Shot 1

  De la musique se fit entendre. L'heure était à la fête et aux divertissements. Dans une petite loge derrière le grand rideau rouge qui les séparaient du public, les employés se préparaient. Il y avaient de tout. Des acrobates, des danseurs, des jongleurs, des équilibristes, un homme canon, des contorsionnistes, des cracheurs de feu, des avaleurs de sabre, un clown, et bien sûr la vedette du Cirque Mattrochika, le grand et magnifique magicien : Lee Minho. Si il y avait bien une personne qui savait attiré tout les regards, c'était lui. Plusieurs personnes étaient déjà passés sur scène. Et c'était maintenant au tour du Clown Peter. Il était tout habillé, toujours avec des vêtements ridicules. Le cliché même des clowns. Il vérifia son visage et son maquillage. Un sourire rouge lui fendait le visage. Comme un masque. Il se leva alors, monta à bord de son véhicule pour aller sur scène et commencer à jouer.

Il tombait, se relevait par des roulages, sautait et tombait à nouveau. Son show consistait à seulement faire plaisir aux autres, enfant comme adulte, et à se ridiculiser. Certe, il aimait son métier. Et pourtant, plus le temps avançait, plus il avait l'impression d'être une bête de foire, une bestiole persécutée et enfermée dans une cage, à devoir jouer son rôle à chaque fois à la perfection. Quand enfin il salua le publique, les rires étaient glaçants. Il avait l'impression qu'il pénétrait sa peau. Il sentait ces rires mesquins venir frapper son coeur. Il n'était rien de plus qu'un simple clown. Il sorti alors de scène sous des applaudissements plus forcé qu'autre chose. Et en sortant, il croisa Minho.

Son coeur se mit à accélérer. Il le frôla quand il passa. Son odeur de printemps arriva jusqu'à ses narines. Il sentait tellement bon. Il s'arrêta puis se retourna. Il avait plaqué ses cheveux en arrière, même si une mèche rebelle retombait devant son visage. Il avait enfiler un pantalon noir qui le mettait en valeur avec une chemise blanche à volet. Ça lui donnait un côté un peu prince. Ça taille était marqué par un corset. Il avait mit sa cape de magicien, ainsi que son chapeau, et tenait sa baguette dans sa main. Le clown se mordit la lèvre. Il était vraiment magnifique. Son charisme ressortait à chacun de ses gestes. Il était confiant. Il l'avait toujours été, même en dehors de la scène. Il était beau et talentueux. Et ça il le savait. Jisung, plus connu sous le nom de Peter, le regarda. Il resplendissait sur la scène.

Minho retira alors son chapeau pour le présenter au public. Vide. Jisung sourit. Le coup du lièvre, bien sûr. Il avait apprit avec le temps que ce jeune magicien n'aimait pas les lapins. Il préférait leur congénères, les lièvres, plus gros et plus sauvage. Indomptable. Libre. Comme lui. Il le regarda sorti le lièvre énorme de son chapeau sous les exclamations de joie. Ce n'était pas son cas malheureusement. Il ne les méritait pas. Il soupira avant de retourner s'enfermer dans sa pauvre petite loge. Il entra, ferma la porte, et s'assit sur la petite chaise en bois, qui grinca sous son poids plume.

Il ferma un instant les yeux. Quand il les rouvrit, il rencontra son reflet. Un reflet de clown triste. Il fixa un instant ce maquillage qui lui servait de masque. Et pourtant, rien d'extraordinaire en dessous. Juste un jeune homme perdu.

Son coeur se serra alors qu'il prit un coton pour l'enlever. Il voulait redevenir lui-même. Jisung ne voulait plus de ce masque. Il retira alors lentement son maquillage, fixant le miroir, pour regarder son teint devenir moins pâle, ses yeux redevenir petit, son sourire rouge disparaître, ses joues d'écureuil réapparaître. Ces gestes étaient devenu automatique. Comme un automate cassé qui répétait les mêmes gestes en boucle. Il dévoilait à nouveau son vrai visage, tout triste. Il baissa les yeux pour ne plus à affronter son double. Il n'aimait pas les miroirs. Il ferma les yeux.

