Lundi 24 et Mardi 25 Décembre 2018
La veille de Noël, Izuku était toujours au boulot afin de boucler le dernier épisode de l’animé sur lequel ils travaillaient.
Alors que la diffusion devrait se faire le lendemain, alors qu’ils étaient déjà très en retard sur le planning, il ne cessait d’y avoir des modifications.
Toute l’équipe avait les nerfs à vif. Izuku courrait dans tous les sens pour s’assurer que tout fonctionne bien.
Iida, son collègue de travail et également directeur de production, avait tout de même remarqué que quelque chose n’allait pas chez le vert.
Izuku essayait de se changer les idées en se concentrant dans son travail ; il lui arrivait cependant d’avoir une pensée pour Katsuki. Lorsque ça arrivait, il se ressaisissait très vite et reprenait son travail.
***
Shoto Todoroki, la divinité de la bonne fortune, visita pour la première fois l’appartement de Neito. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, Shoto n’avait jamais eu le droit de quitter le temple.
Le bicolore fut émerveillé devant le style très occidental. Il y régnait une bonne ambiance de Noël. C’était surprenant de voir un sapin alors qu’il n’y avait qu’une seule personne qui y habitait.
Neito l’invita dans la salle à manger, où était déjà dressée une belle table pour deux. Une fois que Shoto s’assit, le blond sortit une bouteille de vin, qu’il déboucha avant d’en verser une partie du contenu dans les deux coupes sur la table ;
- Je sais que les divinités ne fêtent pas Noël, mais c’est une occasion pour passer un agréable moment entre un couple.
- J’avais hâte de venir aussi. Depuis le temps qu’on se connaît, j’ai toujours voulu savoir comment tu vivais en dehors du temple.
- Tu veux qu’on porte un toast ?
Monoma leva son verre à l’attention du bicolore. Shoto hésita un moment avant de lever le sien.
- A nous ! Déclara le blond.
Quelques heures plus tard, ils finirent de dîner. Ils passèrent le reste de la soirée à discuter de tout et de rien. C’était surtout Monoma qui n’arrêtait pas de parler. Après quelques verres de vin, le blond était beaucoup plus bavard que d’habitude, ce qui amusait Shoto. Jusqu’à ce qu’une certaine discussion ne refasse surface.
- Shoto, tu n’as pas intérêt à perdre à nouveau si tu refais un match de boxe avec ce yokai !
- Comment tu sais qu’on s’est affronté ?
- Bakugo…
Monoma fouilla dans ses poches et sortit son téléphone. Il mit en marche une vidéo avant de tendre l’appareil à Shoto.
La divinité se rappela coup pour coup le nombre de fois où Katsuki l’avait frappé au visage. Il se rappelait le nombre de fois où il pensait pouvoir esquiver, mais en fait non. Il se rappelait aussi des nombres de coups qu’il avait voulu lancer, mais il n’avait pu en lancer qu’un seul dans le vide.
- T’es vraiment nul à la boxe ! Grogna Monoma.
- Je ne savais même pas ce que c’était en fait…
- T’as vu ton corps à la fin de la vidéo ? T’étais couverts de bleus ! Heureusement que je n’avais pas vu ça ! Mais ton œil au beurre noir était la cerise sur le gâteau ! On aurait dit un panda… C’est fou… Même avec un œil au beurre noir tu es toujours aussi beau… J’en serai presque jaloux.
Shoto déposa le téléphone et caressa la tête du blond posé sur la table.
- Tu as trop bu.
- Même pas vrai !
Devant la mine boudeuse, les joues rougies et les cheveux en batailles de Monoma, Shoto ne put se retenir de sourire d’amusement. Le blond lui rendit instinctivement son sourire.
- Shoto, je t’aime tellement !
- Je sais.
- C’est là où tu es censé me dire que tu m’aimes encore plus !
Shoto finit par se lever de table et se rapprocha de Neito. Ce dernier se leva à son tour et vint s’accrocher aux épaules du plus grand.
- Shoto Todoroki, dis-moi que tu m’aimes !
- On ne peut pas forcer une personne à dire ce genre de chose.
- Alors tu ne m’aimes pas ?
A la place, Shoto lui répondit par un baiser. Un baiser que le blond apprécia au point de vouloir maladroitement l’approfondir. Ils se séparèrent, la respiration haletante, les pupilles dilatées et un sourire niais sur le visage.
- Je t’aime Monoma Neito.
