chapitre 48
Je regarde Lyndsay disparaître à la fermeture de l'ascenseur avant de souffler un grand coup. Je n'avais pas du tout prévu la revoir d'aussitôt encore moins aujourd'hui, mais comme l'univers est toujours contre moi quand il s'agit d'elle, il fait toujours tout pour la mettre sur ma route.
J'étais tellement mal à l'aise en sa présence que j'ai eue de la peine à décrocher l'appel d'Aubry. A bien réfléchir, je n'aurais pas dû accepter son rendez-vous de ce soir même si elle avait l'air innocente, sans arrières pensées en le proposant. Comment vais-je pouvoir contrôler toutes mes émotions face à elle maintenant ? Que dieu me vienne en aide sur ce coup là.
L'ascenseur vient de s'arrêter. Je descends et contrôle une fois de plus mon téléphone pour voir si je n'ai pas reçu de message d'Aubry. Tout à l'heure quand j'étais avec Lyndsay, elle m'a appelé pour me dire qu'elle aura un petit retard à cause de sa voiture qui a eu un problème. Je lui ai proposé mon aide mais elle m'a dit que tout est sous contrôle et qu'elle est déjà en route. J'espère tout de même qu'elle ne va pas trop tarder.
Je quitte l'immeuble et va l'attendre dans ma voiture garée sur le parking. Quinze minutes plus tard, je la vois descendre d'une Citroën noire qui me semble familière. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Je reconnais du côté conducteur son cousin que j'ai aperçu la dernière fois à leur fête de famille. Celui-ci me lance un regard noir avant de s'en aller.
Je sors de ma voiture et m'adosse sur celle-ci tout en regardant Aubry s'avancer vers moi le sourire aux lèvres.
- Enfin, tu es là. Souffle-je une fois qu'elle soit arrivée à mon niveau.
Elle me prend par la taille, puis dépose un baiser sur mes lèvres.
- Pardon pour le retard princesse. Ma voiture m'a lâché devant l'académie et heureusement pour moi que mon cousin n'était pas très loin.
- C'est gentil de sa part d'être venu à ta rescousse.
- Oui, il est très gentil. D'ailleurs, il faudrait que j'arrange une rencontre entre vous. Je suis sûre que vous allez bien vous entendre tous les deux.
- Ouais, on verra bien. Acquiesce-je avec un léger sourire.
Elle se rapproche une fois de plus et m'embrasse tendrement. Je lui donne accès à ma langue, ce qui lui permet d'approfondir notre baiser. On finit par se séparer quelques minutes plus tard, puis on rejoint ma voiture. Aubry demande à la conduire alors, je vais m'installer du côté passager.
Pendant le trajet qui se fait presque dans un silence, je m'évade dans mes pensées. Je repense à ma rencontre de tout à l'heure avec Lyndsay et à la revue du cousin d'Aubry. Je suis sûre et certaine que j'ai déjà vue ce gar quelque part mais je n'arrive pas toujours à me rappeler où exactement et c'est ce qui a le don de m'énerver. D'habitude, je me souviens très rapidement d'un visage déjà rencontré mais avec lui, je n'y arrive pas.
En plus, il y a sa voiture qui vient encore semer le trouble dans mon cerveau. Elle ressemble énormément à celle qui était garée l'autre fois devant chez ma tante. J'ai l'impression de devenir parano à force. Je sais que ce n'est pas la seule voiture au monde qui est comme, mais bon...
- Hey princesse, ça va ? Demande Aubry en déposant sa main sur ma cuisse.
Je reviens sur terre à l'entente de sa voix. Elle affiche un regard inquiet, alors je lui fais mon plus beau sourire pour changer ça.
- Oui, ça va.
- Tu sais que tu mens très mal ? Dit moi ce qui te tracasse vraiment. Insiste-t-elle.
- Rien de grave je t'assure. J'étais juste perdu dans mes pensées. Dis-je en déposant ma main sur la sienne.
Elle se gare sur le côté histoire de me prêter plus d'attention.
- Pourquoi tu te gares ? Je croyais qu'on allait manger.
- C'est toujours le cas, mais je veux d'abord que l'on discute. Alors, qu'est-ce qu'il y a ? Demande-t-elle en me prêtant toute son attention.
Elle est tellement mignonne quand elle s'inquiète pour moi. Je scelle nos doigts ensemble tout en lui prêtant également toute mon attention.
