13. Réconfort


Toute la section spéciale était réunie dans le laboratoire de Walter, Stiles avait fait un petit résumé à Peter et Olivia sur leur entrevue avec monsieur Hale-Stilinski. Peter fit de même concernant l'entrevue avec l'émissaire, Mme. Stilinski. Tous faisaient part aux autres de leurs réflexions et de leurs interrogations.

- Vous nous avez dit, Stiles qu'un Kanima obéit à son maître, mais comment devient-on le maître d'un Kanima ? Demanda Olivia.

- Eh bien lors de la morsure d'un loup-garou, le corps humain peut réagir de différentes manières, soit il n'accepte pas du tout la morsure et la personne meurt, soit elle devient un loup-garou. Mais dans certains cas, la personnalité de l'humain peut entrer en ligne de compte et changer les règles du jeu. Cela peut donner naissance à un Kanima ou à d'autres créatures.

- Donc, si j'ai bien compris, le maître du Kanima est celui qu'il l'a mordu, donc c'est forcément un loup-garou ?

- Exactement, dit Stiles.

- Ça réduit les possibilités mais à part le père de Mitch, je ne vois pas d'autre suspect, fit remarquer Peter.

- Nous avons interrogé la moitié de la meute et Mme. Stilinski. Tous ont le même discours, Mitch est une personne irréprochable, à part la situation délicate avec son père, personne n'a l'air de lui vouloir du mal, reprit Olivia.

- Ce qui me chiffonne, dit Stiles, c'est que l'état de Mitch n'a pas lieu d'être. Je suis quasiment sûr qu'on doit chercher un sorcier ou un magicien connu de la confrérie. Le Kanima seul n'a pas pu le mettre dans cet état. Il faut qu'on cherche de ce côté-là.

- Oui, aussi fou que ça puisse paraître, je suis d'accord avec vous ! Dit Peter.

- Chouette, une chasse aux sorcières ! Cria Walter avec un sourire malicieux aux lèvres, qui jusqu'ici s'était montré plus que discret.

- Walter, ça n'a rien de drôle, dit Astrid. Et comment comptez-vous faire pour trouver ce genre de personnes ?

Stiles réfléchit un moment. Si dans la confrérie quelqu'un pouvait être au courant et connaitre ce genre de personne, c'était bien l'émissaire. Il n'avait pas l'intention d'y aller lui-même, bien que ça l'intéressait énormément mais il était toujours convaincu de ne pas vouloir rencontrer le double de sa mère.

- Il faut que vous alliez revoir l'émissaire, elle doit surement connaître ce genre de personnes ou au moins des contacts qui sauront où en trouver !

- Ok dit Peter, on ira la voir avec Olivia. En attendant, la Fringe division de l'autre univers cherche encore M. Stilinski sénior mais il semble avoir disparu de la circulation. Ils nous contacteront dès qu'ils auront des nouvelles. Au fait, Broyles m'a dit de vous libérer jusqu'à ce qu'on le retrouve, Stiles vous êtes en congé pour le reste de la semaine, ajouta-t-il en lui tapotant amicalement l'épaule.

Stiles se sentit légèrement vexé mais ne le montra pas. Il était frustré mais content de rentrer et de pouvoir passer du temps avec son père. Il était aussi soulagé de pouvoir avoir une discussion avec Derek sur certains sujets abordés ces dernières heures.

- Ok, mais n'hésitez-pas à m'appeler si vous avez du nouveau !

- Je le ferai à la minute, ajouta Astrid avec un clin d'œil.

Stiles quitta le laboratoire de Walter après avoir salué toute l'équipe, se rendit à son hôtel, ne perdit pas une minute empaqueta ses affaires dans son sac. Fatigué mais impatient, il prit la direction de Beacon Hills.

De retour chez lui, il envoya un message à Derek pour lui demander si ça ne l'ennuyait pas de finalement prendre ce verre chez lui vendredi. Il avait envie de pouvoir discuter tranquillement sans devoir se méfier des oreilles indiscrètes.

Stiles, parti rendre visite à son père, il en avait envie et besoin, après tous ces évènements. Il avait besoin de vider son cœur et sa tête.

Son père était en congé justement, il le trouva affalé sur le canapé dans sa maison d'enfance. Il roupillait devant la télé, son holster posé à côté de lui.

Stiles le secoua gentiment pour ne pas lui faire peur.

- Eh papa, c'est moi, réveille-toi.

Noah ouvrit les yeux et un large sourire se dessina sur son visage encore endormi quand il reconnut les traits de son fils.

- Mon fils ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Tout à coup Noah, se mit à paniquer, était-il arrivé quelque chose de grave ? Une attaque de créature ? Un accident tragique ? Il était tout nerveux et s'agitait dans tous les sens à présent.

- Papa, du calme, tout va bien, j'ai juste quelques jours de congé, alors je suis passé te voir.

- Oh merde ! Tu m'as foutu la trouille !

- Ouais je vois ça ! Désolé je ne voulais pas te faire peur !

- C'est pas grave, tu es arrivé quand ?

