17. Retour mouvementé à Boston


L'après-midi même, Stiles alla voir son père à son bureau pour prendre de ses nouvelles et se mettre au courant de ce qui se passait en ville en ce moment.

Il n'osa pas raconter à son père toute l'histoire à propos de Derek, il ne se sentait clairement pas encore prêt pour ça. Il lui donna seulement les informations essentielles à sa mystérieuse disparition.

- Tu sais Stiles, je ne le connais pas très bien mais il me semble que pour un loup solitaire comme lui, disparaître sans rien dire ne me paraît pas si grave que ça, non ?

Stiles n'était pas vraiment du même avis et de permit de le lui dire.

- Et tu fais quoi du fait que j'aie retrouvé ses clés à côté de sa voiture ? Véhicule si précieux à ses yeux ? Ça ne te choque pas ? Moi ça ne me dit rien qui vaille !

Noah réfléchit quelques instants avant de répondre à son fils.

- Ok Stiles, tu envisages quoi ? La fugue ? Non trop vieux pour ça et ce n'est pas son genre de fuir... Le kidnapping ? Désolé, je ne sais pas quoi en penser ! Dit son père en levant ses mains en signe de désarroi.

- Je voterais plutôt pour la deuxième option, en plus Scott voulait le remettre à la tête de la meute, ça pourrait faire des jaloux... Je t'avoue que je suis aussi perdu que toi, il y a trop de possibilités et aucun indice... Ça m'énerve !

Noah se demandait bien pourquoi son fils se mettait dans tous ses états pour Derek mais ne chercha pas plus loin. Il s'était fait la promesse de le soutenir quoi qu'il arrive et il comptait bien la tenir.

- Ecoute Stiles, je te promets de te prévenir si quoi que ce soit de suspect se passe ici durant ton absence, ok ? Tu repars quand pour Boston ?

- Je pars demain soir pour la semaine. Merci papa, je suis content que tu me soutiennes dans cette histoire.

Noah prit Stiles dans ses bras et le réconforta. Les câlins père-fils lui manquaient depuis qu'il était parti à Quantico, Noah s'était retrouvé seul et cela ne lui plaisait pas plus que ça.

Maintenant que Stiles était de retour, il n'allait pas se gêner pour lui donner tout l'amour qu'il pouvait, quitte à passer pour un vrai papa poule. Stiles était sa seule famille depuis près de 15 ans, il ne supporterait pas de perdre son amour et sa confiance, il n'en était pas question.

- Passe voir Mélissa, peut-être qu'elle sait quelque chose ? Ajouta Noah sans grande conviction.

- Oui, pourquoi pas, je ne m'attends à rien mais je vais y aller maintenant, merci.

- Tu passes demain à la maison avant de partir pour Boston ?

- Bien sûr papa, je ne partirai pas sans te dire au revoir !

Stiles passa à l'hôpital voir Mélissa mais comme il s'en doutait, elle n'était au courant de rien. Derek était de toute façon en congé jusqu'à mercredi. Elle promit à Stiles de l'appeler s'il ne venait pas travailler ce jour-là.

Il salua la future grand-mère et la félicita au passage. Elle était toute heureuse à la venue de ce futur bébé, même si elle appréhendait les implications de la nature lycanthrope de ses deux parents.

Le lendemain, Stiles passa comme promis voir son père dans l'après-midi. Ils discutèrent de choses légères mais Noah, remarquant le trouble de son fils, ne put s'empêcher de questionner Stiles à propos de Derek.

Celui-ci resta vague, prétextant vouloir aider au mieux la meute. Il lui apprit la grossesse de Malia et le fait que Scott voulait prendre plus de temps pour sa future famille.
Il lui expliqua sans plus de précision qu'il tenait simplement à soutenir son futur alpha, Derek.

Son père, rassuré, ne posa plus de question. Pour le shérif la situation était claire et Stiles, soulagé de ne pas avoir besoin d'en dire plus, parti serein pour Boston.

Stiles avait retrouvé sa chambre d'hôtel, non loin du laboratoire d'Harvard. Il s'y sentait bien malgré le peu de temps qu'il y passait.

Il avait tout le loisir de s'y reposer, lire et se documenter sur la lycanthropie, ce qu'il faisait en ce moment-même.

Peter Bishop l'avait informé dans la matinée d'une probable piste à propos de M. Stilinski sénior. L'ancien Grand Maître de la confrérie, possédait une dizaine d'entrepôts et de bâtiments où il pouvait se cacher.

