18. Dans les papiers
Lincoln et Olivia la rouquine, faisaient des recherches parmi les biens immobiliers appartenant à M. Stilinski sénior. Pour l'instant tout leur paraissait en règle.
Il possédait, en plus de son cabinet d'avocat, une entreprise d'import-export et une dizaine de boutiques à travers tout le pays où l'on vendait des alcools en tout genre. Il possédait donc pas moins de 20 entrepôts, dont 12 ici à Boston. Ils allaient devoir les vérifier un par un pour trouver M. Stilinski.
- Bon et bien on a du boulot qui nous attend ! Dit Lincoln déjà fatigué rien que d'y penser.
- Il va nous falloir surtout du renfort, sinon à nous deux on n'est pas près d'y arriver. Je regarde avec le commandant Broyles pour savoir s'il peut nous envoyer des agents de terrain.
- Bonne idée, moi j'appelle la section Fringe pour les prévenir de notre avancée.
La rouquine leva la tête de ses documents et le fixa un instant avant d'ajouter joyeusement.
- Dis plutôt que tu veux parler avec ta chère Olivia !
- Pardon ? Qu'est-ce que tu insinues ? Marmonna Lincoln en rougissant de gêne.
- Tu fantasmes sur la jolie blonde, ça se voit ! Affirma-t-elle.
- Arrête, je ne fantasme pas sur elle !
- Mais oui, je le vois bien, tu la regardes avec tes p'tits yeux de biche, c'est limite si tu ne baves pas !
Olivia aimait bien se moquer de son collègue mais au fond, elle aurait bien aimé que ses regards soient pour elle et non pour la blonde.
Peut-être qu'elle devrait se teindre les cheveux ? Non elle aimait trop ses cheveux roux, elle trouverait bien un moyen d'attirer l'attention de Lincoln. Elle savait comment s'y prendre avec lui pour obtenir ce qu'elle voulait et ça marchait à chaque fois.
- Ces yeux de biche comme tu dis ce sont mes yeux de tous les jours ! Tu es jalouse ou je rêve ?
Merde, elle était repérée, changement de sujet vite !
- Et tu le trouves comment l'agent Stilinski ? Exposa-t-elle en jouant avec ses cheveux.
- Wow c'est quoi cette tentative ratée de fuite ? J'ai raison t'es jalouse ! Insinua-t-il en l'observant les yeux plissés.
Lincoln ne put s'empêcher de rire en voyant la tête de sa collègue, rouge de s'être faite repérée.
- J'apprécie beaucoup l'agent Stilinski mais il n'est pas mon genre et tu restes ma préférée Olivia, ne t'inquiète pas. De toute façon la jolie blonde est prise. Bon et si on se mettait au boulot ? Ces entrepôts ne vont pas se vérifier tout seul.
- T'as raison Lincoln, au boulot, allons voir avec Broyles pour nos agents de terrain, tu appelleras Olivia en route.
A la fin de la journée ils n'avaient pu vérifier que trois entrepôts sur les douze, rien de suspect ou d'illégal en vue, les recherches s'annonçaient longues.
Pendant ce temps, l'agent Astrid Farnsworth de la Fringe Division (la team rouquine) avait pris contact avec Mme. Stilinski pour savoir si elle connaissait des personnes capables de magie noire, de chamanisme ou toute autre forme de science occulte, comme Stiles l'avait suggéré.
Dans la confrérie ils avaient des contacts dans tout le pays. Si quelqu'un avait aidé M. Stilinski, il devait être connu ou peut-être appartenir à une autre confrérie.
M. Stilinski avait été Grand Maître durant 15 ans, il connaissait beaucoup de monde et avait encore une certaine influence sur certains des anciens membres de la confrérie. Obtenir des informations pourrait s'avérer plus difficile que prévu mais Mme Stilinski pu donner à Astrid une dizaine de noms à vérifier.
Claudia espérait vivement que ses confrères seraient fidèles à son fils plutôt qu'à son ex-mari, ils avaient prêtés serrement d'allégeance après-tout. Les membres de la confrérie devaient servir son fils mais certains, parmi les plus anciens, étaient corrompus par son ex-mari et le soutenaient encore.
Il y avait d'ailleurs des tensions dans la confrérie depuis l'agression de Mitch. Les anciens voulaient remettre M. Stilinski à la tête de l'ordre, place que Claudia défendait bec et ongles pour son fils avec l'aide de Lydia. La bras-droit de Mitch faisait tout son possible pour atténuer les tensions et maintenir la paix au sein de la confrérie, chose non-aisée quand on avait à faire à de vieux grincheux misogynes et butés.
Entre Claudia et Lydia la situation était très claire, il était hors de question de remettre Noah tout en haut de la hiérarchie. De toute manière, pour l'instant, personne ne savait où il était !
Mitch avait gagné sa place, il avait travaillé dur pour y arriver. Son père avait perdu l'élection et il fallait qu'il accepte sa défaite mais il était très rancunier et son désir de vengeance l'avait rattrapé. Le pire était arrivé quand il s'en était pris à son fils physiquement et ça Claudia n'était pas près de lui pardonner.
L'agent Farnsworth prit le temps de vérifier l'identité, le travail officiel et la fonction de chaque personne répertoriée par Mme. Stilinski.
