50. La vie c'est comme une boîte de chocolat



Hello tout le monde,

Je vous préviens, j'ai mis tout mon cœur et toute mon âme à écrire ce chapitre et si, comme moi, vous êtes sensibles, prévoyez des mouchoirs... Si vous lisez avec la musique, prévoyez beaucoup de mouchoirs...

J'espère vraiment qu'il vous plaira, moi j'essuie les larmes sur mes joues... encore...pour la dixième fois je crois... On n'a pas tous la même sensibilité, je suis un vrai cœur d'artichaut...

Bonne lecture

Mellie 🥰

*************************************************************

Ce soir je l'ai invité au restaurant, un jour où il n'en avait pas vraiment envie, mais il l'a fait, pour moi, juste pour mon plaisir. Par ce qu'il savait que malgré notre fatigue et notre routine quotidienne, nous en avions besoin.

Car il est généreux sans même s'en rendre compte.

Je réalise que cet homme est un mélange incroyable de contrariété, une tempête émotionnelle dans l'océan de mon cœur. Ouais sortez les mouchoirs, je suis d'humeur romantique et mélancolique ce soir.

J'ai le cœur rempli d'espoir et l'âme d'un mauvais poète, drôle de mélange je vous préviens. Bref je continue...

Il a été capable de m'ignorer au tout début, voir même de me faire comprendre que je n'étais rien pour lui quand il s'est rendu compte qu'il avait des sentiments pour moi.

Parce qu'il voulait me protéger.

Il m'a rendu insignifiant, invisible aux yeux du monde et des siens pendant plusieurs années, par peur d'être blessé ou de me blesser, s'empêchant de trouver le bonheur. Malgré tout ce qu'il a fait, je suis incapable de lui en vouloir tout comme je suis incapable de comprendre son geste même si je le respecte.

Par ce que je connais la profondeur de sa douleur.

Il a inconsciemment brisé mes espoirs, mes rêves et étonnamment je ne veux pas l'en blâmer, au contraire j'ai envie de le remercier de m'avoir enfin déclaré ses sentiments et son amour.

Par ce que finalement, c'est tout ce qui compte.

J'ai envie de le remercier d'avoir eu le courage de s'ouvrir à moi, quand à chaque fois il rouvrait ses propres blessures en se mettant à nu. Celles-là mêmes que je tente chaque jour d'effacer en lui prouvant qu'il peut se confier à moi, me confier ses doutes, ses craintes mais aussi son cœur et son âme.

Par ce que c'est ce que font les personnes qui aime sans rien attendre en retour.

Il a su me redonner confiance, il m'a fait comprendre que mes sentiments, récents ou pas, étaient bien présents, forts, intenses et dévastateurs par moment. Des sentiments que je ne pensais jamais avoir pour personne. Des sentiments puissants, purs, simples mais authentiques.

Par ce qu'il a toujours cru en nous, pour nous, avant même que je lui montre mon amour.

J'ai pris une grosse gifle en pleine figure le jour où j'ai réalisé tout ça. Quand j'ai compris que sa soi-disant haine contre moi n'était alors que de l'amour, mais qu'il était bien trop apeuré pour me l'avouer.

Par ce qu'il avait su me toucher d'une manière dont personne ne l'avait fait avant lui.

Je me rends compte à présent que cet homme a souffert du silence qu'il s'est imposé tout seul. Cet amour qu'il a tu durant plusieurs années l'a rendu aigri, triste et perpétuellement en colère. Je réalise aujourd'hui qu'il a porté seul ce fardeau qui aurait pu être tout autre chose s'il l'avait partagé.

Mais c'est ainsi que son amour pour moi s'est développé et renforcé.

Je comprends aujourd'hui sa jalousie face aux personnes vers qui je me suis tourné, ça aurait pu être lui, dès le début, si seulement j'avais su. Si seulement j'avais vu. Si seulement j'avais ne serait-ce qu'imaginé.

Je pense que mon cœur n'était tout simplement pas prêt pour ça.

Mais il m'a caché tant de choses, que je n'ai pas compris ses intentions, ses regards tristes. Je n'ai pas déchiffré ses gestes désespérés, ses appels au secours, ses tentatives de me faire découvrir ce que je ne voyais pas.

J'espère qu'un jour il me pardonnera de n'avoir rien assimilé, ou mal interprété.

Je suis resté aveugle devant sa détresse et je m'en veux tellement pour ça, si vous saviez. J'aurais envie de tout recommencer, mais j'aurais alors, peur de perdre tout ce que nous avons aujourd'hui.

Me rendre compte de la chance que j'ai est déjà un recommencement alors profitons-en.

Maintenant je sais, je le comprends et j'ai mal pour lui. J'ai envie qu'il se rende compte que je peux faire en sorte de calmer sa jalousie, d'apaiser sa douleur et d'effacer son chagrin. Je veux lui montrer à quel point je l'aime, à quel point je tiens à lui, à quel point j'ai besoin de lui dans ma vie et à quel point il est essentiel à mon bonheur.

