Chapitre 22: Premier jour
Un sourire satisfait étira les lèvres de Harry. Il se sentait tellement bien ! Il avait passé une nuit de rêve ! Le lit du Prince des Serpentards n'aurait pas pu être plus confortable et le Lion avait littéralement dormi sur un petit nuage. Cerise sur le gâteau, malgré ses yeux toujours clos et son esprit encore un peu engourdi, il sentait distinctement les bras du blond autour de lui et son corps l'enveloppait ainsi tendrement. Draco lui administrait de douces caresses du bout des doigts et il parsemait son visage et le haut de son épaule de tendres baisers. Leurs jambes étaient étroitement entremêlées malgré leurs deux corps aussi humides et moites l'un que l'autre.
Le léger sourire du Gryffondor s'élargit et il se blottit plus confortablement dans les bras de son homme. Ce dernier resserra son étreinte sur lui et approfondit ses baisers.
Harry soupira d'aise et se décida enfin à entrouvrir légèrement les yeux. Le visage à seulement quelques millimètres du sien, Draco lui souriait tendrement et le couvait littéralement du regard. Satisfait de cela, Harry referma ses paupières.
« Bonjour mon cœur, souffla Draco. »
Le sourire du brun ne pouvait être plus grand : ça lui faisait toujours quelque chose quand le Serpentard l'appelait par un surnom.
« Bien dormi ? Ajouta Draco. »
Harry acquiesça, les yeux toujours fermés. Il frissonna en sentant un baiser humide se déposer dans son cou et se lova de plus belle contre son blond. Il gémit ensuite faiblement en sentant l'une des mains du vert et argent descendre dans le creux de ses reins et y exercer une caresse pressante. Son sourire se tordit alors soudainement en une grimace : encore une fois, cette zone-là était très endolorie... Heureusement que l'infirmière lui avait donné plusieurs potions, car il était plus que certain que le blond refuserait de lui donner une potion calmante, même s'il en avait grand besoin.
Le rouge et or finit par ouvrir définitivement les yeux. Le visage de son blond était toujours tendre et souriant. Il caressa doucement sa joue avant de prendre amoureusement possession de ses lèvres.
« C'est le meilleur réveil de toute ma vie, murmura Harry. »
Draco tritura tendrement ses boucles brunes.
« Je suis resté cette fois-ci, parce que je craignais que si tu te réveillais pendant que j'étais aux toilettes tu croies encore que je t'aie laissé tomber. »
Harry fit la moue.
« Je me suis déjà excusé des centaines de fois pour ça, bougonna-t-il. »
Le sourire de Draco s'étira, il blottit le brun plus confortablement contre lui et l'embrassa tendrement sur le sommet du crâne tout en caressant ses cheveux bruns.
« Je sais, mais tu es vraiment trop mignon quand tu culpabilises, expliqua Draco. »
Pour toute réponse, Harry grogna faiblement.
Les deux adolescents restèrent pendant plusieurs minutes étroitement entrelacés sans rien dire avant que Draco ne se décide à se décoller un peu de son petit-copain.
« Il va falloir y aller, souffla-t-il. »
Harry grommela.
« J'ai pas envie, maugréa-t-il.
_ ... Au moins on va pouvoir rester ensemble toute la journée, relativisa Draco. »
Harry sourit. Il était vrai qu'à présent ils n'avaient plus à se cacher... Après un dernier soupir, il se décida enfin à se dégager complètement de son cocon.
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James grogna de nouveau.
« Pour la dernière fois, foutez moi la paix avec ça, ronchonna-t-il. »
Gabriel passa affectueusement son bras autour des épaules de son frère.
« Jay, Jay, Jay, amorça-t-il, en tant que grand frère...
_ Tu n'es né que quelques minutes avant moi, opposa James.
_ Et tu serais étonné de toutes les choses que j'ai appris pendant ces quelques minutes, affirma Gabriel. »
James éclata d'un rire jaune.
« En tout cas, tu n'as pas appris à te servir correctement d'une baguette, se moqua-t-il. »
Le ténébreux se renfrogna.
« J'ai du mal à contrôler mon trop plein de magie ! Se justifia-t-il. Ce n'est pas de ma faute !
_ Mouais, j'y arrive plutôt bien moi... »
James sourit face à la mine défaite de son jumeau.
« Bref, ce que Gabe essaye de te dire, reprit Alexis, c'est qu'on se préoccupe beaucoup de ton bonheur. Et on sait que t'aider à trouver l'amour de ta vie y contribuera beaucoup. »
James leva les yeux au ciel. Assis sur le lit de Frédérique aux côtés de Gabriel et Alexis -Frédérique étant sous la douche- les deux jeunes hommes lui bourraient le crâne à propos de qui il devrait choisir comme petit-copain entre Christopher et Valentin.
« Mouais, c'est surtout votre porte-monnaie qui vous inquiète le plus, contredit-il. Vu la somme que vous avez sûrement parié sur moi... »
Les deux Serpentards eurent la décence de ne pas nier et se contentèrent de faire la moue.
« ... Mmmm disons que nous sommes préoccupés par les deux, trancha Alexis.
_ Mouais. De toute façon, comme je le répète à quasiment tous les membres de ma famille proche et éloignée depuis plusieurs années, je n'ai pas besoin d'aide. Je ne suis amoureux de personne alors je n'ai nullement besoin de faire un choix.
_ ... Trouillard, cracha Alexis. »
James prit la mouche.
« Étant donné que tu refuses toujours de demander un rendez-vous à qui-tu-sais alors que tu es sur elle depuis plusieurs années, je trouve ça assez mal venu de ta part Alex, reprocha-t-il.
_ Oh mais il a demandé un rendez-vous à qui-il-sait, contredit Gabriel. Elle l'a juste rembarré comme un malpropre. »
Sur ce, il adressa à son ami un sourire moqueur.
Le nez du métisse se plissa.
« Oui mais au moins moi je ne nie pas le fait qu'elle m'attire, opposa-t-il. Alors que tout le monde sait que tu es amoureux, James. Tu as juste tellement peur d'en perdre un, que tu refuses d'affronter la vérité. »
Les sourcils du blond se froncèrent.
« Je commence à en avoir plus qu'assez qu'on me dise ce que je ressens ou pas ! Éructa-t-il. C'est quand même de moi dont il s'agit ! Je pense que je le saurais si... »
Le blond se tut brusquement en s'apercevant qu'il y avait du mouvement du côté du lit de son Père. Étrangement, malgré l'heure un peu tardive, ce dernier n'était toujours pas levé et ne semblait pas pressé de l'être... Et une seule chose pouvait empêcher son Père de se lever à son heure matinale habituelle : la présence d'une personne bien précise dans son lit.
Les rideaux du lit à baldaquin de l'Héritier Malfoy s'ouvrirent finalement sur ce dernier. Vêtu uniquement d'un boxer noir, ses cheveux blonds étaient en bataille et des marques de griffures ornaient son torse.
« Bonjour Père ! Lança James. »
Ce dernier ne lui répondit pas, beaucoup plus intéressé par la masse qui se trouvait derrière lui. Ladite masse se colla contre son dos et enroula ses bras autour de son torse.
Un petit sourire satisfait étira les lèvres de James: ils avaient finalement achevé leur mission.
« Bonjour Papa, dit-il d'une voix pleine de sous-entendus. »
Ledit Papa leva vers lui un regard ensommeillé mais pétillant de malice. Il lui répondit ensuite du bout des lèvres avant de plonger dans le cou de son blond et de le parsemer de baisers humides faisant ainsi gémir le Serpentard de complaisance. Prenant cela pour une invitation, l'une des mains d'Harry glissa le long du torse de son homme et tritura affectueusement l'un de ses tétons.
« 'Ry... fit le Serpentard, tu veux qu'on reparte pour un dernier round ? »
Les lèvres du brun s'étirèrent dans un sourire lubrique.
« Pourquoi pas, souffla-t-il.
_ Je croyais que tes reins te faisaient souffrir.
_ Bof, tant qu'à avoir mal, autant prendre un maximum de plaisir... »
Sur cette déclaration, le jeune couple se remit à se caresser de plus belle.
La bouche de James se tordit en une grimace : ses parents n'avaient vraiment aucune gêne à se tripoter ainsi devant eux ! Tout à coup, il ne fut plus si sûr que leur mise en couple soit une bonne idée...
« Euh... Vous ne pourriez pas faire ça... ailleurs que devant vos deux fils aînés ? S'enquit Gabriel. »
Mais plongés dans leurs caresses amoureuses, Harry et Draco ne l'entendirent même pas. Tout en s'embrassant tendrement, Harry laissa ses mains parcourir de plus en plus librement le corps de son amant.
« Tu es tout collant, souffla Draco. »
Harry pouffa de rire et colla son front contre celui de Draco.
« A qui la faute pour m'avoir fait suer comme un cochon ? Blâma-t-il.
_ Mmm... à mon avis ton corps n'est pas seulement recouvert de sueur mon ange...
_ Et qui m'a aspergé de sa semence ?... »
Les sourcils de Draco se froncèrent.
« Désolé de te dire ça mon cœur mais pour les jambes je veux bien plaider coupable mais par contre pour tout ce qui se situe au-dessus de la taille, tu es le seul responsable. En plus vu que tu étais sans cesse collé contre moi je suppose que mon torse est...
_ Euh... Dray... coupa Harry. »
Le concerné lui lança un regard interrogatif et pour toute réponse, Harry lui désigna leurs deux progénitures d'un mouvement de menton. Une expression profondément choquée et dégoûtée déformait le visage de James et Gabriel.
« Oh, fit Draco, comprenant le problème. Tu crois qu'ils nous ont entendu ? Souffla-t-il.
_ Mmm à en juger par leurs visages, je dirais que oui...
_ Bah, ils ont déjà entendu et vu beaucoup de choses nous concernant non ? Relativisa Draco. Une phrase coquine de plus ou de moins ça ne change pas grand chose... »
Les sourcils de James se froncèrent furieusement. Il ouvrit la bouche pour rétorquer à son Père qu'il doutait que ce dernier puisse un jour se faire à la vue de son propre père parlant devant lui de sa vie sexuelle avec sa mère mais il fut coupé par la sortie de Frédérique de la salle de bain, les cheveux encore humides.
« J'ai manqué quelque chose ? S'enquit-il. »
Il avisa ensuite la présence du Gryffondor.
« Oh, bonjour Oncle Harry.
_ Bonjour, répondit ce dernier.
_ Bon, et bien je crois que c'est à notre tour, nota Draco. »
Le blond fit un mouvement pour se lever mais Harry le plaqua immédiatement contre lui.
« Euh Dray, chuchota-t-il, au cas où tu ne sentirais pas ce qui est collé dans ton dos, je te signale que contrairement à toi, je suis complètement nu. »
Un sourire pervers éclaira le visage du blond.
« Et alors ?... Le premier qui mate le corps nu de mon homme, je lui crève les yeux, prévint-il avant de se lever. »
Il se dirigea ensuite précipitamment dans la salle de bain, Harry sur ses talons.
« Je t'ai vu Blaise ! Informa-t-il avant de refermer la porte derrière lui. »
Le basané soupira.
« 'Ry a vraiment un cul magnifique, souffla-t-il.
_ J'ai entendu ! S'indigna une voix étouffée derrière la porte sous les éclats de rire d'une deuxième personne. »
Enfermé dans la salle de bain, Draco grogna et tirailla doucement les boucles brunes de son amour.
« Ce n'est pas drôle, grommela-t-il.
_ Il n'empêche que Blaise a raison, fit Harry. J'ai vraiment un cul magnifique.
_ Oui mais je suis le seul à pouvoir le regarder. »
Harry sourit. Il plongea son regard dans celui du blond, noua ses bras autour de son cou et prit tendrement possession de ses lèvres.
Draco répondit immédiatement au baiser avant d'obliger son brun à reculer jusque dans la cabine de douche.
