Je me dirige vers Justin, un de mes collègues qui se trouve aussi sur la piste pour lui demander de me remplacer avec les enfants le temps que j'aille discuter avec Lyndsay et il accepte sans problème.

Une fois mon petit problème réglé, je me dirige vers celle-ci qui m'attend adossée cette fois-ci à l'entrée.

– C'est bon, j'ai pu me libérer. Nous avons au moins une trentaine de minutes pour discuter.

– D'accord... Et si on allait discuter autour d'un chocolat chaud ? Propose-t-elle avec un léger sourire.

À chaque fois qu'elle me sourit ainsi, je deviens nerveuse et je me sens rougir. Qu'est-ce-qu'elle veut bien me dire en ce moment ?

Sans trop réfléchir, je lui réponds simplement avec un hochement de tête et nous sortons de la patinoire pour aller dans la cafétéria principale du centre. Nous récupérons nos deux gobelets de chocolat chaud au passage avant de nous s'installer.

Elle n'arrête pas de me fixer avec insistance, ce qui me rend encore plus nerveuse. Je porte mon gobelet à ma bouche question de détourner un peu le regard d'elle mais cela n'arrange rien.

Je finis par l'entendre glousser, ce que fait grimper ma température à au moins trente neuf degré parce-que je ne sais pas ce qui se passe et quand je la regarde, elle me fait comprendre que j'ai de la mousse au chocolat au dessus de la lèvre supérieure. Tellement gênée, je m'empresse de le nettoyer ce qui la fait rire cette fois-ci.

– Tu te rappelle de la fois où nous étions allées à la station de ski ? Tu avais tellement bu de chocolat chaud que j'ai cru que tu allais faire une petite overdose due à l'excès de chocolat dans ton organisme. Rigole-t-elle.

Elle finit par me faire rigoler. C'est vrai que c'était un merveilleux jour. C'était notre tout premier rendez-vous et j'avais adoré passer du temps avec elle. Elle m'avait fait me sentir comme l'unique à ses yeux. C'est merveilleux.

On finit par se calmer quelques minutes plus tard et elle reprend son activité favori, me fixer.

– À chaque fois que cette période de fêtes arrive, je ne cesse de me remémorer tous les bons moments que l'on a pu passer ensemble ce jour-là. M'avoue-t-elle le regard plongé dans le mien.

– C'est vrai que c'était un merveilleux jour. Dis-je d'une voix fine en détournant le regard d'elle.

Je me sens déjà assez coupable d'avoir mis un terme à notre relation, il ne faut pas qu'elle ajoute encore le poids de ces souvenirs sur cette culpabilité sinon, je ne vais pas me retenir de pleurer.

– Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise en disant cela. Renchérit-elle.

– Je sais, ne t'inquiètes pas. De quoi voulais tu me parler ? Demande-je enfin.

Elle souffle un grand coup comme si ce qu'elle s'apprête à me dire lui pèse aux bouts des lèvres. C'est la première fois que je la vois autant nerveuse depuis son arrivée.

– Je voulais qu'on parle de nous. Finit-elle par sortir.

De nous? Me demande-je intérieurement. Je la regarde perplexe, sans rien dire en attendant qu'elle développe plus sa pensée mais elle n'a pas le temps de le faire car son petit ami vient d'arriver.

– Qu'est-ce-que tu fais ici ? Demande-t-il en fusillant Lyndsay du regard.

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      Point de vue de Lyndsay

Au moment où je trouve enfin le courage de dire tout ce que je ressens à Candys, Caleb débarque de nulle part. Depuis le temps où je cherche à le rencontrer, c'est au mauvais moment qu'il décide de se pointer.

– Caleb ? Qu'est-ce-que tu fais là ? Demande-je en me levant brusquement.

– C'est à toi de me dire ce que tu fais avec cette fille. Crache-t-il très en colère.

– Cette fille comme tu le dis à un prénom je te signale. Renchérit Candys dans le même état que lui.

Je ne l'ai jamais vue en colère de la sorte, elle le fusille du regard prête à le sauter dessus et avant que les choses ne tournent en vrille, je décide de me mettre entre les deux.

– Calmez vous s'il vous plaît, nous sommes dans un endroit public au cas où vous l'auriez oublié.

Les quelques clients qui se trouvent également dans la cafétéria ont désormais le regard tourné vers nous, je supplis Candys du regard de se calmer et elle acquiesce en reprenant place sur sa chaise, il ne reste plus qu'à convaincre Caleb qui est toujours rouge de colère.

– Je n'arrive pas à croire que tu veux mettre fin à notre relation pour cette.... Se retient-il avec un air de dégoût.

Voyant Candys prête à rebondir, je la stoppe immédiatement en levant légèrement la main.

– Nous ne parlerons pas de ça ici. Depuis plusieurs jours j'essaye de te joindre sans succès et maintenant tu débarque ici pour me faire une scène ?

– C'est parce-que j'ignorais tes messages et appels que tu as décidé de retourner avec cette trainée ? Crache-t-il une fois de plus en la fusillant du regard.

Là, Candys ne se retient plus, elle se lève et part en m'adressant un regard d'assassin. Je veux bien la rattraper mais il faut d'abord que je règle le problème avec Caleb.

Une fois qu'elle s'éloigne de nous, je me retourne vers Caleb pour lui faire face.