Il y avait parmi ces gens ; une voyante qui officiait comme psychiatre dans un cabinet réputé de Boston. Apparemment elle était très demandée par certains PDG de grande entreprise qui prenaient très au sérieux ses prédictions.
Mais son profil ne correspondait pas vraiment, Astrid mit son dossier de côté.
Il y avait aussi un médecin qui pratiquait l'alchimie à ses heures perdues, il tentait par tous les moyens possibles de prolonger la vie de ses patients. Rien ne nous disait s'il y était parvenu.
Astrid garda son dossier pour plus tard, il pouvait être intéressant.
Astrid trouva encore les dossiers d'autres voyants, un guérisseur, un homéopathe qui pratiquait la magie noire et un astrologue dont les facultés n'étaient pas très claires.
Malgré les candidats à disposition Astrid n'était pas convaincue d'avoir vraiment trouvé le bon. Elle décida de transférer tous les dossiers à l'agent Stilinski, mieux affuté pour trouver la bonne personne.
Stiles arriva une heure plus tard au laboratoire de Walter et se mit au travail. Avec Astrid de la team blonde ils reprirent chaque dossier l'un après l'autre.
- Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez Stiles, quelqu'un en particulier vous inspire ?
Sorti de ses pensées par Astrid, Stiles essayait de se concentrer mais entre la disparition de Derek et l'incident de ce matin il avait du mal à être efficace dans ses réflexions.
- Je ne sais pas, peut-être le médecin-alchimiste, mais je ne suis pas convaincu à 100%, dit-il sans trop de conviction.
- J'avais la même impression, les autres profils ne correspondent pas. Maintenant que je relis le dossier du médecin, je remarque que quelque chose ne colle pas.
- Quoi ? Demanda Stiles sans vraiment écouter.
- Je ne pense pas qu'il connaisse M. Stilinski, rien dans son dossier ne nous y fait penser en tout cas.
Astrid voyant Stiles le regard complètement ailleurs lui demanda si tout allait bien.
- Stiles vous savez, on n'est peut-être pas amis mais vous pouvez me parler si vous en ressentez le besoin, je sais être discrète.
- Je suis désolé, je ne suis pas concentré, ne le prenez pas pour vous ! C'est moi, j'ai des soucis personnels et pour le moment je ne peux rien faire depuis ici et ça m'angoisse.
- Vous pourriez demander un congé au directeur Broyles ? Je suis sûre qu'il accepterait.
Stiles appréciait beaucoup Astrid, elle était d'une douceur née, d'une gentillesse sans pareille, toujours prête à vous soutenir. Mais il ne voulait pas d'un traitement de faveur, c'était sa première affaire, il devait la mener jusqu'au bout.
Il se rappela les paroles de son père : d'un côté les faits, de l'autre les personnes. Il pouvait aussi mettre ça en place dans sa vie de tous les jours, faire abstraction de ses soucis et se concentrer sur son travail. Mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire. Surtout quand il était question d'un être proche.
Il allait essayer mais depuis quelques temps, ses émotions décuplées lui jouaient des tours et ne lui facilitaient pas la vie, cela l'épuisait. De plus, le "soucis" en question, prenait beaucoup de place dans son esprit depuis quelques temps.
- C'est gentil Astrid mais je n'ai pas l'intention de vous laisser tomber, je dois essayer de faire abstraction de mes problèmes et me mettre au boulot.
Walter qui était resté discret en travaillant de son côté s'approcha de Stiles avec une fiole à la main. Astrid le regarda avec de grands yeux interrogateurs car elle se méfiait de Walter et de ses mélanges maison.
- Walter qu'est-ce que c'est ? Demanda-elle avec suspicion.
- Un mélange de Marijuana et d'Acid ! J'ai déjà essayé, ça marche bien au début, on a le cerveau en pleine ébullition, on réfléchit beaucoup plus facilement. Par contre au bout d'un moment on a tendance à délirer, la dernière fois j'ai vu une fée, elle ne m'a pas quitté de la journée. Je voulais en proposer à l'agent Stilinski mais vu votre tête, Astrid, je vais la garder pour moi. Je trouverai bien une occasion de l'employer.
Astrid et Stiles se regardèrent, interloqués par les paroles de Walter. Astrid avait l'habitude de ce genre de discours venant du docteur, Stiles quant à lui, paru plus choqué et amusé par la situation.
- Merci pour la proposition Walter mais je vais peut-être commencer par me faire un café ! Lança Stiles mort de rire.
- Je pense que ça vaut mieux pour vous ! Confirma Astrid en piquant la fiole de Walter en se tenant le ventre.
- Vous les jeunes ne savez plus comment vous amuser, c'est consternant ! Dit Walter en repartant travailler dans son coin, frustré qu'on lui ai volé son remède miracle.
Ils passèrent le reste de l'après-midi à éplucher d'autres dossiers et à boire du café, quant à Walter il boudait toujours dans son coin en s'empiffrant de douceur à la réglisse et de chocolat chaud à la cannelle.
Ils n'avaient pas beaucoup avancé et espéraient que Peter et Olivia auraient plus de chances de leurs côtés, ils étaient partis dans l'autre univers prêter main forte à la Fringe Division.
En fin de journée, le père de Stiles l'appela mais ne remonta pas le moral de ce dernier car il n'avait pas de nouvelles de Derek et aucune piste à suivre, il fallait maintenant attendre et ça Stiles détestait par-dessus tout !
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