Soudain, on toqua à sa porte. Il sursauta et se retourna en ouvrant à nouveau les yeux. Il fronca les sourcils avant d'aller ouvrir. Son coeur rata un battement. Lee Minho se trouvait face à lui, un grand sourire aux lèvres. Le cœur du Clown s'accéléra. Le voir devant sa loge lui faisait toujours quelque chose.

- Salut, je voulais te demander si tu voulais bien..

Mais il n'eut pas le temps de terminer.

Soudain, la terre se mit à trembler. Il n'y avait plus de spectateur. Le chapiteau était vide. Plus une âme qui vive. Il soupira de soulagement avant de mettre son collier avec un petit lièvre au bout dans un médaillon, comme prisonnier. Il attrapa la main de Minho pour l'emmener loin d'ici. Il ne voulait pas qu'il le voit agir. Malheureusement, ils se trouvèrent face à une ombre noir immense. Elle absorbait presque la lumière, avec de petit yeux noir jaune. Jisung se placa devant Minho avant de murmurer des paroles étrangères. Son collier s'alluma alors que l'ombre explosa sans pour autant faire de dégâts. Comme si elle avait disparu en feu d'artifice. Il soupira avant de faire sortir rapidement le magicien du chapiteau. Le clown ne dit rien, le cœur lourd. Il savait maintenant son secret. Il lui lâcha la main et s'enfuit dans la forêt à côté, honteux. C'était le mieux à faire. Pourquoi lui avait-il montré ? Maintenant il allait le voir comme un monstre. Et c'était la dernière chose qu'il souhaitait. Il s'assit au sol, repoussant les larmes comme il put. Le sort était bien cruel avec lui.

Soudain, il sursauta en voyant Minho le plaquer au sol, sur lui. Il rougit violemment et tenta de le pousser mais impossible. Il l'avait maîtrisé directement. Il soupira avant de détourner le regard.

- Qu..Qu'est-ce que tu veux ?

- Des réponses. C'était quoi cette ombre ?

- Lâche moi.. je te dirais tout..

Minho hésita un instant avant de se redresser. Il voulait ses réponses. Le clown pouvait le lire sur son visage. Il s'assit, s'ébouriffa les cheveux et le regarda, comme si il appréhendait sa réaction.

- Je peux détruire les ombres. C'est compliqué. On va dire que je suis le seul à pouvoir les repousser..

- Mais c'est quoi ces ombres au juste ? Comment tu peux les détruire ? C'est insensé !

Peter le fit s'assoir et lui expliqua calmement la situation. La forêt était paisible. Le chant des oiseau retentissait parmis le feuillage vert. Le soleil traversait ce nuage verdoyant et venait réchauffé l'air. Un lièvre traversa pour aller se fourrer dans un terrier. Tout renvoyait à une image paradisiaque du lieux. Le magicien soupira en ébouriffant ses cheveux. Il se mordit ensuite la lèvre face à cet annonce, ce qui fit rater un battement de coeur à Peter. Le brun soupira.

- Je sais que tu as du mal à me croire.. mais c'est pourtant la vérité. Je te le jure..

Soudain, alors qu'il allait rajouter quelque chose, il se leva et entraina Minho à l'écart. Les ombres revenaient. Il pouvait le sentir.

- Je dois te ramener chez toi.

Le plus âgé hocha la tête. Toute cette histoire n'avait ni queue ni tête, mais il lui faisait confiance. Il avait l'impression d'être dans une illusion. Que rien de tout ça n'était réel.  Ils marchèrent donc un long moment ensemble avant de retomber sur le cirque après avoir fait un détour. Ils arrivèrent devant la caravane du magicien et le clown hésita. Il ne voulait pas lui lâcher la main. Ni le quitter. Il soupira avant de se détacher de lui à contre cœur. Il lui sourit puis fit demi-tour. Il ferma un instant les yeux en marchant tout droit.