– Traite la encore de trainée une seule fois et là tu pourras définitivement dire à dieu à notre relation. Rétorque-je très en colère contre lui. Elle ne t'a rien fait à ce que je sache et j'ai le droit de voir qui je veux, quand je veux. Tu n'es pas mon père.

– Oui mais je suis ton petit ami et par respect pour moi, tu devrais arrêter de voir ton ex. Renchérit-il. Et puis d'abord, qu'est-ce-que tu lui trouve ? Je te rappelle que c'est elle qui a décidé de mettre un terme à votre relation mais toi tu continues à courir derrière elle comme si....

– Arrête tu veux ? Le stoppe-je. Tu ne sais pas ce qui s'est passé entre nous donc arrête de parler d'elle.

Il se tut mais ne manque pas de me fusiller du regard. Le gérant de la cafétéria nous demande de libérer les lieux les minutes qui suivent parce-que nous avons un peu fait du bruit, ce qui a perturbé la tranquillité des autres clients.

Sans rien ajouter de plus, je me dirige vers la sortie et une fois dehors Caleb me retient.

– Lyndsay attend s'il te plaît. Dit-il calmement en m'arrêtant par la main. Il faut qu'on discute bébé.

– Oh ! Maintenant monsieur veut discuter ? Ça alors ! M'exclame-je en croisant les bras sur ma poitrine.

– Je suis désolé d'accord. Est-ce qu'on peut aller dans un endroit tranquille pour discuter plus calmement ?

– Pas de problème. Allons dans un jardin public, au moins là tu pourras te défouler sans que personne ne vienne nous demander de partir. Dis-je en rejoignant ma voiture.

Il rejoint également la sienne et me suit jusqu'au jardin public le plus proche.

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       Point de vue de candys

Je suis tellement furieuse que je préfère aller dans les vestiaires de la patinoire pour me calmer un moment avant de retourner travailler. J'avais tellement envie de donner une bonne gifle à cet idiot mais je suis restée tranquille par respect pour Lyndsay et pour mon lieu de travail.

Et puis d'ailleurs, tout ceci c'est de sa faute. Je n'aurais pas dû accepter la rencontrer  et maintenant je ne saurais jamais ce qu'elle voulait dire par parler de nous.

C'est avec beaucoup de courage que je réussis à me calmer puis, je retourne à mon service.

          *****

     18: 05

Je suis en voiture, je viens de quitter le centre. Le reste de la journée s'est bien passé malgré un début catastrophique. Lyndsay a essayé de me joindre deux heures après son départ mais je n'ai pas décroché.

Je crois que le mieux c'est de rester loin d'elle pour ne plus avoir à faire à son copain. Je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir la prochaine fois.

Pour me changer les idées, je connecte mon téléphone au bluetooth de la voiture puis j'active ma playlist. C'est parti pour quelques minutes de bonheur en compagnie d'Adèle.

Je ne tarde pas à arriver à la maison. Je suis tellement épuisée par cette journée que je préfère rejoindre ma chambre une fois la porte d'entrée franchise mais net au moment où je m'aventure sur les escaliers, ma tante débarque.

– Candys ? Comment vas-tu ma grande ? Me demande-t-elle toute joyeuse.

– Bonsoir tata, je vais bien merci. Je ne savais pas que tu étais de retour. Réponds-je en redescendant.

– Désolée de ne pas t'avoir  prévenu de mon départ ni de mon arrivée c'est juste que j'avais une très grosse urgence à régler.

– Ce n'est pas grave tata, tu es une femme très occupée et je comprends parfaitement.

– Sinon, ta journée a été ?

– Oui mais je suis vraiment épuisée là. J'ai besoin de me reposer un peu. Réplique-je en remontant quelques marches d'escaliers.

– Je comprends mais accorde moi quelques minutes s'il te plaît, j'ai une surprise pour toi. Renchérit-elle avec un grand sourire.

Je hausse les sourcils à l'annonce de cette nouvelle. De quelle surprise parle-t-elle au juste ? Tout ce dont j'ai besoin en ce moment c'est de me reposer et non voir sa surprise.

Elle me fait signe de redescendre en se dirigeant vers la cuisine.

– Ça ne peut pas attendre tata ? Je suis vraiment épuisée là. Râle-je en la suivant tout de même.

– Non ça ne peut pas attendre et je suis sûre que tu aimeras. Continue-t-elle.

Une fois que nous sommes dans la cuisine, je me rends compte qu'elle avait complètement raison. J'aime ce que je vois au point de ne plus m'arrêter de sourire. C'est la plus belle surprise que l'on pouvait me faire en ce moment.

J'ai l'impression de rêver et je n'arrive même plus à faire un pas de plus.

– Salut soeurette. Prononce enfin mon petit frère tout souriant.

Je ne peux m'empêcher de couler  des larmes de joie à l'entente de sa voix. Deux ans sans les voir m'a semblé être une éternité. Ma petite sœur dans le même état que moi vient me faire un câlin.

Je la serre tellement fort contre moi pour me convaincre que ce n'est pas un rêve et qu'ils sont vraiment présents dans cette pièce. Mon petit frère vient nous rejoindre à son tour et nous pleurons tous en silence dans un câlin groupé.

Ça faisait si mal d'être loin d'eux tout ce temps. Ils m'ont tellement manqué...
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Bonne lecture les ami (e)s ☺️✌️✨✨......