/!\/!\/!\ RAPPEL: Je tiens juste à rappeler que la fic de l'auteure est au rating M, il y a donc des passages explicites -et assez long- de relation entres hommes. Si ça gène quelqu'un il sait ce qu'il a à faire...

« Alors qu'est-ce que tu comptes faire ? »

Draco se tourna mollement vers sa fille aînée.

« Je veux dire, vis-à-vis de Papa. Tu vas lui dire que tu l'aimes ? »

Le blond éclata de rire.

« Ça ne va pas non ? Les Malfoy ne disent pas ''je t'aime''. Et s'ils le disent, ils ne le disent certainement pas en premier.

_ Mais... tu l'aimes non ? S'enquit Lily.

_ Bien sûr que je l'aime ton Papa. Je ne lui dirai juste pas en premier.

_ Alors... Tu vas simplement attendre bien gentiment qu'il te dise qu'il t'aime ?

_ Mais non voyons. Je vais le pousser à me dire qu'il m'aime, je le laisserai faire la petite moue inquiète ''mais qu'est-ce qu'il va me répondre ?'' et ensuite je lui dirai que je l'aime et puis je baiserai son petit cul étroit. »

Lily grimaça.

« Je me serais volontiers passée de la dernière action, grommela-t-elle. »

Draco ouvrit la bouche pour lui répondre qu'il fallait bien qu'il s'entraîne s'il voulait pouvoir mettre six fois son Papa enceint mais il fut distrait quand il aperçut ledit Papa du coin de l'œil. Il se rendait seul dans la bibliothèque.

« Tu m'excuses une minute ? »

Sans attendre la réponse de sa fille, il s' élança à la poursuite du Gryffondor. Il le trouva dans un rayon en train de feuilleter un livre d'astronomie, les sourcils froncés. Il se glissa derrière lui, l'enlaça tendrement et colla un baiser sur sa joue.

Harry sursauta.

« Tu m'as fait peur Dray, dit-il en se retournant. Je vais finir par croire que c'est devenu l'un de tes passe-temps favoris. »

Draco sourit et prit amoureusement possession de ses lèvres tandis qu'Harry nouait ses bras derrière son cou.

« On risque de nous voir, tu sais ça ? Lui demanda Harry une fois le baiser terminé. »

La mâchoire du blond se crispa : Harry avait-il des réticences à s'afficher avec lui ? Parce que lui n'avait aucune envie de se cacher une fois leur relation officialisée.

« Et alors ? Grogna-t-il. Tu as un problème avec le fait d'être vu avec moi ? »

Harry sourit.

« Pas le moindre mais je pensais que c'était plus ton style de te cacher. »

Draco fit la moue. Il attira le brun à l'écart et le fit asseoir près d'une table.

« 'Ry il faut qu'on parle tous les deux, lui dit-il en prenant place à ses côtés.

_ ... De quoi ?

_ De ''A''. »

Harry éclata de rire.

« Pourquoi est-ce que tu veux parler de ''A'' ?

_ Tu ne lui as toujours pas dit, hein ? Que tu l'aimes.

_ ... Non, répondit le brun avec une petite voix. Je...

_ Tu as peur de sa réaction ? »

Le Lion acquiesça.

« A mon avis tu devrais lui dire, le conseilla Draco.

_ Je... Je doute que ce soit une bonne idée... ''A'' et moi, on n'était pas exactement amis ou quoique ce soit d'autre... Mais maintenant ça va beaucoup mieux et je ne voudrais pas tout foutre en l'air en lui disant ce que je ressens pour lui s'il n'est pas encore prêt à l'entendre.

_ Et moi je pense que tu ne devrais pas t'en faire autant. Personne ne pourrait te résister.

_ Si, contesta le brun avec un sourire triste, toi tu le pourrais. »

{et non même moi je n'ai pas pu résister...}

Draco garda cependant ses pensées pour lui et enchaîna:

« Je pense que ça te soulagerait d'un gros poids. »

Harry haussa les épaules.

« Je ne veux pas risquer notre relation pour le moment.

_ ... Parle moi un peu de lui.

_ Hum ?

_ Dis moi ce qui t'a fait craquer.

_ Oh ça... Je ne sais pas trop. »

Le regard du rouge et or se perdit dans le vide.

« Malgré une apparence assez froide il sait se montrer gentil et doux... Il fait comme s'il ne se préoccupait que de lui mais c'est faux... Il faut creuser un peu sous sa carapace pour découvrir qui il est vraiment... Quoiqu'on puisse dire il a le sens de l'amitié et de la famille... »

HPDMHPDM

« ...Il est très protecteur envers ceux qu'il aime... Il m'a... tout simplement fait craquer... termina Harry. Pourquoi est-ce que ça t'intéresse tant tout à coup ? »

Installé dans le dortoir des Serpentard, Harry finissait d'énoncer les qualités qui l'avaient fait tomber amoureux de ''A''.

Assis en face de lui, Draco buvait ses paroles. Il semblait vraiment intéressé par ''A''...

Bien sûr qu'il était intéressé ! C'était quand même de lui dont il s'agissait ! Après s'être involontairement criblé d'insultes pour remonter le moral d'Harry avant qu'il ne découvre le pot aux rose, il sentait qu'il avait grand besoin d'entendre ses qualités. Surtout que la vue du brun listant ses qualités avec un sourire émerveillé sur les lèvres flattait grandement son ego...

Autour d'eux, Blaise, James et Frédérique s'abstenaient de tous commentaires.

« Il y a encore peu de temps tu te fichais de ''A''.

_ Oui mais à présent il m'intéresse. Surtout qu'à t'entendre,... on dirait qu'il est parfait. »

Toutes les personnes présentes éclatèrent de rire, ce qui vexa quelque peu le Serpentard.

« Oh non il a des tas de défauts ! Le contredit Harry. Il est prétentieux, imbu de lui-même, égocentrique...

_ C'est bon je crois que j'ai compris, grogna le blond.

_ ...Froid, narcissique... compléta Blaise.

_ ... Calculateur... ajouta James.

_ C'est bon ! Les coupa Draco. J'ai compris. Mais je pense quand même que tu devrais lui dire. Tu es un Gryffondor non ? Alors fais preuve d'un peu de courage ! »

Harry fit la moue. Avouer ses sentiments à ''A''... Malgré les dires du blond, il n'était pas convaincu que ce soit une bonne idée...

HPHPHPHPHP

« ... Et une fois de plus tu n'écoutes pas ce que je dis. »

Harry sortit de ses pensées.

« Hum ? Fit-il en se tournant vers son meilleur ami.

_ Tu vas me dire ce qu'il se passe ou c'est encore un de tes secrets ? »

Assis l'un à côté de l'autre à la bibliothèque, les deux garçons tentaient d'étudier.

« C'est à propos de ''A'', avoua Harry. J'hésite à lui avouer mes sentiments ou à attendre encore un peu... »

Ron haussa les épaules.

« Je ne peux pas vraiment t'aider, dit-il. Peut-être que si tu me disais de qui il s'agit...

_ Tu sais très bien que je ne peux pas faire ça. Mais promis à la seconde où les choses seront clairs entre nous deux, tu seras le premier à qui je dévoilerai son identité !

_ Mouais, fit Ron avec une moue boudeuse. Sinon ça se passe bien entre vous deux ? »

Harry sourit rêveusement en repensant au baiser que lui avait donné l'homme de sa vie le matin même. À ses bras musclés qui avaient entouré sa taille et au doux sourire qu'il lui avait adressé.

« Ça se passe magnifiquement bien, souffla-t-il.

_ Et du coup tu as peur de tout gâcher en lui disant que tu l'aimes c'est ça ? »

Harry acquiesça faiblement tandis que Ron lâchait un soupir.

« Comme je te l'ai déjà dit, puisque je ne connais pas l'identité de ''A'' je ne peux pas vraiment t'aider. Mais si tu penses qu'il vaut mieux attendre... Peut-être qu'il est plus prudent de suivre ton instinct. »

Harry opina en silence.

« Et sinon comment ça se passe avec Lavande ? S'enquit-il avec un petit sourire.

_ Ça va... »

Le rouquin nota le sourire amusé qui s'était étalé sur les lèvres du brun.

« Quoi ? Interrogea-t-il.

_ C'est juste... Pourquoi elle ?

_ Pourquoi pas ?

_ Parce qu'elle est un peu... ''oh mon Ron-Ron je t'aime tellement''! Fit Harry d'une voix anormalement aiguë. ''Plus tard on va se marier, avoir trois enfants et un chien qu'on appellera Spiky.'' »

Ron soupira.

« Elle n'est pas aussi conne qu'on veut bien le croire.

_ Ah non ? Fit Harry en haussant les sourcils. Je trouve simplement que passer de Hermione à... elle...

_ Et alors quoi ? Je te rappelle que tu essayes de me caser avec un mec, toi !

_ C'est vrai, concéda Harry. En parlant de Blaise justement...

_ Non !

_ Mais Ron...

_ Je ne veux pas parler de lui !

_ ... C'est dommage. Tu peux demander à n'importe qui, tout le monde te dira que c'est un mec cool.

_ M'en fous.

_ Tu préfères sortir avec une cruche plutôt qu'avec une perle ?

_ Vu que je suis hétéro, oui, je préfère sortir avec une fille plutôt qu'avec un mec. Et puis arrête de la traiter de cruche.

_ Ce n'est pas vrai peut-être ?

_ ... Vrai ou pas je n'apprécie que moyennement que tu insultes ma copine. Ça se passe parfaitement bien entre nous en plus...

_ Ah oui ? Tu ne te sens pas un peu... étouffé ?

_ ... Non pourquoi ? »

Harry ricana.

« Tu vas me dire que la photo de vos ''futurs enfants'' issu d'un croisement entre vos deux visages qu'elle t'a montré alors que vous ne sortez ensemble que depuis quelques semaines ne t'a pas fait flipper ?

_ ... C'était... une attention touchante qui m'a prouvé son amour.

_ Donc tu ne l'évites absolument pas ?

_ Absolument pas.

_ Donc ça ne te fait absolument rien qu'elle arrive dans notre direction à grands pas ?... »

Comme il s'y attendait, Ron plongea immédiatement sous la table. Quelques minutes plus tard en effet, Lavande Brown se posta devant Harry. Heureusement pour le roux, elle ne semblait pas l'avoir vu.

« Harry tu ne saurais pas où mon Ron-Ron est passé par hasard ? Ça fais plusieurs heures que je le cherche.

_ ... Mmm... il me semble bien l'avoir vu dans le coin... »

Il se crispa ensuite en sentant un coup de poing le frapper au tibia.

« ... Il est sorti je crois, termina-t-il.

_ Oh je vois, fit la jeune femme. Si tu le vois tu lui diras que je le cherche ?

_ Je n'y manquerai pas, promit-il. »

Il attendit ensuite que la Gryffondor s'en aille pour s'adresser à son ami.

« C'est bon, elle est partie. »

Il sourit en voyant le roux émerger de sous la table, tous les sens en alerte.

« Au fait, ta copine est passée, elle te cherche, railla-t-il. »

Ron grimaça.

« Bon, elle m'étouffe peut-être un peu, concéda-t-il.

_ Hum, hum.

_ Arrête de faire ce son. »

Harry lâcha un gros soupire.

« Écoute si tu en as marre d'elle, tu n'as qu'à tout simplement casser. C'est plus simple que de l'éviter comme la peste.

_ Mais je ne veux pas casser avec elle !... Je l'aime bien c'est juste que... elle est un peu...

_ ''Oh mon Ron-Ron d'amour je t'aime tellement !'', compléta Harry d'une voix suraiguë.

_ Tu as tout compris, souffla le roux.

_ Casse avec elle, conseilla Harry. »

Ron éclata d'un rire jaune.

« Vu que tu tiens absolument à me caser avec ton ami vert et argent, tu n'es pas du tout impartial. Pardonne-moi donc si je ne tiens pas spécialement compte de tes conseils.

_ ...Tu sais, tu es quelqu'un de génial. Tu peux te trouver une copine autre que Brown si tu le souhaites.

_ Ben voyons ! Harry, je ne suis pas aussi canon que toi. Personne ne fait la queue pour se retrouver dans mon lit.

_ Ron, toi plus que quiconque sais ce que ça fait de se sentir utiliser. Alors si tu n'es pas honnête avec elle, romps. »

Le roux fit la moue.

« Merci, tu viens de me miner complètement le moral.

_ Tu sais que j'ai raison. »

Ron émit un son rauque et rassembla ses affaires.

« Mouais, grogna-t-il. Je dois y aller. Tu me tiendras au courant de ta décision à propos de ''A''. »

Harry acquiesça en regardant son ami partir. Il se replongea dans ses études mais son esprit restait néanmoins occupé: devait-il ou non avouer ses sentiments à Draco ? Tout le monde semblait le presser dans ce sens, Draco le premier, mais Harry n'était pas sûr que ce soit une bonne idée. Certes le Serpentard semblait avoir au moins un début de sentiments à son égard, mais Harry ne pensait pas qu'il était prêt à l'entendre dire qu'il était amoureux de lui. Et par-dessus tout, le Gryffondor n'était pas encore prêt à risquer de détruire ce qu'il avait tant peiné à construire avec le Serpentard, ni à le voir se murer dans un déni dont il n'était pas sûr de réussir à l'en faire sortir un jour.

