Chapitre 18: Avancée

Harry ne savait plus quoi penser de sa relation avec Draco. Elle s'était certes beaucoup améliorée depuis leur pacte et une profonde complicité était née entre eux, mais ces derniers temps, Harry trouvait qu'elle avait pris un tournant plutôt étrange. Le blond était devenu un peu bizarre avec lui. Si bien que le brun commençait à se demander s'il avait fait quelque chose de mal. Ça avait surtout débuté après que Draco lui eut offert la boite de pâtisserie. Le blond le regardait souvent avec... un drôle d'air.

Harry avait aussi de plus en plus le sentiment que le Serpentard le prenait pour un demeuré. Il suffisait d'avoir vu le regard qu'il lui avait décoché lorsqu'il s'était léché les doigts couverts du yaourt à la noix de coco qu'il était entrain de manger -inutile de demander comment il avait fait pour s'en mettre partout, le brun ne le savait pas lui-même. Bien sûr que le blond l'avait pris pour un imbécile de petit cochon doté avec deux mains gauches à ce moment-là. Et le pire était que par la suite, le Gryffondor lui avait donné encore plus raison: Merlin savait comment, il avait renversé le bac de queues de rat sur le sol ! Enfin, le brun savait pourquoi il l'avait fait tomber: il s'était troublé en sentant le souffle chaud du Serpentard dans sa nuque. Il avait donc dû se baisser pour les ramasser une par une. Heureusement qu'il se trouvait dos au Serpentard parce que ses joues avaient rougi de honte.

Et puis il y avait eut ce moment très étrange durant lequel ils s'étaient retrouvés seuls dans le dortoir du vert et argent. Le blond avait essayé de lui remonter le moral à cause de ''A'' -Harry trouvait ça d'ailleurs tordant que l'Héritier Malfoy se traite lui-même d'abruti- et puis à la fin de la conversation, le brun avait eu l'impression que le Serpentard avait essayé de l'embrasser. Il avait sûrement dû se tromper parce que le blond s'était ensuite précipitamment enfermé dans la salle de bain.

À peine quelques secondes plus tard Blaise, était entré dans le dortoir et Harry avait retrouvé le sourire car, selon les dires du basané, ce qu'il venait de se passer était une excellente nouvelle et prouvait que le plan se déroulait à merveille. La bonne humeur du brun s'était ensuite immédiatement évaporée quand le Serpentard avait mentionné un devoir d'Histoire de la Magie à rendre pour le lendemain. Harry avait bien sûr déjà pris beaucoup d'avance -il avait déjà marqué le titre et les deux premières phrases- mais il s'était dit qu'il était plus prudent de filer dans son dortoir et de supplier Hermione de bien vouloir le laisser recopier partiellement son devoir. Il s'était donc rué hors du dortoir des Serpentard en espérant que le blond ne prenne pas mal son départ précipité.

Après cette soirée, Harry avait toutes les raisons de croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes, n'est-ce pas ? Surtout que dès le lendemain, Draco était venu lui parler de lui-même alors qu'ils étaient seuls dans un couloir. C'était donc la preuve qu'il n'était pas fâché contre lui. Mais le brun s'était rapidement rendu compte dans les jours qui suivirent que le blond l'évitait comme la peste. Il ne lui adressait plus de petit sourire discret, ne traînait plus avec lui, qu'il soit seul ou en compagnie de Blaise et/ou Théodore... Et quand il avait demandé à Blaise ce qu'il se passait et s'il avait fait quelque chose susceptible de se mettre le blond à dos, le basané s'était contenté de lui dire de ne pas s'inquiéter et de se débrouiller un peu tout seul parce qu'il n'allait pas lui mâcher tout le travail. Il avait obtenu la même réponse quand il s'était adressé à ses enfants.

Le brun était perdu: l'homme de sa vie s'éloignait de lui, et personne ne semblait trouver ça alarmant.

DMDMDMDMDM

« Tu m'as l'air d'être de bien meilleur humeur mon cher Blaise. »

Un sourire éclaira le visage du basané.

« Mon cœur saigne toujours mais déprimer ne fera pas venir Ron vers moi. »

Le blond sourit à son tour: il préférait voir son ami comme ça plutôt que noyant son désespoir dans la bouteille. Le basané avait vraiment l'alcool triste.

« Tu sais ce que j'ai découvert, ce matin ? Enchaîna Blaise. Tu sais cette fille blonde de septième année qui... »

Draco cessa d'écouter à ce moment là. Il avait repéré un certain brun à quelques mètres de lui. Il se tenait de biais et discutait avec entrain avec un garçon de Gryffondor. Le blond déglutit: le lion était vraiment sexy. Désormais, il ne portait plus que des pantalons moulants, et le noir qu'il avait sur lui le collait bien sûr comme une seconde peau. Encore heureux qu'il porte sa robe de sorcier, parce qu'il n'était pas sûr de pouvoir supporter la vue de son petit cul bien ferme. Il portait une chemise vert-bouteille qui mettait vraiment ses yeux émeraudes pétillants en valeur.

Le blond esquissa un sourire: Harry était vraiment adorable. Il avait l'air passablement proche de son interlocuteur. Peut-être même... un peu trop proche...

Le sourire du blond se transforma en grimace et ses sourcils se froncèrent. Il rêvait ou ce crétin de Gryffondor draguait ouvertement le brun ! Pour qui est-ce qu'il se prenait celui là ? ''A'' ? Le blond se retint de justesse d'éclater de rire. Et puis quoi encore ! Le brun ne serait jamais tombé amoureux de ce tocard ! Il méritait au moins vingt fois mieux.

L'interlocuteur en question était un noir qui le dépassait de quelques centimètres. Ses cheveux étaient très courts, il était assez fin malgré des muscles bien présents et il devait avoir le même âge que lui. En d'autre mot: il était tout à fait banal.

« Non mais c'est qui ce bouffon ? Souffla-t-il. »

Blaise s'arrêta dans ce qu'il disait, et se tourna vers la personne que son meilleur ami fixait.

« Thomas. Répondit-il nonchalamment. As-tu écouté un traite mot de ce que je viens de dire ?

_ Pas un seul. Mais pour qui est-ce qu'il se prend ce type? »

Blaise se tourna une deuxième fois vers les deux adolescents. Il ne voyait pas ce qu'il se passait de si spécial.

« Un problème? Demanda-t-il à son meilleur ami.

_ Ce crétin est carrément entrain de draguer Harry ! Répondit le blond.

_ Euh... Dray, c'est Dean Thomas. Il sort avec Seamus Finnigan depuis un bail, est super amoureux de lui, va se marier avec lui et avoir trois enfants. Il ne drague pas Harry.

_ Pff, je reconnais une technique de drague quand j'en vois une. »

Blaise esquissa un petit sourire amusé. Lui, il reconnaissait surtout la jalousie quand il la voyait.

« S'il croit être ''A'', il se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Poursuivit Draco. Harry mérite beaucoup mieux. »

Blaise n'ajouta rien, mais il avait toujours une étrange lueur dans les yeux. Draco aurait reconnu cette malice entre mille.

« Tu... Tu sais qui c'est ? ''A'', tu sais qui c'est ? »

Le sourire du basané s'agrandit.

« Blaise...

_ A+. »

Sur ce le bistré s'éloigna de lui. Draco se lança immédiatement à ses trousses.

« Blaise attends ! Blaise ! »

DMDMDMDMDM

Finalement, le basané avait refusé de lui révéler le nom de ''A''. Peu importe, Draco était persuadé que le brun ne pouvait pas être tombé amoureux de ce... Dean quelque chose. Ni de ce bouffon avec lequel qui il parlait en ce moment !

Le blond se donna une claque mentale. Pourquoi est-ce qu'il s'en préoccupait de toute façon ! Ses compagnons de baise ou celui dont il était amoureux ne le regardait en rien ! Enfin, en tant qu'ami bien sûr que ça le regardait un peu, mais il était sûr que ça ne devrait en aucun cas l'énerver à ce point ! Il allait finir par croire qu'il était jaloux...

Draco ricana dans sa barbe: jaloux. Pourquoi diable serait-il jaloux des personnes que fréquentaient Harry ? Certes, ça l'énervait un peu. Mais c'était simplement parce que le brun lui manquait en tant qu'ami mais qu'il ne pouvait pas passer de temps avec lui à cause du sevrage. Il était donc tout naturel qu'il soit irrité de voir d'autres personnes parler avec lui.

Surtout que le brun devait le détester de nouveau à présent vu qu'il avait brusquement pris ses distances sans aucune explication.

Le pire était que le sevrage ne fonctionnait même pas ! Il fantasmait sur le Survivant pratiquement toutes les nuits et avait envie de le baiser comme un forcené dès qu'il entrait dans son champs de vision... La situation ne faisait qu'empirer.

