7. Au boulot Stiles !


D'un geste sûr de la main, le médecin légiste leva le drap et découvrit la victime entièrement. Stiles, les yeux toujours fermés, prit plusieurs grandes inspirations et se rappela mentalement : "Tu peux le faire, aies confiance en toi". Lorsqu'il ouvrit les yeux, tous appréhendaient sa réaction. Tous les regards étaient braqués sur lui. La tension était palpable, l'air était lourd et le silence pesant.

Stiles ne voulant pas gâcher l'examen en perdant tout contrôle, décida de commencer par le bas du corps. Pour se faire, il enfila des gants et examina les plaies de sa cuisse droite ; elles étaient profondes, on voyait presque son os à un endroit, larges d'environ 4 centimètres. Il prit une loupe car il avait remarqué quelque chose qui n'aurait pas dû se trouver là en temps normal ; un liquide visqueux, collant et translucide, de chaque côté de l'entaille.

- Je peux avoir une tige à prélèvement s'il vous plaît ? Dit-il en ne s'adressant à personne en particulier car il était concentré sur la plaie, ses yeux fixés sur la chair à vif.

Peter lui en tendit une en lui précisant qu'ils avaient aussi remarqué cette substance lors du premier examen sans avoir trouvé ce que c'était.

Stiles enleva un de ses gants et se badigeonna la main avec la fameuse substance sous les yeux exorbités du médecin.

- Qu'est-ce que vous faites ? Demanda la blouse blanche, ça pourrait être dangereux.

- Je sais, mais si mon intuition est bonne, je ne risque rien de grave, expliqua Stiles sûr de lui.

Stiles continua son examen en remontant en direction des parties génitales de la victime "Mhh, bien monté " pensa-t-il un peu gêné. Son exploration l'amena au niveau de son torse, sa main toujours pleine de la substance visqueuse. Il s'efforça de ne pas regarder son visage mais son regard fut attiré par la constellation de grains de beauté sur sa joue gauche.

Cette constatation lui donna la nausée et fit remonter le contenu de son estomac, il se retourna et vomit tripes et boyaux sur les chaussures de Peter. Cette fois, plus de doute, il en était sûr, cet homme c'était lui. Enfin presque !

Il dû s'asseoir par terre, choqué par cette découverte, tout en s'excusant auprès de Peter pour ses chaussures. Il fallait que son cœur se calme pour qu'il puisse à nouveau respirer correctement, il croisa ses bras sur son torse pour tenter de reprendre ses esprits.

- Est-ce que ça va ? Demanda doucement Olivia. Vous voulez un verre d'eau ?

- Oui volontiers, laissez-moi quelques minutes que je reprenne mes esprits, mais je peux déjà vous confirmer que cet homme est bien mon double, putain quel choc !

- Ok, prenez votre temps, on vous attend pour la suite, lui dit-elle en lui tendant le verre d'eau.

Stiles ne savait pas s'il serait capable de continuer, merde c'était lui, mort sur cette table !

Il avait encore la nausée et les jambes tremblantes. Des choses horribles et des cadavres il en avait déjà vu mais là ça dépassait largement toute forme de démence ! Au bout de dix minutes d'exercices de respiration pour se calmer, il se leva et affronta la dure réalité en retournant aux côtés de la victime.

- Regardez, dit Peter en lui montrant son omoplate.

Un trisquèle y était tatoué. En y regardant de plus près, Stiles remarqua qu'il luisait d'une légère couleur violette. Il remarqua enfin une chose pourtant évidente, la victime n'avait pas la pâleur typique d'un mort. Il passa sa main sur son bras, cherchant à comprendre ce qui clochait. C'est à ce moment-là qu'il remarqua que la victime avait la chair de poule, fait pourtant impossible pour un mort !

Et tout lui parût limpide tout à coup ; la chair de poule, la couleur et la chaleur de la peau... Il réalisa aussi que la victime ne dégageait pas d'odeur nauséabonde et ce fut clair dans son esprit. Aussi clair qu'une eau cristalline : il était vivant !

Il se recula de la table en cachant le bas du corps de la victime sous le drap, non du patient plutôt, en criant :

- Il est vivant ! Il faut l'habiller, le réchauffer et lui faire un EEG et un ECG pour le confirmer. Mais j'en suis sûr, il est vivant !

- Vous en êtes vraiment certain ? Demanda le médecin-légiste sous le choc.

Stiles reprit point par point ses déductions en les leurs exposant. Plus le légiste comprenait, plus son visage pâlissait. Il se décomposa littéralement, baissant la tête, honteux de ne pas avoir su faire son travail correctement.