Satisfait, le blond vint se blottir dans les bras du bicolore. Neito s’était finalement endormi contre son épaule. Shoto l’installa sur son lit en le couvrant pour qu’il n’attrape pas froid.
Il retourna dans la salle à manger pour récupérer le téléphone du blond. Ce serait peut-être une bonne idée qu’il s’offre un téléphone lui aussi. L’appareil se mit à vibrer dans sa main. L’écran afficha un appel provenant de brocolis. Il décrocha, sachant qu’il s’agissait probablement de :
- Midoriya, tout va bien ?
- Todoroki-kun ? Je voulais justement te parler. Je savais que tu serais avec Monoma-kun.
- De quoi s’agit-il ?
- As-tu déjà entendu parler d’une transformation de yokai en humain ?
Shoto réfléchit deux secondes, le temps de se rappeler d’un livre qu’il avait lu depuis quelques temps.
- J’ai lu dans un livre que si les yokai ressemblaient de plus en plus à des humains en évoluant, c’est parce qu’ils voulaient le devenir. Mais même après avoir passés des années à évoluer, les yokai resteront toujours des yokai. Est-ce que Bakugo t’a dit quelque chose ?
- Il m’a dit qu’il y avait un moyen pour lui de devenir mortel…
Shoto soupira.
- Je vois… Il doit vraiment tenir à toi pour vouloir tenter ce genre de chose.
- Il m’a dit de ne pas m’inquiéter, mais… Il va mourir…
- Se transformer en humain est impossible. Par contre, renaître en tant que tel n’est pas impossible.
- Il m’en a vaguement parlé. Ainsi que d’une certaine Yaoyorozu.
- Yaoyorozu est la divinité de la création. Elle peut créer des choses à partir de n’importe quoi. J’imagine qu’elle peut créer un être humain à partir d’un yokai.
Yaoyorozu Momo était l’une des rares divinités à avoir le même âge que Shoto. Parce qu’elle est aussi jeune que lui, ses pouvoirs ne sont pas encore stables. Si Shoto risque de balancer l’équilibre entre la chance et la malchance de ses fidèles, Momo risque quant à elle de troubler la balance entre la vie et la mort.
- Bakugo t’a dit qu’il allait la voir ?
- Avec son ami Eijiro. J’ai voulu venir avec lui, mais il m’a directement dit non. Cette divinité, a-t-elle déjà fait ce genre de chose avant ?
- Non.
Shoto savait qu’Izuku était de nature anxieuse, mais il ne pouvait tout simplement pas lui mentir. Les risques qu’encourraient Katsuki n’étaient pas des moindres.
- D’après toi, il a combien de pourcentage de chance de réussir ?
- Très peu. Non seulement il risque d’y laisser sa vie, mais rien ne garantira qu’il sera toujours le même après sa renaissance.
- Je vois.
- Je pense qu’il s’en sortira.
- Pourquoi ?
- Je n’avais pas compris sur le coup, mais ce matin il est passé me voir. Il voulait une amulette pour la chance. Je suis la divinité de la bonne fortune, je te garantie qu’il s’en sortira.
- Merci Todoroki-kun.
Izuku raccrocha et Shoto alla rejoindre Neito dans la chambre. Ce dernier s’était réveillé et semblait l’attendre vu l’immense sourire qu’il lui fit en le voyant.
- Shoto, tu restes dormir pas vrai ?
Le concerné vint s’assoir près de lui en l’embrassant légèrement sur la joue.
- Je n’ai pas prévu de rentrer aussi tôt.
***
Izuku se réveilla sur son bureau. Ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas endormi au boulot. Il se leva et s’étira avant de consulter l’heure. Sept heures du matin.
- Ah enfin levé ?
Izuku se retourna pour apercevoir Iida avec deux tasses de café et une assiette de brownies. Izuku remercia le ciel de l’arrivé d’Iida pile au bon moment.
Iida déposa l’assiette sur le bureau d’Izuku ainsi que la tasse de café du plus petit.
- Nous avons finalement réussi à poster le dernier épisode sans encombre.
- Il sera diffusé ce soir. Une vraie course contre la montre.
Izuku vint s’assoir sur sa chaise et bu une gorgée de la boisson fumante. Les brownies étaient également un délice.
- En passant Midoriya. Tu n’aurais pas des choses à m’annoncer ?
- Quoi ?
- Il paraît que tu t’es trouvé quelqu’un. Et que vous vivez déjà ensembles.
Izuku a faillit s’étouffer avec sa boisson.
- Comment tu sais ça ?
- Oui en parlant de ça, je dois m’excuser à la place d’Ochako. Elle t’a suivi discrètement jusqu’à chez toi une fois.
