CHAPITRE 32


Deux semaines se sont écoulées depuis le tragique incident qui est arrivé au roi Chuck. Depuis que Blair et Kate ont fait poignardé le père de Aaron par l'intermédiaire de quelqu'un qu'elles ont par la suite tué, le palais ainsi que le royaume entier sont sans dessus-dessous. Les gens ne se sentent plus en sécurité et je peux les comprendre. Si le roi peut se faire poignarder, presque tuer, par sa pupille et sa sœur diabolique, comment faire confiance à son entourage ? Bien évidemment, personne n'est au courant de tout cela, mis à part le prince et moi-même. Le concernant, je sais qu'il fait tout pour garder la tête haute, le sang froid et être courageux face à ces événements. Tout a changé en l'espace de quelques semaines et j'ai l'impression que ça ne fera qu'empirer.

Le roi ne s'est toujours pas réveillé de son coma. Il est hautement surveillé par des gardes du corps, ainsi qu'une équipe de la NCA. Personne ne peut plus s'en prendre à lui, maintenant. Les forces de l'ordre n'ont toujours aucune piste sur les criminels. Il faut croire que la fameuse dague doit être bien cachée par ses propriétaires, ces pestes.

Depuis deux semaines, je suis pratiquement coincée dans les appartements du prince. En effet, je ne vis plus dans le bâtiment du personnel depuis ce qu'il s'y est passé quand j'étais punie par le roi. Je n'ai eu absolument aucun contact avec les servantes, je n'ai parlé avec personne d'autre que le prince ou son meilleur ami, Henry. Aaron ne veut tout simplement pas que je le fasse, surtout quand il est absent.

Concernant notre relation, nous n'avons pas forcément eu le temps d'en reparler depuis notre baiser... Il faut avouer que Aaron est très peu présent en ce moment, il doit souvent se déplacer pour des discours pour la nation, ou encore rencontrer des personnes très importantes d'Angleterre et d'ailleurs. Il a même dû se déplacer à l'étranger. Depuis que je passe mes nuits ici, Aaron me laisse dormir dans son lit, seule. Les seules fois où il est rentré pour dormir ici, il est resté dans le salon pour travailler encore, pour terminer endormi sur un des sofas.

Il me manque énormément. Nous parlons souvent par textos, quand il le peut il m'appelle en FaceTime pour demander de mes nouvelles et me dire de me reposer. Aujourd'hui, ça va faire quatre jours que je ne l'ai pas vu. Je ne peux pas m'en plaindre, la situation est plus grave encore que ma solitude.

À propos des sœurs maléfiques, Aaron fait tout ce qu'il peut pour remonter aux origines de leur relation et de leur haine, surtout. Je lui ai parlé des paroles de Kate dans ma chambre. Du fait que le roi aurait fait éliminer "toute une minorite". Je ne sais toujours pas de quoi elle parlait et Aaron n'en a aucune idée aussi.

- Mon père a dû faire des choses horribles dans sa vie, je n'en doute pas. Mais je ne vois absolument pas de quelle minorité elle pouvait bien parler. D'autant plus qu'un cas aussi gros n'aurait pas échappé aux nouvelles, c'est ce qu'Aaron m'a dit quand je lui en ai parlé il y a deux semaines.

Je ne sais pas quoi en penser. Je veux savoir, je veux découvrir quelle source alimente les filles et pourquoi elles veulent autant la mort de la famille royale. J'ai cherché comme j'ai pu sur Intenet, en vain. C'est comme si qu'elle parlait d'une chose qui n'existait pas... Mais pourquoi ?

Aujourd'hui, je me réveille tôt, comme tous les jours. Je regarde autours de moi, toujours pas de Aaron en vue. 17ème jours depuis le début du chaos. 6ème jours depuis la dernière fois que j'ai vu Aaron. Ça commence à faire beaucoup...

Je me lève et fais ma toilette, comme chaque matin. Je vais prendre le petit-déjeuner qu'un des gardes du corps spécialement désigné par Aaron me rapporte quotidiennement dans le salon. Pareillement pour les déjeuners et dîners. Je le prends en silence. Je regarde mon téléphone et vérifie les messages. Je n'ai rien reçu. J'espère que le prince va bien, qu'il se nourrit bien et qu'il se repose un minimum...

Après avoir enfilé un jean et un gros pull et m'être attaché les cheveux en une queue de cheval, je décide de continuer mes recherches sur la famille royale ainsi que sur Blair et tout ce qui va avec. Je sors le PC d'Aaron et tape sur la barre de recherche tout ce qui me passe par la tête à propos de cette famille et de son histoire. Jusque là, rien de très intéressant. Les sites retracent en général l'arbre généalogique de cette grande famille. La mère de Aaron était à l'origine la princesse d'un petit pays non loin de l'Angleterre. Elle était si belle... Aaron tient énormément d'elle.