« Maintenant, il est temps de te nettoyer un peu, décida-t-il. »
Pourtant la main baladeuse qui s'était égarée entre ses cuisses, donnait à Harry le sentiment qu'il allait avoir besoin de plus d'un passage sous l'eau pour être totalement propre.
HPDMHPDM
« Valentin n'est qu'un petit con arrogant, prétentieux et imbu de lui-même ! Décréta Lily.
_ Il est canon et a de la personnalité ! Répliqua Alexis.
_ Il est agaçant ! Argumenta Lily.
_ Il est raide dingue amoureux de James et lui conviendrait parfaitement ! Contredit Alexis.
_ N'importe quoi, intervint Frédérique, ce dont Jay a besoin c'est un cœur tendre romantique et doux. Pas d'un sauvage n'ayant qu'une obsession : le fourrer avec sa queue. Il a besoin de...
_ Dis Grégory et je t'étrangle ! Coupa Gabriel. Ce type est insipide. Jay a besoin d'un homme, un vrai avec du caractère et une petite touche de sauvagerie et de dangerosité. Il lui faut Christopher quoi. En plus ce mec est une pure bombe sexuelle ! Et puis...
_ S'il est si parfait tu n'as qu'à te le taper ! S'écria soudainement James. »
Les sourcils de Gabriel se froncèrent.
« S'il avait une paire de seins et un vagin je lui aurais certainement sauté dessus ! Rétorqua-t-il. Mais vu qu'il est plus du genre ''service trois-pièce'', il est parfait pour toi.
_ Mais Valentin aussi est ultra sexy ! Argumenta Alexis. Et du genre rebelle en plus.
_ Pitié ! Intervint Gabriel. J'adore Val mais Lil' a raison : il est beaucoup trop imbu de sa personne et arrogant pour convenir à Jay... D'une certaine manière il ressemble à Père. »
Un silence suivit la déclaration du ténébreux.
« Ew ! Maintenant je vois mon petit frère comme une personne ayant une sorte de complexe d'Œdipe ! S'indigna-t-il. »
Désespéré, James lâcha un profond soupir, se laissa lourdement tombé sur le lit de son meilleur ami et essaya de faire un maximum abstraction de l'agitation qui régnait autour de lui. Tant de bruit pour lui trouver un mec dont il ne voulait pas ! Pourquoi est-ce qu'on ne se décidait pas à le laisser tranquille hein ? Il l'aimait bien lui, sa petite vie. Pourquoi devrait-il tout chambouler ? Christopher, Grégory ou Valentin... Pourquoi devrait-il forcément faire un choix entre les trois ?
La réponse à sa question s'imposa d'elle-même dans son esprit : parce qu'il était cruel envers eux de les faire languir juste pour qu'il puisse rester dans son cocon confortable. En fait, il faisait comme son Père: il repoussait au maximum le jour où il devrait faire un choix pour ne pas avoir à affronter sa peur.
Les fins sourcils du blond se froncèrent. En y réfléchissant bien sa situation n'avait absolument rien à voir ! Lui n'avait aucun sentiment amoureux envers les trois garçons, il n'avait donc aucune raison de choisir entre les trois ! C'était les autres qui étaient persuadés que son cœur avait choisi depuis un bail mais que sa tête niait l'évidence !
Le Serpentard s'interrompit dans sa profonde réflexion quand la porte de la salle de bain s'ouvrit. Enfin ! Ça faisait une éternité que ses parents s'y trouvaient !
La bouche de James se tordit ensuite en une grimace quand le pourquoi de cette lenteur s'imposa dans son esprit...
Il frissonna. Il n'était plus certain d'être capable d'utiliser la douche désormais.
« Bonjour Père, accueillit Lily. Bonjour... Papa. »
Mais les deux adolescents étaient bien trop occupés pour lui répondre. Les cheveux encore humides, Harry et Draco s'embrassaient tendrement en gloussant. Draco n'était vêtu que d'un boxer alors que Harry avait revêtu un peignoir blanc.
Satisfait de l'absence de gel dans les cheveux de son petit-ami, les mains d'Harry se faisaient un plaisir de serpenter dans la tête du blond alors que les mains de ce dernier caressaient régulièrement ses flancs, ses reins et ses fesses.
Toujours étroitement collés, les deux amants avançaient maladroitement dans le dortoir. Comme le Gryffondor était de dos, il faisait une confiance absolue quant à la direction dans laquelle son homme l'entraînait. Il s'alarma néanmoins en sentant quelque chose buter contre son tibias.
« D... Dray... A... Attends tu... essaya-t-il d'avertir. »
Mais le reste de sa phrase se coinça dans sa gorge quand son homme goba le lobe d'une de ses oreilles, laissant ainsi place à une symphonie de gémissements.
Le brun s'effondra alors sur un lit heureusement libre, Draco sur lui. Pas perturbé pour un sou par leur brusque changement de positon, Draco autorisa immédiatement l'une de ses mains à s'évader sur le torse de son amant, écartant les pans de son peignoir. Il caressa tendrement ses pectoraux bombés avant de faire un détour obligatoire par son téton favori.
« Dray voyons tu... tenta de le raisonner Harry. »
Mais il se tut quand la langue du blond rendit visite à la sienne dans sa bouche, et il laissa les deux consœurs se redécouvrir encore et encore avec gourmandise. Le Survivant se contenta alors de remonter l'une de ses jambes autour de la taille de Draco.
Face à ce spectacle, les yeux de James s'écarquillèrent. Ce n'était pas en soi le tripotage de ses parents qui le dérangeait le plus -non, ça il en avait l'habitude- mais le lit sur lequel ils faisaient leurs cochonneries.
« Ce n'est pas ton lit sur lequel ils copulent Jay ? Nota Gabriel.
_ Ouh, personnellement, je ne sais pas si j'aurais encore envie de dormir dedans après ça, se moqua Alexis. »
James se redressa aussitôt du lit de Frédérique.
« Père, Papa, interpella-t-il, euh... vous êtes sur mon lit là ! Alors je vous serai très reconnaissant de bien vouloir... vous rendre sur le lit juste à côté qui se trouve être celui de Père. Vous pourrez ainsi poursuivre tranquillement votre séance de... bécotage... »
« Dray... Ça chatouille, gloussa Harry.
_ Ah oui ? Demanda faussement le concerné. »
Gabriel se pencha moqueusement vers son frère.
« Je crois qu'ils ne t'ont pas entendu, nota-t-il. »
James se renfrogna. Comme s'il n'avait pas remarqué ! Mais il n'avait aucune envie de s'approcher de trop près des corps entrelacés et à moitié nus de ses parents. Il déglutit et prit à nouveau la parole.
« Euh... Père vous... EW ! Papa ton peignoir ! Éructa-t-il en avisant une partie de l'anatomie de son Papa qu'il se serait bien passé de voir. »
Les joues de ce dernier eurent la décence de s'empourprer.
« Oups, fit-il. Désolé... Je devrais peut-être mettre des sous-vêtements. »
Un sourire tendre éclaira le visage de Draco et il caressa doucement la joue de son brun du bout des doigts.
« Oh, mon cœur, fit-il. Tu ne devrais jamais mettre de sous-vêtements. En fait, tu ne devrais jamais mettre de vêtements tout court. »
Harry gloussa quand la main du blond qui caressait son torse descendit jusqu'à son flanc, le dénudant encore plus.
« Dray !... Voyons... pesta-t-il mollement. Tu...
_ Ton peignoir Papa ! Éructa Lily. »
Harry gloussa.
« Désolé, s'excusa-t-il, mais ton Père... »
Encore une fois il s'interrompit quand ledit Père déposa d'humides baisers dans son cou.
« Oh Dray... souffla-t-il. »
Encourager par la respiration haletante du brun, Draco dénoua totalement son peignoir. Les muscles du rouge et or se tendirent immédiatement et il plaqua fortement le torse du blond contre lui.
« Ça va pas Dray ! Je te signale que tu es entrain de me mettre à poil devant trois de nos enfants. »
Il essaya de se rhabiller un minimum mais le Serpentard ne le laissa pas faire.
« Tu es tellement sexy, souffla Draco d'une voix chaude. »
Il exerça des caresses plus pressantes sur le torse de son homme tout en ondulant doucement contre lui, frottant ainsi leurs deux sexes au repos à travers le seul tissu de son boxer.
L'une des mains de Harry se crispa dans le dos du blond tandis que l'autre, agrippée sur le pan de son peignoir, tentait de recouvrir un temps soit peu son corps mais le blond le repoussait sans ménagement à chaque essai. Le brun gémit de plus belle face aux caresses insistantes sur le plus sensible de ses tétons. Le souffle chaud du vert et argent dans son cou le fit frémir et petit à petit, ses muscles se détendirent et ses jambes devinrent moins crispées autour de la taille du Serpentard.
« PAPA ! Rugirent en chœur ses enfants. »
Ce cri unanime eut le mérite de tirer le brun de sa rêverie. Il pouffa de rire, repoussa sans ménagement Draco malgré ses feulements de mécontentement et s'empressa de renouer son peignoir autour de son corps.
« Il faut qu'on s'habille, expliqua-t-il. »
Il ignora les bougonnements de son petit-copain qui décrétait qu'il était parfait dans sa tenue actuelle et il se dirigea vers l'armoire dudit petit-copain vidant ainsi le lit de James au plus grand plaisir de ce dernier.
Le brun ouvrit la penderie en grand et ses yeux s'écarquillèrent au possible face à l'étendue de la garde de robe de blond. Et dire que ce dernier se plaignait sans cesse des possibilités limitées de ses vêtements ! Lui avait traîné les mêmes habits trop larges et usés de son cousin pendant des années et des années sans se plaindre -même si de toute façon, il n'avait pas vraiment eu son mot à dire.
« Je t'emprunte quelque chose, ça te dérange ? S'enquit rhétoriquement Harry. »
Il ferma ensuite les yeux et gémit doucement quand une bouche s'égara dans son cou. Draco entoura tendrement sa taille de ses bras et mordilla son oreille.
« Fais comme chez toi, autorisa-t-il. Même si je te trouve parfait comme tu es. Quoiqu'un peu trop habillé... »
Harry renonça à répliquer et Draco lui caressa doucement les fesses avant de faire un tour dans la salle de bain.
Blaise poussa alors un grand soupir qui attira l'attention du brun.
« Je suis jaloux, expliqua le basané. »
Harry fit la moue.
« Je suis sûr que ça va finir par s'arranger avec Ron, certifia-t-il.
_ Mouais. »
Après un dernier regard compatissant, Harry se tourna vers la penderie. Il allait avoir besoin de longues minutes de réflexion pour faire un choix parmi tous ces vêtements !
Le brun sentit tout à coup un regard insistant lui piquer la nuque. Il se retourna et fit ainsi face au regard inquisiteur de Lily. Le Gryffondor pouvait pratiquement voir des éclairs sortir de ses yeux.
Il déglutit. Apparemment il avait plutôt intérêt à faire le bon choix...
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Finalement, son choix dut être judicieux car il ne reçut aucun commentaire négatif de la part de sa fille, et quand Draco le vit totalement habillé il ne cessa de lui répéter qu'il était super sexy et absolument parfait. Ce qui lui valut de se retrouver de nouveau étendu sur le lit d'un James mécontent, déshabillé par un Draco tout excité.
« La seule chose qui te manque c'est une belle cravate, décréta le Serpentard. »
Il attrapa sa cravate verte et argent et entreprit de la nouer autour du cou du brun.
« Je ne suis pas un Serpentard, fit remarqué Harry.
_ Mais le vert te va tellement mieux que le rouge, bougonna Draco. Et puis tu as failli y aller non ? »
Renonçant à essayer de lui faire entendre raison, Harry passa sa propre cravate autour du cou de Draco mais ce dernier l'empêcha catégoriquement de la nouer autour de son cou. Il voulait bien faire des efforts mais il y avait quand même des limites !
Il fallut ainsi plusieurs minutes au couple pour se lever du lit.
