Chapitre 10 : Un amour... Poison

Le plus pratique serait de lancer des rumeurs sur Amai. Je n'aurai pas grand chose à faire, juste trouver son point faible et le répéter aux filles qui se regroupent devant la fontaine. Ensuite ces colporteuses feront tout le boulot en faisant courir la rumeur d'elles même.

Et déjà le fait d'avoir retrouvé des poils de chats dans son gâteau peut lui valoir une mauvaise réputation.

Je prend mon téléphone afin d'envoyer un message à info-chan mais je reste quelques secondes les bras ballants à me demander ce que je pouvais bien lui écrire. Et si je pouvais lui faire confiance. Elle s'était montrée efficace quand je lui avait demandé si Senpai avait des allergies. Pourquoi avoir peur?

Je tape un message rapidement.

Moi :
Salut. J'ai besoin de tes services.

Info-chan :
Oui?

Je suis toujours étonnée de voir à quel point elle répond vite. Elle n'a rien d'autre à faire ou quoi?

Moi :
Je veux un horrible secret sur Amai.

Info-chan :
Oh? J'adore celui d'Amai Odayaka. Le prix est de 10 culottes.

Dix?? Mais comment je vais prendre dix photos de culottes sans me faire prendre?

Réfléchissant à toute vitesse, je range mon téléphone. Dix, dix, dix... C'est trop, beaucoup trop. Et puis je ne vois pas comment faire. Ramper par terre et prendre des photos sous les jupes des filles? Hors de question. Je vais passer pour une perverse. Sans parler du fait que je serais repérée d'office. C'est une mauvaise idée...

- Ayano Aishi, prononce une voix dure.

Je regarde la personne qui vient de me parler. C'est une fille très grande, avec de longs cheveux blancs (naturels? Je ne pense pas.) et des yeux en amande. Elle porte de longs gants sur les bras, et des bas de la même couleur, un ruban à leur extrémité. Je sais que c'est la présidente du conseil des élèves, mais j'ai oublié son nom.

- Oui?

- Tu es attendue dans le bureau de la conseillère d'orientation.

Hein ? Mais pourquoi? La présidente a dû lire la surprise sur mon visage, car elle me dit, le regard noir et les bras croisés :

- Tu récoltes ce que tu sèmes. Sécher les cours et traîner dans les couloirs, je ne peux que te féliciter d'être aussi insouciante.

La prof m'a vendue? Mince. Je pensais qu'elle allait oublier.

- Je te rappelle qu'en allant dans ce lycée, tu portes son image sur tes épaules, ainsi que l'image de la société Saikou, à qui il appartient, déclare mon interlocutrice, Je ne tolère aucun écart. Même si les cours t'ennuient, tu es priée d'y assister dans leur totalité. Si tu es malade, va à l'infirmerie, mais c'est la seule excuse qui peut te permettre de manquer les cours. Me suis-je bien fait comprendre?

- Oui.

Si tu savais comme je m'en fiche, ma pauvre...

- Bien, maintenant je t'accompagne.

Elle a peur que je file à l'anglaise? Je ne peux pas dire que je ne comprend pas pourquoi mais bon... Je n'aime pas être surveillée. D'ailleurs ce ne serait pas ce qu'est en train de faire Info-chan en ce moment même? Sûrement. Cette fille n'est pas claire, mais c'est ma seule alliée.

Je jette un coup d'œil à la présidente du conseil des élèves. Elle soutient mon regard sans ciller. Je ne peux m'empêcher de détourner les yeux. Tu es encore trop faible, Ayano.

- On y va, Ayano Aishi?

- Oui.

Et elle m'accompagne jusqu'au bureau de la conseillère d'orientation. Elle ne m'adresse aucun mot de tout le chemin, et dès que nos épaules se touchent, elle se décale. Comme si j'étais atteinte d'une maladie super contagieuse. Qu'est-ce qu'elle a cette fille? Elle essaye de me provoquer? Je dois dire que si c'est ça, ça marche plutôt bien et je dois me faire violence pour ne pas lui sauter dessus et l'étrangler.

Arrivées devant la porte, elle m'ouvre et déclare :

- Je reste derrière. Entre.

Malgré tout le dégoût que cette fille m'inspire, je m'exécute.

- Ah, Aishi-san, vous êtes enfin arrivée.

La conseillère d'orientation m'attendait. Assise derrière son ordinateur, sa silhouette noire contraste avec la lueur orange qui filtre par les fenêtres, et englobe toute la pièce dans son ambiance surréaliste. Ses longs ongles frappant sur son bureau créent une espèce de mélodie qui fait frémir tout mon corps. Je sens les ennuis arriver.

- Je sais de votre professeur principale que vous avez manqué les cours du matin et le début des cours de l'après-midi mercredi dernier. L'infirmière nous affirme ne pas vous avoir vu ce jour là. Nous avons attendu quelques jours, mais personne de votre famille n'est venu nous transmettre ses excuses à propos de ce retard. Ma question est la suivante : Si votre retard n'est pas causé par un problème de santé ou un problème lié à votre famille, pourquoi avez-vous manqué ces cours?

