BONUS !
Confortablement installés dans la Chambre des Secrets, Frédérique, Alexis, James et Gabriel riaient aux éclats. Autour d'eux était disposé un fatras de boissons et de gâteaux.
Après une manipulation assez dangereuse, les quatre amis avaient ressenti le besoin de faire une petit pause pour souffler un peu. Au fil de leur conversation, ils avaient commencé à se remémorer les plus grosses bêtises qu'ils avaient faites.
« Cette gaffe-là était quand même excellente ! S'exclama Alexis. »
Gabriel secoua négativement la tête avec un petit sourire amusé.
« Qu'est-ce qu'on a pu en faire des conneries n'empêche... soupira-t-il. Surtout quand on était plus petit...
_ Il faut dire qu'on a commencé fort, nota Frédérique. Vous vous souvenez de notre arrivée à Poudlard ? »
Les quatre jeunes hommes échangèrent un sourire malicieux. Oh que oui qu'ils s'en souvenaient...
FLASH-BACK n°1 :
« Tu feras bien attention hein ?
_ Oui.
_ Tu seras sage ?
_ Oui.
_ Et tu ne feras pas de bêtises hein ?
_ Non... Je peux y aller maintenant ? »
Prisonnier des bras musclés de son Papa, James tentait tant bien que mal de respirer tout en se soustrayant à son étreinte.
Harry relâcha légèrement son emprise et plongea ses yeux émeraudes inquiets dans ceux de son fils. Ses sourcils se froncèrent.
« Oh, tu vas faire des tas de bêtises je le sens ! Déclara le brun en serrant de nouveau son ainé dans ses bras. »
Ce dernier feignit de s'étouffer.
« Papa ! Grogna-t-il.
_ Aw mon bébé va entrer à Poudlard, geignit Harry. Tu vas énormément me manquer !
_ Je reviendrai à la maison pour les vacances de Toussaint ! Dédramatisa James. En plus Lil', Cissa, Ezé, Ethan et Dante sont toujours avec toi !...
_ Tu vas quand même me manquer mon poussin, déclara Harry en collant un gros baiser sur la joue dudit poussin.
_ Argh ! Se plaignit James. »
Non loin de lui, le blond croisa le regard amusé de son frère jumeau. Il lui lança un regard suppliant, mais il vit très bien dans les yeux du ténébreux que ce dernier n'avait aucune intention de lui venir en aide. Il était lui-même passé par là quelques minutes plus tôt et rien ne le ferait abréger cette souffrance pour son cadet. Et ce fut donc avec un sourire lumineux que Gabriel alla rejoindre Alexis qui hurlait à sa petite sœur Rose, quelque chose comme :
« Tu es beaucoup trop jeune pour parler avec un garçon ! »
La pauvre jeune fille allait vraisemblablement galérer pour faire accepter son futur petit-copain à son grand frère...
James soupira en sentant l'étreinte de son Papa se resserrer autour de lui.
« Papa ! Supplia-t-il.
_ Mmm tu vas me manquer mon petit poussin.
_ Argh ! »
« Laisse-le mon cœur, tu lui fais honte. »
Harry leva la tête et fusilla son mari du regard. Mari qui tenait un petit Dante endormi dans ses bras.
« Si tes bras n'étaient pas occupés, tu te comporterais de la même manière, lança-t-il. Et puis je ne lui fais absolument pas honte.
_ Si, tu me fais honte, affirma James. »
Harry grogna mais après un dernier baiser baveux, il relâcha son étreinte sur son fils qui détala comme un lapin.
Il était sur le point de rejoindre ses amis et son frère quand quelqu'un le saisit vivement par le poignet. Le visage du blond s'illumina quand il vit de qui il s'agissait.
« Val ! Lança-t-il gaiement. Tu es venu.
_ Bien sûr que je suis venu, répondit l'aîné Black-Snape en esquissant un sourire. »
Les sourcils du blond se froncèrent soudainement.
« Tu n'as pas l'air ravi, nota-t-il. »
Valentin lâcha un profond soupir avant de saisir James par la taille pour de le rapprocher de lui.
« Bien sûr que je ne suis pas ravi, grogna-t-il. Tu pars à Poudlard et moi, je suis bloqué ici. »
James pouffa de rire.
« C'est juste pour un an, rassura-t-il. Ensuite tu y rentreras aussi.
_ C'est trop long un an, bougonna le ténébreux. »
« De toute façon, ce n'est pas comme si tu avais le choix... »
La mâchoire de Valentin se crispa quand il reconnut la voix de la personne qui venait de parler. Et il se tourna ainsi amèrement vers un Christopher tout sourire.
Les sourcils de Valentin se froncèrent.
oOo
Une grimace tordit le beau visage de Draco.
« Ton bras te fais mal ? S'enquit Harry. »
L'ex vert et argent fit la moue et remonta doucement le corps endormi de son benjamin.
« Ça fait une plombe qu'il roupille, rouspéta-t-il.
_ Il n'arrive toujours pas à dormir dans sa poussette ?
_ Dès que je le pose quelque part, il se réveille et se met à pleurer. »
Un sourire attendri étira les lèvres de Harry. Il se pencha ensuite tendrement vers le visage paisible de Dante et caressa affectueusement ses fins cheveux platines.
« Il est encore petit, excusa-t-il. Il est normal qu'il ait besoin de la présence quasi-permanente d'au moins l'un de ses parents.
_ Bah j'espère que ça lui passera en grandissant parce qu'il devient de plus en plus lourd, bougonna Draco. »
Harry déposa un doux baiser sur le front de son benjamin et feignit de ne pas voir le vaste geste que son blond fit soudainement de sa main libre.
