Chapitre 14: Conclusion

{italique} pensées de Draco

(italique) pensées d'Harry

Un gémissement indécent fusa de la bouche d'Harry et son corps se cambra légèrement alors que l'un de ses tétons durci était gobé par une bouche vorace. Un autre gémissement lui échappa tandis qu'une main douce caressait amoureusement son torse et traçait des arabesques invisibles sur son buste. Le Gryffondor émit ensuite un cri rauque et un frisson le parcourut de part en part quand une verge tendue plus qu'impressionnante se frictionna contre la sienne.

« Encore... Gémit-il. »

Obéissant, la friction se fit plus rapide et plus pressante. Le brun se cambra encore plus indécemment et il émit un long soupir obscène qui sembla exciter son partenaire davantage.

« Dray... Murmura-t-il langoureusement. »

Le blond caressa en douceur la virilité douloureuse du brun. Il mit sa tête au même niveau que la sienne et le brun put ainsi voir le sourire tendre qui éclairait son visage. Qu'il était beau, son blond!

Ledit blond fourra sa tête dans le cou du lion et y déposa plusieurs tendres baisers tout en accélérant le rythme sur sa verge. Le brun commença à haleter et à onduler indécemment ses hanches.

« P...Prends-moi. Supplia-t-il. Tout de suite.

_ Maintenant ?

_ Dray ! »

Le blond sourit dans son cou. Après avoir porté deux de ses doigts à sa bouche et les avoir consciencieusement léchés il alla titiller l'entrée du Gryffondor, le faisant mijoter un peu.

« Harry... Murmura-t-il.

_ Hum ?

_ Si tu savais à quel point je t'... »

Mais Harry n'entendit jamais la suite. Il poussa un feulement de rage en frappant violemment le réveil qui l'avait tiré d'un si bon moment.

Le Gryffondor grogna: encore une fois il avait fait un rêve érotique qui le mettait en scène avec sa Némésis! Le Survivant souleva son drap et un gargouillis sortit de sa gorge alors qu'il se laissa retomber brutalement sur son matelas: eh bah bravo! Maintenant il allait devoir faire un tour par la laverie.

(je hais ma vie !)

HPHPHPHPHPHP

Harry adorait ses enfants. Il adorait même les enfants de ses amis. Vraiment ils étaient tous géniaux ! Mais il leur en voulait quand même un peu parce que depuis qu'ils étaient arrivés, leur vie à tous avait pris un grand tournant.

Le brun soupira en se rappelant qu'au début de l'année il était contraint de traîner avec Dean et Seamus parce que Ron et Hermione passaient leur temps à se rouler des pelles et que ça l'exaspérait ! En ce temps-là il n'y avait personne de spéciale dans sa vie amoureuse et il en était plutôt content. D'accord, il lui arrivait de faire des rêves cochons qui le mettaient en scène avec sa Némésis, mais ce n'était que de temps en temps et c'était parfaitement normal vu que le Prince des Serpentard était une véritable bombe sexuelle.

Mais maintenant tout avait changé ! Ron et Hermione ne s'adressaient plus la parole ou plutôt, Hermione essayait se réconcilier avec le rouquin mais ce dernier ne lui accordait qu'un regard glacial qui signifiait: tu n'es qu'une salope. Le roux était d'autant plus énervé que la brune était quasiment tout le temps avec un certain Théodore Nott. Et comme à chaque fois que ses deux amis étaient en désaccord, Harry était partagé en deux. D'un côté c'était vraiment un coup dur pour Ron, et Harry savait qu'il avait besoin de soutien, mais de l'autre, même si Hermione comprenait, étant donné ses tords, que le roux ait besoin de son ami, Harry s'était beaucoup rapproché de Blaise. Il se demandait d'ailleurs comment il avait pu passer à côté d'une telle perle aussi longtemps ! Le basané traînait néanmoins beaucoup avec Théodore, donc avec Hermione et donc par association Harry traînait aussi avec ces deux-là. Il avait également découvert que Théodore était vraiment quelqu'un de bien. Bon, il ne comprenait pas la moitié des choses qu'il racontait, mais quand même ! De plus, vu que ses deux meilleurs amis étaient avec lui, il arrivait que Draco vienne aussi faire un tour. Et... Comment dire ? Disons que le brun se sentait tout chose quand le blond était dans les environs...

(je hais ma vie !)

Parce que, oui malgré ses bonnes résolutions, Harry n'avait pas réussi à se sortir le blond de la tête. Il avait beau se focaliser sur toutes les crasses que l'Héritier Malfoy lui avait faites, toutes les abominations qu'il lui avait dites, le Survivant ne pouvait empêcher son cœur de battre à la chamade quand il entrait dans son champ de vision ou de rougir et de baragouiner stupidement quand il était question de lui. Ses enfants, plus que satisfaits, trouvaient ça tordant d'ailleurs. Mais Harry s'en fichait: il se savait en aucun cas amoureux de la fouine. Il ne pouvait pas l'être et il ne voulait pas l'être ! Peu importe les apparences, il n'était pas amoureux de...

La porte de la Grande Salle s'ouvrit brutalement, laissant passer sa Sérénissime Prince des Serpentards entourée de ses gens habituels. Le cœur du brun rata un battement. Le blond était tellement magnifique. Les cheveux parfaitement coiffés, vêtu de vêtements qui le saillaient à la perfection.

(il est obligé de mettre des fringues aussi moulantes ? Non mais parce que s'il continue, il risque de se faire plaquer contre un mur et de se faire violer par une personne à l'identité inconnue...! Enfin bon moi, je dis ça, je dis rien... Mais il est vrai qu'un petit blond nu, haletant et gémissant peut faire envie à bien des personnes...)

Harry mordit doucement sa lèvre inférieur.

(bordel je me le prendrais bien sur la table des serpents en ce moment même...)

Ses dents se plantèrent violemment dans sa lèvre inférieur alors qu'il s'imaginait plaquer l'Héritier Malfoy sur la table des verts et argents, le déshabiller rageusement et lui apprendre à supplier. C'était que 'Ryry junior commençait à s'éveiller et ce n'était absolument pas le moment d'avoir la trique !

Le Survivant croisa anodinement les jambes, essuya les gouttes de sang qui perlaient de ses lèvres et retourna à ses pensées. Si encore ce n'était qu'une question de sexe ce serait parfait !

Un sourire tendre se dessina sur son visage alors que sa Némésis caressait affectueusement les cheveux d'Ethan qui avait décidé de manger à sa table pour aujourd'hui. C'était ces moments-là qui lui faisait penser que Draco était véritablement un ange tombé du ciel.

Harry se donna une gifle mentale: il fallait vraiment qu'il arrête de penser à sa Némésis comme ça. Et puis d'ailleurs depuis quand est-ce qu'il appelait par son prénom?

(«depuis que tu es amoureux de lui ? Tenta sa petite-voix. »)

Le Gryffondor grogna: il était hors de question qu'il soit tombé amoureux de Draco Malfoy ! C'était juste qu'il voulait le baiser, qu'il le baise, qu'il le prenne dans ses bras, qu'il l'autorise à dormir dans ses bras, qu'il lui dise des mots doux, qu'il lui sourie amoureusement, qu'il lui dise qu'il l'aime, qu'il lui soit fidèle et qu'il ne voulait pas que quelque d'autre l'approche à moins de deux mètres ! Ça n'avait absolument rien à voir avec l'amour, n'est-ce pas ?

...

N'est-ce pas...?

Le brun gémit en fourrant sa tête entre ses mains. Étrangement, il avait l'intime impression d'être dans la merde...

« Harry tout va bien ? »

Il releva vivement la tête vers Dean qui avait prit la parole.

« Oui. Répondit-il. Bien sûr que oui que tout va bien. Pourquoi ? J'ai l'air de ne pas aller bien ?

_ Non c'est juste que...

_ Tu me trouves pensif ? Enchaîna Harry. Parce que je ne suis pas pensif. Pourquoi le serais-je ?

_ Heu...

_ J'ai rien à cacher ! Tu crois que je cache quelque chose ? »

Abasourdit par la brusque nervosité du Survivant, Dean resta bouche bée.

« On n'a pas dit que tu cachais quelque chose Harry. Tenta de calmer Seamus.

_ Ok. Parce que je ne cache rien. J'ai rien à cacher, ce n'est pas comme si j'étais amoureux de quelqu'un. »

Il se mit ensuite à rire nerveusement.

« Parce que je ne suis pas amoureux. Conclut-il avec sévérité. Tu crois que je suis amoureux ?

_ Heu...

_ Parce que je ne le suis pas ! Je ne suis pas amoureux ! De qui que ce soit !

_ Heu... D'accord Harry.

_ Tu me regardes comme si j'étais fou... Tu me crois fou ? Tu crois que je suis fou de ne pas admettre l'évidence... ?

_ Heu...

_ Parce que je ne suis pas amoureux ! Donc je ne suis pas fou hein ? Ce n'est pas parce que je ne supporte pas de le voir regarder quelqu'un d'autre que je suis amoureux ok ? »

Sans attendre de réponse, Harry se leva brusquement de sa chaise et sortit de la Salle Commune.

HPHPHPHPHPHP

« Je suis entrain de perdre complètement les pédales... Et enlève-moi ce sourire satisfait de ton visage ! »

Narcissa sourit.

« C'est juste que je ne pensais pas que tu tomberais si facilement. »

Harry fronça les sourcils.

« Je ne pensais pas que tu tomberais amoureux de Père si vite. Expliqua-t-elle. »

Le Survivant grogna.

« Je ne suis pas amoureux de votre Père.

_ Ben voyons ! Et c'est pour ça que tu fusilles du regard cette pauvre fille qui discute avec lui ? »

Harry détacha son regard de ladite fille. Non mais quelle salope celle-là ! À faire des manières et draguant ouvertement le Prince des Serpentard.

(elle est au courant qu'il est père de sept voire neuf enfants ? Et il ne les a pas fait avec elle, que je sache !)

« C'est juste que j'ai tellement de peine pour elle ! Se justifia Harry. Elle ne se rend même pas compte à quel point elle est pathétique !

_ Hum, hum.

_ Mais c'est vrai ! DraMalfoy va la baiser, la jeter comme une merde et passer à autre chose ! C'est quand même pathétique qu'elle se laisse avoir si facilement. Surtout qu'elle doit penser stupidement qu'avec elle ça sera différent et qu'elle parviendra à le changer !

_ Hum, hum. Tu es sûr que le sentiment que tu ressens envers elle n'est pas de la compassion mais de la jalousie ? »

Le brun ricana:

« De la jalousie ! Moi ? Pff, pourquoi serais-je jaloux d'une pauvre conne qui s'efforce à draguer mon futur mari ? »

Narcissa haussa un sourcil.

« Ton futur mari ? Nota-t-elle nonchalamment.

_ C'est avec moi qu'il va les faire sept gamins oui ou non ?

_ Oui mais tu ne le prenais pas aussi bien il y a quelques temps. »

Harry soupira.

« Que veux-tu ? Je suis un Gryffondor. Je fais preuve de courage et j'accepte les choses qui viennent. »

Sa réponse eut le mérite de faire hausser le deuxième sourcil de sa fille.

« Ben voyons. Fit-elle. Donc je suppose que ça ne te dérange absolument pas que la conne en question fourre sa langue dans la bouche de ton futur mari...»

Le Survivant pâlit. Cette pétasse osait poser ses lèvres sur la bouche son blond !

« Elle est où cette traînée que je repeigne les murs de la Grande Salle avec son sang ? Explosa-t-il. Non mais je vais lui apprendre moi, à toucher à ce qui ne lui appartient pas ! C'est Malfoy-Potter qu'il va s'appeler, le blondinet ! Pas Malfoy-face-de-cul ! »

Il se retourna vivement vers le couple mais sa colère retomba comme un soufflé quand il s'aperçut que sa fille l'avait mené en bateau. Il reposa lentement son regard sur la brune qui affichait un petit sourire victorieux.

« La scène qui vient de se passer ne veut absolument rien dire. Dit calmement Harry.

_ Hum, ben voyons. »

Harry fronça les sourcils.

