Chapitre 21: Derniers doutes

Douleur.

Ce fut la première chose que Harry ressentit en se réveillant ce matin là. Il émit un petit glapissement plaintif quand la vive lumière du soleil pénétra violemment dans sa rétine et son glapissement s'approfondit quand il essaya de bouger l'un de ses membres. Très mauvaise idée: une douleur insupportable l'envahit instantanément.

Harry grogna. Voilà ce qu'on gagnait à exciter un peu trop le Prince de Serpentard !... D'ailleurs en parlant de ce dernier... Au prix d'un immense effort, le Survivant tourna la tête vers l'autre côté du lit mais sa gorge se noua quand il s'aperçut que celui-ci était vide. Il passa doucement sa main sur le drap qui était déjà froid.

Un nœud se créa dans son estomac et ses yeux commencèrent à lui piquer. L'amour de sa vie était déjà parti ?

Ignorant le terrible élancement qui transcendait chacun de ses muscles, Harry se força à se redresser un peu et, en baladant son regard dans la pièce à la recherche de son âme-sœur, ses yeux se posèrent presque immédiatement sur un petit détail qui détonait légèrement dans la salle: accroché à la lampe de chevet, trônait un boxer... Qui ne lui appartenait pas...

Un petit sourire naquit sur les lèvres du brun et en regardant bien, d'autres détails lui sautèrent aux yeux: la ceinture hors de prix qui traînait près de la cheminée, la chaussure solitaire très onéreuse qui jonchait nonchalamment le sol à l'autre bout de la pièce, le pantalon de marque négligemment jeté sur la table basse... En fait, si le blond était parti, il l'avait fait complètement nu... Pas vraiment son style de se balader à poil dans les couloirs de Poudlard.

Le regard d'Harry se posa ensuite sur une porte qui se trouvait près de la bibliothèque décorative. Elle était close et de la lumière filtrait à travers l'espace entre le bas de la porte et le sol.

Le brun sourit: il avait trouvé où était passé son homme. Mais ses joues prirent une soudaine et violente couleur piment quand il se rendit compte qu'il avait douté du blond. Ça n'avait duré que quelques secondes mais la scène avait bel et bien eu lieu.

Harry secoua la tête pour chasser l'horrible sentiment de culpabilité qui l'envahissait peu à peu, puis il se mit en tête de rejoindre l'amour de sa vie.

Ignorant toujours l'insupportable douleur qui submergeait chacun de ses muscles, Harry tenta tant bien que mal de se mettre sur ses pieds en prenant appui sur la petite table de chevet qu'il y avait près de son côté du lit. Il jura quand il remarqua que ses membres, tétanisés et courbaturés par l'important effort fournit la veille, tremblaient violemment mais il parvint néanmoins à se mettre péniblement debout. Il grommela en sentant un liquide poisseux couler le long de ses cuisses. Il réussit à se tenir debout pendant quelques secondes avant de s'écraser mollement sur le sol. Harry jura une nouvelle fois: ses jambes ne le portaient même plus.

« Stupide Dray, bougonna-t-il. »

Il essaya à nouveau de se mettre sur ses pieds mais sans succès; il allait devoir avoir une petite conversation avec son blond.

Seuls quelques mètres séparaient le Gryffondor de la salle de bain mais il mit de longues minutes avant de pouvoir enfin tourner la poignée de la porte.

Draco Malfoy se trouvait bien dans la pièce, confortablement installé dans la sublime baignoire dont disposait la salle.

Harry sourit. Les yeux clos, la tête et les cheveux rejetés en arrière, son homme était vraiment magnifique. Ledit homme finit par ouvrir les yeux et les posa sur le brun.

Un sourire étira immédiatement ses lèvres.

« Bonjour mon cœur, dit-il. Bien dormi ? »

Le sourire du brun s'agrandit devant le surnom employé par l'Héritier Malfoy. Il ouvrit la bouche pour répondre mais, avant qu'une phrase sensée ne franchisse ses lèvres, ses jambes le trahirent et il s'effondra de nouveau sur le sol.

« Harry, tout va bien ? S'enquit Draco. »

Le rouge et or lui certifia que oui et après plusieurs pas chancelants et plusieurs chutes, il parvint finalement à rejoindre son homme dans la baignoire et à se lover confortablement contre lui. Draco l'entoura de ses bras et entremêla tendrement leurs jambes avant de déposer un tendre baiser sur le sommet de son crâne. Il caressa ensuite amoureusement ses omoplates.

« Tu pourras... éviter de recourir à de telles extrémités la prochaine fois ? Demanda Harry.

_ Quelles extrémités ?

_ Me baiser à un point tel que je ne peux quasiment plus tenir sur mes pieds...

_ Amour, fit le Serpentard d'une voix doucereuse, un jour je te baiserai tellement fort que tu ne pourras même plus lever le petit doigt. »

Harry ouvrit la bouche pour protester mais il la referma aussitôt: il savait que le blond était impossible raisonner.

« Oh ! S'exclama-t-il. Tu gères en potion, tu n'en aurais pas une qui pourrait calmer mes courbatures et les élancements dans mes reins et mon cul ?

_ Bien sûr que si ! J'en ai des vraiment géniales pour régler ces petits problèmes. »

Harry posa un regard plein d'espoir sur son homme.

« Mais alors tu pourrais...

_ C'est hors de question.

_ Mais...

_ Harry, voir mon amant le corps tout endolori, peinant à chaque pas après une intense nuit de sexe, flatte grandement mon ego. Ça me prouve que j'ai bien fait mon travail la nuit dernière. Te donner une potion revigorante me retirerait toute cette joie... »

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent devant la réponse quelque peu insensible du blond et sa bouche prit la forme d'un parfait ''O''.

Ses sourcils se froncèrent.

« Tu n'es qu'un gros sadique, conclut-il.

_ Et toi tu es un pervers doublé d'un gros cochon, répliqua Draco avec un sourire amusé. »

Harry se renfrogna contre le torse de son homme.

« Mais au moins on est fixé, déclara le blond.

_ Hum ? Interrogea Harry en levant sa tête vers lui.

_ Tu n'es en aucun cas attiré par le trip masochiste... pouffa-t-il. »

Le visage du brun se fit tout à coup sévère.

« Retente cette expérience Dray et je te jure que je t'arracherai les couilles et te les ferai bouffer, grogna-t-il entre ses dents. »

Draco éclata de rire.

« Oh c'est bon ! Relativisa-t-il. Tu étais tellement excité et excitant que je me suis dis que peut-être...

_ Tu es un gros malade Dray, grommela le brun. »

Sa bouche se tordit ensuite en une grimace quand des fragments de sa nuit passée lui revinrent en mémoire. Quand Draco l'avait...

Il frissonna. Mais enfin qu'est-ce qu'il lui avait pris de faire ça !

« Pour la énième fois, je suis désolé ! S'excusa Draco. Tu n'es pas un pur maso !... Tu l'es juste légèrement... »

Harry se redressa vivement et ancra sur le vert et argent un regard soudainement empli de colère.

« Quoi ! S'offusqua-t-il.

_ Oh s'il-te-plaît ! On a tous les deux très bien pu constater que tu aimes quand je suis brutal avec toi ! »

Les joues du Gryffondor rosirent.

« Mais... non... je... c'est juste que... bafouilla-t-il.

_ Oh que si ! Ça t'excite quand je ne suis pas... tendre avec toi, le détrompa le blond en caressant amoureusement les flancs de son brun, faisant frémir ce dernier. Quand.. je te donne des ordres... Te force à te mettre dans telle ou telle position coquine... Ne te laisse aucune manœuvre...

_ Je... c'est que... baragouina Harry n'ayant toujours pas retrouver la parole, les joues plus rouges que jamais.

_ Ça te fait bander sec quand je te domine totalement, conclut le Serpentard. »

Harry se dandina, mal à l'aise.

« Je... fit-il d'une toute petite voix. Pas plus que tout le monde, si ? »

Un large sourire s'étendit sur le visage de l'Héritier Malfoy. Décidément, son brun était vraiment à croquer !

« Tu es adorable, pouffa-t-il en blottissant de nouveau Harry tout contre son buste. »

Le brun ne se débattit pas mais il se renfrogna subitement.

« Je suis sûr que si on te faisait subir ce que tu m'as fait, tu banderais aussi sec , grommela-t-il. »

Draco éclata de rire.

« Alors là il n'y a aucun doute là-dessus ! Contrairement à toi mon cœur, j'assume complètement ma perversité.

_ ... Tu n'es qu'un porc, conclut Harry.

_ Mais moi aussi je t'aime mon ange, railla le Serpentard. »

Mon ange... Le brun ne put empêcher ses lèvres de s'étirer dans un sourire niais. Même si ça pouvait faire un peu fleur bleue, il se sentait tout chose quand le Serpentard l'appelait comme ça... Mais une question lui titillait néanmoins l'esprit...

« Dray ? Interrogea-t-il.

_ Oui ?

_ Ces petits surnoms que tu me donnes ...

_ Tu n'aimes pas ? S'enquit le blond.

_ Non, non j'adore ! C'est juste que... tu ne les utilises qu'avec moi ou c'est quelque chose que tu dis habituellement à tes conquêtes ? »

Un sourire moqueur se dessina sur le visage du vert et argent.

« Oh seulement celles à qui je dis ''je t'aime'', répondit-il nonchalamment. »

Harry sourit et leva la tête vers son âme-sœur.

« C'est juste avec moi alors, conclut-il à mi-voix.

_ Oh non ! Détrompa Draco. Il y a eu toi... »

Le blond fit mine de réfléchir quelques secondes.

« ... Attends un peu je vais finir par trouver, plaisanta-t-il. »

Le sourire d'Harry s'agrandit tandis qu'il se blottissait plus confortablement dans les bras de son homme. Quand il pensait qu'il avait réussi à douter de lui pendant un instant alors que le blond était si mignon !

Le brun pouffa de rire: ce qu'il avait pu être bête !

« Qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit Draco. »

Harry secoua sa tête avec lassitude.

« Je me sens un peu con c'est tout, répondit-il.

_ Explique, demanda le blond en fronçant ses sourcils.

_ C'est juste que...

_ Dis-moi.

_ ... »

Le Gryffondor se mordit pensivement la lèvre inférieure: il n'avait aucune envie d'avouer à son amour qu'il avait douté de lui ! Rien que d'y repenser il se sentait affreusement honteux... Surtout que le vert et argent n'allait certainement pas bien prendre l'information...

« Harry, interpella Draco. Dis-moi. »

Le concerné soupira. De toute façon il savait très bien que le Serpentard ne le lâcherait pas.

Il se décolla du torse de son blond, se redressa quelque peu et plongea son regard dans celui de sa moitié. Un peu embarrassé par son comportement précédent, ses joues se colorèrent légèrement.

« Ok... Ne t'énerve pas s'il-te-plaît... demanda Harry »

Draco haussa un sourcil.

« Je t'écoute.

_ ... Quand... Quand je me suis réveillé ce matin... et que j'étais seul j'ai... j'ai brièvement pensé que... »

Les sourcils de Draco se froncèrent instantanément et sa mâchoire se crispa.

« Tu as cru que je t'avais laissé hein ? Grogna-t-il. Que je t'avais seulement baisé pour pouvoir t'ajouter à mon palmarès ? »

Le brun baissa la tête, penaud.

« Putain Harry, je t'ai dit que je t'aimais ! Cracha Draco. Tu pensais que je mentais ? Qu'est-ce que tu crois ? Que je dis ''je t'aime'' à n'importe qui ?

_ Je...

_ Je ne les dis qu'à ma mère Harry ! Explosa-t-il. Ces trois mots, je ne les dis qu'à ma mère !... Mais pourtant tu... tu as cru que je me foutais de ta gueule ! Que ce n'était qu'une putain de farce !

_ Dray je... je suis désolé je...

_ Oui, moi aussi !

_ Ça n'a duré que quelques secondes je...

_ Et alors ? Pendant quelques secondes tu as quand même douté de moi. Pendant quelques secondes tu as cru que je pouvais te faire quelque chose d'aussi dégueulasse. Pendant quelques secondes tu nous as fait passé du stade d'amant à celui d'ennemi. Même pas à ami parce que même avant que je ne sois sûr de mes sentiments je ne t'aurais jamais fait un coup aussi bas. Je te considérais comme un ami Harry !

_ Dray je...

_ Et si je ne m'étais pas rendu dans cette salle de bain hein ? Poursuivit Draco. Si je m'étais levé pour t'apporter le petit-déjeuner au lit ? Parce que je dois dire que c'était ce que j'avais prévu de faire avant que je ne m'oublie dans le bain...