« Un paparazzi encore ? Soupira Harry.
_ Je ne te dis pas les disposions qu'on a dû prendre, Blaise et moi, pour empêcher un maximum de ces parasites de venir sur le quai... Et il y en a quand même qui parvienne à passer le barrage !
_ Et tout ça pour avoir une photo de nos fils faisant leur rentrée... grommela Harry.
_ Foutus connards ! Grogna Draco. Si je ne me retenais pas je... »
« Arrêtez ! »
Ce simple mot coupa Draco dans sa phrase : il avait reconnu la voix de son fils. C'est pourquoi il se tourna vivement vers l'origine du cri en même temps que son époux. Heureusement, le blondinet allait bien. Non loin de lui, sur le sol, Christopher et Valentin se ruaient de coups.
« Ces garçons semblent vraiment se détester, nota dubitativement Harry en regardant son parrain ainsi que Remus se précipiter vers leur enfant pour les séparer.
oOo
« Enfin, on va entrer à Poudlard ! S'extasia Frédérique.
_ Ça va être trop cool ! Ajouta James. »
Non loin d'eux, Alexis et Gabriel chahutaient bruyamment. Le train était toujours à quai mais il n'allait pas tarder à partir et les quatre amis avaient d'ores et déjà envahi l'un des wagons. La venue des deux Malfoy-Potter était très attendue et de ce fait, énormément de personnes avait essayé de les approcher. On leur demandait leur amitié, une photo d'un de leurs parents ou encore un autographe de l'un d'eux... Nott et Zabini-Weasley compris. L'engouement avait été tel qu'un professeur avait été obligé de chasser les curieux pour que les quatre garçons puissent enfin avoir la paix.
« Je vous aime fort mes bébés ! Informa une voix à l'extérieur du train. »
Gabriel et James lâchèrent en même temps un grognement d'exaspération avant de se rendre près de la fenêtre avec leurs deux amis. Leurs deux parents se trouvaient juste en dessus d'eux, en compagnie des parents de leurs amis. Tous leur souriaient.
« Papa ! Soupira Gabriel.
_ Quoi ? Minauda ce dernier.
_ On part juste pour environ six semaines ! Après on revient à la maison, rappela James. Et on vous enverra des tas de lettres !
_ Y'a intérêt ! Bougonna Harry. »
Hermione ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais un assourdissant sifflement couvrit ses paroles : le train était sur le départ.
« Et surtout n'oubliez pas, rappela Blaise tandis que le train se mettait doucement en marche, quelle est la meilleure des maisons ?
_ Serpentard ! Répondirent en chœur les quatre enfants. »
« Bons garçons, murmura Draco sous le regard boudeur des trois Gryffondor présents. »
oOo
Le voyage se déroula dans le chaos le plus total. Encore plus excités que d'habitude, les quatre amis ne tenaient pas en place ! De plus, ils étaient sans cesse importunés par des fans de l'un ou l'autre de leurs parents. Mais loin de les ennuyer, toute cette attention flattait grandement leur égo. Bien sûr, aucun d'eux n'était stupide au point de se lier d'amitié avec un garçon ou une fille intéressé(e) que par leur ascendance. Pour le moment, ce qui les préoccupait le plus était de profiter au maximum de cet excitant voyage et ce, même si leur enthousiasme était loin d'être à la convenance des professeurs qui voyageaient avec eux.
Les ennuis commencèrent bien plus tôt qu'Harry ne l'avait pensé. Il avait gardé l'espoir que ses enfants, et ceux de ses amis, se mettraient dans le pétrin au bout d'au moins leur deuxième journée de cours mais en fait, les emmerdes leur sautèrent dessus bien avant ça : juste après qu'ils eurent traversé le lac dans la petite barque en bois...
oOo
« Mabard Steve ! »
Le concerné se détacha du groupe de premières années et s'installa sur la chaise qui se trouvait sur l'estrade sous le regard bienveillant du professeur McGonagall. Après quelques minutes de délibération, le Choixpeau le plaça à Serdaigle.
« Malfoy-Potter Gabriel, appela la femme d'âge mûre. »
Un silence suivit son appel.
« Malfoy-Potter Gabriel, répéta-t-elle. »
Minerva fronça les sourcils et parcourut du regard le groupe de premières années mais personne ne s'en détacha. Et d'ailleurs, elle ne voyait pas la frimousse ténébreuse qu'elle connaissait si bien.
« Malfoy-Potter Gabriel, dit-elle pour la troisième fois. »
Toujours aucune réponse. Minerva jeta un coup d'œil interrogateur à la personne responsable des nouveaux élèves qui les avait accompagnés, mais cette dernière ne semblait pas plus avancée.
Après une hésitation, le professeur McGonagall décida de poursuivre.
« Malfoy-Potter James, appela-t-elle. »
Le même scénario suivit, le jeune garçon avait lui aussi disparu...
Minerva se mordit discrètement la lèvre inférieure : connaissant les deux garçons, tout cela ne lui disait rien qui vaille... Sans perdre plus de temps, elle avança dans la répartition. Plus vite elle terminera, plus vite elle pourra partir à la recherche des deux disparus.
Tout se passa sans accroche jusqu'à :
« Nott Frédérique. »
Et bien entendu, comme ses deux amis, l'aîné Nott était aux abonnés absents. La directrice se rendit également compte que l'avant-dernier de la liste, Zabini-Weasley Alexis, manquait à l'appel.
« Quelqu'un sait-il où sont passés Messieurs Malfoy-Potter, Nott et Zabini-Weasley ? S'enquit-elle. »
Les élèves se tournèrent les uns vers les autres, pour voir s'ils reconnaissaient un visage familier mais personne ne vit ou ne savait rien de concluant.