« Écoute-moi bien: je ne suis pas amoureux de Draco ! Je ne l'aime pas c'est impossible ! Je... Qu'est-ce qui te fais marrer ? »

En effet, la brune semblait se retenir d'éclater de rire.

« Tu l'as appelé par son prénom. Répondit-elle. Père, tu l'as appelé Draco sans même t'en rendre compte. »

Le Golden Boy rosit légèrement.

« Non je ne l'ai pas fait.

_ Oh que si.

_ De toutes façon ça ne change rien à mes sentiments pour lui. Je ne peux pas m'être entiché de ce mec, c'est impossible.

_ Et pourquoi ça ?

_ Oh, il y a des milliers de raisons ! Point numéro 1: je suis hétéro. »

S'en fut trop pour la Gryffondor qui explosa de rire. La jeune femme mit d'ailleurs plusieurs minutes pour s'en remettre ce qui vexa quelque peu le brun qui croisa les bras et prit un air pincé.

« T... Toi ? Réussit-elle à articuler. Hétéro ? »

Et elle repartit dans un grand fou rire.

« Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle ? Demanda le Survivant sur un ton détaché.

_ Je n'arrive pas à croire que tu puisses être aussi aveugle. Répondit Narcissa en essuyant les larmes qui avaient coulé de ses yeux. Tu bandes presque chaque nuit en rêvant de Père -ne nie pas ça amuse beaucoup Oncle Ron qu'une fille te fasse tant d'effet ! Tu mates tous les beaux mecs que tu croises !

_ Je ne les mate pas ! Se défendit le brun. Je... Je vérifie. »

La brune secoua la tête, renonçant à protester.

« Franchement Papa, à quand remonte la dernière fois où tu as pris du plaisir en pensant à une fille ? »

Harry ouvrit la bouche pour lui citer une centaine d'exemples mais en y réfléchissant bien, la dernière fois qu'il avait bandé en pensant à une fille remontait à...

« Je n'aime pas trop parler de ces choses là avec ma propre fille. Se justifia-t-il faussement. »

Bien sûr la brune n'en crut pas un mot.

« Je ne suis pas gay ok ? Je ne suis pas gay. »

HPHPHPHPHPHP

Harry rattrapa de justesse Narcissa qui marchait dans les couloirs en direction de la Grande Salle.

« Ok je suis gay. Avoua-t-il. »

Un grand sourire éclaira le visage de la brune.

« Oh...Et peut on savoir ce qui t'a fait changer d'avis ? S'informa-t-elle.

_ J'ai testé les deux. »

La brune lui lança un regard dédaigneux.

« Ne t'en fais pas je ne suis pas devenu un Draco bis ! Ça me trottait dans la tête depuis un moment alors j'ai voulu être sûr. J'ai donné rendez-vous à des personnes qui me voulaient mais pas trop proche de moi et...

_ Et ?

_ J'ai d'abord testé avec une fille. Vraiment un canon cette nana. Pourtant quand on s'est embrassé puis quand elle s'est retrouvée nue devant moi... »

La bouche du Gryffondor se tordit en une grimace.

« Disons que ça m'a plutôt fait l'effet d'une douche froide. Toute cette... peau et ses seins qui tombaient... »

Un frisson parcouru son échine.

« Beurk ça ne m'a pas du tout mis dans l'ambiance. Alors quand j'ai dû la pénétrer ! Heureusement que j'ai réussi à penser à quelqu'un d'autre pour bander et ne pas la vexer.

_ Ce quelqu'un d'autre ne serait pas un Serpentard blond aux yeux gris par hasard ?

_ ... Et quand j'étais en elle ! Poursuivit le brun ignorant l'intervention de sa fille. Elle était toute moite... toute beurk. En plus elle n'arrêtait pas de gueuler avec sa voix de crécelle. »

Le Survivant frissonna en repensant à sa nuit passée avec elle.

« Le lendemain j'ai essayé avec un garçon. Continua-t-il. Et là ! L'orgasme absolu ! Quand il est entré en moi et a buté contre ma prostate... C'était tellement booooon ! Et puis la sensation quand il suçait mes tétons !

_ ... Euh Papa...

_ ... Forcément après cette nuit j'ai commencé à me poser des questions ! Poursuivit le brun en ignorant le malaise de sa fille. J'ai quand même adoré me faire prendre alors que pénétrer une fille m'a limite dégoûté. J'ai quand même ma fierté d'homme ! Je ne trouve pas normal que j'adore me faire prendre comme une fille ! En plus je m'imagine souvent prendre Draco alors... »

La brune éclata de rire.

« Toi ? Prendre Père ? »

Harry lui lança un regard sceptique. S'il l'avait pu, il aurait levé un sourcil.

« Rappelle-moi comment tu es venue au monde, déjà ? »

Narcissa leva les yeux au ciel.

« C'était une fois et Père ne voulait vraiment pas que tu portes un quatrième enfant.

_ Et c'est une raison pour croire que je ne le prendrais qu'une seule fois dans ma vie ?

_ Crois ce que tu veux mais à mon avis, si tu espères prendre Père prochainement, tu te mets le doigt dans l'œil.

_ C'est ce qu'on verra.

_ C'est tout vu.

_ Bref ! Je te raconte la suite ou pas ? »

La brune acquiesça.

« Donc pour rassurer ma fierté, le lendemain j'ai pris rendez-vous avec un deuxième garçon que j'ai pris. Et là ! L'orgasme absolu ! Je ne sais pas si c'est son ventre musclé, sa voix grave qui hurlait mon nom ou sa queue dressée, mais j'étais complètement excité! Il n'arrêtait pas de crier mon nom et moi je tapais contre sa prostate et ...

_ Papa ! Interrompit Narcissa. »

Le Survivant, qui s'était légèrement laissé emporté, revint sur Terre.

« Hum ?

_ J'aurais une faveur à te demander. À chaque fois que tu auras envie de me parler en détail de ta vie sexuelle répète-toi cette phrase: je suis ta fille de 14ans.

_ Oh. Fit Harry comprenant l'allusion. Désolé je n'avais pas réalisé que tu ne désirais pas entendre parler de la vie sexuelle de ton Papa.

_ Excuses acceptées. Donc pour en revenir au sujet tu es gay et tu l'acceptes ?

_ Complètement ! Je suis gay et fier de l'être.

_ Et donc... concernant Père...

_ Je t'arrête tout de suite ! Coupa le brun. J'accepte mon homosexualité pas les pseudo-sentiments que j'éprouve pour Draco.

_ Mais Papa ! Ton amour pour Père crève autant les yeux que ton homosexualité.

_ Je ne veux pas être amoureux de lui ! Combien de fois est-ce que je dois le répéter ?

_ Mais pourquoi est-ce que tu t'entêtes autant ? C'est son narcissisme qui t'ennuies tellement ? Ou alors...

_ Ça n'a rien à voir. Je... J'apprécie tout en lui. Que se soit sa gentillesse, sa tendresse, son humour, sa prétention, son narcissisme, sa sournoiserie ou son attitude de gosse de riche. Parce que s'il n'était pas tout ça à la fois, il ne serait pas Draco Malfoy et je ne l'aim... n'aurait pas tous ces pseudo-sentiments pour lui.

_ Alors quoi ?

_ Alors je refuse de tomber amoureux d'un gars sans aucune profondeur qui passe son temps à insulter ma famille et mes amis. Je refuse de faire ma vie avec un gars qui pense que mes parents brûlent en enfer et n'ont que ce qu'ils méritent, que mon meilleur ami n'est qu'un sale chien vivant dans un trou puant et que ma meilleure amie n'est qu'une pauvre Sang-de-Bourbe. Et je doute que, si tu étais à ma place, tu l'accepterais facilement. »

La brune baissa sa tête.

« Mais... Commença-t-elle.

_ Ose me dire le contraire. Provoqua Harry. Ose me dire que tu serais prête à épouser un homme qui pense que je ne suis qu'un sale pédé de merde, que ton Père n'est qu'un connard de fils de Mangemorts et qu'il devrait crever et que Rachel n'est qu'une chienne vivant dans un trou puant qui vend son corps à n'importe quel dégénéré ! »

Harry planta ses yeux dans ceux de sa fille rougissante.

« Désolée. Finit-elle par marmonner d'une voix rauque. On n'a aucun droit de te pousser vers Père.

_ Merci. »

Un silence gêné plana entre eux.

« C'est juste que... Commença Harry. Je n'arrive pas à considérer Malfoy comme ''mon âme-sœur'' pour le moment. »

Un sourire triste se dessina sur les lèvres de la brune.

« Pourtant, il est bel et bien ton âme-sœur. Murmura-t-elle. »

Harry éclata d'un rire jaune.

« C'est le futur moi qui vous a dit ça ? Ricana-t-il. Il est amoureux de Draco lui, alors ce n'est pas très étonnant...

_ Ce n'est pas juste une élucubration. Contredit Narcissa. Vous êtes vraiment des âmes-sœurs ! »

Elle soupira devant la moue de son Papa.

« Tu as déjà entendu parlé du Lien ? Demanda-t-elle.

_ Le Lien ?

_ Le contraire m'aurait étonné... Marmonna la jeune femme. Tu te rappelles de ce que je t'ai dit sur ta capacité à propos des grossesses ?

_ Le fait que je suis un distributeur à molécules de fertilité géant ? Malheureusement oui.

_ J'ai comme qui dirait simplifié mon explication. J'ai dit que ta magie gonflée de molécule était évacuée de ton corps quand tu étais en état de grande excitation ?

_ Oui.

_ Sache que cet état ne peut pas être atteint si facilement. Je n'arrive pas à croire que je vais parler de ça avec toi mais tant qu'on y est. Mettons sur une échelle de 0 à 10 l'intensité d'un orgasme. 5 étant un rapport normal et 10 l'extase absolu; le minimum à atteindre pour ''distribuer tes molécules'' est 15.

_ Quinze ! S'étrangla le brun.

_ Hum, hum.

_ ... Draco arrive à me faire ressentir autant de jouissance ?

_ S'il-te-plait n'empire pas les choses ! C'est déjà suffisamment difficile de parler de ça avec toi !

_ Désolé.

_ Revenons au Lien. C'est... une sorte d'anomalie qui se produit...

_ Bah bien sûr ! Les anomalies sont toujours pour ma pomme. Grommela le brun.

_ Estime-toi heureux, c'est ce qui t'a permis de tomber enceint ! Quand deux âmes-sœurs puissantes, s'aiment d'un amour sans fin, il arrive que leur magie fusionne. C'est ce qui crée le Lien. Tu me suis ? »

Harry acquiesça.

« Au lieu d'avoir chacun une empreinte magique distincte, les deux personnes n'en ont plus qu'une.

_ Exactement. De ce fait au lieu de circuler seulement à l'intérieur d'une personne, la magie dite fusionnée ou blanche circule dans le corps des deux personnes. La conséquence de cette circulation c'est qu'une partie de toi se retrouve à l'intérieur de l'être aimé. Tu me suis toujours ?

_ ... Un bout de moi... est dans la tête de Draco ?

_ A peu de choses près. »

Un frisson parcourut la colonne vertébrale du Survivant.

« Donc... Je peux lire ses pensées ?

_ C'est un peu plus compliqué que ça. En temps, comme qui dirait, ''normal'' tu sais juste que Père est... là. Qu'il est en vie. Et vous percevez les sentiments fort de l'autre: peur, montée de bonheur, surprise, grande fatigue etc... Si vous vous concentrez un peu, vous pouvez vous localiser sur d'assez longues distances. Plus de concentration et vous pouvez lire dans les pensées de l'autre. Mais généralement vous ''communiquez'' par image interposées. Envie de fleurs? Tu imposeras dans la tête de Père l'image de fleurs... Tu vois ou je veux en venir ? »

Harry acquiesça.

« Quand Père et toi... couchez ensemble. Quand vous êtes... excités, ce sentiment circule avec votre magie. Donc quand Père sent ton excitation ça l'excite encore plus, l'excitation grandissante de Père t'excite encore plus etc. Merlin je n'arrive pas à croire que je viens d'avoir cette conversation avec toi... Tu as compris le truc ?

_ Je crois.

