Chapitre 67
Je me réveille tout en douceur comme d'habitude, les fins rayons de soleil éclairant ma nouvelle chambre me font réaliser que le jour s'est déjà levé, mais je ne suis pas encore prête à quitter mon lit, trop fatiguée pour le moment. Je me retourne nonchalamment sur mon lit afin d'en profiter encore un peu quand mon regard croise celui d'une Sam visiblement inquiète.
– Enfin tu es réveillée... Lâche-t-elle, un léger sourire ornant son visage.
– Tu sais que ça fait psychopathe de regarder quelqu'un dormir ? Marmonne-je la voix encore endormie. Depuis combien de temps es-tu là ?
– Pas très longtemps... J'attendais juste que, que tu te réveilles pour qu'on parle.
Je plisse des yeux, ne sachant pas ce qui lui arrive ce matin.
– D'accord, et de quoi veux-tu qu'on parle aussitôt ?
– De Lyndsay... Soupire-t-elle.
La simple évocation de son prénom provoque quelque chose en moi et me pousse à me redresser convenablement sur le lit.
– Écoutes, je suis désolée de t'avoir cacher le fait que nous étions toujours en contact depuis tout ce temps. Je ne le voulais pas, je t'assure mais...
– Ce n'est pas grave Sam, la coupe-je. La connaissant très bien, je sais que c'est elle qui te l'a demandée alors, je ne t'en veux pas, t'inquiète !
– Désolée quand même. Tu sais, elle n'a pas arrêté de prendre de tes nouvelles tous les jours, elle s'inquiétait vraiment pour toi.
– Si c'était le cas, elle aurait été là à mon réveil ou mieux encore, elle aurait au moins essayé de me joindre quand elle a appris que je me suis réveillée. Elle ne l'a pas fait ! Rouspète-je.
– Peut-être parce qu'elle ne savait pas comment s'y prendre...
– Qu-quoi ? Bref, ne la défends pas s'il te plaît ! Pour une fois, sois de mon côté !
– Tu sais très bien que je suis toujours de ton côté, tu es ma petite sœur, et je ne veux que ton bonheur.
– Elle a changé de numéro de téléphone juste pour ne plus avoir de contact avec moi, alors ne viens pas me dire qu'elle s'inquiète pour moi s'il te plaît. C'est faux ! M'énerve-je.
– Candys...
– S'il te plaît Sam, ne parlons plus d'elle, d'accord ? Souffle-je déjà lasse de cette conversation. Tout ce que je veux maintenant, c'est être sur pieds au plus vite afin de reprendre une vie normale.
– D'accord... Soupire-t-elle.
– Coucou, on peut entrer ? Surgit Ryan de l'autre côté de la porte, un grand sourire sur les lèvres.
– Oui, bien sûr !
Comme toujours, il est accompagné de sa jumelle et tous deux ne perdent pas de temps pour sauter sur mon lit, leur bonne humeur débordante toujours au rendez-vous. Leur arrivée nous permet de vite changer de sujet de conversation pour mon plus grand soulagement, je suis fatiguée de penser ou de parler d'une personne qui ne veut plus rien avoir à faire avec moi, je veux juste me reconcentrer sur moi et j'espère que Sam me comprend.
Elle me lance un dernier coup d'œil inquiet alors que j'essaye d'afficher mon plus beau sourire pour ne pas que les jumeaux se doutent de quelque chose sinon, ce sujet sera de nouveau d'actualité.
– Alors les filles, c'est quoi le programme d'aujourd'hui ? Demande Ryan tout excité.
– Oui, qu'est-ce qu'on fait ?
– Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai déjà quelque chose de prévu avec Jackson. Réplique Sam, les yeux scintillants.
– Oh, ça tombe bien ! Je peux me joindre à vous ? Demande Ryan encore plus excité.
– Euh, non ! Tu ne vas pas me pourrir ma journée !
– Quoi ? Rigole-t-il. Je veux juste passer du temps avec ma cousine préférée et son petit copain, rien d'autre. Continue-t-il avec un sourire malicieux.
– Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai du mal à te croire ! Riposte Sam, le regard méfiant.
– Allez, quoi...
Claudia et moi observons la scène sans vraiment intervenir, tellement c'est amusant. Ils ont toujours été comme ça, à se disputer comme des gamins à la moindre occasion et le plus drôle c'est que c'est Ryan qui engage toujours les hostilités et Sam le suit à chaque fois dans son délire, à croire qu'ils aiment bien ça. Je décrirais leur relation de toujours mouvementée, car avec eux deux dans les parages, on ne s'ennuie jamais.