Minerva soupira.
« Dans ce cas... »
Une puissante détonation se fit soudainement entendre, la coupant net dans son discours et faisant sursauter par la même occasion toutes les personnes présentes dans la Salle. Un massif rugissement suivit, qui fit trembler les tables ainsi que les élèves.
Les yeux de la femme d'âge mûre s'écarquillèrent au maximum. Qu'est-ce que c'était que ça ?
Cette question agitait l'esprit de toutes les personnes présentes.
Un autre rugissement retentit, suivit d'un énorme tremblement et puis les portes de la Grande Salle s'ouvrirent brutalement sur quatre élèves courant comme si leur vie en dépendait. Une fois à l'intérieur, Gabriel, James, Alexis et Frédérique mirent tout leur poids contre les portes pour les refermer au plus vite et Frédérique murmura précipitamment quelques mots pour la verrouiller. À peine le dernier mot fut-il prononcé que quelque chose d'énorme s'écrasa contre elles, essayant de forcer le passage. Heureusement, les portes tinrent bon et un autre rugissement colérique suivit cet échec.
Les quatre amis étaient complètement paniqués. Leurs vêtements étaient déchirés à plusieurs endroits, ils étaient sales, couverts de poussières et de suie, leurs cheveux étaient en bataille, leurs pupilles ne tenaient pas en place et ils tremblaient de tous leurs membres. Alexis avait même perdu l'un de ses sourcils !
Les lourdes portes subirent une nouvelle attaque mais elles ne cédèrent pas.
Tout le monde, élèves et professeurs, regardaient les quatre enfants avec des yeux ronds et lesdits enfants finirent par s'en rendre compte.
« Euh... Salut, fit Alexis d'une toute petite voix. On... On était...un peu... un peu perdu et... »
Un nouveau rugissement noya la fin de sa phrase, ce qui ramena le professeur McGonagall sur Terre. Elle descendit de l'estrade et dégaina sa baguette magique, suivit de près par le professeur Flikwitk et elle se planta devant les quatre élèves.
« Qu'est-ce qu'il y a-t-il derrière les portes ? Demanda-t-elle assez sèchement.
_ Je... D... Derrière ces portes ? Glapit Frédérique d'une voix tremblante. Euh... R... Rien pourquoi ? »
Comme pour le contredire un immense rugissement retentit.
Les yeux de Minerva se plissèrent et elle pointa sa baguette vers la porte, immédiatement suivit par le professeur de Sortilèges.
« Sortez de devant ces portes, je vous prie, ordonna-t-elle.
_ M... Mais il... il n'y a absolument rien de... bafouilla James.
_ Sortez de devant ces portes ! Répéta la femme d'âge mûre. »
Les quatre amis se regardèrent, complètement paniqués. Ce qui était pratique, était qu'ils étaient amis depuis suffisamment longtemps pour qu'ils puissent se dire pas mal de chose rien qu'avec les yeux :
.
Traduction de la conversation muette n°1 :
Alexis : « On est foutu ! »
Frédérique : « Calme-toi Alex ! »
Alexis : « Me calmer ? Me calmer ! Comment veux-tu que je me calme ? On va se faire renvoyer, putain ! Et avant même d'avoir été réparti ! Mes parents vont tellement me trucider... »
James : « Calme-toi Alex, tout va bien se passer. Fred, ça va marcher hein ? »
Frédérique : « J'en sais rien. Je vous signale que j'ai seulement onze ans ! Je ne sais pas encore tout ce qu'il y a à savoir concernant les sortilèges. »
Alexis : « On est foutu alors ? Oh Merlin, oh Merlin, oh Merlin... Mes parents vont m'enterrer dans le jardin. »
Gabriel : « Arrête de geindre bordel ! On a encore une chance de s'en sortir. Le sort de Fred va fonctionner. Il est super intelligent, ça va le faire. »
Frédérique : « C'est gentil de me faire autant de compliments mais rien n'est encore joué... Il faut à tout prix gagner du temps pour que ça fasse effet. »
James : « Combien de temps ? »
Frédérique : « ... Autant que possible. »
Fin de la traduction de la conversation muette n°1.
.
« Les garçons, reprit Minerva, ne me faites pas...
_ Oh ! Mais vous... vous êtes Minerva McGonagall ! S'exclama soudainement Gabriel. »
La concernée posa sur lui un regard interloqué. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils se voyaient...
James, Alexis et Frédérique regardaient également leur ami avec surprise.
« Vous êtes... vous paraissez vachement plus jeune que dans le journal, poursuivit Gabriel d'une voix étranglée.
_ ... Excusez-moi ? Demanda Minerva en papillotant les yeux après un silence.
_ Oui vous... reprit Frédérique, jouant le jeu. Là, tout de suite, je ne vous donnerai... pas plus de... soixante... dix ans...
_ Soixante-quinze grand maximum, ajouta Gabriel.
_ Vous... vous appliquez une crème journalière ou ... vous obtenez ce résultat ... naturellement ? S'enquit James. »
De longues secondes de silence suivit sa déclaration. Les quatre garçons tentaient de paraître aussi naturels que possible alors que devant eux, Minerva McGonagall n'en croyait pas ses oreilles.
« Messieurs, reprit-elle d'une voix doucereuse, sortez de devant ces portes. »
James, Alexis et Gabriel se tournèrent vers Frédérique, lui demandant silencieusement s'ils avaient gagné assez de temps.
Un nouvelle attaque fut portée contre les portes, ce qui répondit à leur question muette.
