ! James aussi est svelte, et il l'assume.

_ C'est tant mieux pour lui s'il arrive à assumer son côté androgyne, mais ce n'est pas mon cas. »

Christopher fit la moue, posa ses mains sur ses épaules et riva son regard dans celui de Killian.

« Ce soir, dans ton dortoir, je te fous à poil, répéta-t-il. Je te ferai aimer ton corps comme ça tu pourras enfin rompre ton vœux de chasteté et sortir avec un garçon ! Ma vie amoureuse est une catastrophe alors j'aimerais au moins me rabattre sur le fait que mon meilleur ami file le grand amour, histoire de profiter de ça à travers toi. »

Killian adressa à son ami un sourire triste puis il caressa doucement du regard le visage chaleureux du Gryffondor. De là où il se tenait, il pouvait sans problème sentir son odeur corporel. Christopher sentait divinement bon...

« Et puis... reprit Christopher. »

« Chris ! »

Le concerné se retourna et il adressa un large sourire à ses amis qui l'avaient appelé au loin.

« Je dois y aller, dit-il à Killian. Mais n'oublies pas : ce soir. »

Le sourire triste de Killian devint amusé : comme s'il allait se foutre à poil devant Christopher ! C'était l'érection assurée.

« Et rapproche-toi un peu de Xavier, ce mec est une perle ! Conseilla le rouge et or. »

Et après un dernier large sourire, Christopher s'éloigna tandis que Killian pris la direction de son dortoir.

Il avait à peine fait quelques pas que quelqu'un l'interpela.

« Re-bonjour Xavier, salua poliment Killian en le reconnaissant. »

Le blond lui sourit de toutes ses dents. Il semblait un peu nerveux et ses joues étaient légèrement roses.

« Je... Je... bafouilla-t-il. Je voulais savoir si... s'il était possible que... que tu me passes tes cours après le diner.

_ Euh... bien sûr.

_ Ok. C'est... C'est cool. »

Encore une fois, Xavier sembla hésiter à ajouter quelque chose. Il regarda nerveusement autour de lui en se tordant les doigts puis, de nouveau, il laissa tomber.

« Bon bah, à plus alors, dit-il avant de s'éloigner. »

Un sourire discret étira les lèvres de Killian : sans aucun doute, le garçon en pinçait vraiment pour lui.

Après s'être seulement éloigné de quelques mètres, ledit garçon fit brusquement demi-tour et se planta devant Killian, les joues teintées de rouge.

« Oui ? S'enquit-il l'intéressé.

_ Je... Je... Je voulais aussi savoir si... si... si tu savais... pour quand est prévu la prochaine sortie à Près-Au-Lard...

_ Euh... je crois qu'il y en aura une dans pas longtemps, un peu avant les vacances de Noël mais je ne suis pas très sûr. Tu devrais plutôt demander à un professeur ou à un Préfet.

_ Oh tu... tu as sans doute raison... »

Le garçon, plus qu'agité resta de nouveau silencieux pendant un moment, regardant autour de lui. Il ouvrit plusieurs fois la bouche mais à chaque fois il la referma sans avoir prononcé un son.

« Merci et... à plus tard alors, dit-il finalement. »

Xavier fit de nouveau demi-tour mais encore une fois, après s'être éloigné de quelques mètres, il revint vers Killian qui n'avait pas bougé.

« Et sinon, reprit-il. Je... je voulais savoir si... si... si... si tu voulais bien... pendant la sortie à Près-Au-Lard... y... y aller avec moi... Je veux dire... sans personne d'autre ! Juste... nous deux quoi... Je pourrais t'inviter à manger quelque part !... Ou... si tu n'as pas faim, je pourrais juste t'emmener boire un verre !... Et si tu n'as pas soif on pourrait juste... marcher... faire les boutiques... Et quand tu auras faim ou soif ou les deux je pourrais... t'inviter... Je... Ça te dit ? »

Killian sourit faiblement : on pouvait dire que l'accouchement avait été douloureux ! Le cadet Zabini-Weasley ne pouvait s'empêcher de le trouver mignon avec son attitude assez nerveuse et ses cheveux en bataille. Bon, il était vrai qu'il n'avait pas la réputation d'accepter une invitation facilement... Le pauvre Jonas l'avait courtisé pendant des lustres sans résultat ! Mais il n'était vraiment pas son type d'homme. Alors que Xavier...

