27. Tu m'expliques ?!?
Il était encore tôt quand Stiles se réveilla, le soleil était à peine levé. Cette nuit avait été courte, ils s'étaient couchés tôt car Derek était épuisé mais Stiles avait eu beaucoup de mal à s'endormir.
Son esprit avait rencontré plus d'émotions que jamais auparavant durant la soirée. Il en était encore bouleversé quand il s'assit dans son lit pour admirer son compagnon encore endormit.
C'était la première fois qu'il lui voyait un air aussi paisible sur son beau visage. Il souriait dans son sommeil. Stiles craqua devant ce spectacle attendrissant. Il remonta la couverture sur lui et sorti du lit le plus discrètement possible pour ne pas réveiller son compagnon.
Il prépara un petit déjeuner digne d'un roi pour Derek et lui. Il était affamé mais ne savait pas si Derek l'était aussi. Une heure plus tard il s'approcha du lit pour voir si le loup dormait toujours.
Derek commença à s'agiter, il remuait et marmonnait dans son sommeil, le visage crispé.
Stiles se glissa dans le lit et vint le prendre dans ses bras pour le rassurer.
- Je suis là, tout va bien, lui murmura-t-il à l'oreille.
Derek réagit au son de sa voix et se réveilla à moitié.
- Stiles ? C'est toi ?
Stiles sourit et le serra plus fort encore.
- Oui, c'est moi, tout va bien ?
- Maintenant que tu es là ça va mieux.
Le ventre de Stiles émit un grondement rappelant à celui-ci qu'il était toujours affamé.
- J'ai préparé le petit déjeuner, tu as faim ?
Derek tenta de se relever dans le lit mais il n'en avait pas la force.
- Oui mais, je sais pas si j'ai la force de sortir du lit, là tout de suite.
- Je livre à domicile ça tombe bien, rit Stiles. Ne bouge pas je reviens.
Derek attaqua le petit déjeuner, assit dans le lit. Il commença par les pancakes qui avaient l'air délicieux. Il essaya d'en couper un mais il avait les mains qui tremblaient à cause du manque de drogue. Le sevrage était difficile et prenait bien trop de temps aux yeux du loup.
Stiles remarqua ses difficultés. D'un regard il demanda l'autorisation à Derek de l'aider, celui-ci refusa en premier lieu, mais dû se rendre à l'évidence qu'il n'y arrivait pas.
- J'arrive même pas à manger tout seul, ça m'énerve, je suis pitoyable, dit-il en lâchant lourdement ses couverts dans l'assiette en soupirant.
- C'est pas de ta faute, laisse-moi faire je vais t'aider.
Durant le reste du repas, Stiles aida Derek à se nourrir, non sans que ce dernier ne râle à tout moment, mais Stiles l'ignora, trouvant le moment plutôt romantique.
Ils furent interrompus par le téléphone de Stiles.
- Merde, c'est le boulot ! Faut que je réponde, désolé, je reviens.
Il s'éloigna dans le salon pour être plus tranquille, oubliant l'ouïe lupine de Derek.
- Bonjour Stiles, désolée de vous déranger un dimanche de bonne heure mais j'ai monsieur Hale-Stilinski au téléphone. Il aimerait bien vous parler, il dit que c'est urgent.
- Pas de soucis Astrid, passez-le-moi.
- Je vous le passe alors. A demain Stiles.
- A demain Astrid, bon dimanche à vous.
Monsieur Hale-Stilinski s'excusa pour son dérangement mais l'état de santé de son mari s'était détérioré durant les dernières 24h. Il était en observation au sein de la confrérie, sous la surveillance de Mme. Stilinski. Elle avait dû le mettre sous respirateur et était très inquiète pour son fils.
Son mari était dans tous ses états, il paniquait et paraissait terrifié. Stiles s'excusa de ne pas avoir encore trouvé ce qui se passait vraiment, il lui promit, encore une fois, qu'il ferait tout son possible pour les aider puis il raccrocha.
De retour dans sa chambre il tomba sur Derek, les yeux écarquillés et l'air désappointé, presque fâché.
- Monsieur Hale-Stilinski ? Tu m'expliques ? S'énerva-t-il.
Stiles en lâcha son téléphone de surprise, il n'avait pas réalisé que Derek avait tout entendu. Stiles faillit rire et lui faire remarquer l'ironie de la situation... Mais non, vu sa tête, Derek ne rigolait pas.
- Euh oui, c'est à propos de mon affaire à Boston, c'est classé secret-défense...
Derek lui coupa la parole.
- Tu veux dire que tu ne peux rien me révéler ? Tu te fiches de moi, c'est qui ce gars ?
- T'énerves pas, j'allais dire que, vu les circonstances, je pense que je peux t'expliquer la situation. Mais il faut me promettre que tu n'en parleras à personne, ok ?