Autre fait désespérant, les maux de ventre qu'il avait ressentis alors qu'il consolait Harry faisaient leur grand retour et persistaient de plus en plus. De ce fait, non seulement il voulait baiser le brun dès qu'il le voyait, mais en plus, il se sentait tout ... chose quand il était dans les parages. Il avait étrangement chaud, son rythme cardiaque accélérait et il sentait comme des milliers de petits papillons dans son ventre. Ayant cru tout d'abord être tombé malade, il avait filé à l'infirmerie, mais cette conne de vieille dame lui avait ordonné de retourner en cours en décrétant qu'il allait très bien et qu'elle n'avait rien pour soigner ce ''type'' de problème.

Tout ça pour dire que le blond ne savait vraiment pas ce qui clochait avec lui, et il ne pouvait compter ni sur ses meilleurs amis, ni sur ses enfants pour le conseiller parce qu'ils ne faisaient que détourner la conversation avec un petit sourire malicieux plus que satisfait.

Il sourit discrètement en voyant le brun éclater de rire en réponse à une probable blague, et les fameux papillons se repointèrent aussitôt. Mais il se renfrogna immédiatement en voyant son interlocuteur se rapprocher langoureusement du Survivant et plaquer sa main sur ses fesses. Pour qui il se prenait ce demeuré ! En plus le brun ne semblait pas se plaindre de cette caresse !

Draco fut prit d'une rage folle. Avant de faire une grosse bêtise, il détourna furieusement les talons en priant pour que le sevrage fonctionne.

HPHPHPHP

L'orage grondait dans le ciel. Des éclairs le zébraient par intermittence et des trombes d'eau glacée tombaient sur le sol déjà détrempé. Le vent gelé giflait les joues d'Harry et sa tenue de Quidditch, déjà trempée, le collait comme une seconde peau mais c'était le cadet de ses soucis. Le brun bouillonnait de rage. Il avait vraiment passé une journée merdique. Premièrement, sa relation avec Draco ne s'arrangeait pas et le pire était que le blond recommençait même à lui lancer des piques ! Beaucoup moins virulentes que les anciennes, mais des piques tout de même. Harry n'y comprenait rien. Ils s'entendaient pourtant à merveille jusqu'à récemment ! Mais ça n'avait pas empêché le bond de rompre tous contacts avec lui et de se comporter à nouveau comme un enfoiré !

Et puis merde ! Il en avait marre d'essayer. Si le blond voulait qu'ils redeviennent ennemis qu'à cela ne tienne ! Ils redeviendraient ennemis. Tant pis pour leur mise en couple. Elle était apparemment trop précoce et impossible dans cette époque.

Harry fit lourdement tomber la malle de Quidditch sur le sol boueux. Sans se soucier de la saleté, il mit un genoux à terre et l'ouvrit. Comme d'habitude, les deux Cognards s'agitaient violemment sous les lanières qui les entravaient. Harry les ignora, se saisit du Vif d'Or et referma la malle.

Deuxième fait qui lui mettait les nerfs en pelotes: le contrôle de potion de trois heures. Et malgré le fait que Snape n'ait pas découvert l'antisèche qu'il avait écrite sur la paume de sa main, le brun n'était même pas arrivé à répondre à la moitié des questions. Et le professeur de potion avait bien sûr largement insisté sur l'importance de ce devoir dans la note trimestrielle. Le brun était tellement furieux qu'il en était même arrivé à snober Mme Pomme de Terre à l'heure du dîner -il allait s'en excuser dès que possible auprès d'elle par ailleurs. Ce n'était tout de même pas de sa faute s'il avait passé une journée à chier.

Harry observa pendant quelques instants la petite balle dorée qu'il tenait dans sa main avant de lever les yeux vers le ciel. Était-ce vraiment une bonne idée ?

Bof, le temps ajoutait une difficulté. Et puis, il avait vraiment besoin de se vider la tête. Il lâcha le Vif d'Or et posa ses lunettes anti-intempéries sur ses yeux. Il se félicita en passant d'avoir accepté que ses enfants lui corrige la vue par magie.

Il enfourcha son balais et décolla.

HPDMHPDM

Pour ajouter une difficulté, les intempéries en rajoutait une sacrée couche ! Harry avait perdu la notion du temps, mais la douleur dans ses fesses lui indiquait clairement que ça faisait un bout de temps qu'il crapahutait dans le ciel.

Il allait abandonner et appeler le Vif d'Or par magie quand il aperçut une petite lueur caractéristique du coin de l'œil. Il sourit et se lança à la poursuite de la petite balle dorée.

Une fois à sa hauteur il tendit le bras pour la saisir mais se ravisa au dernier moment. Il sentit le danger arriver plus qu'il ne le vit, fit une brusque embardée et évita l'objet proéminent de justesse. Une seconde de plus et il se faisait happer le bras par un Cognard.

Le brun fronça les sourcils et fusilla le sol du regard. Comment était-ce possible ? Il n'avait pas touché aux lanières des deux grosses boules noires ! Il ne mit pas longtemps avant d'apercevoir la fine silhouette qui se tenait près de la malle. Harry la l'aurait reconnu entre mille !

Il fonça vers le sol, une colère vive s'étant emparée de lui.

Il se posa en catastrophe, balança son balais sans même prendre le temps de regarder où il avait atterri et arracha ses lunettes, la colère embuait ses yeux. Il se campa deux pieds fermes devant le Prince de Serpentard.

« C'est QUOI ton problème Malfoy ! Éructa-t-il. »

Le blond parut un peu surpris mais il se reprit rapidement.

« Voyons Potter, ce que tu fais n'a aucun d'intérêt si tu n'y mets pas un peu de... piquant !

_ Alors tu essayes de me tuer ?

_ Mais non. Je savais très bien que tu serais capable de l'éviter.

_ J'ai failli perdre un bras !

_ Comme en deuxième année. Tu dois avoir l'habitude. »

Harry ne savait pas si le blond plaisantait gentiment ou pas mais, dans tous les cas, il n'était pas d'humeur. Il lui asséna un regard acéré.

« Tu sais quoi, Malfoy ? Va te faire foutre. Tu dois bien avoir une liste d'attente pour ça, non ? »

Le brun se retourna, dégaina sa baguette et lança un sortilège pour ramener le Cognard et le Vif d'or vers lui. Il se plia ensuite en deux, le souffle court, quand la boule noire s'enfonça dans son estomac. Il parvint difficilement à la remettre dans la malle et referma ladite malle avec un soupir de soulagement. Il était à mi-parcours pour se relever quand il sentit une petite pression dans son dos. Pas très violente, mais le brun perdit néanmoins l'équilibre. La malle étant devant lui, l'un de ses pieds buta contre la caisse en bois, il trébucha et s'effondra dans la boue.

Une rage incommensurable l'envahi en entendant Draco éclater de rire. Il se tourna vers lui et le fusilla du regard.

« Ne fais pas cette tête Potty. Lança-t-il. Tu dors chez ton crasseux de meilleur ami au moins une fois tous les deux mois, alors la boue, tu dois en avoir l'habitude. »

Harry se mit péniblement sur ses pieds avec rage.

« Ne t'inquiète pas. Dit-il. Quand nous serons mariés je te forcerai à m'accompagner à chaque grand événement chez les Weasley. Alors, que dirais-tu de... t'habituer aussi à la boue ? »

Sur ces mots, le brun lança sur Draco la motte de terre gluante qu'il avait gardé précautionneusement dans l'une de ses mains. Le morceau de terre s'aplatit sur le manteau de fourrure de luxe du Serpentard avec un bruit de succion et le blond la regarda, avec une mine effarée, glisser lentement sur sa veste puis retomber sur le sol.

Harry savait qu'il avait sans doute fait une erreur irréparable. Tout le monde savait pertinemment que, pour se mettre le blond à dos, il n'y avait rien de tel que salir ses précieux habits. Mais pour le moment il s'en fichait, il était beaucoup trop énervé.

« Tu as jeté de la boue sur mes fringues. Fit Draco incrédule.

_ C'est exactement ce que j'ai fait. Répondit le brun avec une lueur de défi dans le regard. »

Les yeux acier du blond se firent aussi tranchant que du métal.

« Potter. Gronda-t-il. Tu es un homme mort ! »

Sentant la menace dans la voix du Prince des Serpentard, Harry eut la bonne idée de se mettre à courir.

C'est ainsi que commença l'affrontement entre les deux garçons. Ils avaient une visibilité quasi nulle à cause du temps pourri et de ce fait, leurs projectiles n'atteignaient quasiment jamais leur cible, ils glissaient à cause du sol visqueux tous les trois pas avant de se stabiliser au dernier moment. Tout cela pour dire que la bataille fut quelque peu comique.