Je continues à chercher sans grande victoire. Les scandales, la mort de la reine, le roi poignardé... voilà à quoi font le plus souvent référence les sites d'informations. Concernant les autres sites internet, les sites "people", ils se contentent d'admirer et de faire admirer les beaux abdos du prince s'exhibant sur une plage à Miami. Ces pages m'énervent. Au moment le claquer l'ordinateur en le refermant, un paragraphe d'une page attire immédiatement mon attention.

" Le palais royal, cet endroit si mythique de notre beau pays, qui ne le connaît pas ? À travers ses beaux bâtiments, ses fabuleux jardins, son incroyablement, terriblement,  diaboliquement sexy prince... À ça, oui, tout le monde connaît. Mais saviez-vous que ce lieu historique comptait aussi une des plus grandes bibliothèque du pays ? J'en doute fort, mes chers lecteurs. Pourtant, c'est bien le cas. Une bibliothèque très ancienne n'étant plus d'actualité prend place dans les sous-sols du château. Intriguant, n'est-ce pas ? ".

Et comment, que c'est intriguant !

Je n'en avais jamais entendu parler. Et pourtant, me voilà en train de descendre les marches du bâtiment le plus doucement et discrètement possible pour ne pas me faire voir ou entendre.

Il est plus de 2 heures du matin, et me voilà entrain de chercher une mystérieuse bibliothèque dont je n'avais pas la connaissance.

Depuis que j'ai lu cet article tiré d'un petit journal local ce matin, je n'ai pas arrêté d'y penser. Pourtant, je ne pouvais sortir en pleine journée, je ne serai pas passée inaperçue et j'aurai alarmé le prince pour rien. J'ai donc attendu patiemment toute la journée pour y aller. Les sous-sols du palais sont généralement interdit au public comme au personnel. De toute évidence, personne ne s'y rend jamais puisque c'est censé être vide. De ce que je croyais savoir, les sous-sols servaient durant les guerres et les batailles à dissimuler les provisions, les armes de guerre et parfois même les personnes importantes.

J'arrive finalement aux sous-sols après plusieurs minutes de recherches puisque je ne m'y étais jamais rendue avant. J'ai dû trouver un étroit couloir inconnu menant un des escaliers effrayants et vertigineux avant de tomber sur cet endroit. Ça ne m'étonne pas que personne n'y soit jamais tombé dessus par hasard, c'est très bien isolé. Je suis dans le noir complet, ma plus grande peur dans ce monde. Heureusement, j'ai emmené mon téléphone et je ne prends pas une seconde de plus pour allumer le flash. Une fois fait, une grande porte en acier, et étant dans un mauvais état, se dresse devant mes yeux. Je parais encore plus petite que je ne le suis déjà devant cette chose. Je me sens idiote en essayant d'ouvrir la porte et en m'apercevant qu'elle est bien évidemment fermée à clé. Une très grosse serrure, différente de celles d'aujourd'hui, d'ailleurs. C'est bien un endroit historique, en effet. Je me sens vraiment inutile à ce moment précis. Ça n'a servi à rien, encore une fois. Je comptais faire demi-tour, vaincue et fatiguée, quand j'entends soudainement des voix. Effectivement, ce sont des voix féminines provenant de l'intérieur, derrière la grande porte. Tiens, tiens, tiens. Cela faisait un moment que je n'avais pas entendu ces voix que je déteste tant aujourd'hui. Blair et Kate sont derrière cette porte, elles sont en train de rire aux éclats, voilà pourquoi j'arrive à les entendre. Pourtant, je ne pense pas que je pourrai les entendre de ma place si elle parlent. La porte est bien trop épaisse, pareil pour les murs.

Mon excitation monte quand je pense au fait que je viens surement de carrément découvrir le QG des deux criminelles, et j'en suis bien contente. Ce ne peut-être qu'un bonus dans nos recherches, avec le prince.

Sans faire plus de bruit qu'à l'arrivée, j'éteins le flash de mon téléphone et m'empresse de retourner dans les appartements de prince. Je monte rapidement les marches et les gardes me laissent entrer. J'ai dû leur sortir une excuse tout à fait bidon pour les bluffer et me laisser sortir. C'était plutôt compliqué. D'ailleurs, c'est la première fois depuis deux semaines que je sors et ça m'a fait pas mal de bien, à vrai dire.

J'entre ainsi dans le salon et balance mon manteau sur un sofa avant daller directement dans la chambre pour dormir le plus rapidement possible.

Quelle fût ma surprise en voyant Aaron dans celle-ci !