HPDMHPDM

La mâchoire serrée comme jamais, Draco fulminait. Cela faisait six jours. Six putain de jours depuis qu'il avait pris conscience de ses sentiments ! Et Harry n'était toujours pas décidé à lui dire qu'il l'aimait ! Ce n'était quand même pas si compliqué. Il suffisait de trois mots. Trois petits mots ! Pourtant ces derniers semblaient coincés dans la gorge du brun.

Draco avait beau le presser, lui assurer que tout se passerait bien, le Lion n'était pas plus convaincu. Il se contentait de faire une petite moue adorable en disant qu'il ne se sentait pas encore prêt. C'était un Gryffondor oui ou non ? Parce que blond commençait sérieusement à en douter !

De plus, à cause de l'hésitation du brun, Draco ne pouvait pas soulager sa libido en baisant le cul étroit du rouge et or puisqu'il voulait impérativement attendre leur mutuel ''je t'aime'' pour éviter tout malentendu. De ce fait le Prince des Serpentard était on ne pouvait plus frustré ! Il faisait des rêves cochons toutes les nuits, se sentait à l'étroit dès que le brun était dans une position sexy, ce qui arrivait tout le temps -il était maintenant certain que James tenait ça de lui- et devait faire preuve d'un immense effort pour ne pas plaquer le Gryffondor sur la première surface plane venue et le faire hurler son nom. Tout cela pour dire qu'il ne savait pas s'il allait tenir le coup encore longtemps.

« 'Ry... souffla-t-il.

_ Je sais, le coupa Harry. Mais je ne me sens pas encore prêt. »

Draco se renfrogna et Harry posa tendrement ses mains sur son torse.

« En plus il serait plus dans ton intérêt que je ne lui avoue pas mes sentiments, dit le brun.

_ Ah oui ? »

Le brun acquiesça.

« Si sa réponse est positive, on ne pourra peut-être plus s'amuser à faire ça. »

Pour ponctuer sa phrase, Harry noua ses bras autour du cou du Serpentard et prit tendrement possession de ses lèvres.

« 'Ry, fit Draco une fois le baiser terminé, ce qui m'importe le plus c'est ton bonheur. Et je sais que tu ne pourras pas être heureux tant que ''A'' ne sera pas ton petit-copain. Alors tant pis si notre petit ''amusement'' passe à la trappe, tu dois lui dire ce que tu ressens. »

De plus, comme le Serpentard savait pertinemment qu'il était le mystérieux ''A'', une fois que Harry lui aura avouer son amour, leur ''amusement'' pourra prendre un tournant bien plus... distrayant.

Harry soupira.

« Je sais, murmura-t-il en posant sa tête contre le torse du blond. Mais...

_ ... Au lieu d'être brave comme un Lion, tu es aussi peureux qu'un Serpent. »

Harry sourit.

« Tu sais, j'ai failli devenir un vert et argent...

_ Ah oui ?

_ Hum, hum. Le Choixpeau hésitait entre Gryffondor et Serpentard mais je lui ai demandé de m'envoyer à Gryffondor. »

Draco fronça les sourcils et força le brun à le regarder.

« Pourquoi ça ? Demanda-t-il.

_ ... Bah... Je dois avouer que je n'avais pas très envie de me retrouver dans la même maison que toi.

_ Sympa, grommela le blond.

_ Je ne te connaissais pas aussi bien que maintenant ! Se justifia Harry. En plus on avait commencé notre relation du mauvais pied. »

Draco opina en silence avant qu'un sourire amusé n'étire ses lèvres.

« Tu imagines ? Dit-il. Si tu étais venu à Serpentard peut-être qu'on serait devenu les meilleurs amis du monde. Ou encore... peut-être... qu'on serait devenu amants. Qu'on sortirait ensemble. »

Harry tiqua. Sortir ensemble... Pile la relation à laquelle le brun espérait aboutir.

« Ou alors peut-être qu'on serait devenu ennemis et qu'on se serait détesté encore plus qu'avant, contredit-il. »

Draco éclata de rire.

« Oui, c'est aussi une possibilité. »

Il se perdit un moment dans les yeux émeraudes de son interlocuteur.

« Harry je...

_ Oui ?

_ Je... »

Le blond se reprit brusquement. Pendant une seconde il avait failli ajouter ''je t'aime''. Contrairement à Harry, ces mots semblaient sortir tout naturellement de sa bouche sans même prendre la peine de consulter son cerveau.

« Je... Je dois y aller ! Lâcha-t-il. Tu... On se retrouve comme prévu ce soir dans le dortoir. »

Le brun acquiesça vivement.

« Bien sûr. »

Les deux jeunes hommes s'embrassèrent une dernière fois amoureusement, pendant plusieurs minutes, avant que Draco ne parte.

Il rattrapa Lily au détour d'un croisement. Arrivé à sa hauteur il lâcha un bruyant soupir.

« Laisse-moi deviner, dit-elle, Papa ne t'a toujours pas dit qu'il t'aime. »

Draco hocha négativement la tête.

« Ce n'est quand même pas si compliqué à dire: ''je t'aime''.

_ Si c'est si facile, tu n'as qu'à les lui dire ces trois mots, toi. »

Draco grimaça.

« En plus Père, je te rappelle que tu n'es pas réputé pour avoir des sentiments amoureux. Il est donc normal qu'il ait des réticences à t'avouer ses sentiments. Il va se retrouver à nu devant toi, t'offrant une chance unique de le briser. Tu dois bien le savoir vu que tu te refuses à lui dire que tu l'aimes en premier.

_ ... Lily sentirais-je une pointe de reproche dans ta voix par hasard ?

_ Tu sais très bien ce que je pense de tout ça. Il est stupide de jouer à ''je ne te dirai pas je t'aime en premier'' plus longtemps. Tu as, de toute évidence, très envie de lui faire l'amour et lui dire tes sentiments alors lance-toi ! Surtout que tu as un avantage sur Papa : tu sais très bien qu'il est fou amoureux de toi.

_ ... Un Malfoy...

_ Tu ne veux pas le lui dire en premier, et bien parfait ! Mais assumes-en les conséquences et retiens ta libido jusqu'à ce qu'il se décide.

_ ...Vous ne pourriez pas lui en toucher deux mots ? Lui donner le feu vert pour qu'il se déclare ?

_ C'est hors de question ! On vous a assez aidé comme ça, alors maintenant vous vous débrouillez. Déjà que je me demande pourquoi on ne met pas un terme à la torture de Papa en lui disant que tu sais tout...

_ Parce qu'il sera surement furax, cherchera à en tirer avantage, puis j'essaierai à mon tour de tourner la situation à mon avantage et au final on ne s'en sortira jamais, répondit le blond. »

Lily leva les yeux au ciel.

« J'avais oublié à quel point vous pouviez être puéril, bougonna-t-elle. En tout cas, on ne va certainement pas t'aider alors que tu fais preuve d'une totale stupidité et d'un trop plein de fierté.»

Draco grimaça mais n'insista pas. Têtue comme elle l'était, sa fille ne lâcherait certainement pas l'affaire.

« Dray ! »

Le concerné se retourna. Il sourit en reconnaissant la fine silhouette d'Harry.

« Je... Je voulais juste... haleta le brun une fois arrivé à son niveau. À propos de ce soir...

_ Tu ne peux pas c'est ça ? Grommela-t-il. Weasley a une copine non ? Il ne peut pas aller la retrouver et te ficher un peu la paix...

_ Non ce n'est pas ça ! Le contredit le brun. Je... Je me disais... »

Draco sourit en voyant la mine timide du brun et le rouge qui lui était monté aux joues.

« Je me disais qu'on pourrait peut-être passer un moment seuls, toi et moi. »

Un franc sourire s'épanouit sur les lèvres du Serpentard : enfin !

« Bien sûr. »

Un sourire soulagé éclaira le visage du Gryffondor.

« Cool. On se retrouve dans la Salle sur Demande alors ?

_ Ok. Vers... 21h00 ça te va ? »

Le brun acquiesça. Il se perdit un instant dans les yeux gris du Serpentard avant de poser les yeux sur sa fille.

Il se reprit.

« Bon. Je vous laisse alors. »

Après un dernier signe de la main, le Lion tourna les talons. Il ne savait pas si déclarer sa flamme était ou n'était pas une bonne idée, mais en tout cas il avait la ferme intention de se jeter à l'eau.

HPDMHPDM

« Et donc tu vas dire à Draco que tu l'aimes, résuma Hermione. »

Assis côte à côte sur les marches d'un escalier, le brun acquiesça gravement.

« Pour de bon cette fois ? Insista-t-elle.

_ On dirait bien... Mes enfants ne veulent pas me conseiller sur ce coup là alors ça ne dépend que de moi. Ted n'aurait pas dit quelque chose par hasard?

_ Non. Sur ce sujet il ne pipe pas un mot.

_ Alors je n'ai vraiment aucun moyen de savoir quelle sera la réaction de Draco, soupira le brun en posant sa tête contre ses genoux.

_ ... Tu sais, si tu ne te sens pas prêt, rien ne t'oblige à te jeter à l'eau. »

Harry grommela, pas le moins du monde convaincu. Il observa distraitement sa meilleure amie du coin de l'œil. Elle avait mis une lotion dans ses cheveux qui les avait faits joliment onduler. Une barrette de couleur foncée coinçait une partie de ses cheveux derrière son oreille. Elle portait un fin maquillage ainsi qu'un pull clair à large col roulé, un short noir, une paire de collant très épais et des bottines à talons.

Il sourit. S'il avait été hétéro et si la brune n'avait pas été sa meilleure amie, il se serait certainement laissé tenter.

« Ron a vraiment eu du mal à le digérer, déclara-t-il nonchalamment. »

Hermione lui adressa un regard interrogateur.

« Ton relooking. Tu n'en as jamais ressenti le besoin quand tu sortais avec lui. Tu étais même la première à critiquer les filles qui ne s'habillaient pas correctement pour la saison ! Mais maintenant que tu es avec Théo... tu as radicalement changé. Ça lui est resté en travers de la gorge. »

La brune soupira.

« Les choses changent tu sais. Avant... il ne s'agissait que de nous trois... Et tous les trois, on se fichait complètement de notre apparence générale. Mais maintenant c'est... différent. Tu ne t'en rends peut-être pas encore compte parce que l'idée de ton relooking ne vient pas de toi, mais moi ça m'a frappé à un moment quand Théo parlait avec une fille quelconque. Blonde, plutôt bien faite... Ses vêtements n'étaient pas spécialement onéreux mais elle était quand même bien habillée. Elle ne draguait pas du tout Théodore mais quand je l'ai regardé lui, impeccablement habillé, elle, qui s'était vêtue avec goût et moi... »

La rouge et or éclata de rire.

« Mes cheveux étaient une véritable catastrophe ! Ils étaient comme d'habitude lâchés en broussaille autour de ma tête, je portais... un affreux pull gris et une jupe plissée qui m'arrivait quasiment en dessous des genoux et... une horrible paire de collant en laine à motifs. Quand j'y repense, j'aurais quand même pu faire un petit effort... Tout cela pour dire que je me suis sentie... pas vraiment à ma place, un peu en décalage par rapport à mon classieux petit-copain. Et puis je nous ai imaginé plus tard à une soirée... Vu la classe sociale des Nott, il est assez fréquent que Théo doive au moins faire une brève apparition dans des soirées organisées par son père ou un de ses collègues, alors je nous ai vu... lui, élégamment vêtu et moi... habillée avec une affreuse robe dont j'ai le secret. Et j'ai encore eu le sentiment de n'être... pas à ma place. Je sais que Théo m'aime et qu'il se fiche de mon apparence mais quand je l'ai vu avec cette fille je me suis dit... et si elle le draguait ? Si elle était en plus intelligente et drôle qu'avais-je de plus pour espérer garder mon homme ? D'une certaine façon... il y avait des moments pendant lesquels je ne me sentais pas tout à fait... à sa hauteur. Maintenant que j'ai changé, j'ai gagné en confiance. Je suis belle alors pourquoi Théo irait-il voir ailleurs ?... En plus je dois avouer que j'aime assez le voir piquer des crises de jalousie quand un garçon m'aborde. Il faut voir les choses en face, avant il n'avait pas vraiment à s'inquiéter d'une quelconque concurrence... Désormais je me sens beaucoup plus... femme et attirante. Tu dois toi aussi le ressentir quand même un peu non ? »

Harry réfléchit un moment.