Il améliorèrent un peu leur agilité quand ils décidèrent d'utiliser la magie. Les deux garçons se retrouvèrent ainsi bientôt presque totalement couvert de boue.

Etant mort de rire, Harry avait un peu de mal à se concentrer et des larmes lui montaient même aux yeux. C'était plus fort que lui: il n'arrivait tout simplement pas à croire qu'il était réellement entrain de faire une bataille de boue avec l'Héritier Malfoy sous un temps d'apocalyptique.

Il sentit soudainement deux bras l'enlacer puis le plaquer rudement sur le sol. Heureusement pour lui, il eut le bon réflexe de fermer la bouche. Une fois sûr qu'il ne risquait plus de manger de la terre, il repartit dans un grand fou rire.

Il se laissa faire tandis que Draco le mettait sur le dos pour lui faire face. Il avait pensé que le blond serait furieux mais ce dernier riait également.

« C'est pas drôle Potty, on est dégueulasse à cause de toi. Blâma-t-il.

_ A cause de moi ? Hoqueta le brun. C'est toi qui a commencé ! »

Avec un sourire attendri, Draco tenta d'enlever une trace de boue près de l'œil gauche du Gryffondor, mais il ne fit qu'empirer les choses avec ses doigts sales. Le brun lui avait tellement manqué ! Après tout ce temps à essayer de rester loin de lui, il avait finalement craqué. Il avait dut se rendre à l'évidence: le sevrage ne fonctionnait pas. Il empirait même sa situation: comme il se tenait à distance de lui pendant toute la journée, dès qu'il le voyait, il avait encore plus envie de lui sauter dessus. En plus, il commençait à devenir ronchon. Voir le brun s'amuser avec d'autre que lui l'énervait au plus haut point et il en devenait même désagréable avec Harry ! Il ne voulait en aucun cas redevenir son ennemi ! Alors c'est pour cela qu'il avait décidé de mettre un terme à ses conneries. Il savait que le brun avait passé une journée merdique et il savait également que seul le Quidditch parvenait à le calmer dans ces cas-là.

Il était donc sorti et son hypothèse s'était avérée juste: le brun s'entraînait bel et bien malgré l'orage. En voyant la malle posée sur le sol, il n'avait pas résisté à l'envie de lui jouer un petit tour. Petit tour qui avait failli tourner en véritable drame ! Le brun était vraisemblablement très énervé contre lui. Pour sa défense, il n'avait pas du tout été dans ses intentions de faire tomber le brun dans la boue ! Quand ce dernier lui avait tourné le dos, il avait tellement paniqué à l'idée que le Gryffondor puisse être définitivement fâché, qu'il avait tenté de le rattraper. Un peu trop vivement, sans doute, puisqu'il l'avait finalement fait tomber par terre. Le blond n'avait pas pu résister à l'envie d'éclater de rire, la situation avait été vraiment trop drôle.

Enfin, le principal était que le brun ne lui en voulait pas tout compte fait.

« Je n'aurais jamais cru qu'un jour je ferai une bataille de boue avec toi. Pouffa Harry.

_ Je n'aurais jamais cru que la deuxième bataille de boue que je ferai serait avec toi.

_ Parce que ce n'est pas ta première ?

_ ... Parfois, je déteste vraiment Blaise et Théodore. »

Harry pouffa à nouveau de rire. Le Serpentard l'étonnerait toujours.

« Ça m'a manqué. Souffla le brun. »

Draco sourit.

« À moi aussi. Concéda-t-il. Tu m'as manqué.

_ ... Tu m'as manqué aussi.

_ ... Je croyais que tu étais en colère contre moi ... »

Harry éclata de rire.

« Tu te fous de moi ! Tu m'as évité comme la peste pendant tout ce temps et tu pensais que c'était moi qui était en colère !

_ Tu m'as appelé Malfoy. Bouda le blond.

_ Parce que tu m'as évité pendant tout ce temps ! Se justifia le brun. Tu as recommencé à me jeter des piques et en plus j'ai passé une journée merdique.

_ Ce n'était rien de très méchant. Murmura Draco. Je... Je ne voulais pas... Écoute je... Je suis vraiment désolé pour tout ça. Je... Je traverse une phase assez... étrange en ce moment. Moi-même, je ne sais pas ce qui cloche ! Je... J'ai eu besoin de m'isoler quelque temps alors...

_ ... Tu m'as évité. Termina le rouge et or.

_ Harry, je ne voulais pas...

_ Ne t'en fais pas. Coupa le brun. C'est effectivement une assez bonne raison.

_ Ça m'a tellement pris la tête que j'en suis devenu aigri et... je me suis défoulé sur toi. C'était stupide, c'était méchant je... suis vraiment désolé pour ça. »

Un sourire tendre éclaira le visage d'Harry.

« C'est bon. Je te pardonne.

_ Aussi simplement que ça ?

_ Tes piques n'étaient pas si méchantes, tu t'es excusé deux fois et ... »

Il posa l'une de ses mains sur la joue glacée du blond et la caressa doucement.

« Tu m'as manqué. »

Les lèvres du Serpentard s'étirèrent en un doux sourire. Il se sentait comme délesté d'un immense poids.

Il se plongea ensuite à nouveau dans la contemplation du visage du Gryffondor. Même couvert de boue, il restait à tomber. Le regard du blond se posa tout d'abord sur son front puis descendit sur ses magnifiques yeux émeraudes. Quel gâchis d'avoir porté ces horribles binocles à moitié cassées pendant toutes ces années ! Le blond poursuivit son exploration avec son petit nez légèrement pointu, ses joues rougies par le froid et ses lèvres pulpeuses incroyablement tentantes.

Pour la énième fois, il eut envie de les goûter. De céder enfin à la tentation et de s'emparer furieusement de la bouche du brun.

La voix de sa libido lui hurlait de le faire, tandis que la voix de la raison lui criait de se contrôler. Il venait juste de se réconcilier avec Harry ! Ce n'était pas le moment de tout foutre en l'air à cause de son entrejambe.

Mais c'était plus fort que lui. Draco se sentait irrépressiblement attiré par la bouche rosée du lion.

« Dray tu... »

Mais le Serpentard ne l'écoutait pas. Son regard fiévreux contemplait avidement le fruit de ses convoitises. Sans même s'en rendre compte, il se pencha peu à peu vers le rouge et or. Comme pour l'attirer encore plus, la bouche d'Harry était légèrement entrouverte. Il serait tellement simple de glisser sa langue dans l'ouverture et de partir à la rencontre celle du brun.

Il se rapprocha encore. Ils étaient si proches que le souffle, pourtant posé, du Gryffondor aurait pu faire bouger ses cheveux blonds s'ils n'avaient pas été collés par la boue et trempés par la pluie glaciale. Le bout de leur nez gelés se frôlait de temps à autre.

Le brun se déplaçait doucement en dessous de lui. Mais ce n'était pas comme s'il essayait de se débarrasser de lui. Plutôt comme s'il se mettait plus à l'aise. Draco espérait qu'il ne l'écrasait pas trop ! Il sentait sa cage thoracique bouger au rythme de sa respiration.

Il se rapprocha encore. Leur nez se touchaient vraiment à présent. Leurs lèvres étaient tellement proches !

{c'est ton ami Draco ! Tu dois te reprendre !}

Draco revint brusquement sur terre puis s'éclaircit la gorge.

« Je... Je pense qu'on devrait rentrer. Bredouilla-t-il. On risque d'attraper la crève sinon. »

Harry s'éclaircit la gorge à son tour.

« Hum... Tu as raison. »

Le brun fut ensuite soulagé que le blond se relève et détourne les yeux car il était certain que ses joues avaient virés au rouge piment.

« Tu fais ce que tu veux Harry, mais moi je passe par les vestiaires pour prendre une douche. Il est hors de question que je rentre dans le château couvert de boue. »

Harry éclata de rire.

« Venant de toi, le contraire m'aurait étonné. Pouffa-t-il en emboîtant le pas au blond. »

Alors qu'ils se dirigeaient tous deux vers les vestiaires ils se rendirent compte d'une chose: ils allaient voir la personne qui hantait leurs fantasmes nue ! Une même pensée traversa leur esprit: ils avaient du mal à ne pas bander comme des cochons quand l'autre était habillé, ils croyaient vraiment pouvoir garder la tête froide alors qu'il serait nus et dégoulinant d'eau ?