- Aaron ! je hurle presque en me jetant dans ses bras. Qu'est-ce tu fais ici ? Tu es rentré quand ? Tu vas bien ?
- Doucement Evy, dit-il en rigolant et en me rendant l'étreinte. Attends une seconde, je peux savoir pourquoi tu étais en dehors des appartement ? me demande t-il en me relâchant presque brutalement.

Oups.

- Les gardes m'ont dit que tu avais une urgence de filles, je peux savoir laquelle, me gronde t-il.
- Je te jure que c'était pour une bonne raison, et puis tu ne devineras jamais ce que j'ai découvert ! je me défends comme je peux face à sa colère.
- Cela m'est totalement égal, Evelyn ! Tu sais très bien que c'est dangereux, surtout à cette heure de la nuit !
- Mais...
- Il n'y a pas de mais ! Je t'ai interdit de sortir, il y avait une raison !
- Je...
- Evelyn, tu as le don de me mettre dans un de ces états... continue le prince sans vouloir m'écouter.

Je le regarde me sermonner en sentant ma colère pouvant surgir à n'importe quel moment. Il m'a tellement manqué ! Est-il obligé de faire son cirque maintenant ? Je ne suis sortie qu'une seule fois, bon sang !

- Tu m'écoutes ? m'interroge Aaron en me faisant légèrement sursauter de stupeur.
- Tu es sérieux là, Aaron ?
- Je suis on ne peut plus sérieux, oui.
- J'ai 26 ans, je te signal ! J'en ai bientôt 27, espèce d'idiot ! Je ne suis pas sortie une seule bordel de fois pendant ton absence, ou même pendant ces deux semaines ! Je suis restée bien gentiment dans ce fichu endroit pour ne pas t'inquiéter à mon sujet, parce que tu as de plus gros problèmes à affronter. Je suis restée toute seule, je n'ai parlé à personne ! Tout ça pour faire plaisir à ta sale tête d'arrogant, crétin ! Tu m'as tellement manqué, j'ai cru que j'allais mourir en attendant de savoir que tu allais bien ! Tout ça pour qu'à la première occasion de te serrer dans mes bras, tu me hurles dessus pour être sortie une seule fois et avoir découvert l'endroit où Blair et Kate établissent sûrement leurs plans ! Vas en enfer, Aaron !

Sur ces paroles, je sors de cet endroit le plus vite et cours en direction du jardin royal. Mon endroit préféré dans tout ce foutoir. Ça faisait si longtemps que je n'y avais pas mis les pieds... Je prends un grand bol d'air frais tout en essayant de retenir mes larmes de frustration. Il a le don de m'énerver, celui-là ! Je frissonne légèrement, j'ai oublié de prendre mon manteau. À ces pensées, je sens quelque chose se poser sur mes épaules. Je me retourne et vois Aaron mettant sans propre manteau sur mes épaules frissonnant. Je me mets face à lui tandis que lui prend mon visage entre ses mains.

- Je suis désolé, Evelyn. J'ai agi comme un con. C'est juste que... Je ne suis pas avec toi en ce moment, mais mes pensées sont toujours envers toi. Je m'inquiète tellement que j'en deviens fou. J'ai constamment peur que quelque chose de mal ne t'arrive et... Quand je suis arrivé dans la chambre mais que je ne t'ai pas vu, j'ai pensé que... Enfin, tu vois... J'ai tellement hurlé sur les gardes ainsi que sur toi-même alors que j'aurai dû t'écouter, je le sais.

Je ne lui réponds pas. Je ne sais pas quoi lui dire. Il a petit à petit perdu des membres de sa famille, et je sais ce que ça fait. Je me contente de le prendre dans mes bras, tellement fort que je peux en sentir les battements de son cœur contre mes oreilles.

- Tu me pardonnes ? questionne le grand brun de ses grands yeux de badboy.
- Bien sûr que je te pardonne, Aaron, je réponds en souriant et en le décoiffant au passage.
- Tant mieux, parce que on doit aller faire nos valises. Demain, tu viens avec moi.
- Où ça ? je demande, curieuse et heureuse en même temps.
- En France, ma petite Evy. À Paris, plus précisément, me répond t-il en déposant un baiser sur mon front.

En France, hein ?

Je me demande bien pourquoi... Enfin, du moment que je suis avec Aaron, je suppose que tout ira bien !

****

Coucouuuu tout le monde ! J'espère que vous allez bien !

Alors, qu'avez-vous trouvé du chapitre ? Des personnages ? Des idées pour la suite ? Dites moi tout en commentaires !

N'hésitez pas à partager et à voter, ça me ferait très plaisir !

Des bisous. ♡

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