Derek se radouci mais Stiles était un peu anxieux à l'idée de lui parler de tout ça.
Stiles vint s'asseoir auprès de Derek dans le lit et commença à lui raconter son histoire, toute l'histoire en omettant néanmoins quelques faits qu'il n'était pas encore prêt à révéler.
Derek écouta, stupéfié, halluciné et intéressé, posant des questions de temps à autres.
Quand Stiles eut fini, Derek était quasiment en état de choc, un fait en particulier avait retenu son attention.
- Tu veux dire qu'il existe quelque part, un autre couple comme le nôtre ?
Stiles rigola, mais sans se moquer.
- Je te parle d'un autre univers tout entier et toi tout ce que tu retiens c'est ça ?
- Mais ça ne te semble pas incroyable ? Observa Derek.
Pour Stiles, tout dans cette histoire était incroyable, mais il dû avouer que ce n'était pas un fait anodin.
- Il faut croire que quel que soit l'endroit dans l'univers, nous sommes destinés l'un pour l'autre, c'est indéniable, fit remarquer Stiles en souriant.
Derek lui rendit son sourire et lui caressa la joue du pouce avec tendresse.
- Tu crois au destin ? Demanda le loup.
- Je n'y croyais pas, mais quand je suis arrivé dans cet autre univers et que j'ai découvert les Hale-Stilinski, j'ai été choqué c'est sûr. Ils m'ont conforté dans l'idée que les âmes-sœurs existent bel et bien. C'est pour ça qu'il faut absolument que je trouve pourquoi Mitch est dans cet état, je dois les aider. Ils méritent d'être heureux eux aussi.
- Mitch ? Demanda Derek surprit.
- Oui c'est son surnom, son prénom est imprononçable... on a le même, avoua-t-il à demi-mot.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Tu le gardes pour toi mais mon prénom n'est pas Stiles !
Derek releva un sourcil en signe d'incompréhension et de surprise.
- Laisse tomber, c'est pas important ! Ajouta Stiles en faisant un geste de la main devant lui.
- Si c'est important, dis-le-moi s'il te plaît, insista Derek.
- Non, oublie.
Derek ne se laissa pas faire, il voulait savoir. Stiles avait aiguisé sa curiosité.
- Non, je veux savoir, dis-moi ! S'acharna Derek.
- Non, tu ne le sauras pas, insista Stiles.
Derek sauta alors sur lui et commença à le chatouiller. Stiles était coincé, il remuait sous lui mais réussi à se dégager, retourna Derek sur le dos et arriva enfin à sortir du lit en sautant. Derek, lui, était à bout de souffle.
- Abandonne, tu n'es pas à la hauteur, fit remarquer Stiles en riant et pointant un doigt dans sa direction.
Ce qui fit enrager Derek.
En voyant maintenant sa mine triste, Stiles se sentit mal pour lui tout à coup, et vint s'excuser. Il n'avait pas l'intention de le vexer, il revint auprès de Derek et le serra dans ses bras.
- Je ne suis pas vexé, n'empêche je veux savoir... s'il te plaît, murmura Derek.
- D'accords si tu insistes, mais interdit de l'utiliser et de le dire à qui que ce soit, ok ?
- Ok, promis.
- Mon prénom c'est Mieczyslaw, Mieczyslaw Stilinski, voilà, ça te convient ? Demanda-t-il gêné.
- Ne soit pas gêné, je l'aime bien ton prénom et je le garderai secret, promis.
- Merci... Dis tu m'aiderais à comprendre ce qui se passe avec Mitch ?
Derek était heureux qu'il lui demande de l'aide et espérait vraiment pouvoir faire quelque chose pour lui.
- Vas-y, raconte-moi tout en détails.
Stiles lui parla des détails qu'il avait pu observer durant la fausse autopsie de Mitch, cherchant encore ce qu'il avait pu rater ou ne pas comprendre.
- J'ai pensé à un sorcier mais cette piste n'a rien donné, on a fait le tour de tous les faiseurs de science occulte et marabout en tous genres que la confrérie a côtoyé et rien non plus de ce côté-là, déclara Stiles résigné.
- Et qu'en pense leur émissaire, si la confrérie en a un ?
Stiles se crispa en entendant Derek parler du double de sa mère, il soupira en se passant la main dans les cheveux, mal à l'aise.
- Ouais, je ne te l'ai pas dit mais... leur émissaire est ... Mme Stilinski, la mère de Mitch.
Derek joua des sourcils, choqué de l'entendre.
- Tu veux dire qu'elle est vivante ? Tu l'as vue ?
- En fait non, j'ai refusé de la voir, ce sont mes collègues qui l'on interrogée. Je ne pouvais pas, c'était trop dur.