« C'est vrai qu'avant j'étais assez impressionné par Draco, avoua-t-il. Il est beau, confiant, élégant... Et moi j'étais... pas très soigné on va dire. Je me demandais souvent pourquoi est-ce qu'il s'intéresserait un jour à moi parce que, outre notre animosité commune, je n'étais pas vraiment au top question apparence. Mais à présent je me sens bien dans ma peau. Je me sens sexy et attirant alors c'est vrai que Draco est devenu quelqu'un de plus... accessible, puisque que je me sens apte à rivaliser avec lui... Donc oui, je comprends un peu ce que tu as ressenti. »

Hermione acquiesça.

« Je suis sûre que Ron s'en rendra aussi compte quand il commencera à s'intéresser à Blaise. »

Harry éclata d'un rire jaune.

« Ce n'est pas près d'arriver malheureusement.

_ ... Je l'ai vraiment blessé, hein ?

_ ... Tellement qu'il se borne à croire que Lavande est faite pour lui. »

La brune soupira.

« Si seulement je pouvais revenir en arrière ! J'aurais rompu beaucoup plus tôt avec lui...

_ Bah, ce qui est fait est fait. Maintenant il faut juste attendre que cette tête de cochon accepte l'évidence. »

Un silence s'installa entre les deux adolescents. Silence que Harry finit par rompre.

« Bon, j'ai rendez-vous avec mon destin moi, soupira-t-il. Dray n'apprécie pas les retardataires. »

Hermione posa sa main sur son épaule dans un geste de réconfort.

« Ne t'inquiète pas, rassura-t-elle. Vous n'êtes plus ennemis à présent alors le pire que tu risques c'est que Draco se renferme sur lui-même comme une huître. En aucun cas il n'utilisera ce renseignement pour te nuire. »

Harry soupira.

« C'est ce que je ne cesse de me répéter.

_ ... De toute façon si tu ne te sens pas prêt, rien ne t'oblige à faire quoi que ce soit. »

Harry fit la moue.

« Je sais mais d'un côté, il a raison : ça ne peut plus durer. Je commence à en avoir marre de garder mes sentiments pour moi. Ça me pèse de plus en plus.

_ Dans ce cas tout ce que je peux te dire, c'est bonne chance. »

Le Gryffondor acquiesça gravement.

« Je vais en avoir besoin. »

HPDMHPDM

Tiré à quatre épingles, stressé au maximum, le cœur battant la chamade et des nœuds se créant dans son estomac, Harry rit nerveusement à la blague que venait de faire Draco et but fébrilement une gorgée de son jus de citrouille.

« Tu m'as l'air un peu stressé, Harry, nota le blond. »

Le Gryffondor essaya de sourire mais sa bouche ne put que se tordre en une grimace.

« Est-ce que... il y aurait quelque chose en particulier dont tu voudrais me parler ? Enchaîna le blond. »

Intérieurement, le Prince des Serpentard jubilait. Enfin, le brun allait se décider à lui avouer son amour ! Enfin, il allait pouvoir goûter à son étroitesse ! Enfin, sa frustration allait prendre fin ! En plus, le brun était vraiment trop chou. Les sourcils froncés, les mains tremblantes, le regard un peu apeuré et fuyant... S'il ne se retenait pas il l'aurait bien plaqué sur le sofa où ils étaient assis. Mais bon, il allait bientôt pouvoir se le faire alors il pouvait bien attendre encore un peu.

Il balaya la pièce du regard. C'était la première fois qu'il se rendait dans la Salle sur Demande sans qu'il n'y ait de lit. Il y avait seulement un fauteuil près d'une table basse, ainsi qu'une cheminée et une grande bibliothèque, toutes les deux purement décoratives. Enfin, il avait bien entendu prévu de faire apparaître un immense lit dès qu'ils se seraient dits ''je t'aime''.

Harry soupira.

« Euh... fit-il d'une voix rauque. Hum...Oui... Je... J'ai quelque chose de... plutôt important à te dire... »

Sa voix tremblait et il évitait soigneusement de regarder le blond en face.

« Je... Je... »

Draco posa sa bouteille sur la table basse et il prit les mains du brun entre les siennes.

« Harry, souffla-t-il, tu peux tout me dire tu sais. Tu ne m'as pas poignardé dans le dos si ? »

Le brun secoua énergiquement la tête.

« Bien, dans ce cas, reprit Draco, tout va bien. »

Harry leva les yeux vers lui, plongea dans son regard et sembla un peu rassuré. Il esquissa un pauvre sourire.

« Draco je... reprit-il. Je... Je...

_ Oui ?

_ Je...J'aime...Euh... J'aime...

_ Oui ?

_ Je... J'aime...beaucoup... passer du temps avec toi.

_ ... Et ?...

_ Et... c'est tout. »

Le blond faillit s'étrangler avec sa salive.

« C'est tout ? »

Harry lui adressa un grand sourire.

« Oui. Je tenais à ce que tu le saches.

_ Oh. Et bien merci. »

La mâchoire crispée comme jamais, Draco bouillonnait de rage. Il n'arrivait pas à croire que le brun se soit dégonflé. Non, en fait, il arrivait à y croire, ça le faisait juste royalement chier !

DMDMDMDM

« J'aime beaucoup passer du temps avec toi ! S'exclama Draco. J'aime beaucoup passer du temps avec toi ! Voilà ce qu'il m'a dit !... Et non Blaise ce n'est absolument pas drôle ! »

Le blond se laissa élégamment choir sur l'un des lits de son dortoir.

« Je devrais être en train de m'enfoncer dans son petit cul étroit en ce moment-même. Je devrais fourrager violemment dans son intimité et me délecter de ses hurlements et au lieu de ça je me retrouve seul dans mon lit avec ma main droite pour seule compagnie.

_ Tu sais, si tu avais tout simplement...

_ Un Malfoy ne dit pas je t'aime en premier ! »

Le basané haussa les épaules.

« Comme tu veux. À toi de tenir le coup jusqu'à ce qu'il se décide alors. »

Draco fronça les sourcils. Il en avait plus que marre d'attendre. Il voulait le cul du Gryffondor sur un plateau d'argent, peu importait le moyen.

Il déglutit. Peut-être allait-il devoir revoir son plan... Il n'avait qu'à dire au brun qu'il savait tout et attendre que ce dernier confirme ses dires. Celui-ci lui dirait alors qu'il l'aimait, Draco lui dirait la réciproque et tout irait bien ! De cette façon il n'aurait pas à dire ''je t'aime'' en premier et il aurait ensuite accès au corps du brun.

Un léger sourire apparut sur ses lèvres. Moui, il allait faire ça. Dès qu'il verrait Harry le lendemain, il lui donnerait un rendez-vous afin de le confronter.

HPDMHPDM

« Tu sais qu'on est pas censé les manger ? »

Valentin se tourna avec lassitude vers son binôme.

« On est censé les utiliser pour faire la potion. »

Pour toute réponse, le ténébreux mordit à pleine dent dans la pomme déjà bien entamée qu'il tenait entre ses doigts.

Un léger sourire étira les lèvres de Killian.

« Après tout, ça te regarde, souffla-t-il. »

L'aîné Black-Snape jeta ensuite un rapide coup d'œil au contenu de son chaudron ; comme d'habitude tout se passait à merveille. Les cours de potions devenaient ennuyeux à force d'avoir à exécuter des potions aussi simple !

Valentin lâcha un discret soupir avant de poser ses pieds sur le plan de travail propre et de fermer les yeux.

Il inspira profondément. Il pouvait encore le sentir : le doux parfum fruité de James. Un peu plus tôt dans la journée, il avait réussi à le coincer dans un couloir. Il avait plongé sa tête dans son cou, profitant ainsi de son odeur enivrante, avait mordu la peau pâle qui avait rougi et enfin avait glissé sa main sous son haut. Il avait ainsi pu toucher la douce peau de porcelaine de celui qui avait volé son cœur. Le rythme cardiaque de James s'était aussitôt accéléré et il s'était mis à gémir, surtout quand la main curieuse s'était évadée sur ses tétons. Valentin avait ensuite glissé l'une de ses jambes entre celles du blond qui en avait frissonné de plus belle et puis... il avait dû le lâcher.

La mâchoire du ténébreux se crispa. Plus le temps passait et plus côtoyer le blond sans pouvoir lui faire tout ce dont il avait envie était une torture ! Si seulement le Malfoy-Potter se décidait à choisir ! Même s'il ne le choisissait pas, au moins il serait fixé !

Le cœur de Valentin se serra. Non, s'il ne le choisissait pas il allait...

Le ténébreux secoua vigoureusement sa tête. Ça ne servait à rien de penser à cela ! Il était absolument sûr que James était amoureux de lui, alors c'était forcément lui qu'il choisirait !...

Et pourtant... Christopher était lui aussi persuadé que le blond le choisirait lui. Et il y devait bien en avoir un qui se trompait...

« James. »

Valentin ouvrit lentement les yeux et se tourna vers Killian. Ce dernier lui souriait, amusé.

« Tu pensais à James, expliqua-t-il. Comme toujours... »

Le ténébreux soupira.

« Ne pas savoir est une véritable torture, dit-il. Mais en même temps, une petite voix en moi me souffle que James ne peut pas ne pas me choisir ! Pas pour ce stupide demi-lycanthrope !... Désolé, ajouta-t-il à l'adresse du métisse. »

Ce dernier haussa les épaules.

« Tu n'as pas à t'excuser, rassura-t-il.

_ Il n'empêche que ça ne doit pas te faire super plaisir que j'insulte ton petit chéri, fit Valentin avec un petit sourire. »

Killian éclata d'un rire jaune.

« Chris n'est pas mon petit chéri, le contredit-il.

_ Non mais tu aimerais bien... »

L'aîné Zabini-Weasley secoua la tête avec lassitude.

« J'ai fait mon deuil de Christopher environ deux semaines après que je me sois rendu compte que j'étais tombé amoureux de lui. Il ne sert à rien d'espérer, il n'aura jamais d'yeux que pour James. »

La bouche de Valentin se tordit quand il vit le visage de Killian s'assombrir.

« Si ça peut t'aider, je ne vois absolument aucun inconvénient à ce que tu tentes ta chance avec lui !

_ ... Comme ça, si j'arrive à le convaincre, James est à toi hein ? Dit Killian avec un sombre sourire. »

Il lâcha un profond soupir.

« Je ne suis pas intéressé, dit-il. Même si Chris et moi finissons ensemble, je resterai toujours le choix numéro 2, James sera toujours sur la première marche du podium... Et... je pense que je mérite quelqu'un pour qui je serai le numéro 1. Je ne veux pas n'être que le choix de secours... »

« ... Quel con n'empêche, lâcha Valentin après un silence. »

Killian tourna vers lui un regard interrogateur.

« Ce qu'il peut être aveugle, expliqua Valentin. Ne pas voir que l'un de ses amis les plus poches en pince pour lui depuis... toujours... »

Le métisse éclata de rire.

« Je te l'ai déjà dit, j'ai fait mon deuil de Christopher depuis longtemps. Et puis, pour parler de cécité, tu es sacrément mal placé...

_ Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Demanda Valentin en fronçant les sourcils.

_ Qu'une personne... plutôt proche de toi est elle aussi raide dingue amoureuse de toi depuis toujours, mais que toi, tu vois que dalle. »

Le ténébreux dévisagea son binôme pendant plusieurs secondes en silence.

« C'est mignon Killian, mais tu ne peux pas nous avoir tous les deux, finit-il par dire. »

Le concerné sourit.

« Ça n'a pas d'importance qui est amoureux de moi, reprit Valentin. Parce que seul James compte.

_ Tu n'es même pas certain de ton orientation sexuelle, si tu es uniquement gay ou bisexuel ; parce que pendant ta ''phase'' tu couchais aussi avec des filles...

_ Ça n'a pas d'importance, répéta le ténébreux. Seul James compte.

_ Oh, elle le sait pertinemment... souffla Killian. »

Mais Valentin n'entendit pas cette dernière phrase.

« L'amour craint, conclut le ténébreux.

_ Comme tu dis, approuva Killian. »

Sentant un regard vissé sur lui, Valentin leva les yeux. Son père se trouvait près de lui et le regardait avec lassitude.

« Un problème mon papounet chéri ? Demanda-t-il avec un large sourire. La potion est bonne. »

Severus lâcha un profond soupir blasé.

« Je m'en doute que votre potion est parfaite, dit-il.

_ Qu'est-ce qui cloche alors ?

_ Mmm, voyons voir... Vos pieds se trouvent sur le plan de travail, vous mangez un ingrédient destiné à la potion, vous ne portez toujours pas la totalité de votre uniforme, vous blablatez avec votre voisin depuis le début de l'heure... et je n'arriverai jamais à me faire à l'atrocité qu'il y a dans ton oreille. »

Le ténébreux sourit devant le brusque passage au tutoiement de son père et il titilla distraitement le piercing fiché dans l'arcade de son oreille gauche.

« Tu as de la chance, j'avais opté pour un tatouage au début.

_ ...Te te sentais à ce point mal dans ta peau que tu éprouvais le besoin inexorable de la scarifier ? »

Le sourire de Valentin s'agrandit.