Mais par la suite, alors que les personnes présentes dans le dortoir pensaient qu'elles allaient enfin pouvoir petit-déjeuner, il s'était avéré que manger n'était pas dans les priorités de Harry et Draco... En effet, les deux adolescents restaient vissés l'un à l'autre et comme il était assez difficile de marcher en même temps que de s'embrasser, glousser, se caresser et se dire des mots doux, les deux futurs mariés se contentèrent principalement de s'embrasser au lieu de se diriger vers la Grande Salle.
« Par pitié, a-van-cez ! Soupira Blaise. »
Le basané excédé leva les yeux au ciel. Il était seul avec Théodore à attendre le nouveau couple pour se rendre dans la Grande Salle : leurs enfants avaient renoncé depuis un bail et ils étaient partis devant.
Blaise hocha négativement la tête : il n'avait jamais mis autant de temps pour aller du dortoir des Serpentard jusqu'à la Grande Salle ! Étroitement enlacés, ses deux amis s'arrêtaient tous les deux pas pendant plusieurs minutes pour se dévorer mutuellement la bouche en gloussant. De ce fait, Harry s'était retrouvé complètement débraillé dans un temps record et les mains de Draco avaient disparu sous ses vêtements.
« Allez ! Encouragea Blaise. »
Non loin de lui et plaqué contre un mur, ses deux amis semblaient se foutre complètement de lui.
Le bistré soupira : ils semblaient tellement heureux ensemble !... Mais le Serpentard s'empressa vivement de chasser cette idée de sa tête; ce n'était pas le moment de penser à sa situation catastrophique avec Ron.
Récemment le basané avait décidé de se reprendre en main et de cesser de s'apitoyer sur son sort ! Il se força donc à se focaliser sur le problème majeur qu'il rencontrait pour le moment : le désintérêt total de Harry et Draco pour se rendre dans la Grande Salle !... Il avait fini par développer une technique pour les faire avancer : attraper Harry, moins récalcitrant à bouger, et l'obliger à avancer sur plusieurs mètres. Bien entendu Draco se précipitait aussitôt à sa poursuite ! Le problème de cette technique était qu'elle durait relativement peu de temps et était assez compliquée : le blond avait vite fait de rejoindre son homme, et l'extraction d'Harry de ses bras étaient plus que difficile...
Après de très longues minutes, ils parvinrent néanmoins aux portes de la Grande Salle.
Sans se soucier de savoir si ses amis le suivait ou non,Théodore entra dans la pièce. Blaise fit mine d'attendre Harry et Draco et puis, voyant que ces derniers préféraient se tripoter contre un mur plutôt que d'entrer dans la Salle, il leva les yeux, abandonna et alla rejoindre le ténébreux.
Dans la Grande Salle, les trois-quart des élèves arboraient un visage plutôt surpris : les enfants Malfoy-Potter ainsi que Blaise et Théodore s'étaient décidés à venir manger mais le Prince des Serpentard manquait toujours à l'appel... C'était plutôt étrange étant donné que l'Héritier Malfoy se faisait généralement un devoir d'être le premier de son petit groupe à pénétrer dans la Salle.
Ce qui intriguait encore plus ces curieux, étaient les gloussements largement audibles qui provenaient du couloir. Leur curiosité ne tarda néanmoins pas à être satisfaite, et si Harry et Draco s'étaient préoccupés des élèves et professeurs de Poudlard, ils auraient pu constater que la mâchoire de la quasi totalité d'entre eux s'étaient décrochée et que leurs yeux s'étaient arrondis comme des soucoupes. Même Ron, pourtant au courant de l'identité de la personne qui avait volé le cœur de son ami, faillit s'étrangler avec son lait en avisant dudit ami fourrant sa langue dans la bouche de leur ex- pire ennemi.
Il était vrai que voir les deux adolescents étroitement enlacés, les mains disparaissant sous les vêtements de leur partenaire et s'embrassant comme pas permis en gloussant, avait de quoi choquer ! Surtout que peu de temps auparavant, la seule raison pour laquelle ils se seraient retrouvés aussi proche l'un de l'autre était pour se rouer de coups. Pas grand monde parmi les élèves -malgré le peu de discrétion dont avait fait preuve Harry- n'avait pensé que la simple trêve des deux garçons, au premier abord pour ne pas traumatiser leurs enfants, aurait pu cacher quelque chose de plus profond.
Après plusieurs minutes d'un pelotage en règle, Harry se décida à se décaler un peu de son homme, ignorant le grognement de désapprobation de ce dernier.
« Il faudrait peut-être qu'on se mette quelque chose dans le ventre non ? Souffla-t-il. Après tous les efforts qu'on a fourni hier soir... »
Draco sourit.
Il plongea sa tête dans le cou du brun et y déposa quelques baisers avant de répondre.
« Tu as raison. »
Se décollant complètement l'un de l'autre, les deux garçons se tinrent néanmoins par la main. Harry pouffa de rire en remarquant le visage profondément choqué des élèves de Poudlard. Et oui ! C'était du Prince des Serpentard dont il était tombé amoureux. C'était lui le fameux ''A''. Il était vrai que c'était un peu déroutant mais c'était comme ça.
Son sourire s'agrandit quand son regard se posa sur son meilleur ami : le visage de ce dernier avait pris une teinte légèrement verdâtre et il semblait sur le point de rendre son petit-déjeuner. Le rouquin allait devoir s'habituer rapidement à ce genre de spectacle parce que c'était quelque chose qui se produirait souvent...
Harry fit ensuite un pas pour se rendre à la table des Gryffondor mais Draco le tira sans ménagement vers celle des Serpentard. Le brun ouvrit la bouche pour protester mais cette dernière fut presque aussitôt remplie par la langue du blond. Perdant peu à peu le fil de ses pensées, Harry se laissa alors conduire approximativement à la table des verts et argents et il se retrouva ainsi assis sur les cuisses de Draco à la table de sa maison.
« Dray tu... »
Il termina sa phrase par un gémissement quand les mains de son homme s'évadèrent sous sa chemise.
Il gloussa.
« Dray voyons tu... Oh oui ici c'est trop bon !... »
Harry ferma les yeux pour profiter au maximum de l'intime caresse sans se soucier du fait qu'ils étaient loin d'être seuls.
Il finit cependant par rouvrir les yeux quelques instants plus tard et, avisant la mine horrifiée de quelques uns de ses enfants, ses joues prirent une vive couleur piment.
« Euh Dray je ne pense pas que... »
Draco goba le lobe de son oreille et l'une de ses mains s'engouffra dans son pantalon, empêchant ainsi son amour de poursuivre.
Ledit amour tressaillit.
« Dray n... nos enfants sont... gémit Harry.
_ Oh on est jeune ! Justifia Draco. Qu'ils nous laissent profiter. »
Harry éclata de rire face à la justification de son homme et Draco profita de sa chemise partiellement déboutonnée pour dénuder son épaule et la couvrir de baisers.
« Dray... »
Harry gémit faiblement en sentant des doigts indiscrets caresser son sexe à travers son boxer. En réponse à ce toucher intime, des frissons traversèrent son échine et ses joues s'empourprèrent de désir.
« Dray !... s'étrangla-t-il.
_ Tu m'excites, se justifia ce dernier.
_ Oui mais tu... »
Un long gémissement lascif sortit de la gorge du brun à la place de la fin de sa phrase face aux attouchements du blond. La main du vert et argent qui n'était pas dans son pantalon avait disparu sous sa chemise et caressait méticuleusement et amoureusement chaque parcelle de sa peau, avec une mention spéciale pour ses tétons raidis tandis que la caresse à travers son boxer se faisait plus pressante.
Le brun n'arrivait pas à croire que le Serpentard soit si peu dérangé à l'idée de le faire durcir en plein milieu de la Grande Salle !... Quoiqu'après réflexion, il arrivait à y croire... Mais il était juste étonné de sa propre diligence à le laisser faire.
Abandonnant l'idée de repousser son homme, Harry essaya au moins de mettre quelque chose dans son estomac. Son corps avait été mis à rude épreuve et il devait absolument se recharger. En plus, il avait une faim de loup et il ne pensait pas être capable d'affronter cette journée le ventre vide. Le problème était qu'il était assez difficile de se servir et de diriger une fourchette jusqu'à sa bouche alors que ses tétons étaient pincés sans relâche.
« Dray il... haleta-t-il. Il faudrait qu'on... qu'on mange que... quelque chose...
_ Mais je t'en prie, mange, autorisa Draco.
_ O... Oui mais toi tu...
_ Oh mais je me nourris mon cœur. »
Pour affirmer ses propos, il mordilla doucement la peau halée de son cou.
Harry rit.
« Je parle de nourriture matérielle Dray, contredit-il. Qui entre dans ta bouche et descend dans ta gorge jusqu'à ton estomac. »
Si Harry s'était tenu face à son homme à ce moment là, le sourire pervers qui s'était étiré sur ses lèvres lui aurait donné des frissons.
« Mon ange, dit-il d'une voix doucereusement, si ça te tient tant à cœur, dans ce cas il me suffit de m'agenouiller devant toi~. J'ingérerai ainsi quelque chose de... matérielle... Et même que tu adoreras ça... »
Les joues d'Harry prirent une brusque couleur piment.
« Dray tu... Tu n'as pas réellement dit ça à haute voix ? S'enquit-il.
_ Voyons je n'aurais jamais osé devant mes enfants... »
Lesdits enfants quant à eux, semblaient tous profondément choqués, dégoûtés et à deux doigts de rendre leur petit-déjeuner.
« Non mais dites moi que c'est une blague ? Éructa Lily.
_ Qui a eu la stupide idée de les mettre ensemble déjà ? Grogna Ézéchiel.
_ Je sens que je vais être malade, murmura Gabriel. »
Il était vrai qu'imaginer l'un de leurs parents tailler une pipe à l'autre avait de quoi mettre bon nombre de personnes mal-à-l'aise.
Harry gloussa.
« Tu es un gros malade, souffla-t-il.
_ ... Ça ne t'a pas empêché de tomber amoureux de moi que je sache. »
Après le brusque départ de la plupart de leurs enfants et après de longues tentatives infructueuses pour se nourrir, Harry décida finalement de profiter un maximum de son petit-copain. C'est pour cela qu'il déposa sa fourchette sur la table, s'assit à califourchon face à Draco et l'embrassa à pleine bouche tout en gémissant de contentement.
Son acte eut pour effet de faire fuir ses enfants restants et bon nombre de leurs amis qui ne tenaient pas à regarder leurs Oncles se tripoter. De plus, beaucoup des élèves commencèrent à les fixer indécemment. Certains même, avec une pointe de désir dans le regard...
Blaise ouvrit la bouche pour signaler ce fait et puis, se doutant que ça ne servirait à rien, il se replongea dans son bol de lait.
HPDMHPDM
« Il est temps d'aller en cours. »
Blaise soupira. Ça faisait presque dix minutes qu'il essayait de faire lever ses amis de la table des Serpentard sans succès. Il leva les yeux au ciel en voyant la main de son meilleur ami disparaître dans le pantalon de Harry pour sans doute caresser ses fesses. Loin de se plaindre de ce toucher intime, Harry n'en gloussa que de plus belle. Heureusement que la salle était pratiquement vide !
« Allez on se bouge les tourtereaux ! »
Le bistré attrapa vivement Harry par le bras et le força à se lever des cuisses de son amant les faisant ainsi tous deux grogner de mécontentement. Pour ne pas leur laisser le temps de se coller de nouveau, Blaise entraîna immédiatement Harry vers la sortie et Draco se lança promptement à sa poursuite.
« C'est ça, suis ton amoureux, encouragea Blaise. »
Malheureusement pour le basané, son ami ne tarda pas à rejoindre son petit-copain, à le prendre dans ses bras et à fourrer sa langue dans sa bouche. Ils reprirent ainsi leur rythme de deux pas toutes les cinq minutes et se rendre jusqu'au cours de métamorphose prit bien plus de temps que nécessaire.
