2.44


(je rappelle vite fait que je ne prétend absolument pas donner une vérité, que c'est de la pure invention et que je ne relie absolument pas ce que j'écris à la religion. Je reprend des termes,une vague mythologie, mais rien que je ne prétende vrai, rien en rapport avec un quelconque ouvrage sacré, je tiens quand même à le préciser.)



- Emparez-vous d'eux.

Michel ne bougea pas d'un iota, mais les anges se lancèrent sur Lava. Tout son corps se tendit et un gémissement lui échappa.

Finalement il y avait encore quelques épreuves à affronter avant que les choses ne s'améliorent vraiment..... Elle ne pouvait pas abandonner maintenant. Elle rechercha des yeux, toute son attention portée sur comment s'enfuir, une faille dans l'étau que formait les anges armées. Elle aurait certainement pu en mettre à terre un certain nombre, mais elle se doutait qu'avec Despair dans les bras, et sans bonne connaissance du plan de la ville du paradis, elle risquait de bien vite se faire rattraper si elle ne se faisait pas submergée parle nombre avant. Une chaîne la frappa soudain à l 'épaule. Les anges ne venaient pas au corps à corps avec elle, la seule chance qu'elle avait de s'échapper, son point fort. Ils étaient très précautionneux, et ils tentait de limiter ses mouvement tout en la gardant à distance. Elle ne pouvait pas se laisser enchaîner.

Lava serra les dents, usa de son mieux de son propre corps pour garder sain et sauf le corps de Théo dans lequel Despair n'avait pas encore repris connaissance, et se jeta vers les anges, ignorant les lance et les hallebardes qui déchirèrent sa peau et tâchèrent le sol de son sang. Tout de suite les anges réagir, en reculant un peu pour les moins brave et, au contraire, en se jetant plus ardemment en avant pour ceux qui en avait la force.

Un nouveau coup de lance lui transperça la cuisse. Toutefois, le fer angélique ne pénétra pas très profondément dans sa chair, sa peau rendue tellement plus épaisse qu'elle ne l'était avant. À sa plus grande horreur, elle sentit un frisson lui parcourir le dos. Mais pas un frisson de peur, ni d'horreur, un frisson qui tenait plus de l'excitation que d'un sentiment négatif. Elle attrapa à pleine main la lame qui tentait de la blesser un peu plus, et elle tira d'un coup sec sur l'arme. L'ange à son autre extrémité se cramponna par réflexe à son arme, sa seule défense contre le démon qui lui faisait face, et fut emporter droit sur Lava. Celle ci lui mis un coup qui l'assomma immédiatement. Elle le laissa tomber à terre et s'approcha de ses prochains adversaires. Quelques anges paralysés,de jeunes anges qui n'avait peut-être jamais vu de démons, ne prirent même pas la peine de dresser leurs lames vers elle et elle mis facilement hors d'état de nuire.

Alors qu'elle continua de se débattre coûte que coûte, elle réalisa que la garde d'ange était cruellement moins expérimentée qu'elle ne l'aurait crut. La moitié des anges semblaient très jeunes, effrayés pour la plupart. Il luttaient pour ne pas prendre leurs jambes à leurs cous et leurs prises sur les manches de leurs armes étaient tremblantes.

Cette réalisation lui fit reprendre un peu de confiance. Elle se prit à espérer pouvoir aller se cacher, fuir de cette foule hostile, trouver un peu repos pour réfléchir à la suite, mais en se retournant après qu'une épée longue lui mordre sauvagement l'épaule, elle prit en un instant conscience du nombre effrayant d'anges qu'il restait. Et elle était seule.

Elle ne voulait tuer personne, et devait prendre garde à ne pas faire couler de sang. Elle se contentait de les assommer, ou, pour les cas les plus dangereux, de casser un ou deux de leur os les plus importants pour ne pas qu'ils puissent se battre.

Un coup violent lui fit perdre l'équilibre et elle posa un genoux à terre.Ce fut le signal qui réveilla dans tous les plus effrayés des anges le courage de se battre. Leur adversaire pliant sous leur nombre, ils se reprirent, et Lava se retrouva très vite encerclés de près, et hérissée par les lames qui plongeaient vers elle sans répit. Elle se courba de toute sa longueur sur son camarade. Elle ne pouvait pas continuer de se battre sans le mettre en danger. Elle serra les dents de toute ses forces, et alors que le soleil s'accrochait sur les petits ruisseaux dorés qui glissaient entre les dalles de pierre de la belle rue du paradis où Lava se recroquevillait sous les armes, les premières chaînes, de lourdes chaînes froides et impitoyables, commencèrent à l'immobiliser.

Lava n'en pouvait plus. Son corps était à bout, mais surtout son esprit. Elle se sentait débordante de détresse et petit à petit, tout son courage qu'elle s'était toujours évertuer à conserver, même dans les moments les plus désespérés, fondait encore un peu plus alors qu'elle était complètement impuissante et au cœur d'un environnement qui ne voulait qu'une chose : l'éliminer.

Un sanglot lui échappa, une seule petite plainte, et elle était terriblement tentée de se laisser aller et s'évanouir, mais elle avait besoin de rester consciente pour s'assurer de ne pas être séparée de Despair, et qu'il ne soit pas encore une fois, en danger alors qu'elle était loin de lui.

