Chapitre 57
– Hey... Lyndsay, bonjour. Tu es déjà réveillée ? Demande Sam toute nerveuse.
– Bonjour sœurette. Tu as bien dormi j'espère ! Depuis quand es-tu là ?
– Assez longtemps pour comprendre que vous parliez de Candys. Alors, je peux savoir ce qui se passe avec elle ? Demande-je à mon tour en me rapprochant d'eux.
C'est dans un silence gênant qu'ils se regardent, l'air de vouloir tirer au sort l'heureux élu qui aura le courage de me répondre.
– Alors ? Insiste-je pour qu'ils se décident enfin.
C'est Sam qui finit par s'y mettre.
– Eh bien... Il se pourrait que Candys soit surveillée depuis peu. Lâche-t-elle avec hésitation.
– Surveillée ? Par qui ? Demande-je très intriguée.
– On ne le sait pas encore, mais on va vite chercher à le savoir avant que les choses ne dérapent.
Avant que les choses ne dérapent ? Mais qu'est-ce qui se passe à la fin ?
– Attends, explique moi bien ce qui se passe s'il te plaît, parce que là, je ne comprends rien.
Jackson et elle se regardent une seconde fois avant qu'elle ne se mette à m'expliquer qu'un espèce de malade dans une voiture garée juste en face de chez eux passe son temps à espionner Candys je ne sais pour quelle raison.
Je reçois comme un choc dans ma poitrine à la fin de son monologue, ce qui me pousse à m'asseoir sur le tabouret le plus proche de moi. Jackson inquiet va vite me chercher une bouteille d'eau.
– Ça fait combien de temps que ça dure ? Demande-je la gorge serrée.
– Pas très longtemps en tout cas. Réplique Jackson en me donnant la bouteille d'eau qu'il est allé chercher.
– Combien de temps ? Insiste-je à nouveau, le regard fixe sur Sam.
– Presque trois semaines, selon ce qu'elle m'a dit.
Presque trois semaines ? Ça veut dire que ça a commencé à mon retour et qu'elle a jugée bon de garder ça pour elle une fois de plus ? Mais, pourquoi ?
– Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ? Murmure-je à moi-même, mais de manière à ce qu'ils puissent également m'entendre.
– C'est à elle que tu devrais poser cette question je crois.
Je les regarde toujours sous le choc de cette nouvelle. Je n'arrive pas à croire qu'une telle chose est en train de se produire près de moi et que je ne sois pas au courant. Comme d'habitude, Candys veut me tenir à l'écart mais cette fois ci, elle ne réussira pas.
– Très bien, je vais donc faire ça. Dis-je très agacée en sortant de leur cuisine.
– Attends Lyndsay, où vas-tu comme ça ?
Je ne prends pas la peine de lui répondre que je me précipite dans la chambre où j'ai passé la nuit à la recherche de mon téléphone.
Tout se bouscule dans ma tête, je suis non seulement en colère contre elle, mais aussi très apeurée que quelque chose puisse lui arriver à tout moment sans que je ne puisse faire quelque chose.
Je regarde sur le lit, au chevet, sur la table basse près du lit et même sur le fauteuil mais mon téléphone n'y est pas.
– Bon sang, où est-ce que j'ai bien pu le jeter encore ? Soupire-je très agacée.
Je me laisse tomber sur le lit, les mains tenant ma tête parce que j'ai l'impression qu'elle va exploser avec tout ce qui se passe. Ce sont des légers coups frappés à la porte suivie de son ouverture qui me font me redresser et là, je me retrouve devant une Sam visiblement plus inquiète que moi.
– Je peux ?
Je lui fais signe de la tête et elle entre les mains chargées d'une boîte de médicament et d'une bouteille d'eau à boire, puis vient s'installer près de moi.
– Tiens, tu devrais en prendre pour faire passer ton mal de tête. Dit-elle en me les donnant.