_ A force de va-et-viens, votre flux magique se gonfle encore et encore d'excitation jusqu'à devenir intenable. Votre corps agit alors de lui-même et repousse cette excitation dans le corps de votre partenaire. Vous faites ça naturellement pendant un certain temps et puis, n'en pouvant plus et étant un excellent legimens et occlumens, Père arrive à bloquer ce flux. Tu te retrouves donc avec une énorme charge d'excitation en toi sans aucune porte de sortie. Normalement à ce moment-là tu es censé absorber cette charge mais comme tu...

_ ... crains.

_ A peu de chose près... le seul moyen pour te soustraire à cette pression c'est d'évacuer cette charge.

_ Qui se répand alors autour de moi. Compléta le brun.

_ Oui. Le périmètre des personnes touchées dépend de l'intensité de ton... effervescence. Et selon cette intensité elles sont plus ou moins poussées à avoir des relations sexuelles... Avec leur compagnon ou la première personne qui passe...

_ Eww.

_ C'est en partie pour ça que tu es censé intérioriser. Quoiqu'il en soit, une partie de ce flux chargé d'amour et d'excitation est absorbé machinalement par ton corps et engendre une grossesse si une partie de toi veut un petit bout dans ton ventre. Autrement dit, c'est le Lien qui te permet d'avoir un orgasme très élevé. »

Harry inspira profondément.

« Tout ça pour dire... que j'ai le ''Lien'' avec Draco ? C'est vraiment mon âme-sœur ? »

Narcissa acquiesça.

« Je... Je suis désolé. Murmura Harry après un silence. Je ne peux pas l'accepter pour le moment. »

Un second silence plana entre les deux adolescents.

« Mais au moins j'assume mon homosexualité ! Fit le brun pour relever l'ambiance. »

Narcissa lui sourit timidement. Harry leva les pouces en signe de victoire avant de partir vers ses amis.

« Alors ? »

La brune se retourna en un sursaut vers sa sœur aînée. Narcissa soupira.

« Je suppose que tu l'as entendu toi-même. Répondit la Gryffondor. On ne peut pas le pousser encore plus vers Père étant donné tout ce qu'il lui a fait. Papa l'aime déjà mais il y a des choses qu'il ne peut pas pardonner.

_ Pourtant d'habitude, Père n'est pas aussi virulent à propos de grand-papa et grand-maman ou même d'Oncle Ron et Tante Hermione. Je ne sais vraiment pas ce qui ne va pas avec lui en ce moment. En plus maintenant, il n'utilise plus du tout le terme Sang-de-Bourbe ! M'enfin, je comprends que Papa choisisse de tout renier en bloc.

_ ... Alors on laisse tomber ?

_ Je sais qu'on est des Malfoy et que les Malfoy ne supportent pas la défaite mais je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus. »

Narcissa soupira: elle devait bien avouer qu'ils étaient bloqués.

HPHPHPHPHPHP

« Oh regardez moi ça comme ils sont mimis tout plein ! Ils sont mimis tout plein n'est-ce pas Blaise ?

_ Il est vrai que cette scène est aussi adorable que Drakinouchet tenant Ethan dans ses bras au réveil. »

Harry et Blaise venaient de repérer le presque-couple Théodore/Hermione assis dans un coin assez reculé de la bibliothèque. Les deux adolescents s'embrassaient avec douceur.

Les deux nouveaux venus s'installèrent en face d'eux.

« Et peut-on savoir quand le couple Nott/Ganger compte s'officialiser ? Demanda Blaise.

_ Moi je n'ai rien contre le faire sur-le-champs. Répondit Théodore la mine boudeuse. »

Trois regard se fixèrent sur Hermione qui eut la décence de rosir.

« Je ne veux pas le faire trop rapidement par rapport à Ron. Expliqua la brune. Ça ne fait pas longtemps qu'on a rompu alors je ne veux pas apparaître comme une salope en me remettant en ménage deux jours après.

_ Je te rassure Herm', Ron te prend déjà pour une salope. »

La brune prit un air morose.

« Et à ton avis quand sera-t-il enclin à me pardonner ?

_ Mmm, essaye dans trois milliards d'années. »

La Gryffondor poussa un soupir à fendre l'âme. Pour la réconforter son futur petit-ami passa un bras autour de ses épaules.

« Oh ! Vous êtes adorables tous les deux. Complimenta Harry. »

Blaise lui adressa un sourire narquois.

« Envieux ? Lui demanda-t-il. »

Comprenant le sous-entendu, les joues d'Harry rosirent. Hermione tiqua en s'apercevant qu'elle était la seule à ne pas comprendre. Un petit sourire taquin éclaira son visage.

« Mais c'est vrai que tu étais particulièrement penseur ces derniers temps. Commença-t-elle. Exactement comme moi. Et moi je l'étais parce que j'étais tombée amoureuse de quelqu'un... »

Le Gryffondor prit un air faussement innocent.

« Harry ? Fit-elle.

_ Viii ?

_ Dis-moi, de qui es-tu tombé amoureux ?

_ De personne. Répondit le Survivant d'une voix étranglée. »

Le sourire de la jeune femme s'agrandit: elle savait que le lion était piégé et elle savait aussi que le lion en question le savait également.

« Elle est intelligente ma future femme, hein ? Fit remarquer Théodore. »

Hermione prit une jolie couleur coquelicot sous le sourire bienveillant du ténébreux. Ledit ténébreux déposa un léger baiser sur les lèvres de la lionne.

« Oh ! C'est mignon ! S'exclama Blaise. Mais tu ne veux pas revenir à Harry et à son amour mystère ? »

Le Golden Boy fusilla le basané du regard.

« Je reste un Serpentard. Se justifia ce dernier.

_ En plus il a raison. Intervint Hermione. Revenons à toi. Qui a volé ton cœur ? »

Le brun se contenta de baisser la tête en silence.

« Alleeeez ! Supplia Hermione. À chaque fois que j'essayais de voir qui tu matais, je tombais sur Malfoy ! »

Un silence gêné tomba. Hermione jeta un rapide coup d'œil aux trois garçons qui l'entouraient, ne comprenant pas leur réaction.

Ses yeux s'écarquillèrent au possible quand elle comprit ce qu'il se passait.

« TU ES AMOUREUX DE MALFOY ! S'écria-t-elle.

_ Ssshhhhhh ! Lui imposa le Survivant paniqué. Ça ne va pas de crier ça comme ça !

_ Oups désolée. Mais quand même Malfoy !

_ Je ne suis pas amoureux de lui ! J... j'éprouve envers lui des sentiments non-définis. »

La brune le regarda avec tout le scepticisme dont elle était capable.

« Je t'assure... Ajouta le Survivant.

_ Ben voyons. Fit dubitativement la brune. Oh Merlin alors c'est lui la ''fille'' qui te fait bander presque toutes les nuits ! »

(... Note à moi-même: tuer Ron.)

« Bien sûr que c'est lui. Intervint Blaise. Harry est fou amoureux de Dray.

_ Blaise ! S'indigna le brun. Je ne suis pas fou amoureux de...

_ Il est complètement accro. Ajouta le basané.

_ Je ne suis pas accro à lui.

_ Bien sûr que si ! Il n'y a même pas trois jours, tu étais d'une humeur exécrable parce que Snape ayant demandé son aide, tu n'as pas vu Dray pendant deux jours. Et oh miracle dès qu'il est passé à côté de toi, un sourire s'est immédiatement scotché sur ton visage.

_ Je... Draco n'était pas...

_ Ben voyons. Le pire c'est que tu l'as reniflé au passage !

_ Quoi ?

_ Ne nie pas tu as carrément sniffé son odeur. »

Le lion rougit.

« Je ne l'ais pas reniflé j'ai juste sentit son odeur. Maugréa le lion. Il sentait bon. »

Blaise leva les yeux au ciel.

« Comme toujours.

_ Mais ça ne signifie pas que je suis accro à lui et que je le sniffe !

_ Bien sûr que si !

_ Que non !

_ Si et d'ailleurs j'ai quelque chose pour toi. »

La basané fouilla quelques secondes dans son sac avant d'en sortir une chemise blanche qu'il lui tendit avec un grand sourire.

« C'est pour toi !

_ Tu m'offres une chemise ? Fit dubitativement Harry. Merci mais...

_ Je ne t'offre pas une chemise. Contredit le Serpentard en levant les yeux au ciel. C'est à Dray, il la portait hier. »

Le Survivant fronça les sourcils.

« Tu veux que je la lui lave ? Parce qu'il n'en est pas question.

_ Mais bien sûr que non crétin !

_ ... Alors qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ? »

Après un énième soupir, Blaise lui fourra le vêtement sous le nez.

« Mais qu'est-ce que tu fous ! Protesta Harry. »

Il eut la réponse à sa question quand l'odeur du Prince des Serpentards emplit ses narines. Le brun se saisit de la chemise et l'appliqua avec plus de douceur contre son nez. Elle sentait bon ! Il avait l'impression que Draco se tenait tout contre lui.

« Comme ça tu pourras sniffer l'odeur de Dray sans qu'il soit là et sans qu'il ne s'en aperçoive, parce que tu es loin d'être discret. »

Plongé dans les multitudes de parfum qui emplissait ses narines, Harry ne répondit pas.

« Il n'y a pas de quoi. Dit moqueusement le basané. Obsédé.»

Le Gryffon prit la mouche.

« Je ne suis pas un obsédé ! Contesta-t-il avec force, retirant son nez du vêtement de Draco.

_ Tu étais entrain de renifler la chemise de Dray. Fit remarqué le Serpentard.

_ Mais c'est toi qui me l'a collée sous le nez ! Protesta le lion. Ce n'est pas comme si j'en avais besoin.

_ Ah non ? Rends-la moi alors.

_ ... B... Bien sûr. Je ... Je n'en ai pas besoin. »

Harry tendit ladite chemise vers le serpent d'une main hésitante. Au dernier moment il se ravisa.

« Tu sais quoi ? Bien que je n'ai pas besoin de cette fichue chemise, je vais la garder pour te prouver que... grâce à ma force... je peux très bien la garder près de moi... Ainsi ça puni ta... heu... ta... »

Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du noir.

« Je la garde un point c'est tout ! Conclut le brun qui rangea furieusement la chemise dans son sac.

_ Obsédé. »

Le Golden Boy foudroya une nouvelle fois Blaise du regard mais il était vrai qu'avec cette chemise dans son sac, dire qu'il n'était pas obsédé par Draco Malfoy n'était pas très crédible...

HPDMDMHPDM

Le soir même, Harry posa la chemise blanche près de son oreiller et il s'endormit comme un bébé, la chemise collée sous son nez. Ces nuits firent parties des meilleurs qu'il n'eut jamais passées ! Le seul bémol était qu'avec cette chemise, ses fantasmes partaient encore plus loin et donc ses draps n'avaient jamais été aussi mouillés...

Le rêve s'arrêta brutalement quand le brun ne retrouva plus le vêtement. Pourtant il la laissait tout le temps dans son lit ! Il la chercha fiévreusement dans tout le dortoir sans rien trouver.

« Tout va bien ? »

Harry leva le nez de sous le lit de Christopher et il croisa le regard de Ron.

« Tu n'aurais pas vu une chemise blanche par hasard ? Demanda-t-il. Je la gardais dans mon lit. »

Le roux lui adressa un sourire resplendissant.

« Si bien sûr ! Ça faisait des jours que tu la trainais alors comme je faisais une lessive j'ai voulu te rendre service en la lavant. »

Le visage d'Harry se décomposa.

« Tu... Tu l'as lavée ?

_ Propre et repassée ! »

Son ami lui tendit alors la chemise. Effectivement, elle sentait la lessive de Poudlard.

(mais quel con !)

Le roux avait voulu bien faire, mais quand même !

« Inutile de me remercier ! Ajouta Ron avant de s'engager tout guilleret dans la salle de bain. »

(mais quel con !)

HPHPHPHPHPHP

Blaise adressa un regard surpris au Survivant lorsque ce dernier lui rendit la chemise de son meilleur ami, et il s'en saisit déconcerté.

« Tu as dépassé ton obsession ? Lui demanda-t-il.