« Messieurs Malfoy, Potter ? »
Plaqué contre un mur par son petit-ami, Harry daigna enfin adresser un regard au professeur McGonagall. La femme d'âge mûre se tenait dans l'encadrement de la porte et les sermonnait doucement du regard. Tous les élèves étaient rentrés dans la salle de classe et il ne manquait plus qu'eux.
Harry se racla doucement la gorge.
« Pardon, s'excusa-t-il. »
Il força son blond à se décoller de lui et l'entraîna à sa suite dans la salle.
« Et... Messieurs, interpella le professeur. »
Les deux concernés se tournèrent vers elle comme un seul homme.
« Je suis heureuse de voir que votre relation s'est... améliorée... »
Les deux garçons se dévorèrent en un instant du regard.
« Mais je vous demanderai d'avoir un comportement et une tenue corrects en cours. »
Pour appuyer ses propos elle fixa du regard leurs doigts entrelacés et les vêtements on ne pouvait plus débraillés de Harry. Comprenant le sous-entendu, le concerné lâcha vivement la main de son petit-ami et il entreprit de se rhabiller.
Après plusieurs minutes d'infructueuse tentatives -il était assez difficile de reboutonner correctement sa chemise alors que toute une classe le dévisageait fixement et que son petit-ami semblait beaucoup s'amuser, une nette lubricité dans le regard l'air de dire: ''tu as beau te rhabiller, je vais te foutre à poil en moins de deux à la fin du cours''- Draco finit par avoir pitié de son brun. Il repoussa ses bras pour avoir le champ libre et entreprit lui-même de revêtir le Gryffondor. Il prit bien soin de nouer correctement la cravate verte et argent autour de son cou et il parvint à remettre totalement le brun d'aplomb en à peine quelques minutes.
Il adressa ensuite un regard victorieux au professeur de métamorphose avant de saisir son copain par la main et de l'attirer à une table libre. Ledit copain fit cependant un pas vers son meilleur ami assis seul à une table mais Draco ne le laissa pas faire.
« Aujourd'hui, tu es tout à moi, souffla-t-il. »
Il força ensuite le brun à prendre place à ses côtés avant de picorer doucement sa bouche du bout des lèvres.
Devant ce spectacle, le professeur McGonagall se racla bruyamment la gorge.
« Messieurs Malfoy, Potter, intervint-t-elle, vous êtes dans une salle de classe, je vous prierai donc d'adopter le comportement adapté. »
Les deux adolescents se séparèrent mais Draco ne cessa pour autant de dévorer son Lion du regard.
Un sourire malicieux étira ses lèvres.
« J'adore quand elle dit ça, souffla-t-il. Malfoy, Potter. Ça sonne rudement bien. »
Harry sourit et tourna son regard vers son professeur de métamorphose pour inciter son petit-ami à faire de même. Il eut la décence de rougir en croisant le regard insistant et légèrement moralisateur de la femme d'âge mûre.
« Et... vous pouvez vous lâcher, reprit-elle. »
La bouche de Draco se tordit en une moue dédaigneuse et il raffermit sa prise sur la main de son homme qu'il ne s'était pas décidé à lâcher.
« Je suis persuadé que M. Potter ne risque pas de s'envoler si vous le lâchez, rassura le professeur McGonagall.
_ ... On ne sait jamais, contredit-il. Il pourrait y avoir un très puissant courant d'air et...
_ M. Malfoy... interrompit le professeur de métamorphose. »
Et le blond vit bien dans les yeux sombres de son professeur qu'il ne parviendrait pas à lui faire avaler d'excuses, et surtout pas d'aussi foireuses. À contrecœur, il se décida à obéir.
« Et je vous recommande fortement de suivre attentivement le cours, conseilla-t-elle. »
Le professeur lâcha ensuite un discret soupir : quelque chose lui disait que les deux adolescents n'allaient pas écouter une seule bribe de son enseignement...
xx
« Et donc apparemment, tu obtiendras amour et épanouissement professionnel ! »
Les yeux gris pétillants de l'Héritier Malfoy se rivèrent sur le visage de sa moitié.
« Une partie de cette prédiction s'est même déjà réalisée... commenta-t-il. »
Harry lui adressa un franc sourire. Depuis quelques minutes, son homme tentait de lui lire les lignes de la main. Mais le brun savait pertinemment que le blond ne faisait qu'inventer. Il se contentait de caresser tendrement la paume de sa main du bout des doigts en disant des choses évidentes du style: ''tu es pleinement satisfait sexuellement''.
Ce que le Survivant ressentait actuellement était indescriptible. Il était si... heureux ! Son cœur battait un peu plus vite que d'habitude, il avait chaud mais d'une manière agréable et il se sentait... magnifiquement bien ! Ah l'amour...
Il frissonna quand l'index de Draco traversa la totalité de sa main, du bout de son majeur jusqu'à la base de sa paume et son regard se plongea dans deux lacs gris.
« Je t'aime, Dray, souffla-t-il.
_ Moi aussi, je t'aime 'Ry. »
Avec un ronronnement satisfait, Harry se pencha vers son homme et prit délicatement possession de ses lèvres.
« Messieurs Malfoy, Potter, interrompit le professeur McGonagall, je ne vous dérange pas j'espère ? »
Les deux amants se séparèrent à regret.
« Bah un peu quand même, bougonna Draco.
_ Excusez-moi ? S'offusqua le professeur métamorphose.
_ Je disais, reprit le blond. Que... »
Harry enfonça son coude dans ses côtes pour le faire taire.
« Excusez-nous professeur McGonagall, s'excusa-t-il poliment. »
La femme d'âge mûre se retint avec peine de lever les yeux au ciel : les deux amoureux étaient vraiment impossibles ! Elle les avait repris au moins une vingtaine de fois depuis le début du cours mais ça n'avait pas l'air de les perturber plus que ça... Ils n'arrêtaient pas de se faire les yeux doux, de s'embrasser, de se murmurer des paroles agréables et, au vue des rougeurs qui apparaissaient parfois sur les joues de Harry, des paroles coquines...
Elle savait que leur relation pouvait paraître un peu grisante au vu de sa nouveauté, mais ils auraient quand même pu avoir un minimum de retenue ! Surtout concernant Draco et son éducation aristocratique.
« Si vous ne vous focalisez pas sur le cours, je serai contrainte de vous séparer, prévint-elle. »
Avec une moue un peu triste, les deux adolescents se tournèrent vers elle et feignirent de s'intéresser au cours.
« Donc, reprit le professeur McGonagall, nous en étions à la page 26 de votre manuel et... »
HPDMHPDM
« 'Ry... Tu as les yeux les plus magnifiques que je n'ai jamais vu...
_ Aaaww Dray... »
« Merci M. Malfoy c'est une information que nous attendions tous avec impatience. »
Harry et Draco se tournèrent avec lassitude comme un seul homme vers leur professeur de métamorphose. Un silence absolu régnait dans la salle de classe et tous les élèves les regardaient.
« Ceci est mon dernier avertissement avant que je ne vous sépare Messieurs Malfoy, Potter, avertit le professeur. On peut poursuivre le cours maintenant ? »
Draco se renfrogna dans sa chaise.
« Si on ne peut même plus faire de compliments à ceux qu'on aime... bougonna-t-il. »
Harry sourit et lui donna un léger coup de coude pour lui notifier que leur professeur les regardait toujours.
Après un regard faussement conciliant de la part du blond, la femme d'âge mure reprit son cours.
HPDMHPDM
Les yeux rivés sur le visage de l'homme de sa vie, Draco le contemplait avec avidité. Il était tellement beau ! Des yeux émeraudes éblouissants, un petit nez, une bouche parfaitement dessinée et pulpeuse à souhait qu'on ne pouvait se lasser d'embrasser, des cheveux décoiffés façon ''je viens de prendre le pied de ma vie''... Un léger sourire étira les lèvres du blond : effectivement, le Gryffondor avait pris le pied de sa vie peu de temps auparavant.
Le regard béat et lubrique du Serpentard piquait légèrement la nuque du Gryffondor qui finit par se tourner vers lui. Le rose colora alors ses joues de façon adorable et un sourire gêné se dessina sur son visage.
« Pourquoi est-ce que tu me fixes comme ça ? Demanda-t-il.
_ Parce que tu es magnifique, lui répondit tout simplement Draco. »
Le Lion rougit de façon encore plus voyante et baissa les yeux vers son cahier.
« Tu devrais regarder en face de toi, conseilla-t-il sans lever les yeux, sinon tu risques de te faire pincer par McGo.
_ Je ne fais pourtant rien de mal, rétorqua Draco. »
Harry secoua la tête, renonçant à faire entendre raison à son petit-ami. Il plaqua le bout de ses doigts sur la joue du blond pour l'amener à tourner son regard vers leur professeur de métamorphose mais Draco y opposa une résistance et au lieu de se focaliser sur le cours, il se saisit de la main du brun et l'embrassa tendrement. Harry la retira précipitamment pour que le professeur McGonagall ne soit pas témoin de cette scène d'affection.
« Fais comme tu veux, lâcha-t-il. »
Bien décidé à suivre son conseil, Draco ne le quitta pas des yeux, un sourire plus qu'amoureux sur les lèvres.
Harry quant à lui, essaya du mieux qu'il put de se focaliser sur le cours. Il avait cependant beaucoup de mal à rester concentré : il sentait très bien le regard du blond sur lui et il le connaissait assez pour se faire une assez bonne idée de tout ce qu'il pouvait lui passer par la tête. Après tout, il était de notoriété public que le Serpentard était un pervers doublé d'un obsédé sexuel... Harry avait d'ailleurs pu vérifier ce fait par lui-même.
Les avant-bras du Lion se couvrirent de chair de poule et ses joues s'empourprèrent en réponse à toutes les pensées incorrectes qui traversèrent son esprit.
« Obsédé, se moqua Draco. »
Pris en flagrant délit de pensées cochonnes, les joues du Survivant prirent une violente couleur piment.
Le sourire de Draco s'agrandit : il avait vraiment touché le jackpot avec le brun.
« Pour la dernière fois, le cours se passe devant ! Informa le professeur McGonagall. M. Malfoy ?... »
Le concerné daigna tourner vers elle un regard blasé.
« C'est par ici que ça se passe, ajouta la femme d'âge mûre. »
Le Serpentard renifla de façon hautaine.
« Je n'ai rien fait de répréhensible, contredit-il. Harry et moi ne nous somme ni embrassés, ni touchés, ni dits des mots doux...
_ Mais vous manquez d'attention, nota Minerva. »
Un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Draco.
« Oh mais vous avez toute mon attention, assura-t-il. Que je préfère avoir une vue plus... plaisante ne veut pas dire que je ne vous écoute pas. »
Ce fut au tour de la femme d'âge mûre de sourire : la perche que lui tendait le Serpentard était trop belle pour qu'elle ne la saisisse pas.
« Vraiment ? Interrogea-t-elle d'une voix doucereuse. Dans ce cas je suppose que vous n'aurez aucun mal à répéter ce que je viens de dire à propos du sujet d'aujourd'hui... »
Avisant de la mine défaite de son homme, Harry ne put s'empêcher de pouffer de rire. Ce qui lui valut un regard acéré de la part dudit homme.
« Euh... Vous disiez que... que... euhm... bégaya Draco.
_ Laissez-moi vous poser une question moins difficile, reprit Minerva. En présumant que je sois tombée juste au moment ou vous n'écoutiez pas, quel est le sujet de la leçon d'aujourd'hui ? Si contempler M. Potter ne vous empêche nullement de suivre le cours, cette question ne devrait pas vous poser de problème n'est-ce pas ? Parce qu'à près tout, ça fait presque une heure et demi qu'on est dessus...