_ Tu...

_ Qu'est-ce que tu aurais fait en te réveillant ? Tu serais parti et m'aurais fait la gueule, pensant que je n'étais qu'un putain de connard !

_ Dray je ...

_ Non Harry ! Je pensais avoir gagné ta confiance, que tu me voyais en entier, tel que je suis vraiment...

_ Mais je te fais confiance...

_ Non ! Sinon tu n'aurais jamais eu de moment d'hésitation...

_ Je... Je suis désolé...

_ ... Moi aussi. »

Harry s'alarma ensuite quand le blond commença à se relever.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Draco soupira.

« 'Ry tu sais ce que mon père me disait toujours ? Qu'il ne faut jamais faire confiance à personne. Que toutes les relations ne sont que futiles et éphémères. Mais tu sais ce que ma mère me disait toujours ? Qu'avoir de solides relations est très important. Et que pour qu'une relation fonctionne, il faut que les deux parties aient une confiance absolue l'une en l'autre... J'ai une confiance aveugle en ma mère, Blaise et Théo, et ils me font confiance en retour. On a une putain de solide relation... Je te fais confiance Harry. Totalement... Mais toi tu n'as pas confiance en moi...

_ Mais si !

_ Non ! Une partie de toi me voit toujours comme un sale connard de fils de riche.

_ ... Dray je...

_ On ne peut pas commencer cette relation si tu ne me crois pas Harry.

_ Mais...

_ Imagine qu'il y ait un malentendu: on avait rencard, j'étais en retard, j'ai couru, bousculé une fille, dans la confusion son gloss se colle à ma chemise et laisse une trace. J'arrive donc à notre rendez-vous complètement essoufflé, décoiffé avec du gloss sur mon haut. Sois franc avec moi Harry, je te jure que je ne t'ai pas trompé et t'explique toute l'histoire, tu me crois ?

_ ... Euh...

_ Parce que je peux t'assurer que si tu viens vers moi avec une telle histoire à dormir debout, je te croirai. Je te croirai parce que j'ai une absolue confiance en toi. Est-ce que tu peux me regarder dans les yeux et me dire la même chose ? »

Le brun leva penaudement la tête vers Draco avant de la rebaisser, les joues couleur piment. Il mentirait s'il lui disait qu'il serait prêt à le croire sans condition. Il y avait toujours cette satanée petite voix en lui qui lui soufflait que Draco Malfoy était Draco Malfoy et que rien ni personne ne pouvait changer ce fait.

« Dray je... fit-il d'une voix tremblante.

_ Pff, j'y crois pas... »

Le Prince des Serpentard s'apprêtait de nouveau à partir mais Harry, les larmes aux yeux, s'accrocha vivement à lui, voulant le retenir à toux prix.

« Dray je... je suis désolé ! Vraiment ! S'il-te-plaît ne pars je... Je... Je ne recommencerai plus ! Je te promets que je te ferai totalement confiance ! Je... Je suis trop con. Je suis trop con et je suis désolé !... C'est moi l'enfoiré je...

_ Laisse tomber...

_ Dray s'il-te-plaît ! Je t'en supplie pardonne-moi je... »

Draco posa un regard las sur son amour: complètement paniqué, des larmes ruisselaient déjà sur ses joues.

Le blond fit la moue.

« Je suis désolé... gémit Harry. »

Draco soupira et essuya les larmes des joues de son brun.

« ... Tu sais quoi ? Demanda-t-il. Ça me gonfle déjà d'être tombé éperdument amoureux d'un crétin à la bouille trop mignonne pour son propre bien. »

Un sourire soulagé s'épanouit sur les lèvres de Harry qui serra le blond dans ses bras.

« Mais je t'en veux toujours ! Rappela Draco.

_ Je me ferai pardonné ! Assura Harry en posant un regard déterminé sur son homme.

_ Ah oui ? Railla le Serpentard. Et comment comptes-tu t'y prendre ? »

Harry réfléchit pendant quelques minutes.

« Depuis la quatrième année je peux retenir ma respiration pendant assez longtemps, proposa-t-il avec un petit sourire en coin. »

Il baissa ensuite suggestivement les yeux vers l'eau du bain. Draco haussa un sourcil en suivant son regard.

Harry plongea ses yeux dans ceux de son amant et lui sourit lubriquement. Pour toute réponse à sa question silencieuse, Draco lui rendit son sourire pervers. Et après une dernière profonde inspiration, Harry s'immergea sous l'eau tiède et savonneuse.

xx

« Oh putain Harry... gémit Draco. Oh. putain. Harry. »

Le concerné s'installa à califourchon sur les hanches de son homme, un sourire satisfait sur le visage.

« C'était bon ? S'enquit-il.

_ ... Harry tu... Merlin que tu es parfait ! Un corps de rêve, un petit cul bien étroit, tu es sensible de partout, un volcan au lit et, cerise sur le gâteau, tu tailles des pipes absolument divines ! En plus tu m'as complètement pris en bouche... Certaines de mes conquêtes n'en faisaient pas autant. »

Harry ne répondit rien, mais dans un sens, il les comprenait: quand il avait pris le sexe de son homme en bouche, plus il avançait et plus il avait senti l'organe gorgé de sang descendre un peu plus profondément dans sa gorge. S'il n'avait pas été en apnée, la question de comment respirer lui aurait traversé l'esprit. Et disons qu'il comprenait les réticences de certains face au risque d'étouffement...

« Tu as aimé alors, déduisit-il.

_ Tu rigoles ? C'est comme si j'avais goûté au paradis. »

Harry entoura sensuellement ses bras autour du cou du blond et rapprocha leurs deux corps.

« Alors... Je suis pardonné ? S'enquit-il. »

Draco posa un regard encore fiévreux de plaisir sur le Lion.

« 'Ry, comment pourrais-je rester fâché contre toi après l'orgasme que tu m'as offert ? »

Soulagé de s'être fait pardonner, Harry se blottit confortablement contre Draco.

« Content que ça t'ait plu, souffla-t-il. »

Il grogna ensuite en sentant une douleur lui tirailler les reins quand il bougea un peu.

« Ça te fait mal ? S'enquit Draco. »

Harry acquiesça.

« Je ne sais même pas comment je vais faire pour m'asseoir aujourd'hui.

_ Oh... Tu me fais de la peine, compatit Draco en caressant tendrement le dos du brun. »

Il s'égara un instant dans le creux de ses reins avant de passer délicatement sur ses fesses rondes.

« Assez pour me donner une potion calmante ? Demanda Harry plein d'espoir.

_ Non, assez pour te caresser un peu. »

Sur ce, ses doigts s'égarèrent sur la raie des fesses de son brun et glissèrent jusqu'à atteindre son anus meurtri. Harry grogna.

« Pénètre-moi et je te fais la peau, bougonna-t-il. »

Un sourire malicieux étira les lèvres de Draco. Il força le brun à se décoller de lui et fouilla pendant quelques minutes dans la petite commode qui se trouvait près de la baignoire.

« Qu'est-ce que tu fais ? L'interrogea Harry. »

Le blond ne répondit rien et il blottit de nouveau le brun contre lui quelques instants plus tard. À présent il tenait quelque chose dans sa main droite.

« Tu verras, dit-il simplement. »

Et sans en dire plus, il promena de nouveau sa main vers le bas du dos de son amour.

« Dray... prévint Harry.

_ Fais-moi confiance, demanda Draco.

_ Oui mais tu..

_ 'Ry ne vient-on pas de se disputer à propos de la confiance ? Et d'à quel point tu en manques envers moi ?

_ ... O...Oui mais quand il s'agit de sexe je... Oh ! »

Le rouge et or sursauta brusquement: l'Héritier Malfoy venait de plaquer quelque chose contre son anus. Il remua doucement ses hanches. C'était agréable et c'était...froid.

« Des glaçons ? S'étonna-t-il.

_ Ça te soulage ? »

Harry acquiesça et ferma les yeux. Merlin que ça faisait du bien ! L'Héritier Malfoy avait enveloppé des glaçons dans une serviette et l'appliquait doucement contre son intimité. Ses hanches se mouvaient sensuellement tout contre le corps du blond et des gémissements indécents s'échappaient de sa gorge sans qu'il en ait le contrôle.

Draco soupira. Son brun était tellement bandant. Il appuya plus fortement contre son anus, le faisant gémir de plus belle et lui procurant des sensations agréables dans sa propre entrejambe.

Mais les muscles du rouge et or se tendirent brusquement.

« Enlève-les Dray, ordonna-t-il fermement. »

Le Serpentard papillota des yeux, surpris.

« M... Mais ça te fait du bien non ?

_ C'est agréable, confirma Harry entre ses dents. Mais je sens très bien le doigt qui est en train de titiller mon anus et je sais parfaitement qu'il finira par me pénétrer même si je l'ai déjà interdit à son propriétaire... »

Draco grimaça.

« Mais 'Ry...

_ Pas de ''mais 'Ry''. Tu ne veux pas me donner de potion alors il n'est pas question que tu t'approches de cette zone. Donc... Vire-moi ces glaçons. »

Avec une moue renfrognée, Draco consentit à obéir.

xx

« Bon, clarifions un peu les choses veux-tu ? »

Les deux adolescents s'étaient finalement décidés à sortir du bain. Dos aux lavabos, Harry essuyait ses cheveux à l'aide d'une serviette. Draco se tenait tout près de lui.

Il se saisit de la serviette du brun, la descendit sur ses épaules puis il le prit tendrement dans ses bras et l'embrassa doucement sur le front.

« Qu'est-ce tu veux dire par là ? Demanda-t-il.

_ On sort ensemble maintenant n'est-ce-pas ?

_ Bien sûr ! Tu es à moi Harry. »

Le concerné fit la moue.

« Dray, je t'ai déjà dit qu'on ne possède pas les gens. Je ne suis pas à toi, je suis ton petit-ami.

_ Tu m'appartiens ! »

Harry roula des yeux, renonçant à faire changer le blond d'avis.

« Tout ça pour dire qu'on sort officiellement ensemble, poursuivit-il.

_ Hum, hum.

_ Donc bien sûr... exclusivité. »

L'étreinte du blond se resserra sur sa taille et il ancra son regarda dans le sien.

« Trompe-moi Harry, et je t'enfermerai à double tour dans une pièce à laquelle seul moi aura accès. »

Pensant à une plaisanterie, le brun éclata de rire. Mais il arrêta brusquement en notant la mine tout à fait sérieuse de sa moitié.

« Tu... Tu plaisantes n'est-ce pas ? S'enquit-il. »

Un sourire énigmatique étira les lèvres du Serpentard. Harry se racla nerveusement la gorge et préféra changer de sujet.

« Relation cachée ou à la vue de tous ?

_ Pff, comme si j'allais m'empêcher de t'embrasser en plein milieu de la Grande Salle si jamais j'en éprouve l'envie. »

Un grand sourire s'étala sur le visage d'Harry.

« Donc... on va juste descendre main dans la main dans la Grande Salle à la vue de tous ? »

Pour toute réponse, Draco fourra sa tête dans le cou du brun et mordilla doucement la peau halée. Ledit brun s'ébroua soudainement.

« Oh Merlin ! S'exclama-t-il. Désolé Dray mais notre coming out va devoir attendre un peu. »

Les sourcils du blond se froncèrent.

« Et pourquoi ça ? Grogna-t-il.

_ Je n'ai encore rien dit à Ron à propos de mes sentiments pour toi et je lui ai promis que je lui révélerai l'identité de ''A'' une fois notre relation mise au clair... Je crois que notre relation est claire maintenant non ? »

Draco fit la moue.

« Alors je vais devoir garder mes mains loin de toi jusqu'à ce que tu te décides à tout lui dire ? Grogna-t-il.

_ Ce soir maximum il saura tout ! Promit le brun. C'est pas si long comme délai si ? »

Draco lâcha un grognement.

« Si. Et si j'ai un besoin urgent de t'embrasser pendant le cours de McGo hein ? Comment je fais ? »

Harry éclata de rire.

« Dray, même si notre relation est dévoilée au grand jour, il est hors de question qu'on s'embrasse pendant le cours de McGonagall.

_ Oh mon cœur ! Minauda Draco. Si tu savais tout ce que je vais te faire pendant les cours de la journée... Tu vas a-do-rer ça... »

Pour appuyer ses propos, il tritura doucement l'un des tétons du brun. Ce dernier sourit, resserra ses bras autour du cou du Serpentard et titilla tendrement l'une de ses oreilles.

« Alors tu penses pouvoir attendre jusqu'à ce soir ? S'enquit-il.

_ ... J'ai le choix ? Bougonna Draco.

