Chapitre 6: Un amour... Qui mène à la haine

Le son de Big Ben retenti dans l'école et flotte encore dans l'air quelques secondes plus tard. Je regarde les élèves se trouvant sur le toit aller en cours. Midori me jette un regard plein d'interrogation en descendant les escaliers quand elle me voit, mais continue son chemin par peur d'être en retard.

Même si je n'ai pas trouvé Oka, je reste dans mon idée de sécher les cours. Ren n'aura pas à me couvrir pour rien. Cela pourrait paraître étrange que je me sois confié à Ren pour ma soi-disant crise d'angoisse, mais c'est pourtant la personne qui se posera le moins de question.

Je vais m'asseoir sur un banc pour réfléchir, où est donc Oka ? Je la croise rarement ailleur qu'à son club. Brrrr, je frissonne rien qu'en repensant au jour où je l'ai vu par la fenêtre de la porte du club occulte, dans le noir complet, les yeux brillants. Ce jour là je me suis rendu compte que ce club était vraiment effrayant. Mais je m'éloigne de mon sujet.

Je croise les jambes et appuis ma tête montre le mur. Soudain, la porte du toit s'ouvre, laissant place à une professeure.

- Dis donc, toi ! Va en cours ! Me lance-t-elle en montrant les escaliers du doigt.

Je grommelle et me dirige vers elle. Je me suis fais prendre, je n'aurai pas dû rester là.

- J'ai bien fais de vérifier une dernière fois, j'ai pris deux délinquantes qui s'apprêtaient à sécher !

Derrière elle se trouve une jeune fille avec deux couettes violettes en cornet retenues par des chouchous en forme de rose, elle croise les bras avec un air supérieur.

- Je ne suis pas une délinquante, madame. Je ne m'apprêtais pas à sécher non plus ! Rétorque-t-elle.

- Ah oui ? Et que faisais-tu alors ?

- Quelque chose de bien plus important que d'assister à un de vos médiocres cours.

La professeure devient toute rouge et se retient de la traîner jusqu'à sa classe par les couettes. Quand à moi, je pouffe dans mon coin. Cette fille à une sacrée répartie, elle me plaît bien. La femme me repère en train de rire.

- Et vous vous moquez de moi en plus ?! Je vous amène dans le bureau de la CPE !!

Oups, elle semble hors d'elle. Elle nous attrape par les oreilles et nous traîne dans les couloirs jusqu'au repaire feutré de la CPE.

La CPE c'est... Comment dire... Le cliché de la femme sexy au travail. Avec son décolleté plongeant et sa jupe courte, très courte, beaucoup de garçons de l'école fantasment sur elle, s'imaginant des scènes dans son bureau lorsqu'il se font convoquer. D'habitude cela me désespère, mais là je comprends pourquoi ils s'imaginent ça. C'est pour ne pas se faire trop de soucis en allant la voir, car elle est très sévère.

- Que se passe-t-il ? Demande-t-elle sèchement en fixant la prof.

- Ces élèves s'apprêtaient à sécher, et en plus, s'amusent à me répondre et se ficher de moi lorsque je les attrape.

La jeune fille à mes côtés balaie ses accusations d'un geste de la main et prend la parole.

- Madame, vous me connaissez, ai-je déjà séché ? Ai-je déjà contourné les règles ?

- Il est vrai que je n'ai jamais eu à me plaindre de mademoiselle Sunobu. Ni de mademoiselle Aishi.

Sunobu. C'est la présidente du club de théâtre. Cela explique le ton qu'elle emploie et son assurance.

La professeure, déjà rouge, deviets violette de rage. Elle n'a pas l'air bien maligne.

- J'ai trouvé Aishi-san sur le toit en train de rêvasser sur un banc, et Sunobu-san dans le club de théâtre en train de répéter ! S'écrie la femme brune.

Sunobu-san me lance un regard l'air de dire "je vais me couvrir, fais de même" puis parle avec la même assurance que toute l'heure.

- Je rangeais car nous venions de répéter pour la pièce de théâtre que nous ferons aux portes ouvertes.

- Et moi j'étais de corvée de ménage sur le toit. J'allais prendre mon petit déjeuner avant de commencer car je n'ai pas mangé ce matin.

- Vous voyez bien qu'elles ne faisaient rien de mal.

- Mais... Mais !

La CPE prend alors un air doux que je ne lui connais pas et se lève pour attraper le bras de sa collègue.

- Vous devriez vous reposer. Prenez un congé maladie, vous vous surmenez.

- C'est tout juste la rentrée !

- Qu'avez vous fait pendant les vacances ? Préparer vos cours, je suppose. Faites ce que je vous dit.

La brune sort de la pièce en claquant la porte. Mon alliée et moi, nous nous regardons avec un air entendu, le sourire aux lèvres. La belle CPE nous dit qu'elle a du travail, façon polie de nous mettre dehors, et nous partons. Nous longeons les couloirs en bavardant.