« Je voulais inscrire dans ma chair, la douleur que je ressentais dans mon cœur.

_ Quelle poésie ! Laisse-moi deviner... James ?

_ Tu me connais si bien !... Sinon il est scientifiquement prouvé que les pommes sont excellentes pour la santé et... -il se saisit de sa cravate- je suis un Serpentard.

_ ... Appartenir à la maison de Serpentard ne t'autorise pas à passer outre le règlement et à négliger ton uniforme. »

Le ténébreux leva les yeux au ciel.

« ... Enlève tes pieds de cette table, ordonna Severus.

_ Cette position m'aide à mieux réfléchir ! »

Mais l'aîné Black-Snape voyait bien dans les yeux de son père qu'il ne l'avait pas du tout convaincu !

« Je t'assure ! Reprit Valentin. Le sang afflue plus facilement dans mon cerveau et développe ainsi mes capacités cérébrales. »

Un sourire mauvais se dessina sur le visage du professeur de potion.

« Et moi, je vous assure que si vous ne m'obéissez pas, je vous collerai.

_ Tu serais prêt à passer une heure enfermé avec moi ? Nargua Valentin.

_ Non, je serai prêt à vous faire passer une heure enfermé avec des chaudrons à récurer.

_ Tu ferais ça à ton fils chéri ? S'exclama Valentin sur un ton faussement offusqué. »

Le sourire de Severus s'agrandit et il se pencha vers son fils.

« Je ferais récurer la totalité des chaudrons sales à mon insupportable et insolent fils aîné. »

Il se redressa ensuite et alla examiner d'autres chaudrons.

« Et retire tes pieds de cette fichue table ! Maugréa-t-il sans se retourner.

_ Oui mon papounet chéri ! »

La mâchoire de Severus se crispa mais il se retint de répliquer, sachant déjà qu'il ne parviendrait pas à faire changer son têtu de fils aîné.

HPDMHPDM

« Aaaww tu es venu me chercher ! C'est vraiment trop mignon ! »

Un large sourire étira les lèvres de Nicholas.

« Je sais. Je me suis dit que tu apprécierais d'avoir une escorte. »

Le regard du Gryffondor se posa ensuite sur le père de son meilleur ami à qui il adressa un vaste geste de sa main.

« Coucou Sev' ! Le salua-t-il gaiement. »

Ledit Sev' ne lui adressa qu'un regard ennuyé avant de sortir de son champ de vision.

Nicholas passa alors son bras autour des épaules de Valentin et l'entraîna plus loin.

« Ah la fin des cours ! Le meilleur moment de la journée ! Se réjouit Nicholas. Et tu sais quoi ? J'ai eu une super idée !

_ Je t'écoute.

_ C'est pour faire craquer la perfection incarnée... »

Valentin roula des yeux.

« Laisse tomber, tu ne parviendras jamais à l'avoir.

_ Mais l'idée que j'ai eu...

_ Oublie ! Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle la Reine des Glaces de Poudlard : tout le monde la veut, mais personne ne l'a. »

Nicholas fit la moue.

« En plus, poursuivit Valentin, je ne voudrais pas te faire de la peine mais elle ne t'apprécie même pas ! Et elle te casse dès qu'elle en a l'occasion !... Je dois dire que le fait que tu sois ami avec moi ne doit pas vraiment jouer en ta faveur... »

Le Lion lâcha un profond soupir.

« Elle est semblable à la plus ravissante des roses. Magnifique mais dotée de sacrées épines. »

Valentin éclata de rire.

« Ce n'est pas des épines qu'elle a, mais des griffes acérées et empoisonnées.

_ Elle est parfaite, soupira rêveusement Nicholas.

_ Tu es maso.

_ Je te signale que tu désespères auprès d'un homme complètement borné qui hésite entre toi et Christopher depuis toujours.

_ Au moins, j'ai une chance sur deux qu'il me choisisse... Lily ne daignera jamais te regarder. C'est Lily !... Belle, intelligente... mais froide et limite castratrice. »

Nicholas fit la moue.

« Mais je la veux ! Geignit-il.

_ Hmm, hmm tout comme les trois-quart de Poudlard ! Mathias la veut, Simon la veut, Antoine la veut, Oscar la veut, Diego la veut et il y a même des rumeurs comme quoi Jennifer et Alice la voudrait aussi !... Et je soupçonne même Alexis, qui n'a jamais été très clair sur sa position... Mais ça ne veut pas dire que l'un d'entre vous l'aura. Je le répète il s'agit de Lily !... Et puis même si tu parviens à l'amadouer, tu te retrouveras ensuite face à son Père et je doute qu'il laisse un garçon l'approcher d'aussi près.

_ ... Oui mais je la veux... bougonna Nicholas.

_ Peut-être mais tu t'engages dans une impasse. »

Le rouge et or poussa un soupir à fendre l'âme.

« L'amour craint, conclut-il.

_ Comme tu dis... Mon père a de succulents petits gâteaux dans ses appartements, ça te dit qu'on lui en pique quelques uns ?

_ ... Oui, pourquoi pas. »

xx

(quelques heures plus tard)

Encore une fois, Severus faillit avoir une attaque en pénétrant dans ses appartements...

« Je peux savoir ce que vous glandez ainsi avachis dans mon fauteuil, dans mes appartements privés qui plus est ? Aboya-t-il. »

HPDMHPDM

Draco avait comme une impression de déjà-vu. Il était assis dans l'un des fauteuils de la Salle sur Demande en face d'un brun on ne pouvait plus stressé, une bouteille ouverte entre eux...

Finalement le blond n'avait pas eu besoin de faire quoi que ce soit: Harry l'avait devancer et lui avait demandé de lui même un nouveau rendez-vous. Draco avait accepté, en espérant qu'il ne se dégonfle pas cette fois-ci !

Harry se tordait nerveusement les doigts. Après son fiasco de la veille il avait cependant décidé de retenter sa chance et de vraiment tout avouer à l'Héritier Malfoy. Il était un Gryffondor, oui ou non ? Mais il s'avérait que c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Il jouait quand même toute sa relation avec le blond. Si ce dernier se rétractait... Rien que d'y penser le cœur du brun se serra. Il secoua la tête pour empêcher ses yeux de s'embuer et il amorça.

« J'ai... J'ai quelque chose d'important à te dire. »

Comme la veille, sa voix était rauque et tremblait un peu. Tout comme ses mains. Harry essayait de reprendre un maximum confiance en lui mais dès qu'il posait les yeux sur l'homme de sa vie il perdait de nouveau tous ses moyens. Il pria le ciel pour que tout se passe bien.

« Autre chose que ''j'aime beaucoup passer du temps avec toi'' ? Plaisanta le blond. »

Harry essaya de sourire mais il était trop nerveux pour y arriver.

« N... Non il... Il s'agit d'autre chose. Je... Je... »

Il plongea son regard dans celui de son interlocuteur et inspira profondément.

« C'est à propos de ''A'', lâcha-t-il. »

Comme les mots ''je t'aime'' ne semblaient pas vouloir sortir, Harry tentait un autre angle d'attaque.

« Tu lui as dit que tu l'aimais ? Lui demanda innocemment Draco. »

Lui s'amusait comme un petit fou. Bien sûr que non, le brun n'avait encore rien dit !

« Pas encore, souffla Harry.

_ Tu devrais.

_ Je sais.

_ Parce que...

_ Dray ! S'il-te-plait... Ce que je m'apprête à te dire est assez difficile alors...

_ Pardon. »

Draco se mordit la langue. Il devrait sans doute y aller mollo. Son brun semblait vraiment angoissé.

« Je t'écoute. Tu me parlais donc de ''A''? Reprit le Serpentard. »

Le brun acquiesça et une expression de profond malaise s'installa sur son visage. Son cœur battait à tout rompre et il avait l'impression qu'il faisait plus de 40° dans la pièce. Des gouttes de sueur commençaient d'ailleurs à perler dans son dos.

Pas très sexy...

« Dray...Je... Hum... ''A'' c'est... »

Le Gryffondor tordait ses doigts de plus en plus nerveusement. Il inspira une nouvelle fois.

« C'est toi ''A''. Je... C'est de toi dont je suis tombé amoureux. »

xx

Et... petite moue trop adorable ''qu'est-ce qu'il va me répondre ?''.

Draco sourit. Ça faisait vraiment du bien de l'entendre de la bouche du brun. Il était vraiment trop craquant avec sa petite bouille inquiète.

Les secondes qui suivirent sa déclaration durent sans doute être les plus longues de la vie d'Harry.

Comme le blond restait silencieux, le brun baissa la tête.

« Dray je... »

Il s'apprêtait à lui dire que ses sentiments n'engageaient que lui et qu'il n'attendait rien en retour mais le blond le coupa dans son élan.

« Je sais, dit-il simplement. »

Ces mots résonnèrent dans la tête du rouge et or. Il leva un regard interrogateur vers le Prince des Serpentard.

« Tu... Tu... bégaya-t-il.

_ Je sais, répéta-t-il. »

Il termina sa flûte de champagne, la posa sur la table basse, prit les mains d'Harry dans les siennes et plongea dans ses yeux.

« Je t'aime aussi, Harry. »

Il se pencha ensuite vers lui et déposa un doux baiser sur ses lèvres.

Harry prit peu à peu conscience de ce qui était en train de se passer.

« Tu... Tu... bégaya-t-il à nouveau. »

Draco sourit tendrement et approfondit le baiser. Enfin ! Il allait pouvoir baiser le petit cul étroit du brun ! Après tout ce temps passé à fantasmer sur lui !...

Soudain, Harry le repoussa abruptement. De la colère se reflétait dans ses prunelles émeraudes. Draco fronça les sourcils: avait-il fait quelque chose de mal ?

« Tu savais ! Cracha le brun. J'ai passé la semaine la plus stressante et la plus éprouvante de toute ma vie, en me demandant si oui ou non je devais t'avouer mes sentiments. En me demandant ce que j'allais faire si tu prenais peur... J'en avais des putains de crampe d'estomac, j'en perdais le sommeil et pendant tout ce temps tu savais !

_ Euh...

_ Oh Merlin c'est pour ça que tu voulais absolument que je me déclare ! Que tu me posais toutes ces questions: ''il est comment ''A''?'', ''oh il a l'air parfait''... Tu savais ! Pendant tout ce temps tu savais ! Putain j'y crois pas, je me sens trop con... Comment j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte...

_ Harry tu... tu as entendu ce que j'ai dit après ? S'enquit Draco.

_ La partie comme quoi tu m'aimes aussi ? Oui, j'ai entendu... Tu savais... Pendant tout ce temps tu savais... Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Oh attends, laisse-moi deviner... un Malfoy ne dis pas je t'aime en premier ? Alors tu m'as manipulé pour que je le dise... Putain j'y crois pas...»

Draco renonça à plaider sa cause. Il se doutait que Harry serait un peu colère devant sa manière de faire mais il pensait que le ''je t'aime'' l'aurait calmé. Apparemment il s'était trompé.

« Et moi comme un con je panique comme un malade ! Poursuivit Harry. ''Va-t-il répondre à mes sentiments ?'', ''ressent-il quelque chose pour moi ?'', ''m'aime-t-il ?''... Et toi tu débarques en me disant que tu es parfaitement au courant de mes sentiments et que tu m'aimes ! »

Le brun prit brusquement conscience de ce qu'il venait de dire.

« Tu... Tu m'aimes ? Hoqueta-t-il, incrédule. »

Draco haussa un sourcil.

« L'information vient tout juste d'arriver à ton cerveau ? Le nargua-t-il. »

Il sourit ensuite devant la mine abasourdie du Gryffondor.

« Tu m'aimes, souffla le brun.

_ Je t'aime. »

Le blond passa tendrement sa main sur la joue du Lion et se rapprocha de lui.

« Tu... Tu es sûr ? Ce n'est pas des conneries ?

_ Ce n'est pas des conneries. »

Draco enroula son bras libre autour de la taille du rouge et or et le colla tout contre lui.

« Tu... Pincez-moi je rêve, marmonna Harry. »

Ça faisait tellement longtemps qu'il attendait ce moment ! Il s'était imaginé la scène des milliers de fois mais maintenant que ça se réalisait... Il n'arrivait tout simplement pas à y croire. Draco Malfoy était amoureux de lui ! De lui ! Harry Potter !

« Harry, souffla sensuellement Draco, je vais faire bien mieux que te pincer pour te prouver que tu ne rêves pas. »

Des frissons parcoururent l'échine du brun alors que le Serpentard prenait goulûment possession de ses lèvres et le forçait à s'asseoir à califourchon sur lui. Les mains du vert et argent disparurent ensuite sous sa chemise pour caresser son torse.

Harry commença immédiatement à gémir sous le toucher expert du vert et argent.

« Dray... »

La bouche dudit Dray se fourra dans son cou et y déposa quelques baisers avant de sucer amoureusement le lobe de son oreille.

