Chapitre 25: Pardon
Ron se sentait affreusement mal. Maintenant qu'il avait réalisé que Blaise était vraiment quelqu'un de bien, il culpabilisait énormément de l'avoir traité aussi mal pendant autant de temps. Et comme le basané l'aidait pour son devoir, il avait carrément l'impression de l'exploiter !
« Bon, je pense que tu as assez d'éléments pour ta deuxième partie. »
Ron leva lentement les yeux vers Blaise. Toujours plongé dans ses papiers, le Serpentard y mettait un peu d'ordre sans même adresser un regard au rouge et or.
« Ok, fit Ron d'une petite-voix. »
Il hésita pendant quelques secondes avant d'ouvrir de nouveau la bouche.
« Zabini je... »
« Ah tu es là ! »
Ron s'interrompit dans sa phrase et il leva les yeux vers la personne qui venait de prendre la parole. Sa bouche se tordit immédiatement en une grimace quand il reconnut la personne en question.
« Lavande, grommela-t-il entre ses dents. »
Le visage de la Gryffondor était déformé dans une moue agacée. Ses sourcils étaient froncés et elle avait posé ses poings sur ses hanches.
« Ça fait des heures que je te cherche ! Pesta-t-elle.
_ Désolé mais comme tu peux le voir, je suis un peu occupé. »
La moue de Lavande s'accentua et elle toisa Blaise du regard avec un dédain évident.
« C'est ce que je vois, grommela-t-elle. »
Peut-être que pour Ron il était simplement entrain d'étudier avec Blaise Zabini, mais pour elle, il passait beaucoup trop de temps avec l'homme qui, d'après les ''erreurs'' venus du futur, deviendrait son époux.
Sa mâchoire se crispa : il était hors de question qu'elle laisse quiconque se mettre entre elle et son Rony d'amour. Elle se fichait de ce que tous ces gnomes disaient, elle était absolument certaine que le rouquin était son âme-sœur et que leur destin était de finir ensemble.
Ron leva les yeux au ciel. Il commençait à en avoir marre de toute cette jalousie mal placée ! La brune devait vraiment comprendre que ce n'était pas parce qu'il parlait ou riait avec une fille qu'il la draguait ou vice-versa. Et ce n'était certainement pas parce qu'il parlait avec un homme qu'il allait se passer quelque chose entre eux ! Et ce, même s'il s'agissait de Zabini et qu'il paraitrait qu'il deviendrait le père de ses enfants.
« Lavande, j'ai besoin de son aide pour mon devoir de potion. Je t'ai déjà dit qu'il fallait absolument que j'ai une bonne note.
_ ... Hum, hum, fit la brune, pas convaincue pour un sou. »
Ron soupira.
« Lavande tu...
_ Ne t'inquiète pas, on a bientôt fini, intervint Blaise. On en a encore pour dix minutes maximum et puis après Ron pourra te rejoindre. »
La rouge et or croisa les bras et plissa suspicieusement les yeux.
Quelques instants plus tard, elle acquiesça, se pencha vers Ron pour l'embrasser et quitta la pièce.
« Merci, souffla Ron une fois sa copine partie. »
Toujours sans le regarder, Blaise opina en silence.
Ron se mordilla doucement la lèvre inférieure avec un petit air triste. Il ne voulait pas que Blaise le juge sur cette attitude qu'il savait pas très classe.
« Je... Je sais que je devrais... commençait-il.
_ Ce n'est pas mes oignons, coupa immédiatement Blaise. Tu fais ce que tu veux de ta vie... Je te propose qu'on en finisse au plus vite avec les petits détails pour que tu puisses aller la rejoindre.
_ Euh... d'accord. »
Ron posa un regard dépité sur le basané qui ne daignait toujours pas le regarder.
C'était vraiment étrange : avec les autres le Serpentard était chaleureux, ouvert et pétillant et avec lui... Bon il n'était ni méchant, ni méprisant mais il était beaucoup plus... neutre.
Encore une fois, le rouquin savait qu'il avait fortement poussé le vert et argent à se conduire de cette manière avec lui mais à présent, cette attitude lui faisait plus mal au cœur qu'autre chose.
« C'est bon, déclara Blaise quelques minutes plus tard. On a terminé. Tu peux aller retrouver ta copine. »
Ron ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais le temps qu'il trouve une phrase pertinente, Blaise avait déjà rangé ses affaires. Il s'élança ensuite vers la sortie après un vague ''salut''.
Ron soupira : il ne savait vraiment pas quoi faire.
HPDMHPDM
« Tu en veux ? »
Blaise regarda avec des yeux ronds le petit paquet rempli de bonbons multicolores qui était comme apparu devant lui, alors qu'il était plongé dans la lecture d'un livre.
Il tourna la tête vers Ron et ne put retenir un léger sourire. Le Gryffondor faisait mine de faire autre chose en lui tendant nonchalamment le paquet de friandises qu'il avait récemment ouvert, mais les rougeurs qui étaient apparues sur ses joues gâchaient toute cette nonchalance.
Le sourire de Blaise s'agrandit : le roux était décidément trop mignon.
Ledit roux était un peu gêné. En partageant ce simple paquet de bonbons, il espérait casser cette ambiance neutre afin de tendre vers une ambiance beaucoup plus détendue qui pourrait le mener plus facilement à s'excuser. Mais maintenant qu'il avait mis son plan à exécution, il se trouvait un peu stupide.
« Euhm, ils ne sont pas aussi chers que les tiens, excusa-t-il, mais...
_ Merci. »
Ron se décida finalement à regarder son interlocuteur qui lui souriait malicieusement. Blaise piocha ensuite un bonbon au hasard avant de l'engouffrer dans sa bouche.
« C'est délicieux, complimenta-t-il. »
Ron posa ensuite son paquet sur la table et prit une profonde inspiration :
« Blaise je... avant qu'on aille plus loin... il... il y a quelque chose dont je voudrais absolument te parler... »
Le Serpentard fronça les sourcils mais il laissa le rouquin poursuivre.
« Je... reprit Ron. Tout d'abord je tiens vraiment à te dire merci pour tout ce que tu fais pour moi. Sans ton aide je... j'étais foutu et...
_ Oh, c'est rien je...
_ Non ! Non ce n'est pas rien. J'ai vraiment agi comme un sale con avec toi et tu n'avais aucune raison de m'aider. Tu ne me devais absolument rien alors il était parfaitement de ton droit de refuser.
_ Vraiment Ron je...
_ Laisse-moi finir. Tu m'as aidé alors que rien ne t'y obligeait, tu as sacrifié des heures de ton temps libre pour me sortir de la merde alors... vraiment je te remercie. »
Le léger sourire de Blaise s'élargit.
« Mais tout le plaisir est pour moi, dit-il.
_ Ça, c'était la première chose, reprit Ron. La deuxième chose que j'ai à te dire... c'est pardon. »
Les yeux de Blaise s'écarquillèrent de surprise à ces mots : avait-il vraiment entendu ce qu'il venait d'entendre ?
Ron s'empressa de poursuivre pour ne pas lui donner l'occasion de l'interrompre.
« Je t'ai traité comme de la merde ces derniers temps, expliqua-t-il. Une sous-merde même ! Alors que tu ne m'as jamais rien fait. J'ai des raisons d'être en colère contre Hermione et Nott mais aucune de l'être contre toi. Alors... comme tu venais sans cesse vers moi et que tu es un Serpentard, je suppose que j'ai projeté toute ma colère contre toi. Le pire est que je sais maintenant que tu es quelqu'un de bien. Je n'avais aucun droit de te parler comme ça. Je... je ne saurais exprimé à quel point je me sens mal ! Quand je repense à cette période, je... je ne me reconnais même pas moi-même ! C'est comme si, quand tu étais devant moi, je devenais quelqu'un d'autre. Quelqu'un de méchant et de mauvais et je...
_ Ron, coupa Blaise, ce n'est pas grave tu...
_ Si c'est grave ! Je me suis comporté comme un total connard et j'en suis vraiment, vraiment, vraiment désolé. Je... je sais que ce ne sont que des mots, mais je... je les pense vraiment et puis... »
Et tandis que le rouquin se confondait de plus belle en excuses, le sourire du basané s'élargit encore : le rouge et or venait de s'excuser auprès de lui ! Il s'excusait alors que quelques jours plus tôt, un tel comportement paraissait impossible du point de vu du bistré ! Et à voir le rouquin bafouiller comme jamais les joues rouges, il semblait plus que sincère.
Un douce chaleur envahit Blaise alors qu'il sentit comme un poids se délester de ses épaules. Il y a encore peu de temps, il avait renoncé à se rapprocher du roux, pensant que ce dernier ne changerait jamais d'avis, et il ne s'était jamais senti aussi mal. C'était comme si... sa vie entière avait perdu toute saveur maintenant qu'il abandonnait. Mais maintenant le rouquin s'excusait auprès de lui, ça changeait tout ! Tout ne devait pas être définitivement perdu ! Il avait toujours une chance de se rapprocher comme il le voulait du Gryffondor non ?
En raccrochant au discours du Lion, Blaise s'aperçut que ce dernier était toujours entrain de s'excuser platement. Enfin... il pensait que c'était ce qu'il faisait parce qu'à présent, le rouquin disait quelque chose comme...
«... et elle m'a regardé tellement mal que j'ai cru que je l'avais insultée !... Bordel j'ai l'impression de blesser toutes les personnes qui m'entourent ! C'est dingue ça ! Pourtant je suis quelqu'un de gentil !... Enfin... je pense être quelqu'un de gentil... Peut-être qu'en fait... »
Le sourire de Blaise s'agrandit encore plus : Merlin qu'il se sentait amoureux en ce moment ! Le roux était tellement mignon entrain de parler de Merlin savait quoi, les joues toutes rouges !
Finalement, le Serpentard eut pitié du rouge et or et se décida à l'interrompre.
« Ron ! »
Et face à la force de l'interruption, Ron se tut.
Blaise quant à lui, s'accorda un nouveau sourire : apparemment il arrivait à stopper le Gryffondor une fois qu'il était parti dans un monologue. C'était plutôt une bonne chose à savoir...
Il ferma ensuite tranquillement les yeux, inspira un bon coup puis il visa son regard dans celui du rouquin.
« C'est bon, dit-il. Tu t'es excusé, j'accepte tes excuses, on passe à autre chose. »
A ces mots, Ron ne put empêcher ses yeux de s'écarquiller sous la surprise. Le basané allait vraiment lui pardonner si facilement tous ses actes passés ? Juste comme ça ?
« C'est... c'est tout ? S'étonna-t-il.
_ Ben... C'est suffisant pour moi.
_ Mais non tu...Tu ne peux pas me pardonner si facilement !
_ Pourquoi pas ?
_ Je... après tout ce que je t'ai dit, tu ne peux pas juste... passer à autre chose !... »
Blaise observa le rouquin avec des yeux ronds pendants quelques secondes avant de pouffer de rire : comme s'il allait atteindre une seconde de plus alors qu'il avait à présent l'occasion de se rapprocher du rouquin !
« Écoute, commença Blaise, je ne suis pas quelqu'un de rancunier. Tu t'excuses sincèrement auprès de moi, on passe à autre chose. »
Toujours un peu suspicieux, Ron planta doucement ses dents dans sa lèvre inférieure. Le basané avait beau dire, il ne se sentait pas plus soulagé pour autant. C'était juste... trop facile. Il lui avait dit des choses atroces et le fait qu'il soit si indulgent ne faisait que renforcer son sentiment de culpabilité.
Pour lui, de simples excuses, ce n'était pas suffisant.
Les sourcils de Blaise se froncèrent devant la petite mine de Ron.
« Tout va bien ? S'enquit-il. »
Pour toute réponse, Ron grogna.
« C'est juste... trop facile, bougonna-t-il après un petit silence.
_ ...Euhm... Est-ce que... Y aurait-il quelque chose que je puisse faire pour te faire te sentir mieux ? S'enquit Blaise. »
Suite à cette interrogation, Ron fusilla le bistré du regard.
« Zabini ! S'indigna-t-il.
