Elle aventure sa main gauche sous mon pull, me caresse lentement le ventre avant de remonter jusqu'à ma poitrine. Plus elle monte, plus ma respiration se saccade. Elle réussit à défaire mon soutif je ne sais par quelle magie et s'accapare d'un de mes seins qu'elle prend la peine de bien masser sans pour autant libérer mes lèvres de son emprise. Je gémis fort quand je la sens me mordiller la lèvre inférieure.

On finit par se séparer par manque d'air. Je glisse également mes mains sous son pull pour caresser sa poitrine. Je suis moins douée qu'elle, mais le fait de l'entendre gémir sous mes caresses me fait gagner en assurance. Je lui retire son pull pour avoir une vue bien dégagée de son corps et elle fait de même avec le mien.

Lorsqu'elle insère un de mes seins dans sa bouche, c'est l'extase. Je suis comme hypnotisée par elle et je ne veux pas qu'elle s'arrête. Je veux changer nos positions mais elle ne me laisse pas faire. On dirait qu'elle veut me dominer.

– Pas maintenant princesse. Chuchote-t-elle à mon oreille avant de la mordre légèrement.

Je pousse un gémissement de surprise, elle me regarde le sourire au coin des lèvres. Son regard est différent, il est rempli de luxure. Je n'ai pas le temps de plus l'analyser qu'elle replonge sa tête dans mon cou pour me faire un suçon.

Sa main continue son aventure sur mon corps, suivie de ses belles lèvres. Ses gestes sont fluides, personne ne parle, les seules choses qui se font entendre sont mes gémissements. Avec beaucoup de chance, je réussis à défaire son soutif à mon tour. Sa poitrine se dévoile à moi, elle est magnifique. Je n'ai qu'une seule envie à cet instant, mettre un de ses seins dans ma bouche, mais elle ne me laisse pas faire.

Elle revient sceller nos lèvres ensemble et j'en profite pour changer nos positions. On rigole toutes deux face à cette scène, je n'allais pas quand même me laisser dominer jusqu'à la fin de l'acte. On s'embrasse passionnément, je demande accès à sa langue et elle répond à mon appel.

Nos corps ne font presqu'un. Tout ce qui nous reste en ce moment sont nos vêtements en dessous. Je la regarde un court instant, satisfaite de l'effet que j'ai également sur elle, avant de recouvrir tout son corps de tendres baisers. Je commence par son cou, puis sa poitrine, toute en prenant le soin de m'attarder sur celle-ci ce qui lui provoque des frissons incroyables. Elle me fait comprendre son excitation en tirant un peu sur mes cheveux.

Lorsque j'arrive enfin au niveau de son pantalon et que je le déboutonne, mon téléphone se met à sonner.

– Laisse sonner s'il te plaît. Réussit-elle à dire, la voix un peu saccadée.

Elle profite pour changer nos positions. Je fais tout mon possible pour ne pas trop prêter attention à mon téléphone qui n'arrête pas de sonner mais je n'y arrive pas. Au bout de la quatrième sonnerie, ayant constaté que je ne suis plus très concentrée sur nos petits échanges, elle se décide de me laisser répondre.

– Je ne serai pas longue promis.

Je me lève, récupère mon téléphone et mon démembré au passage avant de regarder mon téléphone. C'est un numéro inconnu que je prends quand même la peine de répondre en m'éloignant un peu d'elle. La conversation dure à peine cinq petites minutes mais quand je reviens vers elle, je la retrouve toute habillée, affalée sur le canapé en train de manipuler son téléphone.

– C'était un autre cabinet qui a également retenu mon dossier de stage. Dis-je en m'installant près d'elle.

– Oh, d'accord. Qu'est-ce-qu'il dise ?

– Euh... Le responsable des stages veut que je passe là bas demain matin pour une prise de contact.

– C'est super, je suis ravie pour toi. Dit-elle avec un léger sourire aux lèvres.

– Merci.

– Tu avais donc raison de ne pas te précipiter dans ce cas.

– Ouais, maintenant j'ai l'embarras du choix.

– C'est super. Marmonne-t-elle en se levant.

Elle va dans la cuisine ranger les plats sales que nous avons utilisé tout à l'heure et je profite pour me rhabiller correctement avant de la suivre.