« Oh... gémit faiblement le Gryffondor. »

Les mains du vert et argent s'attaquèrent ensuite à la chemise du Gryffondor. Il s'acharna quelques instants sur les boutons récalcitrants avant de finalement laisser tomber et de tous les faire sauter en tirant violemment sur les pans de la chemise.

Harry gloussa.

« Dray tu n'es pas obligé de... »

Il se tut quand le blond se mit à triturer l'un de ses tétons. De sa main libre, il finit de lui retirer sa chemise et la lança négligemment à travers la pièce. Une fois cette mission accomplie, il força le brun à se redresser, goba l'un de ses tétons et s'attaqua à sa ceinture.

De son côté, Harry ne fit pas que gémir : il s'attaqua à son tour à la chemise du blond. Son seul regret : ses cheveux étaient toujours englués par une tonne de gel.

Draco eut vite fait d'envoyer balader la ceinture du brun à travers la pièce. Après cela il déboutonna son pantalon, ouvrit sa braguette et baissa son pantalon en même temps que boxer, mettant ainsi sa verge à nu.

« Enfin, murmura-t-il. »

Il allongea sans ménagement le rouge et or sur le fauteuil, retira vivement ses chaussures, chaussettes, pantalon et boxer avant de le réinstaller à califourchon sur lui. Il dévora son corps mis à nu du regard avec fièvre.

Harry sourit. On aurait dit qu'il avait découvert le Saint Graal.

« Ce n'est pourtant pas la première fois que tu me vois nu, lui rappela-t-il. »

Draco plongea un regard brûlant dans ses yeux.

« Mais c'est la première fois que je peux te faire tout ce dont j'ai envie.

_ Tout ? Euh... »

Draco ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. L'une de ses mains caressa le plus sensible de ses tétons tandis que l'autre massait vigoureusement sa verge et que sa bouche suçait le lobe de son oreille. Comme il s'y attendait, le brun gémit de plus belle.

« D... Dray... haleta-t-il. A...Attends je... j'ai à peine eu le temps de déboutonner ta chemise... tu... »

Il émit ensuite un cri rauque quand le Serpentard accéléra le rythme de la caresse et pinça son téton.

« Tu es si sensible, commenta le blond. »

Harry lui aurait bien répondu mais ce que le Serpentard faisait avec sa langue au lobe de son oreille interdisait à tous ses neurones de se connecter entre eux.

Il essaya malgré tout de déshabiller le blond d'une main tremblante et peu assurée. Heureusement pour lui, ledit blond l'aida un peu. Il envoya rapidement valser sa chemise et retira ses chaussures et ses chaussettes avec ses pieds pendant que le Gryffondor retirait sa ceinture. Il souleva ses fesses pour que le rouge et or puisse faire passer son pantalon et son boxer et s'empressa ensuite de se débarrasser des deux vêtements.

Ils se retrouvèrent ainsi tous deux nus comme des vers. Ils s'embrassaient à pleine bouche et gémissaient sous leurs caresses mutuelles. Toujours à califourchon sur Draco, la verge tendue d'Harry se frotta licencieusement contre celle du blond les faisant perdre peu à peu les pédales.

Pour les exciter un peu plus, Draco se saisit de leurs deux érections et les branla en cadence. Il se complut ensuite à entendre le brun haleter et gémir son nom. Enfin il y avait droit ! Enfin il pouvait y goûter ! Et il allait prendre soin de goûter méticuleusement à chaque parcelle de la peau du Lion toute la nuit durant.

Il pensa à un grand lit pour que la Salle leur en fournisse un, puis il glissa son bras sous les fesses du Gryffondor et le souleva. Ledit Gryffondor noua automatiquement ses jambes autour de sa taille et se laissa porter jusqu'au lit. Là, Draco l'allongea et se mit à califourchon sur ses hanches. Il admira un peu le rouge et or dont les yeux s'étaient embués, les joues avaient rougi de désir, la respiration était devenue haletante et la queue était fièrement dressée. Il sourit : il allait vraiment prendre son pied.

Il laissa ses mains se balader sur la totalité du corps du brun, n'omettant aucun détail et se délectant de ses gémissements. Ensuite, il en fit de même avec sa bouche.

Harry voulut à nouveau glisser ses doigts dans les cheveux du blond mais il y renonça en sentant le gel. Il grogna.

« Pourquoi as-tu mis cette cochonnerie sur ta tête, maugréa-t-il. »

Draco sourit. Et si... Il fouilla pendant quelques secondes dans le tiroir de la table de chevet qui se trouvait à côté du lit et en ressortit un produit pour les cheveux qu'il connaissait très bien. La Salle sur Demande était vraiment bien pourvue...

Il en appliqua une noisette sur ses doigts avant d'en enduire ses cheveux.

« C'est mieux maintenant ? »

Harry glissa ses doigts dans la chevelure blonde. Il n'y avait plus aucune trace de gel.

« C'est parfait. »

Il attira ensuite le blond tout contre lui et noua ses jambes autour de sa taille. Draco se mouva langoureusement contre lui, frottant ainsi leurs deux érections l'une contre l'autre. Les reins du brun se cambrèrent délicieusement.

« Dray... gémit-il. »

Le blond accéléra le rythme, faisant gémir le Gryffondor de plus belle. Ce dernier exerça plus de pression sur le corps du Serpentard pour l'inciter à poursuivre.

« Dray... »

Draco pinça de nouveau le téton de Harry qu'il préférait et fourra sa tête dans son cou.

« C'est bon ? Demanda-t-il. »

Le gémissement lascif qu'émit le brun répondit à sa place.

Il se décala ensuite un peu du rouge et or et, ignorant son feulement de désapprobation, lui présenta deux de ses doigts.

« Il va bien falloir que je bouge si tu veux que je t'offre un plaisir plus grand... souffla-t-il. »

Avec un sourire pervers Harry suça précautionneusement les doigts présentés de façon suggestive.

« Il va vraiment falloir que tu me montres tout ce que tu sais faire avec ta bouche, lui susurra Draco. »

Le brun ne lui adressa qu'un sourire graveleux. Une fois ses doigts bien enduits de salive, Draco les dirigea vers l'intimité du brun. Avec une satisfaction visible il en glissa un à l'intérieur du brun qui gémit de complaisance. Il amorça un doux mouvement de va-et-vient avant d'insérer le deuxième. Harry lâcha un long râle de satisfaction lorsque le blond accéléra le rythme. Il frappa doucement sa prostate et fit un mouvement de ciseau en lui. Le Gryffondor ferma doucement les yeux afin de mieux apprécier l'intime caresse.

« Encore... gémit-il. »

Draco sourit et il accéléra le rythme, frappant la prostate du brun avec plus de virulence.

Les choses se corsèrent quelque peu quand il voulut entrer un troisième doigt à l'intérieur du Lion : il commençait à ressentir l'étroitesse de ce dernier. Il sourit cependant en pensant à ce que ce serait quand il le pénétrerait avec son pénis. Sentir les chairs du brun autour de sa verge tendue, le sentir se contracter autour de lui...

Il accéléra, non sans peine, la cadence sous les gémissements indécents du Gryffondor.

Une fois qu'il estima le brun suffisamment préparé, il retira ses doigts en ignorant la plainte de ce dernier. Des frissons parcoururent le corps du brun en sentant le sexe du blond à son entrée. Ledit blond se pencha doucement vers lui, déposa un chaste baiser sur ses lèvres et murmura à son oreille:

« Tu veux que je mette du lubrifiant ?

_ P...Pourquoi... faire ? Haleta le brun. »

Draco baissa les yeux sur sa verge tendue, gorgée de sang avant de replonger dans les yeux de son amant. Il était vrai qu'elle était de belle taille... Harry en frissonnait d'avance : sentir enfin le gabarit du Serpentard en lui ! Ça allait être tellement bon !

« Problème de proportion ? Proposa le vert et argent. »

Harry secoua la tête.

« C'est bon. Je le supporterai.

_ ... Comme tu veux. »

D'un mouvement de hanche, Draco pénétra d'un coup le brun qui cria. Le blond en avait eu le souffle coupé. Le brun était si étroit ! Des frissons parcoururent son échine tandis qu'il s'enfonçait un peu plus dans l'intimité du Gryffondor. Ses chairs chaudes se contractaient autour de lui, ralentissant sa progression, mais sa queue n'en devint que plus dure.

Les ongles de Harry s'enfoncèrent dans l'épaule du Serpentard : il avait peut-être un peu surestimé la circonférence son anus.

« Putain Harry, tu es étroit ! S'exclama Draco.

_ Si ta queue n'était pas aussi grosse aussi ! Ronchonna le brun.

_ Ah ouais ? Eh bien... Merci... »

Harry allait le détromper en lui disant que ce n'était pas un compliment mais un nouveau cri de douleur lui échappa quand il sentit le vert et argent s'enfoncer plus profondément en lui : un nouvel éclair de douleur avait traversé son échine.

Draco grimaça : si le brun ne se détendait pas rapidement leur première fois serait catastrophique. Il prit possession des lèvres du brun et titilla vivement le plus sensible de ses tétons. La réaction du Gryffondor fut immédiate : il gémit de contentement contre sa bouche et ses chairs commencèrent à se détendre autour du pénis de son amant, l'autorisant ainsi à amorcer un léger va-et-vient.

Il laissa ensuite la bouche du brun de côté pour lui permettre de gémir de tout son saoul et il plongea dans son cou, lapant, suçant et léchant la peau halée.

« Dray... gémit Harry. »

Ses yeux commençaient à s'embuer. Il resserra son étreinte sur les épaules du Serpentard et ses hanches accompagnèrent son mouvement de va-et-vient. Il profita pleinement de la sensation que lui procurait la verge tendue de son homme en lui. C'était tellement bon !... Mais en même temps, au vu de la taille du sexe du blond, il s'était attendu à... autre chose.

« Dray tu... tu es complètement entré ?

_ Quoi ?... Non. »

D'un vif mouvement de hanche, Draco s'enfonça complètement dans la chaude entrée du brun. Ce dernier hoqueta de surprise, ses reins se cambrèrent violemment et il lâcha un long râle de jouissance quand le blond percuta sa prostate avec force.

« Là, j'y suis en entier.

_ B...Beaucoup mieux, haleta Harry. »

Draco sourit. Enfin il y était ! À l'intérieur de l'étroitesse du brun. Il se retira de son antre avant d'y fourrager à nouveau, arrachant au Gryffondor une nouvelle cambrure et un nouveau cri. Il imposa ensuite sans plus attendre un rythme rapide. Il allait et venait dans l'intimité du brun sans douceur en cognant en cadence la prostate de ce dernier et en se délectant de ses hurlements de jouissance et de la cambrure incessante de ses reins.

« Dray... »

Les ongles de Harry s'enfoncèrent de plus belle dans l'épaule du blond. C'était si bon ! Ses hanches devenues folles ondulaient frénétiquement et indécemment pour accompagner le mouvement du Serpentard et il hurlait à celui-ci de poursuivre. Ce que le blond se fit une joie de faire. Il ne put ensuite que se complaire d'avantage en hurlements quand le blond suça tendrement le lobe de son oreille et titilla le plus sensible de ses tétons.

« A...Attends tu... »

Mais Draco ne le laissa pas finir sa phrase, il accéléra le rythme. Les yeux embués, Harry perdait peu à peu pied avec la réalité. L'une de ses mains serpentait vivement dans la douce chevelure blonde tandis que les ongles de l'autre labouraient la peau nette de son amant à presque chaque coup porté contre sa prostate. Sentir le virulent va-et-vient du sexe gorgé de sang du Serpentard dans sa chaude étroitesse, le faisait perdre pied avec la réalité et Harry ne pouvait que hurler encore et encore le nom du blond et le supplier de continuer sous la violente cambrure de ses reins. Son corps était brûlant au contact de celui du blond et il noua encore plus ses jambes autour de sa taille pour approfondir cette sensation.

« 'Ry... souffla Draco au creux de son oreille.

_ Mmm ?

_ Touche toi.

_ Quoi ?

_ Touche toi, répéta le Serpentard.

_ Mais... »

Le brun n'avait aucunement besoin de se masturber pour ajouter du plaisir à celui qu'il ressentait déjà. Pourtant Draco semblait le croire. Il se saisit de la main qui était agrippée dans ses cheveux et l'enroula autour du sexe tendu du brun. Il commença ensuite à masser étroitement l'organe gonflé de sang.

« D... Dray attends... »

Mais le blond ne l'écouta pas. Les doigts toujours resserrés sur ceux du Lion, il força ce dernier à se branler impétueusement.

Harry cria de plus belle. Le sang battait furieusement dans sa hampe qui était devenue douloureuse. Même si sa main ne faisait rien d'elle même, le blond s'en servait néanmoins pour flatter son gland rougit, et caresser le membre dans toute sa longueur.

« Dray... Je... Je vais... »

Le Serpentard resserra son étreinte sur le sexe du Lion.