_ Premièrement: je n'ai jamais été obsédé par Draco et deuxièmement elle ne sent plus rien d'intéressant maintenant. »

Le Serpentard lui jeta un regard interrogateur.

« Ron a eu la brillante idée de la faire laver. Expliqua le brun. »

Blaise sourit en plongeant la chemise dans son sac.

« Mais bon de toute façon l'odeur commençait à faiblir... Mais je ne suis en aucun cas obsédé par Draco. Ajouta précipitamment Harry.

_... Tu veux que je t'en ramène une autre demain ?

_ S'il-te-plait. »

Le sourire du noir s'agrandit mais il ne fit aucun commentaire.

HPHPHPHPHPHP

« Fais plus attention la prochaine fois. »

Comme ils en avaient pris l'habitude. Harry, Blaise, Théodore et Hermione étaient réunis autour d'une table à la bibliothèque. Blaise venait de sortir de son sac une chemise similaire à la première.

« Draco risque de s'apercevoir de ton manège si tu le fais trop souvent ? Demanda le brun. »

Blaise ricana.

« Dray a tellement de chemises qu'il ne risque pas de remarquer quoique ce soit ! Il a même des vêtements qu'il n'a jamais mis parce qu'il a oublié qu'il les avait achetés. Mais fais quand même plus attention.

_ Je le ferais.

_ Et par la même occasion tu pourrais accepter les sentiments que tu éprouves pour lui.

_ Je ne suis pas amoureux de lui.

_ Cause toujours.

_ C'est pas ma chemise ? »

Alors qu'Harry s'apprêtait à prendre l'habit, Sa Majesté le Prince des Serpentards fit son apparition.

L'Héritier Malfoy était vêtu de son uniforme mais comme d'habitude il l'avait un peu modifié pour qu'il puisse être irrésistible. Au grand regret du Survivant ses cheveux platines était toujours plaqués en arrière par une tonne de gel. Le Serpentard serait tellement mieux sans gel dans les cheveux. Il tenait nonchalamment quelques livres dans la main. Heureusement, il ne semblait pas avoir entendu le début de leur conversation.

« Si. Répondit mollement Blaise.

_ Je peux savoir ce que tu fais avec ?

_ Ben en fait j'en avais passée une autre à Harry pour qu'il puisse renifler ton odeur en toute tranquillité mais Ron l'a faite laver alors du coup elle ne sentait plus rien. Donc là, je lui en passe une autre pour qu'il puisse continuer de fantasmer sur toi en paix. »

Le basané conclut sa tirade par un sourire étincelant qui aurait pu faire fureur dans une pub pour dentifrice.

Harry se sentit rougir mais le blond se contenta d'hausser un sourcil.

« Ben voyons. Finit-il finalement par lâcher. Ce que je vois surtout c'est que tu essayes de me piquer une chemise à 300 Gallions. »

L'Héritier Malfoy se saisit lui-même de la chemise tandis que le Gryffondor se permit de respirer à nouveau.

« Le pire est que si tu me l'avais demandé, j'aurais probablement accepté de te la prêter. Vous comptez rester là longtemps tous les deux ?

_ Oui, on s'amuse bien. Répondit Théodore.

_ Pourquoi ne t'assiérais-tu pas avec nous ? Proposa Blaise. »

Le blond toisa du regard les deux Gryffondors assit à table et renifla.

« Je vois deux excellentes raisons de ne pas le faire. Répondit-il. »

Harry soupira bruyamment et levant les yeux au ciel. Pseudo-sentiments ou non, le blond avait vraiment le don de l'agacer. Même ses deux meilleurs amis parlaient avec eux ! Il pouvait bien arrêter de faire comme s'ils avaient la galle, non ?

« Un problème Potter ? Cracha le Serpentard.

_ Tu me saoules Malfoy, grandi un peu ! Répliqua le brun. Tout le monde est passé à autre chose sauf toi. Tu n'en as pas marre de toutes ces gamineries digne d'un enfant de cinq ans ? »

Le Prince de Glace fixa en silence un point invisible en hauteur comme s'il avait découvert quelque chose de très intéressant.

« Désolé, tu disais ? Reprit-il quelques instants plus tard.

_ Ha, ha très mature Malfoy. Siffla Harry.

_ Va te faire foutre Potty, tu m'emmerdes.

_ Va en enfer Malfoy. »

Les lèvres de l'Héritier Malfoy se tordirent en un sourire malsain.

« Ne t'inquiète Potty je t'ai déjà dit que je passerais le bonjour à tes parents pour toi. »

Harry se leva si violemment de sa chaise que cette dernière se renversa sur le sol. Blaise se leva aussi pour pouvoir contrôler une probable bagarre.

« Pas un mot sur mes parents Malfoy. Siffla le Survivant.

_ Sinon quoi ? »

Harry ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il se reprit.

« Tu sais quoi Malfoy ? Commença-t-il finalement. Merci de bien vouloir les saluer pour moi. Vraiment. Mais dis-toi bien une chose, même si c'est en enfer que mes parents ont atterri, ça ressemble au paradis par rapport à l'endroit où tes parents iront quand Voldemort les trouvera et mettra un terme à leur minable existence. »

Harry imita ensuite son interlocuteur et fixa en silence un point invisible en hauteur comme s'il avait découvert quelque chose de très intéressant avant de reprendre.

« Tu entends ça Malfoy ? Tic, tic, tic: c'est le son de ta vie qui défile. Parce que devine quoi ? Tonton Voldy en a également après toi. Et tu peux te terrer où tu veux, crois-moi, il te trouvera. Et quand il débusquera ton petit cul tremblant et chiant dans son froc, tu n'auras même pas besoin de demander à quelqu'un de passer le bonjour à tes parents au fin fond de l'abîme où ils pourriront parce que, devine quoi ? Tu pourras le leur dire toi même. »

Une colère sans nom envahi le regard gris perle de Draco. Ses yeux se firent encore plus tranchant que du métal. Sa mâchoire se contracta et ses poings se serrèrent.

« Espèce de sale... »

Draco n'eut ni le temps de finir sa phrase, ni de coller une droite magistrale à sa Némésis: Blaise s'était d'ores et déjà placé entre eux deux pour prévenir le combat qui n'allait pas tarder à éclater.

« Tu l'as provoqué. Dit-il simplement à son meilleur ami. »

Après un dernier regard glacé, le blond s'en alla.

« Et voilà pourquoi lui et moi c'est impossible. Conclut Harry en s'asseyant. »

Blaise l'imita mais il garda un air grave. Après une brève discussion silencieuse avec Théodore, les deux Serpentards s'excusèrent et quittèrent la pièce.

« L'amour est si compliqué parfois. Soupira Hermione. »

Harry opina en silence. Quelque chose le perturbait. Quelque chose qu'il avait décelé dans le regard de sa Némésis juste avant qu'elle ne se mette en colère...

HPHPHPHPHPHP

Harry se mit au lit avec un pincement au cœur cette nuit là. En grande partie parce qu'avec toute cette histoire, il n'avait plus la chemise de Draco pour s'endormir -eh oui même s'ils avaient eu un différent, Draco sentait toujours bon !

Le brun avait passé de si bonnes nuits grâce à elle ! Après un soupir, il se plaça dans son lit.

HPHPHPHPHPHP

« Je ne le répéterais pas indéfiniment: où est-il ? »

Assis dans un majestueux fauteuil, le Seigneur des Ténèbres ruminait. Tout être vivant sur Terre savait que le Lord Noir n'était pas patient, et toute cette histoire commençait vraiment à l'agacer. Le bout de ses doigts squelettiques tapotaient le bras du fauteuil avec irritation. Ses deux yeux rouges fixaient l'homme recroquevillé à ses pieds qui était pris de grands tremblements par intermittence. L'homme semblait à deux doigts de faire sur lui.

« M...Maître... je... je... Balbutiait-il. »

Une colère sourde monta dans l'esprit du Mage Noir. Des incapables. Tous ! Il était véritablement entouré d'incapables !

« Je vous l'ai déjà dit maître: je m'en occupe. »

Le regard de Lord Voldemort laissa le pauvre malheureux au profit d'un autre homme appuyé nonchalamment sur l'un des murs pièces de la pièce. Il ne lui faisait toujours pas confiance, à celui-là. Le Lord Noir aimait tout savoir sur tout le monde et l'homme était beaucoup trop mystérieux à son goût. Mais bon, il n'avait pas trop le choix. Ça aussi, ça l'agaçait aussi d'ailleurs.

Le Mage Noir jeta un rapide coup d'œil à la lettre prête à l'envoie qui traînait sur la table basse. Il fallait qu'il pense à l'envoyer. Un sourire cruel étira ses lèvres: il donnerait cher pour voir sa tête quand il la lirait. Cet immonde parasite qui ne se décidait pas à crever !

Le regard du Seigneur des Ténèbres revint sur le serviteur tremblotant. Il avait osé lever un œil vers lui et son sourire ne l'avait visiblement pas rassuré. Quel imbécile ! Comme s'il se préoccupait du sort d'un tel microbe !

« Bon. Dit finalement le Lord Noir. On dirait que je n'ai plus besoin de toi. »

Il sortit sa baguette des replis de sa robe de sorcier et la pointa vers lui:

« Avada Kedavra ! »

HPHPHPHPHPHPHPHP

Harry se réveilla en un brusque sursaut. Sa cicatrice lui faisait tellement mal qu'il avait l'impression que sa tête était en feu et qu'elle allait exploser d'un moment à l'autre. Il planta ses dents dans sa lèvre inférieure pour s'empêcher d'hurler et d'ameuter ainsi tout le dortoir.

Recroquevillé au milieu de son lit trempé de sueur, la tête entre les mains, pris de brusques tremblements, le Survivant essaya de se calmer. Il ne prêta pas attention aux gouttes de sang qui perlaient sur son oreiller et tenta de retenir ses yeux embués de pleurer. Ça faisait un bout de temps qu'il n'avait pas fait de rêve à propos de Voldemort... Non qu'il ne s'en plaigne, loin de là !

La douleur finit par s'estomper doucement, permettant au brun d'analyser la situation. Apparemment le Mage Noir cherchait quelqu'un et était très frustré de ne pas le trouver. Lui ? Non il savait pertinemment où il se trouvait. Il avait également recruté un nouveau membre. Quoique le membre semblait s'être recruté tout seul. Harry n'avait malheureusement pas pu voir son visage parce qu'il faisait trop sombre. Le Seigneur des Ténèbres envoyait aussi du courrier. Mais pas le genre de lettre qu'on reçoit avec plaisir. À lui ? Non il lui en avait déjà envoyé et Harry n'avait rien reçu. Il avait l'air de se passer beaucoup de chose du côté de tonton Voldy et le lion n'aimait pas ça.

La fin de son cauchemar lui revint en mémoire: l'homme tremblotant... L'éclair vert caractéristique...

Le Gryffondor fut prit d'une soudaine et violente nausée et il eut un brusque besoin d'air frais. Il chercha ses lunettes à tâtons, les mit sur son nez et se vêtit d'un pantalon et d'un gilet avant de se mettre en quête de sa cape d'invisibilité. Une fois qu'il l'eut en main, il l'enfila, sortit discrètement du dortoir et se faufila hors du château sans voir la fine silhouette qui allait dans la direction opposée.

HPDMDMHPDM

Déambulant dans les couloirs de Poudlard, James pressait le pas: apparemment il y avait un léger problème avec le projet sur lequel il bossait en secret avec Gabe, Alex et Fred. Le genre de problème qui pourrait leur attirer de bien plus gros ennuis avec la direction s'ils ne parvenaient pas à le résoudre rapidement...

Le blond fut cependant forcé de s'arrêter quand quelqu'un lui agrippa le bras.

« Où cours-tu comme ça, gueule d'ange ? Tu m'as l'air bien pressé. »

La mâchoire du Serpentard se crispa. Même sans le ''gueule d'ange'', il aurait reconnu entre mille la voix de la personne qui venait de parler. Il se retourna mollement vers ladite personne qui lui souriait espièglement.

« J'ai rendez-vous avec mon petit-copain. Répondit-il sarcastiquement.

