12. Des infos inédites


Stiles était avec l'agent Lee en voiture en direction du domicile des Hale-Stilinski.

La conversation se faisait gentiment autour du sport, enfin Stiles n'écoutait que d'une oreille car son esprit était encore perturbé par le rêve de sa nuit agitée.

Il rougit en y repensant. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait des rêves aussi chauds, mais d'habitudes ses partenaires avaient une belle poitrine et pas un certain attribut fièrement dressé... Il secoua la tête pour chasser ses images qu'il avait, malgré lui, aimé.

Il commençait vraiment à se poser des questions sur son orientation sexuelle car depuis quelques temps, il était autant attiré par un corps féminin tout en courbes et rondeurs que part un corps musclé et viril comme le sien.

L'agent Lee le tira de ses pensées et Stiles constata qu'ils étaient arrivés à destination. Stiles se sentait très stressé tout à coup. Il se répéta mentalement : "Allez, tu te concentres uniquement sur les questions à poser, tu peux le faire"

Monsieur Hale-Stilinski vint leur ouvrir la porte avec un sourire timide, affichant sur son visage ses angoisses encore présentes. Après une poignée de main amicale il les fit entrer.

- Entrez je vous en prie, installez-vous, dit-il en leur montrant le salon.

Stiles et Lincoln s'assirent dans le canapé, en face de lui et Lincoln prit la parole en voyant Stiles nerveux et muet comme une carpe.

- Merci de nous accorder de votre temps. Avant de commencer, comment va votre mari ?

- Il a complètement cicatrisé mais il est toujours dans le coma. Néanmoins il est agité par moment, comme s'il rêvait. Quand je lui parle il réagit mais ne se réveille pas pour autant.

Leur hôte paraissait encore plus abattu et fatigué que la première fois où ils l'avaient rencontré.

- Je vois, j'en prends note, dit Lincoln.

- Est-ce qu'on pourrait le voir, juste une minute ? Demanda Stiles à nouveau en pleine possession de ses moyens.

- Oui bien sûr, il est en haut avec ma mère à son chevet, suivez-moi.

Stiles ouvrit de grands yeux, se rendant compte que cet univers n'avait pas encore livré toutes ses particularités.

Il ne releva pas l'information mais en prit note mentalement et son stress monta d'un cran à l'idée de rencontrer la fameuse Thalia Hale en personne.

Monsieur Hale-Stilinski entra le premier suivi de Lincoln, Stiles fermant la marche.
La chambre était grande et très lumineuse grâce à une large baie vitrée. On s'y sentait comme dans un cocon, une odeur de fleur venant renforcer cette sensation de bien-être.

Il embrassa sa mère en lui demandant de les laisser un moment.

Apparemment au courant de la situation sur l'autre univers, Mme. Hale salua Stiles et Lincoln, pas du tout choquée par leur présence.

- Vous devez être Stiles, dit-elle en serrant la main de celui-ci. Enchantée de vous connaître, mon fils m'a raconté tout ce que vous avez fait pour son mari, je vous remercie, sans vous il serait sûrement mort durant l'autopsie de l'émissaire et ...

- Maman ! Dit le noiraud en lui jetant un regard noir.

- Oh pardon mon chéri, je suis allée trop loin, désolée. Encore merci messieurs.

- De rien Mme. Hale, nous n'avons fait que notre travail, dit Stiles.

- Je vous laisse, dit-elle en quittant la chambre.

Stiles était ému d'avoir rencontré cette personne. Il était sûr maintenant de savoir d'où venait la beauté ténébreuse des enfants Hale.
Il eut une pensée pour Derek qui aurait bien eu besoin de sa mère, lui aussi, en ce moment.

C'est alors qu'il eut une révélation, mais oui bien sûr !

- Excusez-moi de poser cette question mais votre mère a dit que l'émissaire aurait dû faire l'autopsie, je ne comprends pas ? Il n'aurait pas dû être transporté à l'hôpital ? Demanda Stiles.

- C'est justement pour ça que j'ai passé une journée en garde à vue. Selon le protocole de la confrérie j'aurais dû appeler l'émissaire, Mme. Stilinski. Mais ma voisine trop curieuse avait vu le corps de mon mari, elle hurlait que je devais appeler la police, ce que j'ai été contraint de faire pour qu'elle se taise malheureusement.