L'agent Lee et une de ses collègues épluchaient toutes les possibilités de cachettes car à ce jour, ce vieux loup garou restait introuvable.

Personne n'avait vu M. Stilinski depuis l'agression de son fils. Malgré l'aide de son ex-femme, son implication et l'endroit où il se cachait restait un mystère pour la section spéciale Fringe et leurs collègues de l'autre univers.

Le seul point connu était le fait qu'un Kanima était impliqué et qu'il avait un maître chanteur. Bien trop peu d'indice pour notre jeune agent Stilinski, qui commençait à s'agiter et qui trouvait le temps long.

Ne pouvant plus se concentrer sur sa lecture, il décida d'aller courir pour se changer les idées étant donné qu'il ne travaillait pas avant cet après-midi.

Il courut une demi-heure environ quand il fit demi-tour, attiré par une salle de sport qui l'inspira finalement plus que la course. Il repassa en vitesse à son hôtel, prépara un sac d'affaires de sport et reprit le chemin de son futur défouloir.

Il commença pour s'échauffer par soulever des poids, puis il opta pour le sac de frappe, qu'il aimait par-dessus tout. Pendant une heure il y mit ses poings, ses pieds et toute sa rage et sa frustration. C'était le sport parfait pour se vider la tête selon lui.

Durant tout ce temps il ne remarqua pas les regards d'un grand blond à l'autre bout de la pièce. On le dévisageait mais lui, rien ne venait le perturber.

Au bout d'un peu plus d'une heure, fatigué mais heureux d'avoir l'esprit plus léger, Stiles se dirigea vers les vestiaires, suivi par le grand blond qu'il n'avait toujours pas aperçu.

Il fila sous la douche pour détendre ses muscles fatigués par l'effort. Au bout de dix minutes, la chaleur ayant fait son effet sur son corps, il en sorti revigoré et détendu.

Il tomba sur le grand blond assis, vêtu d'une simple serviette autour de sa taille, à côté de ses propres affaires.

- Salut, lui lança le blond avec un grand sourire.

Stiles, un peu gêné par sa quasi nudité, lui répondit par un salut timide.

- Ça te dirait de prendre un verre avec moi, là, maintenant ? Excuse-moi d'être aussi direct mais je t'ai vu t'entraîner et j'avoue que tu m'as impressionné autant qu'intrigué.

Stiles ne savait pas trop comment réagir, jamais un homme ne l'avait invité à boire un verre dans le vestiaire d'une salle de sport, ou jamais tout court en fait.

C'était une première pour lui.

Mais contre toute attente et à sa propre surprise il accepta.

- Génial, juste en face il y a un bar, je vais me doucher et je t'y retrouve dans vingt minutes, ok ? Au fait je m'appelle Dean, lui dit-il en lui tendant la main.

- Stiles, répondit ce dernier en la serrant.

- A plus Stiles, dit Dean avant de disparaitre dans les douches.

Stiles s'habilla tout en se demandant si c'était une bonne idée. Il s'interrogeait encore sur la raison qui l'avait poussé à accepter pendant qu'il s'habillait. Il pouvait encore fuir pendant que Dean était sous la douche mais sa curiosité le poussait à y aller.

Dix minutes plus tard il était au bar, une bière devant lui, à ruminer la situation nerveusement, quand Dean vint s'asseoir sur le tabouret à côté de lui.

- J'étais pas sûr que tu viendrais, avoua Dean.

- Moi non plus, dit Stiles de plus en plus nerveux.

- Alors qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

- Je travaille au FBI, je suis de passage ici pour le boulot. Et toi tu fais quoi ?

- Je suis dans la finance, tu vois la tour vitrée en face ? Mon bureau se trouve au dernier étage.

Stiles se retourna pour apercevoir la tour dont le sommet était caché dans les nuages.

- Wow, tu dois avoir une putain de vue sur la ville de là-haut !

- Effectivement... Mais là j'ai plutôt des vues sur autre chose, dit Dean en dévisageant le corps de Stiles avec un sourire charmeur.

Stiles avait tout à coup du mal à déglutir, mal à l'aise.

Il fallait dire que Dean était très attirant, il ressemblait un peu à Isaac, avec ses boucles blondes, sa mâchoire carrée et ses yeux bleus glacier. Que dire de son sourire à ce moment ?

Il aurait fait fondre le peu de glace qu'il restait au Pôle Nord !