« Pas encore, souffla-t-il. »

Il ressortit complètement de l'antre chaude du brun avant de s'y enfoncer de nouveau avec force. Il n'avait jamais été aussi excité de sa vie. Les chairs du rouge et or se contractaient sur son pénis érigé sans jamais parvenir à se resserrer de beaucoup, il butait inlassablement contre sa prostate et le brun se cambrait avec une telle violence à chacun de ses coups qu'il craignait qu'il ne finisse par se faire mal. Mais ce détail semblait être le cadet des soucis du Lion. Il hurlait son nom encore et encore, l'excitant chaque fois d'avantage, et le suppliait d'aller encore plus profondément, d'y aller plus fort... Il sentait ses ongles se planter dans sa peau mais il s'en fichait. Il accéléra le rythme de la caresse sur la verge du brun.

« Dray ! »

Harry avait tellement chaud ! Chaque parcelle de sa peau était brûlante et il avait la sensation qu'il allait exploser d'un moment à l'autre ! Son sexe lui faisait à présent affreusement mal mais son bourreau n'avait pas l'air de vouloir le laisser se libérer. Et le brun se sentait partagé : d'un côté il voulait jouir mais de l'autre il ne voulait pas que son supplice cesse pour le moment.

« Dray... S'il-te-plait... »

Pour toute réponse, la hampe de Draco se cogna contre sa prostate avec virulence. Ce dernier admira avec une certaine satisfaction le brun en-dessous de lui: ses yeux dilatés au maximum ne lui permettaient certainement pas d'y voir très clair, ses joues étaient rougies par le désir et sa bouche ne faisait que le supplier. Comme dans ses fantasmes. Il fourra un instant sa tête dans son cou et respira l'odeur du Lion : relent de parfum et sueur due au sexe, exactement comme dans ses fantasmes.

Son cœur battait la chamade. Enfin le rouge et or était à lui ! Enfin il pouvait lui dire qu'il l'aimait et lui faire l'amour autant qu'il le voulait. Comment avait-il fait pour être aveugle sur ses sentiments aussi longtemps !...

« Harry... souffla-t-il, si tu savais à quel point je t'...

_ Jusqu'à la garde Draco ! Enfonce-toi jusqu'à la garde ! »

Bon, le brun n'était visiblement pas le genre à dire des mots doux pendant l'acte. Soit. Il accéda aux demandes du Lion et s'enfonça en entier en lui. Lui qui voulait mettre un peu de douceur pour leur première fois... On dirait que ce serait pour une autre fois.

« Oh oui Draco !... Encore ! »

Le vert et argent sentait qu'il allait bientôt craquer. Il empêchait Harry de jouir mais lui personne ne l'en empêchait ! Sa queue, dure comme jamais, butait toujours inlassablement contre la prostate du brun mais il était sûr que quelques gouttes de sperme en perlaient déjà. Sentir l'odeur bestial du brun, sentir ses reins se cambrer fougueusement, le voir, le regard hagard, perdre totalement les pédales...

« Dray... plus fort ! »

Merlin que le blond allait jouir dans l'antre accueillante du brun ! Il crut naïvement que le rouge et or ne pouvait pas se rendre plus bandant, mais ce fut le moment que choisit ledit rouge et or pour se mettre à délirer en Fourchelangue.

La queue du blond se raidit d'un coup et des frissons parcoururent son échine. Il faillit jouir illico mais il se retint de justesse. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'avait pu raconter le brun mais il n'en était que plus excité.

« Merlin Harry... gémit-il. »

Il s'était apprêté à laisser le Gryffondor se libérer mais c'était trop tard. Il n'en reprit que plus vigoureusement ses précédentes activités.

« Dray... geignit le brun. Ma queue... ça... fait mal... »

Le blond sourit. Il aurait fallu y penser avant de commencer à siffler des paroles inconnues ! Il s'enfonça vigoureusement dans l'intimité du brun.

Ce dernier tenta de dégager la main du Serpentard de sur sa verge mais pour le moment il avait la force d'un enfant de cinq ans. Tout ce qu'il pouvait faire était de hurler et se cambrer de plus belle.

Draco les fit atteindre leur limite. Il les poussa tous deux dans leurs retranchements, les obligeant à ignorer la douleur qui avait pris d'assaut leurs sexes respectifs et puis au bout d'une attente qui parut interminable pour le brun, il relâcha son étreinte sur sa verge. Avec un dernier cri et une dernière cambrure, Harry se libéra enfin entre leur deux ventres tandis que Draco se libéra en lui. Le brun s'effondra ensuite comme une masse sur le lit et le blond s'écrasa sur lui, tous deux repus et fourbus de l'orgasme qui s'était abattu sur eux.

Harry mit plusieurs minutes avant de revenir sur Terre. Le temps de se souvenir qui il était et ce qu'il venait de se passer parce que pendant un moment il avait été dans le flou le plus total. Peut-être même qu'il avait perdu conscience pendant quelques secondes...

Il gémit de contentement en sentant des baisers humides remonter sur son corps jusqu'à sa bouche. Ça lui rappelait de manière troublante l'épisode des douches.

« Harry tu...

_ Ssshh, coupa le brun. »

Il voulait profiter des dernières secondes de pure bonheur que lui avait procuré l'orgasme qu'il venait d'avoir. Il murmura une explication sans doute sans queue ni tête aux yeux du Serpentard et profita des dernières vapeurs de l'extase. Il sentit le corps du blond rouler sur le côté et son regard se poser sur lui.

Il finit par ouvrir les yeux et il se tourna vers l'homme de sa vie qui lui souriait tendrement.

« Dray c'était... Wahou... »

Le blond sourit.

« Non vraiment Dray tu... Wahou ! »

Le sourire du Serpentard s'agrandit, il enroula la taille du brun de son bras et l'attira contre lui.

« Tu... Tu... Wahou ! Poursuivit Harry. Tu... Tu n'es pas le dieu du sexe de Poudlard, tu es le dieu du sexe tout court ! Tu... il n'est pas humainement possible de ressentir encore plus de jouissance !... »

Draco passa tendrement ses doigts sur les lèvres du Gryffondor.

« Harry, bien sûr que je réussirai à te faire ressentir encore plus de jouissance. »

Le brun sourit avant que son amour prenne tendrement possession de ses lèvres.

« Je t'aime, Harry, lui dit Draco.

_ Moi aussi je t'aime... Mais au fait ! »

Encore une fois le brun avait un peu oublié les besoins de sa moitié.

« J'ai pris mon pied mais toi tu... J'étais suffisamment à la hauteur ou... »

Draco éclata de rire.

« Tu te fous de moi ! 'Ry quel est le volcan le plus actif de la planète ?

_ Euh... Je crois bien que c'est...

_ Parce que toi tu es au moins 10 fois plus chaud que ce volcan, le coupa Draco.

_ ... Vraiment ?

_ 'Ry tu... Tu n'as vraiment pas conscience d'à quel point tu es bandant hein ?... 'Ry je n'ai jamais été aussi excité de ma vie ! Tu hurlais mon nom, tes reins se cambraient, tu me griffais, tu avais l'air d'avoir complètement perdu pied, tu... tu parlais Fourchelangue !

_ J'ai parlé Fourchelangue ?

_ Oh oui ! Et c'était... »

Le blond se perdit un instant dans ses souvenirs.

« ... Wahou ! Termina-t-il. »

Harry sourit. Le Serpentard semblait totalement emporté par ses récents souvenirs.

« Qu'est-ce que tu as dit au fait ? S'enquit le blond.

_ Mmm je... je ne sais pas... Je ne me suis même pas rendu compte que je parlais Fourchelangue. J'ai sûrement dit quelque chose comme ''encore'', ''plus vite'' ou ''c'est trop bon''. »

Les yeux du Serpentard pétillaient d'excitation.

« Ah oui et... tu pourrais me le redire ?

_ En Fourchelangue ?

_ Mmm.

_ Euh ok. Lequel des trois ?

_ Peu importe.

_ Très bien. »

Harry opta pour ''encore'' et il s'exécuta. En face de lui Draco semblait vraiment captivé.

« Génial, murmura-t-il. Tu vois, ça, c'est vraiment excitant.

_ C'est ce que je vois... commenta Harry. »

Son regard était à présent posé beaucoup plus bas sur le corps du blond. Vers son pénis plus exactement, qui était de nouveau tendu comme jamais.

« Tu es sérieux là ? Fit Harry. Après ce qu'on vient de faire ? »

Un sourire carnassier étira les lèvres du Serpentard.

« Je te l'ai dit Harry: tu es plus chaud que le plus actif des volcans. Et il est de ta responsabilité en tant que futur mari de me soulager. »

Sur ce il s'assit sur le lit et força le brun à s'asseoir à califourchon sur ses hanches.

« Ton... futur mari, répéta Harry.

_ Hum, hum.

_ ... J'aime bien. Ça a une bonne sonorité. »

Draco sourit avant de prendre brusquement conscience d'un petit détail :

« On va se marier !

_ Euh... en tout cas c'est ce que nos enfants m'ont dit. »

Le blond dévora le corps du brun du regard.

« On va se marier, répéta-t-il. Tout ça est à moi.

_ Euh... Je ne dirais pas vraiment ''à toi'' mais...

_ Je vais pourvoir profiter de ton corps jusqu'à ce que la mort nous sépare.

_ Euh...

_ Génial ! Ça va être génial, répéta le blond en caressant avidement le torse du brun. Ça va être le pied tous les soirs.

_ Tous les soirs ? S'enquit le brun. »

Parce qu'il n'était pas sûr que physiquement il tiendrait le coup.

« Tout simplement parfait, poursuivit le Serpentard immuable. Avoir accès à... tout ça... Harry ?

_ Hum ?

_ Félicitations, tu viens de m'exciter encore plus. »

Le brun se demandait si c'était une bonne ou une mauvaise chose quand le blond glissa l'un de ses bras sous ses fesses et força le brun se redresser jusqu'à ce que son sexe soit au niveau de sa bouche.

« Euh... Dray tu... »

Harry termina sa phrase par un gémissement plus qu'indécent lorsque le blond goba l'un de ses testicules et le suça avec avidité.

La main du Lion se crispa dans les cheveux blond tandis que l'autre se resserra sur son épaule.

« Oh Dray... tu... »

Lentement, Draco glissa deux de ses doigts dans l'antre du brun sans faire attention à la viscosité de cette dernière, amorça un doux va-et-vient et suçota le deuxième testicule.

Harry gémit de plus belle.

Satisfait, Draco accéléra le rythme de la caresse, s'enfonçant avec vigueur dans l'intimité de son amant, faisant ainsi se cambrer et crier ce dernier. Il finit par laisser de côté les testicules du brun au profit de sa verge, désormais tendue, qu'il goba à son tour, tout en continuant de frapper avec fougue sa prostate de ses doigts. Le Serpentard enroula sa langue autour du membre durcit et exécuta un lent mouvement d'allée et venu, tout en tétant de temps à autre le gland rougit.

« Dray... gémit Harry. »

Ses yeux s'étaient de nouveau embués et ses hanches ondulaient lascivement pour encourager les caresses du blond, aussi bien sur sa verge qu'en lui. Le rythme s'intensifia dans son intimité, et le rouge et or ne put que se confondre en hurlement, ses mains plus crispées que jamais dans les cheveux du blond et dans son dos.

Et puis, sans prévenir, Draco retira ses doigts de son anus et l'empala violemment sur sa hampe gorgée de sang qui cogna vivement sa prostate.

Harry hurla, ses reins se cambrèrent furieusement et ses ongles s'enfoncèrent dans la peau du blond.

« N...Non mais... ça ne va pas ? Haleta-t-il. Tu... Tu aurais pu... me prévenir. »

Ignorant ces remontrances, Draco se contenta de picorer la peau du cou du Gryffondor avec ses lèvres. Il mordilla doucement le lobe de son oreille et lui souffla:

« Bouge. »

Harry mit quelques secondes pour analyser l'information que le blond venait de lui transmettre.

« Q...Quoi mais...

_ Allez. »

Pour l'encourager, Draco entoura sa taille de ses bras et le força à engager un tranquille balancement. Harry prit peu à peu contrôle de ce balancement et Draco put ainsi s'occuper de la verge du Gryffondor. Il l'entoura de ses doigts et le masturba lestement.

Le brun n'en devint que plus bruyant.

« Dray tu...

_ Il ne me semble pas t'avoir dit d'arrêter, nota le blond en forçant de nouveau le brun à s'empaler vivement sur son membre durci.

_ Mais Dray... geignit Harry. A...Attends deux secondes tu...

_Allez. Au même rythme que moi.

_ ... A... Au même rythme que...

_ Hum, hum.

_ D... Dans ce cas... ralentis un... p...peu s'i... s'il-te-plaît.

_ Mais bien entendu. »

Avec un sourire moqueur Draco intensifia la cadence.

« Dray ! S'écria Harry.

_ Au même rythme, imposa ce dernier.

_ M...Mais... »

Sourd aux demandes du brun, Draco le contraignit à obéir. Harry finit bon gré mal gré par entrer dans le rythme. La tête fourrée dans le cou du blond, il haletait bruyamment et gémissait des suppliques. Ses pupilles se dilatèrent progressivement et sa prostate malmenée lui apportait une importante dose de plaisir à chaque fois qu'elle était tamponnée.