_ Quoi ?
_ C'est justement le problème : arrête de faire des choses gentilles pour moi ! Ça ne me fait que culpabiliser encore plus à cause de l'attitude exécrable que j'ai eu envers toi sans la moindre bonne raison !
_ Oh et bien... désolé.
_ Écoute, si tu veux m'aider il ne faut pas que tu me pardonnes aussi facilement ! J'en sais rien moi tu pourrais... Arrêter de m'aider pour mon devoir ! Enfin, non j'ai vraiment besoin de ton aide alors ne fait pas ça !... Tu pourrais... euhm... euhm... »
Ron se perdit un instant dans ses pensées, réfléchissant à ce qui pourrait soulager l'immense sentiment de culpabilité qui pesait sur sa conscience, puis il tiqua soudainement.
« Je sais ce que tu pourrais faire ! Se réjouit-il.
_ Je t'écoute.
_ Dis des trucs méchants sur moi. Comme ça on sera en quelque sorte quitte. »
Blaise fronça ses sourcils.
« Tu... veux que je te dise des choses méchantes ? Répéta-t-il incrédule.
_ Exactement ! Sur moi ou sur ma famille, c'est comme tu veux. Tu dois bien avoir quelque chose sous la main étant donné l'identité de ton meilleur ami... »
Un petit silence plana entre les deux adolescents avant que le bistré ne pouffe de rire.
« Il est hors de question que je dise quoique ce soit de mal à propos de ta famille, refusa-t-il. J'ai rencontré brièvement ton père une fois ou deux et il m'a l'air d'être quelqu'un de tout à fait bien, je trouve ta mère courageuse pour avoir mis au monde et élevé convenablement sept enfants, j'ai également rencontré Bill à plusieurs reprises et je sais qu'il est tout à fait charmant, je n'ai jamais rencontré Charlie alors je ne vais certainement pas cracher sur son dos, les jumeaux m'ont beaucoup impressionné avec leur coup de quitter brutalement Poudlard l'année dernière pour ouvrir une petite boutique qui, d'après les dires, va bon train et... Ginny m'a tout l'air d'être une gentille fille. »
Ron éclata d'un rire jaune en se souvenant d'une phrase que le Prince des Serpentard avait dite au début de l'année :
« Pas une catin ? Demanda-t-il. »
Blaise haussa les épaules.
« Je ne suis pas son ange gardien, je ne regarde pas chacun de ses faits et gestes. Tout ce que je sais c'est qu'elle a pas mal de succès auprès des garçons et des filles, même si je ne pense pas que ce soit son orientation. Peut-être qu'elle n'est plus vierge, peut-être qu'elle l'est encore mais en tout cas je ne l'ai jamais vue se comporter de manière outrancière en compagnie d'un garçon en public, ni draguer tout ce qui bouge, ni s'enfermer précipitamment dans une salle vide avec quelqu'un, ni se balader dans les couloirs habillée comme une putain.
_ Ok, fit Ron avec une petite-voix. »
D'une certaine manière, le rouge et or se sentait un peu rassuré face à ce témoignage. La tirade de Malfoy au début de l'année l'avait pas mal ébranlé et il avait commencé à se demander s'il ne disait pas la vérité... Après tout, en tant que dieu du sexe de Poudlard, il se devait d'être au courant de toutes les petites coucheries de l'école. Et pour Ron, Ginny n'était encore que sa petite sœur. Il avait déjà eu du mal à accepter de la voir en compagnie de Dean avant que ce dernier ne finisse enfin par se mettre en ménage avec Seamus -qui lui avait piqué des crises de jalousie monstre quand il sortait avec la rousse. Ron n'était pas encore prêt à accepter le fait qu'elle ait déjà perdu sa virginité et il était encore moins ok avec le fait qu'elle fasse le tour de Poudlard. Il ne voulait pas qu'elle passe pour la catin de service. Alors coucher avec un garçon qui lui plaisait vraiment beaucoup et vice-versa passait encore, mais le faire avec des garçons connus ni d'Eve ni d'Adam, non ! Et puis le Prince des Glaces avait soulevé un fait avéré : le fait que la rousse était follement amoureuse de son meilleur ami. Et la connaissant, il n'avait aucun mal à l'imaginer voulant être à la hauteur pour leur prétendue première fois.
Tout cela pour dire qu'il avait craint pour la réputation de sa sœur. Quand il était allé lui parler, elle était restée muette et il avait trop peur d'entendre la vérité crue sortie de la bouche des garçons à qui il pouvait poser la question.
D'ailleurs, maintenant qu'il pensait à sa sœur, elle avait plutôt mal pris la mise en couple de Harry avec Malfoy. Déjà le fait de devoir s'avouer que le brun était gay et uniquement gay et qu'il n'y avait donc aucune chance pour elle, lui avait fait un choc. Mais l'identité de la personne à qui Harry avait donné son cœur : son pire ennemi, l'avait achevée ! Ron avait tenté de la soutenir sur ce sujet, mais là aussi, avec lui elle restait renfermée sur elle-même...
Mais bon, la déclaration de Blaise soutenait que dans l'hypothèse où Ginny prendrait du bon temps avec des garçons différents, elle n'était pas encore LA putain de Poudlard. D'une certaine manière, cette information lui apportait une sorte de soulagement.
« Je ne dirai donc absolument rien de mal sur les membres de ta famille, conclut Blaise. »
A ces mots, Ron sortit de ses pensées.
« Si tu ne trouves rien à dire sur les membres de ma famille, dis des choses sur moi, encouragea-t-il. Après la façon dont je t'ai traité...tu dois surement avoir des tas de choses en réserve.
_ Tu traversais une mauvaise passe, je n'aurais certainement pas dû me montrer aussi insistant. Tu avais des raisons pour être en colère alors... je ne dirai rien de mal sur toi non plus. »
Le visage de Ron se contracta en une moue renfrognée.
« Tu ne m'aides vraiment pas Zabini, pesta-t-il.
_ Désolé mais c'est comme ça que je vois les choses, pouffa le concerné.
_ En plus ce n'est pas comme si tu pouvais dire des choses méchantes à propos de mes amis étant donné que Dean et Seamus t'adorent, je suppose que tu t'entends bien avec Hermione et tu t'entends comme larron en foire avec Harry... bougonna Ron. La seule chose que tu pourrais dire à son sujet c'est qu'il est devenu un obsédé sexuel mais dans ce cas, il s'agit d'un fait avéré et je suis totalement d'accord avec toi ! »
Blaise étouffa un rire.
« Il est vrai qu'il s'est quelque peu... dévergondé ces derniers temps... confirma-t-il. »
Ron grimaça : un peu dévergondé ? Le brun s'était transformé en lapin oui !
Le roux se perdit un instant dans ses pensées avant de poursuivre.
« J'arrive vraiment pas à comprendre... murmura-t-il plus pour lui-même que pour le basané.
_ Quoi donc ? »
Ron sortit brusquement de sa rêverie, surpris que le bistré l'ait entendu. Il hésita ensuite pendant quelques secondes avant que la mine engageante de Blaise ne le fasse céder :
« Je... je suis loin d'être homophobe, précisa-t-il tout d'abord, mais... je n'arrive pas à comprendre... comment il est possible d'apprécier de... coucher avec un homme. »
L'aveu du rouge et or fit éclater Blaise de rire.
« Je veux dire, reprit Ron en ignorant le bistré, comment peut-on prendre du plaisir en fourrant sa queue dans un anus ? Ou encore pire : prendre son pied en ayant une queue enfoncée dans son propre anus.
_ Oh tu sais, des tas d'hétéros prennent leur pied en enculant des nanas... »
La bouche de Ron se tordit en une grimace.
« Peut-être mais avec une fille, je ne suis pas obligé de passer par là et la sodomie c'est très peu pour moi... Je ne me vois pas du tout passer par ce tuyau-là en particulier... »
A ces mots, Blaise ne put s'empêcher de se dire que si le roux avait un problème avec la sodomie, ça ne lui posait aucun problème de rester au-dessus, au moins le temps qu'il s'habitue à l'idée... Mais le Serpentard s'empressa de chasser cette idée de sa tête et reprit :
« A mon avis, tu réfléchis beaucoup trop sur ce sujet-là. Tu te poses trop de questions.
_ Mouais... marmonna Ron. De toute façon, ce qui me gêne le plus dans tout ça, c'est quand même le côté : ''avoir un pénis fourré dans son anus''. »
Blaise leva pensivement les yeux au ciel.
« Ah ! C'est un plaisir immense que seuls les homosexuels peuvent comprendre ! Sentir un sexe bien érigé cogner contre sa prostate !... »
Ron ne put s'empêcher de frissonner, ce qui fit sourire le vert et argent qui tourna un regard pétillant vers lui et lui demanda :
« Tu sais ce qu'on ressent quand on touche ta prostate ?
_ Yerk ! Réagit immédiatement Ron en frissonnant de plus belle. Bien sûr que non que personne ne m'a jamais touché à cet endroit et que moi non plus je n'y ai jamais mis les doigts !
_ Alors comment peux-tu juger ? »
Parce que le basané se ferait un plaisir de lui faire découvrir cette sensation.
Le Gryffondor ne répondit pas tout de suite.
« De toute façon, le fait qu'un pénis puisse entrer dans mon anus, sans compter la douleur ressentie, me refroidit bien assez. Et puis comme tu l'as si bien dit : c'est un plaisir que seuls les homosexuels peuvent comprendre. Et je suis hétéro alors...
_ Oh tu sais, la douleur est un moindre mal comparée à la jouissance finale.
_ Mouais... c'est ce que j'ai cru comprendre avec Harry, maugréa Ron. Lui et son cul apparemment si étroit... Je ne comprends vraiment pas comment il peut consentir à faire subir un tel mal à son corps ! Je veux dire... d'après les rumeurs la queue de la fouine est assez... conséquente alors au vu de l'étroitesse de son cul... »
Blaise poussa un petit soupir rêveur.
« Oh ne t'inquiète pas pour Harry, rassura-t-il. Crois-moi, pour les personnes dans sa position, plus c'est gros et long, mieux c'est ! Il ressentira beaucoup plus de plaisir dans ce cas-là. »
Ron fit mine de réfléchir pendant quelques secondes.
« Mouais... finit-il par lâcher. Ça ne me convient pas pour autant.
_ C'est normal, puisque tu es hétéro... »
Le Serpentard avant dit ce dernier mot sur un ton un peu sarcastique mais, perdu dans ses réflexions, Ron ne le remarqua pas.
« Ouais, je préfère de loin coucher avec une fille, décréta Ron. »
Ce fut au tour de Blaise de faire la moue.
« Arrêtes, tu ne peux pas me dire que la vue d'une nana super sexy te laisse complètement indifférent ! Défia Ron.
_ ...Tu vois Ron, tout comme toi en tant qu'hétéro tu ne comprends toute l'agitation qu'il peut y avoir autour d'un cul, la vue d'un vagin ne m'a jamais émoustillé.
_ Tu préfères la vue d'un anus bien crade c'est ça ? Nargua le rouquin. »
Blaise ne lui accorda qu'un sourire amusé.
« Enfin, déclara-t-il. Je pense qu'on peut dire que je n'arriverai pas à te faire devenir gay, tout comme que tu ne parviendras pas à me faire devenir hétéro... »
Ron opina en silence et à peine quelques secondes plus tard, une question titilla son esprit. Une question... un peu personnelle sur la vie du basané. Il hésitait à la poser, ne savant s'il dépasserait une limite mais la vue du visage souriant et engageant de Blaise suffit à chasser ses dernières réticences.
« Dis, commença-t-il lentement.
_ Je t'écoute, invita Blaise.
_ ... Comment as-tu su que... tu étais gay ? Enfin... si ce n'est pas trop indiscret de ma part ! Parce plus j'y pense et je me rends compte que Harry est passé d'hétéro à gay sans que je me sois vraiment aperçu de sa transition... »
Blaise balaya l'hésitation du Gryffondor d'un geste de la main.