« Pour la dernière fois, déclara Minerva, poussez-vous. »
Et les quatre garçons virent bien dans les yeux de la femme d'âge mûre, qu'elle ne rigolait plus. Encore une fois, ils se concertèrent silencieusement.
.
Traduction de la conversation muette n°2 :
Alexis : « On est mort ! »
Gabriel : « Arrête de dramatiser Alex. Combien de temps encore pour que le sort fonctionne Fred ? »
Frédérique : « Euh... Normalement plus très longtemps maintenant.
Alexis : « ''Normalement plus très longtemps'' T'as pas plus imprécis comme précision Fred ? »
Frédérique : « Oh excuse-moi M. On-Va-Mourir-Même-Si-C'est-À-Cause-De-Moi-Qu'on-Est-Dans-La-Merde, mais sache que... »
Alexis : « A cause de moi ? À cause de moi ! Non, mais c'est vraiment du foutage de gueule ! Excuse-moi mais qui a... »
James : « Les gars, ce n'est vraiment pas le moment pour vous disputer. Alors je vous propose de gagner un maximum de temps et de vous étriper une fois qu'on sera réparti. »
Fin de la traduction de la conversation muette n°2.
.
« Tant de... détermination dans votre voix, nota rêveusement Gabriel. Franchement, vous assurez grave ! Je sens que je vais vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup vous apprécier. Peut-être même que je vous demanderai d'être la marraine de mon enfant... Enfin, si vous êtes toujours... Enfin, si la mort ne vous a pas... Que... vous êtes toujours dans les parages quoi... Mais je ne vois pas vraiment pourquoi je m'inquiète, vous m'avez tout l'air d'avoir encore au moins... cinquante belles années devant vous !
_ La crème que vous utiliser fait vraiment des merveilles, rappela James. D'ailleurs saviez-vous que vous étiez le professeur favoris de mes parents ?
_ Oh des miens aussi ! Ajouta Frédérique. Ils vous a-do-raient. J'ai entendu tellement de louanges à votre sujet... Et vous savez quoi ? Je sens que je vais moi aussi vous adorer !
_ Oui, moi aussi, renchérit James. Vous savez, même mon Père vous voue un respect incommensurable ! Malgré son attitude de... de... »
« Sale con ? Pensa Minerva. »
La femme d'âge mûre s'empressa de chasser cette idée de sa tête. Les quatre enfants devant elle essayaient visiblement de gagner du temps mais si elle n'intervenait pas très vite, une catastrophe pourrait subvenir. Et le long grognement qui se fit entendre, lui donna raison.
« Écoutez-moi bien, dit-elle les yeux lançant des éclairs, voilà ce que vous allez faire : vous allez sortir de devant ces portes, je nous débarrasserai de la... chose qui se trouve de l'autre côté, et puis vous viendrez avec moi dans mon bureau et on aura une petite conversation tous les cinq. »
Les tremblements qui avaient cessé, reprirent immédiatement d'assaut les quatre amis.
« M... Mais... il n'y a vraiment rien d... derrière... balbutia Alexis.
_ Maintenant ! Tonna Minerva. »
Les quatre enfants se regardèrent une dernière fois :
.
Traduction de la conversation muette n°3 :
Alexis : « On est morrrrrrrrt ! »
James : « Fred, à ton avis on a gagner assez de temps ? »
Frédérique : « ... Je l'espère en tout cas. »
Fin de la traduction de la conversation muette n°3.
.
A contrecœur, Gabriel, Frédérique, Alexis et James se décalèrent afin de laisser le champ libre à leur professeur. Cette dernière s'approcha précautionneusement de la porte, la baguette brandit. Après un dernière regard au professeur Flickwick, elle annula le sort qu'avait jeté Frédérique puis elle ouvrit les portes d'un coup sec. Ils se retrouvèrent ainsi devant... absolument rien.
Même Frédérique, Gabriel, Alexis et James semblaient surpris et les trois derniers remercièrent le ténébreux en silence.
Minerva sortit de la Grande Salle et vérifia les alentours, sans rien trouver de dangereux.
« On... On vous avait bien dit qu'il n'y avait rien... bafouilla Alexis d'une toute petite voix. »
Minerva revint dans la Salle, se planta devant les quatre enfants et les regarda soupçonneusement.
« Dans ce cas pourquoi teniez-vous tant à m'empêcher d'ouvrir les portes ? Interrogea-t-elle.
_ Parce qu'on... ne voulait pas vous faire perdre votre temps, répondit James.
_ Et d'où provenait les rugissements ? Et qu'est-ce qui cognait contre les portes avec tant de virulence ?
_ On... Je... Je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler, déclara Frédérique d'une voix qui se voulait nonchalante. J'ai rien vu ni rien entendu moi. »
Ses amis, ainsi que son professeur, le regardèrent avec des yeux ronds. Le mensonge du ténébreux était quand même assez gros.
« Oui, moi non plus ! Confirma aussitôt James.
_ J'ai absolument rien vu, ni entendu, ni senti, ajouta Alexis. Tu as vu quelque chose toi Gabe ?
_ Absolument rien, confirma le ténébreux. Peut-être que... dans le Poudlard Express vous avez mangé ou bu quelque chose de pas frais. Et que ça vous a donné des... hallucinations collectives...
_ Oui, et puis il y a bien ce toast que vous devez porter au tout début de la cérémonie, avant le début de la répartition, non ? Ajouta Frédérique, soulignant ainsi la nouvelle tradition instituée seulement quelques années plus tôt. »
Les yeux de Minerva se plissèrent. Les mensonges à répétition des quatre garçons commençaient déjà à lui taper furieusement sur les nerfs.
