Point de vue de Lyndsay

Après avoir roulé un bon moment, on finit par s'arrêter dans un petit parc public, pas très loin de la maison. Ici au moins c'est très calme et moins peuplé à la différence des autres, ce qui nous permettra de discuter en toute tranquilité.

Au début j'étais très enthousiaste à l'idée d'avoir cette conversation avec lui mais maintenant j'appréhende beaucoup. Cependant, il faut qu'on l'ait pour pouvoir passer à autre chose. Ce ne sera pas facile, je le sais mais cette fois ci, je dois penser à moi et à mon bonheur avant toute chose.

Caleb vient de s'installer sur un des bancs publics, il m'attend posément tandis que moi j'essaye de rassembler tout le courage possible pour pouvoir sortir de cette voiture.

Je finis par le rejoindre quelques minutes plus tard et je m'installe près de lui.

– Tu en as mis du temps. J'ai cru que tu ne sortiras jamais de cette voiture ! S'exclame-t-il le regard perdu vers l'horizon.

– Désolée, je réajustais mes gangs. Mentis-je.

Un silence de mort s'installe entre nous après que je finis de parler mais cela ne dure pas parce-que je décide de prendre la parole.

– Caleb, je crois que tu sais déjà de quoi je veux qu'on parle. Commence-je à voix basse.

– Je le sais mais je n'ai pas envie qu'on ait cette conversation Lyndsay. Rétorque-t-il.

– Pourtant il le faut si on veut passer à autre chose. Réplique-je en le cherchant du regard.

Il a toujours le regard lointain, il fait tout pour ne pas le poser sur moi mais je vois qu'il en souffre énormément.

– Moi je ne veux pas passer à autre chose Lyndsay. Je t'aime et tu le sais. Je sais aussi que tu m'aimes mais depuis que nous sommes arrivés ici, tu as commencé à changer à cause de cette Candys. Argument-il en se retournant finalement vers moi.

– Candys n'y est pour rien je t'assure. Rétorque-je.

– Si, elle n'y est pour beaucoup et tu le sais. Tu veux me quitter maintenant à cause d'elle. Renchérit-il la voix cassée. Que dois-je faire pour que tu ais envie de rester avec moi ?

Le voir dans cet état me fait vraiment mal au cœur. Sans le faire exprès, je suis en train de le briser pourtant il ne m'a donné que de l'amour.

– Tu ne peux rien faire Caleb. Dis-je la gorge serrée. Je l'aime et je n'y peux rien.

Les larmes commencent à ruisseler sur mes joies sans que je ne puisse les contrôler.

– J'ai essayé de l'oublier je t'assure mais je n'y suis pas arrivée. Je l'en voulais tellement d'avoir mis fin à notre relation mais lorsque j'ai appris les raisons qui l'ont poussées à faire cela, toute la peine qu'elle m'a causé, toute mes frustrations, se sont envolées. Argumente-je toute en pleurant.

Il fait tout pour rester calme au fur et à mesure que je parle mais il n'y arrive pas car je vois également des larmes ruisseler sur ses joues qu'il s'empresse de balayer d'un revers de la main pour ne pas se montrer faible devant moi.

– Et moi dans tout ça ? Demande-t-il le regard toujours fuyant. Me considères-tu au moins ou tu t'es jouée de moi tout ce temps ?

– J'ai été très sincère avec toi depuis le début de notre relation et tu le sais. Je t'ai fait comprendre que j'ai été déçue en amour et que tu ne devais pas trop attendre de moi de ce côté. Continue-je. Je t'ai offert le peu d'amour qu'il me restait et je t'ai toujours respecté.

– J'ai accepté de vivre dans ces conditions parce-que j'avais espoir que tu changes d'avis au bout d'un moment quand tu allais enfin réaliser à quel point je t'aime.

Un silence s'installe immédiatement à la fin de sa phrase car je manque quoi dire. Je ne savais pas qu'il s'était tant investi et je me trouve ignoble en ce moment parce-qu'il souffre par ma faute.

Je le regarde lutter de toutes ses forces pour ne pas s'effondrer devant moi et c'est vraiment une scène horrible.

– Je t'aime Lyndsay. Finit-il par dire. Mais je ne vais pas t'obliger à rester près de moi si tu penses que ton bonheur est ailleurs. Je ne veux que ton bonheur alors, j'accepte de rompre. Continue-t-il en me regardant droit dans les yeux, les yeux pleins de larmes.

Je suis toujours muette face à lui, ça se voit qu'il a dû rassembler tout le courage du monde pour pouvoir prononcer cette phrase mais je ne sais pas quoi lui dire pour ne pas trop le blesser.

C'est un homme formidable que je m'apprête à quitter mais je n'ai pas le choix. Mon cœur appartient à une autre personne.

– Caleb, je suis sincèrement désolée. Je ne voulais pas que ça se termine ainsi entre nous. Dis-je en lui prenant la main.

Il ne me repousse pas malgré le fait qu'il soit mal à l'aise à l'idée que je lui tienne la main.

– Tu es vraiment un homme formidable et je pense que tu mérites d'être heureux avec une personne qui saura t'offrir tout l'amour dont tu as besoin.

– Moi je voulais que ce soit toi cette personne. Dit-il en levant les yeux vers moi. Mais bon... Je passerai chercher mes affaires dans quelques jours. Réplique-t-il en se levant brusquement.

– Caleb, je suis vraiment...

– Ne t'inquiètes pas pour moi. Me coupe-t-il. Je vais très bien et il faut que j'y aille maintenant.