Je serais son phare dans la tempête de notre vie.

Je veux lui prouver qu'à mes côtés je saurais le rendre heureux, lui faire oublier qu'il a été injustement mal aimé, incompris et torturé. Je veux lui faire comprendre qu'il n'a plus à être jaloux puisque je ne désire que lui, jusqu'à la fin de ma vie et plus encore si c'est possible.

Je serais son rayon de soleil après l'orage.

Je veux lui montrer que tout cet amour pour lui parfois m'étouffe mais me réconforte, me fais peur mais m'apaise, me rend fou mais aussi heureux.

Il est le capitaine du bateau de notre vie.

Je veux le remercier pour les rires et les coups de gueules, les moments tendres comme les violents. Je veux lui montrer que je suis reconnaissant pour son soutien inconditionnel dans ma vie, même quand il a envie de m'arracher la tête avec ses dents, même quand il soupire devant ma maladresse où mon impulsivité.

S'il savait combien j'ai besoin de lui, s'il savait combien je l'aime, alors il ne serait plus jamais jaloux.

C'est ce que je veux lui dire ce soir, mais je ne sais pas si j'en suis capable après la révélation qu'il m'a faite. J'en suis encore tout retourné. Jamais je n'aurais imaginé qu'il puisse vouloir fonder une famille avec moi, je ne pensais pas qu'il y songeait tout simplement.

Je réalise maintenant que nous avons les mêmes rêves, les mêmes envies, les mêmes attentes dans la vie. Ça me terrifie autant que ça me rassure. Toutes ces pensées contradictoires me retournent la tête. Les mots se bousculent, j'ai l'esprit embrumé, mes pensées se mélangent et j'ai besoin de respirer.

Je prends deux, non trois grandes respirations, j'écoute mon cœur battre beaucoup trop vite. J'ai peur. Je suis euphorique, mais angoissé. Heureux et paniqué. C'est la tempête dans mon corps et dans ma tête.

J'ai soudain peur qu'il me rie au nez, qu'il se moque de moi. Je perds mes moyens, je suis anxieux mais ne peux plus reculer. Je ne veux plus attendre. Je sais que c'est le bon moment.

Je me suis enfermé dans la salle de bain le temps de reprendre mes esprits. Oui il s'y passe beaucoup de choses dans cette salle de bain, c'est ici que bien des situations ont été réglée croyez-moi, c'est un peu notre refuge, allez savoir pourquoi ?

Bref, j'ai fait le tour de la question un million de fois au moins, c'est la chose la plus dure qu'il me soit arrivé de faire. Quand j'y repense, lui sauver la vie plusieurs fois a été bien plus facile pour moi. Mais l'envie est bien plus forte et ça me réconforte dans ma décision.

Après quelques minutes à faire des exercices de respiration, je suis prêt. Je vais me lancer. Je souffle une dernière fois et ouvre cette foutue porte qui me sépare de lui.

Je l'observe du coin de l'œil, il est assis sur le canapé, ses magnifiques yeux lisent un bouquin, son cœur encore inconscient de la tornade émotionnelle qui va s'abattre sur lui d'ici quelques instants.

Je vérifie que ma petite boîte de chocolat soit bien dans ma poche, je la sens dans mon jean, son contact me donnant du courage. Je m'approche de lui à petit pas lorsque je sens son regard sur moi, je m'arrête, j'esquisse un sourire crispé et continue ma route jusqu'à lui.

Je dépose la petite boîte devant lui, sur la table basse. Il m'observe et ne dis rien mais pose le livre qu'il tient entre ses mains.

Bon sang ! J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure et je sais qu'il l'entend, je le vois relever un sourcil et me dévisager, j'ai le trouillomètre à zéro mais ma détermination compense le courage qu'il me manque.

Je respire un grand coup. C'est le moment. Je m'éclaircis la gorge et plante mon regard dans le sien, si doux à cet instant.

- Derek, j'ai besoin de te dire quelque chose, balbutié-je.

Il ne me lâche pas du regard et se rapproche du bord du canapé, laissant encore moins d'espace entre nous, ce qui me stresse d'autant plus. Mais je me lance.

- Tu sais, on dit que la vie c'est comme une boîte de chocolat, qu'on ne sait jamais sur quoi on va tomber... eh bien, je voulais t'offrir ma propre boîte de chocolat, dis-je en montrant l'objet sur la table.

Il me dévisage, il semble complètement perdu, il ne sait pas à quoi s'attendre. Je sens son inquiétude se mélanger à son parfum.

- Je voudrais te dire quelque chose avant que tu ne l'ouvres, lui dis-je avec douceur.

-Je t'écoute, me dit-il avec attention.

Ses mots, aussi simples soient-il me donne le dernier millimètre de courage qu'il me manquait. Et je laisse mes propres mots sortir de ma bouche, lâchant le flot de pensée qui n'attendait que ça.