«... Rapproche-toi un peu de Xavier, ce mec est une perle ! »

C'était Christopher lui-même qui le lui avait conseillé...

« Oui, pourquoi pas, accepta finalement Killian avec un grand sourire. »

Les yeux de Xavier s'éclairèrent instantanément.

« C'est vrai ? Putain c'est trop cool !... Je... On se verra à Près-Au-Lard alors.

_ Et après le diner, corrigea Killian.

_ Hein ?

_ Pour mes cours d'Histoire de la Magie, rappela-t-il.

_ Ah oui c'est vrai ! On se verra donc après le diner. »

Heureux comme un pinson, Xavier semblait ne plus tenir en place. Il resta un instant sans rien dire avant de saluer une dernière fois Killian et de tourner définitivement les talons.

Le mulâtre soupira. Est-ce que ça voulait dire qu'il avait un petit-copain ? En tout cas, c'était Christopher qui allait être content. Peut-être même qui lui épargnera le coup de le mettre à poil devant un miroir...

« C'était qui ? »

Killian sursauta légèrement devant la question posée sur un ton assez hargneux et il se tourna vers un Alexis sensiblement énervé. Le cadet Zabini-Weasley fit un gros effort pour ne pas lever les yeux au ciel : il avait oublié son grand frère sur-protecteur.

« De qui ? Demanda innocemment Killian.

_ Ne joue pas à ce jeu avec moi. Je parle du garçon avec qui tu parlais il n'y a même pas cinq minutes. Tu sais pourtant que tu es beaucoup trop jeune pour sortir avec un garçon !

_ Pitié Alex, j'ai 15 ans !

_ C'est ce que je dis : tu es trop jeune. Ce type pourrait être un violeur que tu ne le saurais pas ! »

Killian se renfrogna et adressa à son grand frère en colère, un regard blasé.

« N'importe quoi, souffla-t-il.

_ Ce ne sont pas des conneries ! Se défendit Alexis. Des affaires comme ça, on en lit tous les jours dans les journaux, alors pour la dernière fois, c'était qui ?

_ Je ne vois absolument pas de qui tu parles, répondit Killian en se mettant en marche. Je n'ai vu aucun garçon...

_ Killian, ne joue pas à ce jeu avec moi ! Prévint Alexis. Killian ! »

En voyant que son petit frère ne l'écoutait pas et s'éloignait de plus en plus de lui, Alexis se lança à sa poursuite.

HPDMHPDM

« Ne pas le regarder, ne pas le regarder, ne pas le regarder, ne pas le regarder, se répétait inlassablement l'Héritier Malfoy. »

Les yeux rivés sur son cahier ouvert sans pour autant être attentif au cours, tapant plus que nerveusement du pied et la gorge sèche, Draco peinait à ne pas lever la tête.

Cela faisait à peine un jour que Harry portait Naughty Bitch et Draco était déjà à deux doigts de le violer sur place !