Soudain, quand il les rouvrit les yeux, il était en haut d'un fil pour funambule. Il était sur un fil de fériste. Son coeur rata un battement. Il avait le vertige. Il devait redescendre. Maintenant. Mais il n'y avait pas de filet de sécurité en dessous. Il n'arrivait pas à regarder en face de lui. Le clown fixait le sol en tremblant. Puis son pied dérapa et il hurla en perdant l'équilibre. Ses yeux se fermèrent alors qu'il chutait dans le vide. Pourtant, il ne toucha rien de dure et il finit par ne plus avoir la sensation de tomber. Il fronca les sourcils puis ouvrit les yeux. Son coeur rata un battement. Minho. C'était Minho qui l'avait rattraper. Ses joues chauffèrent alors qu'il tentait de trouver les bons mots. Le magicien lui sourit doucement.

- Évite de le refaire si tu tiens à la vie. Même si je serais toujours là pour te rattraper.

Il se mordit la lèvre en l'entendant. Ses bras était si musclés qu'il se sentait infiniment petit contre lui. Et pourtant il hocha la tête. Il ne pouvait arrêter de fixer ses lèvres. Elles étaient pulpeuses. Et il s'imaginait déjà le contact entre leur lèvres. Et alors qu'il allait parler, le jeune homme fut plus rapide et il posa ses lèvres sur celle de Peter. Son coeur se mit à battre rapidement dans sa poitrine sous le contact doux du baiser. Il ferma les yeux doucement pour profiter de celui-ci.

Quand il les rouvrit, il rencontra son reflet. Un reflet de clown triste. Il fixa un instant ce maquillage qui lui servait de masque. Et pourtant, rien d'extraordinaire en dessous. Juste un jeune homme perdu.

Son coeur se serra alors qu'il prit un coton pour l'enlever. Il voulait redevenir lui-même. Jisung ne voulait plus de ce masque. Il retira alors lentement son maquillage, fixant le miroir, pour regarder son teint devenir moins pâle, ses yeux redevenir petit, son sourire rouge disparaître, ses joues d'écureuil réapparaître. Ces gestes étaient devenu automatique. Comme un automate cassé qui répétait les mêmes gestes en boucle. Il dévoilait à nouveau son vrai visage, tout triste. Il baissa les yeux pour ne plus à affronter son double. Il n'aimait pas les miroirs. Il ferma les yeux.

Il soupira. Il devait aller le voir. Aller lui parler. Il avait besoin de lui. Il ferma un instant les yeux. Puis il se regarda dans le miroir avec détermination. Il allait y arriver. Il se leva d'un bond puis sorti en courant, le cœur battant. Il arriva près de la scène. Minho sortait, son lièvre dans son chapeau. Son show était terminé. Il revenait.

Soudain, il s'approcha du magicien. Il l'aimait tellement.. il se devait de lui dire. Il lui attrapa la main pour l'entraîner avec lui alors qu'il lui demandait si il allait bien. Il finit par ouvrir une porte. Il le poussa dedans avant de rentrer aussi. La petite pièce était dans le noir. Et il avait choisit par pure hasard le placard à balais, très étroit. Il ferma la pièce, les plonger dans le noir et rougit. Il était collé à lui. Tellement collé qu'il sentait son torse contre lui et les battements de son coeur.

- Tout va bien ? Pourquoi..?

- Je devais te dire quelque chose. Je.. je ne peux plus le cacher. Je t'aime. De tout mon cœur. Et.. je ne peux plus le cacher.

Minho sourit avant de lever les yeux au ciel.

- Enfin. 

Puis il se jeta littéralement sur ses lèvres pour les dévorer. Surpris, le clown rougit violemment. Son coeur frappait violemment sa cage torracique et il n'arrivait pas à y croire. Il finit par fermer les yeux et profiter du contact doux. Son ventre se déchirait en petit papillon.