J'acquiesce juste d'un geste de la tête sans plus rien ajouter et je le regarde s'éloigner de moi. Il me regarde une dernière fois avant de monter dans sa voiture puis, démarre. Ça y est, il est parti.

Je reste assise toute seule dans ce jardin, incapable de bouger tellement j'ai mal mais je me retiens de pleurer à chaudes larmes.

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      Point de vue de Candys

On finit par se séparer après être resté enlacé un bon bout de temps. Ma tante et Sam toutes joyeuses de nous voir de nouveau réunis restent silencieuses et nous observent simplement.

– Vous m'avez tellement manqué. Finis-je par dire en essuyant mon visage.

– Toi aussi tu nous a manqué. Réplique Claudia. C'était dur de vivre sans toi tout ce temps. C'est vrai qu'on se voyait tout le temps sur Skype mais ce n'est pas pareil.

– Maintenant que nous sommes là, on compte bien en profiter pour passer le max de temps avec toi. Rajoute Ryan tout souriant en me faisant à nouveau un câlin.

Ils sont tellement beaux et comme ils ont grandi. Le petit Ryan de quinze ans, agité que j'ai vue la fois dernière est devenu un très beau jeune homme posé, de presque dix-sept ans à la carrure bien développée et aux allures de Don Juan. Malheureusement, il est déjà plus grand que moi, ce qui ne va plus me permettre d'ébouriffer ses cheveux.

Quant à Claudia, elle n'est plus également la petite fille de quinze ans timide et au regard innocent que j'ai vue la dernière fois. Maintenant, c'est une jeune femme de presque dix-sept ans, à la morphologie bien développée et aux allures de fille rebelle qui se tient en face de moi.

Nous avons déjà la même taille et c'est fou comme elle ressemble de plus en plus à ma mère au fur et à mesure qu'elle grandit. En pensant même à elle, je me mets à regarder autour de moi avec l'espoir de la voir sortir de nulle part mais rien ne se passe.

– Vous êtes venus tous seuls ?Demande-je.

– Non, je les ai ramené. Répond ma tante près de la porte. Ils avaient tellement envie de te voir alors, j'ai décidé de revenir avec eux.

– Et maman ? Finis-je par demander la gorge serrée.

Je vois Ryan grimacer à la fin de ma phrase et je comprends tout de suite que je n'aurais pas dû poser cette question. Bien-sûr que ma mère n'a pas voulu venir à cause de moi. Elle ne veut toujours pas me voir depuis le temps et je dois m'y faire à cette idée une bonne fois pour toute même comme une petite partie de moi espérait le contraire.

– Elle a beaucoup de travail en ce moment à l'hôpital ma chérie et elle n'a pas réussi à se libérer à temps pour se joindre à nous. La défend ma tante.

– Ouais c'est ça. Tu parles d'un travail. Rouspète Claudia en s'éloignant de moi.

Je sais que c'est juste une excuse mais je choisis de la croire pour ne pas montrer ma tristesse. Au moins les jumeaux sont là avec moi et c'est la chose la plus importante pour moi en ce moment.

– D'accord, ce n'est pas grave. Dis-je en esquissant un léger sourire.

Je regarde ensuite les jumeaux pour leur faire comprendre que tout va bien de mon côté, qu'ils ne doivent pas s'énerver.

– Bon, les crapules que voulez  vous qu'on fasse de fun maintenant que vous êtes là ? Intervient finalement Sam pour détendre l'atmosphère.

– On a grandi comme tu peux le remarquer alors, cesse de nous attribuer cet affreux surnom. Dit Ryan en grimaçant.

– C'est vrai que vous avez grandi mais pas assez monsieur le Don Juan. Réplique Sam en essayant de lui ébouriffer les cheveux mais elle n'y arrive pas.

On se met tous à rigoler en voyant tout le mal qu'elle se donne pour pouvoir toucher sa tête sans vraiment y arriver. Elle finit par abandonner au bout de quelques tentatives ratées.

– Bon les enfants, je vais vous laisser maintenant. Le devoir m'appelle dans mon bureau. Dit ma tante à s'éclipsant.

– Et si on se faisait une soirée cinéma en attendant sortir demain ? Propose Claudia.

– Je suis partant. Accepte Ryan.

– On se la fait dans ta chambre ? Me demande Sam.

– Ouais, pourquoi pas.

Tout le monde est partant pour une soirée cinéma à la maison et moi ça m'arrange complètement parce-que je ne me voyais plus sortir à cette heure faute de ma journée gâchée.

Claudia et moi montons dans ma chambre pour nous occuper du film tandis que Sam et Ryan s'occupent des friandises et des boissons.

À peine nous traversons la porte de ma chambre que je ressens mon téléphone vibrer dans ma petite sacoche. Je le récupère et constate que j'ai trois appels manqués d'Aubry. Je l'ai complétement oublié.

– Il y a un problème ? Me demande Claudia, me voyant fixer mon téléphone.

– Euh non. J'ai juste un appel à passer vite fait. Tu peux t'occuper de choisir le film s'il te plaît ?

– Pas de problème.

Je vais dans la salle de bain pour plus d'intimité et je rappelle Aubry qui ne tarde pas à décrocher.

– Bonsoir princesse...
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Bonne lecture les ami(e)s😉✌️✨.

J'ai tenu à vous offrir un nouveau chapitre avant la fête de Noël et j'espère qu'il vous plaira☺️. Je vous donne rendez-vous pour un autre chapitre la semaine prochaine mais en attendant, je vous souhaite un très bon réveillon de Noël et un gros joyeux Noël par anticipation ✨✨✨. Amusez vous bien😘♥️.