Ils continuent comme ça encore quelques minutes sous nos regards amusés avant qu'on se décide tous d'aller rejoindre le reste de la famille.
Des éclats de rire en provenance de la cuisine attirent notre attention et on s'y rend sans perdre de temps. On retrouve nos mamans en pleine préparation du petit déjeuner, dans la bonne humeur.
– Bonjour les enfants, bien dormi ? Demande tante Audrey, toute joyeuse.
Claudia et moi répondons à sa salutation avant de prendre place à table tandis que les deux autres n'y prêtes pas vraiment attention, toujours occupés par leur conversation.
– Allez Sam, je te promets d'être très discret et gentil avec lui...
– Toi, discret ? Je ne te crois pas du tout !
Maman et tante Audrey nous lancent des regards interrogateurs à Claudia et à moi pour savoir ce qui se passe encore entre ces deux là, mais je suis très occupée à boire mon jus d'orange pour leur répondre tandis que Claudia est scotchée à son téléphone.
– Bien sûr que je peux être discret ! En plus, tout ce que je veux c'est de mieux faire connaissance avec le gar qui fréquente ma petite cousine préférée. Plaisante-t-il en essayant de lui caresser la tête, mais elle l'esquive.
– Bon, ça suffit Ryan, arrête de taquiner ta cousine ! Intervient finalement ma mère, lasse de leur cirque. Ce n'est pas parce que tu as eu une poussée de croissance exagérée qu'elle ne demeure pas ta grande sœur, respecte la ! Continue-t-elle la voix ferme.
– Merci bien tata ! Réplique Sam, un sourire satisfait sur les lèvres.
Claudia lâche un gloussement de moquerie à la fin, ce qui lui vaut une petite tape à l'épaule de son jumeau. Et c'est ainsi que se termine toujours la plupart de leurs taquineries, surtout quand ma mère est dans les parages. C'est avec un grand sourire aux lèvres que Sam s'installe près de moi, prête à petit déjeuner.
– Bon, maintenant qu'on a toute votre attention, j'aimerais savoir si vous avez déjà arrêté des projets pour aujourd'hui ?
– Eh bien...
– Justement tata, c'est de ça qu'on parlait, renchérit joyeusement Ryan.
Il ne me laisse même pas le temps de placer un mot, à croire que la question s'adressait uniquement à lui. Son sourire en coin qui vient déformer son visage ne présage rien de bon, je savais qu'il n'allait pas rester silencieux après la victoire partielle de Sam.
– Eh bien, figure toi que Sam ne veut pas m'inclure dans ses projets avec son copain aujourd'hui pourtant, je veux juste faire connaissance avec lui et passer le plus de temps possible avec ma cousine préférée avant notre départ. Continue-t-il en jouant au malheureux.
Il a sorti son arme secrète, celle à laquelle il est difficile de résister, son regard mignon. Tante Audrey le regarde un court instant, très attendrie par son visage d'ange avant de reporter un regard plein de reproches sur Sam.
– Sam ?
– Maman ne te laisse pas amadouer par ses beaux yeux verts, je suis sûre qu'il a quelque chose derrière la tête à insister comme ça !
– Non pas du tout tata, je te le promets.
– Tu es bien sûr de toi Ryan ? Parce que je ne veux pas que tu pourrisse la journée de ta cousine ! Renchérit ma mère, le regard également méfiant.
En réponse à notre mère, il se contente juste d'afficher son plus beau sourire, tante Audrey prend quelques petites secondes pour réfléchir, sans quitter son neveu des yeux, puis elle lâche :
– Bon c'est décidé, tu iras avec ton cousin !
– Mais, maman...
– Je trouve ça génial qu'il veuille faire la connaissance de Jackson en plus, je suis sûre que sa présence ne le dérangera pas du tout. Vous allez bien vous amuser. Conclut-elle en souriant à mon frère.
C'est dans la boîte, il a réussi à obtenir ce qu'il voulait depuis le début, mon petit frère est un grand malin. Il a gagné cette manche haut la main, car il a toujours su y faire avec notre tante tout comme Sam à toujours eu ma mère de son côté. Ça leur fait une égalité parfaite.
Fière de lui, il va s'installer près de tante Audrey pour petit déjeuner tandis que Sam tout juste en face de lui, lui lance discrètement des regards meurtriers. En tout cas, cette journée promet...