_ Tu me cherchais ? À ce que je vois, je tombe à point nommé. »

James fit la moue avant de se libérer sèchement de l'emprise du ténébreux.

« Et par Merlin où est ton uniforme Val ? »

Ledit Val baissa les yeux vers ses habits et saisit sa cravate verte et argent entre deux doigts.

« Je suis un Serpentard. Répondit-il.

_ Ce n'était pas ma question.

_ Ah non ? »

Le blond déglutit faiblement devant le regard pervers de Valentin qui s'approchait de lui langoureusement.

« Ne... Ne fais pas ça. Balbutia James en reculant pas à pas. Tu sais très bien que je déteste quand tu fais ça.

_ Quoi donc ? Demanda innocemment Valentin d'une voix sensuelle.

_ Ne m'accule pas contre un mur.

_ T'enculer contre un mur ? »

James le foudroya du regard.

« Ce n'est pas ce que j'ai dit. Marmonna-t-il entre ses dents.

_ Ah non ? Susurra le ténébreux avec un sourire enjôleur. Ça doit être ce que moi j'ai prévu de te faire alors. »

L'aîné Malfoy-Potter ouvrit la bouche pour argumenter mais se tut en sentant le mur froid dans son dos. Il ne pouvait pas aller plus loin alors que Valentin continuait lui d'avancer. De ce fait, le ténébreux se retrouva rapidement à seulement quelques centimètres de lui.

Ledit ténébreux posa son bras au-dessus de la tête de James et se pencha vers lui. Comme d'habitude, en plus de se sentir à l'étroit, le rythme cardiaque du blond accéléra. Il sentait le souffle chaud de Valentin sur son visage, la chaleur de son corps et son parfum enivrant. Quelque chose que Valentin fabriquait lui-même d'après ce qu'il savait...

« Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fais dans cette partie du château à cette heure-ci ? S'informa James en prenant soin d'éviter le regard acéré de son interlocuteur.

_ Je te suivais. »

Le blond leva vers lui un regard blasé qui signifiait: ''je veux la vérité''.

« Je me baladais. Retenta Valentin. »

James lui adressa le même regard mais le sourire moqueur du ténébreux lui indiquait qu'il ne lui en dirait pas plus.

« Je crois plutôt que tu faisais une activité que ton père désapprouverait fortement. Fit-il.

_ Mmm, pas plus que le tien au vu de la raison pour laquelle toi tu es dans ce couloir en ce moment. Répliqua Valentin. »

Le blond se renfrogna.

« Tu es mignon. Déclara Valentin avec un petit sourire. »

James répondit au compliment par une moue ennuyée.

« En parlant de ton père, poursuivit-il, tu pourrais arrêter de le torturer avec sa relation future avec Sirius ?

_ Pourquoi ?

_ Parce que c'est méchant.

_ Ça me distrait. »

Le blond plongea un regard furieux dans les yeux amusés de Valentin.

« Arrête au moins de l'appeler Black-Snape. Tu sais très bien que jamais il n'aurait pris le nom de Sirius en premier et que c'est Snape-Black qu'il a choisi.

_ Mais c'est drôle de le voir s'énerver pour ça. Argumenta le ténébreux.

_ Mais...

_ Trêve de bavardage. Décida Valentin. Revenons à nos affaires, veux-tu ? »

Sur ce il glissa l'une de ses mains dans le cou de James qui se raidit instantanément et caressa doucement son visage.

« Ne te crispe pas comme ça, gueule d'amour, je ne vais pas te tuer ! Raisonna-t-il. Détends-toi. Au pire qu'est-ce que tu risques ? Tu aimes ce que je te fais, bande comme un cochon et jouit dans ton pantalon ? »

Le regard du blond se fit sévère face à ses paroles.

« Oh excuse-moi, j'avais oublié à quel point tu pouvais te montrer prude.

_ Je ne suis pas prude ! S'offusqua le blond. C'est juste que... »

James termina sa phrase par un gémissement: Valentin venait de fourrer sa tête dans son cou et il lui faisait une chose délicieuse avec sa langue.

« V... Val tu...

_ Moui ? »

Un autre gémissement sortit de la gorge du blond qui se cambra légèrement quand la seconde main du ténébreux s'évada sous sa chemise et se mit à caresser son torse. Ladite main passa ensuite dans son dos, et après quelques rapides caresses, elle en exerça de plus pressantes dans le creux des ses reins. Valentin en profita pour coller son torse contre celui de son amoureux qui frissonna. Il sourit dans le cou du blond en l'entendant haleter et gémir malgré tous ses efforts pour se retenir. Il commença alors à sucer la peau blanche.

« Non ! »

James repoussa le ténébreux de toutes ses forces mais tout ce qu'il obtint fut que, surpris, ledit ténébreux sortit de son cou et le regarda avec interrogation. Il tenait toujours James étroitement dans ses bras.

« J'en ai marre d'être une espèce de... jouet qui passe de main en main entre toi et Christopher. Expliqua-t-il. Il me fait un suçon alors forcément dès qu'il a disparu, tu m'en fais un autre... Maintenant tu veux me refaire un suçon pour lui montrer que... je t'appartiens, je suppose ? J'aimerais bien que vous arrêtiez votre petit jeu ! Si Chris me doigte, je supposes que tu voudras me doigter aussi ? »

Un éclat de fureur passa dans les prunelles noires de Valentin.

« Christopher t'as doigté ? Rugit-il.

_ Quoi ? Non ! Bien sûr que non je ne l'aurais jamais permis ! »

Le visage du ténébreux se rasséréna.

« Je trouve juste que... Poursuivit James. »

Rassuré, Valentin ignora les paroles du blond et fourra à nouveau sa tête dans son cou.

« Val qu'est-ce que tu... Tu m'écoutes au moins...? Tu... Aaaaargh mais où est-ce que tu crois mettre tes mains ? »

Le ténébreux ricana doucement. Lassé des reins de James, il avait décidé de faire un petit tour dans son pantalon. Ses doigts caressaient donc amoureusement les fesses rondes du blond et retraçait régulièrement la raie de son derrière.

« Tu as dit que Christopher t'avait doigté. Se justifia-t-il faussement.

_ Ce n'est pas ce que j'ai dit !

_ Ah non ? Cool, ça veut dire que je serais le premier à le faire alors.

_ Quoi ? Non ! Val tu... »

James essaya de déloger le ténébreux sans résultats. Non seulement en temps normal Valentin était plus fort que lui même si le blond était dans l'équipe de Quidditch alors que le ténébreux non, mais les muscles dudit blond étaient d'autant plus mous que la seconde main de Valentin s'était attaquée une partie particulièrement sensible de son anatomie: ses tétons. James ne put que gémir de plus belle alors que les boules de chaires roses étaient triturées sans relâche par Valentin.

« Val s'il-te-plait ne... »

La main du blond se resserra sur les poignets de Valentin qui ne s'en préoccupa pas. Sa main gauche, toujours dans le pantalon du blond, se rapprochait de son objectif final alors que la droite tripotait toujours ses tétons. Il glissa également l'une de ses jambes entre celles du blond et appuya fortement contre sa virilité.

James émit un cri rauque. La chaleur de la peau de Valentin, sa voix chaude et sensuelle, son odeur enivrante qui lui montait à la tête, son souffle dans son cou... James n'arrivait jamais à y résister. Il n'osait pas lever les yeux vers lui: son regard était aussi acéré que celui de Christopher. Les deux garçons ne se ressemblait peut-être pas physiquement: Valentin était aussi pâle que Christopher était hâlé et il était plus petit que ce dernier mais également plus baraqué; mais ils se ressemblaient également en bien des points.

James gémit encore une fois: il avait de plus en plus chaud et de moins en moins de prise sur ses hanches qui remuaient langoureusement contre celles de Valentin, frottant par la même occasion sa verge contre lui. Un nouveau gémissement lui échappa. Pour empêcher un second de l'imiter, il mordit violemment sa lèvre inférieure et du sang perla dans sa bouche.

Valentin mit sa tête à la même hauteur que la sienne et, avisant la blessure qu'il s'était infligé, passa son pouce sur sa bouche pour forcer ses dents à lâcher la peau malmenée.

« Ne fait pas ça, gueule d'amour, tu risques de te faire vraiment très mal. Lui murmura-t-il. »

Il posa ensuite ses lèvres incroyablement douces sur la joue de James. Les ayant laissées entrouvertes, le baiser fut un peu mouillé.

James frémit de plaisir.

« S'il-te-plait... Murmura-t-il. »

Valentin plongea son regard dans le sien et nota le regard un peu affolé du blond à l'idée de bander dans les couloirs de Poudlard. Avec une moue déçue, le ténébreux sortit ses mains du pantalon et de la chemise du blond et se décolla quelque peu de lui histoire de le laisser respirer. Des frissons ne cessèrent cependant pas de traverser l'échine du blond.

« Franchement, comment peux-tu nier les sentiments que tu éprouves pour moi alors que tu te mets dans un état pas possible à chaque fois que je t'approche ? »

James prit la mouche.

« Je ne me mettrais pas dans un tel état si tu ne me tripotais pas !

_ Tu veux dire que tu te mettrais dans cet état peu importe la personne qui te touche ? »

Les joues du blond prirent une couleur vermeille.

« Non... Bien sûr que non. C'est juste que...

_ Ça n'arrive qu'avec moi parce que je suis spécial ?

_ Tu n'es pas si spécial que ça puisque ça m'arrive aussi avec Christopher. Rétorqua-t-il. »

Valentin se renfrogna.

« Mon plus grand rival. Marmonna-t-il. Celui que je dois abattre pour pouvoir atteindre mon but.

_ Qu'est-ce qui te fais croire que tu es le seul en course avec Christopher ? Je pourrais tout aussi bien ne choisir personne. Ou porter mon choix sur quelqu'un d'autre. Je ne sais pas... Grégory par exemple. »

Valentin éclata de rire.

« Tu te fous de moi ? Ce type ? »

James fronça les sourcils.

« Et pourquoi pas ?

_ Il est bizarre.

_ Il n'est pas bizarre du tout. Il est beau, gentil, calme, romantique, un peu timide et il écrit de magnifiques poèmes.

_ Pff, moi aussi je peux faire de la poésie si ça te plaît tant. Écoute ça:

Les roses sont rouges, les violettes sont bleues,

Quand tu accepteras enfin tes sentiments amoureux,

...

Je te baiserai tellement fort que ça te cassera en deux. »

James lui adressa un regard blasé.

« Quel romantisme. Ironisa-t-il.

_ Moui j'ai toujours su que j'avais l'âme d'un poète.

_ Pff, quitte à choisir, je préfère encore Grégory.

_ Mais tu es déjà tombé amoureux de moi.

_ N'importe quoi.

_ Mais c'est vrai. Tout en toi m'aime et réclame ma présence. »

James leva les yeux au ciel.

« Quel arrogance ! S'exclama-t-il.

_ La seule partie qui refuse d'admettre la vérité c'est ta tête ! Poursuivit Valentin. Ton cœur est à moi, ton corps -il pinça, à travers sa chemise, l'un des tétons de James qui gémit faiblement- est à moi...

_ Mon cœur ne t'appartient pas ! Répliqua James.

_ Pitié ! Je l'entends battre à la chamade d'ici.

_ C'est... C'est parce que tu me stresses ! S'exclama-t-il.

_ Je te stresse ?

_ Tellement que j'en ai des poussées d'urticaires.

_ Tu es sûr que tu ne confonds pas avec la chair-de-poule ?

_ Certain. Grogna James entre ses dents.

_ Vraiment ? »

Valentin plaça son visage tout près de celui de James qui se troubla. Il rougit furieusement et baissa la tête. Le ténébreux fourra doucement sa tête dans son cou et murmura à son oreille.

« Tu m'as l'air bien sensible à tout ce que je te fais pourtant.

_ C'est... C'est à cause de ton parfum ! Je ne sais pas ce que tu as mis dedans mais... »

Valentin éclata de rire.

« Christopher avait vraiment raison: tu utilises vraiment n'importe quelle excuse pour justifier tes réactions face à nos caresses. Qu'est-ce que tu sortiras la prochaine fois ? ''Ce n'est pas ma faute c'est les rayonnements du soleil qui font que je gémis dès que tu me touches ?'' Ce que tu peux être de mauvaise foi.