- Il y a rien de grave bébé je t'assure. C'est juste que je repensais à mon rendez-vous d'aujourd'hui.
- D'accord. Sinon, ça a été ?
- Euh... Oui. Madame la procureure me propose un stage académique de trois mois dans ses locaux. Réplique-je avec un léger sourire.
- Un stage ? Mais c'est une superbe nouvelle ça ! S'exclame-t-elle très enthousiaste.
- Oui, euh... C'est super et je suis très contente également.
- On ne dirait pas.
- Si, je le suis. C'est juste que je dois encore y réfléchir avant de donner ma réponse.
- Et pour quelle raison ?
- Et bien, il se pourrait que je reçoive encore d'autres propositions de stage au courant de la semaine alors, je ne veux pas me précipiter en prenant une décision.
- D'accord, je te comprends. Mais en attendant, nous allons fêter cette belle nouvelle. Renchérit-elle avec un énorme sourire.
Elle se rapproche et je comble le vide en l'embrassant. La voir dans cet état à cause de ma nouvelle me fait très plaisir. C'est rassurant de savoir qu'elle me soutient dans cette aventure et j'espère que ce sera toujours le cas lorsqu'elle apprendra plus tard que madame la procureure est toute autre que la mère de Lyndsay.
- Dit, et si on commandait plutôt des plats à emporter et qu'on allait directement à mon appartement pour les savourer ?
- Je trouve que c'est une très bonne idée.
- Je savais que tu aimerais.
Elle m'embrasse une dernière fois avant de redémarrer, direction le restaurant.
Nous sommes devant son immeuble, nos commandes en mains. On ne savait pas trop quoi prendre, alors nous avons opté pour des sushis, des nouilles et des salades de fruits. Aubry a accepté faire un détour pour que je puisse également commander italien. Une fois à l'intérieur, elle récupère les paquets que j'ai en mains en m'ordonnant littéralement d'aller m'installer sur le canapé.
- Donne moi cinq petites minutes et je suis à toi. Dit-elle depuis la cuisine.
- D'accord.
Je profite de son absence pour jeter un coup d'œil sur son carnet de croquis que je viens de trouver sur la table basse. Elle m'avait dit qu'elle a également pour passion le dessin mais j'étais loin de m'imaginer qu'elle dessine aussi bien. Je viens de tomber sur un magnifique dessin de la nature qu'elle a fait et c'est incroyable. Tous les détails sont minutieusement représentés, on dirait qu'elle est vivante au-delà de ce simple bout de papier. Lorsque je tourne la page, je tombe sur un dessin de petite fille, en tenue de ballerine. On dirait elle à l'âge de huit ou neuf ans.
- Je vois que tu es tombée sur mon carnet de croquis. Réplique-t-elle une fois arrivée à mon niveau.
Je ne l'ai même pas entendu arriver tellement j'étais concentrée sur son carnet. Je m'empresse de le déposer avant de récupérer mon plat entre ses mains.
- Désolée, je ne voulais pas violer ton intimité.
- Non, ne t'inquiètes pas. Ça ne me dérange surtout pas que tu le feuillette un peu. Réplique-t-elle toute souriante.
Elle s'installe près de moi et récupère son carnet pour me le remettre entre les mains.
- Le dessin pour moi, c'est juste une distraction. Je m'y mets quand je m'ennuie ou quand quelque chose me tracasse.
- Tu rigole j'espère ! Tes dessins sont tellement incroyables et réalistes. On dirait une professionnelle.
- Non je ne le suis pas. Ricane-t-elle.
- Tu te sous-estime à ce que je vois. Si j'avais juste la moitié de ton talent, je le montrerais au monde entier. Moi je dessine comme une gamine de huit ans et encore, je suis très modeste.
Elle rigole de plus belle, puis me retire le carnet des mains pour que l'on puisse manger.
******
Allongée sur le canapé, la tête posée sur les cuisses d'Aubry, je feuillette son album photo qu'elle a bien voulu me montrer pendant qu'elle me fait des papouilles dans les cheveux. Je tombe sur une photo d'elle petite, en compagnie d'un petit garçon bien trop potelé pour son jeune âge.
- Là c'est Alexander et moi dans notre pays natal. Dit-elle en désignant la photo. On avait huit et six ans et c'était à l'occasion de son anniversaire.