- Il y a une heure, dis j'ai super faim t'as de quoi manger ?

Noah baissa la tête, un peu honteux.

- Non je devais aller faire les courses mais je crois bien que je me suis endormi, avoua-t-il en se frottant la nuque.

- Ok, je vais te préparer mes délicieuses lasagnes maison dans ce cas, tu m'en diras des nouvelles.

Son père le regarda bouche bée de stupéfaction.

- Toi ? Stiles Stilinski tu sais cuisiner ?

- Oui mon cher paternel, j'ai été bien formé par mon ancien colocataire, un vrai cordon bleu. Bon je file faire les courses et je reviens te préparer les meilleures lasagnes que tu auras mangées de toute ta vie !

- Je me réjouis de goûter ça, dit Noah en suivant son fils du regard.

Ce dernier lui fit un clin d'œil avant de fermer la porte derrière lui.

Noah était fier de voir comment son fils avait évolué depuis sa formation au sein de FBI, il était heureux qu'il ait trouvé sa voie. Il lui semblait aussi qu'il avait l'air plus heureux, moins renfermé.

Depuis la mort de sa mère il avait gardé au fond de ses yeux une petite part de tristesse qui ne le quittait jamais, mais il lui semblait que son regard était bien plus chaleureux aujourd'hui.

Il se demandait d'où pouvait bien venir ce changement, avait-il une petite-amie, où était-ce le boulot qui lui rendait le sourire ?

Par moment aussi pour Noah, après la mort de Claudia, le boulot était ce qu'il l'aidait à tenir. Il y avait passé beaucoup de temps au détriment de Stiles et pour ça, il s'en était toujours voulu.

Maintenant, les choses étaient différentes, c'était peut-être le moment de montrer à son fils qu'il était là, qu'il le soutiendrait dans sa vie, dans ses choix quels qu'il soient.

Il ne voulait plus perdre une minute et faire partie intégrante de la vie de son fils, à partir d'aujourd'hui, il ferait tout pour le rendre heureux car son bonheur était sa priorité dorénavant.

Stiles revint une heure plus tard et avec l'aide de son père il prépara un plat de lasagnes digne des plus grands restaurants du monde.

- Stiles, dit-il la bouche pleine, ce n'est pas parce qu'elles sont de toi mais ces lasagnes sont une pure merveille ! Je n'en ai jamais mangé d'aussi bonnes ! Merci.

- Merci pour les compliments, ça me touche, je dois dire que je suis assez fière de moi !

Noah se leva et vint enlacer son fils dans ses bras. Stiles, pas surprit mais heureux, enlaça son père avec émotion.

- Je t'aime mon fils.

- Moi aussi je t'aime papa... Est-ce que tout va bien ?

Noah essuya une larme de sa manche avant de répondre à son fils.

- Oui, je me suis rendu compte que tu m'avais beaucoup manqué durant ta formation et que je ne voulais plus attendre avant de profiter de toi, je suis heureux que tu sois là.

- Moi aussi je suis content d'être là, cette affaire à Boston, tu sais c'est ma première et franchement j'ai peur de ne pas y arriver.

- Tu vas assurer Stiles, tu es très doué pour ça, ne doutes pas de tes capacités, je crois en toi moi !

- Ouais j'espère que tu as raison, mais psychologiquement c'est une torture. Je commence à avoir du mal à gérer et la suite ne s'annonce pas moins fatigante.

Noah regarda Stiles, inquiet de le voir autant affecté par cette affaire.

- C'est si sordide que ça ? Pourtant tu y es habitué depuis ton adolescence !

- C'est pas que ce soit sordide, ça ne l'est pas tant que ça en fait, mais ce sont tous ces gens autour, la victime, sa famille, sa meute... bref c'est compliqué !

- Une meute ? Je vois, les choses ne changent pas ! Ecoute Stiles, si je peux te donner un conseil, c'est de compartimenter, d'un côté les faits, les preuves et d'un autre les personnes. C'est le seul moyen que j'aie trouvé pour ne pas devenir dingue, crois-moi !

- Oui mais tu n'es pas moi, dans mon esprit ça se bataille, ça cherche, ça réfléchit tout le temps, ça n'arrête pas. J'ai la tête qui va exploser et je ne te parle même pas de mes nuits... Enfin si on peut encore appeler ça comme ça !

Noah prit son fils dans ses bras pour le réconforter.

- Stiles, rentre chez toi et profite-en pour te reposer, on se verra quand tu auras dormi, ok ?

Stiles était d'accord avec son père, il avait bien besoin de sommeil.

- Merci papa, je vais rentrer me coucher, merci pour cette soirée, on en refait une quand tu veux !

- Merci à toi Stiles, j'ai adoré cette soirée, surtout les lasagnes, lui dit-il avec un clin d'œil.

Stiles quitta son père, rentra chez lui et tomba sur son lit. Il sorti son téléphone pour programmer son réveil et vit que Derek lui avait répondu, il viendrait chez lui vendredi soir.

Stiles se coucha le cœur léger et avait hâte d'être à vendredi. Un léger sourire vint illuminer son visage fatigué.











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