_ Mais...

_ Tu réagis à mes caresses parce que tu as de sentiments pour moi. C'est pour ça que tu aimes ce que je te fais...

_ Non... C'est faux c'est que... »

James se crispa brutalement quand Valentin glissa l'une de ses mains sous sa chemise et caressa tendrement son torse. Il ne mit pas longtemps avant de pousser des gémissements indécents.

« Tu vois ? Fit Valentin. Tu réagis instantanément à toutes mes caresses.

_ N... Non je... »

Un cri rauque s'échappa de la bouche du blond lorsque les doigts de Valentin s'attaquèrent de nouveau à ses tétons.

« P... Pas là, tu sais très bien que... Gémit-il. Val tu...

_ J'adore quand tu dis mon nom sur ce ton là. Lui chuchota Valentin à l'oreille. Tu verras qu'un jour, je t'apprendrai à le hurler. »

Un violent frisson parcourut l'échine de James.

« N... Non je...

_ Si. Coupa Valentin. Un jour je t'enlèverai tous tes vêtements, j'admirerai chaque coin et recoin de ton anatomie, je toucherai, lécherai et sucerai chaque parcelle de ta peau. Surtout tes tétons: ils sont tellement sensibles. Je te branlerai en cadence, me délecterai de tes cris de jouissance, et puis j'irai doucement titiller ton intimité. Je la caresserai, la lécherai...

_ C'est dégoûtant. Marmonna James. »

Valentin sourit dans son cou et tint plus fermement le blond qui gigotait dans ses bras pour le faire lâcher prise.

« Oh je suis sûr que tu vas adorer quand j'introduirai ma langue dans ton anus.

_ Non je...

_ Je le sens: tu en frémis d'avance. »

Effectivement un frisson parcourait régulièrement le corps du blond. Valentin mordilla doucement son oreille avant de poursuivre d'une voix suave:

« Une fois soigneusement préparé, j'enfoncerai mon pénis en toi, t'arrachant probablement un cri de douleur au vu de ta virginité et de ton cul sûrement très étroit. Mais, pour te faire oublier la douleur, je te toucherai d'avantage. J'appuierai sur tous les points érogènes de ton anatomie, te faisant frissonner et gémir de plaisir. Une fois habitué à ma présence, j'amorcerai un puissant va-et-viens, touchant ce point si sensible en toi. Et tu verras, tu hurleras de plaisir. Je cognerai contre ta prostate encore et encore et tout ce que tu pourras faire, tout ce que ton cerveau embué t'autoriseras à faire, sera de crier. Je te ferai connaître le plaisir, je te baiserai jusqu'à te faire oublier comment tu t'appelles. Et tandis que tu t'approcheras peu à peu de l'extase, tu hurleras mon nom à en devenir aphone. Tu me supplieras de continuer, tu me supplieras d'accélérer parce que tu voudras me sentir encore plus fortement en toi. Je te ferai repousser tes limites, je te donnerai le sentiment d'imploser, je te ferai me supplier de te laisser te libérer mais je resterai sourd à tes prières. Et ce n'est que lorsque je le déciderai que je t'autoriserai à gouter à l'orgasme. Tu jouiras alors, hurlant mon nom et ne te souvenant même plus du tien. Tu erreras un moment dans cet instant où plus rien n'a d'importance; et puis, tu recouvriras peu à peu tes esprits. Tu te diras que l'orgasme que je t'ai accordé était inégalable mais je te ferai changer d'avis. Je te prendrai encore et encore, te faisant savourer un orgasme encore plus grand que le précédent. Et je ne te laisserai que lorsque j'aurai marqué indélébilement ton corps par ma présence et que tu t'endormiras, complètement repus entre mes bras, le corps visqueux, couvert de sueur, de salive et de sperme. »

Une fois son discourt terminé, Valentin se redressa et regarda l'amour de sa vie. Ce dernier semblait complètement désorienté. Frissonnant de toute part, le regard hagard...

Le ténébreux sourit: il n'osait même pas imaginer l'état dans lequel se retrouvera le blond quand il lui fera vraiment l'amour.

Il saisit le bras du blond et remonta la manche de sa robe mettant ainsi son bras à nu:

« Tu vois. Lui dit-il. Chair-de-poule, pas urticaire. »

Sur ce, il caressa rapidement de l'index le menton du blond.

« Je dois y aller. À plus gueule d'ange. »

Il tourna ensuite les talons, laissant un James complètement troublé, ne savant même plus qui il était, où il était et pourquoi est-ce qu'il se trouvait ici.

HPDMDMHPDM

L'air frais lui fit un bien fou ! Harry avait imprudemment enlevé sa cape mais qu'importe ! Il se trouvait assez loin du château et déambulait aléatoirement dans le parc. Il devrait peut-être avertir Dumbledore non ? Pour lui dire quoi ? Que Voldemort cherchait quelqu'un ? Harry secoua la tête. Il s'apprêtait à revenir dans son dortoir quand une silhouette assise devant lui, non loin du lac, attira son attention.

(mais qu'est-ce qu'il fout ici lui ?)

Devant lui, se trouvait l'Héritier Malfoy. Vêtu d'une simple chemise noire, il frissonnait au moindre coup de vent, mais cela semblait être le cadet de ses soucis.

(on lui a posé un lapin ?)

Le début de sourire qui se dessinait sur les lèvres du Survivant s'effaça presque immédiatement. Le blond avait un air particulièrement grave. Trop grave pour être la conséquence d'un simple lapin. Et puis de toute manière, qui poserait un lapin au Prince des Serpentard ? Ce dernier semblait sur le point de pleurer: ses yeux étaient humides et rougis.

(oh Merlin: il est humain, il peut ressentir quelque chose !)

Le brun arrêta de faire le malin quand il remarqua l'expression qui était gravée sur le visage pâle de l'Héritier Malfoy. Cette expression, Harry ne l'avait qu'entraperçue brièvement dans la bibliothèque avant qu'il ne se mette en colère.

En fait, l'expression était le mélange de trois sentiments que le brun reconnut immédiatement: la tristesse, la douleur et le déchirement.

Dans sa main, le vert et argent tenait fébrilement une lettre.

« Ses parents. » Fut la première chose à laquelle Harry pensa.

Le cœur du Survivant rata un battement. Il ne savait pas ce qu'il se passait mais son cœur se fendit et se serra instantanément. La première chose qu'il voulut faire fut de prendre le Serpentard dans ses bras, mais il se rappela de leur relation et de ce qu'il lui avait dit précédemment. Un goût amer envahi sa bouche: il avait peut-être parlé un peu trop. Il savait que le Serpentard allait très probablement l'envoyer promener s'il venait lui parler mais, il ne pouvait pas le laisser comme ça. Ça lui faisait trop de mal.

« Tout va bien Malfoy ? »

Question idiote: bien sûr que l'Héritier Malfoy n'allait pas bien. Ledit Hériter le regarda brièvement avant de reporter son regard sur l'horizon. Il esquissa un sourire.

« Bien sûr ma journée n'était pas assez pourrie comme ça, il fallait que le Balafré me voit en position de faiblesse. Murmura-t-il. »

Harry s'agenouilla près de lui.

« Malfoy... Commença-t-il.

_ Dégage Potter. Soupira Draco.

_ Malfoy je...

_ Dé-gage. »

Mais Harry ne bougea pas.

« Mal..

_ Dégage ! Tu peux retourner dans ton dortoir et ricaner avec tes copains débiles sur le fait que tu as surpris le Prince des Serpentard entrain de pleurer !

_ ... Je n'appelle pas vraiment ça pleurer. »

Le blond ne releva pas.

« Dégage Potty.

_ Malfoy je veux juste...

_ Putain qu'est-ce que tu ne piges pas dans le mot dégage ?

_ Mais Malfoy...

_ Dégage ! Fous le camps bordel !

_ Mais je veux juste...

_ NON ! Putain pourquoi est-ce qu'il faut toujours que tu soit aussi... Gryffondor ?

_ Mais...

_ NON ! Potter non ! Fiche-moi la paix, dégage !

_ Mais tes parents vont bien au moins ?

_ Quoi ? »

Pour la deuxième fois depuis son arrivé, Draco tourna son regard vers lui. Harry lui désigna la lettre qu'il tenait d'un mouvement de tête et le Serpentard leva les yeux au ciel avant de se remettre à fixer l'horizon.

« Putain mais va te faire voir Potty c'est pas ton problème !

_ Mais Malfoy tes parents...

_ Ils vont crever en enfer mes parents, tu es content ? Maintenant, fous-moi la paix ! »

Harry se tut, se sentant mal. Dans la bouche de sa Némésis, ces mots étaient bien cruels.

« Malfoy je... Je n'aurais jamais dû dire ça. C'était stupide. Je... Je suis désolé...Je...

_ La ferme ! Et pour la dernière fois dégage Potter ! »

Harry resta un petit moment silencieux mais il ne bougea pas. Il était hors de question qu'il le laisse seul dans cet état.

« Malfoy je veux juste...

_ M'aider? Je n'ai pas besoin d'aide Potty alors...

_ Je ne partirais pas Malfoy ! Tu n'es pas bien alors je ne te laisserais pas seul dans cet état !

_ Pourquoi faut-il que tu sois aussi... »

Il ne termina pas sa phrase.

« Dis moi ce qui ne va pas. »

L'Héritier Malfoy éclata de rire.

« Ben voyons pourquoi ferais-je une chose pareille ? Au cas où tu l'aurais oublié, on est ennemi Potty.

_ Mais tu as besoin d'évacuer tout ce que tu as accumulé en toi et apparemment ça ne veut pas sortir par les larmes. Je sais que parfois on est plus à l'aise quand on parle à quelqu'un qui n'est pas un proche, alors...

_ Pas proche ? On se déteste Potter alors, tu peux toujours crever pour que je parle avec toi. »

Harry fit la moue. Il pensa brièvement à la réaction qu'avaient eu Blaise et Théodore quand ils s'étaient retrouvés tous les cinq dans la bibliothèque, plus tôt dans la journée. Ils semblaient savoir de quoi il en retournait, eux. Mais connaissant sa Némésis, elle ne voulait sûrement pas les impliquer dans ses problèmes.

Un petit sourire éclaira le visage du brun.

« Soit tu me parles à moi, soit je vais chercher Blaise ou Théodore. »

Draco le foudroya immédiatement du regard. Harry sourit.

« Bien. Manifestement tu ne veux pas qu'ils soient au courant alors je suis toute ouïe.

_ Va mourir Potter. »

Harry soupira. Il réfléchit quelques minutes avant de poursuivre:

« On va faire quelque chose Malfoy. On va dire que tout ce qui s'est passé cette nuit n'est jamais arrivé. »

Draco le regarda d'un air interrogatif.

« Je ne t'ai jamais vu assit ici, je n'ai jamais essayé de te parler, tu ne m'as jamais rien dit. Cette nuit n'est jamais arrivée. Qu'est-ce que tu en penses ? »

L'Héritier Malfoy resta silencieux, le regard fixé sur la surface paisible du lac. Harry prit donc ça pour un oui.

« Tes parents vont bien ? Retenta-t-il.

_ ... »

Harry soupira.

« Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci toi ? Lui demanda Draco.

_ J'ai fait un cauchemar. »

Draco lui lança un regard qui signifiait: si tu veux que je parle tu as intérêt à m'en dire plus.

« J'ai encore fait un de ces rêves. Tu sais ? Quand je suis dans la tête de Voldemort.

_ Tu es toujours un piètre occlumens ?

_ Snape n'a jamais voulu me reprendre alors...

_ ... Qu'est-ce... »

Harry l'encouragea du regard. Le blond avala sa salive.

« Qu'est-ce que tu as vu ?

_ Oh rien de bien important. Tonton Voldy cherche quelqu'un.

_ Toi ?

_ Non. Quelqu'un d'autre. »

Draco opina, les yeux une nouvelle fois posés sur la surface lisse du lac.

« Ça ne doit pas être facile d'être... plongé dans la tête de quelqu'un d'aussi démoniaque.