Soudain, une porte s'ouvrit. Jisung ouvrit les yeux en sursautant. Il se trouvait dans une chambre blanche avec un lustre en forme de lièvre. Il sourit en voyant un jeune infirmier rentrer avec un plateau de nourriture et des cartes. Il posa sur la table soudé au sol ce qu'il avait dans les mains. Dans la pièce, seulement une table, deux tabourets et un lit, avec des barreaux à la fenêtre. Jisung se leva pour s'assoir à la table, tout content.

- Un tour de magie monsieur le magicien ! S'il vous plaît !

Minho sourit avant de lui montrer les médicaments et la nourriture, s'asseyant devant lui.

- Si le plateau est terminé et que tu as bien prit tes médicaments, je t'en ferais. Promis.

L'écureuil obéit immédiatement en relevant ses manches. Il prit la cuillère avant de tout manger rapidement puis de prendre les médicaments. Il tira la langue à Minho pour qu'il vérifie qu'il est bien prit ses cachets avant de sourire. Il était tout excité. Le soignant rigola puis commenca à lui faire des tours de magies, sous le regard pétillant du patient. Il fit de gros yeux quand la carte disparu de ses mains.

- Il me semble qu'elle se cache..

Le magicien s'approcha de l'oreille de Jisung qui rougit violemment, pour faire réapparaître la carte.

- Elle était juste là en fait.

Jisung rigola doucement avant de lui en redemander. Il était friand de ses tours de magie. De passer du temps avec lui aussi. Il se sentait seul dans cette pièce blanche.

- Je suis le clown et toi le magicien !

L'infirmier sourit avant de se lever. Il récupéra le plateau doucement avec ses cartes.

- La prochaine fois, d'accord ?

Puis il parti. La porte se referma derrière lui. Le clown sourit et s'assit contre le mur. La prochaine fois. Il avait hâte que ce moment arrive. Il ferma les yeux.

Soudain, il ouvrit à nouveau les yeux avant de refermer le petit  livre qu'il tenait entre ses mains. Il se tourna vers le petit garçon qui était couché dans un petit.

- C'est l'heure de dormir mon cœur.

- Papa, je veux savoir la suite ! Il l'emmène avec lui hein ? Il part de l'hôpital psychiatrique et il reste pour toujours avec le magicien ?

- Peut-être chérie. On verra ça demain. Repose toi d'accord ?

Le petit garçon hocha la tête, tout souriant. Jisung sourit avant de venir lui embrasser le front et de remonter la couverture sur lui pour le border. Il éteignit ensuite la lumière avant de se lever pour le laisser dormir. Il ferma un peu la porte. Le jeune homme soupira avant de rejoindre son mari dans le salon. Il s'approcha du canapé pour venir se caler contre Minho. A la télépassait un documentaire sur les lièvres.

- Ça va mon cœur ? Lui dit celui-ci en jouant avec ses cheveux doucement.

- Oui, il est entrain de dormir. Il est mignon à demander ce qu'il se passe à chaque fois.

- Cette histoire nous ressemble un peu tu ne trouves pas ?

- J'aimerais que tout soit réel. Je t'aime.

Il s'approcha pour venir l'embrasser et ferma les yeux au contact doux.

Quand il les rouvrit, il rencontra son reflet. Un reflet de clown triste. Il fixa un instant ce maquillage qui lui servait de masque. Et pourtant, rien d'extraordinaire en dessous. Juste un jeune homme perdu.

Son coeur se serra alors qu'il prit un coton pour l'enlever. Il voulait redevenir lui-même. Jisung ne voulait plus de ce masque. Il retira alors lentement son maquillage, fixant le miroir, pour regarder son teint devenir moins pâle, ses yeux redevenir petit, son sourire rouge disparaître, ses joues d'écureuil réapparaître. Ces gestes étaient devenu automatique. Comme un automate cassé qui répétait les mêmes gestes en boucle. Il dévoilait à nouveau son vrai visage, tout triste. Il baissa les yeux pour ne plus à affronter son double. Il n'aimait pas les miroirs. Il ferma les yeux.

Soudain, on toqua à sa porte.

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