« Ne pas le regarder, ne pas le regarder, ne pas le regarder. »

Il savait pertinemment que s'il levait la tête, il le verrait. Son aguichant petit-ami était assis quelques places en aval de lui, dans une différente rangée et même si Draco avait d'abord cru qu'une fois assis, il ne craindrait plus rien, il avait vite déchanté. En effet, même si ses fesses n'étaient plus dans son champ de vision, Harry se débrouillait comme un chef pour le chauffer ! Il avait largement écarté les jambes en sachant très bien que de là où il était, le blond le voyait parfaitement bien, ses joues étaient adorablement roses et quand Harry regardait par dessus son épaule et qu'il voyait le regard du blond rivé sur lui, il se plaisait à mordiller sensuellement sa lèvre inférieure et à lui adresser un regard fiévreux, suppliant et soumis -il commençait d'ailleurs à devenir un expert en la matière. Le blond avait toujours la même réaction : ses yeux s'écarquillaient, son excitation grandissait et titillait de plus en plus son entrejambe. Le Serpentard s'empressait ensuite de se focaliser sur son cahier en tapant encore plus nerveusement du pied dans une veine tentative pour se calmer.

« Ne pas le regarder, ne pas le regarder, ne pas le regarder. »

Ce n'était pas possible d'être aussi provoquant ! Depuis la veille, il n'arrêtait pas de lui présenter son postérieur en se baissant tout le temps, de lui faire sa petite mine ''ta propriété est en manque, s'il-te-plait soulage la'', d'attirer son regard sur sa bouche qu'il savait ô combien accueillante et de gémir.

Un frisson parcourut l'échine de Draco quand il repensa à quelques heures plus tôt, quand Harry s'était collé contre lui dans un couloir. Il avait nettement pu sentir son érection contre sa cuisse et il était tellement aguichant !...

C'était définitif, l'Héritier Malfoy détestait Blaise ! Non mais quelle idée de foutre le cul de Harry dans Naughty Bitch ? C'était de la concurrence déloyale ! Merlin que Harry était sexy ainsi...

N'y tenant plus, Draco se risqua à lever un œil. Harry était toujours tranquillement assis à sa place et bien que ses yeux étaient rivés sur leur professeur, il ne prêtait pas du tout attention au cours. Il suçotait paisiblement sa plume à sucre. Encore et encore, sa petite langue rose sortait de sa cavité pour léchouiller la friandise ou alors ses lèvres pulpeuses entouraient un bout de la plume et ses dents se mettaient alors à la mordiller doucement. Mais pour le moment, le brun effectuait un léger mouvement de va-et-vient. La plume entrait dans sa bouche avant d'en ressortir, puis de re-rentrer...

Draco déglutit faiblement. Merlin qu'il avait envie de remplacer la plume par quelque chose de plus gros !

Au fur et à mesure des va-et-vient, Harry enfonçait la plume plus profondément dans sa bouche. De ce fait, les yeux rivés sur la gourmandise, Draco put voir la plume disparaître peu à peu. Et comme s'il savait que le blond le regardait, Harry accéléra le rythme.

Incapable de défaire ses yeux de ce spectacle, Draco serra les poings à s'en faire blanchir les jointures et il planta ses dents dans sa lèvre jusqu'à se faire saigner.

À présent, Harry avait pratiquement engouffré la totalité de la plume dans sa bouche et puis...

Draco ressentit une vive douleur dans la cuisse.

« Aïe ! Se plaignit-il. »

Il adressa ensuite un regard furieux à Théodore.

« Non mais qu'est-ce qui te prend ?

_ Arrête de le regarder, répondit simplement le ténébreux. »

Draco fit la moue.

« Mais il est tellement sexy ! Geignit-il.

_ C'est le but mais tu dois résister.

_ Facile à dire pour toi, marmonna le blond. Ce n'est pas Grangie qui essaye de te chauffer... Sinon tu as trouvé un plan pour inverser la tendance ?

_ Pas encore. »

Pour toute réponse, Draco poussa un grognement mécontent.

« Harry n'a débarqué avec Naughty Bitch que depuis hier matin, fit remarquer le ténébreux. Le timing est un peu court pour trouver une solution. Tout ce que je peux te donner comme conseil pour le moment, c'est reste loin de Harry et résiste au maximum.

_ Je suis déjà à mon maximum, bougonna Draco.

_ Eh bien dépasse-toi. Si tu veux gagner, tu n'as pas le choix. »

Draco fit la moue.