13:30
C'est une belle journée très ensoleillée qui a commencé, Sam et Ryan viennent tout juste de s'en aller tandis que nous, nous sommes sur la terrasse, à profiter du doux vent et humide qui vient s'échouer sur nos peaux à moitié couvertes.
Tante Audrey et maman discutent tranquillement à l'ombre devant leurs cocktails préparés par oncle John, Claudia quant à elle s'amuse à faire des plongeons dans la piscine et moi, je ne fais rien de spécial, que de la regarder s'amuser seule, n'ayant pas encore eu l'autorisation de faire quoique ce soit.
C'est un vrai calvaire de rester juste là, allongée sur une chaise longue à prendre des bains de soleil alors que j'aimerais tant la rejoindre dans l'eau. Vivement que je me rétablisse au plus vite.
– Ça va chérie ? Tu as besoin d'autres choses ? Crit ma mère de l'autre côté de la terrasse.
– Non maman, ça va, je n'ai besoin de rien pour le moment.
Depuis mon réveil elle est aux petits soins avec moi, elle a même bien failli me nourrir à la petite cuillère aujourd'hui au petit déjeuner, ce qui m'a valu des moqueries de la part des autres. Non pas que ses petites attentions me déplaisent, mais je trouve qu'elle exagère un peu quand même.
Je la regarde discuter joyeusement avec sa sœur jumelle et un sourire se pose sur mes lèvres. Comme c'est agréable de revoir cette complicité renaître entre elles, ça m'avait vraiment manqué, ces moments en famille et je suis bien contente que tout ce soit arrangé maintenant.
– Je vais me chercher un jus de goyaves, tu en veux un ? Me propose Claudia en sortant de la piscine.
– Oui, s'il te plaît, et ramène mon téléphone aussi par la même occasion.
– D'accord.
Elle se dépêche d'y aller et moi je vais rejoindre les autres à leur table, question de voir ce qu'elles trafiquent encore. Apparemment, elles font une liste des choses à faire cet après-midi.
– On pourrait aussi s'arrêter à ce nouveau magasin, j'ai vu de très beaux articles chez eux la dernière fois ! Réplique ma tante en le notant dans un carnet.
– D'accord, comme ça, Candys pourra refaire sa garde robe si elle le souhaite ! Lâche ma mère en voyant que je m'intéresse un peu trop à leur conversation.
– Euh, quoi ?
– Oui chérie, tu auras besoin de nouveaux vêtements pour quand tu retourneras sur le campus, tu ne penses pas ?
– Non maman, j'ai déjà tout ce qu'il me faut pour le moment je n'en veux pas plus. Refuse-je poliment.
– Si c'est un problème d'argents, ne t'inquiète pas, c'est moi qui te les offre !
– Quoi ? Mais non maman, ce n'est pas ça... Souffle-je déjà lasse de cette discussion.
– Tiens, Candys ton téléphone, tu as un appel. Nous interrompt Claudia en me le tendant.
Sauvée par le gong.
– Qui est-ce ?
– Une certaine Mégane, je ne sais pas trop.
– Mégane ? Répète-je, intriguée en récupérant rapidement mon téléphone.
Je constate que Claudia l'avait déjà décroché alors, je le porte vite à mon oreille tout en m'éloignant un peu de tout le monde.
– Salut Mégane...
– Bonjour ma belle, je te dérange ?
– Non, pas du tout...
*****
De retour dans ma chambre, je cherche quoi mettre pour notre sortie entre filles au centre ville quand autre chose attire mon attention, une petite boîte noire, posée à mon chevet de lit.
– Qu'est-ce que c'est ça ? Me demande-je à moi-même en me rapprochant du lit.
Curieuse de connaître ce qu'il y a à l'intérieur, je l'ouvre sans hésitation et mon cœur rate un battement quand mes yeux se posent enfin sur l'objet enfermé dans cette boîte, la gourmette personnalisée avec mes initiales que j'avais reçu pour mon dix-huitième anniversaire, celle là qui m'avait été offerte par Lyndsay.
Un sourire emprunt de tristesse se pose instantanément sur mes lèvres quand je la retire de la boîte. C'est le dernier cadeau précieux qui me reste de Lyndsay, je croyais l'avoir perdue l'année dernière au point même de penser que c'était vraiment un signe que notre relation était terminée.