Les deux adolescents déglutirent faiblement et ils se forcèrent à penser à Crabbe et Goyle couchant ensemble.

xx

Harry se forçait du mieux qu'il pouvait à garder les yeux rivés devant lui. Après être entré dans le vestiaire de Quidditch, Draco et lui s'étaient délestés de leurs habits tout en parlant vivement. Ils avaient ensuite lancé un sort de nettoyage sur leurs vêtements et puis le blond était entré dans les douches et le lion l'avait suivi quelques instants plus tard. Il avait réussi pendant tout ce temps à ne pas regarder le Serpentard, de ce fait son pénis était encore au repos, mais le brun doutait que cet état dure encore longtemps. Il avait d'abord mis plusieurs secondes avant de décider où se placer par rapport à Draco. Il ne voulait pas se mettre trop loin pour ne pas lui donner l'impression d'être trop prude ou pudique, mais en même temps, il ne voulait pas se mettre juste à côté de lui et ainsi être encore plus tenté de le reluquer ! Finalement, il avait décidé de laisser un écart de deux douches entre eux.

Les deux garçons n'avaient pas dit un mot depuis qu'ils étaient arrivés et Harry ne s'en plaignait pas. Alors que l'eau coulait à un rythme régulier sur son visage, il s'évertuait le plus possible à ne pas lorgner le Serpentard. D'un côté la voix de sa libido lui disait qu'il ne risquait rien en jetant un rapide coup d'œil, histoire de voir ce qui l'attendait, mais de l'autre, la voix de la raison lui rappelait en boucle qu'il pouvait mouiller son pantalon rien qu'en regardant le Serpentard prendre son petit-déjeuner alors, il pouvait tout à fait imaginer les effets que produiraient un simple coup d'œil à un Draco dans le plus simple appareil.

En définitive, la curiosité l'emporta. Cela faisait plusieurs semaines que le brun rêvait du corps nu du Serpentard, autant vérifier si son imagination avait raison.

Harry pivota doucement la tête vers l'objet de ses fantasmes. Le Prince des Serpentard avait les yeux clos. L'eau ruisselait sur son visage d'ange. Harry esquissa un sourire: il pourrait passer des heures à admirer les traits du blond pour définitivement graver son visage dans sa mémoire. L'eau coulait ensuite le long de son cou gracile puis descendait sur son torse musclé. Harry retraça mentalement les lignes de ses pectoraux puis ses abdominaux parfaitement dessinés -et vive les entraînements de Quidditch ! Le regard du brun se raccrocha ensuite à la main du Serpentard qui appliquait du gel douche sur son ventre. L'Héritier Malfoy avait de grandes mains: une paume assez large, des doigts longs et fins et des ongles parfaitement manucurés. Du moins, ils l'étaient avant leurs bêtises dans la boue. Les mains de Draco étaient également très douces, Harry le savait de source sûr. Elles étaient parfaites pour caresser.

Harry suivit ensuite des yeux ladite main se lever pour se glisser dans les cheveux lisses, doux et fins du Serpentard, pour une fois délestés de toute trace de gel. Harry avait toujours envié ses cheveux. Magnifiques, faciles à coiffer... Le regard du Gryffondor retraça ensuite les muscles saillants de ses bras athlétiques. Arrivé aux épaules, Harry glissa son regard sur le dos du blond et en suivit la cambrure jusqu'à la chute de reins. Il ne put ensuite retenir un faible glapissement en parcourant la courbure des fesses rondes du Serpentard. Qu'est-ce qu'il donnerait pour pouvoir les caresser ! Puis, le lion passa aux jambes du blond. Interminablement longues, galbées et, comme le reste du corps du blond, musclées malgré leur finesse. Et puis, Harry arriva aux pieds. Le brun soupira: à ses yeux, même les pieds du blond étaient sublimes.

Un sourire éclaira le visage du Gryffondor: il avait finalement pu regarder le blond sans que son sang n'afflue vers son entrejambe !

Mais le brun s'était réjoui trop vite. Machinalement il avait levé les yeux et, comme il regardait les pieds du vert et argent, son regard fut instantanément attiré par le pénis du blond. Un sourire lubrique éclaira son visage: le blond était vraiment bien proportionné de partout! Et en fin de compte les mensurations qu'il avait dans ses fantasmes étaient bonnes. Il avait même un peu sous-estimé le Serpentard. Harry ne put s'empêcher de penser à ce que serait le sexe avec le Prince de Serpentard. De sentir un tel gabarit fourrager vivement en lui et frapper sa prostate en cadence.

Un frisson lui parcourut l'échine: le pied que ça serait !

Le Gryffondor savait pertinemment qu'il devait détourner les yeux parce qu'en plus de se faire choper, il risquait de se retrouver avec une jolie érection. Mais quelque chose l'en empêchait. C'était plus fort que lui: il ne pouvait détourner les yeux de la verge du blond.

Quelque chose lui vint l'esprit: pour l'instant la queue du Serpentard était au repos, mais qu'en était-il quand il bandait ?

Harry planta ses dents dans sa lèvre inférieure avec un regard plus que gourmand alors que des frissons le traversaient de part en part. Merlin qu'il avait envie de se faire baiser en ce moment-là.

« Non mais dites moi que je rêve ! »

Harry sursauta et détourna précipitamment les yeux de la verge du blond au profit de son visage. Ses joues s'empourprèrent légèrement.

« Tu me mates, Potty ? »

Draco ne semblait pas contrarié, juste un peu surpris. Un sourire goguenard étirait ses lèvres.

Un sourire malicieux se dessina sur le visage d'Harry, qui décida de jouer franc-jeu.

« Tu es mon futur mari, non ? J'ai tout à fait le droit de vérifier la marchandise. »

Le blond éclata de rire.

« Dans ce cas je t'en prie. Dit-il une fois calmé. Fais toi plaisir. »

Il détourna ensuite son regard puis revint sur Harry quelques minutes plus tard.

« Mais c'est que tu le fais vraiment en plus ! S'offusqua-t-il.

_ Pff, je vais me gêner. »

Harry plongea ses yeux émeraudes pétillants dans les yeux orages de son interlocuteur.

« Dans ce cas permet moi de faire de même. Déclara Draco.

_ Mais je t'en prie. »

Mais le Serpentard n'était pas assez fou pour croire qu'il parviendrait à reluquer le brun tout en restant de marbre.

Il allait reporter son regard sur le mur qui se tenait devant lui, quand quelque chose attira son attention.

« Qu'est-ce que c'est ? »

Il désigna ensuite la main gauche de Harry du menton. Sachant à quoi il faisait allusion, le brun rougit furieusement et ferma sa main.

« Rien. Glapit-il. »

Mais l'Héritier Malfoy n'en crut pas un mot.

« 'Ry. Fit-il.

_ Viii ?

_ C'est une antisèche ? Pour le contrôle de potion.

_ Noooon. Je n'aurai jamais osé. »

Un sourire s'étala sur le visage de Draco.

« Ry'. Répéta-t-il.

_ Vii ?

_ Montre moi.

_ Euh... non ? »

Malheureusement pour le Survivant, le Prince de Serpentard ne parut pas accepter cette réponse et il se dirigea vers lui d'une démarche assurée, le faisant ainsi reculer. Il essaya d'effacer l'encre de sa main mais malheureusement pour lui, il avait utilisé un stylo spécial pour ne pas que les mots ne s'effacent à cause de possibles sueurs.

En un bond, Draco l'attrapa par la taille et tenta de s'emparer de sa main. Harry se débattant furieusement dans ses bras, les deux garçons ne tardèrent pas à tomber. Le dos du brun aurait alors fait une brutale rencontre avec le carrelage des douches si Draco ne l'avait pas retenu au dernier moment avant de le poser délicatement sur le sol. Il s'était servi de son bras pour amortir leur chute et ce fut donc ce dernier qui prit tout le choc. Harry ouvrit la bouche pour lui demander s'il allait bien mais le blond dut plutôt bien l'encaisser, car il revint immédiatement à ce qu'Harry avait gribouillé dans sa main.

À présent, il avait un avantage: le brun était coincé sous lui. Ledit brun, à moitié mort de rire, se démenait du mieux qu'il le pouvait pour que Draco n'atteigne pas son but.

Harry en oublia même qu'ils étaient tous les deux nus et que le corps de Draco se frottait régulièrement contre le sien. Malheureusement pour lui, son corps ne l'oublia pas. Il commença ainsi à sentir de nets frissons. Il déglutit faiblement.

L'odeur enivrante du gel douche du blond lui emplissait les narines, il sentait sa peau douce et chaude qui se frottait tout contre lui.

Le brun hoqueta: il venait de sentir le pénis du Serpentard contre le sien. Il fit tout ce qu'il put pour penser à Crabbe et Goyle couchant ensemble, faisant même un threesome avec Rusard mais rien n'y fit: son sang affluait inéluctablement vers son entrejambe. Un gémissement s'échappa de sa gorge alors que la main libre de Draco caressait distraitement son torse même si le blond ne semblait pas s'en rendre compte, trop occupé par son but.