_ Sûr que non. Soupira Harry. »

Un silence pesa entre les deux garçons.

« Dis-moi Potter, est-ce qu'il t'arrive d'avoir peur ? Je veux dire, vis-à-vis de la guerre. »

Le brun éclata de rire.

« Bien sûr que j'ai peur ! Tout le temps même. Je suis peut-être un lion, mais je ne suis pas surhumain. J'ai peur de perdre mes amis, j'ai peur de perdre ceux que je considère comme faisant partie de ma famille, j'ai peur de ne pas faire le poids contre Voldemort. Même si apparemment j'ai réussi, j'ai quand même peur de perdre. C'est quand même le plus grand mage noir de la planète ! Et je ne suis qu'un simple adolescent de 16 ans ! Sérieusement qui suis-je pour rivaliser ? En plus il y a tellement de gens qui comptent sur moi ! Qui espèrent être enfin libéré de lui ! Mais si je perds...! Je n'arrête pas de penser à ce qui arrivera à mes proches et ça, ça me fout une sacrée frousse. »

Un silence suivit la tirade du brun qui n'en revenait pas de s'être confié si facilement. Perdu dans ses pensées, Harry finit néanmoins par tourner la tête vers Draco qui le regardait d'un air grave.

« Désolé. Fit le brun »

Le Serpentard secoua doucement sa tête pour notifier que ce n'était rien.

« Je ne pensais pas que le Survivant doutait autant... Cette nuit n'est jamais arrivée n'est-ce pas?

_ Jamais.

_ Bon très bien écoute. Je ... Tu... Tu n'as pas à douter de toi parce que... parce que même moi je ... heu... je n'ai jamais... douté de tes capacités. »

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent comme des soucoupes: est-ce qu'il avait bien entendu ce qu'il pensait avoir entendu ?

« Pardon ?

_ Ne te monte pas la tête Potty ! Je dis juste que tu n'as pas à t'en faire. Déjà parce mes... tes... nos enfants m'ont certifié que tu allais écrabouiller sa Sérénissime Mocheté. En plus tu es Harry Potter ! Harry Potter ! Tu as vaincu ce mec quand tu avais un an alors imagine ce que tu peux lui faire maintenant que tu en as quinze de plus ! Et puis tu ... tu es ... »

Il s'interrompit en voyant le sourire du brun. Il savait qu'il savait qu'il allait lui faire un compliment.

« Continue Malfoy.

_ Tu... Tu es un mec puissant ok ? Tu gères en DCFM ! Tu... Bon je vais arrêter là parce que tu commences à prendre la grosse tête. »

Un sourire flottait toujours sur les lèvres du Gryffondor.

« Malfoy qui fait un compliment, ce n'est pas tous les jours qu'on entend ça.

_ Cette nuit n'est jamais arrivée Potty alors techniquement je n'ai strictement rien dit. Et tu veux entendre un ultime argument ?

_ Je t'écoute.

_ Ce mec est horriblement moche ! Il est bien en dessous du seuil de laideur acceptable et son existence est donc un crime ! Il est donc de ton devoir en tant que personne étant au dessus du seuil de laideur acceptable de mettre un terme à ses jours. »

Devant l'absurdité de l'argument du blond, Harry ne put s'empêcher de rire.

« Tu rigoles ? C'est pas trop tôt, je commençais à croire que toute la pitié qui se reflétait sur ton visage était définitive.

_ Dis donc Malfoy, ne viendrais-tu pas de me faire un second compliment ?

_ Comment ça ?

_ Tu as dit que j'étais au dessus du seuil de laideur acceptable.

_ Mmm il est vrai que je dois avouer que tu es légèrement plus beau que Voldemort.

_ C'est trop gentil à toi. »

Un agréable silence s'installa entre les deux adolescents qui ne se lâchèrent pas des yeux. Draco était vraiment beau quand il souriait.

« Dis moi Malfoy, tes parents vont bien ? »

Le blond soupira et il se remit à fixer l'horizon.

« Tu ne perds pas le nord, toi.

_ Jamais.

_ Oui Potty, mes parents vont bien. C'est juste que...

_ Juste que quoi ?

_ ... Non rien.

_ Malfoy...

_ ... C'est juste... Ça commence à faire beaucoup et j'ai de plus en plus de mal à l'accepter.

_ Explique.

_ ... Tu avais raison.

_ A propos de quoi ?

_ A propos de tout. Mes parents vont certainement moisir en enfer pour expier leurs péchés...

_ Dis pas ça. Déjà moi, je n'aurais pas dû le dire...

_ ... Je suis juste fatigué. »

Harry repensa à la lettre qu'il avait vu dans son rêve. Le destinataire était-il Draco ?

« C'est Voldemort qui te l'envoie ? Demanda-t-il d'un voix étranglée. »

Draco tripota le bout de papier du bout des doigts en silence.

« Le courrier n'est pas censé être filtré ? S'étonna le brun.

_ Le mot important dans ta phrase est censé. Et puis je n'ai réussi qu'à convaincre les trois-quarts des futurs Mangemorts de se ranger. Il y en a toujours un quart qui est à sa botte et ils peuvent me faire parvenir des messages.

_ Il a réussi à te l'envoyer malgré le blocus ? »

Le blond hocha négativement la tête:

« C'est une vieille lettre. Expliqua-t-il. Je l'avais fourrée dans la poche de mon pantalon il y a un temps et... disons que je viens de la retrouver. Même si je me serais bien passé de cette découverte... Tu sais pourquoi je t'ai demandé s'il t'arrivait d'avoir peur Potty ?

_ Non.

_ C'est parce que moi, je suis terrifié. Je suis terrifié à chaque fois que j'ai du courrier de provenance inconnue parce que j'ai peur d'y lire qu'il a chopé mes parents. Je sais que tes amis et leurs familles sont aussi en danger mais moi, ce n'est pas pareil. Tu n'as pas des partisans de Voldemort dans ta famille ou dans tes amis, qui te connaissent par cœur et qui n'hésiteront pas à te livrer. J'ai peur qu'il prenne mes parents parce contrairement à ce que tu pensais, il ne les tuera pas ! Oh non il ne leur fera pas cette faveur. Il m'a d'ailleurs envoyé une lettre dans laquelle il m'a expliqué en détail comment il les torturera. Et je ne peux rien y faire alors j'espère. J'espère et je crève de trouille tous les matins de trouver une lettre me disant qu'ils ont été pris. Je crève de trouille quand je reçois une lettre de lui parce que tu avais raison: quand il m'attrapera il va me torturer comme il le faut. Il m'a déjà tout expliqué dans les moindres détails. Tu sais ce que c'est que *** Potty ? C'est une poudre spéciale qu'il m'a déjà fait inhaler à mon insu. Tu te souviens des deux jours pendant lesquels j'étais absent ? Je ne glandais pas ou aidais Severus ou étais malade comme tout le monde le crois. Crois-moi, j'aurais nettement préféré être malade comme un chien... Pendant ces deux jours j'ai pu ainsi voir non stop, comme si j'y étais, ce qu'il compte me faire à moi et à mes parents. Tu avais raison: le pied pour lui serait de pouvoir torturer mes parents juste son mon nez ! Ça ou l'inverse. Je crève de trouille pour mes parents, mais ce n'est pas tout: je crève aussi de trouille à l'idée que Blaise ou Théodore ou même Pansy ou Vincent soit prit. Parce que, Blaise mis à part, c'est moi qui les aie convaincus de changer de camps alors bien sûr, ce sont des traîtres. Mes amis en plus de ça ! Tu sais ce qu'il compte leur faire quand il mettra la main sur eux ? Parce ça aussi, il me l'a décrit. Il me l'a même montré en détail pendant de loooongues minutes. Tu sais ce qu'il veut faire à Pansy ? Pour l'instant, il aime assez l'idée de la faire baiser par tous les Mangemorts qui sont à ses ordres, de leur laisser faire tout ce qu'ils veulent d'elle et puis il veut me la renvoyer. Parce qu'il est hors de question de la tuer ! Il veut qu'à chaque fois que je pose les yeux sur elle, je prenne bien conscience que ce qu'il lui est arrivé est de ma faute ! Que j'ai ruiné sa vie ! Et encore je t'épargne de savoir comment il veut me la faire parvenir ! Tu sais ce qu'il veut faire à Crabbe et Goyle ? Tu sais ce qu'est un Lymoria Potter ? Je l'ignorais encore il y a peu de temps et depuis ça hante mes cauchemars. J'espère pour toi que tu resteras dans l'ignorance. Encore mieux: tu sais ce qu'il a prévu de faire à Blaise? Ou à Théo? Il... Il... »

La voix du Serpentard se brisa. Pendant un moment Harry crut qu'il allait finalement craquer, mais ses joues restèrent sèches.

« Alors j'en ai marre. Reprit le blond d'une voix tremblante. Je suis fatigué ! Je n'en peux plus ! Je ne supporte plus de crever de trouille à chaque fois que je reçois une lettre, je ne veux plus voir ou lire ces atrocités encore et encore. Je crève de trouille à l'idée de perdre mes parents ou un de mes amis chaque jour. Je suis terrifié à l'idée qu'on leur fasse quelque chose pour m'atteindre parce que la raison de leur traîtrise à tous, c'est moi ! Ça doit être pour ça que j'ai été particulièrement méchant dans mes propos sur tes proches, Potter. Je n'aurais jamais du dire de telles atrocités, surtout sur tes parent mais je... Je crève de trouille. Je ne me cherche pas d'excuse. C'est juste que...C'est mon mode d'auto-défense: j'attaque quand je suis attaqué. Mais je n'aurais jamais dû dire de telle chose. Je... Je regrette. En plus mes propos étaient faux: tes parents étaient géniaux alors le lieu où il sont maintenant n'a surement rien à voir avec le lieu où on va certainement tous atterrir si on y reste.

» Regarder tous nos proches mourir dans une lente et abominable torture avant de subir le même sort, voilà ce que le Maitre des Ténèbres réserve aux traitres. Alors tu sais quoi Potty ? Tu vas gagner ce putain combat. Tu n'as pas le choix tu dois gagner ! Parce que... Parce que si tu perds il...il va ...Tu vas gagner point final !

» Alors voilà ce qui ne va pas Potter: je crève tellement de trouille que j'en ai des aigreurs d'estomac, je suis fatigué et j'aimerais juste que toute cette histoire prenne fin ! Satisfait ? »

Les yeux du blond était rouges et humides mais pourtant, pas une larme ne coulait.

« C'est atroce. Conclut finalement Harry d'une voix brisée. Pourquoi ne pleures-tu pas ? »

_ Les Malfoy ne pleurent pas, Potty. »

A cet instant, Harry découvrit le dernier visage de sa Némésis. Il l'avait toujours trouvé insensible, sans profondeur, mais il avait tord. C'était juste à cause de son éducation différente, Draco avait appris à garder ses sentiments pour lui. Surtout ceux qui le faisaient passer pour un faible. C'était pathétique. La vie du Serpentard était un véritable enfer mais il ne pouvait pleurer pour se libérer parce qu'un Malfoy ne pleure pas. C'était pathétique.

Le masque s'était finalement brisé, mais le jeune homme ne pouvait toujours pas pleurer, emprisonné dans une éducation où les apparences étaient primordiales.

Harry observa le Serpentard pendant un moment. Il avait l'envie folle de serrer le blond dans ses bras mais il savait que, venant de lui, son geste serait déplacé. Les yeux humides refusant de couler et reniflant par intermittence. Il était magnifique.

« Enfin bref Potty j'espère que tu en as bien profiter parce que c'est la première et dernière fois que je me livre à toi ! Alors tu... Bordel Potter mais qu'est-ce que tu fous...? Non Potty ne... arrête immédiatement ! Tu n'as pas le droit de...Potter tu... »

Les joues de l'Héritier Malfoy étaient restées sèches. Mais ce n'était pas le cas de celles d'Harry. Des larmes silencieuses coulaient en abondance sur les joues de ce dernier.

« Potter je ne pleure pas alors tu n'as pas le droit de le faire pour moi.

_ M... Mais c'est atroce. Oh putain je suis tellement désolé...