La libération. Je respire et ferme les yeux...

- Ma boîte de chocolat est un peu spéciale, elle est remplie de petits chocolats différents, des noirs, des au lait, des blancs... tous ces petits chocolats m'ont fait envie, ils étaient tous appétissants à leurs manières.

Mais il y avait ce petit chocolat, celui qui m'intimidait, qui se faisait discret dans un coin de la boîte, celui qui me faisait de l'œil depuis le début mais que je n'osais pas gouter. Ce n'étais pas celui qui se montrait le plus gentil, au contraire, j'ai bien cru qu'il allait bouffer toute la boîte par moment.

Eh bien j'ai succombé à son charme et je t'avoue que je n'ai plus envie de toucher aux autres chocolats. Celui-ci hante mes jours et mes nuits, je n'ai plus qu'une envie c'est de lui montrer à quel point je l'aime, par ce qu'il m'a l'air d'en avoir cruellement besoin. Je vois bien ses petits yeux m'implorer de l'aimer. Mais il n'en a pas besoin par ce que depuis le jour où il a su me toucher, je n'ai plus pu penser à un autre chocolat.

Il n'y a que lui qui m'importe, que lui qui compte, aucun autre chocolat ne me fais vibrer et ne me rends aussi heureux que lui. Ce petit chocolat est l'unique au monde avec qui je veux passer le reste de ma vie, dis-je en lui offrant toute ma sincérité et tout mon amour.

Il m'observe, toujours en silence mais je devine un sourire se dessiner sur son visage.

Oui je sais, cette histoire de chocolat c'est un peu cucul la praline mais ça aurait été trop dur de lui dire que je parlais de lui, voilà je l'ai dit.

Ne vous moquez pas...

Parler de lui et de mes sentiments à son égard me remplit de joie autant que ça m'effraie et j'espère qu'il a compris le message par ce que je ne sais plus quoi lui dire à part lui demander d'ouvrir cette putain de petite boîte de chocolat.

Oui il faut que je respire !

J'en peux plus, je vais faire un arrêt cardiaque avant d'avoir pu lui dire le plus important !

Je prends encore une fois une grande respiration, j'en ai besoin, j'ai chaud, j'ai froid, j'ai les mains moites, tremblantes, j'appréhende sa réaction.

- Derek, tu veux bien ouvrir la boîte de chocolat s'il te plaît.

Mini arrêt cardiaque dans ma cage thoracique, suivit d'une mini crise d'angoisse. Si ça continue je vais me liquéfier sur place...

Je vois bien dans son regard qu'il a peut-être une petite idée de ce qu'il va y trouver, ou non, je ne sais pas trop. Je n'arrive pas à déchiffrer son expression, ce qui augmente encore plus mon stress.

Je ressens son angoisse mais aussi une grande joie, enfin je crois. C'est dur à dire, c'est une odeur que je n'ai, à mon grand regret, pas assez souvent eu l'occasion de ressentir sur lui. Je m'en veux d'ailleurs, j'ai tout à coup la sensation d'avoir raté quelque chose.

Et si je n'avais pas réussi à lui monter tout ce que je ressens pour lui ? Si ça ne suffisait pas ? J'ai peur, je doute mais j'espère au plus profond de moi que je me trompe.

Je le vois prendre la petite boîte dans ses mains et me dévisager comme s'il attendait mon approbation. Je lui fais alors un signe de tête et mon plus beau sourire, qu'il me rend.

Il semble nerveux, je vois ses mains trembler légèrement et son cœur s'accélérer. J'en ai des frissons dans le dos.

Il défait le ruban qui entoure la boîte avec une lenteur insupportable et mon cœur s'accélère encore, j'ai mal tant les secondes me paraissent des heures, cette attente est insoutenable.

Il soulève le couvercle et je vois sur son visage une expression de joie inconnue jusqu'ici, un sourire ému que je ne lui ait encore jamais vu, un sourire qui veut tout dire.

Je sens tous mes membres enfin se détendre, mon cœur se calmer et je crois que je respire à nouveau normalement. Je crois que la tempête se calme.

Il met une main devant sa bouche qui s'était ouverte en grand, il me toise du regard et dégluti péniblement. Je vois ses yeux papillonner.

- Stiles, il n'y a pas que du chocolat dans cette boîte, me dit-il d'une voix rauque, la gorge serrée par l'émotion et les yeux fixés sur cette foutue boîte.

Puis il relève la tête en comprenant ce qui va suivre.

Je lui souris et plante mes pupilles dans les siennes puis, je dis tout bas, ému mais heureux.

- Je sais.

***********************************************************

J'espère que vos yeux ne sont pas trop rouges...

Désolée de m'arrêter là... je voulais juste faire durer un peu le suspens mais je pense que tout le monde se doute de la suite... Ou pas ?

A très vite ! 💖💖💖

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top