- C'est pour cette raison que vous disiez avoir fait une connerie quand la police est arrivée ? Demanda Lincoln.

- Exactement, j'ai paniqué ! Mais ça a peut-être sauvé la vie de Mitch finalement... Et la mienne par la même occasion.

Mitch ? C'était la première fois que Stiles entendait son prénom, enfin son surnom. Lui aussi apparemment avait eu de la difficulté, petit à le prononcer. Il se sentait moins seul tout à coup, ce qui l'amusa.

- Pourquoi la vôtre aussi, demanda Lincoln, je ne comprends pas ?

- Chez les loups-garous, nous ne choisissons pas vraiment notre partenaire de vie. C'est le côté loup qui choisit son futur compagnon en créant ce qu'on appelle ; "Le lien". Il choisit la ou le compagne/on idéal selon certains critères ; comme la compatibilité ou la fidélité. Car un loup, dans la nature, n'a qu'un seul et unique partenaire durant toute sa vie. Chez les loups-garous c'est pareil, quand le côté loup à fait son choix, il envoie des sortes de phéromones au futur compagnon. Ce dernier ne s'en rend pas forcément compte mais s'il est attiré lui aussi par le loup, alors le lien se fixe comme une ancre. Cela permet d'éviter des divorces, des enfants non désirés ou abandonnés, c'est aussi une question de survie de l'espèce.

- Je vois mais ça n'explique pas pourquoi vous auriez dû mourir vous aussi ? Demanda Lincoln perplexe.

- Oui, j'y viens pardon, si un loup ou son compagnon venait à mourir, celui qui reste serait condamné à mourir lui aussi de chagrin petit à petit.

- Wow je ne connaissais pas ce côté-là des loups-garous, je suis impressionné ! Dit Stiles.

- Oui c'est quelque chose de particulier, d'unique même et j'ai la chance d'avoir trouvé ma moitié grâce à ça.

Stiles se demandait pourquoi personne dans sa meute ne lui en avait parlé ? Décidemment il était toujours le dernier au courant de tout ! Ou peut-être était-ce différent dans son univers ?
Il tirerait ça au clair un autre jour. Pour l'instant il avait encore une question pour son vis-à-vis.

- Et la confrérie, qu'est-ce que c'est ?

- C'est la confrérie de l'ordre de Saint- François, tous les loups-garous qui en font partie sont fait chevaliers et sont là pour protéger les familles de loups-garous. Mitch en est le grand-maître, Lydia Martin est son bras droit. Mitch est avocat spécialisé dans le droit des familles, ils ont ouvert ensemble un cabinet d'avocat il y a trois ans, Mitch ne voulait pas reprendre celui de son père, celui-ci l'a d'ailleurs très mal pris, ils ne se parlent plus depuis ce jour-là.

Stiles était impressionné, cette "meute" était vraiment très différente de ce qu'il connaissait.

- Et pour l'autopsie, pourquoi par l'émissaire ? Demanda Stiles en s'excusant d'insister sur ce point mais il voulait comprendre.

- La confrérie est une société secrète qui garantit l'anonymat de tous ses membres. Il y a des gens très haut placé dans de grandes compagnies, en politique aussi. Ce sont des gens respectés qui ne veulent pas divulguer leur vraie nature. Du coup pour tout ce qui est du niveau médical, tout passe par l'émissaire, question de discrétion et de sécurité. Vous pensez que la personne qui a fait ça à Mitch voulait que l'émissaire le tue en pratiquant son autopsie ?

- C'est une possibilité, effectivement, dit Stiles en se grattant la nuque.

- Est-ce que votre mari avait des ennemis ? Demanda Lincoln.

- En tant que grand-maître de la confrérie, c'est un homme important et respecté qui apporte beaucoup aux autres loups-garous. Je ne vois pas qui pourrait lui vouloir du mal.

- Un client pour lequel il aurait perdu un procès, peut-être ? Questionna Stiles.

- Depuis qu'ils ont ouvert leur cabinet avec Lydia, ils n'ont perdu aucun de leur procès.

- Parlez-moi de Lydia Martin, aura-t-elle pu être jalouse de Mitch ? Continua Stiles.

- Non ça m'étonnerait beaucoup, ils sont meilleurs amis depuis le lycée, elle a toujours été loyale et honnête envers Mitch et moi. Je ne la vois pas le trahir, ni pour quelle raison elle le ferait.