- Ah… C’était donc elle…
- Alors ? Qui est-ce ? Qui a réussi à te faire changer d’avis sur le fait de vouloir te mettre en couple avec quelqu’un ? Tu nous le présenteras quand ?
Izuku baissa son regard vers son café. Il pouvait y voir son reflet et son air abattu.
- C’est assez compliqué entre nous en ce moment. Mais j’adorerai vous le présenter comme il se doit cette fois-ci.
- Comment ça, cette fois-ci ?
- Non, rien ! Je dois te laisser Iida-kun. Merci pour les brownies et le café ! Passes de bonnes fêtes Uraraka-san et toi !
- A toi aussi…
Izuku courut jusqu’à en perdre haleine jusqu’à chez lui. Malheureusement, il n’y avait personne. Ce qu’il pouvait détester son appartement lorsque Katsuki n’était pas là. Il se fit couler un bain histoire de se changer les idées.
Après son bain et s’être changé, il se rendit chez son ami Neito. Il fut surpris de voir Shoto lui ouvrir la porte.
- Joyeux Noël Todoroki-kun !
- Les divinités ne fêtent pas noël, mais merci.
- Monoma-kun est là ?
- Oui… Il se remet difficilement de ce qui s’est passé hier et est de très mauvaise humeur.
- Que s’est-il passé ?
- Il a trop bu…
Izuku n’avait pas besoin d’autres explications pour comprendre à quel point Neito pouvait être pénible avec une gueule de bois.
- Je repasserai je pense. Bonne chance Todoroki-kun.
- A toi aussi.
Izuku finit par faire le tour du quartier sans réel objectif. Noël était pourtant sa période préférée durant toute son enfance. Maintenant, il n’arrivait plus à entrer dans l’ambiance de Noël.
Ses pensées étaient remplies d’inquiétudes pour Katsuki. Il n’arrivait plus verser aucune larme, tellement il en avait versé ces derniers temps.
A un croisement de rues, il tomba sur le petit blond qui avait l’habitude de traîner avec Eijiro.
Ils se rendirent dans un par cet s’installèrent sur un banc.
- Je m’appelle Denki Kaminari. Maintenant que j’y pense, nous n’avons jamais vraiment été présentés.
- Moi c’est Izuku Midoriya. Tu es un ami de Katchan toi aussi ?
- Non… Bakugo n’a pas beaucoup d’amis. Je suis avec Eijiro.
- Est-ce que tu as des nouvelles de…
- Non. Eijiro n’est pas encore revenu.
Un silence malaisant s’installa entre les deux garçons.
- Kaminari-kun… Est-ce que tu crois que Katchan a une chance de renaître en tant qu’humain ?
- J’n’en ai aucune idée. Jamais aucun yokai ne l’a tenté jusqu’ici. Pour des créatures immortelles comme nous, ce n’est pas tellement un rêve de pouvoir mourir comme vous… Moi, je ne pourrais pas en tout cas. Bakugo doit vraiment t’aimer pour aller jusqu’à dire au revoir à son immortalité.
- Il n’arrête pas de me dire qu’il a gâché ma vie… Je n’arrêtais pas de lui demandé d’arrêter de s’en vouloir… Mais maintenant, je sais ce qu’il a pu ressentir.
- Je n’aime pas particulièrement Bakugo, mais j’espère qu’il te reviendra sain et sauf.
Le reste de la journée se passa sans encombre. Il était bientôt dix-sept heures et toujours aucune nouvelle de Katsuki. Izuku se sentait fatigué, mais n’arrivait pas à s’endormir. Il avait prit un t-shirt de Katsuki pour espérer sentir son odeur et avoir l’impression qu’il serait là…
- Je suis pitoyable…
La sonnerie de son portable le fit sortir de ses pensées. Un appel de…
Ses yeux s’écarquillèrent en lisant le nom et il se dépêcha de répondre.
- Kirishima-kun !
***
Non loin de là, un homme se tenait debout sur un pont, devant le coucher de soleil. Il n’avait aucune expression sur le visage, comme déconnecté de la réalité. Ses traits étaient détendus.
Il sentit des bruits de pas se rapprocher, ainsi qu’une respiration essoufflée. Les pas s’arrêtèrent derrière lui et il se retourna pour voir un jeune homme aux cheveux verts bouclés, des larmes aux yeux, des joues pourpres et un visage enfantin.
- Katchan… Est-ce que tu vas bien ? Que s’est-il passé ? Est-ce que tu es devenu…
- Poses tes questions un par un putain ! S’énerva-t-il.