Un sourire victorieux éclaira le visage de Draco quand, en fin de compte, il parvint à attrapa la main du brun.

« Je t'ai eu ! Parada-t-il. »

Mais son sourire s'évanouit quand il s'aperçut que Harry se riait plus. Son rythme cardiaque s'accéléra: avait-il fait quelque chose de mal ?

« Harry je... »

Il s'interrompit net en sentant une raideur contre son aine. Il baissa brusquement les yeux.

« Oh. Fit-il en voyant quel était le problème. »

Harry avait les joues en feu. Il avait tellement honte qu'il n'osait même pas regarder le blond en face.

« Dray je... je... »

Il se tut en sentant à son tour une raideur contre lui. Une raideur de taille importante qui ne lui appartenait pas... Il baissa les yeux.

« Oh. Fit-il. »

Un demi-sourire lubrique se dessina sur le visage du brun. La queue érigée du Serpentard était vraiment ... très intéressante.

Une légèrement gêne s'installa entre les deux garçons. Ils étaient tous les deux complètement nus et bandaient comme des cochons.

(et maintenant ?)

Malgré l'érection bien présente du blond, Harry gardait la tête baissée jusqu'à ce qu'il sente les doigts du Serpentard sous son menton, l'obligeant ainsi à le regarder en face. Le brun ne se sentit plus honteux: Draco avait une telle douceur dans le regard... Son cœur s'emballa.

Et puis, doucement, le blond se pencha vers lui jusqu'à ce que leur nez se touche. Il sembla hésiter alors que leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres les unes des autres. Harry sentait son souffle chaud à travers ses lèvres entrouvertes.

Pourtant, le blond se dégonfla. Il commença à reculer mais Harry ne le laissa par faire: il était hors de question qu'il se désiste encore une fois ! Le brun avait trop envie de goûter à ses lèvres. Il redressa sa tête de quelques centimètres seulement mais ce fut suffisant pour que leurs bouches se frôlent. Malgré ce très léger baiser, Draco prit cela comme un feu vert et fondit dans la bouche du lion.

Un gémissement fusa immédiatement de la gorge du brun qui enroula ses bras autour du cou du blond. Draco frissonna: si le lion débutait dès maintenant les vocalises, il allait baiser son petit cul étroit dès maintenant !

Les deux garçons se suçaient mutuellement la langue avec fièvre. Celle de Draco lui semblait être brûlante au contact de sa consœur. Elles se touchaient, s'enroulaient et se savouraient avec frénésie. Draco mordillait de temps à l'autre les lèvres rougies du brun avant de replonger dans sa bouche. Il avait attendu ce moment tellement longtemps ! Et maintenant que ça arrivait c'était... tout simplement parfait.

Les doigts du Survivant serpentaient avec fougue dans la chevelure du blond et le plaquait contre lui dès que le Serpentard faisait mine de s'éloigner. L'une d'elles s'évada même sur son fessier pour le caresser rudement. Heureusement pour lui, Draco n'avait aucunement l'intention de partir. Il colla son corps tout contre le sien et se frotta langoureusement contre lui, frictionnant ainsi leur deux érections. Le brun émit alors un gémissement tellement lubrique que Draco sentit son excitation grandir d'un coup.

C'était tellement bon ! Le brun était aux anges ! Le corps du Serpentard se mouvait langoureusement contre le sien et la sensation que lui procurait sa verge tendue contre la sienne n'avait rien à voir avec celle qu'il ressentait dans ses fantasmes ! Une véritable décharge électrique le parcourait de part et d'autre à chaque friction.

Harry noua ses jambes dans le dos du blond, exerçant une plus forte pression sur lui pour que leur deux corps soient encore plus étroitement liés. Le brun gémit de plus belle lorsque les mains de l'Héritier Malfoy parcoururent son torse halé. Elles redessinèrent les lignes de ses muscles avant que l'une d'elles n'aille triturer l'un de ses tétons. Le Gryffondor réagit aussitôt à ce toucher en se cambrant indécemment.

Draco mit fin à leur baiser pour aller butiner la peau de son cou, laissant ainsi à Harry la liberté de gémir de tout son saoul face à ces attouchements incessants.

« Dray... »

Ce fut le seul mot que le brun put prononcer avant que des gémissements ne fusent de nouveau de sa gorge. La friction de leurs deux pénis s'accéléra et l'érection du brun n'en devint que plus brûlante. Ses gémissements se transformèrent en cris rauques lorsque le blond s'attaqua à son deuxième téton. Harry l'entendit ricaner doucement dans son cou: il avait découvert son petit secret. Les tétons du Survivant étaient un endroit très sensible de son anatomie, mais il en avait un qui était beaucoup plus sensible que l'autre. Harry aurait été un peu embarrassé si les caresses que procurait Draco à ce deuxième téton n'avait pas mis son cerveau en pause.

Fort content de sa découverte, Draco ne manipula que le téton le plus sensible, laissant ainsi le deuxième de côté et profita de sa main libre pour caresser agilement son torse. Il descendit de plus en plus bas, jusqu'à atteindre leurs deux érections. Il s'en saisit du mieux qu'il put et les branla en cadence. À cet instant, les reins du brun se cambrèrent violemment et ses ongles s'enfoncèrent dans l'épaule du Serpentard. Un cri lubrique sortit de sa gorge alors que ses yeux commençaient à s'embuer. Il était d'autant plus excité qu'il entendait les gémissements haletants du blond dans son cou.

Draco sentait le sang battre furieusement dans leurs deux hampes et il n'arrivait pas à croire qu'il soit déjà aussi excité. Voir le brun dans un tel état lui faisait complètement perdre les pédales.

Il déposa quelques baisers humides dans le cou du brun et, une fois qu'il eut trouvé un endroit à sa convenance, il suça doucement la peau halée avec un petit sourire malicieux. Trop occupé à gémir, Harry ne l'en empêcha pas, et c'est donc plus que satisfait que Draco quitta le cou du brun pour happer le lobe de son oreille après l'avoir marqué d'un suçon. Étrangement, savoir que le Gryffondor portait à présent sa marque, lui faisait très plaisir.

« Dray tu... »

Ne voulant pas qu'Harry dispose d'assez de neurones pour former une phrase complète, Draco accéléra le rythme sur leur verges. Et maintenant qu'il avait compris que le lobe de son oreille était aussi un endroit sensible de son anatomie, il ne semblait plus vouloir le quitter.

Harry avait l'impression de perdre la tête. Il avait extrêmement chaud, la sensation de leur deux corps étroitement mêlés se frottant l'un contre l'autre et le mouvement de va-et-vient que le blond exerçait sur leurs pénis collés le rendait fou. Son érection devenait douloureuse mais étrangement, il ne voulait pas que ça cesse tout de suite. C'est pour cela qu'il serrait sans ménagement le blond contre lui. Et malgré son téton inlassablement trituré, le lobe de son oreille sucé et sa verge massée, Harry ne voulait pas jouir pour le moment. Il voulait savourer autant que possible ce moment très intime avec le Serpentard.

Ledit Serpentard sortit d'ailleurs de son cou pour reprendre possession de ses lèvres avec effervescence. Après un long baiser, il se décolla du corps du brun, cessant ainsi toutes frictions et toutes caresses. Harry émit un feulement de frustration et tenta de ramener le blond contre lui, mais ce dernier immobilisa ses deux poignets d'une seule main.

Assis sur les hanches du brun, il l'admira pendant quelques instants. Les yeux du lion étaient hagards, ses joues rougies par l'excitation et sa respiration haletante. Le regard du Serpentard se posa un instant sur le suçon qui ornait désormais son cou puis il glissa sur ses deux boules de chaire durcies avant de descendre vers son torse jusqu'à son pénis. Ce dernier était tendu comme jamais et, Draco le voyait bien, au bord de l'explosion. Avec un petit sourire, il passa doucement son index libre le long de la hampe du brun qui gémit et se trémoussa devant cette caresse sadique. Il était vraiment bandant. Draco voyait également dans ses yeux affolés qu'il craignait qu'il ne le laisse là, comme un con. Ben voyons ! Comme si le bond allait laisser en plan une véritable invitation à la luxure.

Il se pencha à nouveau vers le Gryffondor et fourra sa tête dans son cou tout en gardant ses mains immobiles au-dessus de sa tête.

« Ne jouis pas maintenant, ok ? Demanda-t-il entre deux baisers visqueux. »

Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres, puis il descendit à nouveau sur son cou, suçota doucement sa pomme d'Adam avant de poursuivre sa course. Il embrassa furtivement les pectoraux bombés et lécha tendrement ses tétons en insistant surtout sur le plus sensible.

