Chapitre 4 : Un amour... hésitant

Je me redresse d'un seul coup en tenant la couverture contre ma poitrine pour cacher ma nudité.

- Info-chan ? C'est à cause de toi que j'ai essayé de tuer quelqu'un, vas-t-en ! Je lui hurle.

La rousse esquisse un sourire. Elle remonte ses lunettes, faisant disparaitre le reflet qui cachait ses yeux rouges.

- Tu n'as pas "essayé". Tu y es arrivée, Ayano.

Ayant perdue toutes mes forces, je replonge dans le lit. La couverture remontée jusqu'au nez, j'écoute ce que me dit Info-chan.

- Osana s'est étouffée. Le poison lui a bloqué le... Bref, elle ne pouvait plus respirer. Tu as eu de la chance, les médecins ont cru qu'elle avait simplement mal avalé son riz. Ils n'ont pas été capable de détecter le poison. Je te félicite.

Elle me félicite d'avoir tuer quelqu'un... Cette fille est folle. Totalement folle.

- Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien à personne. Donc, la prochaine qui veut se déclarer à Senpai, c'est Oka Ruto. Tu la connais ?

- Heu... Un peu. C'est la chef du club Occulte, non ? Il y a pas mal de rumeurs sur elle.

- Je vois. Bon, si tu as besoin d'aide pour l'éliminer, demande moi, tu as mon numéro.

Elle veut que je remette ça en plus. Tuer une seule fille me rend malade, alors avoir deux meurtres sur la conscience, non merci. Non... Pourquoi je réfléchi comme ça ? Il n'est pas question de culpabilité, juste, tuer est un acte horrible.

Je vais séduire Senpai par mes propre moyen, sans faire de mal aux autres.

- Ayano, tu n'as pas l'air décidée. Je peux t'assurer que le seul moyen d'avoir Senpai pour toi, c'est de te débarrasser de toutes les autres filles. Je ne veux pas être méchante, mais si tu lui demandes toi, il ne dira pas oui. Vu comme tu es timide tu ne saura même pas aligner deux mots.

- Stop ! Comment sais-tu que je suis timide ? Comment se fait-il que tu me connaisse ?

Info-chan tourne la tête. J'entends un rire absolument affreux. Un rire doux comme un murmure, mais qui résonne comme un écho. Elle me fait froid dans le dos.

- Je sais tout de toi, comme chacun des élèves de cette école ! Sur ce, je m'en vais.

Elle me fais un léger signe de main, et referme les rideaux d'un geste sec. J'entend la porte qui claque quelque secondes après. Après avoir relâché la couverture (y'a plus personne alors bon ...), je me prend la tête dans les mains. Comment je me suis fourrée là dedans ? J'ai tué une fille bon sang ! Un être vivant, un humain ! Les larmes coulent sur mes joues, mais plus délicatement que tout à l'heure. Une grosse goutte se déplace avec lenteur, un coup à gauche, puis tout droit, mais toujours très lentement. Cette goutte m'énerve alors je l'essuie avec colère.

Soudain, j'entend un bruit dans l'infirmerie. Les rideaux gigotent. Je rapproche mes genoux sur mon torse en position fœtale pour me protéger d'un éventuel fantôme ou tueur en série.

- Ayano-san ? Tu vas mieux ?

Ouf, c'est juste Mina et Budo. Ils rentrent dans l'espace entre les rideaux et mon lit. Je remet mes jambes dans leur position initiale et soupire.

Je leur sourit mais Budo a une position crispée. Il baisse de plus en plus son regard. D'un coup, il se baisse en courbette.

- Ex... Excuse moi !

Et il sort de l'infirmerie. Je lance un regard interrogateur à mon amie, et elle me répond d'un geste de la tête vers ma poitrine.

ATTEND MA POITRINE ?!?

Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu.... Il ne s'est pas passé ça, hein ? Je rêve, pas vrai ? Mina ne peut pas s'empêcher de rire pendant que moi, je me cache entièrement sous la couverture, roulée en boule.

- Ahahah ! Attend, tes vêtements sont par là, je te les amène.

Mina me tend mon uniforme tout en ayant un sourire moqueur. Je me rhabille en lui tirant la langue. Ensuite, nous sortons de l'infirmerie pour rejoindre Budo qui doit nous attendre devant le dojo du club, même si je n'ai aucune envie de le voir après le petit "incident".

En sortant, on croise l'infirmière. C'est une très belle femme aux cheveux roses tirant légèrement sur le violet avec un air bienveillant et de beaux yeux emplis de douceur, mais d'énormes... atouts féminins -Enfin, vous m'avez compris- dont on ne peut pas s'empêcher de loucher dedans, en comparant des maigres atouts personnels . Elle s'approche de nous et me questionne sur mon état.

- Ça va mieux Aishi-san ?

- Oui oui, ne vous inquiétez pas.

- Tu nous as fait une bonne crise d'angoisse, je préfère que tu ailles voir la psychologue scolaire ou que tu en parles à tes parents pour régler le problème.

Mes parents ? Elle est sérieuse ? L'administration du lycée aurait dû la mettre au courant. Je n'ai absolument pas envie de parler de ça en présence de Mina, même si elle est adorable.... Mais bon...

- Madame, je suis émancipée, mes parents voyagent beaucoup pour... pour leur travail...