_ Euh... Le sujet c'est... c'est... baragouina Draco pas le moins du monde plus avancé. »
Il regarda autour de lui en quête d'indices mais le tableau avait été récemment effacé, il avait ouvert son livre à une page au hasard, Harry semblait trouver la situation vraiment tordante -et de toute façon il savait très bien que son amoureux n'avait pas plus suivi le cours que lui- et le sourire narquois de Théodore lui indiquait clairement qu'il pouvait toujours se brosser pour qu'il l'aide -stupide meilleur ami ! Il reprit des couleurs en remarquant que Blaise essayait de lui souffler quelque chose mais malheureusement il n'arrivait pas à lire sur ses lèvres.
« Retournez-vous M. Zabini s'il-vous-plait, exigea le professeur de métamorphose. »
Draco jura à mi-voix dans sa barbe.
« Alors ? S'enquit Minerva. Le thème de la leçon d'aujourd'hui ?
_ Euh... c'est... euhm... »
A côté du Prince des Serpentard, Harry semblait vraiment beaucoup s'amuser... Ce qui valut à l'une de ses cuisses de se faire vivement pincer !
« M. Potter, interpela Minerva.
_ Euh... oui ? Fit le concerné d'une toute petite voix.
_ Vous qui avez sûrement écouté le cours, aidez-le. »
Les joues du brun rosirent. Bien évidement, il n'avait pas une seule fois écouter les dires de son professeur ! Il avait été bien trop occupé à lister mentalement les qualités de son copain et tout ce qu'ils devraient faire ensemble.
« Euhm... »
Et ce fut tout à coup au tour de Draco de rire dans sa barbe.
« Euh... »
Minerva soupira et pinça l'arrête de son nez entre deux doigts.
« M. Potter, reprit-elle d'une voix doucereuse.
_ Oui ?
_ Prenez vos affaires et installez-vous à la place de M. Clovinsky aux côtés de M. Zabini... Osez vous offusquer en me demandant pourquoi M. Malfoy et je vous colle. »
Draco ferma aussitôt sa bouche et il se renfrogna dans sa chaise.
À contrecœur, Harry rassembla ses affaires sous la petite moue triste de son âme-sœur et prit place aux côtés de Blaise, situé quelques rangs devant eux.
« On dirait qu'on vient de te trouver une tumeur, nota Blaise. Tu fais une tête de six pieds de long. »
Harry poussa un soupir à fendre l'âme.
« Il me manque, geignit-il.
_Ça ne fait même pas une minute que vous êtes séparés.
_ Il me manque quand même. »
Les yeux pétillants, Blaise lui accorda un sourire compatissant auquel Harry répondit.
« Si je vous ai placé à côté de M. Zabini c'est pour que vous vous concentriez sur le cours M. Potter, pas pour que vous puissiez discuter. »
Le brun grimaça.
« Oui professeur McGonagall. »
HPDMHPDM
Harry regarda son dessin avec un sourire satisfait. Il était quand même dessus depuis plus de dix minutes !
Blaise se pencha part dessus son épaule et étouffa un rire moqueur.
« Quoi ? Grogna le brun.
_ Et c'est comme ça que tu écoutes le cours de McGo ? En faisant des dessins niaisement guimauve ? »
Harry fit la moue et rajouta un petit cœur près du nom de son homme.
« Je me fiche c'est trop mignon, grommela-t-il. »
Il ignora la mine amusée du basané qui roula des yeux et s'appliqua à retracer soigneusement les lettres du prénom de sa moitié. Il s'interrompit néanmoins en sentant quelque chose buter à intervalle régulier contre son mollet. Il baissa les yeux et aperçut à ses pieds, une araignée ensorcelée faite en papier.
Il sourit, s'en saisit, et dès qu'il la posa sur son bureau, elle s'ouvrit, dévoilant ainsi trois petits mots marqués d'une écriture fine, légèrement penchée qu'il reconnaîtrait entre mille:
Tu me manques
Le Gryffondor sourit : son blond était vraiment adorable. Il se retourna et adressa audit blond un sourire lumineux. Il s'empressa ensuite de se retourner pour ne pas se faire prendre par son professeur de métamorphose, plia le mot et le plaça dans sa trousse. Il se replongea ensuite dans l'esquisse de son dessin mais il dut s'interrompre quelques minutes plus tard en sentant un nouveau tiraillement sur son mollet.
En se baissant il avisa un nouveau mot, s'en saisit et l'ouvrit.
Tu m'excites
Harry secoua la tête : le Serpentard était vraiment irrécupérable ! Sans même un regard pour le blond, il plaça le second mot dans sa trousse.
Il se focalisa ensuite de nouveau sur son dessin mais il ne fut pas surpris quand il sentit pour la troisième fois quelque chose buter contre son mollet, et qu'il aperçut une troisième araignée. Il s'en saisit, eut une petite appréhension avant de l'ouvrir mais la curiosité fut la plus forte. Ses joues s'empourprèrent instantanément quand il vit ce qu'il y avait sur le papier :
Voilà ce que je vais te faire ce soir
En dessous de ces cinq mots, un dessin prenait à peu près toute la taille de la feuille. Même si l'Héritier Malfoy l'avait fait assez rapidement, le dessin n'en était pas moins réussi ! Le blond avait utilisé des couleurs assez pales pour le colorier mais l'esquisse était vraiment bien mise en valeur surtout que le Serpentard avait utilisé un sort pour l'animer. L'ébauche les représentait tous les deux.
Harry mordit doucement sa lèvre inférieure : le dessin, vraiment trop réaliste, les montrait aussi nu l'un que l'autre. Harry était à quatre pattes avec le bassin relevé. Ses joues étaient rouges de désir et il haletait très clairement. Sa peau luisait sous la transpiration et, certainement, une autre substance et ses yeux sûrement fiévreux étaient clos. Derrière lui, un Draco Malfoy plus qu'excité le pilonnait vivement.
Pour que le brun puisse bien voir le mouvement de va-et-vient, le Draco du dessin se retirait à chaque fois de plusieurs centimètres de l'anus de son amant avant de s'y renfoncer avec ferveur.
Harry mordit tellement fort dans sa lèvre que du sang perla dans sa bouche. Le dessin avait été réalisé avec tant de précision... Il s'entendait presque hurler.
Le Gryffondor revint brusquement sur Terre en sentant son sang affluer vers une certaine zone de son anatomie et il s'empressa de plier le message et de le ranger dans sa trousse. Il adressa ensuite un regard furieux et moralisateur à son homme.
Ce dernier arborait un sourire malicieusement radieux et ses yeux disaient clairement: ''je sais très exactement ce qu'il se passe dans ton pantalon en ce moment même''.
Harry rougit furieusement et se retourna. Il n'avait même plus envie de continuer son dessin à présent ! De ce fait, il le rangea précipitamment entre les pages de son cahier.
Par la suite, il essaya du mieux qu'il put de se concentrer sur le cours mais son esprit revenait à chaque fois au dessin qui se trouvait à présent dans sa trousse. Tant de réalisme... Le Survivant caressa distraitement le bout de papier plié du bout des doigts.
Il sortit brusquement de ses pensées impures en sentant une nouvelle agression portée contre son mollet. Après quelques hésitations, il se saisit du papier, l'ouvrit et faillit s'étrangler avec sa salive : comment le Serpentard arrivait à mettre autant de réalisme dans ses dessins en aussi peu de temps !
Voilà ce que je vais te faire pendant l'heure du dîner
Sous cette phrase, Harry présumait que c'était une salle de classe vide qui était représentée. Les seuls vêtements qu'il avait encore étaient sa chemise ouverte et la cravate mal nouée des verts et argents alors que Draco avait en plus gardé son pantalon. Mais ce n'était pas ce qui choquait le Survivant : il était dans une telle position ! Ou diable Draco avait-il été pêché qu'il était aussi souple ! Et ce que le blond lui faisait avec ses doigts et sa bouche !... Il savait pourtant très bien qu'il était super sensible à ces endroits là et que s'il les touchait de cette façon il... Et toute la jouissance qui se reflétait dans ses yeux voilés !
Le Gryffondor avala sa salive avec difficulté. Il avait soudainement bien chaud et il desserra quelque peu sa cravate. Des frissons le parcouraient de part en part et son entrejambe commençait à se réveiller malgré lui. Aussi anodinement que possible, le brun croisa les jambes.
Il se retourna ensuite vivement en entendant un gloussement moqueur dans son dos : Draco le regardait toujours, amusé. Il lui indiqua malicieusement ses jambes croisées du bout de doigts et Harry se retourna furibond. Puisque c'était comme ça, il ne serait pas le seul à être à l'étroit dans son pantalon ! Il plia rapidement le bout de papier, le rangea dans sa trousse, sortit une feuille blanche et commença à dessiner.
Quelques minutes plus tard, il se redressa et admira fièrement le rendu. Il avait adopté le même format que le blond.
Voilà ce que je vais te faire juste avant le dîner
En dessous il y avait un dessin. Et comme il n'avait pas encore eu l'occasion de prendre le Serpentard, il s'était lâché...
L'esquisse les représentait tous deux aussi dévêtu l'un que l'autre dans un couloir. Grâce aux tableaux accroché aux murs, il était facile de reconnaître l'endroit : bon nombre d'élève l'empruntait pour se rendre dans la Grande Salle, et il était donc certain qu'ils recevraient de la visite dans peu de temps... Collé contre un mur, les reins de Draco étaient cambrés licencieusement et plaqué contre lui, Harry le pénétrait intensément. L'une de ses mains trituraient ses tétons roses tandis que l'autre le masturbait vivement. Sous l'importance des caresses, les joues du vert et argent étaient rouges, il gémissait de plaisir et frissonnait de tous ses membres.
Le sourire d'Harry s'agrandit. Il n'était pas un fin illustrateur mais étant donné les délais, il était assez fier de son croquis. Il prit ensuite sa baguette, lança un sort et vit la feuille de papier prendre la même forme que celle de Draco : une araignée. Il murmura le nom de son homme et l'araignée sauta de la table et rampa sur le sol jusqu'à sa cible.
Quelques secondes plus tard, Harry entendit avec une grande satisfaction, son homme s'étrangler avec sa salive et il se tourna vers lui avec un sourire satisfait.
Le blond adoptait une moue coléreuse. Les joues légèrement roses face à l'audace de son petit-copain, il fronça les sourcils, s'empara d'une nouvelle feuille de papier et commença à dessiner.
Quelques instants plus tard, Harry ne fut donc pas surpris de recevoir un nouveau papier.
Voilà ce que je vais te faire dans le courant de l'après-midi
Suivi d'un dessin on ne pouvait plus équivoque qui se déroulait en plein air quelque part non loin de la serre ou Mme Chourave faisait cours. De ce fait, un bâillon enserrait la bouche du Gryffondor plaqué contre un arbre alors que Draco le...
Les joues du Survivant prirent une violente couleur piment. Non mais c'était quoi cet objet ! Et d'où est-ce que le Serpentard le mettait à cet endroit là ? Et par Merlin non, il n'était pas aussi souple !
Ayant de plus en plus chaud dans son uniforme, Harry déboutonna discrètement les premiers boutons de sa chemise, une bosse déformant son pantalon.
« M. Potter tout va bien ? »
Harry leva brusquement la tête vers son professeur de métamorphose. Il ne devait pas avoir très bonne mine car elle le regardait avec une mine plutôt inquiète.
Le Gryffondor se racla la gorge.
« Euh... oui, glapit-il d'une petite voix un peu sèche. Je... euh... J'ai simplement un peu...chaud. »
Il entendit son homme pouffer derrière lui et s'abstint de justesse de se retourner pour le fusiller du regard.
« Mlle Bulstrode, ouvrez la fenêtre je vous prie, demanda Minerva. »
La jeune femme s'exécuta et le professeur poursuivit son cours. Harry, quant à lui, se saisit d'une feuille vierge et s'empressa de dessiner une réponse.
xx
C'est ainsi que se déroula le cours de métamorphose ce jour-là : Harry et Draco s'envoyaient des dessins de plus en plus cochons dans des endroits de plus en plus improbables ce qui faisait battre le sang dans leurs verges désormais tendues. Des gouttes de sueurs perlaient dans leur dos, des frissons les parcouraient de part en part et ils tentaient de dissimuler leur mal-être comme ils le pouvaient.