- Tu allais vraiment sécher ? Me demande Sunobu.

- Je devais trouver une amie mais elle n'était pas là, du coup je n'avais rien a faire et je pensais... Et toi ?

- Je répétais. Il faut que je sois parfaite lors des portes ouvertes !

- Vous jouez quelle pièce cette année ?

La chef du club de théâtre se mit à rire d'un air supérieur, la main devant la bouche.

- L'histoire de ma vie ! Une pièce entièrement sur moi, mon parcours, mon talent ...

- De... Ta vie ? Je répète, abasourdie.

Comment peut-on être aussi narcissique ?

- C'est ce que j'avais proposé, mais finalement c'est Roméo et Juliette.... Répond-elle finalement, déconfite. Bon, j'y retourne, bye !

La jeune fille s'éloigne rapidement, sans un regard pour moi, laissant planer derrière elle une forte odeur de roses. Quelle fille extraordinaire ! J'aimerai avoir un centième de sa confiance en soi... Ou même de sa beauté. Car, soyons franche, je sais que je ne suis pas à plaindre, mais je n'ai rien de particulier non plus, et les hommes n'aiment pas les femmes ordinaires. C'est ce que ma mère m'a toujours répété, et je la crois. Ma mère aussi, est une femme extraordinaire, et elle a réussi à séduire mon père.

"Tu sais, je suis aussi incroyable que ta grand-mère, ton arrière-grand-mère, et toi même, d'ailleurs. C'est de famille, mon ange." M'avait-elle dit un jour.

Mouai. Je ne sais pas, je n'ai rien de particulier, je ne suis pas drôle, pas forcément jolie, pas plus intelligente que les autres. Peut-être plus mature ? Non...

Je trouverai ma particularité un jour ! Pour l'instant, je vais vivre une belle histoire d'amour avec mon Senpai !

Ah oui, Senpai. Sa classe, c'est celle de Budo-senpai aussi, et si j'allais le voir ?

Je jette un coup d'œil à mon téléphone pour voir l'heure, la fin des cours est dans trente minutes. Que vais-je faire en attendant ? Aucun prof à l'horizon, les couloirs sont vides, je vais me balader un peu.

Je descends les escaliers et je me promène sans but . Je m'ennuie en fait.

Soudain j'entend des bruits provenant du club de cuisine. Je m'approche en faisant le moins de bruit possible et je passe ma tête par l'entrebâillement de la porte. Une fragile fille brune se tiens devant ses fourneaux et murmure des choses. Je tend l'oreille .

- Yamada-senpai va adorer, oui ... Si je rajoute cet ingrédients.... Senpai, ahhhh.....

...

MON SENPAI ? POUR QUI SE PREND CETTE FILLE ?

ELLE A DE LA MERDE DANS LE CRÂNE OU QUOI CETTE GOURDE ?

ELLE PENSE L'AVOIR ALORS QU'IL M'APPARTIENT ?

ELLE EST SUICIDAIRE, OUI, SUICIDAIRE.

JE VAIS LA TUER. JE VEUX LUI FAIRE DU MAL.

Ding Ding Ding Ding....

La mystérieuse fille sursaute en entendant la sonnerie et renverse le liquide qu'elle chauffait sur le sol.

- AHHHH noooon !

QUI EST CETTE FILLE ?

Mon portable vibre. Sans regarder, je sais qu'il s'agit d'Info-chan.

Je décide de lire le message, on ne sait jamais.

Info-chan :
Tu veux savoir qui est cette fille ? Je peux t'aider tu sais.

Moi :
Tu as intérêt à me le dire tout de suite.

Info-chan :
Envoie moi une photo d'elle.

J'ouvre la porte un peu plus grand et passe mon téléphone par derrière, j'appuie sur le bouton et prend la photo.

Moi :
Pièce jointe.
Alors ?

Info-chan :
Il s'agit de Amai Odayaka, c'est la présidente du club de cuisine. Elle aime Senpai et a l'intention de le consoler après la perte d'Osana.

Moi :
Comment je dois la tuer ?

Info-chan :
Maintenant débrouille toi. Je pensais que tu ne voulais plus de mon aide ?

Moi :
J'ai changé d'avis.

Je n'attend pas la réponse et fixe de nouveau Amai d'un air meurtrier. Amai, tu ne vivras pas longtemps.

***

Voilà ! Un nouveau chapitre de terminé, qu'est-ce que vous en pensez ?

Hein ? Retard ? Je ne connais pas ce mot... ^^' (j'ai une petite surprise pour me faire pardonner... Je poste un chapitre demain!)

La tuerie commence enfin >^< Yeeeees ~~
Je vais m'éclater ! :3

Mais vous trouvez pas que ce chapitre est un peu... Vide en texte ? Je sais pas..............
MAIS BREFOUILLE :
Merci de lire et à bientôt !

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