Elle sentit qu'on la traîna à travers la ville. Elle se doutait de où elle serait menée : un lieu de pouvoir pour le paradis, le palais divin. Et elle serait probablement menée vers les archanges. Elle se reprit mentalement en se souvenant de tout ce que Despair lui avait raconté de ce qui lui était arrivé au paradis, possédé par Lucifer : l'archange. Pas les. Raphaëlle était morte, Gabriel n'avait plus d'auréole et n'était donc plus un archange. Il ne restait que Michel. Si la garde paraissait si inexpérimenté, c'était qu'elle avait été décimée par Lucifer.

Le sol lui faisait mal en raclant ses blessures et en y frottant la poussière. Le trajet lui parut interminable, alors qu'elle ne repérait que très mal ce qui était visible entre les chaînes qui l'enveloppaient et les silhouettes claires des anges. Enfin, le solde dalles laissa place à du carrelage immaculé et les chaînes grincèrent, et cliquetèrent joyeusement sur la faïence.

Enfin, ils s'arrêtèrent. Et le silence retomba, complet, en même temps que les derniers maillons de chaînes l'entourant se turent. Enfin dans la lourdeur écrasante, plus encore que le fer plaquant Lava sur le sol, un bruit de bas nus s'éleva, résonnant avec douceur et pourtant comme assourdissant pour elle. Les pieds s'arrêtèrent, et du coup de son regard elle aperçut les deux jambes, entouré de tulle légère se stopper à côté d'elle. Une fois claire, et très douce, se fit entendre.

- Quelle tristesse...

Encore un peu de silence.

- Celle-ci est tellement rongée par le mal... elle en souffre, elle en est une victime... Elle est perdue....

La voix évoquait plus celle d'une femme que d'un homme, mais elle aurait tout aussi bien pu être celle d'un jeune garçon. Lava était confuse. Qui était-ce ?

- Lui, son âme est pure... mais c'est étrange, elle est pure mais tâchée.... de vieilles marques sont visible, mais pourtant, il n'est pas corrompu.

La voix de Michel prit le relais. Lava ne voyait pas grand chose, car elle était si bien pliée au sol, et tentant comme elle pouvait de protéger Despair, qu'elle ne pouvait presque pas bouger ou relever la tête pour voir autre chose que des pieds.

- Que devons nous faire d'eux ?

Lui, il faut le remettre à sa place, dans son corps, et il faudra le surveiller de près, mais sa place est au paradis.

Lava retint son souffle.

- Et elle ?

- Elle... cette pauvre âme n'est qu'une victime, mais elle ne peut pas rester ici ou elle ne fera que plus de victimes. Ne l'a renvoyez pas au paradis, mettez la dans le Gris, il sera clément avec elle.

Une troisième voix, féminin cette fois, demanda soudain :

- Et comment retrouver le corps de l'âme pur ? Vous y avez mis un sceau et l'avez jeté dans le Gris.

Le ton était sec, presque accusatoire. Une sorte de frémissement silencieux secouait la salle entière, même Lava le sentit. La voix neutre qui l'avait condamné au Gris était puissante, elle le sentait, et la voix de femme venait de faire preuve d'insolence. Après un silence de quelques secondes, qui parut une éternité, la première voix, la voix puissante qui appartenait aux jambes entourées de tulle répondit :

- Il est encore en vie. Je le sens. Hors du Gris. Ici.

Cette fois le silence se fissura, et les murmures se répandirent dans la foule d'ange soldat présente. C'est Michel qui osa demandé la question qui se posait dans tous les esprits.

- Mais... comment peut-il être sorti du Gris... ? Vous l'en aviez interdit par un seau ?

- Il serait trop complexe de vous expliquer, mais j'ai du rompre le sceau si ne voulait protéger le Gris.

Les murmures s'intensifièrent, et il ou elle, difficile à dire, enchaîna :

- Je vous dirais où je chercher, vous devrez me le ramener. Un groupe d'entre vous dois ramener la démone dans le gris. Moi je reste avec lui.

Il claqua des doigts, et le poids des chaînes disparut. Soudain lava sentit une vague de faiblesse pure qui la laissa presque essoufflée de simplement soulever sa poitrine pour respirer, suffocante et molle, et des bras lui arrachèrent le corps de Théo des bras, et par conséquent, Despair, son ami, son amour, son refuge dans cette aventure tordue, ce cauchemar sans fin dans lequel elle se retrouvait balancée depuis son réveil au milieu d'une plaine de caillou où elle ne méritait pas d'aller. Elle mit toute sa force dans une protestation qui ne sortit que comme un chuchotement.

Elle parvint à lever la main vers lui pendant qu'on l'éloignait d'elle. Mais celle-ci retomba immédiatement. Elle avait l'impression que son corps pesait des tonnes. Sa fatigue anormal ne venaient pas que de ses blessures déjà refermées, mais de la force ahurissante que la première voix, ni homme ni femme, exerçait sur elle.


Soudain les chaînes revinrent, finissant de la laisser impuissante, et elle se fit tirer sur le sol une nouvelle fois. Épuisée, en larme, et de nouveau seule, elle était traînée vers le Gris qui l'avalerait dans son désert aveugle.


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