« Justement... dit-il. Je me disais que perdre ce pari ne serait pas si mal en fin de compte. »

Théodore le fusilla immédiatement du regard.

« Tu veux que je te pince une seconde fois pour te remettre les idées en place ? Grogna-t-il. ''Un Malfoy ne se fait pas dominer'', ça te dit quelque chose ? »

L'Héritier Malfoy haussa négligemment les épaules.

« Je me suis déjà fait dominer avant, contesta-t-il. Et puis c'est de Harry qu'on parle ! Ce sera obligatoirement le pied !

_ Et ta fierté de compétiteur ?

_ ... En ce moment c'est plus le cul de Harry qui m'intéresse. Et si je perds, dans une semaine il est de nouveau à moi. Même moins parce que même en étant son esclave sexuel, je suis sûr que Harry voudra quand même que je le prenne.

_ Mais pense à tout ce que tu pourras lui faire pendant toute une semaine si tu gagnes ce pari, essaya de motiver Théodore. Pense à toutes les choses qu'il ne t'autorisera jamais à faire mais qu'il n'aura pas le choix d'exécuter... »

A ces mots, les pensées de Draco s'évadèrent vers des horizons plus qu'agréables. Merlin qu'il en avait des choses à faire subir au brun ! Et il était vrai que s'il gagnait le pari, il n'aurait même pas à le supplier pour pouvoir lui faire tout ce dont il avait envie...

« Très bien, grogna-t-il. »

Draco baissa ensuite les yeux vers son cahier. Il avait beau dire, le Serpentard ne savait pas s'il allait tenir longtemps dans ces conditions. Après tout, la journée allait s'achever et il n'avait jamais été aussi excité de toute sa vie, Harry n'ayant fait qu'être sexy et beaucoup trop bandant pour son propre bien.

Draco secoua sa tête. S'il voulait résister, la dernière chose à faire était de penser à un Harry aguichant.

HPDMHPDM

« Tu sens la différence ?... La pression sur tes épaules... la chaleur du corps de l'autre... le souffle dans ton cou... »

Ron fit la moue et gigota quelque peu sur ses pieds.

« Mouais... »

À peine quelques micro-secondes plus tard, les deux adolescents se séparèrent et reprirent leur place initiale.

Depuis quelques jours, Ron et Blaise s'étaient finalement décidé à quitter la bibliothèque. Il ne pouvait pas s'exprimer librement dans ce lieu et ne cessaient de se faire rabrouer par Mme. Pince, qui les avait même menacés de les exclure définitivement. En cherchant un peu, ils avaient découvert un coin un peu perdu du château où ils pouvaient être tranquilles. Ils avaient ainsi pris l'habitude de s'assoir au sommet d'un escalier un peu branlant et poussiéreux. De vieux tableaux élimés parsemaient le papier peint détrempé et la peinture écaillée, mais les personnages qui les habitaient somnolaient la plupart du temps ou étaient totalement absents de leur cadre. Aucun fantôme ni aucune personne ne s'égarait jamais dans les parages et les adolescent avaient découvert l'endroit en marchant sans but dans les couloirs, un jour. Bien que rudimentaire, le lieu avait quelque chose de... cosy.

Ron et Blaise étaient assis l'un en face de l'autre.

De son côté, Blaise lâcha un profond soupir : dire qu'à peine quelques instants plus tôt il tenait le rouquin dans ses bras !... Rien de licencieux bien évidemment, mais tout de même !... Blaise montrait simplement au Gryffondor la différence qu'il y avait entre un câlin amical et un câlin langoureux. Il avait donc pu le prendre tendrement dans ses bras... fourrer son nez dans ses boucles rousses et respirer son shampoing... enserrer son torse musculeux et toucher ses muscles à travers le tissu de sa chemise...

« Tout ça pour dire que tu arrives à faire la différence entre un câlin amical et un câlin fait pour draguer, conclut Ron.