_ Pas vraiment. »

Le blond émit un feulement de frustration et resserra son emprise sur son amour avant de couvrir son cou de baisers humides.

« J'ai pas envie, ronchonna-t-il. »

Harry gloussa.

« Je te demande juste d'attendre une journée de plus ! Ce n'est pas la mer à boire. »

Pour toute réponse, le blond grogna.

Il laissa peu à peu ses mains se balader sur le corps de son amant en insistant bien sur le creux de ses reins ce qui fit gémir le Gryffondor de plaisir. Prenant ça pour un encouragement, Draco plaqua étroitement son corps nu contre celui de Harry, appuyant ainsi leurs deux verges l'une contre l'autre.

Harry le repoussa immédiatement.

« Dray non ! Il est hors de question que j'ai la trique ! »

Le Serpentard bougonna encore mais il consentit à se décoller un peu de son brun.

« Bon, poursuivit ledit brun. Je vais m'habiller et me rendre dans la Grande Salle, comme ça on aura un petit décalage... Et puis de toute façon je suppose que tu en as encore pour une heure ou deux dans la salle de bain non ? »

Comprenant la moquerie, Draco fit la moue.

« Très drôle Potter, grogna-t-il.

_ Oh, Potter-Malfoy mon chéri, rectifia-t-il. »

Harry posa ensuite un tendre baiser sur les lèvres de son homme avant de sortir de la salle de bain à la recherche de ses habits.

Le Survivant fut bientôt confronté à un problème majeur: il avait retrouvé son boxer qui traînait nonchalamment sur le sol mais à la seconde où il avait tenté de se baisser pour le ramasser, une vive douleur avait aussitôt traversé ses reins.

« Aoutch... maugréa-t-il en se massant le bas du dos. »

Il fit plusieurs tentatives pour s'emparer de son sous-vêtement, essaya plusieurs façons différentes pour arriver à son but final mais sans résultat. La douleur qu'il ressentait était trop importante.

Une idée lui traversa l'esprit: s'il arrivait à s'emparer de sa baguette, il pourrait lancer un accio à toutes ses affaires. Le brun se mit donc en quête de sa baguette mais son moral descendit au plus bas quand il s'aperçut que cette dernière se trouvait bien au chaud dans la poche de son pantalon, qui était lui même étalé sur le sol.

Il jura: certains des vêtements du Serpentard avaient atterri en hauteur mais il semblait que les siens jonchaient tous le sol.

« Fichu Dray ! Grommela-t-il.

_ Tu parles de moi mon cœur ? »

Ledit cœur se retourna. L'amour de sa vie se tenait dans l'encadrement de la porte de la salle de bain, une serviette nouée autour de sa taille. Avec un petit sourire amusé, il s'approcha de lui avec une démarche langoureuse.

« Je ne peux pas me baisser, ronchonna Harry. Mes reins me font trop mal.

_ Ah oui ? »

Les sourcils d'Harry se froncèrent: le blond semblait vraiment apprécier la situation actuelle.

« Je te préviens Dray, puisque tu ne veux pas me donner de potion, mon cul est en grève jusqu'à ce que je puisse m'asseoir correctement. »

Le Serpentard fit la moue.

« Mais je comptais rattraper ce soir ce que je n'aurais pas pu te faire pendant la journée, geignit-il. »

Le regard du Survivant se fit acéré:

« C'est hors de question, trancha-t-il.

_ Mais 'Ry...

_ Non ! Tu n'as sans doute aucune idée de la douleur que je ressens en ce moment alors n'essaye même pas.

_ Mais...

_ Dray j'ai dit non.

_ ...

_ Maintenant tu pourrais ramasser mes vêtements pour moi s'il-te-plaît ? Ou au moins ma baguette ? »

Le sourire moqueur du Serpentard s'élargit.

« Oh, Harry... fit-il. »

Il tripota pendant quelques instants les boucles brunes du Lion avant de caresser amoureusement l'une de ses joues.

« Tu portes actuellement ma tenue préférée, qui de plus te va à ravir, alors pourquoi ferais-je quelque chose pour changer ce fait ? »

Harry lui lança un regard flegmatique.

« S'il-te-plaît, grogna-t-il entre ses dents. »

Les yeux gris du Prince des Serpentard s'imprégnèrent de malice et sa main descendit de la joue du Gryffondor pour aller tripoter l'un de ses tétons.

Harry administra une violente tape sur la main mutine.

« Dray ce n'est pas le moment ! Sermonna-t-il.

_ Ah non~? »

Le blond entoura la taille du rouge et or de ses bras et fourra sa tête dans son cou.

« Dray tu... ce n'est pas le moment ! Aide moi plutôt au lieu de...

_ Pour quelqu'un qui à besoin d'une faveur, je te trouve bien désagréable... grogna Draco.

_ ... Tu... Tu essayes de me faire chanter ? Grogna le brun.

_ 'Ry voyons !... Pouffa Draco. »

Le blond plongea son regard dans le sien.

« Je n'oserais jamais faire une telle chose à mon petit-ami... nia-t-il. »

Pourtant la main qui avait repris d'assaut le téton du brun lui indiquait clairement ce qu'il voulait. Harry lui décocha un regard noir.

« Mais c'est pas vrai ! Tu es un véritable animal !

_ J'y peux rien, tu m'excites. »

Harry gémit quand la caresse sur son téton se fit plus pressante et il se dégagea de nouveau.

« Ce n'est pas mon problème, cracha-t-il. Tu as une main droite non ? Utilise la ! »

Un sourire lubrique étira les lèvres du Serpentard.

« Oh mais avec plaisir, déclara-t-il d'une voix suave. »

Il se saisit ensuite vivement de la taille du brun, le plaqua tout contre lui et caressa ses fesses rondes de sa main droite. Il flatta amoureusement la raie de ces dernières avant d'y glisser un doigt qu'il descendit jusqu'à son anus meurtri, qu'il titilla.

Les muscles du brun se tendirent.

« Dray j'ai dit...

_ Dis-moi Harry, coupa Draco, tu as besoin de mon aide non ? »

Le brun frissonna. La voix de son homme était grave, douce et profonde et elle mettait tous ses sens en alerte. Son souffle chatouillait son oreille et sa langue courtisait tendrement son cou.

« Alors que dirais-tu d'un... petit échange de bons procédés ? Je t'aide et toi... tu m'aides en retour. »

Pour appuyer ses paroles, ses doigts triturèrent rudement l'anus du brun qui se dandina nerveusement sur ses pieds.

« Tu me fais du chantage, grogna Harry. À ton propre petit-ami, n'as-tu pas honte ? »

Deux des doigts du Serpentard s'enfoncèrent sans ménagement dans l'intimité du Gryffondor. Apparemment, la notion de chantage ne le dérangeait plus que ça...

Le Prince des Serpentard sourit en voyant le rouge qui teintait discrètement les joues du brun, la légère ondulation de son bassin et les gémissements qui fusaient malgré lui de sa gorge en réponse au lent va-et-vient qu'il avait commencé.

« Dray tu...

_ Ou alors, tu refuses de m'aider et... et bien je suppose que tes vêtements resteront sur le sol pendant encore un bon bout de temps...

_ Tu es ignoble... grogna Harry.

_ Mon cœur, je t'aime très fort mais je reste un Serpentard... Alors ? Que penses-tu de notre petit arrangement ? »

Harry tenta comme il put de fusiller le blond du regard mais ce que ce dernier faisait en lui, lui faisait quelque peu perdre ses moyens. Il se mordit doucement la lèvre pour s'empêcher de gémir, sans grand résultat.

« D... D'accord... souffla-t-il.

_ Comment ? Feignit Draco. »

Ses doigts touchèrent légèrement la prostate de son brun qui se sentit de plus en plus perdre pied.

« J... J'ai dit oui Dray... Je... Ce soir on...

_ Ah oui ?

_ Dray ! »

Avec un petit sourire moqueur, le blond se retira et se décolla du Gryffondor. Il se baissa ensuite pour ramasser sa baguette et la lui tendit. Harry s'en saisit brutalement.

« Tu pourrais dire merci, nargua Draco. »

Harry ne lui accorda qu'un regard noir, auquel il répondit par un sourire amusé avant de retourner dans la salle de bain.

xx

« Bon, on est bien d'accord ? Redemanda Harry. Jusqu'à ce que je dise la vérité à Ron, tous les deux on se tolère simplement. »

Le brun finissait de nouer sa cravate. Devant lui se tenait un Draco Malfoy pas le moins du monde ravi à l'idée de le laisser partir.

« On doit vraiment faire semblant ? Maugréa-t-il.

_ Dray, on en a déjà discuté, soupira Harry. Il faut que je dise tout à Ron avant de m'afficher avec toi. »

Draco fit une moue peu convaincu avant de prendre le brun dans ses bras et prendre amoureusement possession de ses lèvres.

« J'ai pas envie de faire semblant, rechigna-t-il. Tu vas me manquer. »

Harry éclata de rire.

« Je ne pars pas à l'autre bout de monde Dray ! Raisonna-t-il. Je ne pars même pas du tout.

_ Et alors ? Bougonna Draco.

_ Je n'arrive pas à croire que le Prince des Serpentards soit si... tendre et... accro à moi, pouffa le rouge et or.

_ Tu n'avais qu'à pas me faire tomber amoureux Potter, grogna-t-il. Maintenant il va falloir faire avec. Je suis extrêmement possessif et jaloux.

_ J'avais remarqué, bougonna Harry.

_ Maintenant que tu es à moi...

_ Que je suis ton petit-copain, rectifia Harry.

_ Que tu es à moi, reprit Draco, tu peux être sûr que je vais prendre bien soin de ma propriété...

_ Ton petit-copain.

_ Ma propriété. »

Harry roula les yeux: le blond était vraiment impossible. Ledit blond lui sourit tendrement.

« Je t'aime, Harry.

_ ... Je t'aime aussi, Dray. »

Les deux adolescents s'embrassèrent encore pendant quelques minutes avant que le brun ne revienne sur Terre.

« Il faut que j'y aille.

_ Hum, hum. »

Harry plongea son regard dans celui de son homme. Lui non plus n'avait aucune envie de le quitter ! Il allait beaucoup lui manquer pendant cette journée qui lui semblait soudainement bien longue. Il passa affectueusement sa main dans les fins cheveux blonds humides.

« Oh et à partir de maintenant, décréta Harry, interdiction de mettre du gel dans ta tête.

_ Mais...

_ Non ! Je te préfère sans. »

Le brun sourit ensuite en entendant le Serpentard ronchonner dans son cou.

« Bon, il faut vraiment que j'y aille, répéta Harry.

_ Hum, hum, fit le blond en butinant tendrement ses lèvres.

_ Dray... »

Harry fit un geste pour se retirer de l'étreinte du blond mais ce dernier raffermit aussitôt sa prise sur sa taille.

« Dray !

_ Je ne veux pas que tu partes, marmonna-t-il.

_ ...Moi non plus je n'ai pas envie de partir. »

Au bout de quelques minutes supplémentaires entre les bras du blond, Harry se décida enfin à se dégager de son emprise et à quitter la pièce après un ultime et long baiser ardent.

Une fois la porte fermée, un petit cri fort peu masculin fusa de sa gorge: il n'arrivait pas à y croire, il sortait avec Draco Malfoy ! Le Serpentard l'aimait ! Enfin, il pouvait l'appeler son ''petit-ami''. Son petit-ami.

Un deuxième cri peu masculin s'échappa de sa gorge. Il ressemblait à une collégienne en fleur mais il s'en fichait; il avait réussi à faire tomber le blond amoureux de lui, c'était tout ce qui importait ! Et le Draco amoureux était tout simplement... à croquer ! Tellement tendre et... gentil... et possessif... et jaloux...

Le sourire du Gryffondor se transforma en une grimace: au début il trouvait ces deux derniers qualificatifs adorables mais à présent il doutait qu'ils soient si mignons...

A peine s'était-il éloigné de la Salle sur Demande de quelques pas, que la gorge d'Harry se noua brusquement: il ne l'avait quitté que depuis quelques minutes, mais son blond lui manquait déjà affreusement ! Il avait la furieuse envie de retourner dans la Salle et de le prendre dans ses bras.

Harry se retint de justesse de céder à son envie première et se força à prendre la direction de l'infirmerie: il était certain qu'il ne pourrait pas s'asseoir de la journée et il ne pouvait que tituber pour se déplacer alors même s'il avait un peu honte à l'idée de demander à l'infirmière une potion pour calmer ce problème là, il n'avait pas le choix.