« En fait, pour moi ce fut plutôt évident, répondit lentement le vert et argent. J'ai toujours préféré regarder le cul bien ferme des garçons que des filles et ce, depuis tout petit déjà... »
Le basané se perdit un instant dans ses pensées avant d'en sortir en étouffant un rire.
« Tu sais, reprit-il, Dray et moi nous nous sommes rencontrés quand on avait quatre ans. Il y avait une soirée où nos parents étaient invités et ils nous avaient emmenés avec eux. Nos deux pères se connaissaient déjà un peu de part le travail et nos mères étaient de vielles amies qui s'étaient un peu perdues de vu... Tu imagines donc la joie lors de leurs retrouvailles ! Enfin, je ne me souviens que très brièvement de cette soirée mais ma mère m'a raconté que lorsqu'elle s'est terminée, j'étais tout excité et... »
Blaise marque une pause avant de pouffer de rire.
« Je lui ai raconté que j'avais rencontré un garçon très gentil et très beau et que plus tard... j'allais me marier avec lui. »
Cette déclaration valut l'explosion de rire du rouquin.
« Tu voulais te marier avec Malfoy ! Se moqua-t-il.
_ Pour ma défense j'avais quatre ans et c'était la première fois que je le rencontrais ! Se justifia Blaise. Et il était encore ce qu'on peut appeler un enfant innocent !... Enfin, tout ça pour dire que depuis tout jeune, j'avais un penchant pour les hommes. C'était sur eux que mon regard se posait toujours... J'ai eu mon premier baiser avec un garçon... et puis ma première fois fut avec un garçon... J'ai bien essayé avec des filles mais ce n'était pas pareil. Beaucoup moins satisfaisait... Donc... voilà comment j'ai su que j'étais gay !
_ Et... comment tes parents ont pris cette annonce ? Parce que si je ne me trompe pas, même si l'homosexualité est bien acceptée dans notre société, les aristos restent plutôt conservateurs non ?
_ Oui mais mes parents sont plutôt cool. Et puis ils s'y attendaient un peu vu la déclaration que j'avais faite à Dray quand j'avais 4 ans... Ils se fichent totalement de mon orientation sexuelle, tout ce qui importe c'est que je leur ramène des petits-enfants ! Tout comme Narcissa Malfoy.
_ Le père de la fouine a dû être proche de la crise cardiaque en apprenant la bisexualité de son fils, pouffa Ron.
_ C'est tout à fait ça, confirma Blaise. Mais bon, Dray rentrait dans une phase où il se fichait de l'opinion de son père alors... »
Le Gryffondor opina et une nouvelle question germa dans son esprit, en rapport avec une phrase que le bistré avait dite. Mais cette question-là était encore plus personnelle que la première et le roux ne se sentait vraiment pas en droit de la lui poser !
« Je t'écoute. »
Le rouquin leva les yeux vers le basané, un peu interloqué.
« Hum ? Fit-il.
_ Tu as une question non ? Nota Blaise avec un petit sourire. Tu peux me la poser, peu de sujets me mettent mal-à-l'aise.
_ Hum... Ok. Je... je voulais savoir... Ta première fois avec un garçon, tu avais quel âge ? »
Parce que le roux l'avait déjà vu des tonnes de fois draguer sans complexe des élèves de Poudlard à un âge où embrasser une fille le faisait rougir jusqu'à la racine des cheveux ! Alors forcément, ça avait soulevé certaines questions.
Les sourcils de Blaise se froncèrent très légèrement : c'était que le roux avait très rapidement pris ses aises avec lui ! Mais comme le bistré n'était pas spécialement pudique à ce sujet, ça ne lui faisait rien de répondre. Surtout que le fait que Ron s'intéresse à ce genre de détails de sa vie, lui faisait étrangement plaisir.
« Eh bien... comme tu peux surement l'imaginer, commença-t-il lentement, j'étais plutôt... jeune...
_ 12 ? demanda Ron du tac au tac. »
Un sourire amusé se dessina sur le visage du Serpentard : il rêvait où le roux avait déjà réfléchi à la question ?
« ... Plus vieux, corrigea-t-il. D'un an, j'avais 13 ans.
_ 13 ans, souffla Ron ébahi. Comment est-ce qu'à 13 ans tu peux envisager de coucher avec quelqu'un ! »
Blaise haussa les épaules.
« Il était mignon, gentil... Dray l'avait déjà fait, alors dans un sens je ne me sentais pas complètement comme un ovni...
_ ... La fouine l'avait déjà fait !... S'estomaqua Ron. Quoique de sa part, ce n'est pas si surprenant... »
Même si Ron se doutait un peu de la réponse avant même d'avoir posé la question, la réponse de Blaise l'avait quand même laissé sur le cul. Lui ne se voyait pas du tout perdre sa virginité à un âge aussi jeune ! Si ses souvenirs étaient bons, quand il avait 12-13 ans, rien qu'une paire de seins le faisait rougir et bégayer comme un abruti. Mais bon, étant donné les personnes concernées, il ne pouvait pas dire que c'était très surprenant...
« Et toi ? Interrogea Blaise.
_ Hum ?
_ Quel âge tu avais ? Si ce n'est pas trop indiscret. »
Les joues du rouquin prirent une jolie couleur piment.
« Euh...
_ Si tu ne veux pas me le dire...
_ Non ce n'est pas ça ! C'est juste que... J'étais... plus... âgé que toi... »
Le Serpentard éclata de rire.
« J'espère bien ! Parce que si tout le monde perdait sa virginité aussi jeune que nous, se serait un peu triste.
_ ... Bah en fait... c'était il n'y a pas très longtemps... J'avais 16 ans.
_ Eh bien, c'est carrément un âge plus approprié pour perdre sa virginité que 13 ans ! Soutint Blaise.
_ ... Tu regrettes de l'avoir fait aussi tôt ? Demanda Ron.
_ Mmm... pas vraiment... Mais je ne pense pas qu'on devrait prendre exemple sur moi. »
Blaise adressa ensuite à Ron un sourire chaleureux que le roux lui rendit.
« Je n'arrive pas à croire que je viens de parler de tout ça avec toi, souffla Ron après un léger silence. Surtout étant donné la situation... C'est vraiment facile de parler avec toi !»
Blaise sourit.
« C'est ce qu'on me dit souvent. De ce fait, je porte en moi des tas de secrets de tas de personnes différentes...
_ Et tu ne les révèles jamais ?
_ Je suis une tombe. Si je les répétais, les gens ne me ferait plus aussi confiance... Enfin, j'ai craché le morceau une seule fois mais c'était parce que deux amis à moi étaient fous amoureux l'un de l'autre mais qu'aucun ne se décidait à faire le premier pas ! Ça en devenait exaspérant... Alors je suis intervenu. Et maintenant ils sont ensembles, heureux et vont avoir 3 enfants.
_ ... Tu es vraiment sympa en fait, en tant que personne, nota Ron avec un léger sourire. »
Blaise sourit à son tour.
« C'est ce que m'ont dit souvent. »
HPDMHPDM
« C'est bon, il a fini. »
Harry s'autorisa un petit soupir de soulagement avant de lever la tête de ses œufs brouillés.
« Ah non, il se met à manger des fraises, détrompa Ron. »
Harry parvint ainsi de justesse à ne pas tomber sur son petit-copain mangeant sensuellement. Depuis quelques jours, pour éviter une trique à chaque fois qu'il se rendait dans la Grande Salle, le brun gardait toujours le nez rivé sur son repas et ne relevait la tête que lorsque son ami lui signalait que la voix était libre.
« C'est affligeant, lança moqueusement Ron.
_ Ouais ben c'est ça ou je bande comme un malade, bougonna Harry.
_ L'abstinence est de plus en plus dure à ce que je vois, nota Ron. »
Harry se renfrogna devant la visible moquerie du rouquin.
« Je sais, je suis devenu une grosse cochonne gay, grogna le brun. »
Ron haussa les épaules.
« Si tu es heureux comme ça, qui suis-je pour te l'interdire ? Railla-t-il. »
Harry foudroya son ami du regard et il ouvrit la bouche pour déverser un flot de venin sur lui, mais il se retint en se rappelant que s'il vexait le rouquin, il n'y aurait plus personne pour l'aider aux heures de repas. Ce qui signifiait : trique obligatoire. Ce fut la raison pour laquelle il se contenta de grommeler dans sa barbe avant de se focaliser sur son repas.
Quelques minutes plus tard, Harry se tourna vers Ron dans l'intention d'engager une conversation avec lui mais il se tut en voyant le sourire discret qui étirait les lèvres du rouquin. Pourtant, ce dernier ne l'adressait à personne à la table des rouges et ors...
Un sourire se dessina sur les lèvres du brun quand il comprit. Il n'avait pas besoin de se tourner vers la table des Serpentard pour savoir que le sourire était adressé à Blaise.
Ça faisait un petit moment que Ron ne rentrait pas bougon de sa séance de travail avec le basané et qu'au contraire, il revenait avec un large sourire. Et puis du côté du bistré, son humeur s'était, elle aussi, considérablement améliorée ! Le Serpentard avait même repris espoir !
« Et sinon, fit Harry le plus nonchalamment possible, tout se passe bien avec Blaise ? »
Le sourire du rouquin s'étendit.
« Il est génial, souffla-t-il.
_ Tu vois, qu'est-ce que je te disais ! Lança victorieusement Harry.
_ Je sais... bougonna le roux. Mon ancienne attitude me rend malade d'ailleurs... »
Le sourire du brun se tordit en une grimace en notant la mine coupable de son ami.
« Je suis sûr que Blaise ne t'en veux pas, rassura Harry. »
A ces mots, Ron éclata d'un rire jaune.
« Je te le confirme, il m'a vite pardonné. Et cette rapidité ne me fait pas me sentir mieux... J'aimerai tellement faire quelque chose, n'importe quoi, pour essayer de... compenser... »
Un sourire coquin étira les lèvres de Harry, ce que Ron ne vit pas. Le brun savait exactement ce qui ferait plaisir au basané : un Ron complètement nu et allongé dans son lit. Mais le roux n'était malheureusement pas encore prêt à faire ce genre de choses...
« Oh, tu trouveras bien quelque chose qui lui fera vraiment plaisir, rassura Harry. Au fil du temps... »
Son ami ne comprit pas le sous-entendu et haussa négligemment les épaules.
« J'espère bien, souffla-t-il. Mais sinon, Blaise est vraiment quelqu'un d'extra. Je n'aurais jamais dû affirmer le contraire sans même le connaître.
_ Enfin, ce qui compte maintenant, c'est que ça se passe bien entre vous. Et de une. »
Ron se tourna vers Harry les sourcils froncés.
« Et de une ? Interrogea-t-il.
_ Et de une personne avec qui on s'entend bien tous les deux, expliqua Harry. En ce moment, tu détestes toutes les personnes de qui je suis proche : Hermione, Théo... Dray... Et ce n'est que récemment que tu t'es ouvert à Blaise. »
Ron grogna.
« Ces trois-là l'ont bien mérité, maugréa-t-il. »
Harry soupira.
« Peut-être mais ça me fait vraiment chier de ne pas pouvoir être avec vous tous. Avant, soit j'étais avec Hermione et Théo, soit j'étais avec Théo, Blaise et Dray, soit j'étais avec toi. Ensuite Dray, a fini par accepter en quelque sorte Herm', et du coup, soit j'étais avec eux quatre, soit j'étais avec toi. Maintenant je peux soit être avec eux quatre, soit être avec toi et Blaise, mais c'est quand même chiant de ne pas pouvoir être tous ensemble.
_ Deux d'entre eux m'ont fait cocus ! Rappela Ron. Tu voudrais quoi ? Que je ferme les yeux, histoire de ressembler encore plus à une parfaite nouille ? »
Harry leva les yeux au ciel.
« Soit. Mais peut-être que tu pourrais... te calmer un peu avec Dray. Vous êtes aussi virulents l'un avec l'autre et vous êtes tous les deux super importants pour moi ! Tu es mon meilleur ami et Dray est le père de mes enfants, alors un effort pour s'entendre ne serait pas de refus ! »
Ron fit la moue.