Il passèrent ainsi de :
Voilà ce que je vais te faire juste après le déjeuner
à :
Voilà ce que je vais te faire juste avant le déjeuner
en passant part :
Voilà ce que je vais te faire pendant la pause déjeuner
En ce moment, Harry se retrouvait face à une colle :
Voilà ce que je vais te faire dans le courant de la matinée
Il ne savait pas où son homme allait chercher des idées pareilles mais question lubricité il en connaissait un rayon ! Mais même si l'esquisse était des plus perverses -question accessoires et soumission le dessin en contenait un paquet- ça lui disait bien d'essayer... Le brun planta vivement ses dents dans l'embout de son crayon à papier et geignit discrètement : mais où était donc passée sa putain de vertu !
Vertu mise à part, le truc était que s'il en croyait le dessin, il prendrait vraiment son pied...
« Obsédé. »
Harry fusilla Blaise du regard.
« Je suis sûr que ça ne te dérangerait pas autant si c'était toi et Ron sur ce dessin, rétorqua-t-il.
_ ... Si tu le dis. »
Voulant à tout prix prouver son point de vue, Harry dupliqua l'esquisse que venait de lui envoyer sa moitié et à l'aide d'un sortilège, il changea les têtes des personnages au profit de celle du basané et de son meilleur ami. Il tendit ensuite le bout de papier au bistré avec un sourire satisfait.
À la vue du dessin, Blaise faillit s'étrangler avec sa salive et ses yeux furent à deux doigts de sortir de leur orbite. Il se saisit du dessin et le regarda attentivement.
« Tu... ça te dérange si je le garde ? S'enquit-il.
_ Mais bien sur que non, minauda Harry. Obsédé. »
Blaise lui adressa une moue hautaine et rangea précieusement l'esquisse. De son côté, le brun se replongea dans son dilemme. Après une brève hésitation il fit une croix bien apparente en haut de la feuille et signala entre parenthèses qu'il n'était pas aussi souple. Il prit ensuite une nouvelle feuille et commença à dessiner.
Voilà ce que je vais te faire dans trois heures
Suivi d'un dessin racoleur.
Il envoya ensuite les deux dessins et se tourna pour voir la réaction du blond. En recevant les deux esquisses et reconnaissant son précédent dessin, l'Héritier Malfoy haussa un sourcil surpris avant qu'un sourire pervers n'étire ses lèvres: apparemment il avait compris où le brun voulait en venir. Il glissa son dessin dans sa poche puis ses joues prirent une vive couleur piment quand il vit l'ébauche que son homme avait fait. Il se pencha ensuite illico sur une autre œuvre.
Quelques instants plus tard il lui envoya une énième araignée en papier :
Voilà ce que je vais te faire dans deux heures
Le sexe érigé d'Harry devint encore plus dur à la vue de l'esquisse et il s'empressa de griffonner une réponse.
Juste avant d'envoyer le bout de papier, le brun eut un éclair de génie qui ferait certainement jouir sur-le-champ son blond dans son pantalon : il murmura un sort qui échangea les visages des personnages de son dessin. Ce fut donc lui qui se retrouva en position de complète soumission sous les actions perverses du Serpentard. Il changea ensuite le titre en:
Voilà ce que je veux que tu me fasses dans deux heures
Harry sourit. Son homme ne pourrait par y résister : que Harry lui demande de lui faire des trucs cochons était l'un de ses fantasmes. Il envoya le dessin et comme il s'y attendait, dès qu'il le vit, Draco lâcha un glapissement qui n'avait rien de masculin.
« Tout va bien M. Malfoy ? S'enquit le professeur McGonagall.
_ Oui, oui. »
Il fusilla ensuite Harry qui riait sous cape.
S'en suivit une suite de dessins encore plus débauchés:
Voilà ce que je veux que tu me fasses dans une heure
Voilà ce que je veux que tu me fasses dans trente minutes
Voilà ce que je veux que tu me fasses à la fin du cours
Harry mis un point final au dessin qu'il était de faire:
Voilà ce que je veux que tu me fasses ici même sur cette table, tout de suite
C'était absolument parfait ! La soumission, le regard lubrique, les hurlements supposés, les accessoires, la présence de personnes -y compris celle d'un professeur... Bien sûr le brun n'était pas spécialement fier de se représenter dans une telle position, ainsi attaché et bâillonné mais il était sûr que Draco ne pourrait plus se retenir.
Il lança un sort au bout de papier qui prit la forme d'une araignée et sauta à terre en direction du Serpentard.
Harry attendit ensuite patiemment le cri de surprise de son homme, mais ce fut autre chose qu'il entendit:
« M. Malfoy, donnez-moi ce papier je vous prie. »
Le sang du brun se glaça immédiatement dans ses veines et ses poils se hérissèrent sur sa nuque. Il se tourna affolé vers son blond près de qui se tenait une Minerva McGonagall à la mine sévère.
« Euh... ce bout de papier ? S'enquit Draco en lui montrant celui qu'il avait dans la main.
_ Oui, celui-ci.
_ Euh... c'est juste un bout de papier vous savez. Il traînait par terre et je me suis dit, stop au désordre dans les salles de classes. Une salle de cours n'est pas une poubelle, c'est un lieu d'apprentissage ! Et il est très mal poli d'y jeter nos déchets. C'est une sorte d'irrespect ! Envers la salle de classe ainsi qu'envers les pauvres elfes de maison qui sont chargés du nettoyage ! Ils ne sont pas nos esclaves ! Ils méritent le respect. Et c'est pour cela que je pense personnellement que nous devrions tous ramasser au moins un papier qui se trouve à nous pieds et le jeter à la poubelle en sortant. »
Harry sourit. Son homme était vraiment doué pour embobiner les gens. Si seulement il n'en faisait pas des caisses !...
« M. Malfoy, coupa Minerva, donnez-moi ce bout de papier.
_ Si vous voulez à ce point un bout de papier, il y en a plein par terre.
_ M. Malfoy...
_ Parce qu'il ne s'agit que d'un simple bout de papier. »
Le professeur poussa un profond soupir.
« Bien qu'il ne s'agisse que d'un simple bout de papier, je veux le votre, exigea-t-elle. »
Le Serpentard posa son regard sur son petit-ami et un sourire malicieux fendit son visage.
« Mais comme vous voudrez, déclara-t-il en s'exécutant. »
Le professeur s'en saisit et l'ouvrit soupçonneusement. Toute couleur partit de son visage dès qu'elle posa les yeux sur le dessin.
« Par le short de Merlin ! S'écria-t-elle. »
Après cette brève accès de surprise, la femme d'âge mûre reprit le contrôle d'elle-même et, la mine encore plus sévère, elle se tourna vers Harry qui lâcha un petit glapissement et rougit.
« Je suppose que l'auteur de ce dessin c'est vous, M. Potter ?
_ Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Interrogea Draco. »
Harry fusilla son copain souriant du regard. Comme si le titre du dessin et le dessin en lui-même ne constituaient pas en soi une preuve suffisante !
Un autre gémissement plaintif franchit les lèvres du Gryffondor tandis que ses dents s'enfonçaient dans sa joue : par Merlin pourquoi avait-il écrit qu'il voulait que son homme lui fasse toutes ces choses dans la salle de classe sous les yeux même de la directrice de sa maison ? Qu'est-ce qu'il lui avait pris ?
Le professeur McGonagall soupira.
« Apparemment vous séparer ne suffit pas... constata-t-elle. »
Elle se dirigea lentement vers son bureau.
« M. Potter, interpela-t-elle, pour demain, vous me ferrez une dissertation de 500mots sur ''pourquoi est-ce que je ne dois pas envoyer de dessin pornographique à mon petit-ami pendant le cours de métamorphose''. »
Draco prit un air faussement offusqué.
« Un dessin pornographique ? Répéta-t-il. Harry ! Je ne m'attendais pas à une telle chose de ta part...
_ Cessez de faire vos simagrées M. Malfoy, demanda le professeur McGonagall tandis que le concerné se faisait incendier du regard par Harry pour tant de mauvaise foi. J'espère que ça vous servira de leçon et que vous vous concentrerez enfin sur le cours au lieu de vous focaliser sur des dessins non appropriés. Nous en étions donc... »
Assit sur sa chaise, Harry fulminait. C'était le blond qui commençait cet échange de dessins obscènes et c'était lui qui était puni ! Parce qu'il était évident que si le professeur de métamorphose avait tenté de lui punir aussi, l'Héritier Malfoy aura immédiatement rétorqué que c'était le premier mot qu'il recevait et qu'il n'avait absolument rien à voir avec cette histoire.
Apparemment, petit-copain ou non le blond restait avant tout un Serpentard d'une extrême mauvaise foi.
Harry sortit de ses pensées en sentant quelque chose buter contre son mollet. Ses yeux faillirent ensuite sortir de leur orbite en voyant l'araignée en papier qui s'efforçait d'attirer son attention. Le brun fut tout d'abord tenté de prévenir son professeur pour que son homme soit puni mais, décidant qu'il valait mieux que ça, il se contenta se fusiller une fois de plus son petit-ami amusé du regard et de reporter son attention sur le cours.
Loin d'être satisfait de ce comportement, l'araignée fit un énorme bond pour atterrir sur la table du Survivant, juste devant ses yeux. Là, elle s'ouvrit immédiatement.
Tu m'excites toujours
Le Gryffondor sentit une colère sourde monter en lui. C'était que son homme se foutait vraiment de sa gueule !
Il retourna vivement vers ledit homme et l'incendia du regard. Ce dernier ne lui adressa qu'un sourire amusée et un regard pétillant. Pour bien lui montrer sa façon de penser, Harry lui fit un geste peu élégant de sa main.
« M. Potter ! »
Le concerné leva timidement les yeux vers la personne qui avait pris la parole, les joues rougies. Bien sûr son professeur n'était pas très loin de lui et avait donc pu parfaitement voir son geste inapproprié !
Honteux, Harry s'empressa de ranger ses doigts.
« Euh... je... bégaya-t-il. »
Il n'était pas le moins du monde aidé par son homme qui pouffait de rire.
« Je... »
Les yeux de la femme d'âge mûre montraient distinctement de la colère ainsi qu'une pointe de déception et d'exaspération.
« Je...
_ Plus 500mots sur ''pourquoi est-ce que je ne dois pas faire de geste irrespectueux à mon petit-ami durant le cours de métamorphose'', décréta le professeur avant de revenir sèchement à son bourreau. »
Entendant toujours son homme glousser dans son dos, Harry se tourna une dernière fois vers lui pour le fusiller du regard, puis il se focalisa sur le cours. Soudainement, il ne savait plus si sortir avec le blond était une bonne idée...
HPDMHPDM
« Messieurs Malfoy, Potter, restez un moment je vous prie. »
Harry, qui juste après la sonnerie s'était immédiatement lancé vers la sortie les oreilles bourdonnant de rage pour ne pas se retrouver avec son copain, fut contraint de revenir sur ses pas et de s'arrêter devant le bureau de son professeur. Il s'éloigna néanmoins du Serpentard quand ce dernier fit mine de s'approcher de lui. Le blond sourit mais respecta cette distance.
« Messieurs, reprit le professeur McGonagall après que tous les autres élèves soient sortis, je suis heureuse de voir que vous avez finalement suivit mon conseil, que vous avez enterré la hache de guerre et vous êtes considérablement... rapprochés, mais même si je peux comprendre que votre relation soit très grisante pour le moment, ce n'est pas une raison pour décrocher en cours.
_ On est désolé, s'excusa mornement Harry. »
Le professeur de métamorphose observa un instant ses deux élèves : Draco qui couvait Harry du regard en souriant, amusé, et Harry qui boudait, et elle lâcha un soupir.