- Je comprends, je ne sais pas comment je réagirais à ta place.
Stiles eu comme un retour de manivelle en pleine figure et se rappela qu'il avait rencontré le double de la mère du loup. Son cœur se mit à battre la chamade, il savait que Derek le remarquerait mais ne savait pas quoi lui dire.
La vérité ? Un mensonge ? Devait-il changer de sujet discrètement ? Panique générale !
Il se demandait s'il avait le courage d'affronter ça maintenant, et plus il y pensait plus son cœur le trahissait.
- Stiles ? Tout va bien ? Calme-toi ou tu vas faire une crise cardiaque !
Stiles prit de panique déclara d'un seul trait.
- J'ai rencontré Thalia Hale !
Il plaqua sa main devant sa bouche et regarda Derek dans les yeux.
Un grand silence se fit dans la pièce quelques instants, le loup observa Stiles l'air choqué, perdu. Stiles baissa la tête pour éviter son regard, accusateur ? Stiles ne le déchiffrait pas.
Il dégluti et voulu dire quelque chose mais Derek se leva et couru aux toilettes vomir le contenu de son estomac.
Comme il ne revenait pas, Stiles alla voir si tout allait bien, le loup répondit par la négative et lui demanda de le laisser seul un moment.
Stiles s'assit contre la porte de la salle de bain, Derek de l'autre côté dans la même position.
Stiles entendit les sanglots étouffés de son compagnon et en eu des hauts le cœur.
- Derek, laisse-moi entrer s'il te plaît.
Seul le silence lui répondit. Il attendit quelques minutes de plus et reposa la question. Cette fois-ci la porte s'ouvrit d'un coup et Stiles tomba de tout son long sur le dos. Il vit Derek penché au-dessus de lui, les yeux humides et lui fit un sourire timide.
- Tu m'en veux ? Demanda Stiles qui n'avait pas osé bouger.
- Quand tu me fais des sourires pareils j'oublie tout et non je ne t'en veux pas, parle-moi d'elle s'il te plaît.
Il aida l'humain qui servait de tapis à se lever et ils se rassirent sur le lit.
- Je l'ai rencontrée une seule fois, ça n'était pas prévu en fait. Elle était au chevet de Mitch dans le manoir Hale quand on est allé interroger son mari au tout début de l'enquête.
Stiles observait la réaction de son compagnon, tendu.
- Et alors elle est comment ? Demanda-t-il fébrile.
- C'est une femme d'une extrême gentillesse, elle a un grand cœur. Je la voyais pour la première fois et avant toutes choses elle m'a remercié pour ce que j'avais fait pour son beau-fils. Elle est très belle, elle a les mêmes yeux envoutants que toi, dit Stiles avec un sourire désolé.
Le loup le prit dans ses bras et l'enlaça en le remerciant puis il l'embrassa chaudement.
Après le déjeuner ils décidèrent d'aller courir en forêt, Stiles était en manque de mouvement qu'il compensait par la parole et Derek n'en pouvait plus de l'entendre jacasser à tout moment.
Leur balade dura une heure environ, la marche s'avéra plus adaptée que la course finalement. Puis ils rentrèrent et Stiles cuisina un repas mexicain qu'ils partagèrent en continuant leur discutions sur l'autre monde.
En fin de soirée, Peter Bishop appela Stiles, il avait une bonne nouvelle, en relisant les papiers concernant les biens immobiliers de M. Stilinski. Ils se rendirent compte qu'il possédait un terrain en pleine forêt, détail qui pouvait avoir de l'importance pour un loup garou. Apparemment son ex-femme n'avait aucune idée de son existence.
Stiles lui demanda s'ils avaient besoin de lui et Peter acquiesça, prétextant que c'était lui l'expert en loup garou de l'équipe. Stiles raccrocha et soupira.
- Une mauvaise nouvelle ? Demanda Derek.
- Non au contraire, mais ça veut dire que je dois retourner bosser d'ici peu.
- Alors ça veut dire que je peux profiter de toi et ça me convient très bien, susurra le loup à l'oreille de Stiles.
- A quoi tu penses ? Murmura Stiles en enlevant le t-shirt du loup.
- Je crois que tu as deviné, affirma-t-il en lui mordillant le cou.
Stiles gémit sous l'attaque de Derek, il se débarrassa de son boxer et poussa le loup, l'obligeant à se coucher sur le dos. Il se mit à califourchon sur son torse et retira le dernier bout de tissu qui restait sur le corps chaud de son compagnon.
Derek empoigna ses fesses puis le caressa sur tout son corps, laissant libre court à ses envies et désirs, répondant à ceux de son compagnon dans des ébats remplis de douceur et de tendresse qui durèrent une bonne partie de la nuit.
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