- Oh... Ce doit être pour ça ta crise d'angoisse. Si tu as le moindre problème vient me voir, d'accord ?

- Je n'y manquerai pas, merci.

L'infirmière nous fait un léger signe de main puis retourne dans sa salle. Mina me regarde avec pitié. Bon, ça va, elle est pas obligé nous plus ! Ça m'énerve, ça m'énerve...

Mon amie lâche son regard empli de compassion énervante pour chercher Budo. Il est contre le mur près du dojo, et se passe la main contre le front nerveusement. Il fait bien d'avoir peur car je vais le tuer dans la minute qui suis.

Mes épaules se crispent juste après avoir envoyer loin cette pensée malsaine. Je me rend compte maintenant que c'est mal de penser à des choses aussi horrible, bien sûr que je ne vais pas le tuer, je vais juste lui mettre la raclée du siècle. Ne plus penser à la mort.

- Je suis désolé, Ayano-san. Je te permet de me donner une claque pour ce que j'ai vu, me dis Budo en s'inclinant.

Tiens... C'est vrai qu'il me doit quelques chose à présent. Lui mettre la raclée de sa vie n'est sûrement pas mérité quand même le pauvre.

- Non, pas de claque, je veux juste que tu deviennes mon esclave à vie.

- Tu n'exagères pas un peu ? se moque Mina.

- Pas du tout.

- Bonne chance Budo-senpai.

Budo dégluti mais accepte. En vérité, je n'ai pas du tout eu pitié de lui pour la punition, j'ai juste une une très bonne idée. J'explique, Budo est dans la classe de mon senpai adoré, donc je vais pouvoir lui demander de nous présenter. Aaaaah... Ça ressemblerait à cela :

"Budo : Taro-kun ! Je tiens à te présenter ma très bonne amie, Ayano Aishi.

Moi : *fait semblant de ne pas le connaitre* Bonjour.

Senpai : Hé, mais je te connais ! Tu es la super jolie fille que j'ai fais tombé !

Moi : Oh, maintenant que tu le dit...

Senpai : Quand je t'ai vu, je suis tombé amoureux de toi. Veut-tu m'épouser ? *prend mes mains*

Moi : Oui !

Budo : Par les liens du mariage, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Senpai : J'ai attendu ce moment toute ma vie... *se penche*

Moi : Senpai, je suis enceinte !

Budo : Je suis heureux d'être le parrain."

- Budoooooo-senpaiiii merciiiiiiii !!

- De quoi ?

Oups, décidément, je pars toujours dans mes délires avec Senpai quand je parle avec Budo.

- Ayano-san, on rentre ensemble ? propose la brune.

- C'est déjà la fin des cours ?!

Mina m'explique que j'ai dormi toute l'après midi. J'accepte donc de rentrer avec elle. Budo veut venir avec nous mais ma camarde de classe le repousse en disant qu'elle n'allait pas laisser un pervers comme lui s'approcher de ma maison. J'éclate de rire en voyant le visage indigné du maitre du club.

Je discute avec mon amie sur le chemin du retour puis elle me laisse devant le perron. Je rentre dans ma maison et prépare un plat surgelé qui traine dans mon frigidaire. Je n'ai pas faim. Je me laisse alors aller dans la maison sans but, finissant allongée sur le canapé. Je n'arrive pas à croire que je puisse encore rire et m'amuser comme si de rien n'était alors que j'ai tué la meilleure amie de l'homme que j'aime. J'aimerai tellement que ma mère soit là pour me guider. Elle qui m'a raconté tant d'histoire sur sa jeunesse palpitante, elle doit bien avoir un ou deux conseils pour ce genre de cas.

Je sort mon portable du sac que je n'ai pas enlevé. J'ai reçu un message de ma folle conseillère.

Info-chan :

Alors ?

Moi :

Va au diable ! Je te déteste!

Info-chan :

Allons bon... Je suis sûre qu'au fond du veut tuer et te débarrasser de tes rivales avec des méthodes plus glauque les unes que les autres.

Moi :

Tu es folle...

Info-chan :

Pas plus que ta mère

Moi :

Que sais-tu sur ma mère ?

Info-chan :

Tout ce qu'il y a à savoir.

J'éteins mon téléphone avec rage. Ma mère n'est pas folle ! Et je n'ai aucune envie de tuer qui que ce soit ! Cette fille ment ! Cette fille est une véritable folle à lier !

Mon téléphone émet un petit bruit. J'ai reçu un message. Si c'est encore Info-chan, je jette mon portable par la fenêtre.

Numéro inconnu :

Coucou ! C'est Hanako Yamada ! Midori-tan m'a passé ton numéro. Comment vas-tu ?

Je souris. Midori, je t'adore.

***

L'autre zour, z'ai vu une licorne. Eh bah la licorne, elle a bouffé ma sœur. ^^

Konichiwaaaaaaaaaaa mina-sannn !

J'espère que vous avez aimé ce chapitre !
J'ai mis beaucoup de temps et d'énergie pour celui là. C'est difficile de faire une histoire sur une fille qui deviens folle à la première personne. Décrire les sentiments c'est pas mon truc, donc je crois que je me suis ratée... T.T
Bref, votre avis compte beaucoup pour moi. J'aimerais bien recevoir une vrai critique, je pourrais m'améliorer.=3

Bref, merci ! Bisou mes yanderetachi ;)

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