« Mouais... je vais voir ce que je peux faire... Mais la fouine a intérêt à en faire autant ! »
Un petit sourire satisfait étira les lèvres de Harry.
« Ne t'en fais pas pour ça, je vais lui en parler. »
HPDMHPDM
« Tu en veux un ? »
Un sourire gourmand étira les lèvres de Ron quand son regard se posa sur le paquet de gâteaux que lui tendait Blaise. Et son sourire s'accentua quand il reconnut la marque : il s'agissait de gâteaux d'excellente qualité et assez chers. C'est avec un grand plaisir que le Gryffondor se servit et en glissa un dans sa bouche : il était délicieux.
Ron suivit ensuite du regard le paquet de gâteaux que le basané posa entre eux sur la table avec gourmandise. Et après un quart de seconde d'hésitation, il se resservit largement.
Cela faisait maintenant plusieurs jours que sa relation avec Blaise s'était améliorée et, ayant à présent parfaitement bien compris l'état d'esprit du vert et argent, Ron n'hésitait plus à prendre ses aises avec lui. Et puis de toute façon, pourquoi se montrer prude maintenant alors qu'il avait parlé cul avec le Serpentard lors de leur première vraie conversation ?
Petit à petit, les deux adolescents avaient mutuellement appris à se connaître et désormais, au lieu de rester simplement focalisées sur le travail, leurs conversations dérivaient régulièrement vers des sujets plus privés ou alors simplement beaucoup moins sérieux. Ils avaient à plusieurs reprises, failli se faire éjecter de la bibliothèque à cause de leur manque de discrétion, mais même s'ils avaient pris un peu de retard dans l'avancement du devoir de Ron, le rouquin pourrait quand même le rendre à temps sans problème.
Le Gryffondor s'était vite habitué au fait que Blaise était une oreille très attentive et il avait rapidement cessé de s'autocensurer quand il s'enfonçait dans ses souvenirs personnels. C'était une chose un peu étrange mais malgré la nouveauté de l'approfondissement de leur relation, le Lion ne ressentait aucune gêne quand il déballait ses soucis au basané. L'attitude très agréable de Blaise le poussait largement dans cette direction et Ron était d'autant plus encouragé qu'il savait pertinemment que le Serpentard était une tombe -il avait largement pu constater ce fait en le voyant interagir avec les autres.
Ce qui stimulait encore plus le rouquin dans ce sens, était que Blaise lui parlait également souvent de ses expériences et de ses souvenirs personnels. Les deux adolescents avaient, de cette manière, un véritable échange. Du coup, en à peine quelques jours, Ron avait beaucoup appris sur le Serpent et vice-versa.
Le regard de Ron se détacha petit à petit du paquet de gâteaux pour se poser sur le Serpentard. Oui, même s'il était un vert et argent, Blaise était quelqu'un de tout à fait fréquentable, Ron devait bien l'avouer.
Le nez du roux se plissa soudainement : comme il l'avait déjà remarqué, le noir avait vraiment un beau visage. Avec une putain de mâchoire à se damner et des yeux miels magnifiques... Pas étonnant qu'une grosse partie de la population gay de Poudlard lui coure après ! Sans compter les filles qui espéraient désespérément le faire changer de bord et les hétéros qui ne pouvaient s'empêcher de glisser à œil à son corps de rêve de temps en temps. Ce côté-là, carrément sexy de Blaise, contrastait beaucoup avec son autre réputation de gros ours inoffensif...
Ron pouffa brusquement de rire en imaginant, malgré lui, le basané en gros ours avec un pot de miel à la main. L'image, presque antagoniste à la vision du magnifique éphèbe qu'il avait de lui seulement quelques secondes auparavant, lui allait quand même comme un gant.
Le vert et argent finit par lever les yeux vers Ron. Il s'aperçut de son regard insistant et lui adressa un regard surpris.
« Qu'est-ce qu'il y a ? S'enquit-il. J'ai quelque chose sur le visage ? »
Ron secoua la tête avec un petit air amusé.
« J'ai juste... j'étais juste entrain de t'imaginer en gros ours adorable, avoua-t-il. »
Un large sourire se scotcha sur les lèvres de Blaise.
« Ah ! Ma fameuse étiquette de gros ours adorable et inoffensif... Tu es d'accord avec cette définition ?
_ Plutôt, acquiesça Ron. Même si moi je te vois plus comme... un de ces énormes chiens tout poilu, super affectueux qui ne ferait pas de mal à une mouche... Désolé si ça te vexe, s'empressa-t-il d'ajouter.
_ Oh ne t'inquiète pas pour ça, j'ai eu pire, rassura le basané.
Encore une fois, le regard paisible de Ron s'accrocha au visage souriant de Blaise.
Le Serpentard était vraiment gentil...
Mais le sourire du Gryffondor se transforma presque aussitôt en grimace : il culpabilisait tellement quand il repensait à toutes les vacheries qu'il avait pu lui dire. Lui-même ne comprenait pas comment il avait pu être aussi virulent et buté !... Enfin, dans un sens il comprenait parfaitement son état d'esprit mais il était juste déçu envers lui-même que toute sa rancœur ait pris ce chemin-là pour sortir. Mais bon, d'après Harry il allait rapidement trouver quelque chose pour se faire pardonner qui allait vraiment beaucoup plaire au bistré alors...
« C'est pas grave. »
Ron leva la tête vers Blaise avec un sursaut.
« Hum ? S'enquit-il.
_ Tu n'as pas à t'en vouloir, expliqua Blaise. Tu traversais une mauvaise passe et tu t'es défoulé sur moi, mais ce n'est pas grave. Tu n'étais simplement pas dans ton état normal. »
Ron leva les yeux au ciel. Depuis quelques temps, le basané était devenu un expert dans le déchiffrage de ses expressions faciales, ce qui commençait fortement à l'agacer...
« Arrête d'être aussi gentil et concilient, je t'ai déjà dit que ça n'aidait pas... bougonna-t-il.
_ Désolé, mais c'est comme ça que je suis.
_ Dans ce cas, ne te plains pas si tout le monde te voit comme un gros ours totalement pacifique ! »
Blaise sourit faiblement avant de baisser les yeux sur son cahier : il fallait quand même bosser un peu entre toutes ces bêtises !
Un sourire discret étira les lèvres du bistré : il était tellement heureux en ce moment ! Les choses allaient en s'améliorant avec Ron : ils parlaient de leur vie personnelle sans complexe et le rouquin venait même lui demander des conseils ! Il se sentait également horriblement mal pour son attitude post-rupture avec Hermione, ce que Blaise trouvait adorable. Pour lui, cette histoire appartenait au passé à présent. Il avait été plus qu'heureux de tirer une croix dessus et de passer à autre chose. Mais tous ces remords avaient au moins l'avantage de prouver la sincérité du rouge et or.
Tout cela pour dire que Blaise était incroyablement heureux. À présent, il conversait et plaisantait vivement avec l'amour de sa vie alors qu'à peine quelques jours auparavant, tout espoir de communication amicale semblait impossible. Bon, ledit amour était toujours persuadé de son hétérosexualité mais ce n'était pas pour rien que l'on surnommait le bistré ''le passeur''. Ah ! Il ne comptait plus le nombre d'hétéros qu'il avait fait virer de bord !...
Mais des bémols subsistaient néanmoins dans cette relation florissante.
Premier bémol : Ron ne voulait pas s'afficher publiquement avec lui en tant qu'ami. Le roux n'avait pas honte de lui, loin de là, mais il ne voulait pas alimenter les ragots de Poudlard. Lui s'amusant avec son ''futur mari''... Il en fallait moins que ça pour que bon nombre de gens en tire des conclusions hâtives. Bien sûr leurs amis respectifs étaient parfaitement au courant de ce changement mais Ron préférait laisser les autres dans le flou et ça ne dérangeait pas Blaise de procéder de cette manière.
Deuxième bémol : pour l'instant ce qui les réunissait, était le devoir de potion que le rouquin devait rendre. Et malheureusement, il ne faisait aucun doute qu'ils le termineraient durant cette séance. De ce fait, le basané s'interrogeait sur l'avenir de leur relation. Est-ce qu'ils allaient se contenter de se quitter en bon terme où allaient-ils continuer à se voir ? Mais les réponses, c'était Ron qui les avait, et le rouge et or n'avait pas encore abordé le sujet.
Enfin, pour le moment Blaise profitait simplement de l'instant présent.
« Tu ne penses pas que... commença-t-il. »
Le Serpentard leva les yeux vers Ron et laissa brusquement sa phrase en suspens : soudainement, le regard du rouquin n'était plus ni pétillant ni chaleureux mais il était de nouveau froid, hargneux avec une pointe de dégout.
La visage du Serpentard se figea dans la stupeur : mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? Avait-il dit ou fait quelque chose de mal ?
Les yeux du rouge et or changèrent rapidement d'expression mais il était trop tard, le basané avait eu le temps de la voir.
Une boule se forma dans la gorge du bistré qui sentit ses yeux commencer à lui piquer. Qu'il était bête ! Bien sûr que Ron n'avait pas changé d'opinion à son sujet ! Il le dégoutait toujours autant mais il était simplement beaucoup plus facile de travailler avec quelqu'un de bonne humeur qu'avec quelqu'un de maussade.
La réponse à la question muette du vert et argent s'imposa alors d'elle-même à son esprit : une fois le devoir terminé, Ron allait mettre un terme à leur relation. La différence était que cette fois-ci, maintenant que Blaise avait gouté à la vitalité du rouge et or, son changement d'attitude allait être beaucoup plus dure à supporter.
Mais quel con ! Comment avait-il pu se laisser prendre ? Il avait pris ses désirs pour des réalités et voilà le résultat... Draco avait raison : il était vraiment trop gentil. Il fallait vraiment qu'il arrête de se faire des illusions, tout ce que ça lui rapportait était plus de souffrance. Ron ne voudra jamais de lui, il fallait qu'il se fasse une raison.
Blaise se sentit soudainement très mal. Sa propre bêtise lui donnait envie de hurler.
« Qu'est-ce que tu disais ? S'enquit Ron.
_ Ce ... Ce n'est pas important, répondit rapidement le bistré en faisant tout son possible pour empêcher sa voix de trembler. »
Par la suite, le Serpentard se renferma sur lui-même. Il faisait tout son possible pour éviter de regarder Ron et il se concentrait au maximum sur le devoir. Plus vite il sera terminé, plus vite il pourra s'éloigner de Ron et alors peut-être que la virulente douleur qui s'était emparée de son cœur s'atténuera un peu. C'est pourquoi Blaise mit les bouchées doubles.
xx
« Voilà je pense que c'est bon. »
Ron sursauta légèrement en entendant la voix de Blaise. Ce dernier venait de couper le silence glacé le plus long de toute l'histoire des silences glacés.
Il baissa la tête et acquiesça en silence.
« Tout ce qu'il te reste à faire, c'est de recopier au propre et normalement tu devrais décrocher une bonne note, ajouta Blaise sans regarder son interlocuteur et en s'empressant de ranger ses affaires.
_ ... Je... amorça Ron après un léger silence. »
Mais Blaise ne le laissa pas le temps de s'exprimer. Il referma vivement sur sac et lança la hanse sur son épaule.
« Je... Je souhaiterai m'excuser, annonça brusquement le bistré d'une voix ferme qui sonnait un peu bizarre. »
Surpris, Ron sursauta pour la seconde fois. Même si le basané s'adressait directement à lui, il ne le regardait toujours pas.
« T'excuser ? S'interrogea Ron. Mais...
_ Je te demande pardon si... durant cette période où on a travaillé ensemble, je... j'ai fait quoique ce soit qui t'a déplu ou énervé ou... ennuyé. Ce n'était pas intentionnel. »
Ron ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Blaise le coupa de nouveau dans son élan.
« Et je tiens également à t'informer que je tiendrai ma promesse : maintenant que ton devoir est terminé... je ne t'approcherai plus, ni ne tenterai de t'adresser la parole. Donc... voilà ce que j'avais à dire. »
Pour la troisième fois, Ron ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais avant qu'un son ne sorte de sa bouche, Blaise quitta précipitamment les lieux.