Draco augmenta le rythme de la caresse et Harry se résigna à le suivre, hurlant encore plus.

De sa main libre, Draco traçait des arabesques invisibles sur son dos.

« Harry... souffla-t-il d'une voix suave. »

Le concerné frissonna. Le ton de la voix du blond n'envisageait rien de bon.

« Tu es tellement bandant. Si tu savais tout ce que j'ai envie de te faire, et tout ce que je vais te faire... »

Il mordilla doucement l'oreille de son amant.

« Tu verras, tu vas a-do-rer. Par exemple je vais te mettre sur le dos et puis je te *******. »

Harry se dégagea brutalement de l'étreinte du blond ses joues piquées d'un fard.

« Non mais ça ne va pas ! S'exclama-t-il. Dire des trucs de ce genre c'est... c'est dégoûtant. Tu n'es vraiment qu'un porc ! Jamais je ne te laisserai me faire une chose pareille ! »

Un sourire pervers s'étala sur le visage angélique du blond.

« C'est moi le porc pour en avoir eu l'idée ou c'est toi le porc pour que ça t'excite autant. »

Les joues d'Harry devinrent encore plus rouges, si tant est que c'était possible.

« Je... Je ne suis pas excité par ça ! Réfuta-t-il.

_ Bien sûr que si~. Ça t'excite profondément l'idée que je t'attache au lit et que je te *******.

_ N... Non... Je... »

Le Gryffondor en aurait giflé le blond tellement il trouvait ça dégoûtant. Mais pourtant... il gémit face à la sadique caresse que le Serpentard imposa à sa verge du bout de son index.

« Ça... t'excite, répéta-t-il.

_ Mais... c'est parce que...

_ Il est inutile de t'excuser, ça me va très bien. »

Il reprit ensuite la masturbation du brun.

« Bouge, imposa-t-il. Je n'ai pas le souvenir te t'avoir dit d'arrêter.

_ Mais... »

De nouveau, Draco obligea le rouge et or à lui obéir. Une fois bien dans le rythme, il glissa sa main libre dans sa nuque et le força à fourrer sa tête dans son cou pour qu'il ne perde pas une miette de ce qui allait suivre.

« Où en étais-je ? Ah oui ! Donc je vais écarter tes cuisses et puis je ********. »

Les reins de Harry se cambrèrent. Il tenta de se soustraire à ces paroles obscènes mais Draco le tenait trop fermement par la nuque, lui interdisant ainsi toute retraite. Ses ongles griffaient le dos du blond mais ce dernier restait sourd à ses prières.

C'était dégoûtant. Harry trouvait tout ce que lui chuchotait Draco à l'oreille dégoûtant mais pourtant ça l'excitait complètement. Il avait extrêmement chaud, le sang pulsait dans sa verge douloureuse et son imagination l'emmenait vers des horizons jusque là inconnus. Il était totalement excité. Il en voulait plus. Il voulait en savoir plus et par dessus tout, il avait très envie d'y goûter.

Le Gryffondor gémit: mais où était donc passée sa vertu ? Elle devait être bien loin parce qu'il cessa bientôt de se débattre. L'oreille tendue au possible, il se délectait des paroles perverses de son amant. Il s'empala de lui-même plus vigoureusement sur le sexe du blond, obligeant ce dernier à accélérer la cadence de sa propre caresse sur sa verge. Les chocs répétés contre sa prostate devinrent plus intenses et plus fréquents. Le brun hurlait, gémissait, suppliait de plus belle. Ses reins se cambraient follement et ses hanches ondulaient indécemment. Ses ongles s'enfonçaient dans la peau du blond et pourtant, il en voulait plus. Beaucoup plus.

« P...Plus vite ! Haleta-t-il. »

Draco obéit, et Harry dut s'empaler plus vivement sur le Serpentard.

« P...Plus de détails ! D...Donne moi plus de détails ! Gémit-il. »

Le Serpentard sourit.

« Comme tu voudras. Te voilà donc à quatre pattes devant moi, les jambes écartées et l'anus frémissant d'anticipation et tu... Oh Harry tu triches ! Tu l'as dit toit-même: enfonce-toi jusqu'à la garde. »

Sur ce, le blond empala vivement sa moitié sur sa hampe arrachant un cri et une violente cambrure à cette dernière. Il sentit également les ongles du brun égratigner un peu plus sa peau. Il grimaça. Il commença à réfléchir aux potions qu'il devrait utiliser pour arranger ça mais il revint sur terre quand Harry imposa un nouveau rythme affolant. Sans tricher cette fois-ci. Ses fesses cognaient ses hanches avec un bruit indécent.

« Plus de détails Draco ! »

Le concerné racla sa gorge et reprit sa narration.

« Donc j'ai bien écarté tes fesses et puis je te ********. »

Harry hurla de plus belle. Il avait la sensation qu'il allait exploser à tout moment. Sa prostate malmenée n'avait le droit à aucun répit et son anneau de chair meurtri encaissait les brûlants frottements incessants comme il le pouvait, sa queue ardente était dure à la limite du supportable entre les doigts experts de Draco, son imagination poussait ses fantasmes à l'extrême, embuant son cerveau avec des images obscènes auxquelles Harry voulait absolument participer. Son désir ne cessait d'augmenter, l'orgasme était proche.

Mais qu'est-ce qui clochait chez lui ! Jamais il n'aurait pensé être friand de... ce genre de chose. Et pourtant il en voulait plus !

« D... Dray... mes tétons... touche les, haleta-t-il. »

Le blond s'exécuta et malaxa rudement l'une des boules de chairs roses déjà dures au possible.

« L'autre téton ! Imposa Harry.

_ Très bien. »

Le Serpentard avait voulu ménager un peu le brun en touchant le téton le moins sensible mais apparemment ce dernier n'avait nullement besoin d'être ménagé.

« Euh Harry...

_ Plus de détails Dray ! Gémit le brun. Donne-moi plus de détails ! »

Draco déglutit faiblement. Le brun ne semblait pas prêt à lui demander l'autorisation pour se libérer mais il ne savait pas s'il allait tenir encore longtemps lui ! L'antre du brun était si chaude et si accueillante !... Et ce dernier hurlait encore et encore !... Il ne l'aurait jamais cru si dépravé par ailleurs mais tout cela le mettait dans tous ses états. Le fou déhanchement du brun, la danse endiablé qu'exécutait ses reins, les mouvements sensuelles du Gryffondor entre ses bras... Le Lion n'avait décidément aucune idée d'à quel point il était excitant ! Le pénis du Serpentard ne lui avait jamais fait aussi mal et il avait l'envie de plus en plus pressante de se libérer. Toutes les choses obscènes qu'il soufflait à Harry n'arrangeait rien ! Bien au contraire. Son cerveau allait encore plus loin dans ses fantasmes, lui imposant des images folles qui l'enivraient plus que le mélange des alcools les plus forts.

Il était pourtant hors de question qu'il se libère avant le brun !

Et ce fut le moment que choisit le rouge et or pour se mettre à parler Fourchelangue ! Draco jura et n'en massa que plus impétueusement la verge du brun qui gémit et s'embrocha de plus belle sur sa queue. Le blond sentait qu'il allait jouir d'un instant à l'autre. C'était tellement bon ! Mille fois mieux que dans son fantasme le plus fou.

Il grimaça en sentant les ongles du Lion lui labourer le dos et il prit un plaisir sadique à pincer vivement son téton.

« Dray ! »

Draco leva les yeux vers lui et il plongea dans une marée verte émeraude.

Il sourit.

Les yeux embués par l'orgasme qui n'allait pas tarder à le submerger, brun devait être à moitié conscient de ce qu'il faisait : il avait complètement perdu pied. Draco prit possession de ses lèvres dans un baiser presque trop tendre étant donné leur situation puis il relâcha l'emprise qu'il exerçait sur le pénis de son amour. Ce dernier jouit immédiatement. Il s'empala violemment sur la hampe du blond, cria une dernière fois, se cambra et soupira d'aise en le sentant se répandre en lui. Les yeux presque révulsés, il griffa une dernière fois le dos du blond avant de s'écrouler à peine conscient dans ses bras.

xx

Tous deux mirent de bonnes minutes à se remettre de leur émotion. Ce fut tout naturellement Draco qui en sortit le premier. Il baissa les yeux sur la frimousse brune qui tremblait dans ses bras, les muscles encore tétanisés par l'effort. Il l'embrassa doucement au sommet de son crâne, caressa tendrement son épaule et resserra son étreinte sur lui. Il était encore en lui mais il ne s'en préoccupa pas pour le moment.

« 'Ry... l'appela-t-il affectueusement. »

Ledit 'Ry émit un grognement que le blond prit pour un oui.

« Tu es... une grosse, grosse... grosse cochonne. »

Le brun gémit et enfouit sa tête contre le torse du blond, honteux.

« Non mais vraiment ! Poursuivit Draco. Tu es un pervers doublé d'un porc dépravé. Tu as l'esprit tellement tordu et perverti ! Tu...

_ Arrête ! Se lamenta le brun. Ce n'est pas ma faute je... je...

_ Mais moi ça me va très bien ! Tu sais Harry j'ai toujours cru que la monogamie ce n'était pas pour moi. Que coucher avec la même personne année après année me lasserait très vite et que j'aurais certainement une ribambelle d'amants et amantes à côté... Mais maintenant que je t'ai pris... Bien sûr que je te suis resté fidèle dans le futur ! Personne ne peut être aussi bouillant que toi et au vu de ta perversité, je suis sûr qu'il y aura toujours des tas de choses à tester... Moui on va bien s'amuser dans les années à venir... Tu te rends compte qu'à la fin je te disais des choses que même moi je trouvais trop poussées ? Et pourtant, tu as adoré chacun de mes mots...

_ ... Je veux ma vertu ! Geignit le brun. »

Draco éclata de rire.

« Non elle est à moi. C'était dans le paquet avec ton cœur et ton corps. »

Harry sourit et leva les yeux vers le blond.

« Tout ça est à toi maintenant ? Questionna-t-il.

_ Mis en sûreté avec mon nom dessus, affirma Draco avant de reprendre tendrement possession des lèvres du brun. Tu es vraiment un petit cochon. »

Harry grogna et se blottit confortablement entre les bras du blond.

« J'ai encore parlé Fourchelangue ? S'enquit-il.

_ Oh oui ! Et c'était... génial... »

L'esprit de Draco s'évada dans ses frais souvenirs. Il revit le brun, ivre de plaisir s'empaler avec force sur son pénis dressé. Le suppliant de lui murmurer d'avantage de paroles obscènes. Il se perdit un instant dans la sensation de la chaude étroitesse du brun se resserrant sur son pénis qui buttait inlassablement et sans douceur contre sa prostate comme s'il voulait l'embrocher.

Il ferma les yeux. Jamais il ne pourrait se lasser de coucher avec le brun. Il allait minutieusement explorer toutes les parties de son corps et tous ses fantasmes cachés.

Un sourire lubrique éclaira son visage. Oh oui, il allait faire remonter à la surface tous les désirs enfouis du Gryffondor.

Harry sursauta brusquement et il se dégagea de l'étreinte du blond la mine sévère.

« Mais c'est pas vrai Dray ! S'exclama-t-il. Tu es quoi ? Une espèce d'animal ?

_ Hein?

_ Tu... Tu... Après tout ce qu'on vient de faire... Tu n'es toujours pas rassasié ? »

En effet, le vert et argent bandait de nouveau comme un cochon dans l'intimité du brun.

Il caressa doucement la joue du Gryffondor de sa main.

« J'y peux rien, tu m'excites, se justifia-t-il.

_ Ce n'est pas une raison ! Regarde ! »

Harry lui montra l'une de ses mains qui tremblait comme une feuille.

« Je n'ai même pas encore récupérer de ce qu'on vient de faire. Alors je suis désolé mais tu vas devoir te soulager tout seul. »

Pour ponctuer sa phrase, Harry retira la hampe du blond de son corps et s'assit un peu plus loin sur ses jambes étendues.

« Mais 'Ry, tu es mon futur époux. Il est de ton devoir de me satisfaire.

_ Pas après des orgasmes aussi violents. Excuse-moi mais j'ai besoin d'un peu de repos. »

Le regard du blond se fit sévère.

« Et les autres ? Ils ont été limités à deux fois aussi ?

_ Quels autres ?

_ Tes anciens amants. Ils ne t'ont baiser que deux fois où alors tu as écarté les cuisses autant de fois qu'il le voulait ?

_ Q...Quoi ? Mais je ne vois pas où est le rapport, je...

_ Je parie que tu as aimé. Te faire baiser par eux. Tu leur as crié de te prendre encore et encore c'est ça ? »

Le blond s'approcha de lui avec une attitude de prédateur. De la chair-de-poule recouvrit le corps de Harry.

« A...Attends tu... Tu me fais une crise de jalousie ?