Je ne sais pas comment ça a fait pour arriver là aujourd'hui, mais je remercie intérieurement la personne qui a eu la gentillesse de la retrouver pour moi. Sans perdre plus de temps, je la remets à mon poignet pour me convaincre que ce n'est pas qu'un rêve. Elle est encore plus belle que la première fois que je l'avais mise, on dirait même qu'elle a été nettoyée avant d'être déposée là.
– Alors bébé, tu n'es pas encore prête ? Résonne la douce voix de ma mère derrière moi.
Je secoue négativement la tête sans vraiment quitter mon poignet des yeux et elle vient s'installer près de moi.
– Tout à l'heure, c'était ta petite amie au téléphone hein ? Me taquine-t-elle avec un léger sourire.
– Qui ça, Mégane ? Rigole-je. Non maman, c'était juste une amie du campus qui prenait de mes nouvelles.
– Vraiment ? Insiste-t-elle avec son même sourire taquin.
– Oui maman... Nous sommes juste amies, rien d'autre.
Elle réussit à m'arracher un autre sourire, me faisant oublier ma tristesse précédente.
– D'accord...
Elle ne cesse de me regarder avec amour avant de déposer un baiser sur mon front. Je suis vraiment ravie d'avoir retrouvé la complicité qu'on avait toutes les deux, l'épisode de mon enlèvement nous a encore plus rapproché et elle a fini par accepter ma différence au moment où j'avais perdu tout espoir.
La phrase qu'elle m'avait dit ce jour-là à l'hôpital m'a fait réaliser que son amour pour moi n'avait jamais disparu, malgré sa colère et qu'elle sera toujours là pour moi en toutes circonstances. Je ne veux pas que tu sois parfaite mon bébé, je veux juste que tu sois heureuse. Après cela, nous avons pleuré à chaudes larmes, blotties l'une contre l'autre toute la nuit. C'était comme si on faisait le deuil de ces deux années passées séparément avant de tout recommencer à nouveau.
– Il est joli ce bracelet, qui te l'a offert ? Demande-t-elle en l'effleurant.
Je la regarde un peu hésitante à l'idée de lui parler de Lyndsay, mais je finis par le faire.
– C'est... C'est un cadeau de Lyndsay, Mon ex. Je, je croyais l'avoir perdu la dernière fois, mais voilà qu'il a réapparu aujourd'hui comme par magie.
– Tu l'avais sûrement rangé quelque part et puis, tu as oublié, comme d'habitude. Me taquine-t-elle de nouveau.
– Oui, peut-être...
Son petit sourire finit par disparaître, laissant place à plus de sérieux quand elle remarque finalement ma mine triste.
– A voir la manière dont tu regardes ce bracelet, je comprends qu'elle comptait beaucoup pour toi, hum ?
– Énormément, et j'ai tout gâché, comme d'habitude... Souffle-je la gorge serrée.
– Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je la regarde de nouveau, fatiguée de raconter cet épisode triste de ma vie que j'aimerais tant oublier afin de passer aussi à autre chose comme l'a si bien fait Lyndsay de son côté.
– Trop long à expliquer maman. Bref, ça n'a plus vraiment d'importance maintenant. Je vais me changer pour qu'on y aille. Conclus-je en me levant du lit.
Je suis passée de la tristesse à la frustration en moins d'une minute, laissant ma mère perplexe. Depuis tout ce temps je lutte énormément contre mes émotions, mais là, je n'arrive plus à tenir.
Je ne peux m'empêcher de penser à elle tout le temps, à rêver d'elle même quand je dors, j'ai l'impression que mon esprit ne veut pas se débarrasser d'elle malgré tous mes efforts. Je lui en veux tellement d'être partie de nouveau comme ça, sans qu'on ait eu l'occasion de discuter une dernière fois, sans avoir pris la peine de me dire au revoir.
– Cette Lyndsay, c'est la même qui t'a conduit à l'hôpital après ce malheureux incident ? Renchérit ma mère, déterminée à ne pas en rester là.
– Oui, c'est elle, mais elle n'a pas voulu rester jusqu'à mon réveil alors... Marmonne-je, un peu énervée. Bref, comme j'ai dit, ça n'a plus d'importance.
Je retourne à mon armoire, encore plus déterminée à me trouver une tenue pour cet après-midi et mon choix s'arrête sur une petite robe bleue paysanne, accompagnée de simple sandales de couleur noire. Avec cette chaleur, ça fera l'affaire.