HPDMHPDM
Ron Weasley était perdu. Mais alors vraiment perdu ! Il avait beau se rejouer la scène encore et encore, il ne voyait pas ce qui avait pu aller de travers. Tout ce qu'il savait, c'était qu'à un moment donné, tout se passait bien avec Zabini et que la seconde d'après, il était redevenu ultra-distant. C'était quand même un comble ! D'où est-ce qu'on se comportait comme ça ?
Et le pompon avait vraiment été quand le basané s'était excusé devant lui. Ce crétin s'était excusé ! Pour une faute inconnue au rouquin en plus de ça !
''si durant cette période où on a travaillé ensemble, j'ai fait quoique ce soit qui t'a déplu ou énervé ou ennuyé...''
Non mais qu'est-ce que c'était que ces conneries ! Et qu'est-ce que c'était que ces manières de partir sans même lui laisser le temps d'en placer une !
Allongé sur le dos, les yeux rivés sur le sommet de son lit, Ron lâcha un profond soupir. Pourtant tout se passait tellement bien entre eux ! Il s'était fait un ami absolument génial et voilà qu'à présent il l'avait perdu pour une raison qui lui échappait !
À présent, il comprenait le comportement de tous les amis du basané, pourquoi tant de gens semblaient inexorablement attirés par lui. Parce que maintenant qu'il avait gouté à la compagnie du bistré, Ron n'avait pas envie de mettre un terme à leur relation. Il adorait passer du temps avec le vert et argent ! Échanger des secrets, des expériences, des souvenirs, des friandises... et il ne voulait pas voir le début de cette amitié finir aussi vite !
Pour la énième fois, Ron se remémora la scène : alors qu'il savait pertinemment qu'ils allaient bientôt terminer son devoir, et ressentant un pincement au cœur à l'idée d'en rester là avec le basané, Ron avait longuement réfléchi aux mots appropriés pour dire au Serpentard qu'il souhaitait qu'ils n'en restent pas là, quitte à devenir public s'il le désirait. Et ensuite ledit Serpentard lui avait coupé l'herbe sous le pied !... Fichu vert et argent ! Le pire était que lorsqu'il était parti, il semblait profondément blessé... Est-ce que... Était-il possible que le Gryffondor soit responsable de cet état ? Avait-il fait quelque chose de mal ?
Le front et les yeux de Ron se plissèrent. Reprenons depuis le début...
Lui et Blaise plaisantaient, Ron lui avait souri et puis le basané s'était replongé dans un bouquin. Jusque là, tout allait bien.
Ron avait ensuite fixé la superbe mâchoire du vert et argent pendant quelques secondes avec envie et puis son regard avait légèrement glissé sur sa gauche. Et là, très mauvaise surprise : ses yeux étaient tombés pile poil sur Lavande. Rien que d'y repenser, le roux en avait des frissons ! La brune semblait furieuse... Enfin, ce n'était pas qu'une impression, elle l'était réellement ! Ses yeux rougies étaient acérés, ses narines palpitaient sous la colère, ses joues étaient rouges et sa bouche formait une moue hargneuse loin de jouer en sa faveur.
Quelle vision d'horreur ! Et Ron connaissait pertinemment la raison pour laquelle la jeune femme était tant en pétard...
FLASH-BACK N°1
« On doit parler. »
Ron avait lâché cette phrase d'une traite. Il était pour lui, grand temps de faire quelques mises à jour dans sa vie et ça commençait avec sa relation avec Lavande.
La brune lui adressa un sourire radieux.
« Bien sûr. »
Elle s'excusa ensuite auprès de Pavarti et suivit Ron à l'écart dans la Salle Commune. Ils s'assirent l'un en face de l'autre et Ron lâcha un discret soupir. Devant lui, la Lionne ne se doutait de rien.
Le roux sentit un nœud se créer dans son estomac. Il détestait faire de la peine aux gens mais désormais, il n'avait plus choix. Pourquoi est-ce qu'il s'apprêtait à faire ce qu'il allait faire déjà ? Ah oui ! Il se souvenait...
FLASH-BACK N°2
« Tu ne crois pas que tu devrais rompre avec Lavande ? »
Ron adressa à Blaise un regard interrogateur.
« Je veux dire, reprit-il, tu n'as pas vraiment l'air... épanoui avec elle... Tu peux m'envoyer paître si tu trouves que je vais trop loin et m'occupe de ce qui ne me regarde pas... »
Ron balaya l'inquiétude du basané d'un revers de main avant de pousser un profond soupir. À peine quelques secondes plus tôt, Lavande était venue le voir et lui avait piqué une crise à propos de lui ne s'impliquant pas assez de leur relation. Ron eut beau lui rappeler qu'il avait désespérément besoin d'aide pour son devoir de potion, ça n'avait pas empêcher la brune de quitter la bibliothèque d'un pas furieux.
« Et si tu ne t'épanouis pas avec elle... peut-être qu'il vaut mieux que vos chemins se séparent, poursuivit Blaise. À moins que je me fasse des idées et qu'il ne s'agisse que d'une mauvaise passe...
_ Non ! Répondit immédiatement Ron. Il ne s'agit pas que d'une mauvaise passe. Tu as complètement raison, je n'en peux plus d'elle ! »
En disant ces mots, Ron cacha sa tête entre ses bras croisés sur la table.
Blaise éclata de rire.
« Dans ce cas pourquoi ne casses-tu pas avec elle ? Demanda-t-il. »
Ron grimaça.
« Ben tu sais... Lavande n'est que ma deuxième petite-amie alors... je n'ai jamais eu à rompre avec quelqu'un avant...
_ Tu n'es pas sorti avec Patil en quatrième année ? »
Ron éclata de rire en repensant au bal du Tournoi des Trois Sorciers qui s'était soldé par un échec question rencard.
« Pas vraiment non, répondit-il. Tout ça pour dire que j'appréhende un peu ce moment-là. Après tout ce que j'ai enduré avec Hermione, la dernière chose que je veuille c'est faire de la peine à Lavande. Mais en même temps... elle est tellement amoureuse de moi que c'est inévitable. »
Blaise étouffa un rire.
« Ça c'est indiscutable, elle tient vraiment à toi, dit-il. J'en ai fait les frais... »
Les sourcils de Ron se froncèrent.
« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Interrogea-t-il.
_ Et bien...
FLASH-BACK N°3
Blaise marchait tranquillement seul dans les couloirs de Poudlard pour retourner à son dortoir quand une voix féminine l'interpela :
« Hé ! Zabini ! »
Le concerné se retourna et il se retrouva avec surprise nez à nez avec une Lavande Brown visiblement énervée.
« Oui ? Interrogea-t-il calmement.
_ Je peux savoir à quoi tu joues ? Lui demanda-t-elle hargneusement.
_ Pardon ?
_ Avec Ron, expliqua-t-elle avec une irritation palpable. À quoi tu joues avec lui ?
_ Je... Je ne vois pas...
_ Parce que je me fiche des dires de vos ''pseudo-enfants'', Ron est à moi ! Tous les deux on est des âme-sœurs et maintenant qu'on s'est trouvé, rien ni personne ne pourra nous séparer !
_ Euhm... Je suis persuadé que c'est le cas... confirma faussement Blaise.
_ Alors arrête de lui tourner autour !
_ ... Je t'assure qu'il n'y a rien entre lui et moi... Je l'aide simplement avec son devoir et...
_ Ne te fiche pas de moi, je sais parfaitement ce qu'il se trame dans ta tête ! Je t'ai vu tenter de le séduire avec tes stupides blagues et le charmer avec tes stupides yeux !
_ Euh...
_ Mais écoute bien ce que je vais te dire... »
Sur ces mots, les yeux noisettes de la rouge et or se mirent à lancer des éclairs. Elle se rapprocha sensiblement du basané et ancra son regard dans le sien. Et il avait beau être plus grand et beaucoup plus musculeux qu'elle, Blaise devait avouer qu'en ce moment, la brune était vraiment effrayante.
« Ron, est à moi, poursuivit la Lionne. Je ferai absolument tout pour le garder près de moi, et je suis prête à me battre bec et ongles pour le garder. Alors un petit conseil Zabini, si tu tiens à ton joli minois qui fait chavirer tant de cœurs, reste bien loin de mon petit-copain et ne t'avise surtout pas d'essayer de me le prendre ! »
Fin du FLASH-BACK N°3_Retour au FLASH-BACK N°2
La bouche de Ron s'arrondit jusqu'à former un très joli ''O''.
« Elle a dit ça ? Souffla-t-il catastrophé.
_ Hum, hum, affirma Blaise avec un sourire en coin.
_ Oh Merlin ! Soupira Ron en cachant de nouveau sa tête entre ses bras faisant ainsi rire le basané aux éclats.
_ Ne t'inquiète pas pour ça, rassura-t-il. Je suis assez bien bâti pour résister à ses prochaines attaques. Et puis ça montre juste à quel point elle tient à toi.
_ Ce qui rend la rupture encore plus dure, bougonna Ron. »
Le sourire de Blaise perdit en intensité.
« Alors... Tu vas renoncer ? S'enquit-il. »
Ron ne répondit pas tout de suite. Après quelques instants il leva la tête de ses bras et posa son regard sur Blaise.
« Non, répondit-il. Notre relation est une erreur et il est grand temps d'y mettre un terme. »
Le Gryffondor adressa ensuite un sourire à Blaise. Sourire qui perdit presque aussitôt toute son intensité.
« ... Je peux t'avouer quelque chose ? Demanda-t-il d'une voix si basse que sans le silence qui régnait dans la bibliothèque, Blaise ne l'aurait pas entendu.
_ Tu me connais, je suis une tombe.
_ Il... Il y a une autre raison pour laquelle je remets sans cesse notre rupture à plus tard.
_ Je t'écoute.
_ Je... J'ai peur de me retrouver seul... Dean et Seamus sont toujours fourrés ensemble, Hermione et moi ça s'est mal terminé et Harry... est encore et toujours dans sa phase lune de miel. Quand on regarde bien... Je suis seul. Il y a bien Neville mais je n'ai jamais été aussi proche de lui qu'avec les autres. Lavande est une sorte de bouée qui me permet de ne pas sombrer dans la solitude... Quand j'y pense... je me retrouve dans la situation qu'Harry au début de l'année... J'étais tellement absorbé par ma relation avec Hermione que... Enfin, à présent c'est à son tour de profiter. Surtout vu le temps que ça lui a pris pour l'avoir son blond !... Tout ça pour dire que... j'ai un peu de mal à me faire à l'idée que je vais me retrouver seul alors que j'étais habitué à avoir au moins deux solides amis. »
Un silence suivit la tirade de Ron.
Une fois de plus, le Gryffondor fut étonné de sa facilité à parler de ça avec le vert et argent. Après tout, jusque là il n'en avait parler à personne. Mais une fois de plus, se confier au basané se révélait être d'une facilité déconcertante.
« Je pourrais être ton ami, moi. »
À ces mots, Ron sortit de ses pensées en un sursaut et posa sur Blaise un regard interloqué.
« Hein ? Fit-il fort peu élégamment.
_ Je pourrais être ton ami, moi, répéta Blaise. Si tu as peur d'être seul en cassant avec Lavande, je pourrais rester à tes côtés. »
Ron sourit sans répondre mais intérieurement, il accepta l'offre.
Fin du FLASH-BACK N°2_Retour au FLASH-BACK N°1
Donc voilà comment Ron se retrouvait face à sa future ex-petite-amie, bien qu'elle ne le sache pas encore.
Le rouquin ne put empêcher ses lèvres de s'étirer très discrètement en un sourire en coin en repensant à la conversation qui l'avait poussé à se jeter à l'eau. Blaise était vraiment un chic type...
Bon ! Ce n'était pas tout mais il avait une rupture à annoncer lui.