Les larmes n’arrêtaient pas de couler des yeux du vert. Katsuki était bien là. La question étant…
- Katchan, est-ce que tu es devenu humain ?
Katsuki le répondit en toute indifférence :
- Tu devrais te faire soigner. Tu ne sais même pas reconnaître un être humain ? Et puis, Katchan, Katchan… Je m’appelle Bakugo Katsuki…
Izuku ne savait comment réagir. Katsuki ne se rappelait plus de lui. Désespéré, il se retourna lentement. Il ne pouvait pas le regarder dans les yeux. Shoto l’avait prévenu. Que Katsuki pourrait s’en sortir mais il ne serait pas forcément le même…
Il ne savait pas ce qu’il devait faire à partir de maintenant, ni où il allait. Il avait juste besoin de s’enfuir. Où aller ? Nulle part. Ses jambes refusaient de bouger. Katsuki était juste là derrière lui. Il ne voulait aller nulle part. Mais si Katsuki ne se souvenait pas de lui, ça servirait à quoi ?
- Si je t’appelle stupide nerd encore une fois… Vas-tu me balancer du haut de ce pont ? Deku ?
Izuku se retourna brusquement et aperçut Katsuki lui ouvrir les bras avec un sourire bienveillant. Le vert, tout en éclatant en sanglots, se dépêcha de rejoindre les bras puissants de Katsuki.
- J’ai vraiment cru que tu m’avais oublié ! C’est toi qui es stupide de me faire une blague d’aussi mauvais goût ! J’étais à deux doigts de sauter du pont !
Katsuki retenait ses larmes en caressant les dos d’Izuku dans l’espoir de le calmer.
- T’es toujours aussi susceptible j’te jure, si t’avais vu ta tête.
- Salaud !
- Je t’entends tu sais ?
- Je te hais…
- Je sais que c’est faux.
Quelques minutes plus tard, Izuku parvint enfin à se calmer. Il refusait cependant de lâcher sa prise sur Katsuki. Le blond commençait à perdre patience.
- Deku, tu me colles un peu trop là… Je n’irai nulle part alors lâche-moi s’il te plaît.
- Est-ce que tu veux bien fouiller dans la poche droite de mon manteau ?
Katsuki trouva difficilement la poche étant donné qu’Izuku était collé à lui comme une sangsue. Il sentit dans sa poche une petite boîte.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Ouvre !
En ouvrant la boîte, le blond oublia un instant de respirer devant l’anneau doré qui était dans la boîte.
- Deku… ne me dit pas que…
- Epouse-moi ! S’écria Izuku en refermant son étreinte sur Katsuki.
Le rouge commença à monter sur les joues du blond.
- Deku, je crois que c’est la pire des façons de demander quelqu’un en mariage.
- Répond juste par oui ou par non.
En usant de plus de force, Katsuki parvint à légèrement écarter Izuku qui refusait de le lâcher.
- Deku, regarde-moi tu veux ?
Izuku releva lentement ses yeux et avant de croiser ceux de Katsuki, ce dernier se jeta sur ses lèvres. Ils échangèrent un long et doux baiser. Izuku pouvait sentir la joie du blond contre ses lèvres. Lorsqu’ils se séparèrent, Katsuki lui fit un franc sourire comme jamais il ne l’avait fait auparavant.
- Estimes-toi heureux stupide nerd, tu auras l’honneur d’épouser le premier yokai devenu humain que l’histoire n’ait jamais connu.
- On pourrait écrire un livre juste sur toi.
- Que tu adapteras en animé. Maintenant que j’y pense, n’est-ce pas aujourd’hui que sera diffusé le dernier épisode de votre série ?
- On rentre pour le regarder ensemble ?
- On devra faire quelques courses avant, je suis sûr que tu n’as rien mangé aujourd’hui.
Ils rentrèrent ensemble, main dans la main.
Deux hommes que tout séparait.
Désormais, ils avaient toute la vie devant eux.
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Yume : Fin ! J’en ai les larmes aux yeux. On l’a fait ! Comment l’avez-vous trouvée ? Cette histoire était-elle nulle ou pas trop nulle ? Dites-nous tout !
Hoshi : Personnellement, je ne suis pas satisfaite de la fin. Elle est un peu trop tirée par les cheveux et on l’avait tous vu venir je pense. C’est pourquoi, j’ai insisté pour qu’il y ait un épilogue et un chapitre bonus.
💤Yume & Hoshi🌟
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