La femme d'âge mûre devait rencontrer cette issue assez fréquemment car elle parut à peine surprise de la demande du brun et elle lui donna une potion calmante en précisant néanmoins que l'efficacité de cette dernière dépendait des... dégâts infligés. Elle lui donna également des fioles en plus en lui disant qu'elle doutait que l'Héritier Malfoy s'en tienne là et soit plus doux et/ou moins endurant par la suite... Et c'est donc les joues rouges que Harry sortit de l'infirmerie en se demandant comment Mme Pomfresh pouvait être au courant de ça...

La décoction eut un effet modéré sur la douleur des reins du brun: il avait toujours mal mais il pensait pouvoir s'asseoir sans trop de difficultés à présent. C'est donc plus rassuré qu'il se rendit dans la Grande Salle.

Comme il s'y attendait, il était affreusement en retard et il fit ainsi une entrée très remarquée. Surtout que ses cheveux étaient encore plus en bataille que d'habitude, qu'il portait les mêmes vêtements que la vieille en plus froissés et qu'un sourire s'étendait d'un bout à l'autre de ses oreilles.

Ignorant l'attention qu'on lui portait, il alla s'installer, tant bien que mal, entre Ron et Dean.

« Mais regardez qui voilà, fit nonchalamment Seamus. Harry Potter. Tu n'as pas dormi dans le dortoir hier soir si ? »

Un sourire énigmatique étira les lèvres du brun.

« Harry... fit Dean. ''A'' ? »

Le sourire éclatant du brun parla pour lui. S'en suivirent une forte agitation et des félicitations de toute part.

« Alors comme ça tu l'as finalement eu ? S'enquit Neville.

_ Hum, hum.

_ Donc tu étais avec il ou elle hier soir ? Conclut Seamus.

_ Hum, hum.

_ Et le sexe était... »

Les personnes concernées déduisirent du sourire graveleux du Gryffondor qu'il avait passé du bon temps.

« Erk, fit Narcissa.

_ C'est la vie Cissa, déclara Dean. Ton Papa n'est pas encore prêt à se consacrer à Malfoy... »

Un discret sourire se dessina sur le visage de Harry: son ami se trompait. C'était justement parce que ça s'était passé avec son Père que la jeune femme trouvait ça dégoûtant.

« Alors on va finalement pouvoir savoir de qui il s'agit, nota Seamus. Ce ou cette mystérieux(se) ''A''.

_ Eh bien... »

Il fut brusquement coupé par l'entrée fracassante du Prince des Serpentards. Fringuant comme jamais, un franc sourire était étalé sur ses lèvres.

« On dirait que quelqu'un d'autre a eu du bon temps cette nuit, chuchota Dean. »

L'Héritier Malfoy glissa un discret regard plein de sous-entendus à Harry avant de s'asseoir à la table des Serpentards.

« Ça s'est bien passé à ce que je vois, déduisit Blaise en le voyant.

_ Hum, hum, acquiesça Draco.

_ Il t'a dit qu'il t'aimait ?

_ ...

_ Et tu lui as dit que tu l'aimais en retour ?

_ ...

_ Et ensuite tu l'as baisé comme un malade, conclut le basané.

_ ... »

Un sourire libidineux s'étira sur les lèvres du blond avant que ses sourcils ne se froncent.

« Ça m'étonne qu'il arrive à s'asseoir d'ailleurs...

_ Pomfresh a dû lui donner une potion calmante, répondit Théodore. »

Draco bougonna dans sa barbe: elle lui cassait tout son délire celle-là ! Il fit ensuite en sorte de capter le regard du brun et lui adressa le regard le plus lubrique qu'il put. Il sourit en voyant le rouge monter immédiatement aux joues du Gryffondor. Ce dernier baissa la tête et ses dents s'enfoncèrent doucement dans sa lèvre inférieure. Le sourire du blond s'agrandit: son amour était vraiment adorable.

Ledit amour se dandina imperceptiblement sur sa chaise: le regard de braise que lui lançait son petit-copain le mettait dans tous ses états ! Il n'arrivait pas à croire qu'après tout ce que le Serpentard lui avait fait, il puisse encore risquer d'avoir la trique.

« Je suis vraiment content pour toi Harry, déclara Seamus. Que tout se soit bien passé avec ''A''.

_ Surtout que maintenant on va enfin pouvoir savoir qui c'est, renchérit Dean.

_ Je vous expliquerai tout quand on sera un peu seul, assura Harry. Parce que... »

Harry s'interrompit dans sa phrase quand Ron éclata de rire.

« On dirait que Malfoy a lui aussi trouvé l'amour... déclara le rouquin. »

Surpris, le brun fronça les sourcils, se tourna vers la table des Serpentards... et faillit s'étrangler avec sa salive quand il vit ce qu'il s'y tramait !... Son homme, le Prince des Serpentards, avait la bouche vissée à celle de Pansy Parkinson !

Le cœur du rouge et or se serra instantanément. Le blond ne l'aurait quand même pas... trompé si ? Un léger détail sauta soudainement aux yeux du Survivant: depuis quand est-ce que le blond était intéressé par Pansy ?... La réponse était bien évidemment, depuis jamais.

Les sourcils du Survivant se froncèrent et une colère sourde monta en lui. Cette conne avait exactement un quart de seconde pour virer sa sale bouche de celle de l'amour de sa vie avant qu'il ne se lève et ne lui colle son poing en pleine face !

Heureusement pour la brune, ledit amour de sa vie se chargea d'elle en premier. Il la repoussa violemment, les yeux brûlants de rage.

« Non mais c'est QUOI ton problème ! Éructa-t-il.

_ Je... Je pensais que... bégaya la Serpentard, l'air quelque peu surprise.

_ Tu pensais que QUOI ?

_ Que... Que c'était le bon moment pour...

_ Le BON moment ? »

Le blond éclata d'un rire jaune.

« Écoute-moi bien, il n'y aura JAMAIS de bon moment pour toi pour m'embrasser ! Il est grand temps que tu comprennes que je ne suis pas amoureux de toi et que je le serai jamais ! Pour ton information, sache que je suis tombé éperdument amoureux il n'y a pas longtemps. Même qu'il est magnifiquement bien foutu, qu'il a le cul le plus étroit du monde et qu'il est incroyable au pieu ! Conclusion: tu ne lui arrives même pas à la cheville !... Et maintenant, alors que je venais de passer un moment merveilleux entre ses cuisses et que j'avais encore dans la bouche le goût de sa langue, tu as osé fourrer ta langue dans ma bouche et maintenant je ne ressens plus qu'un... arrière-goût désagréable ! Alors oui, je suis hyper amoureux de lui et oui, tu n'as aucune chance ! Maintenant tu m'excuseras mais je dois absolument faire un tour au toilette ! »

Sur ce, le blond sortit furieusement de la Grande Salle.

Assis à sa place à la table des Gryffondor, un sourire plus que satisfait étirait les lèvres de Harry. Le Serpentard avait dit qu'il était hyper amoureux de lui !... Et le fait qu'il l'avoue sans aucun complexe au beau milieu de la Grande Salle le rendait tout... chose.

« Hé les gars, interpella Dean, à votre avis, une fouine au masculin, ça se dit toujours une fouine ? »

Ses amis rirent à sa blague mais Harry grimaça.

« Il se pourrait bien que ça se dise Harry Potter, murmura-t-il. »

Il avala rapidement ses tartines de confiture et se leva de son siège.

« Où vas-tu ? Le questionna Ron.

_ Euh... J'ai... une envie pressante. »

Sur cette excuse vaseuse, Harry sortit de la Grande Salle et se dirigea vers les toilettes les plus proches. Comme il s'y attendait, il y retrouva Draco en train d'avaler abondamment de l'eau.

Un sourire attendri se dessina sur ses lèvres.

« Alors comme ça tu es tombé hyper amoureux d'un homme au cul étroit, lança-t-il. »

Le blond se tourna vers lui et sourit à son tour quand il le reconnut.

« Au cul le plus étroit du monde, affirma-t-il. »

Harry s'approcha ensuite de son homme dans une démarche langoureuse et noua ses bras autour de son cou tandis que que ce dernier le saisissait par la taille.

« Je n'arrive pas à croire que Pansy ait osé m'embrasser ! Grommela le blond. »

Harry soupira.

« Oh tu sais, dit-il, dans un sens je la comprends. Elle a bien vu qu'elle était en train de perde définitivement l'homme qu'elle aimait alors... elle a tenté le tout pour le tout. »

Draco fit la moue.

« Ce n'est pas une raison pour m'embrasser. »

Harry sourit, s'assit sur le meuble qui soutenait les lavabos et attira le blond entre ses cuisses.

« Ça te dirait un baiser pour t'enlever le goût de Parkinson de ta bouche ? Proposa-t-il.

_ Avec grand plaisir. »

Draco se pencha vers son amour mais ce dernier recula brusquement et fronça le nez.

« Après réflexion, je ne suis pas sûr de vouloir t'embrasser après que Parkinson soit passée par là... »

Draco fit la moue mais s'empara néanmoins des lèvres du brun. Leurs deux langues s'entremêlèrent tout de suite étroitement avec fièvre et machinalement, ses mains commencèrent à s'évader sous la chemise du brun.

Harry le repoussa vivement.

« Dray non !

_ Mais Harry... geignit Draco. Pomfresh t'a donné une potion non ? Ton cul va mieux... »

Le nez du Gryffondor se plissa.

« Dray, noterais-je une pointe de reproche dans ta voix ?

_ ... Tu sais très bien que j'aime voir mes amants le corps tout endolori après une nuit de sexe intense, grommela le blond.

_ Et tu sais très bien que je ne pouvais même pas me baisser ! J'ai besoin de mon cul pour m'asseoir en cours aujourd'hui. »

Le blond fit la moue, l'air pas très convaincu.

« En plus tu vas pouvoir te rattraper ce soir non ? Vu que tu me fais chanter... »

Un sourire amusé étira les lèvres du Serpentard.

« Harry, noterais-je une pointe de reproche dans ta voix ? Demanda-t-il. »

Le concerné roula des yeux. Le blond savait très bien ce qu'il pensait de tout ça.

« Et puis si on commence à faire des choses ici, on pourrait nous surprendre, ajouta Harry. Et tu sais très bien que je veux garder le secret pour nous deux jusqu'à ce que Ron soit au courant. »

Draco grimaça.

« Embrasse-moi au moins alors, bouda-t-il. »

Un petit sourire en coin apparut sur le visage du brun et ce fut avec plaisir qu'il accéda à la requête de son petit-ami.

HPDMHPDM

Une fois n'était pas coutume, James marchait d'un pas rapide dans les couloirs de Poudlard. Il était en route pour rejoindre son frère jumeau et ses deux meilleurs amis. Encore une fois, l'un des projets sur lequel ils travaillaient commençait à... dérailler.

Le blond jura. Alexis leur avait pourtant bien dit que ce serait instable ! Si seulement ils l'avaient écouté...

Il s'arrêta néanmoins en sursautant quand deux bras puissants s'enroulèrent autour de sa taille. Les deux bras le calèrent ensuite tout contre un torse musclé et une bouche s'égara dans son cou, le parsemant de baisers humides.

Le vert et or sut instantanément de qui il s'agissait:

« Chris...murmura-t-il. »

Il se dégagea de la chaude étreinte du jeune homme, lui fit face et un petit sourire étira les commissures de ses lèvres.

« Noir, remarqua-t-il. »

Un sourire identique s'étira sur les lèvres du Gryffondor. Grâce aux gènes de sa mère, il avait pu sans problème changer la couleur de ses cheveux. Ainsi, au lieu d'être châtain foncé, ils étaient à présent d'un noir d'encre profond ce qui rehaussait la couleur dorée de ses iris.

« C'est joli, complimenta James.

_ Merci. »

Le rouge et or fit ensuite un geste pour reprendre le blond dans ses bras mais ce dernier se tendit brusquement et eut un mouvement de recul.

« Tu es vraiment obligé de faire ça ? Grogna-t-il.

_ Faire quoi ?

_ Essayer de me tripoter, répondit James. Encore et toujours... Tu sais, tu pourrais te démarquer de Val en ayant une conversation amicale avec moi sans tenter de me peloter... »

Christopher haussa l'un de ses sourcils.

« Vraiment ?

_ Hum, hum, acquiesça James. Et comme je déteste quand vous faites ça, ça pourrait jouer en ta faveur... »

L'aîné Lupin fit mine de réfléchir pendant quelques instants.

« Ou alors, fit-il en posant ses mains sur les fines hanches du Serpentard, je pourrais... te faire comprendre que... tu ne peux pas te passer de moi... »

En disant ces mots, il plaqua le vert et argent contre le mur le plus proche et s'approcha de lui jusqu'à ce que leurs corps ne soient plus séparés que de quelques millimètres. Il passa ensuite l'une de ses mains dans le cou de son amoureux et caressa tendrement sa joue de son pouce.