« Dray... Gémit doucement Harry. »

Ne pouvant utiliser ses mains le brun gigota un peu pour convaincre le blond de laisser la boule de chaire tranquille. Après avoir soutiré au brun quelques gémissements de jouissance, Draco consentit à lâcher les poignets du lion et à poursuivre sa route. Il descendit jusqu'au nombril où il mina pendant quelques instants l'acte sexuel, puis il descendit encore, encouragé par la main d'Harry qui s'était glissée dans ses cheveux, avant de se retrouver finalement face à sa verge gorgée de sang. Un sourire gourmand éclaira son visage: il sentait qu'il allait bien s'amuser.

Tout d'abord, il ignora superbement le pénis dressé du brun et fourra sa tête dans son aine. Il la lécha consciencieusement et la couvrit de baisers. Les hanches d'Harry ondulaient déjà impudiquement, frottant ainsi sa verge contre la joue du vert et argent. Et ses gémissements frustrés comme sa main crispée dans ses cheveux lui indiquait clairement qu'il voulait qu'il s'occupe de son problème majeur. Draco n'adressa cependant au brun qu'un regard amusé, il allait le faire languir autant qu'il le pourrait.

« Dray...»

Ignorant la supplique du brun, Draco fit subir le même sort à sa deuxième aine avant d'engloutir l'un des ses testicules. La main d'Harry se crispa alors brusquement dans ses cheveux, ses reins se cambrèrent violemment et ses gémissements lascifs se transformèrent en cris.

Afin de remettre le brun dans le même état extatique que précédemment, Draco entoura le sexe palpitant de Harry d'une main et le massa étroitement.

« Dray... Hoqueta Harry. Pas... Pas en même temps tu... »

Le lion termina sa phrase par un cri et ses reins se cambrèrent vivement alors que le Serpentard accélérait le rythme de la caresse.

« Dray ! »

Ignorant les supplications du brun et sa main qui tentait désespérément de le faire lâcher prise, Draco suçota tranquillement son second testicule, le faisait hurlant de plus belle.

Une fois les bourses du brun suffisamment couvertes de salive, l'Héritier Malfoy s'intéressa enfin à sa verge. Il y donna un grand coup de langue puis la couvrit de baisers humides. Il lécha ensuite tendrement le gland et la fente de son pénis sous les cris extatiques du brun et la cambrure incessante de ses reins. Le corps entier du blond se couvrit de chaire-de-poule: désormais, il comprenait ce que voulait dire les anciens amants du Gryffondor: ses gémissements étaient vraiment excitants. Tellement que sa queue, dure comme jamais, en devenait douloureuse. Il frissonna rien qu'en pensant au décibel que pouvait atteindre le brun lorsqu'il se faisait pénétrer.

« Dray... Je... Je vais... »

Les sourcils du blond se froncèrent: il était hors de question que le brun se libère prématurément ! Pour s'en assurer, Draco se saisit de la base de son pénis et la serra vigoureusement. Puis, il en suçota le bout pendant quelques secondes avant de l'engloutir en entier.

Il effectua d'abord un lent et sadique va-et-vient. Sa langue brûlante léchait amoureusement chaque centimètre de peau, retraçant de temps à autre une veine qui ressortait particulièrement. Encore et encore, le blond suivait le même chemin: il partait du bout du sexe du brun d'où perlaient quelques gouttes de sperme, s'attardait plus longtemps sur son gland rougit puis, il descendait progressivement vers la base, s'arrêtant au niveau de sa main et pour remonter tout aussi lentement.

Harry était extatique. Sa vue était de nouveau complètement brouillée, des frissons parcouraient sans cesse son échine et sa verge tendue lui faisait de plus en plus mal. Il était également passablement frustré. Non seulement parce que le blond refusait qu'il se libère, mais aussi à cause de la lenteur de la pipe ! Il avait beau le supplier, onduler indécemment des hanches et exercer une pression sur la tête du Serpentard, le blond restait sourd à ses demandes.

« S... S'il-te-plait... murmura-t-il. »

Enfin le Serpentard consentit à le satisfaire Il accéléra ainsi de beaucoup le rythme de ses va-et-vient tout en caressant les bourses du Gryffondor. Ce dernier hurla de plus belle et ses hanches, devenues incontrôlables, faisaient cogner licencieusement sa hampe contre le palais du blond, qui le laissa faire. La main du rouge et or, toujours crispée dans ses cheveux, accompagnait son mouvement, l'encourageant même à aller plus vite. Ce que l'Héritier Malfoy ne manqua pas de faire.

« Dray... Supplia-t-il. »

Mais il voyait bien dans les yeux orages de son amant que ce dernier n'allait pas le laisser se libérer si rapidement. Il raffermit sa prise sur le pénis du brun pour être sûr qu'il se jouisse pas sans son autorisation et se retira sans prévenir. Il ignora le grognement de frustration que poussa le brun et récolta les quelques gouttes de sperme qui perlaient de sa verge du bout de la langue. Il en profita également pour retracer le chemin d'une veine qui palpitait plus que jamais puis il se remit à couvrir la hampe du brun de baisers humides avant de la laper tendrement par intermittence, ses doigts titillant toujours ses testicules.

C'était une véritable torture ! Le Gryffondor était tellement frustré qu'il en aurait pleuré: alors qu'il commençait vraiment à prendre son pied, le Serpentard avait reprit son petit jeu sadique. Chaque parcelle de son corps était complètement excitée, son érection était affreusement douloureuse et il sentait que l'orgasme était tellement proche !...

Et puis, sans crier gare, le blond goba de nouveau la verge du Gryffondor et imposa un rythme rapide, faisant hurler le lion de plus belle. Le vert et argent suça avidement la hampe du brun avant que, mué par une nouvelle pulsion sadique, il ne se retire de nouveau.

« Dray ! Se lamenta le brun.

_ Harry... »

Le Survivant frissonna en entendant la voix chaude du Serpentard. Ledit Serpentard plongea son regard dans le sien.

« Ne jouis pas sans mon autorisation. Ordonna-t-il d'une voix posée.

_ Qu... Quoi ?

_ Ne. jouis pas. sans. mon autorisation. Répéta le blond. »

Harry mit quelques secondes pour comprendre le sens de la phrase du blond avant d'acquiescer vivement.

« Tu as bien compris ? Demanda encore Draco. »

Pour ponctuer sa phrase il souffla doucement sur l'érection plus que douloureuse du brun qui gémit en acquiesçant une seconde fois.

« Tu es sûr ? Insista Draco.

_ O...Oui.

_ Vraiment ? »

Draco passa tendrement son pouce sur la fente de son pénis. Le corps d'Harry se mouva de nouveau langoureusement.

« O... Oui. Haleta-t-il.

_ Vraiment, vraiment ?

_ Dray ! »

Draco sourit.

« Parfait. Souffla-t-il. »

Sur ce, il relâcha sa prise sur la base du sexe du brun. Ce dernier faillit jouir illico mais il se retint in extremis. Draco engloutit ensuite son pénis en entier. Partant comme toujours de la fente de sa verge jusqu'à la base, le rythme était soutenu et la langue du blond n'épargnait aucune parcelle de peau, le suçant avidement comme si c'était une délicieuse sucette dont il ne voulait pas perdre une miette. La hampe du Gryffondor se frottait graveleusement contre son palais.

Le sang battait furieusement dans la hampe dudit Gryffondor qui avait l'impression qu'il allait exploser d'un instant à l'autre. Les yeux dilatés au maximum, il n'était même pas à moitié conscient de ce qu'il faisait, tout était flou autour de lui. Il avait conscience de la bouche humide et brûlante autour de sa verge, des doigts qui caressaient ses bourses et de la douleur qui avait envahi son pénis et ses cordes vocales mais tout le reste lui était flou. Ses hanches ondulaient frénétiquement et sa main, crispée dans les cheveux de son amant, encourageait ce dernier à aller encore plus vite. Ce que le Serpentard se fit une joie de faire.

Harry avait vaguement conscience qu'il avait promit d'attendre le feu vert de Draco pour jouir, mais il n'en pouvait plus. Il essaya de se retenir le plus possible mais, voyant que le blond ne se décidait pas à lui donner la permission, Harry se l'accorda lui même: il se libéra dans la bouche chaude et accueillante du blond. Après une dernière cambrure et un dernier cri, Harry se laissa lourdement retomber sur le carrelage, les yeux clos, perdu dans l'orgasme qui lui était violemment tombé dessus.

Il ne sut pas combien combien de minutes s'étaient écoulées avant qu'il n'ouvre à nouveau les yeux et redescende sur Terre. Il fut surpris de découvrir que l'eau coulait toujours des deux douches qu'ils avaient utilisées. Il ne s'en était même pas rendu compte. Il était complètement fourbu !