_ Oui. Tu vois bien qu'ils n'ont rien à voir ! »

Pour la énième fois, le Lion fit la moue. Il ne voyait pas vraiment la différence lui...

« Mouais, marmonna-t-il. »

La bouche de Blaise se tordit en une grimace. Depuis que sa relation avec Ron était devenue amicale, il n'avait cessé d'espérer lui faire prendre un tournant plus... profond. Mais malgré son surnom de ''passeur'', le roux semblait profondément ancré dans son hétérosexualité. Si leurs enfants n'avaient pas été là, il aurait vraiment douté de sa prétendue homosexualité. Parce que même si le basané se savait très charmant et persuasif -il se souvenait parfaitement du jeune homme hétéro ''de pure souche'' pratiquement homophobe qu'il avait réussi à allonger sous lui en à peine quelques jours- Ron n'était pas du tout réceptif.

« Et c'est pour ça que tu dis que ce septième année te draguait ? Marmonna Ron, l'air peu convaincu.

_ Exactement !... Enfin ça et le fait qu'il m'ait agrippé les fesses. »

Ron étouffa un rire.

« Je me disais bien aussi, fit-il. »

Le rouge et or plongea ensuite sa main dans son sac et il en ressortit un paquet d'oursons en guimauve enrobés de chocolat dont il en mangea quelques uns. C'était devenu une habitude : il venait dans cet endroit avec Blaise, ils emportaient des cochonneries à manger et à boire et ils s'en gavaient à s'en faire péter la panse pendant des heures. Ces petits moments étaient vraiment géniaux.

Ron étouffa brusquement un rire puis il tendit l'un des oursons à la vue du basané.

« Tu as vu ? Fit-il. J'ai trouvé l'un des membres de ta famille. »

Les sourcils du Serpentard se froncèrent.

« Très drôle, Weasley, grogna-t-il en jetant l'un des bonbons qu'il avait sorti de son paquet au visage de son interlocuteur. »

Pour toute réponse, Ron mordit à pleine dent dans la friandise.

« Pour revenir à cette histoire de pelotage, reprit-il, ça n'a pas vraiment l'air de te déranger quand quelqu'un te met la main au cul.

_ Ça dépend de la personne...

_ ... Moui par exemple ça ne pose aucun problème quand c'est la main de Harry qui se trouve sur ton cul... »

Blaise éclata de rire.

« Non, c'est vrai qu'il n'y a aucun problème quand la personne en question est Harry, confessa-t-il. »

Ron secoua négativement la tête.

« Votre relation est vraiment... bizarre, dit-il.

_ Oh pas vraiment... »

Le Gryffondor lui adressa un regard blasé.

« La dernière fois que je vous ai vus ensemble, 'Ry roucoulait entre tes bras et il te disait que pour votre ''première fois'' il préfèrerait être sur le dos et qu'il faudra penser à apporter une tonne de lubrifiant...

_ ... Ok notre relation est peut-être un peu bizarre, concéda Blaise.

_ Oh c'est une certitude. Ça ne dérange pas Malfoy tout ça ? Parce qu'il semble du genre hyper possessif et jaloux. »

Blaise se perdit un instant dans ses pensées.

« Hum... ça dépend, répondit-il. Parfois il ne dit rien mais quand il trouve qu'on va trop loin, il attrape Harry, le flanque dans son lit et, je suppose, le baise comme un malade. »

Ron acquiesça en silence.

« Mais... ça ne dérange vraiment pas Harry de se faire traiter comme ça ? Demanda-t-il d'une toute petite-voix. Je veux dire, Malfoy est quand même ultra possessif et...

_ Harry... le comprend, répondit Blaise. Je ne suis pas censé te parler de ça mais dans l'éducation Malfoy, le contrôle est tout et un Malfoy ne doit jamais le perdre. Sinon, c'est le signe qu'il est faible. Et même si désormais Dray se rebelle un peu contre son père, il a quand même baigné dans cet état d'esprit durant toute son enfance et il a largement eu le temps de bien s'imprégner en lui. Et c'est pour ça... qu'il est très dur pour Dray de lâcher prise et de ne plus rien contrôler.