Les muscles raidis, James essaya immédiatement de se libérer de l'étreinte du désormais ténébreux mais ça n'eut pour seul résultat que de le faire se retrouver complètement collé contre le rouge et or.

Ledit rouge et or, habitué depuis longtemps aux tentatives de fuite du blond, ignora cet essai et fourra sa tête dans son cou où il déposa plusieurs baisers humides. Il glissa ensuite sa main droite sous la chemise de James et la laissa se balader sur son torse blanc tandis que la gauche s'évadait sur le fessier du vert et argent.

Les joues dudit vert et argent se colorèrent de rouge et en réponse à ces caresses, il commença doucement à haleter, des gémissements sortirent malgré lui de sa bouche et ses hanches se mirent peu à peu à onduler indécemment.

« S'il-te-plaît... murmura-t-il en essayant de forcer les mains du Gryffondor à lâcher prise.

_ Pourquoi ? Chuchota Christopher.

_ Mais parce que... »

La suite de sa phrase s'étrangla dans sa gorge quand les doigts de Christopher passèrent sur l'un de ses tétons. Les reins de James se cambrèrent alors délicieusement et un long gémissement lascif sortit de sa gorge. Sa main se crispa sur celle du demi-lycanthrope et il essaya vainement de la déloger de sous sa chemise.

Peu perturbé par ces tentatives, la bouche du Gryffondor mordilla avec tendresse la peau lisse du cou de James et sa main gauche remonta des fesses jusqu'au creux de ses reins où il exerça une caresse pressante tandis que sa main droite pinçait avec douceur l'un et l'autre de ses tétons.

James gémit et se cambra de plus belle.

« S'il-te-plait... gémit-il encore. A... Arrête...

_ Pourquoi~?

_ Mais parce que... s'étrangla le blond qui lâcha un énième soupir face aux attouchements du rouge et or. Parce que c'est... c'est...

_ Hum, hum.

_ Parce que... Et dis que je suis prude et je t'étrangle ! »

Toujours plongé dans le cou du vert et argent, Christopher pouffa de rire.

« Très bien, je ne dirai rien, dit-il. »

Abandonnant le cou du Serpentard, la bouche de Christopher s'égara sur son oreille qu'il embrassa et mordilla affectueusement.

« Non ne... !... s'étrangla James. »

Le blond bougea pour se dérober aux caresses du rouge et or mais son corps n'ondula que plus fortement contre celui de Christopher. Ce dernier frotta doucement son nez contre sa joue.

« Je ne sais pas ce que tu essayes de faire, mais là, tu m'excites encore plus... souffla-t-il. »

Les joues de James s'empourprèrent.

« Mais je... »

La fin de sa phrase s'étouffa de nouveau dans sa gorge quand la bouche de Christopher reprit le lobe de son oreille d'assaut. Sa main gauche s'engouffra dans son pantalon et dans son boxer et caressa avec amour la peau nue de ses fesses rondes. Suite à cela, les muscles du Serpentard devinrent instantanément plus crispés que jamais et sa main se resserra sur le poignet du bras mutin du rouge et or.

« Ne... commença James. »

Mais pour l'empêcher de finir sa phrase, Christopher pinça vivement l'un de ses tétons.

« Chris tu...

_ Regarde moi, imposa le nouvellement ténébreux.

_ Quoi ? Mais tu... »

Christopher sortit sa main droite de sous le T-shirt du vert et argent, laissant l'autre confortablement posée sur la peau nue de son postérieur, glissa son index sous son menton et le força à lever la tête.

Quand il capta le regard intense de l'aîné Lupin, James ne put empêcher ses joues de prendre une jolie couleur coquelicot.

« Je... bégaya-t-il. »

Il tenta ensuite de baisser son regard mais Christopher le força aussitôt à se tourner vers lui.

« Regarde-moi, répéta-t-il.

_ Mais...

_ Regarde-moi. »

Bon gré mal gré, James consentit à cesser de se débattre. Il plongea alors son regard dans celui de son interlocuteur et il se sentit aussitôt... bizarre. Christopher le regardait avec amour tout en passant tendrement son pouce sur ses lèvres. Il colla ensuite plus étroitement son corps contre celui du Malfoy-Potter et, ignorant la crispation des muscles de ce dernier, glissa l'une de ses jambes entre les siennes et appuya doucement contre son entrejambe.

James émit un petit glapissement.

« Attends ne... »

Il termina sa phrase par un gémissement quand la pression se fit plus pressante et ses reins se cambrèrent fougueusement. Il planta ses dents sa lèvre inférieure pour se faire taire mais Christopher les obligea immédiatement à lâcher leur prise de son pouce.

« Ne fais pas ça, recommanda-t-il. »

Il pencha ensuite sensuellement sa tête vers celle de James. Craignant un baiser, ce dernier baissa la tête.

« Regarde-moi, demanda à nouveau le Gryffondor d'une voix suave.

_ Mais tu...

_ Je ne t'embrasserai pas, promit-il. Regarde-moi. »

Une fois encore, James consentit à obéir.

Doucement, Christopher commença à onduler tout contre lui, faisant gémir de plus belle le vert et argent qui se raidit en sentant la main gauche du rouge et or descendre de plus en plus vers son anus.

« Ne...fit-il. »

Toujours plongé dans la marée dorée des yeux de Christopher, James essaya à nouveau de se dégager mais le corps du rouge or ne se balança que plus fortement contre lui.

Dans le regard amoureux de ce dernier, James put soudainement y lire une nette lubricité: le Gryffondor était de toute évidence excité. Mais plus que cette lasciveté, ce fut tout l'amour que James put déceler dans son regard qui le chamboula le plus. Son corps se couvrit de chair-de-poule et son pouls s'intensifia. Doucement, il commença à haleter de façon de moins en moins discrète.

Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais aucun son n'en sortit. Perdu dans le regard profond et intense de Christopher, ses tentatives pour se soustraire à ses caresse perdirent en intensité. Il commençait à avoir incroyablement chaud mais étrangement, c'était plutôt... agréable.

La main droite de Christopher se posa avec tendresse sur sa joue et la caressa amoureusement.

« James, interpella-t-il.

_ Hum ?

_ ...Je t'aime, dit-il simplement d'une voix chaude. »

Les joues de James prirent automatiquement une vive couleur piment.

« Je... Tu... bégaya-t-il. »

Il tenta une nouvelle fois de fuir le regard presque fiévreux du rouge et or mais ce dernier le força à garder le contact visuel.

« James, reprit-il. Je t'aime. »

Et mélangé à l'amour et la lubricité, le concerné vit bien que le Gryffondor était tout à fait sérieux.

« Je t'aime, James, répéta Christopher.

_ Arrête tu...

_ Je suis raide dingue amoureux de toi.

_ ... Je... »

Le blond ne parvenait même pas à énoncer une phrase cohérente. Il avait l'impression d'exploser: il avait si chaud et son cœur battait à une telle vitesse !... Il lui avait pourtant bien dit qu'il n'aimait pas qu'il lui dise ces choses-là ! A chaque fois qu'il les lui disait, son corps devenait incontrôlable et il commençait à se sentir bizarre.

Il déglutit faiblement.

« Chris tu...

_ Je t'aime, le coupa-t-il. Je t'aime, James. »

A la suite de ces mots, Christopher se pencha doucement vers le blond et posa ses lèvres sur les siennes. Encore sonné par sa soudaine déclaration, le Malfoy-Potter ne fit rien pour empêcher sa langue de s'engouffrer dans sa bouche. La langue brûlante de Christopher partit aussitôt à la recherche de la sienne et une fois qu'elle l'eut trouvée, toutes deux s'enroulèrent et s'embarquèrent dans un chaud baiser.

« Chris... gémit James dont le corps était parsemé de frissons. »

Le concerné mordilla doucement sa lèvre inférieure avant de replonger sa langue dans sa bouche.

Le baiser était brûlant et passionné et les deux adolescents ne se séparaient que rarement et brièvement pour pouvoir reprendre leur souffle. Le corps de James se fit plus ondulant contre celui du Gryffondor rendant la pression sur son entrejambe plus intense. Le Serpentard se sentait littéralement bouillir de l'intérieur ! Son sang bourdonnait dans ses tempes et sa tête se mettait à lui tourner. La main droite de Christopher était repartie à l'assaut de ses tétons durs à lui faire mal, et les titillaient inlassablement. Sa main gauche malaxait rudement ses fesses et un doigt inquisiteur s'était glissé entre celles-ci et se rapprochait petit à petit de son intimité vierge.

Le corps entier du vert et argent tremblait. Ses mains n'opposaient plus qu'une très faible résistance aux attouchements du Gryffondor car ses neurones se déconnectaient inexorablement les uns après les autres, le conduisant lentement mais sûrement vers un état second encore inconnu pour lui. Son cerveau était sur pause, plus aucune pensée cohérente ne le traversait. Tout ce que le blond pouvait faire était de gémir contre la bouche du rouge et or, se cambrer toujours plus délicieusement et onduler licencieusement ses hanches. Ses yeux embués de désir ne voyaient plus rien de précis. C'était tellement bon !

Christopher mit abruptement fin au baiser pour plonger sa tête dans le cou de son amoureux. Là, il lécha, mordilla puis suça la peau pâle et au lieu de se défendre, James utilisa sa liberté nouvellement retrouvée pour gémir encore plus fortement.

Un franc cri s'échappa de sa gorge quand les dents de Christopher s'enfoncèrent violemment dans son cou. Tous les muscles du Gryffondor se tendirent: Merlin qu'il était excité en ce moment !

À présent une bosse déformait son pantalon et son désir augmenta d'un cran quand il sentit la propre bosse de James à travers son pantalon. Il frotta alors leurs deux érections naissantes l'une contre l'autre à travers le tissu et sa main gauche se crispa encore plus sur le postérieur du blond. Le visage de ce dernier était un appel à la débauche et à la luxure: son souffle était court, il alternait halètement, gémissement et cris, ses reins se cambraient lubriquement, ses joues étaient rouges et ses yeux embués par le plaisir. Le Gryffondor avait une telle envie de le prendre ! De le retourner contre le mur, de le faire se cambrer et de s'enfoncer dans sa chaude étroitesse !...

Il fit hurler le Serpentard de plus belle en pinçant vivement l'un de ses tétons et l'un des doigts de sa main gauche passa tendrement sur son anus.

Face à cette intime caresse, les muscles dudit Serpentard se tendirent immédiatement. Ses mains se crispèrent sur celles de son partenaire et quelques uns de ses neurones se rallumèrent.

La tête toujours plongée dans le cou de James, Christopher grogna faiblement: et voilà que le Serpentard commençait à paniquer !

« N... Non... ne... S'il-te-plait ne... bégaya James. »

Ignorant la lueur de panique qui était apparue dans les yeux du blond, Christopher suça amoureusement le lobe de son oreille.

« Dis-moi, susurra-t-il d'une voix qui fit frissonner le vert et argent. Comment est-ce que tu te sens ? En ce moment. »

N'ayant à aucun moment cessé ses caresses et ses frottements sur le corps de James, ce fut un simple hoquet qui lui répondit: le cerveau toujours embué de l'aîné Malfoy-Potter ne lui permettait pas de fournir une réponse sensée.

« Quand tu es dans mes bras, reprit Christopher, et que je te touche, tu aimes ?... Ou tu détestes ? »

Pour appuyer son point de vue, le Gryffondor frotta doucement l'un des tétons plus que douloureux de James entre deux de ses doigts. Un gémissement répondit en même temps à sa caresse et à sa question.

« Tu aimes hein ? Demanda-t-il rhétoriquement.

_ ... Hun...

_ Alors dis-moi, quel serait le mal... de rester comme ça et de continuer hein ? Tu apprécies mes touchers alors... pourquoi n'en profiterais-tu pas au lieu de toujours me repousser ? »

James émit un cri rauque en sentant la caresse se faire plus pressante du côté de son anus bien que le Gryffondor s'abstienne de le pénétrer.

Ledit Gryffondor embrassa de nouveau le lobe de son oreille avant de revenir à son cou. Là, il lécha tendrement le sang qui avait coulé de sa vive morsure, il admira ensuite le magnifique suçon qui ornait à présent le cou du Serpentard et embrassa doucement son chef-d'œuvre. Et puis, sans prévenir, il se décolla du corps de James, cessant ainsi toute caresse.

Le vert et argent hoqueta de surprise et observa son interlocuteur avec des yeux ronds, ne comprenant pas pourquoi ce dernier le laissait brusquement en plan.