« Et d'ailleurs, à quoi il est dû votre retard ? Demanda-t-elle.
_ Euh... on s'était un peu éloigné du groupe... commença Alexis.
_ ... On s'est trompé de chemin... poursuivit Frédérique.
_ ... Et du coup... on s'est perdu... enchaina James.
_ ... Mais finalement on a retrouvé notre chemin, conclut Gabriel. »
Minerva attendit la suite de l'histoire mais apparemment les quatre garçons avaient fini de parler.
« Et... c'est tout ? Interrogea-t-elle.
_ Ben... oui, répondit Frédérique.
_ Alors dites-moi, M. Zabini-Weasley, comment avez-vous perdu votre sourcil ?
_ Mon... Mon sourcil droit ? S'enquit le métisse.
_ Oui, votre sourcil droit.
_ Je... Je n'ai jamais eu de sourcil droit, affirma Alexis. Ou plutôt, j'en ai eu un mais il est euh... tombé, pendant les vacances.
_ Votre sourcil droit est tombé pendant vos vacances, répéta lentement la femme d'âge mûre, incrédule.
_ Hum, hum, affirma Alexis. Il repoussera sûrement au cours de l'année... »
Minerva McGonagall observa ses élèves avec une mine plus que dubitative. Elle ne croyait pas le moins du monde qu'ils racontaient là toute l'histoire -comme si les parents du métisse l'auraient laissé venir à Poudlard avec un sourcil en moins !- mais les quatre amis semblaient déterminés à ne pas en dire plus.
Après plusieurs minutes silencieuses, durant lesquelles elle essaya de trouver un motif pour punir les enfants -après tout, elle ne possédait aucune preuve de leur crime et ils étaient loin d'être les premiers à se perdre dans Poudlard lors de leur première journée- la femme d'âge mûre finit par se diriger vers l'estrade, le professeur de Sortilèges sur les talons.
« Malfoy-Potter Gabriel ! Tonna-t-elle. »
Le concerné sursauta brusquement.
« O... Oui ? Glapit-il.
_ Sur l'estrade, ordonna-t-elle. Le Choixpeau vous attend. »
oOo
Une magnifique chouette blanche s'engouffra par la fenêtre laissée ouverte. Elle ressemblait beaucoup à Edwige, mais ce n'était pas elle et elle n'appartenait pas à Harry. Ce fut cependant ce dernier qui s'empressa de courir vers elle afin de récupérer la lettre qui était accrochée à l'une de ses pattes. Le brun donna ensuite une récompense à la chouette, qui s'empressa de la dévorer avant de repartir vers Poudlard sans même attendre de voir s'il allait rédiger une réponse.
« Dray ! Appela Harry. C'est arrivé ! »
Excité comme une puce, Harry s'élança à grande enjambée dans le salon.
« Dr... »
Une bouche pris goulûment possession de ses lèvres, le faisant taire. Deux bras se nouèrent ensuite autour de sa taille et un corps puissant le poussa jusqu'à ce que ses fesses cognent contre le dossier d'un fauteuil.
Draco mit doucement fin au baiser.
« C'est arrivé, répéta Harry en lui montrant le petit bout de papier roulé. »
Le corps du blond ondula doucement contre celui du brun.
« Tu es prêt à découvrir le verdict ? Demanda-t-il. »
Harry acquiesça.
Draco se saisit du papier et le déroula lentement entre ses doigts. Une fois cela fait, le parchemin dévoila son secret. Un seul mot y était écrit :
Serpentard
« Yes ! S'exclama Draco. »
Harry se renfrogna immédiatement : aucun de ses bébés n'était allé à Gryffondor !
« Tu as perdu ton pari mon cœur ! Se réjouit Draco avant de lécher amoureusement la peau du cou de son âme-sœur. »
Harry poussa un grognement mécontent puis il rejeta sa tête en arrière afin de donner à son époux plus de marge de manœuvre.
« Lily sera une Lionne, affirma-t-il. »
Draco pouffa de rire.
« Tu rigoles ? Fit-il. Lily sera un Serpent, comme ses frères ainés. Et après ça, Narcissa sera une verte et argent...
_ Narcissa sera une Lionne ! Opposa Harry. »
Draco sortit du cou de son brun et regarda avec des yeux pétillants la moue boudeuse de ce dernier.
« C'est ce qu'on verra. Mais en attendant, dit-il d'une voix chaude en glissant l'une de ses mains sous la chemise de sa moitié, tu as perdu ton pari~. Et... tu m'excites vraiment quand tu perds un pari. »
Sur ces mots, l'ex-Serpentard pressa l'une de ses jambes contre la virilité de son brun et ondula lascivement contre lui, faisant gémir l'ex-rouge et or de désir.
Ledit ex-rouge et or esquissa un sourire amusé.
« De toute façon Dray, cite-moi une seule situation dans laquelle je ne t'excite pas, défia-t-il. »
Le blond fit mine de réfléchir pendant quelques instants avant de replonger dans le cou du brun et de le couvrir de baisers mouillés.
« J'y peux rien si tu es beaucoup trop bandant pour ton propre bien, rétorqua-t-il. »
Harry pouffa de rire et il se laissa faire tandis que son mari le fit basculer par dessus le fauteuil avant de s'écraser sur lui. Et c'est bien confortablement allongé sur le canapé que le brun se mit à remuer doucement ses hanches pour exciter un peu plus son partenaire.
L'une des mains dudit partenaire s'évada dans le boxer de Harry, enserra ses testicules et les massa tendrement.
« Dray... gémit Harry. »
« Qu'est-ce que vous faites ? »
Un frisson glacé parcourut l'échine des deux adultes alors qu'ils arrêtèrent précipitamment toutes activités. Comme un seul homme, ils se tournèrent vers la petite voix fluette qui les avait interrompus.