- Tu parles de quel Alexander ? Ton cousin que j'ai aperçu tout à l'heure ? M'étonne-je.
- Oui c'est lui. C'est vrai qu'il a beaucoup changé maintenant mais jusqu'à ses quatorze ans, c'était un garçon bien rembourré. Rigole-t-elle.
Je m'assois correctement sur le canapé pour lui faire face, j'ai vraiment dû mal à croire ce qu'elle me raconte. Le petit garçon qui est sur cette photo est bien différent du jeune homme que j'ai vue aujourd'hui pas seulement avec le poids mais également avec le visage qui a bien changé. On dirait deux personnes différentes. Je n'ai pas du tout eu de mal à reconnaître Aubry parce-qu'elle a gardé le même petit visage angélique alors lui, c'est tout autre chose.
- Tu sais, il n'a pas eu une vie facile. Il avait été victime d'harcèlement plus jeune dans son ancienne école à cause de son surpoids et ses parents ont été obligés de quitter la ville pour aller s'installer ailleurs afin de le protéger. Depuis cet épisode de sa vie, il a commencé à faire du sport, à manger sainement pour devenir le jeune homme hyper craquant qu'il est aujourd'hui. Argumente-t-elle, le sourire au coin des lèvres. Je suis très fière de lui car il a su surmonter toutes ces épreuves.
- Je suis vraiment désolée qu'il ait eu à vivre ça.
- Personne ne devrait vivre cela, c'est atroce. Mais bon, maintenant c'est du passé.
- Il restait dans quelle ville petit ?
- Los Angeles je crois. Ses parents et lui ont vécu là-bas longtemps avant de déménager pour New-York, puis ils sont venus vivre ici pour se rapprocher de la famille.
Je ressens comme un pincement de cœur lorsqu'elle prononce la ville où j'ai également grandi. Je crois que je commence déjà à me rappeler où j'ai bien pu le voir la première fois, mais il faut que je m'en rassure.
- Tu as une photo de lui adolescent ? J'aimerais bien voir à quoi il ressemblait.
- Euh... Non. C'est la seule photo que j'ai de lui petit. Il n'aimait pas trop les photos à cette époque alors, on n'en prennait pas beaucoup.
- D'accord. Dis-je déçue.
- Si je ne te connaissais pas assez, je croirais que tu as déjà le béguin pour mon cousin. Dit-elle le regard plissé.
- Pas du tout, je voulais juste comparer les deux photos pour voir si son visage changeait à chaque fois.
C'est le seul prétexte que j'ai pu trouver sur le coup pour me sortir de cette situation gênante. C'est bien dommage qu'elle n'a pas d'autres photos de lui. Si il est bien le garçon que je crois connaître, il faudrait que je m'en rassure pour avoir le cœur net. Cette histoire me fait déjà peur.
- Bon, je crois qu'on a assez parlé de mon cousin et regardé des vieilles photos de moi, petite. Dit-elle en m'enlevant l'album photo des mains. Je voudrais maintenant qu'on se concentre sur autre chose.
Elle m'attire à elle et m'embrasse tendrement. Je souris tout en me laissant aller à ses baisers et caresses. Elle réussit à me faire m'allonger sur le canapé avant de se mettre au dessus de moi. C'est la deuxième fois que nos échanges prennent cette tournure. La première fois au nouvel an, elle a constaté que je n'étais pas vraiment dans mon assiette alors, nous ne sommes pas allées jusqu'au bout. Aujourd'hui, c'est toute autre chose.
Elle descend ses baisers sur mon cou et j'ai de plus en plus chaud. Mes doigts croisés derrière sa nuque, j'essaye de contrôler mes gémissements qui se font de plus en plus bruyant lorsqu'elle insiste avec ses baisers sur mon cou tout en me caressant la poitrine. Je crois qu'elle vient de trouver deux de mes zones sensibles....
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Salut les ami(e)s, j'espère que vous allez bien. Désolée pour la longue attente, j'ai été vraiment prise ces derniers mois mais maintenant, je suis là et je vais essayer de me rattraper dans les publications. J'espère que ce chapitre assez long vous plaira et n'oubliez pas de voter, commenter et de vos abonner pour plus d'histoire✨✨✨.
Portez-vous bien et à la prochaine 😉✌️😍✨
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