Christopher sourit face à sa déconcertation et chuchota:

« La première fois que je te toucherai aussi intimement, je veux que tu sois 100% consentant. »

Il prit ensuite tendrement possession des lèvres de James dans un rapide baiser avant de s'écarter aussitôt.

« Réfléchis bien à ce que je t'ai dit d'accord ? Demanda-t-il. »

Il tourna ensuite les talons, laissant derrière lui un James complètement désorienté, choqué et avec une trique d'enfer.

HPDMHPDM

« Je vous avais bien dit que ce serait instable, mais est-ce que vous m'avez écouté ? Non ! Parce que vous ne m'écoutez jamais !

_ Tais-toi Alex, grommela Gabriel, et passe-moi plutôt cette pince. »

Installé dans la Chambre des Secrets où ils entreposaient la majorité de leurs expériences et projets, Gabriel était en proie avec une potion récalcitrante. Même si le jeune homme était une chèvre dans tout ce qui concernait l'utilisation d'une baguette, il avait un véritable don avec les potions et c'était la raison pour laquelle il avait prit les commandes dans ce projet-ci. Alexis l'aidait tout en maugréant que personne ne l'écoutait jamais et que si on l'avait écouté ils n'en seraient pas là.

Gabriel fronça les sourcils.

« Chut ! Imposa-t-il. Tu ne vois pas que je suis en plein dans l'instant critique ? J'ai besoin d'un maximum de concentration. »

Avec la pince que lui avait passée Alexis, le ténébreux tentait d'extraire une épine se trouvant au cœur d'un animal visqueux plus qu'étrange. L'animal était rempli de poison et s'il faisait quoique ce soit qui le contrarie, ce dernier le déverserait sur eux ! Et tous savaient très bien que c'était loin d'être recommandé !

Gabriel gloussa: quand il pensait qu'il était en train d'exécuter une manipulation du niveau 2C3MP -c'est-à-dire 2ème cycle, 3ème semestre de Maîtrise en Potion... Étant donné son jeune âge, l'expérience était carrément jouissive !

Passé ce petit relâchement, le ténébreux se reprit: comme il l'avait précédemment dit à Alexis, l'instant était critique.

Lentement, il approcha la pince de l'animal. Ce dernier, de forme circulaire était complètement malléable. Une membrane transparente plus résistante qu'il n'y paraissait laissait voir son intérieur: une multitude d'organes baignant dans un poison inoffensif pour lui mais nuisible pour tout autre être vivant avec en son centre, des petites boules en cercle bien serrés les unes à côté des autres et ultras sensibles. Si Gabriel y touchait, l'animal n'allait pas du tout apprécier. Le problème était que la fine épine dont il avait besoin pour recalibrer la potion était justement au milieu de ce cercle !

Concentré au maximum, Gabriel expira profondément et approcha encore plus sa pince de l'animal.

Sachant qu'il était en train d'assister à un événement important, Alexis ne quitta pas la manipulation des yeux.

« Euh... les gars... fit une voix tremblante.

_ Chut ! Imposa Gabriel.

_ Oui mais... les gars...

_ Chut ! Firent de concert Gabriel et Alexis.

_ ... Oui mais pourquoi c'est moi qui doit la nourrir ! Glapit Frédérique.

_ Chut ! Répétèrent ses deux amis. »

Non, loin d'eux, Frédérique avala sa salive avec difficulté. En face de lui, dans une cage, il y avait une créature non identifiée qu'Alexis et James avaient capturé peu de temps auparavant dans la forêt interdite. Sentant qu'elle pourrait se révéler utile, ils avaient décidé de la garder, surtout qu'à ce moment là, la bête n'était encore qu'un bébé. Ce que les adolescents ignoraient, c'était que la créature grandirait aussi vite, parviendrait rapidement à maturation et deviendrait féroce, agressive et vorace. Elle était carnivore de surcroît ! Et Frédérique doutait de plus en plus que la cage et les sortilèges seraient assez puissants pour la maintenir captive... Et ce, même s'il se débrouillait comme un chef avec une baguette ! Il n'osait même pas imaginer le carnage qu'elle provoquerait si elle se retrouvait en liberté dans Poudlard ! Il avait donc demandé maintes et maintes fois à ses amis de l'écouter et de se débarrasser de la bestiole mais à 3 votes contre 1, il avait perdu... D'après ses amis, les sorts et la cage suffisaient largement et de toute façon, ils ne la pensaient pas capable de sortir de la Chambre. Frédérique, lui, en doutait.

Ce que comprenait encore moins l'aîné Nott, c'était pourquoi -étant donné qu'il voulait désespérément relâcher la bestiole- c'était à lui de la nourrir !

Frédérique se tenait à bonne distance de la cage et ses mains serraient à s'en faire blanchir les jointures une longue pince au bout de laquelle un énorme rat se débattait inutilement.

Ah oui ! Parce qu'évidemment, Mme la Sale Bête mangeait uniquement des proies vivantes !

Frédérique déglutit une nouvelle fois. Il détestait voir ses crocs se resserrer sur sa prise, entendre les os de la pauvre victime se broyer ainsi que les couinements désespérés de ladite victime. Même s'il ne s'agissait que d'un rat ! Le pire était que la créature avait un appétit d'ogre !

Le ténébreux rapprocha la longue pince de la cage et sursauta quand la bête se jeta violemment contre les barreaux de sa prison et passa l'un de ses longs bras poilus se finissant sur une main immense aux griffes acérées pour essayer de se saisir du rat terrorisé.

Merlin il allait mourir d'une septicémie si jamais la bête parvenait à le griffer !

Frédérique se tourna vers James qui était assis pensivement sur un rocher à quelques mètres de lui et fronça les sourcils. Le blond avait à peine ouvert la bouche depuis qu'il était arrivé... Il s'était pointé en retard en plus !

« Tu pourrais m'aider ! Se plaignit-il. »

Mais Frédérique dut se désintéresser de son ami quand la créature attrapa vivement la pince et la tira violemment vers elle.

Ignorant le cri de terreur du ténébreux, James resta muré dans ses réflexions. Il pensait encore à ce qu'il s'était passé dans les couloirs avec Christopher... La chaleur de son corps contre lui, ses mots doux, ses baisers... Rien que d'y repenser, il avait la chair-de-poule. Il se mentirait à lui-même s'il disait qu'il n'avait pas apprécié mais... était-ce suffisant pour parler d'amour ?

« Je t'aime, James. »

Les joues de James prirent une délicate teinte rosée.

Ces simples mots ne cessaient de passer en boucle dans sa tête. Quand Christopher les lui disait, de sa voix chaude et grave, ça le faisait se sentir tout... bizarre. Ça n'avait absolument rien à voir quand les membres de sa famille ou ses amis les lui disait. Là c'était beaucoup plus... intense.

« Je t'aime. »

Le rythme cardiaque du blond s'accéléra. Le ton de la voix du Gryffondor lui montrait clairement qu'il ne plaisantait pas, ce n'était pas des mots en l'air. Ces mots là, il les ressentait jusqu'au plus profond de son être...

James poussa un gémissement plaintif: pourquoi lui ? Il savait que bon nombre de personne tuerait pour être à sa place et avoir ainsi un ou plusieurs soupirants fous d'amour pour lui mais le Serpentard ne faisait pas partie de ces gens là ! Tout ces débordements d'émotion lui faisaient peur et lui mettaient la pression. Il ne voulait pas tomber amoureux et il ne voulait pas blesser qui que ce soit !

« Je t'aime. »

Mais pourquoi fallait-il qu'il se sente aussi bizarre quand le rouge et or lui disait ces trois mots !

Pour se sortir un peu cette histoire de la tête, James balada son regard sur l'endroit où il se trouvait. La Chambre des Secrets... A cette époque comme dans le futur, c'était ici qu'il avait établi son QG avec Gabe, Alex et Fred. Alexis avait pensé que le nom de la Chambre convenait parfaitement avec ce qu'ils avaient décidé d'en faire. Et puis, peu de personnes connaissaient son existence, ce qui arrangeait bien leur affaire... Cerise sur le gâteau, seules pouvaient ouvrir la Chambre les personnes parlant Fourchelangue. Ce qui limitait pratiquement les intrusions aux membres de sa famille. Or, ses sœurs ne voyaient aucun intérêt à s'y rendre, il ne voyait pas l'utilité qu'Ethan pourrait en faire et Ézéchiel... Et bien il n'aurait certainement pas établi son QG dans un endroit connu par un autre que lui et éventuellement Scott...

James soupira. Il ne voyait vraiment pas pourquoi son Papa avait fait tout un cinéma et leur avait interdit de s'y rendre ! C'était vrai quoi ! À part la carcasse de basilique de plusieurs centaines de mètres de longueur pourvu de dents gorgés d'un poison mortel et les multiples mystères que renfermait la Chambre, l'endroit était tout à fait sûr !

M'enfin, son Papa leur avait de toute façon interdit beaucoup de choses: pas le droit de conduire une voiture volante -d'ailleurs ils avaient presque terminé leur travail sur Flisky, plus que quelques jours et elle serait prête au vol !-, interdiction de soulever une armée contre un professeur -et pourtant M. Flore était une véritable plaie!... En gros, ils ne pouvaient absolument rien faire de sympa !...

« Je t'aime. »

La mâchoire de James se crispa et il passa distraitement l'une de ses mains dans ses fins cheveux platine. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement passer à autre chose ! En fait pourquoi le Gryffondor avait-il ressenti le besoin de l'emmerder avec sa déclaration surprise à la con !

Le blond pensa furtivement à Valentin. Quelques jours auparavant, il lui avait également répété et répété ces trois mots. Et James s'était senti... bizarre...

Le Serpentard geignit faiblement. Pourquoi est-ce que ça devait lui arriver à lui !

James sursauta brusquement: son visage était soudainement apparu devant ses yeux. Enfin, son visage entouré de cheveux jais.

« Gabe, grommela-t-il. »

Le blond eut ensuite vite fait de voir que ses deux amis se trouvaient également à ses côtés. Il ne les avait même pas entendu s'approcher et il déduisit de leur présence qu'ils avaient tous trois, terminé leurs tâches.

En effet, la potion ronronnait à présent tranquillement sur le feu de bois et la créature, le ventre bien rempli, s'était endormie et ronflait à grands bruits.

James paniqua quelque peu en remarquant que les vêtements de Frédérique étaient déchirés en plusieurs endroits et que de nombreuses entailles parsemaient sa peau.

« Fred ! S'exclama-t-il. Tu devrais immédiatement aller à l'infirmerie tu...

_ Non c'est bon, je n'ai pas été griffé par la créature. En voulant récupérer la pince, je suis tombé dans le champ de Guanyl, d'où mon état. Ce n'est pas très grave alors j'irai voir Pomfresh plus tard.

_ Mais revenons à une question bien plus importante veux-tu ? Fit malicieusement Gabriel. À quoi pensais-tu dis-moi, ainsi absorbé par tes réflexions...

_ Mmm laisse-moi deviner, intervint Alexis. S'agirait-il de Val par hasard ?

_ Ou Grégory ? Proposa Frédérique.

_ Ou encore Chris ? Dit Gabriel. »

Les joues de James s'empourprèrent faiblement.

« Ça ne vous regarde pas, grogna-t-il. »

Frédérique fourra soudainement sa tête dans son cou et y découvrit le suçon fraîchement déposé auréolé d'une morsure.

« Mmm au vu de ce qu'il y a dans ton cou, je dirais que tu t'es fait coincer par Christopher...

_ Fais voir, demanda Gabriel. »

Le ténébreux s'éloigna assez pour que le Malfoy-Potter puisse lui-même constater le travail du Gryffondor.

Gabriel poussa un sifflement admiratif.

« Joli, complimenta-t-il. J'en connais un avide de te marquer comme étant sien...

_ Tu vois si tu décidais de choisir Grégory, jamais il n'aurait de comportement aussi sauvage envers toi, informa Frédérique.

_ Sauvage, peuh ! Fit Gabriel. Sexy ! »

Agacé par les commentaires des trois adolescents, James cacha le suçon de leur vue avec sa main.

« Laissez-moi tranquille, maugréa-t-il. »

Gabriel plissa son nez.

« Dis donc, fit-il. Je ne sais pas ce qu'il t'a fait le Lupin mais tu m'as l'air sacrément secoué... Il t'a touché à des endroits sensibles de ton anatomie ?...

_ T'a dit des mots doux ? Ajouta Alexis.

_ ... Je... Je...

_ Et ça t'a fait te sentir tout bizarre ? Se moqua Gabriel. »

Vexé par la moquerie visible des trois compères, James pinça les lèvres et son regard se fit acéré.