_ Je n'ai pas besoin de ta pitié Potter.

_ ... Tout ce qu'il t'arrive. J'ai toujours cru que tu n'étais qu'un connard insensible à tout...

_ Je suis...

_ Mais tu t'inquiètes tellement ! Pour ta famille, pour tes amis, même pour ceux que tu dénigres ! Moi je ne reçois pas des lettres décrivant ce qui va arriver à mes proches presque tous les jours !

_ Merlin pourquoi est-ce que je t'ai raconté tout ça... Marmonna le blond.

_ Bordel ce qui t'arrive est tellement horrible !

_ Je ne veux pas de ta pitié...

_ Et toutes les conneries qui circulent sur ton compte ! Qui mette en doute ta loyauté alors que... alors que... Et malgré ça tu ne pleures pas parce qu'un Malfoy ne chiale pas ! Non mais tu te fous de moi ? Je crois que c'est la pire stupidité que je n'ai jamais entendue !

_ ... Arrête de pleurer Potter...

_ Oui je pleure ! Je pleure parce que c'est triste et que tu devrais pleurer aussi au lieu de porter ce... masque Malfoyen 24/24h ! Tu n'as pas à avoir honte de pleurer ça prouve seulement que tu es humain Malfoy ! Tu ne devrais pas avoir honte de ça ! »

Voyant que le lion était impossible à raisonner, Draco soupira. Mais quel boulet celui-là !

HPDMDMHPDM

« Potter arrête de pleurer. »

Les minutes s'étaient écoulées lentement mais Harry restait inconsolable. Quand il pensait à tout ce par quoi le blond était passé, son cœur lui faisait tellement mal !

« Potter... Tenta désespérément de raisonner le Serpentard. Tu... »

Ce dernier soupira une énième fois.

« Cette nuit n'est jamais arrivée c'est ça? S'enquit-il. »

Harry secoua sa tête avec force. Il ne manquait plus que le vert et argent répète à qui voulait l'entendre qu'il avait fondu en larme pour lui.

« Très bien. »

Le Survivant cessa immédiatement de pleurer lorsqu'il il fut soudainement plaqué contre un torse chaud. L'Héritier Malfoy l'avait pris dans ses bras !

Effectivement, le blond avait pelotonné Harry tout contre lui, l'entourant de ses bras. De ce fait, Harry qui était assis à côté de lui, se retrouva entre ses jambes.

Au premier abord, le brun ne sut pas comment réagir mais il finit par se détendre. Il se blottit confortablement contre le Serpentard. Ce dernier sentait si bon ! C'était bien meilleur qu'une vulgaire chemise. Le Gryffondor ferma les yeux pour un temps se laissant bercer par le souffle du blond qu'il sentait dans son cou.

Quelques minutes plus tard, il sursauta faiblement en sentant la main de Draco serpenter dans ses cheveux ébènes et un sourire apparut sur son visage. Qu'est-ce qu'il était bien.

Il eut un second sursaut en sentant un très léger baiser se déposer au sommet de son crâne.

« Malfoy ? Interrogea-t-il. Je rêve ou tu viens de m'embrasser ? »

(ce n'est pas que je m'en plaigne mais c'est quand même un peu bizarre...)

La langue du Serpentard claqua.

« Tu ressembles beaucoup trop à Ethan pour ton propre bien. Répliqua le blond entre ses dents.

_ Petit 1: c'est Ethan qui me ressemble beaucoup trop, pas l'inverse. Et petit 2...: tu câlines et embrasse Ethan de cette façon ? »

Draco sentit une part de moquerie dans la voix du brun.

« La ferme. »

Harry sourit et se serra un peu plus contre le torse du Serpentard.

« Tu aimes mes cheveux Malfoy ? Demanda Harry après un silence.

_ Je n'appelle pas ça des cheveux Potter, mais une forêt miniature.

_ Ethan a la même.

_ Oui, mais chez lui, c'est mignon. »

Quelques minutes s'écoulèrent en silence.

« J'adore ce môme. Souffla Draco.

_ Qui Ethan ? Moi j'adore tout nos gamins.

_ ... Putain j'arrive pas à croire que j'ai sept gamins avec toi.

_ Et tu les adores ces gamins.

_ Bien sûr: ce sont des Malfoy. »

Harry lui envoya un léger coup de coude.

« Ethan est vraiment adorable. Reprit Harry.

_ C'est ton portrait craché. Fit remarquer nonchalamment le blond.

_ Tu me trouves adorable ?

_ Ce n'est pas ce que j'ai dit.

_ En tout cas Ézéchiel me fait beaucoup penser à toi.

_ Alala Ézéchiel... J'adore aussi ce môme.

_ Il est flippant. Maugréa Harry.

_ C'est un Malfoy. Reprit Draco. Un Serpentard de surcroît.

_ Tu m'as l'air bien fier de toi.

_ Bien sûr! J'ai contribué à donner naissance à un excellent exemple Malfoyen.

_ Génial. Marmonna le brun. Maintenant en tout cas, je sais à quoi tu ressemblerais si tu étais une fille.

_ Hum ?

_ Tu serais comme Lily. C'est vraiment une fille magnifique. »

Draco opina en silence.

« Tout comme Narcissa. Ajouta-t-il. Ces deux-là sont un peu trop belles pour leur propre bien...

_ Papa protecteur qui castrera tous leurs prétendants ?

_ Exactement. J'en ai déjà quelques uns dans ma ligne de mire... »

Harry sourit.

« Laisse-moi deviner ? Dragueraient-ils un certain James par hasard? »

La mâchoire de l'Héritier Malfoy se contracta.

« Ce gamin est un véritable appel à la luxure. Grogna-t-il.

_ C'est ton portrait craché. Si on vous met côte à côte avec Gabriel, on dirait des triplés.

_ Insinuerais-tu que je suis un appel à la luxure Potty ?

_ Fais pas ton surpris Malfoy.

_ Moi au moins j'ai une lueur dans le regard qui dis: « touche-moi et tu mourras dans d'atroce souffrance ». James a une lueur qui dit: « par pitié, je t'en supplie viole-moi immédiatement sur place. »

Harry se mit doucement à rire.

« Rigole pas Potty il doit certainement tenir ça de toi. En tout cas si ça continue comme ça, un de ces jours j'en connais qui vont se réveiller sans couilles ! Je leur apprendrais à lorgner sur ma progéniture. Bougonna-t-il.

_ Je ne pense pas que nos parrains et les Lupins soient très contents.

_ M'en fous ils ont qu'à tenir leur môme en laisse. Et dis bien à tes amis rouge et or que c'est valable pour eux aussi !

_ Mes amis rouge et or ?

_ Oh tu n'es pas au courant? Grégory Thomas-Finnigan lui tourne aussi autour.

_ Ah! Je me disais bien qu'il lorgnait beaucoup sur les fesses de James.

_ Il quoi ? C'est décidé je vais me le faire celui-là. Maugréa Draco.

_ Oh fiche-leur la paix ! Ils ont quand même 15/16ans !

_ Et alors ? James est beaucoup trop jeune pour avoir un petit-copain ! »

Le brun ne put s'empêcher s'éclater de rire. Il se calma un peu en sentant les doigts du Serpentard tirailler ses cheveux.

« C'est pas drôle. Bougonna ce dernier.

_ Tu te rends compte de la mauvaise foi dont tu fais preuve ? Tu as 16ans et tu as déjà couché avec la moitié de Poudlard !

_ Oui mais... Justement je ne veux pas qu'il fasse les mêmes erreurs que moi !

_ Pitié, tu adores ton train de vie.

_ Oui mais je... je... Et puis merde je ne veux pas qu'il sorte avec quelqu'un, un point c'est tout ! Et je couperais sans état d'âme les coucougnettes de celui qui fera mine de l'enculer ! »

Harry ne répondit pas, préférant profiter des bras du Serpentard, des caresses dans ses cheveux et de cette discussion sans dispute qu'ils avaient. C'était si agréable. Il aurait voulu que ce moment dure éternellement. En repensant à la conversation douloureuse qu'ils avaient eu, Harry remarqua que le blond ne s'était pas vraiment excusé d'avoir insulté ses parents. Il avait juste dit ''je regrette''. Mais bon, ce n'était pas exactement le moment pour lui en parler, surtout que, dans la bouche du Serpentard ''je regrette'' était déjà un grand pas en avant.

« Tiens mais au fait ! S'exclama Draco plusieurs minutes plus tard. »

Le blond se pencha vers le visage du brun et sourit.

« Tu ne pleures plus. »

Le cœur d'Harry se serra. Cela voulait dire qu'il n'avait plus aucune raison de le garder dans ses bras.

« Non. Fit-il à mi-voix en baissant les yeux.

_ Tu peux sortir de dans mes bras, non ?

_ Je suppose... »

Le Gryffondor ne bougea cependant pas.

« Donc tu peux partir. Répéta le blond.

_ ... Toi, lâche-moi. »

Il ne lui avouerait jamais en face mais Draco appréciait beaucoup ce petit moment intime. Ce fut la raison pour laquelle il déposa un léger baiser sur le front du brun et le serra un peu plus dans ses bras.

HPDMDMHPDMHPDM

« Bon ce n'est pas tout mais il faut que j'aille me coucher moi. Sinon je risque d'avoir des cernes.

_Mmmm. Maugréa Harry. »

Draco sourit mais repoussa doucement le brun.

« Allez Potty ne fais pas le bébé. »

Ils finirent par se décoller l'un de l'autre.

(brrr il pèle !)

Harry frissonna. Maintenant qu'il était sortit de son cocon, le froid mordant le fouettait violemment. Son blond lui manquait déjà cruellement.

Il regarda ledit blond se lever. Ce dernier frissonna à son tour.

« Je ne sais pas ce que tu fais Potty, mais moi je rentre. Il est hors de question que je chope un rhume ! »

Un sourire éclaira le visage du brun lorsqu'il imagina le Serpentard emmitouflé dans une chaude couverture, le nez rougi et buvant une tasse de thé.

(a-do-rable.)

Le Prince des Serpentards se dirigea vers le château.

« Et n'oublies pas Potter ! Fit-il sans se retourner. Cette nuit n'est jamais arrivée !

_ Je sais ! »

(et c'est bien dommage...)

Harry regarda le jeune homme disparaître dans le château puis il s'écroula sur le sol. Il se passait tellement de chose dans sa tête et dans son cœur. Il avait l'impression d'être une boule d'énergie prête à exploser. Mais surtout, il se sentait léger. Il n'était plus embêté de savoir s'il était gay ou pas. S'il était amoureux de Draco ou pas, parce qu'à présent tout était clair dans sa tête.

Le brun jubilait. Maintenant il n'avait pas honte de le clamer haut et fort: oui il était gay et oui il était follement amoureux de Draco Malfoy.

HPHPHPHPHPHP

« Je dois vraiment le dire ? Ok vous aviez raison et j'avais tord, satisfaits ? Je n'ai plus envie de me voiler la face. Ça me fout en rogne quand quelqu'un d'autre le drague, l'embrasse ou quand je sais qu'ils ont couché ensemble. Je l'aime, ok ? Je suis amoureux de votre Père. Je ne le veux que pour moi. Je veux que ce soit moi qui l'embrasse, l'allume et couche avec lui. Je veux qu'il me prenne dans ses bras je veux...

» Je le veux lui. Vraiment. Mais je ne veux pas n'être qu'une passe. Alors... Vous pensez pouvoir m'aider à le faire tomber amoureux de moi ? »

Devant le Survivant les six enfants étaient réunis autour d'un voluptueux fauteuil. James était appuyé nonchalamment contre le bras droit du siège, Ethan était à califourchon sur l'autre, derrière lui Gabriel était appuyé contre le dossier du fauteuil tout comme Narcissa de l'autre côté. Au milieu d'eux, Lily était également débout. Bien entendu Sa Majesté Ézéchiel était à demi-allongé en travers du fauteuil.

Harry frissonna quand ses six enfants lui sourirent d'une manière... typiquement Malfoyenne.

« Peuh. Fit Ézéchiel. Pour qui nous prends-tu ? Bien sûr qu'on le peut. »

HPHPHPHPHPHP

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