- Dégagez d'ici et allez voir le commandant Broyles, vous êtes viré ! Gueula l'agent Lee hors de lui. Putain mais quel incompétent !

Une fois le choc passé, on installa le patient dans un bon lit chaud et on lui colla des électrodes au niveau du torse et du crâne pour effectuer les examens nécessaires. Les résultats ne tardèrent pas à arriver, on les transmit au Dr. Bishop pour une analyse complète car il était bien meilleur qu'eux à ce niveau.

Au bout de cinq longues minutes d'attente, le téléphone de Peter sonna, tous l'observaient, attendant fébrilement le verdict.

- Walter confirme, il a bien une activité neuronale mais elle est au minimum, comme s'il était dans le coma. Son cœur bat très faiblement, juste assez pour le maintenir en vie.

Stiles se rappelant le tatouage aux couleurs étranges, demanda qu'on éteigne les lumières. Il voulait encore vérifier quelque chose. Il regarda les pupilles du jeune homme, elles luisaient d'une faible couleur violette. Il fit un prélèvement de peau au niveau de son tatouage qu'il envoya à analyser à Walter. Au bout de quelques minutes c'est Astrid qui appela Stiles. Il était fier qu'on l'appelle lui et pas Peter mais ne s'en vanta pas pour autant. Elle lui confirma ce qu'il pressentait.

- Il faut que j'appelle un ami, il y a un truc qui ne colle pas, dit Stiles en appelant l'émissaire de sa meute ; Alan Deaton.

Olivia saisit quelques bribes de la conversation et quand Stiles raccrocha elle ne put s'empêcher de lui demander :

- Vous avez parlé d'une meute ou j'ai rêvé ?

Stiles lui sourit et donna enfin toutes les explications à ses nouveaux collègues.

- Eh bien je pense en savoir un peu plus sur notre homme. C'est un lycanthrope.

- Un loup-garou ? Vous voulez dire que ça existe vraiment ? Demanda Peter perplexe.

- Oui exactement, je m'explique ; tout d'abord j'ai remarqué que ses plaies, par rapport aux photos que vous aviez prises hier, étaient mieux cicatrisées. Ensuite son tatouage : c'est un trisquèle, assez typique chez les loups-garous. Il luit d'une couleur violette, je pense que c'est à cause du mélange de l'encre et d'une plante appelée aconit tue-loup. Les loups garous cicatrisant très vite, ils ont dû utiliser ce poison pour fixer son tatouage, sinon il se serrait effacé. Pour finir, ses yeux, ils sont violets eux aussi, par contre je ne sais pas pourquoi. En temps normal ils ont des yeux jaunes, bleus ou rouges selon leur rang dans la meute. J'ai demandé à mon ami s'il pouvait faire des recherches à ce sujet.

- Eh bien c'est intéressant... Êtes-vous un loup-garou ? Demanda Olivia sans attendre.

- Non mais je fais partie d'une meute en quelque sorte, dit-il avec nostalgie. Oh et bonne nouvelle, j'ai une petite idée de la créature qui l'a mis dans cet état. C'est un Kanima, là sur ma main encore paralysée, c'est son venin.

- Wow impressionnant ! Dit l'agent Lee avec un grand sourire.

Stiles bomba le torse avec fierté, pour une première affaire il avait assuré et il en était très heureux.

- Merci, disons que j'ai l'habitude de voir ça et j'ai un très bon instinct il paraît. Au fait j'ai remarqué son alliance, on devrait peut-être prévenir sa femme qu'il est vivant non ?

Olivia la rouquine, qui s'était faite discrète jusque-là se contentant d'écouter, fit une recherche sur sa tablette pour retrouver le dossier du patient et lui offrit une drôle de grimace.

- On ne peut pas le lui dire tout de suite malheureusement, elle est en garde à vue en tant que suspect numéro un. Quand la police et arrivée sur le lieu du crime, à leur domicile, il était complètement paniqué et n'arrêtait pas de dire qu'il avait fait une grosse connerie. Du coup on doit l'interroger en premier lieu.

Stiles la regarda, interloqué.

- Excusez-moi mais vous avez dit une fois "elle" et une fois "il", peut-on savoir qui partage sa vie ?

Stiles se rendait bien compte que ce n'était pas très professionnel de sa part de demander avec autant d'insistance mais il était curieux de savoir avec qui son double partageait sa vie pour pouvoir se projeter dans le futur interrogatoire.

Bon plus que tout, il était très curieux !

En relevant la tête de sa tablette, la rouquine annonça sans émotion particulière :

- Son époux s'appelle Derek Hale-Stilinski.

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Voilà pour les impatientes et impatients qui attendait le couple Derek-Stiles, il est là, il arrive ;)

J'espère que vous aimez toujours ?

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