« Vous avez fini de vous foutre de ma gueule ! Grogna-t-il. Parce que moi je ne trouve pas ça drôle ! »

Sur ces mots pince-sans-rire, James se leva brusquement du rocher sur lequel il était assis et quitta furieusement la Chambre.

Il fut soulagé de constater que personne n'avait jugé bon de le suivre. Il était plutôt sur les nerfs et il n'était absolument pas d'humeur à se faire titiller de tous les côtés. Il commençait en avoir marre de cette sorte de jeu auquel participait Gabriel, Alexis et Frédérique. Il s'agissait quand même de sa vie ! La sienne et celle de trois garçons follement amoureux de lui qu'il finira inéluctablement par blesser.

En plus, en ce moment ses sentiments étaient de plus en plus compliqués et ambigus et ça l'énervait. Il était James Malfoy-Potter ! Ses sentiments étaient toujours clairs et précis et il n'avait pas à débattre pendant des heures à propos de ce qu'il ressentait !

Le blond soupira. Il avait besoin d'être seul un moment.

Le Serpentard sursauta brusquement quand un grand fracas se fit entendre. Il regarda autour de lui pour pouvoir en identifier la source mais il n'y avait rien ni personne au alentour. Pas même une porte pouvant mener à une salle.

Perplexe, James finit par hausser négligemment les épaules et il continua sa route.

HPDMHPDM

« Fais plus de bruit, on ne t'a pas assez entendu.

_ Si cet endroit n'était pas un tel fouillis aussi ! »

La personne visée par la remarque grogna. Un fouillis ! Il était quelqu'un de méticuleux et d'ordonné ! C'était l'autre imbécile qui avait deux pieds et deux mains gauches !

Ézéchiel soupira pour la énième fois. Pourquoi est-ce qu'il gardait cet incapable près de lui au lieu de s'en servir comme cobaye déjà ?... Il avait pourtant la réponse sur le bout de la langue...

Après quelques instants de recherches infructueuses, le ténébreux abandonna; il s'en souviendrait certainement plus tard.

Il agita pendant quelques secondes la fiole remplie d'un liquide vert feuille qu'il tenait entre ses doigts, avant d'y glisser une pincée de corne de Brive. Une légère détonation retentit aussitôt et un petit panache de fumée jaune sortit de la fiole. Panache que le jeune garçon prit bien soin de ne pas respirer. Ça, une manipulation de niveau 2C1MP ? Peuh ! Il pouvait l'exécuter les yeux fermés ! Il n'y avait que les idiots pour devoir attendre si longtemps avant d'avoir la compétence suffisante pour l'exécuter.

Du coin de l'œil, Ézéchiel regarda le cadet Black-Snape assis dans un moelleux fauteuil qu'il avait consenti à rejoindre après avoir fait tomber plusieurs livres traitant de l'art des potions. Il feuilletait nonchalamment une revue sur le même sujet. Un sourire mauvais étira les lèvres d'Ézéchiel: c'était exactement le genre d'idiot auquel il pensait...

L'idiot en question, sentant le regard insistant de son ami, finit par relever la tête et adressa au jeune Malfoy-Potter un sourire chaleureux qui lui donna une folle envie meurtrière.

« Tu as déjà fini ? S'enquit-il. »

Ézéchiel ne prit même pas la peine de répondre à la question et fit la moue. Bien sûr qu'il avait terminé ! Il n'était pas handicapé au point d'avoir besoin de plusieurs jours pour la faire parvenir à maturation !

Scott déposa son magazine, se leva de son fauteuil et s'approcha de son ami.

« A qui est-ce que tu la prédestines ? Demanda-t-il.

_ ... Je trouve que tu poses beaucoup de questions, répondit Ézéchiel.

_ Je me préoccupe simplement des activités de mon meilleur ami, se justifia Scott.

_ Je ne suis pas ton ami, contredit Ézéchiel. De ce fait, tu ferais mieux de t'occuper de tes fesses. »

Un sourire moqueur étira les lèvres de Scott.

« Bien sûr que tu es mon ami, confirma-t-il. Sinon pourquoi tolèrerais-tu ma présence à tes côtés ? »

Ézéchiel ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit étant donné que la réponse à la question ne lui était pas encore revenu.

Il fronça les sourcils.

« Parce que j'ai décidé de faire de toi ma B.A, finit-il par répondre.

_ ... Ton... Best Ami ? Tenta le Black-Snape.

_ Non ma Bonne Action, crétin. Tu es tellement dérangé et sous-développé mentalement que j'ai décidé de faire preuve d'une incroyable gentillesse et d'une grande magnanimité en ne te torturant pas jusqu'à la fin de ta pitoyable existence. »

Le ténébreux tiqua brutalement et claqua les doigts.

« C'est ça ! S'exclama-t-il. Je te tolère auprès de moi parce tu es trop insignifiant pour que je puisse daigner m'occuper de ton sort ! »

Fier de s'être souvenu de cette explication, Ézéchiel reboucha joyeusement la fiole et la rangea soigneusement à sa place.

« Aww, fit Scott. Tu... »

Ézéchiel se tourna vivement vers lui et darda sur lui un regard glacé.

« Dis que j'ai toujours été timide pour partager mes sentiments et je te jure que je te fais avaler la potion que je viens de terminer... »

Loin d'être intimidé par la menace, Scott sourit.

« Tu ferais ça à ton Best Ami ? »

Suite à cette boutade, les yeux coléreux d'Ézéchiel se plissèrent, son nez se fronça et sa bouche se tordit d'une façon que Scott trouva comique. Il adorait mettre le Malfoy-Potter en rogne ! Il trouvait que c'était toujours très drôle.

« Crétin, souffla Ézéchiel. »

Le ténébreux se dirigea ensuite vers sa bibliothèque personnelle. Il ne se trouvait pas dans son dortoir d'où il avait chassé tous les autres occupants, ça non, mais dans un endroit connu que de lui seul et de, malheureusement, Scott. Ici, personne ne viendrait l'emmerder. À part bien sûr, le cadet Black-Snape...

Ézéchiel se hissa sur la pointe des pieds pour pouvoir se saisir d'un livre puis il se dirigea vers l'un des fauteuil et s'assit gracieusement dessus. Il ouvrit ensuite son livre en se forçant à ignorer Scott qui prit place à ses côtés avec une mine pensive.

« Je me demande ce que ça sera, finit-il par dire. »

Ézéchiel fit tout son possible pour ne pas prendre en compte la prise de parole du ténébreux mais la curiosité fut la plus forte.

« Ce que sera quoi ? Demanda-t-il sans lever la tête de son livre.

_ Le surnom de Dante quand il rentrera à Poudlard. »

Ézéchiel leva finalement les yeux de son livre et attendit en silence que Scott finisse sa pensée.

« Je veux dire, reprit Scott, on a: le Trésor de Poudlard, la Catastrophe Ambulante de Poudlard, la Reine des Glaces de Poudlard, le Psychopathe de Poudlard... »

Ézéchiel grogna: il avait toujours trouvé ce surnom complètement idiot. Il était loin mais alors très loin d'être un psychopathe !

« ... le Bout-de-Chou de Poudlard... poursuivit Scott. Je me demande juste quel surnom est réservé à Dante... »

Un sourire malicieux étira ses lèvres.

« Peut-être le Vide-Couille de Poudlard... nargua-t-il. »

Comme il s'y attendait, Ézéchiel lui adressa aussitôt un regard plus que glacé. Il était tellement intense que même Scott, qui ne cédait pourtant pas facilement à la panique face au jeune Malfoy-Potter, en eut des frissons.

« Ou plutôt le Touche-Le-Et-Son-Frère-Te-Réduira-En-Bouillie de Poudlard, se rattrapa-t-il. »

Ézéchiel ne répondit pas à la provocation de son ami et préféra replonger dans sa lecture.

« Tu sais, quelqu'un finira forcément par le toucher, le petit Dante, avertit Scott.

_ N'importe quoi ! Nia aussitôt Ézéchiel.

_ Je veux dire, pas forcément un branleur de mes deux mais quelqu'un qui l'appréciera vraiment et réciproquement...

_ N'importe quoi, répéta Ézéchiel.

_ Ezé, il finira bien par avoir un petit-copain, pouffa Scott.

_ Petit 1: ne m'appelle pas Ezé et petit 2: n'importe quoi.

_ Quoi, tu vas me dire que toi vivant, Dante restera célibataire ?

_ Non, mais mon Père vivant, Dante restera célibataire et puceau.

_ Et bien sûr tu seras là pour t'en assurer...

_ ... »

Scott leva les yeux au ciel.

« Dante n'est pas comme toi tu sais, dit-il. Lui, il a besoin de chaleur humaine et d'une vie sociale !... D'ailleurs tout le monde a besoin chaleur humaine et d'une vie sociale ! Toi le premier. »

Seul un grognement rauque répondit à sa remarque.

« Franchement comment vas-tu faire dans la vie si tu restes dans cette optique d'ours mal léché hein ? Je suis sûr que tu es loin d'être asexué alors comment est-ce tu vas faire avec ta future copine et femme hein ? »

Il n'en fallut pas plus pour que le corps d'Ézéchiel se couvre de chair-de-poule et qu'un frisson gelé traverse son échine. Peu de choses pouvaient avoir cet effet sur le jeune Malfoy-Potter, mais le fait d'imaginer une jeune fille en fleur débordant d'affection et d'amour pour lui...

Ézéchiel frissonna de nouveau.

Sachant pertinemment quelle serait la réaction de son ami face à l'idée d'une fille enamourée, Scott ne put s'empêcher de sourire.

« Les filles ne sont pas amoureuses de moi, rétorqua Ézéchiel. Elles me craignent.

_ Oh... Ton futur copain et mari alors ? Nargua Scott. »

A ces mots, Ézéchiel se mura dans un silence frigide. Apparemment, s'il était inenvisageable de penser fricoter avec une fille, c'était pire avec un garçon.

« Les filles ne sont pas amoureuses de moi. »

Scott sourit narquoisement en repensant à la déclaration de son ami. Alala ! Si ce dernier savait !... Il en aurait une crise cardiaque...

HPDMHPDM

Scott avait fini par laisser son ami seul. Parler filles et garçons l'avait mis de mauvaise humeur et du coup il boudait ! Et Scott savait pertinemment que quand le ténébreux boudait, il fallait le laisser un peu tranquille pour qu'il se décide à se dérider.

Les lèvres du cadet Black-Snape s'étirèrent brusquement en un sourire quand il reconnut la silhouette qui se profilait devant lui.

« Coucou mon petit papa chéri ! Interpella-t-il en faisant de grands gestes avec ses bras. »

Le concerné grimaça quand il reconnut son fils.

« Ça va comme tu veux ? Poursuivit Scott en s'approchant de lui.

_ En tout cas ça allait jusqu'à il y a pas très longtemps, maugréa Severus. »

Scott feignit de ne pas comprendre sa remarque tandis que son père fronçait les sourcils.

« D'où est-ce que tu viens ? Le questionna-t-il. »

Scott lui répondit par un sourire énigmatique.

« Tu étais avec Ézéchiel n'est-ce pas ? Conclut le potioniste. »

Severus soupira.

« Je suppose que je dois m'attendre à une prochaine catastrophe alors... Et vu que j'ai croisé James il n'y a pas longtemps, je suppose qu'il y en aura deux... »

Préférant ne pas démentir, ni confirmer les soupçons de son père, Scott garda son sourire mystérieux. Ses sourcils se froncèrent ensuite à leur tour en notant la mine pincée de son père.

« Qu'est-ce qu'il y a ? S'enquit-il.

_ Je n'arrive toujours pas à comprendre... ta relation avec Ézéchiel. »

Le sourire de Scott s'agrandit.

« Oh tu sais, il n'est pas si mal... »

Severus fit la moue.

« Il te traite comme un larbin, n'a jamais de gentille parole à ton encontre et ne fait que t'enfoncer, nota-t-il. »

Scott haussa les épaules.

« Qui sait, j'ai peut-être une tendance masochiste, nargua-t-il. Je dois tenir ça de toi.

_ ... En tout cas je sais de qui tu tiens ton arrogance, grogna Severus.

_ ... Pour en revenir à Ézéchiel... c'est quelqu'un de bien. »

Severus éclata de rire.

« Quelqu'un de bien ! Pouffa-t-il. Ce n'est pas vraiment le qualificatif que je lui aurais donné...

_ C'est parce que tu ne le connais pas, répondit simplement Scott en haussant de nouveau ses épaules.