Je ne sais pas comment elle a su que j'en avais vraiment besoin mais je la remercie en les prenant sans me faire prier. Chose faite, je me laisse de nouveau tomber sur le lit avec l'espoir que ça passe vite.
– Candys craint que ce soit la personne à l'origine de votre séparation qui ait refait surface. Me confie-t-elle après un petit moment de silence.
Je me redresse lentement afin de lui prêter toute mon attention.
– Elle a tellement peur qu'elle s'est mise en tête de tout faire pour la démasquer cette fois ci et je m'inquiète pour sa sécurité.
Moi aussi je m'inquiète beaucoup pour sa sécurité. Elle ne devrait pas l'affronter toute seule.
– Qui d'autre est au courant ?
– Elle l'a dit aussi à mes parents et nous sommes déjà tous en alerte.
– D'accord... Soupire-je un peu rassurée.
Au fur et à mesure que je discute avec Sam, ma colère se dissipe ainsi que mon mal de tête et j'arrive même à comprendre pourquoi elle ne m'a rien dit. Depuis mon retour, il y a toujours eu cette petite tension entre nous quand on se retrouve, mais ce n'est pas pour autant que je vais la laisser cette fois ci affronter ça seule.
– Je cherche mon téléphone, tu le l'aurais pas vu par hasard ?
– Tu l'as oublié hier soir dans la cuisine et je l'ai mis à la charge. Tiens, le voilà. Dit-elle en me le rendant.
– Merci beaucoup. Dis-je avec un léger sourire en le récupérant.
– De rien... Je vais te laisser maintenant.
Une fois qu'elle est hors de la chambre, je compose le numéro de Candys avec l'espoir qu'elle décroche à la première sonnerie. C'est vrai qu'il est encore très tôt pour un appel mais je ne peux plus attendre, il faut qu'on se voit.
Ça sonne longtemps une première fois comme je le craignais, je tombe sur sa messagerie vocale. J'essaye une seconde fois, toujours le même résultat. Je soupire en balançant de nouveau mon téléphone sur le lit. Elle doit sûrement être encore endormie à cette heure...
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Point de vue de Candys
Toute enveloppée dans des draps sentant divinement bon le parfum des roses, je me remémore la soirée d'hier avec Aubry. Tout a dérapé juste après le dîner, on arrivait plus à se contenir et la tension sexuelle qu'il y avait entre nous depuis le début de notre relation a finalement été assouvie.
Je sens un bras se poser délicatement sur ma hanche toute recouverte, suivis de petits baisers me chatouillant de l'épaule jusqu'au creux de mon cou, ce qui me fait sourire et me retourner par la même occasion pour finalement tomber sur le magnifique visage de ma copine déjà bien réveillée.
Toute souriante, elle dépose un baiser sur mon front, puis sur mon nez et achève son aventure sur mes lèvres.
– Bonjour princesse... Souffle-t-elle sur mes lèvres.
– Bonjour... T'es déjà prête à partir ? Demande-je, la voix un peu cassée.
Elle sourit à l'entente de ma voix matinale, sûrement trop mignonne à son goût.
– Non princesse, j'ai juste pris une douche. Tu as bien dormi ?
– Comme un gros bébé... Et, j'ai aussi aimé notre soirée d'hier si tu te pose la question. Anticipe-je en passant ma main sur sa joue.
Son sourire s'élargit à la fin de ma phrase, ses joues prennent une teinte rouge qu'elle essaye de cacher, ce qui me fait sourire à mon tour. Qu'est-ce qu'elle est belle quand elle rougit.
– Moi aussi j'ai beaucoup aimé. Dit-elle en m'embrassant. C'était magique...
Elle prend appuis sur son coude pour approfondir notre baiser, mais nous sommes interrompues par les vibrations de mon téléphone. Elle pousse un souffle d'agacement en se redressant, ce qui me fait glousser.
– Ça fait un moment que ça vibre, peut-être c'est important. Dit-elle en me le donnant.