Le rouge et or prit le peu de courage que lui avait laissé la peur de la réaction de Lavande -si elle avait réussi à faire flipper Blaise c'était qu'elle était encore plus effrayante qu'il ne l'avait pensé- et il se décida :
« Il faut qu'on parle de nous, amorça-t-il. »
Fin du FLASH-BACK N°1_Retour à Ron allongé dans son lit
La réaction de la brune face à l'annonce de la fin de leur relation fut encore plus terrifiante que Ron ne l'avait pensé ! Alors quand il avait croisé son regard dans la bibliothèque, il devait bien avouer qu'il avait flippé. Mais en plus de la peur, il avait été également passablement irrité : ça faisait un moment que la brune le suivait de cette façon et il sentait qu'il était à deux doigts de déposer plainte pour harcèlement !
Ron s'empressa ensuite de chasser la brune de ses pensées pour se focaliser de nouveau sur Blaise.
Les commissures de ses lèvres de soulevèrent dans un sourire triste. Le basané ne le savait pas, mais il avait manqué à sa parole : il avait rompu avec Lavande et pourtant le Serpentard n'était pas resté à ses côtés...
Soudain, le Gryffondor se redressa dans son lit, frappé par un éclair de génie : la bibliothèque, Lavande, le regard...
Mais quel con ce Zabini ! Il avait cru que son regard désapprobateur lui était adressé !
Mais quel con, mais quel con, mais quel con ! Si cette triple andouille s'était retournée, elle aurait vu que dernière lui se trouvait sa flippante ex-petite-amie !
Le cerveau de Ron se mit ensuite à tourner à plein régime. Il devait absolument trouver Zabini et lui parler pour mettre les choses aux clairs. Le basané avait une promesse à respecter !
HPDMHPDM
Faire respecter à Blaise sa promesse s'annonçait plus compliqué de prévu étant donné que le bistré avait recommencé à le fuir comme la peste. Dès que Ron tentait une approche, il partait dans la direction opposée. Mais la fuite permanente du vert et argent n'était pas le seul problème de Ron : plus il y pensait et moins il savait quoi dire pour expliquer le malentendu. Il ne savait vraiment pas comment s'y prendre ni par où commencer, et ce n'était pas comme si une fois devant le bistré il avait le temps de penser à une phrase cohérente...
Déambulant sans but dans un couloir au milieu des élèves, le visage de Ron s'illumina soudainement : il venait d'apercevoir Blaise qui s'éloignait après avoir dit un chaleureux ''salut'' à une tierce personne. Ron avait tellement peu d'occasions de croiser le Serpentard dans les couloirs, puisque que ce dernier restait de plus en plus souvent cloisonné dans sa Salle Commune, qu'il s'élança vers lui sans réfléchir.
« Zabini ! Interpela-t-il. »
Ron se mordit presque aussitôt la langue : appeler le bistré par son nom n'était peut-être pas la meilleur façon pour commencer un dialogue pacifique avec lui. Mais le nom du bistré était sorti tout seul de sa bouche. Il n'y avait absolument rien de distant ou de désobligeant dans cette appellation, mais c'était juste que parfois il appelait le Serpentard par son nom comme la fouine appelait parfois son copain, Potter.
Mais Blaise ne sembla pas ressentir cette non-agression. Ron vit bien qu'il pensa à partir mais il était trop près de lui.
« Oui ? Demanda-t-il sur un ton assez sec. »
Les dents de Ron se plantèrent doucement dans sa lèvre inférieure. Il n'avait pas l'habitude de voir le basané dans cet état : le regard impassible, la mâchoire serrée, les lèvres pincées.
Malgré lui, les joues de Ron se teintèrent de roses.
« Je... Je... bégaya-t-il.
_ Je t'écoute.
_ Je... »
Il fallait qu'il se dépêche de trouver quelque chose, au risque que le vert et argent ne s'en aille.
« Je...J'ai... J'ai un devoir... à faire en... astronomie et... je me demandais si... si tu pouvais m'aider. »
À peine eut-il fini sa phrase, que Ron voulut se donner une gifle. De l'aide pour un devoir ? Génial, maintenant le bistré allait carrément croire qu'il se servait de lui !
La réaction dudit bistré ? Eh bien ce fut exactement comme si Ron l'avait poignardé en plein cœur avec un couteau émoussé. Une vive douleur le prit dans la poitrine et une fois de plus, ses yeux commencèrent à lui piquer.
« Tu... tu veux que je t'aide... répéta-t-il d'une voix rauque.
_ Je... fit Ron en fixant ses chaussures.
_ Ouais, pourquoi pas.
_ Hein ? »
Ron leva les yeux vers le basané et toute la douleur qui se reflétait dans les yeux du vert et argent le percuta violemment comme un coup de fouet.
« Blaise tu...
_ On s'occupera des détails à un autre moment d'accord ? Parce que là je... Il faut vraiment que j'y aille. »
Et avant même que Ron puisse rajouter quoique ce soit, Blaise s'empressa de tourner les talons laissant un rouge et or extrêmement en colère contre lui-même : comment avait-il pu être aussi con ? Pourquoi est-ce que sa bouche semblait ne jamais consulter son cerveau avant d'agir ?
« Bravo Ron, grâce à toi, maintenant Blaise sait ce que ça fait de se faire traiter comme un mouchoir usagé... »
Le rouquin n'arrivait pas à croire qu'il avait pu dire une telle bêtise. Il était urgent qu'il s'explique avec le basané.
HPDMHPDM
Blaise se dirigea vers son dortoir à grands pas. C'était la première fois de toute sa vie qu'il se sentait autant... utilisé... Et il n'avait jamais eu autant envie de se jeter par une fenêtre. Son cœur déchiré lui faisait mal, sa tête lui tournait et il avait envie de vomir. Et pourtant il avait accepté. Il avait accepté une fois de plus que le Gryffondor l'utilise comme un vulgaire PQ. Draco lui répétait sans cesse que sa gentillesse finirait pas avoir raison de lui; eh bien elle ne l'avait pas encore tué, mais en tout cas, elle prenait soin de bien le torturer à petit feu.
« Tout va bien Blaise ? »
Le concerné ignora la question et poursuivit son chemin. Tout ce qu'il voulait, c'était prendre une bonne douche brûlante et se coucher.
Une fois arrivé dans la Salle Commune des Serpentard, il se rua dans son dortoir. Il émit une légère plainte quand il s'aperçut que le dortoir n'était pas vide : paisiblement allongé sur son lit, Théodore lisait un livre. Blaise pria pour que ce dernier reste plongé dans sa lecture et il se dirigea précipitamment vers la salle de bain.
Il avait presque atteint son but quand la voix du ténébreux retentit dans son dos.
« Blaise, tout va bien ? »
Le concerné s'arrêta dans sa course mais ne se retourna pas.
« Oui, oui, affirma-t-il d'une voix qui se voulait assurée. J'allais juste...
_ Blaise, interrompit aussitôt Théodore sentant qu'il y avait comme anguille sous roche. »
À contrecœur, Blaise se retourna. Théodore avait levé les yeux de son livre et il le regardait avec une mine inquiète.
« Ça va ! Assura de nouveau Blaise. C'est juste que...
_ Blaise, qu'est-ce qui s'est passé ? »
Et le ton dur du ténébreux montrait clairement qu'il voulait la vérité.
« Rien, murmura le basané. Je vais juste prendre une douche et...
_ Blaise ! »
Ignorant l'interpellation, Blaise se dirigea vers la salle de bain.
« Blaise ! »
Le basané posa sa main sur la poignée de la porte, la tourna... mais cette dernière refusa de s'ouvrir.
Blaise soupira et se tourna vers Théodore.
« Ouvre la porte s'il-te-plait, demanda-t-il d'une voix qui se voulait calme. »
Dans la main du ténébreux, il y avait sa baguette. Le bistré pensa furtivement à déverrouiller la porte par lui-même, mais il abandonna rapidement : le ténébreux restait beaucoup plus doué que lui en sortilège.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Répéta Théodore.
_ Ted, ouvre la porte s'il-te-plait. »
Le ténébreux ancra son regard dans celui de son ami.
« Non, répondit-il simplement.
_ Ted tu... »
Le bistré se tut un instant.
« Ouvre la porte, demanda-t-il. S'il-te-plait. Je donne beaucoup à tout le monde et pour une fois je demande quelque chose : ouvre cette putain de porte.
_ ... Non. Dis moi ce qui s'est passé.
_ Ted tu... OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE !
_ NON ! Je ne vais pas te laisser seul alors qu'il est évident que tu ne vas pas bien.
_ Théo... S'il-te-plait juste...
_ Blaise, non. »
Et le basané vit bien dans les prunelles noires déterminées de son ami qu'il ne changerait pas d'avis.
« Tu... Mais tu... baragouina Blaise. Tu sais quoi ? Laisse tomber. »
Sur ce, il fonça sur son lit pour pouvoir s'isoler à l'aide d'un sort d'intimité. Mais même ça, Théodore ne le laissa pas faire. Alors que Blaise prenait place dans son lit, il prit place à ses côtés. Blaise le fusilla immédiatement du regard.
« Je peux savoir ce que tu fous ? Grogna-t-il.
_ Je fais ce qu'un ami est censé faire : je suis là pour toi.
_ ... S'il-te-plait, murmura-t-il. J'ai vraiment besoin d'être seul.
_ Désolé mais ça ne va pas être possible.
_ Ted tu... je sais que tu veux m'aider mais... Je n'ai vraiment pas envie de parler.
_ ...Parfait. Dans ce cas, j'attendrai que tu aies envie. »
Sur ce, il ouvrit son livre à la page où il s'était arrêté et il reprit sa lecture.
Blaise fixa son ami pendant un instant avant d'abandonner et de poser sa tête sur son oreiller. S'il voulait qu'il parle, Théodore allait devoir attendre longtemps.
HPDMHPDM
Théodore observait son ami avec des yeux ronds : finalement, Blaise lui avait tout raconté.
« Et tu as accepté ? »
Blaise acquiesça tristement. Les sourcils de Théodore se froncèrent.
« Et ''va te faire foutre enculé, je ne suis pas ton esclave'' ça ne te dit rien ? Grogna le ténébreux. »
Un triste sourire étira les lèvres de Blaise.
« Je ne peux pas dire ça à Ron, soupira-t-il. C'est Ron.
_ ... Mais moi je le peux. Je vais aller lui dire deux moi, à ton chéri.
_ Non ! Ça empirerait ta situation avec Hermione et lui. Tu sais quoi ? Je vais juste... L'aider avec son stupide devoir et puis je prendrai mes distances avec lui.
_ ... Ou alors je vais le voir et lui régler son compte. Je connais d'ailleurs un très bon sort qui...
_ Ça va aller, coupa Blaise. »
Théodore fit la moue.
« Toute cette histoire ne me dit rien qui vaille. Je préfère opter pour ''va te faire voir sale con, je ne suis pas ta bonniche''.
_ ... C'est Ron, répondit simplement le basané. »
Théodore leva les yeux au ciel.
« Ah ouais ? Et bien ça craint... bougonna-t-il.
_ ... Oh, et s'il-te-plait, ne dis rien de tout ça à Dray. »
Le ténébreux éclata de rire.
« Tu peux parier dessus que je vais parler de ça à Dray ! Il va te remettre les idées en place à sa façon lui ! »
Blaise ancra un regard suppliant dans celui de son ami.
« S'il-te-plait.
_ ...Si tu as peur qu'il le dise à Harry, je suis sûr que si tu lui demandes de ne pas le faire...
_ Je sais très bien que si je demande à Dray de garder un secret il ne le répètera pas, même à Harry, là n'est pas la question. Je ne veux pas qu'il soit au courant alors... s'il-te-plait. »
Théodore se tut un instant, pas convaincu pour un sou. Mais il finit cependant par acquiescer.
« Mais si ça continue comme ça, je cafte tout ! Prévint-il.
_ Ne t'inquiète pas, je vais faire en sorte que cette fois soit la dernière. Je ne mérite pas de souffrir comme ça.