_ Tu es à moi Potter ! Tonna Draco. »

Harry tiqua. Non mais pour qui se prenait-il, celui-là !

« Je ne t'appartiens pas Malfoy ! Nia-t-il. On ne possède pas les gens. »

L'assurance du brun vola en éclat devant l'air menaçant du blond, qui se trouvait à présent tout près de lui.

« Tu. m'appartiens. Potter, répéta-t-il entre ses dents. »

Sur ces bonnes paroles, il se plaça à genoux derrière le brun, entoura fermement sa taille de ses bras et mordilla doucement son oreille. Sa verge tendue se frottait contre les fesses du Lion qui sentit des frissons parcourir son échine.

« Tu es à moi ! Poursuivit Draco. Ton corps est à moi ! Tu n'avais aucun droit de le donner à des inconnus ! Tu n'avais aucun droit d'écarter tes cuisses et de crier pour eux !

_ Mais... »

Harry trouvait que le blond faisait là une preuve totale de mauvaise foi mais étrangement, se retrouver face -et plus précisément ici, dos- à un Draco jaloux le mettait dans tous ses états. Les frissons qui se propageaient dans sa colonne vertébrale et son pénis fièrement dressé en étaient la preuve.

Le brun allait une fois de plus déplorer la perte de sa vertu mais il s'interrompit dans ses pensées en sentant les mains du Serpentard écarter ses jambes puis caresser sadiquement ses entrecuisses sans se préoccuper du liquide visqueux qui les poissait.

Il gémissait d'impatience.

« Et tu vas me faire croire qu'ils ne t'ont baiser que deux fois en une nuit ? Continua Draco.

_ Mais... les orgasmes n'avaient rien à voir je...

_ Tais-toi ! Siffla le blond. »

Harry sentit une agréable sensation de papillonnement dans son ventre et il pria Merlin pour ne pas en plus avoir des tendances masochistes.

« Tu les as laissé te prendre Harry, reprit le blond. Tu as donné à je-ne-sais-pas-qui ce qui me revenait de droit : ta virginité. »

Harry éclata de rire.

« Ah parce que tu m'as attendu peut-être ?

_ Tu les as laissé te souiller, poursuivit le blond imperturbable.

_ Mais... on ne sortait pas encore ensemble...

_ Et alors ? Cracha Draco. Tu crois que je me suis amusé à baiser à droite et à gauche une fois que j'ai eu compris que je ressentais quelque chose pour toi ?... Attends voir une minute... »

Il se tut quelques instants avant de poursuivre.

« Tu... Tu savais ce que tu ressentais pour moi quand tu t'es fait baisé par ces types non ?

_ Euh...

_ Mais si ! C'était après ton relooking alors tu savais. »

Harry sentait qu'il avait intérêt à trouver une excuse mais rien ne venait.

« Oh Merlin tu savais ! Reprit Draco. Mais ça ne t'a pas empêché d'écarter les cuisses pour eux ! De hurler leurs noms et de...

_ Mais...

_ Tu t'en souviens encore hein ? De comment c'était de coucher avec eux, de comment ils s'appellent...

_ Mais...

_ Dis le moi Harry ! Leurs noms. Tu t'en souviens hein ?

_ Euh... »

Bien sûr qu'il s'en souvenait ! Il n'y en avait pas eu tant que ça. Mais Harry doutait que ce soit une bonne idée de les dire à sa moitié.

« Je n'arrive pas à y croire, enchaîna le blond. Je ne suis pas allé voir ailleurs, moi, une fois que j'ai su qu'il y avait quelque chose de spécial entre toi et moi !

_ Mais...

_ Tu n'es qu'une chienne Harry ! »

C'en était trop, le brun vit rouge.

« Une chienne ? Pardon M. Je-fourre-ma-queue-dans-tout-ce-qui-bouge-sans-prendre-la-peine-de-te-demander-ton-nom ! Oui je t'aimais déjà mais on n'était pas ensemble ! Tu ne me regardais même pas. Pour toi je n'étais encore que Saint Potty ton pire ennemi ! Alors oui je me suis accordé un peu de bon temps ! Je ne vois vraiment pas où est le mal étant donné ton propre palmarès ! Oui, je me souviens de leur nom, oui, c'était le pied de coucher avec eux mais, non il n'est pas utile d'en faire tout un plat ! »

Un silence inquiétant s'installa dans la pièce. Draco restait silencieux. Toujours dos à lui, Harry ne sentait plus que son souffle chaud dans son cou. Il savait que le bond n'avait pas apprécier sa réponse...

« Tu...Tu ne vois pas, où est le mal ? Répéta Draco. »

La colère transparaissait dans la voix posée. Harry déglutit : son homme n'avait vraiment pas apprécié sa réponse et de ce fait, il était passablement énervé.

Le brun se retrouvait donc avec un Draco jaloux et énervé dans son dos... Alors pourquoi est-ce qu'au lieu de trembler de peur il n'en était que plus excité ! Sa queue durcissait à vitesse grand V et des petits gémissements s'échappaient déjà de sa bouche !

« N... Non mais je... bégaya-t-il. »

Il se tut en entendant le blond tirer un des tiroirs de la table de chevet. Il ne vit pas ce qu'il en sortit mais ça ne lui disait rien qui vaille.

Draco s'empara d'une seule main de ses deux poignets et il les tint près des barreaux du lit. Sa deuxième main rejoignit sa consœur et Harry put ainsi voir ce que le blond avait retiré de la table de chevet : un lien. Le brun frissonna en repensant à toutes les obscénités que Draco lui avait chuchoté qui comportaient un lien quelconque.

« Euh Dray... »

Ignorant les protestations orales et physiques du brun qui tenta de se soustraire à son emprise en reculant -fort mauvaise idée car le pénis tendu du Serpentard n'en fut que plus plaqué contre ses fesses- il attacha solidement les poignets du brun aux montants du lit.

« Tu t'es laissé souiller Harry, reprit Draco d'une voix posée mais imposante.

_ Mais... Aïe ! Dray c'est un peu trop serré. »

Harry conclut que c'était le but recherchée étant donné que le blond tira encore plus sur le lien. Il ne faisait aucun doute que le Survivant en sortirait avec de belles marques.

« Mais ne t'en fais pas, continua Draco d'une voix taquine qui ne rassura pas le brun. Je vais te nettoyer. »

Il laissa ensuite ses mains se balader sur le corps du Lion, en insistant bien sur les parties sensibles de son anatomie comme ses tétons, sa verge et ses testicules.

« Je vais te nettoyer toute la nuit, reprit le Serpentard. Je vais te baiser Harry. Jusqu'à ce que ce putain de soleil se lève. Je vais te prendre encore et encore, tant et si bien que tes parois seront en feu. Je vais laver toutes traces d'un passage autre que le mien. Je vais faire en sorte que la seule présence dont ton corps se souviendra soit la mienne. Je vais jouir en toi. Je vais te remplir avec ma semence jusqu'à ce que tu t'en empreignes complètement. Après tout, tu es une grosse cochonne Harry, je sens qu'on va bien s'amuser. Mais par-dessus tout, je vais te faire oublier le nom de ces connards. Et je te jure que tu verras où était le mal. »

Les yeux de nouveau embués, des frissons traversant son échine, Harry était totalement excité. Il gémit en sentant les doigts de son homme titiller rudement son intimidé. La douceur n'allait pas être pour ce soir.

Draco le força ensuite à se cambrer indécemment et le pénétra d'un coup sec sans préparation.

xx

Harry Potter savait à présent de combien le corps humain était composé de muscles, pour la simple et bonne raison qu'il avait mal à chacun d'entre eux. Il n'en pouvait plus, il ne savait plus où donner de la tête. La douleur se mêlait étroitement au plaisir et il voulait que tout cela cesse en même temps qu'il désirait plus que tout que Draco poursuive ses attentions. Il ne savait pas comment ce dernier pouvait être autant en forme. Il n'en pouvait plus lui ! Et il était étonné de voir qu'il pouvait encore bander comme un cochon.

Un cochon...

Il gémit en repensant à tout ce que le vert et argent lui avait fait subir et à ses supplications pour qu'il recommence.

« D...Dray... peina-t-il à articuler. Ça... f...fait mal... je... i...il faut que... jouir... »

Au prix d'un immense effort, Harry posa sa main sur celle de sa moitié qui l'empêchait de se libérer. Il ne parvint, bien sûr, aucunement à s'en délivrer.

Pour toute réponse, Draco s'enfonça sans ménagement en lui, le faisant hurler de plaisir de plus belle.

« C'est bon ? Demanda-t-il.

_O...Oui...

_ Parfait. »

Il buta de nouveau contre la prostate molestée du brun. Il ne voyait pas où était le mal hein ? Draco jura et il pénétra violemment son amour. Le Lion était à lui et il comptait bien faire passer le message. En commençant par la manière forte.

Harry se remit à gémir pour quémander l'autorisation de se libérer mais le blond l'ignora.

« 'Ry ?

_ ... »

Il pinça vivement l'un des tétons du brun qui gémit fortement.

« Réponds quand je te parle, lui ordonna-t-il.

_ ... O... Oui.

_ Comment ils s'appelaient ? Les mecs qui t'ont baisé avant moi. C'est quoi leurs prénoms ?

_ Je... Je... »

Draco sourit face à l'apparition orgasmique qu'était le Survivant, complètement déboussolé sous lui. Son regard vitreux ne regardant rien de précis, ses pupilles dilatées au possible, le brun ne devait même pas comprendre le sens de sa phrase.

« Draco... répondit-il. »

Le concerné sourit.

« Non, ça c'est mon prénom. Ce que je veux savoir c'est comment les autres s'appellent.

_ ... Dra...co...

_ ... Moui, on va dire que ça passe. »

Harry lâcha un nouveau hurlement alors que le blond frappait de nouveau sa prostate. Un sourire malicieux s'étala sur le visage de ce dernier.

« 'Ry ?

_ ... Ou... Oui...

_ J'ai un doute, c'est quoi ton prénom déjà ? »

Perdu dans l'immensité grise métallique, Harry ne put que hoqueter:

«... Dra...co... »

Le sourire de ce dernier s'agrandit.

« Et à qui appartiens-tu ?

_ ... »

Le blond grimaça. Même à moitié conscient de ce qu'il se passait autour de lui, le brun n'en démordait pas avec cette histoire d'appartenance. Le Serpentard fourragea plus fougueusement à l'intérieur du brun.

« Tu. es. à. moi, dit-il. Répète.

_ ...

_ 'Ry ne me fais pas perdre patience. »

Avec un sourire sadique Draco appuya fortement sur le gland rougit du Gryffondor qui gémit.

« ... Ça... fait... m... mal...

_ A qui appartiens-tu ? Répéta le blond.

_ ...

_ 'Ry...

_ ... Je... suis... à... t... toi... »

Un sourire victorieux étira les lèvres du blond.

« Tu as tout compris.

_... Dray... i...il faut... jouir...

_ Oh mais pas tout de suite mon ange. »

Et sous la mine défaite du Lion, Draco le pénétra avec virulence. Après tout, le soleil était encore loin de se lever...

xx

Après un dernier hurlement de plaisir, Harry éjacula avant de s'effondrer entre les bras de son homme. Lequel était plus que satisfait: il n'avait jamais été aussi endurant de toute sa vie ! Il se demandait où il avait puisé toute cette énergie... Il repensa furtivement à ce que le brun lui avait dit. Comment ça il ne voyait pas où était le mal ! Il allait lui montrer où il était le mal !

Il décolla un peu le Gryffondor de lui mais il s'arrêta en entendant le grognement colérique de ce dernier. Grognement qui voulait sans aucun doute dire : si tu ne me laisses pas dormir, je te jure que je t'arracherai la tête !

Bon, de toute façon le Serpentard aussi était exténué, et puis il avait bien rentabilisé leur nuit. Il jeta un coup d'œil à l'horloge. Oula ! Ça ne leur laissait pas beaucoup de temps pour dormir, même si le soleil ne se pointait pas encore.

Il blottit le rouge et or, à moitié endormi, plus confortablement contre lui et entrelaça leurs jambes. Mauvaise idée. Le blond pensa furtivement à disputer le brun pour avoir des jambes aussi collantes mais il se ravisa en se rappelant que ce n'était pas totalement de la faute dudit brun. Ses yeux passèrent quelques secondes sur les poignets du Gryffondor qui étaient chacun entouré d'une meurtrissure rouge vive. Il y était peut être allé un peu fort... Mais bon, il l'avait quand même bien cherché !

Draco se perdit dans la contemplation du brun et caressa doucement ses cheveux, ce qui fit gémir ledit brun. Il était vraiment adorable. Pas étonnant que le blond ait craqué !

Son cœur battait la chamade.

« Je t'aime, Harry, murmura-t-il. »

Le concerné émit un faible grognement que Draco prit pour un ''je t'aime aussi'', puis il resserra son étreinte sur son amour, embrassa tendrement le sommet de son crâne et s'endormit à son tour.

HPDMHPDM