Devant eux, il y avait un Ethan en pyjama tout ensommeillé tenant un verre de lait à moitié vide dans sa main, au côté d'un Ézéchiel aussi en pyjama qui adoptait une moue indéchiffrable, un verre d'eau à la main.
La question avait été posée par Ethan.
« Euh... fit Harry.
_ On... On était... bafouilla Draco. »
Mettant à peu d'ordre dans leur position et dans leur tenue, les deux adultes se creusaient la tête pour trouver une explication valable.
« Ils copulaient, répondit aisément Ézéchiel. »
A ces mots, les yeux de Harry et Draco faillirent sortir de leur orbite. Non mais d'où est-ce que leur petit garçon d'à peine 6 ans connaissait ce mot !
Les sourcils d'Ethan se froncèrent.
« Ça veut dire quoi copuler ? Demanda-t-il.
_ Ça veut dire, commença Ézéchiel, que Père était sur le point de mettre son...
_ ... Plus gros câlin à mon service ! Termina Harry. »
Le brun observa son fils avec étonnement. Sur le visage d'Ézéchiel, nulle trace d'embarras ou de honte, juste l'expression indéchiffrable un peu ennuyée qui semblait ne jamais le quitter. Ses yeux émeraudes le fixaient avec une indifférence assez choquante pour son âge, comme si ce qu'il faisait avec son Père devenait d'une habitude ennuyante.
« De toute façon, qu'est-ce que vous faites debout à cette heure-ci ? S'enquit Draco.
_ On avait soif, répondit Ethan en montrant à ses parents le verre de lait qu'il tenait dans sa main.
_ Alors plus rien ne vous empêche de retourner vous coucher maintenant, si ? Fit remarquer le blond. »
Ethan acquiesça, s'avança vers ses parents, leur colla une grosse bise sur l'une de leur joue et retourna se coucher. Ézéchiel quant à lui, fit demi-tour sans passer par la case ''bisou à ses parents''. Chose dont malheureusement, Harry et Draco avaient l'habitude. Embrasser ou câliner le jeune garçon semblait être une véritable torture pour lui...
« Ézéchiel ! Interpela Harry avant que son fils ne soit trop loin.
_ Hum ? Fit ce dernier.
_ Viens voir. »
Avec une petite moue ennuyée, le ténébreux s'exécuta.
« D'où est-ce que tu tiens ce mot ? Demanda Harry. Copuler. »
Le jeune garçon haussa négligemment ses épaules.
« J'ai dû le lire dans un livre, répondit-il vaguement. »
Ah oui ! Parce que depuis qu'il avait appris à lire, Ézéchiel dévorait absolument tout ce qui lui passait sous la main. La plupart des ouvrages n'était même pas de son niveau mais, loin de lui poser un problème, il semblait comprendre la grande majorité des écrits.
Un médicomage leur avait même dit que le ténébreux avait des capacités cérébrales absolument étonnantes !
Harry plissa son nez : Draco et lui auraient peut-être dû filtrer un peu plus les livres que leur fils lisait.
« Tu lis peut-être un peu trop de choses qui ne sont pas de ton âge... murmura Harry. »
Ézéchiel leva alors un sourcil -ce qui agaçait fortement son Papa car mis à part Dante, il était le seul à ne pas savoir faire ça.
« Tu préfèrerais peut-être que je me gave de magazines débiles et que je condamne ainsi mon intelligence à décroitre jusqu'à atteindre le niveau d'Ethan ? Demanda-t-il. »
Harry n'en crut pas ses oreilles.
« Ézéchiel tu... amorça-t-il. »
Le jeune garçon poussa soudainement un profond soupir.
« Cette conversation m'ennuie, déclara-t-il. Je vais aller me coucher. »
Et ce fut ce qu'il fit sous la mine complètement abasourdie de ses parents.
« Je rêve ou mon fils de 6 ans vient de me dire que notre conversation l'ennuyait et a totalement zappé mon autorité ? Grogna Harry.
_ Cet enfant est vraiment... spécial... murmura Draco. »
Mais les deux adultes n'étaient pas d'humeur à se confronter une énième fois à l'étrange logique de leur fils qui n'appartenait qu'à lui. Ce gamin était et restait indécrottable -ce qui venait de ses gènes Malfoy, Harry en mettrait sa main à couper.
« Tu as bien pris rendez-vous avec le Dr. Simons pour lundi ? S'enquit Harry.
_ Hum, hum. En espérant qu'il tienne plus longtemps que les précédents... »
Parce qu'étrangement, tous les psychologues que le ténébreux avait vus, avaient abandonné au bout de la première voire de la deuxième séance avec lui. Ils avaient ensuite expliqué à ses parents d'une voix tremblante et avec un teint plus que livide que le jeune garçon n'était pas de leurs ressors et qu'ils allaient le diriger vers un collègue plus... qualifié.
« Cet enfant est vraiment spécial... répéta Draco.
_ En plus N°7 est mort ce matin, informa Harry.
_ Vraiment ! Mais c'est le septième cochon-d'inde qui meurt moins d'une semaine !... J'avais pourtant dis à ce stupide médecin que la thérapie visant à le faire s'occuper d'un animal était vouée à l'échec ! Ézéchiel n'est vraiment pas doué avec les animaux. »
A ces mots, la bouche de Harry se tordit en une grimace. Ézéchiel n'était pas doué avec les animaux ou Ézéchiel ne faisait rien pour être doué avec eux ?
Le jour où il lui avait acheté son premier cochon-d'inde lui revint lentement en mémoire...