« J'espère juste que ça ne se reproduira plus, dit-elle. Ou du moins... que vous serez plus discrets... »
Et sous le regard surpris de ses deux élèves, elle rendit à Draco le bout de papier plié en quatre qu'elle lui avait confisqué.
« M...Merci, bégaya-t-il ébahi.
_ Vous pouvez y aller. Et au fait, interrompit-elle alors que les deux jeunes hommes avaient pratiquement atteint la sortie, félicitations pour vous deux. »
Et c'est avec un sourire plus ou moins discret que Harry et Draco sortirent de la salle.
HPDMHPDM
« 'Ry attends ! 'Ry ! »
Draco parvint finalement à rattraper son homme et ce dernier lui fit face avec une mine boudeuse.
« Tu es fâché, nota Draco.
_ Quelle perspicacité, ironisa le brun. »
Il s'apprêtait à tourner les talons mais Draco le retint. Il l'attira tout contre lui et le prit tendrement dans ses bras. Harry essaya de se déloger de ce cocon sans trop de conviction.
« 'Ry tu...
_ Tu n'es qu'un sale con ! Coupa Harry.
_ 'Ry...
_ ''Je ne m'attendais pas à une telle chose de ta part'', répéta Harry. »
Draco pouffa de rire.
« Ce n'est pas drôle, grommela Harry. »
Son homme plongea sa tête dans son cou et le couvrit de baisers.
« Je suis fâché contre toi, grogna le brun.
_ Je t'aime.
_ Je suis toujours fâché contre toi. Tu n'es qu'un sale con.
_ Je t'aime.
_Tu n'es qu'un sale con.
_ Je t'aime.
_ ...Tu n'es qu'un sale con.
_ Je t'aime. »
Après quelques ''je t'aime'' en réponse à ''tu n'es qu'un sale con'' et plusieurs baisers bien placés, Draco réussit à se faire pardonner. Décidément Harry ne pouvait pas lui résister.
C'est donc main dans la main que les deux adolescents se rendirent dans les cachots. Bien sûr, comme Harry se trouvait avec l'Héritier Malfoy, le professeur Snape ne fit aucune remarque quant à leur retard.
Le Survivant remarqua que son meilleur ami était assis seul à une paillasse. Il fit un pas vers lui mais Draco l'entraîna avec lui. Il s'installa donc à côté de son blond sous le regard un peu ébahi de leur professeur de potion.
xx
Snape soupira pour la énième fois : il n'arrivait pas à en croire ses yeux. Depuis un peu plus d'une heure, son filleul, Draco Malfoy, préparait la potion du jour aux côtés de son, récent petit-ami, Harry Potter. Qu'ils soient côte à côte ne le choquait pas tant que ça- après tout ils sortaient ensemble- non ce qui faisait hérisser ses poils sur sa nuque c'était ce que le blond lui disait :
« Plus fines les tranches, mon ange. »
« Tu peux aller chercher les yeux de chauve-souris s'il-te-plaît, mon cœur ? »
« Amour, tu ne devrais pas mélanger ces deux fioles. »
Le professeur de potion frissonna. Il n'aurait jamais cru que l'Héritier Malfoy était du genre à dire des mots doux. Ni même qu'il pouvait tomber follement amoureux de quelqu'un au point de les lui dire.
Après un dernier soupir, il leva les yeux au ciel et s'éloigna du chaudron du jeune couple.
De son côté, Draco était au bord du désespoir et la veine sortant de son cou en était la preuve ! Il n'arrivait juste pas à comprendre comment il était possible d'être aussi nul en potion ! Le brun était pourtant de quelqu'un de brillant ! Mais il n'avait néanmoins aucune hésitation à moudre des sels de *** avec des griffes de *** !... Il était pourtant tout aussi au courant de lui de la potion qu'ils devaient exécuter !
« Harry, interpella-t-il d'une voix doucereuse d'où transparaissait l'agacement. »
Ce dernier leva innocemment sa tête vers lui.
Draco mordit doucement sa lèvre inférieure : qu'il était sexy son brun ! Entrain d'éplucher des cosses de *** avec ses grands yeux émeraudes ne voyant pas du tout ce qu'il faisait de mal. C'était qu'il le prendrait bien ici même sur cette table...
L'Héritier se donna une claque mentale. Ce n'était pas du tout le moment de penser à ce genre de chose !
« Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda le blond.
_ Je... pèle des cosses de ***.
_ Tu es sûr que c'est vraiment ce que tu es entrain de faire ? »
Harry baissa penaudement la tête vers sa préparation. Il avait les doigts tous collants à cause du jus qui sortait des cosses vertes qu'il dénudait depuis un peu plus de dix minutes en faisant de son mieux.
« Bah... oui... »
Il leva timidement les yeux vers son homme et ne put retenir un rougissement face à son regard inquisiteur. Il était de notoriété public que le brun craignait vraiment en potion et le blond prenait peu à peu vraiment conscience de ce fait. Il n'avait d'ailleurs eu de cesse que de le rappeler à l'ordre depuis le début de la séance.
L'Héritier poussa un soupir d'exaspération et pinça l'arrête de son nez entre deux de ses doigts.
« J'ai fait une bêtise ? Risqua le brun. »
Le blond éclata d'un rire jaune. Une bêtise ? De son point de vue le Gryffondor écrabouillait les cosses de *** , et ledit Gryffondor lui demandait s'il avait fait une bêtise ! À présent les cosses étaient totalement inutilisables, voire dangereuses pour la bonne marche de la décoction !
« Et... que comptais-tu en faire ? S'enquit-il, craignant le pire.
_ Euh... les mélanger avec les herbes de *** coupés en fines lamelles. »
Draco jeta un œil audites herbes coupées en lamelles par les soins du brun et il ne put retenir un petit rire nerveux. C'était ça qu'il appelait couper en lamelle !
Cours de potion première année : toujours appliquer à la lettre et avec soin les instructions. Donc quand le livre disait couper un fine lamelle, il fallait vraiment les couper en fine lamelle ! Et pas en ce... cet amas négligé !
Harry se dandina nerveusement sur ses pieds devant le teint livide de son homme et sa mine désespérée.
« Je... J'ai fait quelque chose de mal ? S'enquit-il. »
La mâchoire du blond se crispa. Il y avait bien une centaine de choses que le Survivant faisait de travers mais toutes les énoncer prendraient trop de temps.
Il ferma les yeux un instant, reprit le contrôle de lui-même et dit d'une voix la plus calme possible.
« Mon ange.
_ ... Oui ?
_ Tu sais quoi ? Laisse ce que tu es entrain de faire et coupe-moi des feuilles de *** en cube s'il-te-plaît. »
Les yeux du rouge et or parcoururent rapidement le tableau noir couvert de craie devant eux puis son livre ouvert à la bonne page.
« Mais, on n'a pas besoin de ce genre de feuilles dans la potion, remarqua-t-il. »
Les lèvres du Serpentard s'étirèrent dans un sourire resplendissant.
« Justement, dit-il simplement. »
Il laissa ensuite son homme, l'air béat et la bouche ouverte, choqué de s'être fait ainsi mettre sur le carreau et il entreprit d'éplucher lui même les cosses de ***.
xx
Snape renifla dédaigneusement. Bien sûr la potion de son filleul était parfaite ! Ce qui le dérangeait le plus c'était que le tout récent petit-ami dudit filleul avait préparé des ingrédients non nécessaire à la réalisation de la potion pendant une bonne partie de la séance, laissant ainsi le blond faire tout le travail !
« Il est sûr qu'il est plus facile de récolter les fruits du travail d'autrui plutôt que de s'efforcer de faire des efforts pour s'améliorer, n'est-ce pas M. Potter ? »
Les yeux de ce dernier s'écarquillèrent.
« Quoi ? Mais je...
_ Bien entendu, j'en prendrai compte dans ma notation. »
Sur cette déclaration, le professeur de potion alla contrôler les autres élèves.
Harry, quant à lui, fusilla son blond du regard.
« Mais c'est toi qui... C'est de ta faute si... bégaya-t-il. »
Draco sourit.
« Amour, fit-il tout en tripotant les boucles brunes de sa moitié. Tu peux dire ce que tu veux, Sev' ne te croira jamais... »
Il tapota ensuite doucement le bout du nez du brun et commença à ranger ses affaires.
HPDMHPDM
« Tu vas me manquer. »
Harry se pelotonna plus confortablement entre les bras du Serpentard et l'embrassa tendrement.
« C'est juste pour deux heures, rétorqua-t-il.
_... Tu vas me manquer quand même. »
Après la pause déjeuner, les Serpentard et les Gryffondor avaient cours séparément. Cette brève séparation semblait être un véritable déchirement pour le jeune couple.
Draco butina avec amour les lèvres de sa moitié, raffermit sa prise sur sa taille, passa doucement ses doigts dans la forêt brune et plongea son regard dans le sien.
« ... Je t'aime, Harry, souffla-t-il.
_ Mmm, moi aussi je t'aime Dray. »
« Hum, hum. »
Les deux adolescents se tournèrent mollement vers leur professeur de Sortilège qui les sermonnait doucement du regard.
« Ne vous inquiétez pas M. Malfoy, je vous promets de prendre bien soin de M. Potter. Vous le retrouverez en un seul morceau à la fin du cours. »
Draco fourra sa tête dans les cheveux du brun et respira une grande bouffée de son shampoing.
« Il y a intérêt, bougonna-t-il. »
Le Gryffondor lui donna un léger coup de coude dans les côtes et se sépara de lui de quelques centimètres.
« Il faut que j'y aille, murmura-t-il.
_ ...Je n'ai pas envie...
_ Ça va faire cinq minutes que le professeur Flitwick attend. Et tu es en retard pour ton cours.
_ Et ? »
Harry pouffa de rire.
« Allez, encouragea-t-il, c'est juste deux petites heures. »
Sur ce, il s'éloigna franchement de son homme et se dirigea vers sa salle de classe.
« Harry, interpella Draco juste avant qu'il ne pénètre dans la salle.
_ Hum ?
_ Je t'aime. »
Un large sourire s'épanouit sur le visage du brun.
« Moi aussi, je t'aime. »
Sur ces derniers mots doux, le Gryffondor entra dans la salle de classe. Il repéra immédiatement son meilleur ami et prit place à ses côtés.
« Tiens, tu te souviens enfin de mon existence ? Railla le roux. »
Harry soupira.
« Ron, je sais que je n'ai pas été super présent en ce moment, mais c'est juste que... je l'aime tellement ! Et ça fait un bout de temps alors... maintenant qu'il m'aime aussi...
_ Vous êtes en phase lune de miel, termina Ron.
_ Exactement, répondit Harry avec un sourire. »
Le roux roula des yeux.
« Quand je pense que tu trouvais qu'Hermione et moi étions ridicules, la fouine et toi êtes pires. »
Les joues du brun s'empourprèrent un peu.
« Mais... non je...
_ C'est ça. Tu m'as l'air à deux doigts d'écrire le nom de la fouine sur un bout de papier et de l'entourer avec des petits cœurs. »
En repensant au dessin fait durant le cours de métamorphose, les joues d'Harry rougirent encore plus.
« Attends tu... fit Ron en notant le drôle d'air de son ami. Tu es sérieux là ?
_ ... Bon il est fort probable que Dray et moi soyons plus à gerber que toi et Herm', concéda le brun. Mais je t'assure que dès que notre relation sera bien établie, on redeviendra aussi proches qu'avant tous les deux. »
Ron fit la moue. Pas sûr qu'ils redeviennent aussi proches qu'à l'époque où ce n'était qu'eux trois : Harry, Hermione et lui.
« Bon d'accord je ne pense pas que notre situation sera comme avant, avoua Harry. Maintenant il faut que je partage mon temps entre toi, Dray, ... Herm'... Théo... et Blaise, dit-il en feignant de ne pas remarquer la brusque mine renfrognée du roux. Mais je ferai de mon mieux. »
Il adressa ensuite un timide sourire à son meilleur ami auquel ce dernier répondit. Ron ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais leur professeur le coupa dans son élan.