Le lion soupira d'aise en sentant des baisers humides remonter le long de son torse. Il ferma à nouveau les yeux. La bouche curieuse embrassa doucement son cou puis sa mâchoire avant de remonter jusqu'à son visage. Harry ouvrit les yeux quand Draco posa un doux baiser sur ses lèvres.

« Dray je... je suis désolé pour... je n'ai pas pu me retenir je...

_ Ssshhh c'est pas grave... Tu es bruyant. »

Notant la malice et la moquerie dans la voix du vert et argent, les joues du brun s'empourprèrent.

« Je... Je sais. Je suis désolé je...

_ Inutile de t'excuser. Le coupa Draco. Ça n'a fait que m'exciter encore plus. »

Il l'embrassa une nouvelle fois avant de lui adresser un tendre sourire. Même après un violent orgasme, le Serpentard restait superbe. Le brun fut prit d'un soudain doute: lui avait pris son pied mais le blond ? Après tout, il ne s'était pas du tout occupé de Draco. Le Gryffondor se redressa abruptement.

« Dray tu... »

Il se tut en notant que le pénis du blond était de nouveau au repos.

« Je m'en suis moi-même occupé. Expliqua Draco.

_ Oh. »

Pour rassurer quelque peu le brun à la mine coupable, Draco l'embrassa tendrement.

« Ne t'inquiète pas pour ça. Murmura-t-il. »

Soulagé, Harry se laissa retomber sur le carrelage. Le Serpentard sourit: bien sûr qu'il s'était déjà libéré ! Il s'était branlé comme un malade et avait failli jouir avant le brun ! Le Gryffondor était vraiment une invitation à la luxure. Pour un peu il l'enfermerait jalousement dans une pièce pour être le seul à profiter de ses râles de jouissance. Rien que de repenser à ses cris extatiques, le blond avait l'envie pressente de prendre violemment le brun pour le faire hurler de plus belle.

La gorge du Serpentard se noua brusquement. Et maintenant quoi ? Ils n'avaient plus la trique mais leur relation en avait pris un coup ! Il lui avait quand même tailler une sacrée pipe ! Il doutait qu'ils puissent agir par la suite comme si rien de tout ça ne s'était passé.

Draco plongea dans le regard émeraude encore un peu déboussolé du brun. Il était tellement magnifique ! Pourquoi diable Merlin avait-il permis une telle chose ? Comment résister face à une telle apparition ? En plus, contrairement à lui, le Gryffondor ne se résumait pas à une simple apparence. Il était parfait aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. Gentil, tendre, dévoué, loyal, généreux... et apparemment incroyable au pieu ! Posséder autant de qualités devrait être interdit.

Le Serpentard caressa doucement la joue du Gryffondor. Allez savoir pourquoi, son cœur battait à la chamade. Encore une fois, il se sentit tout bizarre. Il se pencha vers le lion et frotta doucement son nez contre le sien. Harry pouffa. Il était adorable.

« Harry je...

_ Hum ? »

Les mots se coincèrent dans la gorge du Serpentard. Il s'éloigna un peu du lion et papillota des yeux. Qu'est-ce qu'il voulait lui dire déjà ? Il ne savait plus. C'était comme si le début de la phrase était sorti tout seul, qu'il avait brusquement reprit conscience en plein milieu et qu'il en avait perdu la suite.

Étrange.

Draco s'éclaircit la gorge.

« Je pense qu'on devrait rentrer. Déclara-t-il. On doit nous attendre.

_ Oh. Tu as raison. »

Le visage du brun s'assombrit. Il était visiblement déçu. La gorge de l'Héritier Malfoy se noua en voyant l'expression du brun. Il l'aurait reconnue entre mille: c'était celle de l'amant utilisé pour un coup d'un soir qui savait pertinemment que son partenaire ne le recontacterait plus.

Draco se releva silencieusement, éteignit le jet d'eau des douches et retourna dans les vestiaires avec un goût amer dans la bouche. Il ne voulait pas qu'Harry pense qu'il l'avait utilisé comme une vieille serpillière. Qu'il l'avait sucé seulement parce qu'il se trouvait là et qu'il ne valait pas mieux que ses nombreuses conquêtes. Avec lui, ce n'était pas comme ça. C'était... différent. Draco se sentait différent quand il était avec lui. Et pas seulement sur le plan amical !

Le blond était perdu. Il n'avait jamais ressenti ce genre de chose avant. Tout dans sa vie était soigneusement compartimenté, mais dans le compartiment réservé à Harry... Tout était embrouillé.

Tout ce dont il était sûr, c'était qu'il ne voulait surtout pas perdre le brun, ni qu'il se sente comme la dernière des merdes.

Il jeta un coup d'œil par dessus son épaule. Dos à lui, Harry se rhabillait un silence. Draco pouvait sentir d'ici son désarroi. Et il avait plus que raison. Les yeux du brun lui piquaient affreusement, il se sentait souillé. Pendant un instant il avait cru... être différent. Pas qu'un simple jouet. Mais apparemment, il avait tord. Son cœur lui faisait mal. Il se sentait incroyablement stupide de s'être laissé faire. Maintenant la relation qu'il était parvenu à construire avec le blond devait être fichue.

« Bon. Je vais y aller. Déclara le blond. Je rangerai le matériel en passant. »

Harry acquiesça faiblement. S'il avait parlé, sa voix aurait certainement tremblé. Il sursauta néanmoins en sentant un baiser claquer sur sa joue gauche. Il se tourna surpris vers Draco. Le Serpentard le regardait avec une telle douceur que le brun s'en voulut d'avoir cru qu'il ne le considérait que comme sa mille-et-unième conquête.

« Tu viendras dans notre dortoir, ce soir ? S'enquit-il. »

Harry sourit.

« Je... Je ne sais pas. J'ai pas mal de devoirs en retard, tu sais. »

Draco fit la moue.

« Ça me ferait vraiment plaisir que tu viennes. Argumenta-t-il.

_ Plaisir ou pas, ce n'est pas ça qui va m'aider dans mon travail.

_ Je pourrais t'aider. »

Harry éclata de rire.

« Comme la dernière fois ? Pouffa-t-il. Comment ça s'est terminé déjà ? Ah oui, nous deux, nous goinfrant de chocolats en racontant des ragots.

_ Tu as raison. Souffla le blond. Mais on s'était quand même bien amusé. »

Harry plongea un instant dans le regard du Serpentard et frissonna un peu en sentant la douce caresse que ce dernier exerçait à présent sur sa taille.

« Passe ce soir. Répéta Draco. »

Harry prit un temps de réflexion.

« Désolé mais non. Répondit-il. J'ai vraiment trop de boulot.

_ Mais 'Ry...

_ Dray j'ai dit non. »

Le Serpentard bouda.

« Demain soir alors? Questionna-t-il.

_ Mmm peut-être. »

La prise du blond sur sa taille se raffermit.

« Promet-le. Grogna-t-il. »

Harry éclata de rire.

« Qu'est-ce qui te prends ? On dirait que je te deviens indispensable. Fais attention, je pourrais devenir une drogue. »

Le visage de Draco se renfrogna légèrement. Le brun avait raison: il devenait comme une drogue pour lui. Il ne pouvait pas passer une journée sans le voir et lui parler sans qu'il ne soit sur les nerfs, il lui manquait terriblement quand il n'était pas là et il ne supportait pas de voir d'autre personne l'approcher. Il lui avait même donné ce baiser sur la joue pour le rassurer, parce que l'idée de le perdre lui donnait la nausée. Le Serpentard devait se rendre à l'évidence: il devenait accro. Et cette addiction lui prouvait bien que, quel quoi que soient les sentiments qu'il éprouvait pour Harry, ils dépassaient le stade de l'amitié car, même pour Blaise, qui était vraiment son meilleur ami depuis l'enfance et qu'il trouvait presque aussi sexy que lui, il n'éprouvait pas de telles choses. Le problème était que Draco ne savait pas vers quoi tendait ses sentiments et que tout ça l'effrayait.

« Oui, comme une drogue. Souffla-t-il. »

Il se perdit un instant dans ses pensées avant de reprendre:

« Bon j'y vais. »

Il embrassa une seconde fois le brun sur la joue puis se dirigea vers la sortie.

« N'oublie pas Potty: demain soir. Sinon, je viendrais te chercher par la peau des fesses. »

Il sortit ensuite sous les éclats de rire du Gryffondor. Une fois dehors, et après avoir rangé le matériel, il se rua dans son dortoir. Il devait absolument parler à quelqu'un.

DMDMDMDMDM

Draco entra en trombe dans son dortoir faisant sursauter Blaise par la même occasion, qui lisait tranquillement assis sur son lit. Il était seul. Maintenant qu'il se trouvait devant lui, Draco ne savait pas par quoi commencer. Tout était tellement embrouillé dans sa tête.