Stiles sentit tout son corps se tendre, il était mal à l'aise, ses battements de cœur faisaient du rodéo dans sa poitrine. Il se sentait très nerveux et son corps en ébullition ne l'aidait pas du tout.

Il prétexta un besoin pressant et fila aux toilettes pour respirer un peu. Il se soulagea et vint se laver les mains puis se rafraîchit le visage à l'eau froide.

Quand il releva la tête, il aperçut Dean derrière lui dans le miroir, il frissonna puis se retourna, plus anxieux que jamais.

- Ça va ? Lui demanda Dean, t'as l'air nerveux, c'est moi qui te rends comme ça ? Dit-il en faisant glisser ses doigts sur le bras de Stiles sans le lâcher du regard.

L'hyperactif sursauta mais ne dit rien, il regardait Dean dans les yeux, incapable de détourner le regard.

Le blond s'approcha encore de Stiles et lui murmura à l'oreille :

- Tu m'excite, j'ai envie de toi.

Stiles avait le cerveau qui était presque à l'arrêt. Incapable de réfléchir et encore moins de réagir, il ne vit pas arriver les lèvres de Dean sur les siennes.
Malgré lui, il lui rendit son baiser, chaud et doux, sensuel et tendre.

Mais quand Dean mit ses mains sur les hanches de Stiles celui-ci recula. Dean, tout en regardant Stiles dans les yeux s'agenouilla devant lui.

Stiles étouffa un cri de surprise, la tension venait de monter d'un cran. Dean confiant et sûr de lui défit le premier bouton du jean de Stiles qui avait l'air d'avoir rétrécis et lui lécha le bas du ventre, Stiles en eu des frissons dans le dos.

Stiles essayait vainement de reprendre le dessus, ses neurones conscients de ce qui se passait ne se manifestaient pourtant pas. De plus sous sa ceinture, l'autre vivait sa vie tout seul.

Enfin, dans un moment de lucidité il trouva la force de joindre deux neurones et d'arrêter Dean. Il ne pouvait pas le laisser faire, quelque chose l'en empêchait.

- Stop... Arrête s'il te plaît, dit Stiles.

Dean se releva et vint se coller au torse de Stiles.

- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ? Et ça tu aimes ? Dit Dean en le léchant dans le cou... Et ça... Il lui mordilla le lobe de l'oreille.

- Je t'ai demandé d'arrêter, insista Stiles qui avait de plus en plus de mal à respirer. Soutenant le regard de Dean, ce dernier comprit enfin en voyant son regard.

- Je vois, je t'excite mais tu as quelqu'un, dommage, j'en avais vraiment envie et je crois que toi aussi. Mais je ne suis pas un briseur de ménage. Bye Stiles, ravit de t'avoir rencontré, ajouta Dean avec un clin d'œil et un grand sourire avant de le laisser seul dans les toilettes.

Stiles mit plusieurs minutes à se remettre le cerveau à l'endroit. Il avait la tête et le corps tout retourné par ses propres émotions. Il était choqué par les réactions de son corps.

Jamais il n'avait été autant excité par un homme, il n'en avait pas honte mais encore une fois, il avait été submergé par un mélange puissant d'adrénaline, de réaction chimique et de pur désir.

Ce n'était rien en comparaison de son lien avec Derek et pourtant, il eut du mal à s'en remettre.

Maintenant qu'il pensait à lui il ressentait de la culpabilité, il se sentait mal. Un mélange de tristesse et de soulagement se mélangeait dans son esprit. Il était fier d'avoir pu stopper tout ça avant que ça n'aille trop loin.

Quelque chose au fond de lui, comme une petite voix l'avait réveillé avant qu'il ne soit trop tard.

Mais le mal était fait il avait trahi son lien, trahi la confiance de Derek, il en avait la nausée et des remords.

Était-ce son propre instinct qui l'avait arrêté ? Le lien ?

Comment tout ça fonctionnait-il vraiment ?

Il avait dix mille questions de plus à présent et une en particulier : Comment le dire à Derek ? Car non il ne pouvait pas lui cacher ça.

Premièrement il sentirait sûrement l'odeur de la culpabilité sur Stiles. Deuxièmement, il ne voulait pas lui mentir, pour lui l'honnêteté était primordiale.

A ce moment-là son cœur rata un battement, car la vérité, si dure était-elle, devrait attendre, car il était toujours sans nouvelles de Derek ! 

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