_ Tu vas me dire que son attitude de sévère psychopathe, sadique, misanthrope, arrogant et égocentrique n'est qu'une façade et qu'en vrai c'est un cœur tendre ? Railla le potioniste. »

Ce fut au tour de Scott d'éclater de rire.

« Oh non ! Il est bien comme ça, confirma-t-il. Mais il ne l'est qu'à 99%. Les autres 1%... c'est quelqu'un de bien... Même s'il le nie, je sais qu'à sa façon il prend soin des gens qu'il aime. Mais ça, personne ne le voit. »

Severus fit la moue, l'air peu convaincu.

« Personne sauf toi, c'est ça ? Brima-t-il. »

Scott ne lui adressa qu'un regard mystérieux avant de tourner les talons.

« A plus, P'pa, lança-t-il à la cantonade. »

Les sourcils du professeur de potion se froncèrent.

« Scott ! Interpela-t-il.

_ Hum ? Fit ce dernier en se retournant.

_ ... Qu'est-ce qu'il a fait pour toi ?... Ézéchiel je veux dire, qu'est-ce qu'il a fait pour toi ? »

Mais son fils ne fit que lui sourire malicieusement.

« A plus, P'pa, répéta-t-il avant de tourner de nouveau les talons. »

HPDMHPDM

Harry et Draco avaient mis plusieurs longues minutes pour se décider à se séparer et Draco avait ensuite dû prendre son mal en patience durant la journée en attendant que son petit-copain se décide à tout avouer à son meilleur ami...

Ledit petit-copain ne semblait, par ailleurs, pas vraiment pressé. Pour le bousculer un peu, Draco prit soin, tout au long de journée, de le chauffer: regard de braise, léchage suggestif de sa lèvre supérieure, mordillement de sa lèvre inférieure, sourire lubrique... Il se complaisait à voir son brun rougir et se dandiner sur sa chaise, signe qu'il se souvenait du plaisir qu'il avait connu grâce à lui la veille et que son corps commençait à en redemander. Le stupide rouquin qui lui servait de meilleur ami remarquait à peine le brusque malaise du brun ! Que sa respiration devenait saccadée, que son regard devenait brûlant, qu'il croisait ses jambes l'air un peu gêné et que des frissons le parcourraient de part en part.

Ce fut avec une grande frustration que le Prince des Serpentard sortit de table après avoir dîner, sans son brun à ses côtés. Ce dernier terminait de manger aux côtés du roux. Avant de sortir de la Grande Salle Draco lui adressa un regard lourd de sous-entendus pour lui faire comprendre qu'il l'attendait de pied ferme dans son dortoir et qu'il avait intérêt de l'y rejoindre rapidement.

Harry se mordit doucement la lèvre. Dire la vérité à Ron était plus dur qu'il ne le pensait. C'était juste qu'il ne se voyait pas exactement dire à son meilleur ami qu'il était exclusivement gay et qu'il était raide dingue amoureux de Draco Malfoy alias, l'homme qu'ils détestaient le plus encore quelques semaines auparavant, meilleur ami de Blaise Zabini et du garçon avec qui son ex-petite-amie l'avait trompé ! Il allait pourtant bien falloir lui dire et ce, avant la fin de la soirée.

Le brun soupira pour la énième fois.

« Harry, tout va bien ? S'enquit Ron. »

Le brun leva la tête vers son ami.

« Euh... oui. Je... Je crois que je vais retourner dans le dortoir. Tu me rejoins quand tu as terminé ?

_ Euh... ok... »

Et le Gryffondor planta là son meilleur ami. Arrivé dans la Salle Commune des Lions, il fila dans son dortoir et récupéra son doudou attitré : une chemise verte foncée qui appartenait à son tout récent petit-ami. Il s'en saisit, retourna dans la Salle Commune, s'assit dans l'un des fauteuils, fourra son nez dans la chemise et se plongea dans ses pensées. Il n'avait pas le choix, il devait tout avouer à Ron. Mais il craignait que son ami le prenne mal... Son homosexualité mis à part, le ''problème'' majeur restait Draco. Il suffisait de voir ce que le roux pensait de Théodore...

Un nouveau soupir franchit les lèvres du brun et il se laissa glisser le long du fauteuil jusqu'à ce que ses fesses touchent le sol. Sans la moindre grâce il s'étala de tout son long sur la moelleuse moquette, la chemise toujours plaquée tout contre lui. Il inspira profondément l'odeur de son homme et un sourire s'étala immédiatement sur son visage. Il l'aimait tellement et était si heureux maintenant qu'ils étaient ensembles, même si ça ne faisait que très peu de temps. Son cœur était au bord de l'explosion: il ressentait tellement de choses en même temps ! Sans même s'en rendre compte, il commença à se rouler sur le sol.

« Euh... Harry ? Tout va bien ? »

Le concerné arrêta son action et leva les yeux vers son meilleur ami qui venait de rentrer dans la Salle Commune. Ce dernier le regardait avec un air assez surpris et déstabilisé.

« Euh... oui ! Affirma-t-il. »

Pour le prouver, il se rassit dans un fauteuil où le roux vint le rejoindre. Ledit roux regarda la chemise que le brun tenait avec circonspection.

« Franchement Harry, tu ressembles à un obsédé doublé d'un harceleur pervers avec cette chemise dans tes bras. ''A'' sait que tu l'as ? »

Harry éclata de rire. Si Draco était au courant, son ego n'en deviendrait que plus gros. Et il n'avait absolument pas besoin d'un ego plus gros !

« Je crois que ça répond à ma question, murmura Ron. Mais maintenant, je crois que les choses sont claires entre ''A'' et toi non ?

_ Hum, hum.

_ Alors... tu vas pouvoir me dire de qui il s'agit non ?

_ Effectivement... »

Harry se mordit doucement la lèvre.

« Ron je... ne panique pas ok ? »

Ron grimaça.

« La dernière fois que tu m'as dit ça, c'était pour m'annoncer une plutôt mauvaise nouvelle.

_ ...Tu vas paniquer... murmura Harry.

_ ... On verra bien ! Tenta de rassurer Ron. Vas-y, lâche ta bombe.

_ Ok... Ron... Tu... Tu sais que je suis... exclusivement gay n'est-ce pas ? »

Le roux éclata de rire.

« Mmm je dois avouer que j'ai compris ce fait en t'entendant parler dans tes fantasmes : ''Oh oui, plus fort !... Je veux te sentir plus profondément en moi !...'', imita le roux d'une voix chaude. »

Les joues du brun s'empourprèrent.

« Je... J'ai dit ça ? S'enquit-il.

_ Non, répondit le roux avec un petit sourire amusé, tu as hurlé ça. Narcissa était dans la pièce à ce moment-là et je peux te dire qu'elle a aussitôt pris ses jambes à son cou. »

Harry se dandina, mal-à-l'aise, et ses dents s'enfoncèrent dans sa lèvre inférieure. Il fallait vraiment qu'il arrête de faire ces choses-là... Surtout quand sa fille étant dans les parages ! La pauvre allait repartir dans le futur complètement traumatisée !

« Bon, tu sais donc que je suis gay, conclut le brun. Donc... Pour en revenir à ''A''... C'est... C'est... C'est un Serpentard... »

Les sourcils du roux se haussèrent.

« Vraiment ? Fit-il mornement.

_ Tu... Tu n'as pas l'air si surpris que ça, nota Harry. »

Ron fronça les sourcils.

« 'Ry, j'ai vraiment l'air si stupide ? S'étonna-t-il.

_ Quoi ? Mais non je...

_ 'Ry, tu es mon meilleur pote, tu me dis absolument tout. Même si ''A'' était haut placé sur l'échelle de popularité de Poudlard, la seule raison qui t'aurait fait garder le secret vis-à-vis de moi c'est si tu avais peur que je flippe. Or, que ''A'' soit un Gryffondor, un Serdaigle ou un Poufsouffle, je l'aurais accepté sans problème ! J'aurais seulement grincé des dents s'il s'agissait d'un Serpentard. Il ne fallait donc pas un QI surdimensionné pour comprendre à quelle maison appartenait ''A''. »

Les joues de Harry prirent une teinte encore plus rouge.

« Pourquoi tu ne m'as rien dit ? S'enquit le Survivant.

_ Parce que je me suis dit que tu avais besoin de temps pour m'en parler et que tu viendrais de toi-même quand tu serais prêt. Je dois avouer que je comprends les réticences que tu as eu: pendant les premiers jours je t'en voulais quand même un peu.

_ Mais... Maintenant tu l'acceptes ?

_ Oh tu sais j'ai eu beaucoup de temps pour m'y habituer. Et puis je me suis dit que si tu étais tombé amoureux d'un Serpentard, c'est qu'il ne devait pas n'être qu'un sale enfoiré. »

Un discret sourire se dessina sur les lèvres de Harry mais il s'évanouit presque aussitôt: l'identité de son petit-copain lui était revenue en mémoire. Il n'était pas sûr que Ron allait prendre cette nouvelle aussi bien...

« Et... reprit Harry. L'identité de ''A'' c'est... C'est... C'est... »

Il déglutit faiblement, ses mains étaient moites.

« C'est...

_ Malfoy ? Termina Ron. »

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent au possible.

« Comment tu... ? »

Le roux roula des yeux.

« J'ai vraiment l'air si stupide que ça alors, soupira-t-il.

_ Mais non tu...

_ Harry ! Coupa Ron. Toi et Malfoy ne vous chamaillez plus depuis un bail, j'ai eu du mal à accepter ce fait mais il est évident que tu le couvais des yeux et agissait comme une jeune fille en fleur quand il était dans les parages ! Dernier point, ce matin dans la Grande Salle Malfoy te lançait un regard tellement lubrique que j'ai eu l'impression qu'il allait venir à la table des Gryffondor, te plaquer dessus et te baiser comme un forcené. Et vu comment tu répondais à ses regards, je suis sûr que ça ne t'aurait pas dérangé plus que ça !... »

Les dents du brun s'enfoncèrent doucement dans sa lèvre inférieure. Il ne pensait pas avoir été si peu discret... C'était probablement la raison pour laquelle Pomfresh connaissait l'identité de son amoureux.

« Tout cela pour dire que tu étais loin d'être discret et que j'avais deviné depuis quelques temps, poursuivit Ron.

_ ... Et tu n'as rien dit parce que...

_ J'attendais que tu sois prêt pour m'en parler de toi-même. Vu l'identité de ''A'' je comprends tout à fait que ça t'ait pris autant de temps.

_ Et... Tu l'acceptes ?

_ 'Ry, tu as vu dans quel état tu es à présent ? Tu transpires le bonheur ! Sans déc' je ne t'ai jamais vu aussi joyeux qu'aujourd'hui. Tu... Tu te roulais sur le sol tellement tu es de bonne humeur !... Tu me prends vraiment pour un dragon sans pitié ou quoi ? Que veux-tu que je te dise ? Tu as dû découvrir des choses sur Malfoy qui t'ont fait changé d'avis et t'ont, même si je n'arrive pas encore totalement à l'accepter, conduit jusqu'à renifler sa chemise!... Il semble te rendre particulièrement heureux alors... je ne peux que te donner ma bénédiction. »

Un franc sourire étira les lèvres du brun. Ivre de bonheur il se jeta dans les bras de son ami.

« Merci, merci, merci ! Répéta-t-il. »

Il s'éloigna ensuite un peu du roux, les yeux pétillants de joie.

« ... Tu peux aller le voir, accorda Ron.

_ Tu... Tu es sûr ?

_ Vas-y je vois bien que tu en crèves d'envie. »

Harry émit alors un son pas très masculin avant de se jeter une dernière fois au cou du roux. Il lui fit une grosse bise avant de sauter sur ses pieds et de sortir en trombe de la Salle Commune. Le roux était vraiment le meilleur ami au monde !

Le brun se dirigea à toute vitesse vers le dortoir des Serpentards, murmura précipitamment le mot de passe qu'il connaissait depuis que lui et Draco étaient amis et s'engouffra vivement dans la Salle Commune des verts et argents. Il se rua ensuite dans le dortoir de son homme. Ce dernier était assis sur son lit et feignait de lire un magazine. Il leva les yeux vers lui et lui sourit tendrement.

Sans s'occuper des autres personnes présentes, Harry sauta sur son petit-ami et l'embrassa à pleine bouche.

« Tu lui as dit ? En conclut Draco. »

Harry acquiesça vivement.

« Et il est ok avec ça, annonça-t-il. Tu sais ce que ça veut dire... »

Avec un sourire plus que lubrique, Draco l'attira complètement sur son lit, tira les rideaux et lança un rapide silencio. La nuit s'annonçait bruyante.

HPDMHPDM

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