- Ben...
Mince, elle me prend par surprise, je n'ai pas du tout réfléchi à une quelconque excuse.

- Vous n'avez rien à dire? Vous serez donc de corvée de ménage pendant toute la semaine avec d'autres élèves sanctionnés. Sortez de ma vue à présent. Saikou-san va vous conduire à la sortie.

Concis, mais limpide. Saikou m'a raccompagnée jusqu'à la grille et je suis rentrée chez moi.

Bon, il y a pire qu'une petite corvée de ménage le soir. La conseillère est plutôt sympa sur les sanctions, elle nous donne droit à une deuxième chance. Mais bref, j'ai plus important.

Dix culottes...

***

Mardi.

Pause midi.

J'ai de la chance, la plupart des élèves sont en train de manger. Je passe inaperçue avec mon portable devant eux. Les filles, c'est important de croiser les jambes quand on est assise... C'est lâche, je sais, mais je fais semblant d'être sur mon téléphone pendant que les filles mangent sur le banc sous les cerisiers ou par terre, les genoux ramenés vers le menton, sans savoir que je prend leurs dessous en photo.

Une, deux, trois...

Ah! C'est une culotte ça? Non, il n'y a quasiment pas de tissus, on ne peux même plus appeler ça des sous-vêtements.

Quatre, cinq, six...

Jolis motifs celle là.

Sept, huit, neuf...

Bon, il m'en manque une. Voilà justement Musume Ronshaku, la fille la plus populaire, qui traverse la cour intérieure d'un pas assuré. Où va-t-elle? Je la suis, pas très discrètement, jusqu'à l'arrière du bâtiment. Je la vois sortir un paquet de cigarettes.

Oh, oh, ohhh... C'est intéressant tout cela.

Elle fait tomber son paquet et se baisse aussitôt pour le ramasser. Sa jupe est tellement courte que sa petite culotte rose est à présent parfaitement visible. Clic. Enregistré.
Cette information me servira sûrement.

Moi :
Voilà tes culottes. Quel est le secret d'Amai?

J'attend quelques secondes avant la réponse, mais je vois les trois petits points qui m'indique qu'elle est en train d'écrire.

Info-chan :
Merci. C'est un plaisir de faire affaire avec toi.
Voilà ce que je sais :
Lorsque que cette jeune fille n'était qu'au collège, elle a faillit tuer un de ces camarades. Comment? En lui donnant un filtre d'amour.
Évidemment, ça n'existe pas.
Elle avait trouvé une recette sur internet, mais elle contenait pleins de cochonneries. Elle était déjà au club de cuisine à l'époque, donc elle l'a fabriqué au collège.
Je peux t'assurer que son établissement n'était pas ravi de cela.
Elle a été virée.
J'espère que ce petit secret te servira.

Je ne suis pas sûre que ce secret soit si mauvais. Mais je pourrais un peu modifier.

Par exemple, dire qu'elle l'a fait plusieurs fois. Ou bien, que la personne est vraiment décédé.

Ding dong ding dong...

J'entend la sonnerie. Je ferais mieux de me dépêcher pour ne pas avoir plus de problèmes. Quand j'entre dans la classe, je remarque que notre professeure n'est pas encore arrivée. Je m'assieds à ma table et affiche un grand sourire à l'attention de Koharu.

- Hey, Yan-chan, ça va? Me dit-t-elle en tournant sa chaise pour me parler plus facilement.

- Oui... Enfin pas tellement, tu sais, je suis un peu choquée vu la rumeur qui court en ce moment.

- Hein? Une rumeur? Mais quelle rumeur? Celle sur Kokona Haruka et sa prostitution ? Moi aussi je suis vrai-

Je secoue la tête vivement.

- Non non, celle sur Odayaka-senpai! Tu sais qu'au collège elle a tué quelqu'un?

- Ehhh... Mais c'est un ange cette fille, je suis sûre que c'est faux..., marmonne la jeune fille aux cheveux verts, l'air peu convaincue.

Mince, elle ne me croit pas. Je vais quand même essayer de la persuader.

- Je sais ça de source fiable. Apparement elle a fait boire une espèce de potion à son copain, et il est mort sur le coup. Elle a même été virée après ça.

- Tu m'étonnes ils allaient pas la garder... Ouah, ce scoop. Va falloir que je prévienne les autres filles du club!

Mission accomplie. Maintenant, plus qu'à attendre.
La prof arrive et commence son cours. Je remarque que Koharu n'est pas concentrée, elle cache son téléphone sous la table et envoie des messages. Ça va vite tout ça.

***

Saluuut les amis! Comment que ça va bien?

Encore un chapitre de terminé ! Amai va en baver, moi je vous le dit! Muhuhuh. (☝︎ ՞ ՞)☝︎
J'espère que l'attente était pas trop longue, je fais de mon mieux, mais j'ai très facilement le syndrome de la page blanche, eh eh >~<
Merci à ARMEE75 pour son aide, je te nemmmeuuuh!

À bientôt pour de nouvelles aventures! YAYYYYY!

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