FLASH-BACK n°2 :
« Ça ne te dirait pas un hamster ? »
Agenouillé près de son fils dans une animalerie, Harry lui montrait tous les animaux qu'il pouvait avoir, à la condition, bien sûr, qu'il reste en cage -Draco n'avait pas voulu céder sur ce point.
La moue ennuyée d'Ézéchiel s'accentua. Les animaux ne semblaient vraiment pas être sa tasse de thé.
« Ou un cobaye ! Proposa Harry. Il y en a des très mignons. »
Ézéchiel tiqua sur ce mot.
« Des cobayes ? Fit-il surpris.
_ Oui. »
Du doigt, Harry lui montra les animaux correspondants.
« Cobayes ou cochons-d'inde, c'est la même chose. »
Et ce fut l'une des premières fois où Harry vit la moue indéchiffrable de son fils changer : un étrange sourire fendit son visage, ce qui mit le brun très mal-à-l'aise.
« Des cobayes... murmura Ézéchiel. Quel ironie. »
Et le malaise de Harry s'accentua quand son fils nomma son premier animal domestique : projet n°1.
Fin du FLASH-BACK n°2
Harry soupira. Au tout début, il pensait vraiment que la thérapie allait fonctionner ! Il fallait voir Ézéchiel, s'occupant bien de son cochon-d'inde en prenant soigneusement des notes dans un cahier...
Bon ce dernier détail avait mis Harry assez mal-à-l'aise mais quand il lui avait demandé s'il faisait des expériences sur son animal, le ténébreux avait pris une mine offensée et lui avait assuré que non. Pourtant, deux jours plus tard, projet n°1 était mort et à peine une journée après, projet n°2 était mort également...
Harry soupira une deuxième fois. Il n'y avait pas à dire son fils était un petit garçon bien étrange...
Fin du FLASH-BACK n°1.
Encore une fois, Alexis, Frédérique, James et Gabriel partirent dans un grand fou rire.
« Alala, soupira James. Ça a dû être la rentrée la plus mémorable de McGo...
_ Enfin, avant celle d'Ézéchiel, corrigea Gabriel. Franchement Alex, toi et ta curiosité intempestive...
_ Quoi ? Se scandalisa Alexis. Comment ça, ma curiosité intempestive !
_ C'est quand même toi qui, à l'origine, voulait suivre ce chemin là... rappela Frédérique.
_ Si je me souviens bien, aucun de vous n'a dit non, rétorqua le métisse. Et puis si Jay n'avait pas absolument tenu à découvrir ce qui faisait tant de bruit...
_ Et si Fred n'avait pas été omnibulé par cette stupide fleur... ajouta James.
_ Et si Gabe nous avait écoutés et n'avait pas utilisé sa baguette... argumenta Frédérique.
_ Et si l'entre vous avait été capable de lire correctement la Carte du Maraudeur... Contra Gabriel.»
Alexis leva doucement ses mains en signe d'apaisement.
« Ok, c'est de notre faute à tous les quatre, trancha-t-il. N'empêche... que de punitions...
_ Mais nos conneries ne nous ont pas rapporté que des emmerdes, rappela James. C'est quand même grâce à l'une d'elle qu'on est entré dans l'équipe de Quidditch. »
Et pour la seconde fois, les quatre amis se regardèrent en souriant...
FLASH-BACK :
James piqua et lança son balais à toute vitesse.
« Il faut que je l'attrape, marmonna-t-il pour lui-même. Il faut que je l'ai, il faut que je l'ai, il faut que je l'ai, il faut que je l'ai... »
Parce que s'il ne l'avait pas...
Le blond déglutit avec difficulté puis il s'aplatit au maximum sur son balais pour augmenter sa vitesse. Le vent giflait furieusement ses joues et tout était flou autour de lui. La seule chose de claire était le petit objet triangulaire qui les mettrait tous dans une merde noire s'il se brisait.
Ce fut avec une joie immense que les doigts du jeune garçon se refermèrent sur l'objet qui pouvait les mener à leur perte. Il redressa ensuite d'extrême justesse son balais, à peine quelques secondes avant qu'il ne s'écrase contre le sol, et fonça vers Gabriel et Alexis qui étaient eux aussi perchés sur des balais. Le mulâtre tenait un bâton en bois assez massif dans l'une de ses mains tremblantes pour pourvoir les défendre contre les monstres qui les poursuivaient.
« Tu l'as eu ? Demanda Gabriel une fois que son frère fut arrivé à son niveau. »
Le blond acquiesça gravement et lui lança la pièce triangulaire.
« Les gars vous ne croyez pas que... commença Alexis. Baissez-vous ! »
Ses deux amis obéirent et les doigts du métisse se crispèrent brusquement sur son bâton.
Assez loin d'eux pour le moment, une créature de la taille d'un ballon de basket se ruait vers eux en vociférant.
Le métisse tremblait de tous ses membres mais au fur et à mesure que la bête approchait, il se força à se calmer. Il respira profondément, vissa son regard sur la boule qui se mouvait dans le ciel à une vitesse affolante, la laissa approcher, et quand ce fut le moment, il lui assena le bâton en plein visage de toute ses forces.
La créature poussa un gémissement plaintif et fut propulsée très loin dans le ciel, vers la Forêt Interdite où elle tomba.
« Joli coup. »
Alexis se tourna vers ses amis. Une fois l'acte de courage passé, il se remit à trembler vivement et son visage auparavant déterminé, se tordit dans l'effroi.
Gabriel comprit instantanément le message : cette histoire devait prendre fin au plus vite.