_ ... Et c'est pour ça qu'il se laisse rarement dominer.

_ ... Le gars qui l'a dépucelé, Diggory, le mec mystère et Sven... déclara Blaise pour toute réponse. Sven était un pari et à cause de sa fierté de gagnant, il était inenvisageable qu'il refuse, mais les trois autres ont dû batailler pour l'apprivoiser. Pour qu'il leur fasse assez confiance pour s'abandonner à eux...

_ Mais alors Harry...

_Oh Dray à une confiance aveugle en Harry. Mais c'est justement parce que c'est lui, qu'il ne veut pas qu'il le voit dans une situation où il n'a pas le contrôle. »

Ron plissa son front, ne comprenant pas où le bistré voulait en venir.

« Dray, expliqua Blaise, est fou amoureux de Harry. Et de ce fait... il a l'incommensurable peur de le perdre.

_ Mais 'Ry l'aime à la folie et...

_ Pas dans ce sens-là, le coupa le vert et argent. Écoute, même si nos enfants sont là, que tout va bien et que tout le monde est super détendu, Dray n'oublie pas pour autant qu'on est en guerre. Que Voldemort veut sa peau et que tôt au tard, Harry va devoir l'affronter. Et il crève littéralement de trouille à l'idée que ça arrive. Il sait que 'Ry va devoir passer par des temps difficiles et il veut qu'il sache qu'il peut compter sur lui. Que peu importe les difficultés, il sera toujours là avec lui pour l'aider à les traverser. Il veut qu'il voit en lui comme un piler extrêmement solide. Et c'est pourquoi il est inenvisageable pour lui que Harry le voit en position de faiblesse. Pour lui, il se doit de rester fort coûte que coûte.

_ Mais... que Harry lui fasse l'amour n'a rien à voir avec...

_ N'essaye pas de comprendre, c'est comme ça qu'il a été conditionné. Un Malfoy garde toujours le contrôle, Harry doit toujours avoir la vision qu'il est et restera un pilier sur lequel il peut s'appuyer, se faire dominer est une perte de contrôle, alors Harry ne le verra pas comme ça.

_ ... C'est vachement étrange comme philosophie... »

Blaise haussa les épaules.

« Il incombe à Harry de lui faire comprendre qu'il se trompe, dit-il simplement. Et pour en finir avec cette histoire de domination, ayant... horriblement peur de le perdre, Dray ressent souvent le besoin de se... l'approprier. Il a besoin de sentir que l'amour de sa vie est là, qu'il est à lui et qu'il ne partira pas. Et quand Harry est avec un autre homme... ça lui donne l'impression qu'il s'éloigne de lui et ça lui fout la trouille... Alors... Harry le laisse faire... Surtout que ce n'est pas comme si ça lui coûtait vraiment de coucher avec Dray.

_ Alors pour le pari... si jamais Harry gagne...

_ Ce n'est pas la même chose. C'est un peu comme avec Sven : un pari est un pari. S'il perd, Dray ne le verra pas un instant de faiblesse mais simplement comme le résultat d'un pari qu'il a perdu. »

Un petit silence s'installa entre les deux adolescents. Silence que Ron finit par couper :

« Ceci étant dit, même si je ne suis pas homophobe, je ne peux décidément pas me faire à l'idée de deux hommes couchant ensemble... surtout Harry et Malfoy. »

Blaise leva les yeux au ciel.

« Honnêtement, je ne pense pas que tu puisses juger sans avoir d'abord essayé.

_ Essayer... marmonna Ron. Et puis quoi encore !... Non vraiment je n'arrive pas à m'y faire. Comment est-ce qu'on peut être excité par des tétons ?... Des tétons ! »

Pour appuyer son point de vu, Ron souleva sa chemise dévoilant ainsi ses deux petites boules de chairs roses.