Le nom qui s'affiche me fait immédiatement frémir, je me redresse à mon tour sans trop réfléchir sous le regard interrogateur d'Aubry pour y voir plus clair.
Pourquoi cherche-t-elle à me joindre à cette heure ? En plus, j'ai plus d'un appel en absence venant d'elle. J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave. Je vérifie si elle m'a laissé un message mais je ne vois rien.
– Alors, c'est qui ? Tu ne rappelle pas ? Demande-t-elle en caressant ma jambe à moitié couverte.
– Euh... Je, je le ferai plus tard, ce n'est pas très important. Dis-je nerveusement en redéposant le téléphone cette fois ci hors de sa portée.
Je sais qu'Aubry n'est pas du genre à fouiller dans les téléphones des autres, mais vaut mieux le garder loin d'elle pour éviter certaines questions gênantes quand elle le reverra sonner ou quand elle verra sans le vouloir un message de Lyndsay arriver parce que je ne sais pas si je serai capable de lui répondre honnêtement.
Elle me regarde toujours ce petit d'air interrogateur sur le visage, mais ne dis rien pour mon plus grand soulagement. Je lui souris tout naturellement pour lui faire penser à autre chose et ça à l'air de marcher puisqu'elle se remet à sourire. Elle dépose un baiser sur mon front avant de se lever.
– Bon, vu que tu es déjà bien réveillée, je vais chercher le petit déjeuner. Dit-elle avec un léger sourire.
– Attends, tu m'as fait le petit déjeuner ?
– Oui, mais ce n'est pas grand chose. J'espère tout au moins que tu aimeras. Ne bouge pas, j'arrive. Continue-t-elle très enthousiaste.
Elle m'envoie un baiser volant avant de s'éclipser et moi je reste toute souriante sur ce lit comme elle me l'a demandé.
Je sais qu'elle n'est pas dupe, qu'elle a forcément remarqué quelque chose, mais je préfère ne rien lui dire pour le moment, de peur de gâcher tout entre nous.
*****
C'est encore toute nostalgique du moment passé avec Aubry que j'arrive à la maison, mais mon sourire se dissipe quand j'aperçois la voiture de Lyndsay garée dans l'allée. Ça doit vraiment être sérieux et urgent ce qu'elle a à me dire pour qu'elle prenne la peine de venir jusqu'ici d'aussi bonne heure.
Je finis par me garer sur le côté avant de rejoindre la maison. Quand j'entre finalement, je la vois assise dans le séjour en compagnie de ma tante, deux tasses de café ainsi qu'une assiette de biscuit devant elles. Toutes deux visiblement en pleine discussion s'arrêtèrent pour me prêter attention.
– Ah, te voilà enfin ma puce, tu vas bien ? Demande ma tante de sa voix douce.
– Bonjour tata oui, je vais bien et toi ? Réplique en les retrouvant dans le séjour.
Lyndsay toute silencieuse me dévisage alors que je me raproche de ma tante pour lui faire un bisou sur la joue.
– Lyndsay t'attend depuis une demi heure déjà, je lui tenais compagnie en attendant ton retour et maintenant que tu es là, je vais vous laisser discuter. Dit-elle en se levant.
Elle nous sourit chaleureusement avant de s'éclipser dans son bureau comme à son habitude.
Je prends le courage de reporter mon regard sur la personne qui n'arrête pas de me dévisager depuis tout à l'heure sans rien dire et je m'installe en face d'elle, toute nerveuse.
– Pourquoi tu es là ? Finis je par demander la gorgée serrée.
– Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Réplique-t-elle de manière froide.
Je la regarde intriguée, sans rien comprendre jusqu'à ce qu'elle se décide de clarifier sa phrase.
– Pourquoi ne m'as-tu pas parler de ce malade qui passe son temps à te surveiller ? Réplique-t-elle plus clairement.
Et là, je sens comme une boule se former dans ma poitrine, me rendant incapable de formuler une phrase pour lui répondre.
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À très bientôt pour la suite 😉✨✨
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