« D'autres vont arriver, prévint Alexis. »
Gabriel se tourna vers le château et il chercha du regard, la fenêtre ouverte par laquelle ils s'étaient tous les trois envolés. Quand il l'eut trouvée, il repéra immédiatement Frédérique qui attendait le retour de l'objet pour pourvoir mettre un terme à leur cauchemar. Ils étaient séparés par une bonne distance et de ce fait, l'aîné Nott paraissait minuscule.
Au loin, des mugissements retentirent.
Ayant pris sa décision, Gabriel calma le rythme effréné de son cœur au maximum, riva ses yeux sur son ami et lui lança le triangle de toutes ses forces.
« Non mais t'es pas bien ! Hurla James. S'il se brise... »
Mais l'objet ne se brisa pas. Il atterrit pile poil dans les mains de son ami, qui s'empressa de tourner les talons.
« Joli coup. »
Gabriel se tourna vers James, tremblant de nouveau de tous ses membres et il essaya de lui sourire.
« L... Les gars... bégaya Alexis. On a failli mourir !
_ Calme-toi Alex, dit James.
_ M... Me calmer ? Reprit le métisse. Mais merde on a failli crever ! J'ai été à deux doigts de me faire décapiter !
_ Alex... soupira Gabriel. »
Il s'approcha de son ami et posa amicalement une de ses mains sur son épaule.
« C'est fini maintenant, consola-t-il. Et on se remettra plus jamais dans un tel bourbier... »
Alexis éclata d'un rire jaune.
« C'est exactement ce que tu as dit il y a deux jours, railla-t-il. On était à deux doigts d'y rester putain ! »
Gabriel plongea dans les yeux paniqués de son ami et lui adressa un sourire compatissant.
« Écoute, peut-être qu'on se retrouvera à nouveau dans la merde, mais en tout cas cette merde-ci est belle et bien terminée. C'est fini, répéta-t-il en massant l'épaule de son ami dans un geste réconfortant. »
Mais même si les paroles du ténébreux se voulaient rassurantes, le jeune garçon ne pouvait s'empêcher de trembler sévèrement. Gabriel regarda son jumeau dont les traits étaient toujours déformés par l'angoisse et sans même un mot, ils en vinrent à la même conclusion : ils avaient eu extrêmement chaud au cul.
« Ça va aller, répéta Gabriel.
_ J'es... commença Alexis.
_ On est dans la merde, déclara James. »
Surpris, les deux garçons posèrent sur le blond, un regard interloqué. Les yeux émeraudes apeurés de ce dernier, fixaient quelque chose au sol. Gabriel et Alexis tournèrent leur regard dans la même direction, craignant de nouveaux monstres, mais ce qu'ils virent fut cent fois plus effrayant : bien campés sur le sol, la mine sévère, le professeur McGonagall et le directeur de leur maison les attendaient.
Fin du FLASH-BACK
« Que de souvenirs ! Commenta rêveusement Gabriel. »
Quand ils avaient vu Minerva McGonagall ainsi que leur directeur à leurs pieds alors qu'ils venaient d'échapper à une situation compromettante et qu'ils étaient perchés sur des balais sans en avoir reçu l'autorisation, ils avaient cru que leur renvoi avait sonné.
Ce fut tout penaud qu'ils avaient gravi les marches menant au bureau de la directrice, où un Frédérique tout aussi penaud les attendait déjà. Ce dernier avait été cueilli dans les couloirs -après avoir réglé leur petit problème- par les bons soins d'un Rusard tout content dans un coin de la pièce.
La femme d'âge mûre les avait tout d'abord sévèrement réprimandés pour être monté sur un balais, puis elle leur avait demandés des explications quant à ce qui leur était arrivé, ce à quoi ils avaient répondu par une excuse plus que vaseuse. Minerva les avait ensuite regardés soupçonneusement, et puis, manque de preuve, l'affaire avait été abandonnée. Et après des dernières réprimandes, un rappel du règlement ainsi que des points en moins et quelques heures de colle, le directeur de Serpentard avait proposé à Gabriel, Alexis et James un poste dans l'équipe de Quidditch en tant que, respectivement, Poursuiveur, Batteur et Attrapeur. Une fois remis de leur surprise, les trois garçons avaient immédiatement accepté. Leur directeur avait également proposé à Frédérique de lui faire passer un test pour voir si un poste lui conviendrait, mais ce dernier avait poliment refusé. Ce que, même aujourd'hui, ses amis ne comprirent pas.
Donc soudainement, Alexis, Gabriel et James étaient devenus membres de l'équipe de Quidditch Serpentard. Et dire qu'ils étaient bon était un euphémisme ! Leurs parents ne pouvaient pas être plus fiers d'eux. Mais ça ne les empêcha pas de les punir sévèrement lorsqu'ils reçurent le rapport de toutes les bêtises que leurs fils avaient commises ainsi que la convocation de la directrice.
Et finalement, les quatre garçons n'avaient tiré aucune leçon de leur mésaventure et ils avaient donc continué de se fourrer dans des bourbiers pas possibles ! A la différence qu'ils devenaient de plus en plus habiles quand il s'agissait de les dissimuler à la direction...
« Je pense toujours que tu fais une erreur en n'intégrant pas l'équipe Fred, déclara Alexis. »
Le concerné haussa négligemment les épaules.
« Jouer ne m'intéresse pas, c'est tout, se justifia-t-il. Je préfère de loin regarder. »
Gabriel lâcha un soupir. Un sourire espiègle étira ensuite ses lèvres et il passa son bras autour du cou de James.
« Sinon... dit-il. Concernant l'élu de ton cœur... »
Le blond roula des yeux avant de s'empresser de prendre la fuite.
HPDMHPDM
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top