« M. Potter, M. Weasley, si vous ne voulez pas finir avec une heure de colle, je vous conseille de vous taire et de vous focaliser sur le cours. On a déjà perdu assez de temps comme ça. »
Avec une moue boudeuse, les deux jeunes hommes s'exécutèrent.
HPDMHPDM
« Franchement, je crois que je ne m'habituerai jamais à te voir rouler des pelles à la fouine. »
Le cours de Sortilège venait de se terminer et Harry et Ron se dirigeaient à présent vers leur prochain cours : Soin aux Créatures Magiques. Le brun éclata de rire en rejetant sa tête en arrière.
« Pourtant tu vas devoir t'y faire, rétorqua-t-il. Parce qu'on qu'on est pas prêt d'arrêter. »
Ron grimaça.
« Oh arrête, ce n'est pas si horrible ! Relativisa Harry.
_ 'Ry, te voir fourrer ta langue dans la bouche de Malfoy c'est exactement comme si tu la fourrais dans la bouche de Crabbe ou Goyle.
_ Crabbe ou Goyle ? S'offusqua le brun. Franchement Ron tu... »
Le brun se tut et sursauta brusquement en sentant deux bras puissants l'enlacer et une bouche curieuse embrasser tendrement son cou.
« Dray... gloussa-t-il, le reconnaissant immédiatement. »
Il se retourna, noua ses bras autour du cou de son blond et l'embrassa passionnément.
« Erk. »
Draco se tourna avec lassitude vers le rouquin.
« La ferme Weasley, ce spectacle est beaucoup plus réjouissant que celui de toi embrassant ta truite de copine.
_ Ma truite de copine... bougonna-t-il en reconnaissant là le surnom que le blond avait donné à Lavande. Mais dis-moi Malfoy, est-ce qu'Hermione est toujours une putain de Sang-de-Bourbe maintenant qu'elle sort avec ton meilleur ami ? »
La bouche de Draco se tordit en une grimace et il darda un regard acéré sur le rouquin moqueur.
« Quoi qu'elle soit Weasley, tu resteras toujours cette crétine de Belette à taches de rousseur.
_ Et toi tu resteras toujours cette connasse de fouine. »
Le regard vissé dans celui de leur adversaire, une tension plus que palpable s'installa entre les deux adolescents.
« Ok, ok, temps mort ! Exigea Harry. »
Il regarda ensuite les deux hommes successivement avec insistance.
« Vous êtes tous les deux très importants pour moi, alors je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire un effort et de vous comporter de manière civilisée. »
Ron toisa l'Héritier Malfoy de haut en bas puis il renifla dédaigneusement.
« Mouais, lâcha-t-il. On se verra quand tu auras perdu le chewing-gum blond que tu appelles petit-ami. »
Sur ce, le Gryffondor tourna les talons.
Harry fit la moue. Si les deux garçons ne trouvaient pas rapidement un terrain d'entente, les prochains jours s'annonçaient tendus...
Il gloussa ensuite en sentant des baisers parsemer son cou et il perdit le fil de ses pensées.
xx
Harry et Draco se rendirent main dans la main à leur cours de Soin aux Créatures Magiques. Dès qu'ils pénétrèrent dehors, le froid mordant leur gifla les joues. Harry frissonna et se rapprocha un peu plus de son copain.
Les deux adolescents étaient un peu en retard et ils s'approchèrent des autres élèves aussi discrètement que leur permettait le fait d'être le sujet de tous les commérages et les gloussements incessant de Harry face aux caresses et aux baisers de son amant.
Quand il les vit aussi enamourés l'un de l'autre, les yeux de Hagrid faillirent sortir de leur orbite ! Et ce fut un peu hébété qu'il regarda l'un de ses élèves préférés prendre place entre les bras de son ex-pire ennemi qui le tint fermement et fourra sa tête dans son cou.
« Euhm... On va débuter le cours... bégaya-t-il. »
Profitant pleinement du parfum de son brun, Draco étouffa un rire.
« On dirait qu'il va s'étouffer dans sa barbe, gloussa-t-il. »
Trop occupé à gémir, Harry ne répondit pas.
À peine quelques minutes plus tard, le sourire béat d'Harry se transforma en grimace : ses doigts commençaient à geler... Il baissa les yeux sur les gants en cuir fourré qui enveloppaient les doigts de son homme. Ils paraissaient vachement chauds et confortables...
Après une légère hésitation, Harry pinça doucement l'un des gants juste au dessus du majeur droit du blond et tira lentement dessus. Le gant glissa ainsi de la main douce et blanche du Serpentard qui ne fit rien pour l'arrêter. Et ce fut donc avec un petit sourire satisfait, qu'Harry enfila le vêtement qui était douillet à souhait !
« J'ai froid moi maintenant, maugréa Draco.
_ Bah comme ça on est à égalité, rétorqua Harry. Une main glacée chacun. »
Draco frotta tendrement son nez contre le cou du Gryffondor et glissa doucement sa main à présent dénudée, à travers les boutons du chaud manteau de son amour. La main curieuse se faufila ensuite sous sa robe de sorcier puis sous sa chemise et Harry frissonna brusquement et ses muscles se crispèrent quand la main déjà refroidi du vert et argent se posa sur son torse nu.
« Dray, gloussa le rouge et or en se dandinant. C'est froid.
_ C'est toi qui m'as piqué un gant. Je ne fais que trouver un moyen pour me réchauffer... »
Draco mordilla doucement l'oreille de son brun et sortit sa main droite de la chemise de ce dernier pour la fourrer dans son pantalon.
En réponse à cet attouchement, Harry émit un petit cri étouffé et ses poils se hérissèrent sur sa nuque.
« Dray, non mais ça va pas ! Souffla-t-il.
_ Relaxe personne ne regarde. »
Harry glapit quand son homme tritura l'un de ses testicules entre ses doigts.
« Ils sont tous beaucoup trop absorbés par le cours passionnant de ce crétin de Garde-Chasse. »
Harry grimaça et enfonça son coude dans l'estomac de son homme pour le rappeler à l'ordre. Ce dernier grogna.
« Tu es vraiment obligé d'être ami avec tous les rebuts de Poudlard ? Ronchonna-t-il.
_ Dray...
_ Ça va, je retire ce que j'ai dit. »
En contrepartie, le Serpentard caressa tendrement la verge de sa moitié qui gémit faiblement.
« On... On risque de... nous voir, haleta-t-il.
_ Mais non ! On est un peu en retrait et les élèves sont tous beaucoup trop absorbés par la satanée bestiole qu'on est censé étudier. »
Harry ouvrit la bouche pour répliquer mais le début de sa phrase s'étouffa dans sa gorge quand la bouche du vert et argent s'égara sur le lobe de son oreille. De nouveaux gémissements s'échappèrent alors de sa bouche.
« Harry ? »
Le brun revint immédiatement sur Terre en entendant son prénom. Ses joues virèrent au piment et il s'empressa de débarrasser son pantalon de la présence de la main de son petit-ami.
C'était Hagrid qui l'avait interrompu. Le demi-géant semblait un peu gêné.
« Pour... Pour finir tu voudrais bien... approcher le *** ? »
Comme d'habitude le Garde-Chasse sollicitait son aide face l'absence de motivation de la classe pour s'approcher de la créature qu'il présentait.
Harry jeta un rapide coup d'œil à ladite créature puis il se mordit doucement la lèvre. C'était qu'elle n'avait pas vraiment une dégaine engageante ! M'enfin, il n'allait pas laisser tomber son ami. Il fit un pas en avant mais les bras de son blond le retinrent.
« Il est hors de question que tu t'approches de ce truc, gronda Draco.
_ Mais Dray... »
Le Gryffondor tenta de se déloger de son cocon sans succès.
« N'y compte pas 'Ry, bougonna Draco. Ses créatures sont réputées dangereuses, alors je ne veux pas que tu prennes le moindre risque. »
Harry pouffa de rire.
« Arrête, elles ne sont pas si dangereuses que ça, contredit-il.
_ Je te signale que j'ai failli perdre un bras en troisième année à cause de son poulet ailé. »
Les sourcils de Harry se froncèrent.
« Hippogriffe, corrigea-t-il.
_ Même chose.
_ En plus tu l'avais bien cherché. Buck était adorable ! Si tu avais fait ce que...
_ Adorable ! J'ai failli perdre un bras !
_ C'était juste une égratignure, relativisa Harry en roulant des yeux.
_ Une égratignure ! S'indigna le blond. Une égra... »
Draco se tut au milieu de sa phrase et se força à se calmer.
« Quoiqu'il en soit, reprit-il d'une voix qui se voulait posée, il n'est pas question que tu t'approches de ce... truc. S'il te blessait, te contaminait avec ses bactéries ou... »
Harry pouffa de rire.
« Tu es adorable Dray, décréta-t-il. »
Sur ce, il fit violence pour que le blond le lâche et il se dirigea vers le *** sous le regard d'un Hagrid soulagé et d'un Draco consterné.
« Alors, tu lui tends doucement la main et attends qu'il fasse le premier pas, informa le Garde-Chasse. Ensuite tu pourras le caresser. »
Le brun acquiesça et s'approcha du *** en grimaçant : la bestiole, roulé en boule, ne ressemblait à rien de connu et semblait passablement énervée.
Il s'exécuta néanmoins et tendit sa main non gantée vers la créature. Cette dernière grogna vivement et lui donna un coup de patte qui égratigna superficiellement son index. Le Gryffondor sourit en entendant son homme lâcher un petit glapissement inquiet.
Voyant qu'il n'attaquait pas, le *** considéra finalement qu'Harry n'était pas une menace. Il s'approcha timidement de lui et lécha doucement le bout de ses doigts gelés.
Harry pouffa de rire : ça chatouillait un peu.
Après quelques instants, le brun se décida à le caresser. La créature n'opposa aucune résistance et le brun put ainsi constater que sa fourrure, douce et épaisse, était très agréable au touché.
Suite à cela, la sonnerie de fin de cours retentit au loin dans le château.
« Bon, et bien le cours est terminé, déclara Hagrid. Merci encore Harry. »
Le concerné lui adressa un sourire avant d'être assailli par un petit-copain inquiet qui se saisit immédiatement de sa main blessée.
« Ça va ? J'en étais sûr, cette bestiole est dangereuse ! »
Il s'embarqua ensuite dans un monologue déplorant les qualifications de leur professeur qui mettait sciemment sa vie en danger.
« Tu devrais aller à l'infirmerie, conseilla-t-il.
_ N'importe quoi, pouffa Harry.
_ Mais...
_ Dray arrête. Je ne suis pas en sucre. »
Sur ce, il se dégagea de l'étreinte de son blond et il s'élança à grandes enjambées vers le château suivi de près par son petit-copain et sous le regard consterné de son meilleur ami.
Ce dernier secoua sa tête. Non, il ne pourrait jamais se faire à ce genre de spectacle. Il tourna la tête et son regard croisa un instant celui de son ex-petite-amie. Cette dernière soutint son regard autant qu'elle put et elle lui adressa un faible sourire. Son copain vert et argent se trouvait près d'elle.
Ron grimaça, pris d'une soudaine nausée, et détourna précipitamment les yeux. Ces derniers effleurèrent alors Zabini qui discutait vivement avec un autre Serpentard. Quand il s'aperçut de son regard, le sourire du basané s'éteignit brusquement. Il baissa la tête, s'excusa auprès de son interlocuteur et s'éloigna.
Le rouquin s'accorda un discret sourire en coin : apparemment le bistré avait retenu la leçon.
Son sourire s'évanouit aussitôt en sentant quelqu'un se pendre vivement à son bras.
« Ron-Ron on y va ? Il fait froid. »
Le Gryffondor baissa les yeux sur sa petite-amie à la mine boudeuse.
Il lâcha un discret soupir.
« Oui, acquiesça-t-il. On y va. »
HPDMHPDM
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