Je me change vite fait avant de rejoindre ma mère dans ma chambre, celle-ci n'a pas du tout changé de position et elle a l'air encore plus pensive qu'à mon départ. J'espère seulement que ce n'est pas mon histoire de cœur inachevée qui l'a laissée dans cet état.
– C'est bon maman, je suis prête. Dis-je pour attirer son attention.
– Tu es magnifique mon trésor...
– Merci beaucoup maman, on peut y aller maintenant ?
– Oui, mais... Avant ça, j'aimerais te parler de quelque chose. Balbutie-t-elle.
Je me rassois près d'elle, la peur dans le ventre à l'idée que ce soit un truc grave qui est arrivé. Elle a le regard presque fuyant et elle hésite même à continuer, ce qui accentue mes craintes.
– Qu'est-ce qu'il y a maman ?
– C'est à propos de ton amie, enfin, ton ex-copine...
Je plisse des yeux, ne comprenant pas exactement où elle veut en venir. Qu'est-ce que Lyndsay a bien pu faire pour qu'elle change subitement comme ça ?
– Je crois que c'est de ma faute si elle n'est pas restée jusqu'à ton réveil ma chérie, je suis désolée...
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Point de vue de Sam
Contre toute attente, cette journée s'est agréablement bien passée, je craignais vraiment que mon idiot de cousin gâche tout avec ses blagues bizarres, mais il ne l'a pas fait, comme promis. Nous avons passé la journée à nous amuser et maintenant, nous sommes de retour à la maison.
– Je l'aimes bien Jackson, c'est un chouet gar. Dit-il sincèrement, en sortant de ma voiture.
– Merci... Je crois que lui aussi il t'aime bien.
– C'est normal, tout le monde m'aime bien ! Se vente-t-il.
Je roule des yeux pas du tout choquée par son trop plein d'assurance. J'avais presque oublié cette facette de lui.
– Je sais que tu ne me croyais pas du tout quand je disais que je voulais simplement faire mieux connaissance avec lui...
– C'est vrai et, je suis désolée... J'aurai dû te laisser le bénéfice du doute.
– Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas. Je suis content d'avoir pu passer une journée entière, presque seul avec toi. C'est tout ce que je voulais, être avec ma deuxième grande sœur, que je n'ai pas la chance de voir tout le temps. Continue-t-il dans sa sincérité.
Ce qu'il dit me touche énormément, je ne le savais pas aussi sentimental, c'est une autre facette de lui que je découvre, et ça me laisse sans voix. Pour dire vrai, ça m'a tellement fait plaisir de passer cette journée avec lui que je suis même prête à recommencer juste pour revoir le magnifique sourire qu'il aborait toute la journée, on aurait dit un enfant devant un camion de glace. Je finis par lui faire un câlin bien mérité, il a réussi son coup cette fois-ci.
*****
Il est tard, tout le monde dort déjà sauf moi bien sûr qui a encore réussi à trouver du temps pour faire des sextos avec mon copain au téléphone. Je ne sais pas si on va se lasser de faire ces trucs un jour, on trouve que ça a le don de pimenter notre relation et on adore ça.
Je vais dans la cuisine me chercher un truc à manger quand je remarque que je ne suis pas la seule encore éveillée à pareille heure. Il est presque deux heures du matin et pourtant, elle n'a pas l'air du tout fatiguée, on dirait qu'elle est encore perdue dans ses pensées, mais cette fois-ci, c'est différent.
– Ça va ma puce ? Qu'est-ce que tu fais encore éveillée à cette heure ? Demande-je en ouvrant le frigo, à la recherche une pâtisserie abandonnée.
Elle ne me répond pas, toujours concentrée dans ses réflexions. Je me demande bien ce qui lui arrive aujourd'hui. Je finis par me rapprocher d'elle, lasse de son indifférence.
– Je peux savoir ce qui te préoccupe autant ce soir ? Insiste-je en essayant de captiver son regard.
– Je ne suis qu'une pauvre idiote qui mérite tout ce qu'il lui arrive ! Vocifère-t-elle.
– Wooh ! Calme toi et dis moi simplement ce qui se passe encore.
– Tout ce temps je n'ai pas arrêté d'en vouloir à Lyndsay de m'avoir abandonné à nouveau, pourtant elle n'a fait que respecter la volonté de ma mère.
– Quoi ? Comment ça ?
– Oui, dans la colère et la peur que je ne me réveille jamais, maman lui a demandé de rester loin de moi et elle l'a fait...
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