_ Il était temps que tu t'en aperçoive ! »
HPDMHPDM
« Bon, je te propose qu'on en finisse au plus vite, déclara mornement Blaise. Alors dis-moi ce qui te gêne, comme ça tu n'auras pas à supporter ma présence longtemps. »
La bouche de Ron se tordit en une grimace. Sa première rencontre avec le basané commençait à peine et le bistré se montrait déjà super froid avec lui !
Blaise s'installa ensuite sèchement à côté de lui et sortit ses affaires. Ron décida de se jeter à l'eau immédiatement.
« Blaise je... je tenais à te dire que...
_ On ferait mieux de s'y mettre maintenant, le coupa Blaise. Comme ça...
_ Écoute moi ! Insista Ron. Quand je t'ai dit que je me sentais mal pour t'avoir traité aussi mal, je le pensais sincèrement. Je pensais que tu avais compris que je joue toujours franc jeu avec les gens. Si tu m'horripilais toujours autant, jamais je ne t'aurais présenté d'excuses. Et ces excuses, je les pensais et les pense toujours sincèrement. Je me sens horriblement mal quand je repense à tout ce que je t'ai dit... Mais si tu ne l'as toujours pas compris... Eh bien écoute-moi bien : je suis désolé. Je suis vraiment et réellement désolé. »
Ron avait parlé en regardant le basané mais le regard dudit basané était toujours rivé sur la table. Sa mâchoire était crispée et il ne semblait pas vouloir parler.
« Et juste pour que tu sois au courant, reprit Ron, j'ai cassé avec Lavande. »
Le rouquin scruta le visage du bistré à la recherche d'un changement quelconque d'émotion mais ce dernier resta impassible.
« Ça va faire quelques jours maintenant... continua le rouquin. Elle est vraiment furax et elle a pris la fâcheuse habitude de me suivre un peu partout... Tout ça pour dire que la dernière fois qu'on s'est vu... elle se trouvait aussi dans la bibliothèque et... je l'ai un peu mal regardée... Elle l'a franchement mal pris d'ailleurs... »
Toujours aucune réaction de la part de Blaise.
« ... Je ne sais pas si ça change quelque chose mais je... je voulais que tu le saches. »
xx
Et c'est ainsi que...
« Tu vois, je trouve que c'est totalement injuste ! Râla Ron. »
Blaise pouffa de rire.
« Non mais c'est vrai ! Reprit Ron. J'ai beau m'entrainer encore et encore, ça ne donne pas ce résultat. »
Toujours attablé dans la bibliothèque, les deux adolescents avaient laissé de côté le pseudo-devoir de Ron pour se focaliser sur la taille des triceps de l'un et l'autre. Comme le Gryffondor l'avait déjà remarqué, le tour de bras de Blaise était assez impressionnant.
Un léger sourire étira les lèvres de Ron : finalement, après sa mise au point, le bistré était rapidement passé à autre chose.
« Combien de temps est-ce que tu t'entraines par semaine ? Demanda Ron.
_ Mmm... je ne sais pas. Je fais juste les entrainements basiques comme tous les joueurs de l'équipe... et puis il m'arrive de m'entrainer de temps en temps avec Dray. »
Ron fit la moue.
« Ce n'est pas juste, bougonna-t-il. »
Blaise haussa vaguement les épaules.
« Peut-être que tu manges trop et que c'est ce qui ralentit le développement de tes muscles, proposa-t-il. »
Ron fusilla le basané souriant du regard et plissa son nez.
« Tu vois, ça c'était méchant Zabini, cracha-t-il.
_ Ça te fait te sentir mieux par rapport à ton ancien comportement envers moi ? »
Un sourire timide étira les lèvres du Gryffondor.
« Oh c'est gentil Zabini, minauda-t-il. Mais ce n'est pas assez pour me faire me sentir mieux.
_ Au moins j'aurais essayé. »
Ron répondit ensuite timidement au sourire que lui adressa le basané.
xx
« Et donc... toi et Lavande s'est définitivement terminé ? »
Marchant à pas d'escargots dans les couloirs, Blaise raccompagnait Ron à son dortoir. Finalement, ils n'avaient pas ouvert leurs cahiers de la soirée. Mais bon, Blaise avait rapidement deviné que le roux n'avait aucun problème en astronomie et qu'il ne s'agissait-là que d'une excuse pour lui parler.
Il avait longuement hésité à aborder la question de son ex-petite-amie mais il s'était finalement décidé.
« Ouais, souffla Ron avec un petit sourire. Il était temps, tu me diras. Je peux enfin me balader dans Poudlard sans qu'elle ne s'accroche à mon bras et ne m'affuble de ces surnoms ridicules.
_ Mais enfin mon Ron-Ron d'amour, ils étaient trop mignon ces petits surnoms, se moqua Blaise.
_ Si tu t'y mets je te jure que je te frappe, menaça Ron. »
Blaise pouffa de rire avant de lever lentement la tête.
« Bon, on dirait que tu es arrivé à ton dortoir, nota-t-il. »
Ron tiqua brusquement et, en levant les yeux il s'aperçut que le basané avait raison. Il n'avait même pas vu le temps passer !
Il acquiesça en silence.
« Je crois qu'il est temps pour moi de retrouver mon dortoir ! Fit Blaise. »
Ron leva la tête vers lui et mordilla doucement sa lèvre inférieure. Il savait que le bistré avait deviné qu'il n'avait pas besoin de son aide en astronomie et il savait donc que le vert et argent savait qu'ils n'avaient plus aucune raison de se fréquenter surtout que maintenant tout malentendu était dissipé. Le truc était que ça disait bien au rouge et or de poursuivre leur relation. Qu'elle soit cachée ou à la vue des autres. Mais encore une fois, il ne savait pas trop comment exprimer ses sentiments...
« Bon bah, à plus Ron... fit Blaise. »
A peine avait-il fait quelques pas que le bistré se retourna brusquement et lui dit :
« Au fait, si tu as envie de trainer avec moi, il suffit de le dire. Inutile de prétexter un quelconque devoir. »
Les joues du rouge et or s'empourprèrent légèrement devant la remarque et sur ces derniers mots, Blaise tourna les talons.
Il s'était déjà éloigné de plusieurs mètres quand Ron le rappela.
« Zabini ! »
Le concerné se retourna.
« ... J'ai envie de trainer avec toi, déclara le roux. Et ce, sans être autour d'une table à la bibliothèque. »
Blaise sourit.
« Cool. On se voit bientôt alors. »
Ron acquiesça.
Il regarda le basané s'éloigner pendant un moment avant de se décider à rentrer dans sa Salle Commune.
HPDMHPDM
« 'Ry...
_ Quoi ?
_ Arrête.
_ De quoi ?
_ ... Tu sais très bien de quoi je veux parler... »
Harry soupira.
Il se trouvait dans son dortoir, allongé sur un lit au hasard, en compagnie de Blaise. Bien sûr, son pari avec Draco était au cœur de toutes leurs conversations. Le brun était en manque, et il voulait son susucre !
À l'instant, c'était ce à quoi il pensait et, bien évidemment, Blaise avait deviné ses pensées.
Le Gryffondor soupira une énième fois, roula sur le dos et observa distraitement le plafond de sa chambre. Ça faisait vraiment bizarre de revenir dans le dortoir des rouges et ors après tant de temps passé dans celui de son homme. De se réveiller tous les jours dans son lit, en compagnie de Ron, Neville, Seamus et Dean, de se rendre seul dans la salle de bain... Il avait vite pris goût à la présence quasi-permanente de son homme à ses côtés.
Un sourire graveleux étira les lèvres du brun : il avait également rapidement pris goût aux différents avantages qu'apportait cette présence quasi-permanente...
Assit tout près de lui, les sourcils de Blaise se froncèrent : et voilà que le brun recommençait avec ses fantasmes ! Pour le ramener sur Terre, le bistré lui donna une petite tape sur la cuisse.
Harry grogna.
« Arrête, répéta Blaise. »
Le concerné fit la moue.
« Mais c'est tellement bon quand Dray introduit sa langue à cet endroit et que... justifia-t-il.
_ Aussi délicieux que ça puisse être, interrompit Blaise, arrête. Ce n'est pas ça qui va t'aider à tenir. »
Le nez du rouge et or se plissa.
« Je ne vais pas le remporter ce pari de toute manière, bougonna-t-il. »
En réponse à sa déclaration, Blaise lui assena une nouvelle tape sur le ventre.
« Je t'interdis de dire ça ! Défendit-il. J'ai parié sur toi, moi !
_ Eh bien tu as eu tort... souffla Harry. »
Il se redressa et adressa au bistré un regard suppliant.
« Je suis une loque ! Dit-il. Je ne pense plus qu'au sexe avec Dray...
_ Sers-toi de ta main droite.
_ Je m'en sers ! Mais une petite branlette fait vraiment pale figure comparée au pied que Dray peut m'offrir...
_ Mais...
_ Je n'en peux plus Blaise ! C'est triste à dire mais c'est comme ça : je suis devenu un sale petit pervers obsédé par le sexe.
_ ... Pense à la récompense ! Essaya de motiver le basané. Dominer l'Héritier Malfoy ! Ce n'est pas rien !... Tu imagines le nombre de personne qui en rêve ? »
Harry fit la moue.
« Plus j'y pense et plus je me dis que je le pénètrerai de toute façon dans le futur pour la naissance de Narcissa, alors en fait il me suffit d'être patient non ? »
Les sourcils de Blaise se froncèrent et il administra une violente tape sur la cuisse du brun.
« Aïe ! Protesta ce dernier. Non mais ça va pas !
_ Par Merlin secoue-toi un peu ! Tu es le Survivant ! Tu es censé nous débarrasser de Voldemort et pourtant tu baisses les bras à la moindre difficulté ?
_ Je doute que Voldemort me torture en me privant de sexe, bougonna Harry.
_ Tu sais très bien ce que je veux dire. Tu n'as même pas essayé de reprendre le dessus.
_ Pas essayé ! S'offusqua le rouge et or. Excuse-moi mais je fais de mon mieux ! Je me branle comme je peux pour satisfaire ma libido mais je perds quand même tous mes moyens quand Dray est en face de moi.
_ Je ne parle pas de toi, n'arrivant pas à t'empêcher de bander je parle de toi, ne faisant strictement rien pour faire tomber Dray. Lui mange et se trémousse comme une cochonne pour te faire craquer mais toi tu fais que dalle ! Tu pourrais au moins... »
Harry leva les yeux au ciel.
« Dray arrive à garder un minium de self-control, dit-il. Tu crois vraiment que ça donnera quelque chose si je vais vers lui en bégayant, les joues rouges avec une trique d'enfer et essaye de le séduire ? Je ne serai pas du tout convaincant. »
Blaise se tut pendant un moment avant de reprendre :
« Donc tu veux abandonner sans même t'être battu ? »
Harry fit la moue.
« Ce n'est pas que je ne veux pas me battre, c'est que je ne suis pas en mesure de le faire. Je n'arrive pas à garder la tête froide pendant assez longtemps pour pouvoir le chauffer comme je le fais d'habitude. Dans mon état actuel, si je m'approche trop de lui, je vais perdre complètement mes moyens et il n'aura plus qu'à me cueillir tranquillement. »
Blaise se mura pour la seconde fois dans ses pensées.
Bon, cette fois-ci ils étaient vraiment coincés. Si Harry voulait avoir une chance de remporter son pari, il allait devoir consentir à suivre son plan de secours, et peut-être même qu'il en viendrait à l'utiliser...
La bouche du Serpentard se tordit en une faible grimace : il n'était pas du tout sûr que le brun préfère recourir à son plan plutôt que d'abandonner directement. Ce que le basané avait en tête était disons... pas vraiment son genre.
« 'Ry... finit-il par dire d'une voix doucereuse. »
Les sourcils du concerné se froncèrent : il y avait quelque chose dans le regard du bistré qui ne lui inspirait pas confiance.
« Oui, répondit-il lentement.
_ Dis-moi, tu connais très bien Dray, n'est-ce pas ?
_ ...Hum, hum, répondit de nouveau le brun plus soupçonneux que jamais.