À cet instant, Blaise faillit faire un arrêt cardiaque et il déglutit faiblement. Le rouge et or ne pouvait pas être sérieux ! Il ne venait pas de mettre à nu ses petits tétons rosés à croquer ! Le basané ne put s'empêcher de les fixer. Frêles, pas durcis, pulpeux... Merlin qu'il avait envie de les toucher ! Et que dire du torse du rouquin en général ! Musclé, imberbe, semblant être incroyablement doux au touché... Le bistré en bavait déjà.

« Non mais vraiment ! Poursuivit Ron. Ce sont justes des minuscules boules de chaires inintéressantes. »

Blaise tiqua : inintéressantes ? Inintéressantes ? Mais lui se damnerait pour pouvoir ne serait-ce qu'en effleurer un !

La mâchoire du basané se crispa, il prit une profonde inspiration ainsi qu'un air aussi détaché que possible et expliqua :

« Plus que le téton en lui-même, c'est la sensation que tu procures à ton partenaire en le touchant. »

Ron fit la moue, peu convaincu. Pour illustrer ses dires, Blaise s'approcha de lui. Tellement près que son souffle chaud caressa à rythme régulier le cou du Gryffondor qui lui adressa un regard suspicieux. Ignorant ce regard, Blaise leva l'une de ses mains à la hauteur du téton le plus près de lui. Il le prit ensuite doucement entre deux doigts, le pinça délicatement puis le malaxa tendrement.

« C'est... quand tu touches le téton... un endroit que tu sais érogène de son anatomie, et que tu entends ton partenaire haleter et gémir... et que même s'il ne te le dis pas, tu sais qu'il en redemande et qu'il en veut... plus que tu... »

Blaise s'interrompit brutalement dans son discours quand il se rendit compte qu'il s'était quelque peu emporté. S'il n'avait pas été noir, ses joues auraient pris une jolie couleur coquelicot. Il s'empressa donc de retirer ses doigts du torse du rouge et or et de s'éloigner de lui.

Tout d'un coup, il avait bien chaud.

« Mais ça, ça ne peux te parler que si tu es gay, essaya-t-il de se rattraper. Comme tu es hétéro, tu n'as certainement rien ressenti de spécial... Enfin, je... je suis vraiment désolé de t'avoir tripoté je... je ne sais pas ce qui m'a pris. »

Ron secoua la tête pour lui notifier que ce n'était rien mais Blaise ne vit pas son geste. Il faisait tout son possible pour ne pas regarder le roux. Il était tellement gêné ! Il n'arrivait pas à croire qu'il avait pu avoir un geste aussi déplacé !...

De son côté, Ron était lui aussi dans ses petits souliers. Mais il ne l'était pas pour les mêmes raisons que Blaise...

Comme pour tous les hommes, les tétons du rouge et or étaient un endroit sensibles de son anatomie, il avait parfaitement conscience de ce fait. Ron se savait purement hétéro mais malgré les dires du basané, quand ce dernier l'avait touché... il avait aimé.

HPDMHPDM

Ron pénétra aussi silencieusement que possible dans son dortoir. Il avait traîné jusque tard avec Blaise et il ne voulait pas subir d'interrogatoire à ce sujet. Surtout qu'avec ce qui s'était passé, il ne parviendrait pas à ne pas sembler cacher quelque chose. C'est donc aussi subrepticement que possible que le roux se glissa dans son lit.

Ce qu'il ignorait, c'était que tous ne dormait pas dans la chambrée. Non loin de lui, recroquevillé à l'extrême dans son lit, Harry peinait à ravaler une nausée. Les yeux embués de larmes, tremblant comme pas parmi, sa cicatrice lui brûlant comme si elle était en feu, le brun faisait de son mieux pour chasser les bribes de l'horrible cauchemar qu'il venait de faire de sa tête.

HPDMHPDMHPDM

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