– Je suis désolée d'avoir plombé l'ambiance de tout à l'heure. Commence-je en m'avançant vers elle. J'espère que tu ne m'en veux pas.

– Non, ne t'inquiètes pas. Lance-t-elle sans vraiment me regarder.

Elle me donne le dos, je me rapproche un peu plus, la prend par la taille pour la retourner face à moi.

– Tu es sûre que tu ne m'en veux pas ? Insiste-je en faisant la moue.

– Pas vraiment. J'en veux plutôt à ton téléphone qui nous a empêché d'aller jusqu'au bout. Avoue-t-elle en me rapprochant plus d'elle.

Je souris avant de l'embrasser tendrement. Je n'ai pas le temps d'approfondir notre baiser que le téléphone se remet à sonner. Elle grogne en descellant nos lèvres. Ça devient agaçant à la longue.

– Désolée.

– C'est bon. Tu peux répondre. Souffle-t-elle en se détachant de moi.

– Tu es sûre ?

– Oui. De tout façon, j'avais également un appel à passer.

Elle s'éloigne de moi, je récupère mon téléphone et cette fois-ci c'est Claudia qui m'appelle. Apparemment leur avion a fait une petite escale raison pour laquelle elle en profite pour prendre de mes nouvelles. Et dire que nous venons à peine de nous séparées, je lui manque déjà. Je finis par raccrocher au bout d'une dizaine de minutes avant d'aller retrouver Aubry qui n'arrête pas de faire des allers et retours entre l'espace chambre et salon.

– Tu cherche quelque chose ?

– Euh... Oui, mon ordinateur portable. Je dois vérifier un document qu'on vient de m'envoyer par mail.

– Tu parles de cet ordinateur sous ta table basse ? Demande-je en montrant l'ordinateur en question.

Elle s'arrête tout d'un coup, l'air désorientée. Je ne peux m'empêcher de rigoler quand je vois la tête qu'elle fait. Depuis tout à l'heure elle cherche quelque chose qui est juste sous son nez. Quand elle approche pour le récupérer, je la retiens une fois de plus par la taille.

– Je suis vraiment désolée pour tout à l'heure. La prochaine fois, promis je ne laisserai plus rien me déconcentrer.

– La prochaine fois, moi-même je prendrai le soin d'éteindre ton téléphone ainsi que le mien afin de ne plus être dérangées ne t'inquiètes pas. Dit-elle sérieusement.

Elle m'embrasse la joue avant d'aller récupérer son ordinateur portable.

            *******

         18:05

De retour à la maison, je me dirige tout droit sur les escaliers sans vraiment chercher à savoir s'il y a quelqu'un de présent à l'intérieur. Une fois dans ma chambre, je me laisse tomber sur le lit épuisée par cette journée. Certes elle était magnifique cette journée avec Aubry mais là, je suis vraiment épuisée. Elle a voulu que je reste pour la soirée mais je lui ai dit que j'avais un truc de prévu ce soir avec Sam.

Ça ne me plais pas de lui avoir mentir, je sais que c'est mal, mais je ne pouvais pas quand même lui dire que Lyndsay m'a proposé un rendez-vous ce soir et que j'ai acceptée. Elle n'allait pas bien le prendre je pense. En tout cas, moi à sa place je n'allais pas bien le prendre. A bien réfléchir, je pense même décliner cette proposition pour passer du temps tranquille, au chaud dans mon lit avec un bol de pop-corn et mon ordinateur. Les cours reprennent dans quelques jours, il faut que je profite au maximum de mes derniers instants.

Je récupère mon téléphone, j'envoie un message à Lyndsay comme quoi, je ne me sens pas très bien et que je préfère rester à la maison pour me reposer. Elle l'ouvre immédiatement, je vois les trois points s'afficher, j'attends sa réponse, puis les trois points disparaissent. J'attends quelques minutes encore mais rien ne se passe. Elle a dû mal le prendre. Je m'apprête à lui envoyer un autre message avec plus d'explications mensongères, mais je m'arrête au final. J'ai assez menti pour aujourd'hui. Je redépose mon téléphone sur le lit avant de tomber la minute qui suit dans les bras de Morphée.
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