Perdu dans ses pensées, il fit les cent pas devant son ami. Après quelques minutes, ledit ami soupira en reposant son magazine. Il allait devoir ouvrir le bureau de Dr Zabini. Le basané était devenu un véritable psy pour le blond depuis quelques temps.

« Un problème ? Interrogea-t-il. »

Le visage de Draco s'éclaira: il paraissait soulagé qu'il lui pose la question. Il s'assit sur le lit le plus près de celui du basané et son visage se tordit en une grimace effrayée.

« Laisse moi deviner. Soupira Blaise. Harry ? »

Draco acquiesça.

« Je l'ai sucé ! Glapit-il. »

Blaise éclata de rire.

« Tu quoi ?

_ Mais ce n'est pas de ma faute ! On était nu, bandait comme des cochons et ça fait si longtemps que j'ai envie de me le faire que...

_ Attends une minute. Interrompit Blaise. Vous étiez nus ?

_ On a fait une bataille de boue, on était crades, alors on a filé sous la douche et...

_ Vous avez fait une bataille de boue ?

_ Bref !

_ Donc... finalement, tu reparles à Harry ? »

Draco roula des yeux.

« Tu avais raison, le sevrage ne fonctionne pas. On peut se focaliser sur mon plus gros problème maintenant ? »

Avec un petit sourire amusé, Blaise acquiesça.

« Bon. Reprit Draco. Tout ça pour dire que je ne sais vraiment pas ce qui cloche avec moi. J'adore Harry ! Vraiment. C'est un ami génial, mais en même temps j'ai une envie folle de le baiser, et quelque chose me dit que même si je le baise, mon obsession ne s'arrêtera pas là et que j'aurais encore plus envie de le baiser. Je me sens bizarre quand je suis proche de lui, je ne supporte pas quand quelqu'un d'autre que moi le touche, mon cœur s'emballe tout seul sans aucune raison, je flippe comme un malade à l'idée qu'il puisse être fâché contre moi ! J'ai envie de le baiser, de l'enlacer, de l'embrasser... Parfois j'ai chaud dans tout le corps quand il est près de moi, j'ai l'impression d'étouffer, mais en même temps je sais que ce n'est pas que sexuel... et cette conne d'infirmière qui me dit que rien ne cloche chez moi ! Je fantasme sur lui presque tous les soirs alors que ma limite est normalement d'une semaine... J'adore quand il sourit: ça me rend tout chose et il est trop adorable. Et en même temps, j'ai cette envie de le baiser. De le plaquer quelque part et de m'enfoncer en lui. Mais je ne peux pas faire ça, parce que c'est un ami. Mais on doit pas ressentir ce genre de chose envers un ami, non ? Hein, j'ai pas raison ? Je... Je... Je ne sais même plus ce que je dis ! »

Draco plongea un regard désemparé dans les yeux miels de son meilleur ami.

Blaise s'éclaircit la gorge.

« Tu as dit tout ça presque sans respirer ? S'étonna-t-il.

_ Blaiiiise ! Geignit Draco.

_ Désolé. Essayons de mettre tout ça au clair. Tu ne veux pas perdre Harry.

_ Non !

_ Tu veux le baiser mais pas qu'une fois...

_ Régulièrement serait bien.

_ Régulièrement serait bien. Répéta le basané. Mmm... il pourrait être ton sex-friend. »

Draco fit la moue.

« Non je... Ami me paraît un peu...

_ Tu voudrais être plus qu'un ami pour lui.

_ Oui.

_ Ok. Reprenons: tu flippes à mort à l'idée de le perdre, tu voudrais le baiser régulièrement mais être plus que son ami, donc tu ne voudrais pas qu'il se sente utilisé. Tu te sens bizarre quand il est dans les parages...

_ J'ai chaud. Confirma-t-il. Mon cœur s'emballe, j'ai un nœud dans le ventre et...

_ Une sensation de papillonnement.

_ Oui.

_ Mais c'est plutôt agréable. »

Draco acquiesça vivement. Le pauvre semblait complètement désemparé. Il ne savait pas du tout ce qui se passait, et il espérait que le basané pourrait l'aider à y voir plus clair. Bien sûr, ledit basané savait pertinemment ce qui clochait avec son meilleur ami. N'importe quel demeuré l'aurait tout de suite deviné. Surtout que tout Poudlard avait dû se rendre compte que depuis quelques temps, le blond ne pensait même plus à la sortir de son pantalon. Mais ledit blond devait comprendre par lui même. Parce que si Blaise lâchait immédiatement la bombe, il paniquerait, se renfermerait sur lui, se camperait dans une positon de déni et s'en serait fichu pour sa mise en couple avec Harry. Déjà qu'il n'était pas sûr que le blond accepte ses sentiments quand il se rendrait enfin compte qu'il était tombé amoureux ! C'était tout à fait son genre de nier en bloc ses sentiments et de faire comme si de rien n'était.

« Alors ? S'enquit Draco.

_ Mmm je ne sais pas Dray. C'est vraiment bizarre. »

L'Héritier Malfoy baissa la tête, dépité.

« Tu sais ce que tu devrais faire ? S'exclama Blaise. Trainer encore plus avec Harry.

_ Tu... Tu es sûr ? Parce qu'il est quand même à l'origine de mon problème.

_ Mais oui ! Le sevrage n'a pas fonctionné, non ? Rapproche-toi encore plus de 'Ry et je suis sûr que la réponse apparaîtra d'elle-même.

_ Tu... Tu crois ?

_ J'en suis certain !

_ Ok alors... Ok ! »

Le blond reprit du poil de la bête.

« Je vais faire ça ! Me rapprocher encore plus d'Harry ! »

Blaise sourit. Il était vraiment le meilleur des meilleurs ami du monde.

HPHPHPHP

Harry se précipita dans la Salle Commune des Gryffondor. Il fallait absolument qu'il parle à l'un de ses enfants. Il avait peut-être commis une boulette en laissant Draco le sucer.

Il jura à mi-voix: pas un seul Malfoy-Potter ne traînait dans la pièce.

« Salut Harry. »

Le brun se retourna vers Ginny. La rousse avait déjà plaqué un sourire enjôleur sur son visage, mais Harry n'avait pas le temps pour ses tentatives de drague.

« Gin'! S'exclama-t-il. Tu pourrais me rendre un service ?

_ Bien sûr.

_ Tu pourrais aller voir si Narcissa se trouve dans sa chambre ?

_ Euh... oui. Mais je pensais qu'on pourrait peut-être...

_ C'est urgent ! Coupa Harry. »

Le brun devait avoir l'air vraiment désemparé parce que la rousse n'insista pas.

Pendant de longues minutes, le Survivant fixa les escaliers menant au dortoir des filles, où il espérait y apercevoir une silhouette familière. Ses prières furent exaucées: Narcissa descendit le rejoindre, l'air peu renfrogné. Ginny devait l'avoir interrompue en plein travail.

« Qu'est-ce qui se passe ? Soupira-t-elle une fois arrivée devant son Papa. »

Harry l'agrippa par le poignet et l'entraîna dans un coin à l'écart.

« Ton Père m'a sucé. Lâcha-t-il.

_ Eww Papa ! S'offusqua la brune. C'est pour ça que tu m'as appelé ? C'est dégoûtant !

_ C'est pas ça, l'important ! Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose ! Est-ce qu'on va trop vite ou... »

Le brune prit un temps de réflexion.

« Vous avez couché ensemble ?

_ Non !

_ Ok... Je pense que Père est assez mûr maintenant.

_ ... Pour qu'on couche ensemble ?

_ Mais non ! Pour que vous flirtiez. Allume-le. Laisse le te toucher, te caresser... Et pourquoi pas te... sucer. Maintenant que vous vous êtes rapprochés, ce qui importe c'est que Père se rende compte qu'il a des sentiments pour toi. Il faut qu'il comprenne qu'il a envie de toi pour des raisons différentes que celles pour lesquelles il a envie de pétasse n°263. Donc, fais toi plaisir ! Montre lui qu'il te désire d'une autre façon. Que ce n'est pas juste sexuel. En ayant cette réflexion il pourra ensuite comprendre à quel point tu es différent et qu'il te voie comme ça parce qu'il éprouve quelque chose de fort à ton encontre. Tu as compris? »

Harry acquiesça.

« Mais surtout. Ajouta Narcissa. Ne couche pas avec lui. Sinon, il ne fera que se cacher en mettant tous ses sentiments sur le compte du sexe.

_ Ok. »

Le Gryffondor sourit discrètement.

« On y est, hein ? On va réussir à le faire tomber ? »

Narcissa sourit à son tour:

« C'est dans la poche. »

HPHPHPHP

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