Stiles était heureux d'apprendre que Lydia et Mitch étaient amis de longue date. Certaines choses, même dans un autre univers, ne changeaient pas. Mais ça ne l'aidait pas à savoir qui en voulait à Mitch et ça commençait à devenir pénible pour son cerveau.

Il se rappela qu'il n'y avait pas eu d'effraction sur la scène de crime et que toutes les empreintes retrouvées, une grande quantité, appartenaient toutes à des loups-garous de la confrérie.
Mitch devait connaître son agresseur et même avoir confiance en lui.

- Monsieur Hale-Stilinski, je sais que ça va vous paraître choquant mais tout nous pousse à croire que c'est un loup-garou avec la complicité d'un Kanima qui a agressé votre mari. Avez-vous pensé au père de Mitch ? Après-tout il était jaloux de son fils ! Qu'avez-vous à nous dire sur lui ?

Il grimaça et paru soudain moins détendu, il soupira avant de déclarer.

- Noah Stilinski n'est pas ce qu'on peut appeler un père modèle. Lorsque Mitch et moi lui avons annoncé notre relation il était fou de rage contre son fils, il lui a dit qu'il avait honte de lui, qu'il ne voulait plus le voir, il voulait même le renier. Il m'a accusé d'avoir embrouillé l'esprit de son fils pour lui prendre son argent ! Après ce jour, Mitch n'a pas parlé à son père pendant cinq ans. Quand Mitch a obtenu son master en droit, son père a repris contact avec lui. Il le voulait dans son cabinet mais Mitch a bien sur refusé et depuis ils ne se parlent plus du tout.

- Je vois et qu'en est-il de la relation entre monsieur et madame Stilinski ?

- Claudia a demandé le divorce quand son mari à voulu renier Mitch, elle a, plus tard demandé une procédure d'éloignement pour elle et son fils. Quand Mitch est monté en grade dans la confrérie, Noah n'a pas du tout apprécié d'être rétrogradé au profit de son fils, il l'a menacé devant sa mère.

Lincoln et Stiles se regardèrent et sans même se concerter, déclarèrent en même temps.

- Il faut qu'on parle à M. Stilinski.

Monsieur Hale-Stilinski, choqué par leurs réactions était malgré tout d'accord avec eux.

Stiles était troublé mais heureux d'avoir une meilleure version de Noah Stilinski. Il donna le numéro de la section spéciale à monsieur Hale-Stilinski et lui promit de tout faire pour trouver le coupable et aider son mari.

- Appelez-moi si l'état de votre mari change ou si vous avez d'autres informations qui pourraient nous être utiles, ajouta Stiles en lui tendant sa carte de visite.

- Merci beaucoup pour tout ce que vous faites pour nous, nous vous en sommes très reconnaissant.

Les deux agents du FBI prirent congé et Stiles reprit le chemin de son univers en quittant Lincoln au bâtiment de transfert.

De retour au laboratoire du Dr. Bishop il débriefa Astrid et Walter qui écoutait d'une oreille tout en disséquant un morceau de cerveau.

- Vous pensez que son père aurait pu faire ça ? Demanda-t-elle.

- Pas lui directement mais c'est fort probable, j'en ai peur.

- Une réglisse pour vous remettre de vos émotions ? Demanda Walter en levant son scalpel dégoulinant de sang et de matières grises devant les yeux de Stiles, qui avait maintenant la nausée.

- Non merci, je vais rentrer me reposer, appelez-moi quand Peter et Olivia seront de retour.

- Sans faute, répondit Astrid.

Il les quitta et retourna à son hôtel, un peu chamboulé mais heureux de la conversation qu'il avait eue avec monsieur Hale-Stilinski, mais aussi du fait que leur enquête avançait enfin.

L'idée que Noah Stilinski soit impliqué ne lui plaisait pas beaucoup, devoir l'interroger encore moins. Cette version de son propre père ne lui inspirait rien de bon. Il ne sentait pas du tout le personnage, certain qu'il n'était pas quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance.

Il appela son père, juste pour s'assurer que sa relation avec lui n'avait pas changé et qu'il était toujours lui-même. Il put se reposer, rassuré et certain de l'amour inconditionnel que lui portait son père.

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