_ Alors à ton avis, qu'est-ce qui le ferai bander comme un malade ? Quelle situation le ferait jouir illico dans son pantalon ? »
Les sourcils de Harry se haussèrent de surpris. C'était une question très facile et il n'avait pas besoin de réfléchir longtemps pour trouver une réponse convenable.
« Moi, nu, à quatre pattes, attaché et complètement soumis à son bon vouloir, bandant comme pas possible et disant un truc du genre ''Je n'en peux plus Dray, par pitié baise-moi comme un forcené je ne suis qu'une sale petite cochonne''. »
Plus que satisfait de la réponse du brun, le sourire malicieux de Blaise s'agrandit.
Comprenant le sous-entendu du basané, les yeux d'Harry s'écarquillèrent au possible et son teint devint livide.
« Non ! Refusa-t-il.
_ Mais 'Ry...
_ Non ! Il est hors de question que j'aille voir Dray et que je lui balance ''je ne suis qu'une sale chienne, baise-moi''.
_ Mais 'Ry, tu sais très bien que la domination est quelque chose qui fait vraiment tripper Dray. Surtout quand tu tiens le rôle de dominé. Tu disais que tu n'arrives pas à garder ton sang-froid pendant une longue durée, eh bah si tu suis cette méthode, tu n'auras même pas à te contenir ! Si tu vas vers Dray totalement excité et lui sors ''je suis à toi, fais ce que tu veux de me corps'', ça l'allumera automatiquement ! Ces rêves seront de plus en plus fournis et je peux t'assurer qu'il ne tiendra pas longtemps. »
Les sourcils froncés et les lèvres pincées, Harry plissa les yeux.
« Non, répondit-il.
_ Mais 'Ry !... Si tu fais ça c'est la victoire assurée.
_ Blaise, tu te rends compte que tu veux que je me conduise comme une salope ? En public de surcroit !
_ ... Je veux que tu te comportes comme sa salope, corrigea Blaise.
_ Non ! Il est hors de question de je fasse ça !
_ Mais pourquoi ?
_ Euh je ne sais pas... peut-être parce que j'ai ma dignité ! Et entre ça et le cul de Dray, je choisi sans hésiter ma dignité. J'ai déjà perdu ma vertu, je n'ai pas envie de perdre autre chose ! Je sais que ça excite beaucoup Dray quand je suis en position de soumission mais je n'irai pas jusque là pour gagner un stupide pari.
_ ... Donc tu abandonnes ? »
Harry baissa la tête sans répondre. Il ne voyait pas d'autres issus possible...
Le basané se renfrogna mais n'abandonna pas pour autant. Il lui restait encore un ultime argument.
« 'Ry regarde-moi, demanda-t-il. »
Le brun s'exécuta et il plongea ainsi ses yeux dans une marée miel déterminée.
« De toute façon, tu n'as pas le choix, déclara Blaise. Soit tu te conduis dès maintenant comme une salope, gagne ce pari et t'enfonce dans le cul de Dray, soit tu perds ce pari et deviens sa salope pendant toute une semaine. Et tu peux être sûr qu'il te fera faire des choses qui te feront regretter de ne pas avoir suivi mon plan ! »
Harry grogna mais il était obligé d'admettre que le bistré avait raison. Il ne pouvait pas se permettre de perdre le pari ! Il savait très bien ce que signifiait devenir l'esclave sexuel de son blond pendant une semaine : des heures et des heures de sexe intensifs à exécuter sans discuter toutes les perversités qui pouvaient bien traverser l'esprit de l'Héritier Malfoy.
Un frisson glacé parcourut l'échine du Survivant. Bon d'accord l'expérience s'annonçait plus que satisfaisante pour lui mais quand même !...
Harry grimaça. En fin de compte, Blaise avait raison : il n'avait pas le choix. Le seul moyen d'allumer suffisamment le Prince des Serpentard pour le pousser à craquer, était de se comporter comme une salope... Avec un peu de chance, sa dignité ne souffrirait pas trop de cette expérience et pénétrer l'Héritier Malfoy l'aidera à la reconstruire...
Avec un petit gémissement plaintif, Harry se laissa lourdement retomber sur le dos.
Blaise se pencha au-dessus de lui et sourit.
« Tu suis mon plan alors ? S'enquit-il.
_ Je n'ai pas le choix... maugréa-t-il. »
Les yeux du Survivant s'illuminèrent soudainement.
« A moins que... tu ne te charges toi-même de me soulager de toute la tension qu'il y a dans mon corps, proposa-t-il en caressant tendrement les bras musclé du bistré. »
Blaise pouffa de rire et s'allongea tout près du Gryffondor.
« Oh Harry tu sais très bien que ce serait un plaisir de te soulager de toute ta tension, déclara Blaise. Mais tu sais aussi bien que moi que ce n'est malheureusement pas si facile. »
Harry lâcha un profond soupir. Oh que oui qu'il connaissait la situation ! Malgré la profonde complicité qui était née entre eux, leur cœur appartenait irrémédiablement à quelqu'un d'autre alors il était inenvisageable de faire quoique ce soit ensemble même si ça s'annonçait plus qu'exquis.
« Et sinon, reprit Harry, comment ça se passe avec Ron ? »
Un large sourire étira les lèvres de Blaise.
« Magnifiquement bien, répondit-il. Le malentendu a été dissipé et tout est rentré dans l'ordre : on est de nouveau complice.
_ Mon cher Blaise, tu transpires le bonheur, nota Harry en souriant. »
Le sourire du bistré s'agrandit.
« Tu m'étonnes. Il y a encore pas si longtemps, Ron refusait tout contact avec moi et maintenant, il se confie à moi comme si on se connaissait depuis toujours. Ça fait du bien d'être si proche de lui.
_ Et... tu as commencé à le draguer ? S'enquit Harry.
_ Pas encore. J'attends que notre situation soit bien posée et ensuite, le ''passeur'' entrera en scène. J'espère que Ron sera réceptif...
_ Il le sera, assura le brun. Tu es hyper sexy, crois-moi, Ron n'y résistera pas longtemps. »
Harry plongea ensuite dans les yeux miels du basané et se tut pendant quelques instants avant de reprendre :
« Je suis vraiment content que la situation se débloque pour toi.
_ Moi aussi, souffla Blaise. Et sinon... Tu as une idée de comment tu vas t'y prendre pour agir comme une chienne en chaleur ? Demanda Blaise. »
Harry se renfrogna soudainement et pesta.
« Pour l'instant je préfère ne pas y penser, grommela-t-il. J'aurai bien assez l'occasion d'avoir honte de moi par la suite.
_ Oh regarde Angela More ! Elle se conduit comme une chienne en chaleur et ça n'a pas l'air de la déranger..
_ Génial ! Maugréa Harry. Je vais devenir comparable au ''nid à IST'' ! C'est tout bonnement super. »
Blaise pouffa de rire.
« Tu dramatises trop, relativisa-t-il. Toi, ce n'est pas tout Poudlard que tu vas chauffer, c'est juste Dray ! Avec qui tu vas te marier !
_ Mouais... C'est juste que je ne me vois pas trop l'accoster en plein milieu de Poudlard et lui lancer ''ta cochonne veut son susucre Dray !
_ Oh tu sais...
_ Oh Merlin ! S'exclama soudainement Harry les yeux écarquillés. »
Il posa ensuite sur Blaise un regard paniqué.
« Je vais faire ça en public ! Réalisa-t-il.
_ Et ?
_ Et mes enfants seront dans ce public ! »
Pour toute réponse, le bistré éclata d'un rire sonore ce qui renfrogna aussitôt Harry.
« Tu peux me dire ce qu'il y a de si drôle dans ce que je viens de dire ? Bougonna-t-il. Parce que je n'ai pas compris la blague.
_ C'est juste que... hoqueta Blaise, la plupart du temps, le regard de vos enfants ne semblent pas vous déranger plus que ça. »
La mâchoire d'Harry se crispa.
« Explique toi...
_ 'Ry, Dray et toi vous vous pelotez tout temps, même quand ils sont là.
_ C'est faux ! Contredit le brun offusqué. »
Blaise lui adressa un regard peu convaincu.
«'Ry, quelques jours avant votre pari, James, Lily ainsi qu'Alexis et Maxime étaient présents dans le dortoir et pourtant ça n'a pas empêché Dray de fourrer sa main dans ton pantalon.
_ ... P... Peut-être que ce n'est pas ce que tu crois, bafouilla penaudement, sans grande conviction Harry.
_ Tu gémissais, ajouta Blaise. Et crois-moi ce n'était pas de douleur ! Surtout que tes hanches ondulaient ! »
Les joues rouge piment, la bouche d'Harry s'arrondit dans un superbe ''O''.
« O...On a fait ça ? S'étrangla-t-il. »
Blaise acquiesça.
« Et alors qu'ils protestaient, vous avez sorti un truc du genre ''on est jeune, laissez-nous profiter''.
_ On... On a dit ça ? S'horrifia Harry.
_ Hum, hum. Et ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres...
_ Oh Merlin ! Soupira Harry en cachant son visage de ses mains. Dray et moi, on est des porcs. Mais putain pourquoi est-ce que tu ne nous en as pas empêchés ?
_ J'ai essayé mais vous étiez bien trop occupés à essayer de vous gober les amygdales, grogna Blaise. »
Harry gémit et cacha son visage entre ses mains.
« Blaise fais-moi une faveur veux-tu ? Demanda-t-il après un léger silence. La prochaine fois que je fais un truc du genre devant mes enfants, balance-moi un truc à la figure pour me faire revenir sur Terre.
_ Avec plaisir, accepta le basané avec un grand sourire. Mais tout cela pour dire que tu n'as pas à t'inquiéter de l'image que tes enfants auront de toi durant cette période.
_ Parce que je ne peux pas descendre plus bas dans leur estime c'est ça ? Maugréa Harry.
_ Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire... Tu sais ce que Lily m'a dit ce jour là sur ce sujet ?
_ Qu'elle espérait avoir été adoptée ?
_ Non, pouffa le bistré. Elle m'a dit qu'elle préférait mille fois vous voir comme ça que de vous voir vous ignorez, vous engueuler ou vous battre. Parce que c'est simplement la preuve que ses deux papas s'aiment à la folie et ne peuvent vivre l'un sans l'autre... Et elle a ajouté que vous représentiez parfaitement l'amour passionné et que dans le futur, tout le monde vous envie et souhaite trouver quelqu'un avec qui il filera un amour aussi parfait que le votre.
_ ... Aww elle a dit ça ?
_ Hum, hum. Ensuite elle est partie précipitamment en disant qu'elle devait absolument se crever les yeux. »
Harry éclata de rire. Dray et lui devaient vraiment arrêter les démonstrations publics !
« Je vais le faire, déclara Harry.
_ Hum ?
_ Me conduire comme une salope, je vais le faire. Je me comporterai de façon aguichante en public quand il sera là et dès que je me retrouverai seul avec lui, je le chaufferai à mort. Mais quand je gagnerai ce putain de pari, je prendrai Dray tellement fort qu'il ne pourra pas s'asseoir pendant plusieurs jours... »
Un large sourire se dessina sur les lèvres de Blaise.
« Super ! La victoire est à nous ! »
Les yeux de Harry se froncèrent néanmoins devant le regard plus que pétillant du vert et argent, preuve qu'il avait quelque chose d'autre derrière la tête. Mais avant qu'il n'ait le temps de l'interroger sur ce sujet, le bistré se leva du lit et se dirigea vers la sortie.
« Où est-ce que tu vas ? S'enquit Harry. »
Blaise le regarda par-dessus son épaule avec un regard empli d'une telle malice que le Gryffondor devint aussitôt très mal-à-l'aise.
« Chercher un petit quelque chose qui, je suis sûr, va t'aider à faire tomber Dray deux fois plus vite, répondit le bistré. »
Et sur cette réponse énigmatique, Blaise quitta le dortoir. Finalement, comme Harry avait accepté de suivre son plan, il allait belle et bien le sortir.
Dans le dortoir, Harry n'était pas rassuré pour un sou. Étrangement, quelque chose lui disait qu'il n'allait pas du tout apprécier ce qui allait suivre.
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